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Baromètre économique : l’industrie du jeu vidéo ne connaîtrait pas la crise

Si de nombreux chiffres et études reflètent l’extraordinaire croissance des marchés du jeu vidéo ou du nombre de joueurs en France et dans le monde, il manquait des indicateurs et des données fiables permettant de mieux connaître les entreprises françaises du secteur.

Pour combler ce manque et permettre aux observateurs, aux professionnels et aux pouvoirs publics de saisir les enjeux de l’industrie du Jeu Vidéo, le Syndicat National du Jeu Vidéo et l’IDATE se sont associés pour livrer les principaux chiffres et tendances du secteur.

Ce baromètre sera réalisé et enrichi chaque année et permettra de mesurer avec précision les évolutions et tendances du secteur.

Représentant plus de 23 000 emplois et générant un chiffre d’affaires cumulé de 4,9 Milliards d’Euros en France en 2013, l’industrie du jeu vidéo est à la fois culturelle et numérique.

Les enseignements principaux du baromètre annuel
sur le Jeu Vidéo

Un tissu de jeunes entreprises, qui se caractérisent par une grande vitalité créative et l’autoédition

Plus de 75% des sociétés interrogées exercent des activités de production en France. Elles sont plus de 50% à avoir moins de 5 ans d’ancienneté.
48,2% des studios interrogés développeront au moins deux jeux au cours de l’année 2014 et plus de 75% de ces nouveaux projets seront des propriétés intellectuelles originales.
72% des entreprises commercialisent elles-mêmes leurs productions.

Une production dématérialisée, essentiellement autofinancée

Si plus de 75% des entreprises développent leurs productions pour les marchés mobiles et tablettes, l’ordinateur individuel reste une plateforme plébiscitée par les entreprises françaises (75,3%).
100% des jeux produits en France se destinent aux marchés dématérialisés et seulement 20% au seul marché physique.
Plus d’une entreprise sur deux autofinance ses productions. L’autofinancement contribue en général à plus du tiers des budgets de production.
Les éditeurs « classiques » restent le 2ème contributeur au financement de la création (24,4% des entreprises font appel à ces éditeurs pour financer leurs productions).

Les aides publiques dédiées, bien qu’indispensables (près de 50% des entreprises du secteur en sollicite une pour financer ses projets) ne constituent qu’une part relativement marginale du financement de la production française (10,3% pour le Fonds d’Aides aux Jeux Vidéo et 1,9% pour le Crédit d’Impôt Jeu Vidéo).

Des entreprises ancrées à l’international, en croissance malgré une certaine fragilité économique

Qu’il s’agisse des Entreprises ou des Studios de Développement, les chiffres d’affaires sont en légère croissance (respectivement 11% et 16%), malgré une baisse significative des budgets moyens annuels de production de 28% entre 2013 et 2014.

La fragilité des entreprises ressort également d’un accès difficile au financement de la croissance: 75% d’entre elles autofinancent leur croissance sur fonds propres ou grâce aux revenus de l’exploitation de leurs productions.

L’international représente désormais 47,6% du chiffre d’affaires des sociétés du secteur, confirmant la contribution de l’industrie du jeu vidéo aux exportations françaises.

Un secteur où les emplois sont hautement qualifiés, s’établissent à une écrasante majorité en CDI et qui devraient progresser en 2015

Les Studios de Développement emploient actuellement en moyenne 12,4 ETP et les Entreprises 30,2 ETP.

L’industrie du Jeu Vidéo se distingue des autres industries créatives et culturelles par un recours massif au CDI. Ainsi, 70,4% des emplois dans l’industrie du jeu vidéo sont à durée indéterminée, en fort contraste avec d’autres industries créatives.

Pour près de 56,4 % des sociétés interrogées, le nombre d’emplois devraient progresser en 2015 et 1 nouvel emploi sur 2 se ferait en CDI.

Un optimisme encourageant des entrepreneurs, dans un contexte de réelle perte de compétitivité de la France

84,6% des entrepreneurs se déclarent confiants en l’avenir de leur entreprise, malgré une visibilité de court terme (1 à 6 mois) pour près d’une entreprise sur 2.
La majorité d’entre elles (62%) considère cependant que la France est peu attractive pour les entreprises du jeu vidéo et considère que le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Unis ou encore les pays nordiques offrent de bien meilleures perspectives pour le secteur.

Source : Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV) et l’IDATE

 Plus d’infos : www.snjv.org

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