Étiquette : twitter

  • Individu et identité sur les réseaux sociaux numériques : vers une forme d’engagement désengagé ?

    Individu et identité sur les réseaux sociaux numériques : vers une forme d’engagement désengagé ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Au sein de cet événement le colloque scientifique vous propose une trentaine de communications que vous pouvez découvrir sur Ludomag. Sébastien Moutte vous présente « Individu et identité sur les réseaux sociaux numériques : vers une forme d’engagement désengagé ?« .

    Alors que nous traversons une ère numérique marquée par une logique identitaire « d’individualisme de masse » (Wolton, 2003), une forme paradoxale du lien social s’installe dans nos interactions quotidiennes. Ce paradoxe, mis en avant par l’omniprésence au sein de nos sociétés démocratiques de l’Internet social – communément appelé Web 2.0 –, redéfinit considérablement les formes d’attention, de présence et d’engagement liées à nos usages du numérique et à notre représentation de soi sur Internet.

    Cette proposition de communication a pour objectif de mettre en perspective la notion d’engagement au profit d’une ou de plusieurs causes idéologiques au sein des réseaux sociaux numériques (RSN). Cette notion se fonde sur l’usage individualiste d’un outil pourtant par essence communautaire : le Web 2.0. La dynamique identitaire qu’imposent les RSN à l’échelle individuelle mène au développement d’une forme « d’égo 2.0 » (Bryon-Portet, Lardellier, 2010) redéfinissant par la mise en vitrine de soi le rapport qu’entretien l’usager avec son entourage digital. En découle une forme de présence, voire d’omniprésence, constitutive de l’identité de l’individu connecté, basée sur l’idée selon laquelle sur-exister sur les RSN est finalement le seul moyen d’exister tout simplement aux yeux de la communauté.

    Ce fondement de l’être sur le Web social mène à la publication quotidienne d’un statut destiné à attirer l’attention d’autrui et pose la question de la représentation de soi sur les RSN. Développer sa propre image au sein du Web 2.0 par l’acceptation d’un système qui offre l’opportunité de « voir le monde tel que les autres le perçoivent »[1] est ainsi un acte de légitimation de sa propre présence dans un espace où l’existence passe nécessairement par le partage et la transparence.

    De cette présence de l’individu dépendante de l’attention suscitée auprès d’autrui découle une forme d’engagement nouvelle propre aux logiques d’interactions sociales et d’usages telles qu’induites par les RSN. Nous constatons sur Facebook et Twitter une forte mobilisation au profit de nombreuses causes à différentes échelles. Pourtant, plusieurs auteurs mobilisés ces dernières années autour de ces questions ainsi qu’une enquête de terrain en cours nous montre que peu d’utilisateurs des RSN revendiquent un engagement.

    En effet, alors que peu d’usagers affirment s’engager, on constate une autre forme d’engagement bien réelle, mais non revendiquée : cet engagement n’existe que dans la continuité des notions de présence et d’attention propres aux RSN et permet à l’individu connecté, engagé et actif mais sans revendication d’engagement, d’obtenir le statut d’engagé aux yeux d’autrui afin de rester présent et d’attirer l’attention.

    Cette logique individualiste de l’usage des RSN mène à la notion de « slacktivism » développée par Evgeny Morozov (Morozov, 2010) – ou « activisme négligé » – et entraîne une implication de soi « de basse intensité » (Daudens, 2014), « à bas risque » (Gladwell, 2010), répondant aux critères d’un « engagement réversible » (Berry, Deshayes, 2010). Ce phénomène se fonde sur une dynamique quantitative propre aux RSN, une forme d’activisme du chiffre donnant à l’individu connecté le sentiment que « le bien que nous faisons est proportionnel au nombre de clics que nous effectuons » (Hesse, 2009).

    Cette proposition de communication entend donc mettre en perspective les formes de présence et d’attention de l’individu sur les RSN par cette forme dérivée d’engagement « fournissant au processus identitaire un cadre en apparence très favorable au développement d’un soi valorisant » (Georges, 2009).

    [1] : C’est ainsi que se présente le site Facebook en introduction de ses Conditions d’Utilisation. Disponible sur https://www.facebook.com/communitystandards. (consulté le 24/01/16).

