A l’heure du passage au numérique à tous les niveaux d’enseignement, pourquoi ne pas prendre le développement à la base, dès la classe de maternelle ? C’est notamment dans cet axe de réflexion que le produit KidSmart a été élaboré par les équipes d’IBM ; celui-ci entre dans la politique internationale de mécénat d’IBM, «qui vise à permettre aux enfants dès leur plus jeune âge d’appréhender le monde informatique avec des éducateurs qui sont formés à cela», nous précise Daniel Mestraud, Direction des Ressources Humaines, IBM Bordeaux.
La spécificité du programme en Gironde est le partenariat «tripartite» entre IBM, l’Inspection Académique et Capsciences ; ce dernier, spécialisé dans les technologies de l’information et de la culture, a développé des contenus d’initiation aux sciences, en collaboration avec le Rectorat et l’Académie.
«Aujourd’hui ce sont plus de 850 stations qui ont été données en dotations dans des écoles en France». ajoute Daniel Mestraud. Cet équipement a surtout été distribué aux écoles en milieu rural ou en Zones d’Education Prioritaire, l’objectif étant aussi de réduire la fracture numérique en favorisant l’accès à la connaissance pour tous.
KidSmart est destiné aux enfants de 3 à 6 ans, qui développent, à son contact, un certain nombre de facultés :
autonomie, entraide, échange, respect, discipline, patience et contrôle de soi….sont les mots qui pourraient résumer ce que nous décrit Nathalie Camp, Directrice et enseignante à l’école Pasteur de Floirac.
Comme cela se pratique en maternelle, les enfants sont dispersés par petits groupes en atelier. La Station peut accueillir au maximum cinq élèves, deux qui sont sur le banc avec les écouteurs et qui manipulent la souris et trois qui sont derrière, qui observent… mais pas seulement. «Ce qui est intéressant ce sont les interactions entre les élèves, entre ceux qui sont sur le banc et ceux qui sont derrière, qui peuvent intervenir verbalement. Ces échanges entre eux favorisent la communication, c’est un travail en équipe. Je trouve que cela leur apporte beaucoup de travailler ainsi», nous confie Nathalie Camp.
AJ : «Le « super ordinateur » attire l’œil à cet âge là, n’avez-vous pas peur qu’il déconcentre vos élèves» ?
NC : «Au début en effet, ils étaient tentés de regarder ce qui se passe sur l’ordinateur, mais maintenant ils veulent terminer vite leur travail pour avoir la permission d’y aller» ! Vous l’aurez compris, tout est question de règles et de disciplines pour que l’apprentissage avec KidSmart soit efficient.
La station ludo-éducative est allumée du matin au soir dans la classe de Nathalie Camp, c’est un atelier permanent ; «Avant, il y avait une salle informatique pour toute l’école, que chaque enseignant devait réserver… Le numérique aujourd’hui ne doit pas être « un événement dans la semaine », c’est pourquoi nous avons préconisé une installation dans la classe pour un usage au quotidien», déclare Daniel Gillard, Inspecteur 1er degré et Adjoint à l’Inspecteur d’Académie. «Nous n’avons pas le choix, si nous ne travaillons pas un accès raisonné et réfléchi des nouvelles technologies et ce dès le plus jeune âge, nous serons rattrapés par la Société», ajoute t-il.
A propos de KidSmart :
KidSmart dans le monde : plus de 10 000 statons KidSmart ont déjà été distribuées dans le monde entier : aux Etats-Unis, en Asie-Pacifique, en Europe (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Irlande, Belgique, Autriche…).
Pour en savoir plus : www.kidsmartearlylearning.org