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Olivier Larizza  » Le livre numérique creuse la tombe d’un certain type de lecture « 

Olivier Larizza vient de publier « La querelle des livres» chez les Editions Buchet Chastel. En ces temps instables où le livre ne parvient plus à distinguer clairement son avenir,  l’auteur nous donne son sentiment sur « cet enjeu de civilisation»  avec un discours à contre-courant de ce qui se dit et se décrète sur cette question.  Propos recueillis par NICOLAS VIDAL – BSC NEWS MAGAZINE 

Vous déplorez que  » le livre n’est plus le lieu privilégié de la rencontre avec l’autre et avec l’ailleurs, ni l’outil premier de la connaissance du monde ». Qu’est-ce que le livre est appelé à devenir ou qu’est-il déjà devenu selon vous ?
Il a été déclassé dans ce registre par la télévision et l’Internet. Un symptôme le montrera facilement : quand vous avez un doute, une question, vous n’ouvrez plus une encyclopédie ; vous cliquez sur Google. C’est un réflexe. Auparavant on découvrait l’altérité à travers les livres ; maintenant elle nous est servie sur un plateau par la télé, elle est à portée de clic. Le livre se réduit de plus en plus …

La première partie de votre ouvrage est dédiée au désir pour le livre et à  « la persistance du désir de l’objet livre ». À votre sens, quelle est sa force de résistance face à la lecture sur support numérique ?
(…) J’essaie de démontrer en tout cas, c’est que la plupart des fantasmes à l’origine du désir de livre ne sont pas transposables au numérique. D’où la persistance du papier. Mais prenons par exemple le cas de l’accessibilité. C’est l’idée d’avoir une bibliothèque de Babel à portée de clic. Voilà un fantasme de toute-puissance qui joue clairement en faveur du numérique…  »

Pouvez-vous nous en dire plus sur  » cette supériorité incontestable du livre papier » dont vous parlez dans votre ouvrage ?
Elle est manifeste dans toute une série de domaines. Le papier comble les attentes et les fantasmes généralement bien mieux que le numérique. Impossible de tout développer ici. J’évoquerai simplement l’ergonomie : l’objet livre est organiquement supérieur à la tablette ou à la liseuse (mieux adapté à la lecture, venant dans le prolongement naturel du corps humain, etc.). Il suffit d’analyser les slogans utilisés par les concepteurs des liseuses : ils…

Lire l’intégralité de l’interview sur le BSCNEWS.FR en suivant ce lien

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