    Voir la bio de Sébastien Moutte

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique sur
    http://ludovia.org/2016/le-colloque-scientifique-de-ludovia/

  • Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire

    Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement, des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Annaig Collias présente « Mortelles écritures : un projet numérique interdisciplinaire »

    Problématique pédagogique :

    Le but de ce projet est de faire coopérer des classes de 4ème d’établissements différents autour de la création d’une vidéo alliant lecture expressive d’une nouvelle fantastique rédigée en îlots et bande son correspondant à une musique créée en classe entière et suivant la forme sonate.

    Ce projet se fait en plusieurs temps. Tout d’abord, les élèves étudient en Education Musicale la Danse Macabre de Saint-Saens à travers un jeu sérieux qui leur fait comprendre la composition d’une forme sonate. Ils créent ensuite eux-mêmes en classe entière une forme sonate pouvant constituer la bande son d’une nouvelle fantastique. Il leur faut donc respecter l’atmosphère de ce type de texte.

    Ensuite, les élèves, par îlots en classe de français, écoutent les différents morceaux créés par les classes partenaires et sélectionnent celui qui constituera leur bande-son et l’embrayeur de leur écriture. Au fil de l’étude du Masque de la Mort Rouge de Poe, ils rédigent ensuite leur nouvelle fantastique en plusieurs temps. Puis, après relecture et réécriture, ils enregistrent une lecture expressive de leur texte puis finalisent leur projet (montage audio, choix d’images…) pour réaliser leur vidéo. Enfin, les productions sont diffusées pour valoriser les élèves.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Le numérique a été utilisé par les professeurs mais surtout par les élèves. En effet, de notre côté, ma collègue et moi avons tout d’abord communiqué via Twitter pour concevoir notre projet. Puis, pratiquant toutes deux la classe inversée depuis deux années, nous avons conçu des capsules via Tellagami et Adobe Voice et utilisé Padlet pour poser les différentes ressources et les travaux des élèves.

    Les élèves ont donc eux-mêmes employé le numérique pour pouvoir coopérer avec les classes partenaires en échangeant leurs différents travaux. Mais ils l’ont surtout utilisé pour produire puisqu’ils ont effectivement créé une bande son, utilisant tant des instruments de musique réels que des outils numériques. De même, ils ont dû enregistré une lecture expressive de leurs textes et mettre le projet en forme grâce à des logiciels ou applications de montage, sur les ordinateurs portables prêtés par le Conseil Général dans le cadre de l’opération « Un collégien, un portable » ou grâce à leur téléphone portable.

    Le numérique a donc eu ici une réelle plus-value car il a permis aux élèves d’être en position d’acteurs de leurs apprentissages grâce aux pédagogies actives et de projet mais également de produire des créations qu’ils n’auraient pu accomplir sans lui.

    Relation avec le thème de l’édition : Formes d’attention, formes de présence, engagement

    Ce projet rentre pleinement dans le thème de l’édition car la pédagogie active et de projet rend les élèves acteurs donc plus engagés et attentifs lors des séances en classe. De même, l’enseignant change sa posture dans l’espace classe car il devient accompagnateur et non seulement transmetteur de savoirs.

    L’utilisation de la classe inversée lui permet également de modifier sa présence auprès des élèves puisqu’ils les accompagnent un peu chez eux.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    A cette date, le projet n’a pas encore été finalisé puisque j’ai été arrêtée pendant trois mois durant cette année scolaire. Mais je peux d’ors et déjà affirmer que les élèves de ma collègue et les miens, à qui le projet a été présenté, ont été très motivés par celui-ci. Le fait de devoir coopérer avec les membres de l’îlot mais aussi avec des élèves d’autres établissements augmente très nettement leur investissement et leur engagement dans les tâches proposées. Cette même coopération permet également d’atténuer les inégalités de maîtrise de l’outil numérique lors de la mise en activité des élèves.

    Mes élèves travaillant avec le numérique en-dehors de ce projet, j’ai pu constater que celui-ci est loin de les disperser car il engendre une réelle motivation et un engagement accru par rapport à un cours dialogué « classique ».

    De plus, les rendant acteurs de leurs apprentissages, il permet aux élèves de mieux appréhender les différents savoirs, que ce soit parce que ce sont eux qui trouvent les connaissances ou parce qu’ils les « mettent en action », les transfèrent grâce à des projets permis par le numérique.

