Loisirs numériques

Les nouveaux modèles économiques du jeu vidéo.

« Ne faites pas payer les gens pour qu’ils s’amusent, amusez-les pour qu’ils paient » Jamie Cheng, fondatrice de Klei Entertainement

A l’heure où l’éditeur de jeux vidéo communautaires Zynga s’apprête à entrer en bourse, Scholè Marketing s’est penché vers ce nouveau segment du jeu vidéo : le free to play.

Les jeux vidéo free to play, c’est-à-dire, en accès gratuit, qu’ils soient accessibles sur le navigateur Internet, en téléchargement gratuit, ou sur terminaux mobiles à un coût modique (moins de 1€),  connaissent un succès grandissant et s’imposent peu à peu comme un complément du jeu traditionnel (i.e. payant).

Dans sa dernière étude, Scholè Marketing dresse un panorama du marché du free to play en analysant plus particulièrement les modèles économiques mis en place, ainsi que les nouveaux modes de consommation qui en découlent. Si ces jeux connaissent un véritable succès auprès de la population, l’étude de Scholè Marketing démontre qu’ils s’inscrivent dans une tendance de fond, par la solidité de leurs modèles économiques et la pertinence de leurs stratégies, faisant de ce nouveau segment un relai de croissance salutaire pour les acteurs de cette industrie.

Des jeux qui attirent plus de 70% de la population…
Le free to play réussit le pari de la démocratisation du jeu vidéo : plus de 70% de la population jouent désormais à des jeux vidéo. Accessibles sur n’importe quel navigateur Internet, avec un gameplay simple et un coût d’acquisition modeste. Les jeux free to play investissent tous les supports numériques : ordinateur, tablettes, mobiles, téléviseurs. De sorte que les non-joueurs deviennent rares et que des cibles autrefois écartées des jeux vidéo découvrent ce loisir.

…et dont le coût de développement est relativement faible
Les investissements à consentir en développement pour ces jeux sont relativement faibles : ne cherchant ni la puissance graphique, ni le réalisme poussé des jeux traditionnels, ils coûtent en moyenne 30 fois moins chers à concevoir qu’un jeu sur console ou PC !

Alors que des jeux traditionnels coûtent en moyenne entre 10 M€ et 40 M€ à produire, un jeu de type Cityville nécessite entre 74 000 € et 222 000 € selon Brian Reynolds, chef de projet chez Zynga.

Une économie très profitable
S’ils ne sont pas tous entièrement gratuit à l’accès, nombre de ces jeux sont accessibles à un prix infime, de l’ordre de 1€ (0,99€) pour des jeux sur Smartphones et tablettes. Pour les autres jeux, notamment ceux accessibles en ligne via un navigateur, d’autres façons de faire contribuer les joueurs ont été mises en place et font preuve d’inventivité. La publicité est bien sûr présente, mais le micro-paiement s’avère être une source de revenus astucieuse et très rémunératrice pour les éditeurs.

Ainsi, la combinaison de jeux simples, avec des sources de revenus diversifiées, et un mode de développement progressif fait du free to play une industrie très prospère. Elle affiche d’ores et déjà un chiffre d’affaires impressionnant pour l’industrie du jeu vidéo.

Des perspectives de croissance
Selon Scholè Marketing, le marché du free to play devrait connaître une croissance soutenue sur les prochaines années. De 11 Mds€ en 2015, soit une augmentation annuelle moyenne de l’ordre de 12%. Cette progression se fonde notamment sur deux dynamiques positives :

L’extension des usagers de terminaux mobiles (Smartphones/tablettes)

L’extension des internautes en Chine

L’explosion des terminaux mobiles entrainera un accroissement de la demande pour ces jeux gratuits. De sorte que la population de joueurs sur ces terminaux dépassera celle des joueurs occasionnels sur PC. S’il représente un peu moins de 2 Mds€ en 2010, le marché du free to play sur mobile devrait progresser rapidement, avec une croissance annuelle moyenne de près de 18%, pour finalement peser plus de 4 Mds€ en 2015.

L’étude note que cette évolution s’appuiera également sur l’extension du nombre d’internautes en Chine. En 2010, le taux de pénétration d’Internet s’élève à 37%, touchant déjà plus d’internautes qu’aux Etats-Unis.

Téléchargez la synthèse de l’étude


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