    Afin d’éviter de possibles dispersions par la mise en activité en petits groupes, on peut par exemple fixer clairement un temps imparti pour la tâche à réaliser ou, pour certaines activités ne demandant pas une répartition des tâches, prévoir un temps de travail individuel avant une mise en commun.

    On peut également aider les élèves à bien répartir les rôles dans le groupe en leur fournissant des cartes, mettant ainsi en œuvre des îlots ludifiés. Ceux-ci ont été conçus tout d’abord par Rémi Massé (@agnithara), puis travaillés par lui-même et Béatrice Cartron, et enfin mis en place dans mes classes. Les élèves apprécient tout particulièrement ce mode de fonctionnement, celui-ci prenant la forme d’un jeu de rôles et les responsabilisant.

    Voir la Bio de Annaig Collias

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps ici.

  • Twitter pour faire écrire les élèves

    Twitter pour faire écrire les élèves

    L’équipe de Ludomag a le plaisir de vous présenter, en vidéo et au travers d’un court résumé en quelques lignes, plusieurs intervenants du colloque écriTech’7 qui s’est déroulé à Nice les 18 et 19 mai 2016.

    Alexandre Acou et Jean-Roch Masson, professeurs des écoles, ont fait de Twitter un outil du quotidien dans leur classe ; pour quels vertus pédagogiques ?

    « A la base, c’est une idée toute simple : celle de faire produire au quotidien nos élèves sur la vie de la classe », rappelle Jean-Roch Masson. « Au début de l’année, je leur dis : vous serez les petits journalistes de la classe et vous allez raconter ce qui se passe », ajoute t-il.

    Le but pédagogique est de les faire rentrer dans l’écrit dès la classe de CP et découvrir la lecture par l’écrit. Souvent, on apprend d’abord aux enfants à lire puis à produire. Jean-Roch Masson a fait le choix inverse.

    Pour Alexandre Acou, c’est aussi une forme de mini-blog sur la vie de la classe qui l’a animé pour utiliser Twitter. «  Et pour des enfants de CM1-CM2, il est intéressant de débloquer l’écrit personnel ».

    Chaque Twitt est signé et il y a donc une dimension individuelle et une responsabilité.

    Passée la nouveauté et après six ans d’utilisation, Jean-Roch présente Twitter en classe « au même titre qu’un outil traditionnel comme les cahiers ou les crayons ». « avec une richesse qu’on ne trouve pas ailleurs, celui de l’instantanéité où le Twitt est aimé, retwitté etc ».

    Retrouvez le témoignage de ces deux enseignants dans la vidéo ci-contre.

    Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.

  • L’utilisation de Twitter pour développer l’envie et le plaisir d’écrire

    L’utilisation de Twitter pour développer l’envie et le plaisir d’écrire

    L’équipe de Ludomag a le plaisir de vous présenter, en vidéo et au travers d’un court résumé en quelques lignes, plusieurs intervenants du colloque écriTech’7 qui s’est déroulé à Nice les 18 et 19 mai 2016.

    Guillaume Bourgin est enseignant à l’école Paul Langevin à Vallauris près de Cannes et utilise Twitter dans sa classe depuis trois ans à différents niveaux. Il nous explique comment…

    « J’étais moi-même utilisateur du réseau social Twitter et je voyais passer beaucoup de Twitts concernant des Twittclasses ».

    Guillaume Bourgin a suivi cela avec attention pendant toute une année et beaucoup échangé avec des enseignants qui pratiquaient Twitter en classe.
    Il s’est ensuite lancé dans l’aventure Twitter en classe à l’occasion d’une classe de mer avec ses élèves, « pour pouvoir communiquer avec les parents ».

    Devant l’enthousiasme des parents, des enfants et le mien, nous avons décidé de poursuivre et de développer l’usage qu’on en avait au départ.

    Aujourd’hui, Twitter est devenu un outil du quotidien en classe, car comme le souligne Guillaume Bourgin, « c’est un outil qui est assez souple et qui s’adapte facilement au rythme de la classe ».

    J’ai retrouvé à chaque fois, une grande motivation des enfants à écrire et à transmettre leur message et à partager ce qu’ils avaient à dire.

    Découvrez tous les avantages que décrit Guillaume en termes pédagogiques en primaire dans la vidéo ci-contre.

    Toutes les interviews et articles réalisés sur écriTech’7 sont à découvrir ici.

  • Quand les écrans nous taillent un costard…

    Quand les écrans nous taillent un costard…

    [callout]Faire travailler nos élèves de 4e ensemble et à distance dans l’objectif commun de réaliser un article de presse engagé et une émission de radio sur le thème de la mode. Comment les outils numériques nous ont permis de mener un projet d’écriture collaborative où se sont confrontés différents points de vue ?[/callout]

    Ludovia_VergnesetsoulieCostards_260615Ce projet inter-établissement s’appuie sur l’étude d’un texte de Montesquieu et met à disposition des élèves les outils nécessaires au travail collaboratif : murs partagés, visioconférence, tweet-live et webradio.

     

     

     

     

    Ce fut l’occasion de travailler l’argumentation en Français, la rédaction d’un article de presse et la prise de parole radiophonique.

    Ludovia_VergnesetsoulieCostards2_260615

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Au delà de la déconstruction du discours médiatique sur la mode, il s’agissait finalement d’apprendre progressivement à nos élèves à se passer de nous par l’appropriation d’outils numériques et ainsi à mieux s’organiser dans leurs futures productions.

    Les deux classes ont chacune produit un événement médiatique dont elles ont pu être fières : l’article à été publié dans un journal local durant la semaine de la presse et l’émission de radio a été suivie et commenté en direct, à distance, lors d’un live-tweet. L’objectif secret des deux professeurs était aussi de poser les bases d’un futur projet inter-établissement plus ambitieux…

    A propos des auteurs : Marie Soulié et Bruno Vergnes
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • #Twictée et les #twictonautes s’invitent à LUDOVIA pour faire leur rentrée : #U_Twictée

    #Twictée et les #twictonautes s’invitent à LUDOVIA pour faire leur rentrée : #U_Twictée

    Ludovia-twictee2_020615Autour des différents ateliers et présentations du programme officiel, mais aussi lors de rencontres plus spécifiques, les #twictonautes (c’est-à-dire tout enseignant et par extension tout participant ou aficionado du dispositif) se donnent rendez-vous pour une préparation de la saison 3 sous le signe de la convivialité et de l’inspiration partagée.

    À coup sûr, l’émulation propre à Ludovia viendra enrichir les réflexions des #twictonautes autant que l’énergie de la communauté #Twictée qui contribuera à alimenter les échanges de ces trois journées dédiées aux détournements et aux appropriations du et par le numérique.

    Les moments forts #Twictée, dans le programme

     

    . Un explorcamp présentant le dispositif #Twictée lors de la session du mardi 25 août après-midi par Caherine Massicot et Bruno Mallet, « #Twictée : un dispositif collaboratif d’enseignement et d’apprentissage de l’orthographe » ,

    . Un atelier Fabcamp dédié : « Le #Twoutil, outil et objet d’apprentissage : intégrer la pensée-design dans l’enseignement de l’orthographe ».
    Un FabLab pour produire les #twoutils et découvrir les possibilités offertes par le #twoutilenrichi et le #twoutilprédictif, fruits de l’inspiration pédagogique et didactique de la communauté #twictée.
    Anne ANDRIST, enseignante spécialisée en Suisse et ses élèves de la classe 6 répondront depuis leur classe à distance, aux questions autour des #twoutils et de leur pratique de la #twictée.

    . un BarCamp autour de la formation des enseignants et du numérique, animé par Fabien Hobart et Régis Forgione, les « plombiers » de #Twictée.

    Plus d’infos:

    Sur le dispositif Twictée, « un vrai succès et de plus en plus d’adeptes« 

    Tout le programme Ludovia www.ludovia.org/2015/programme-general-2015
    Le programme FabCamp sur www.ludovia.org/2015/fabcamp-souk-numerique

     

    Ludovia-twictee_020615

  • Le dispositif Twictée : un vrai succès et de plus en plus d’adeptes !

    Le dispositif Twictée : un vrai succès et de plus en plus d’adeptes !

    Plus de 3000 élèves francophones, près de 122 enseignants du CP au Collège s’adonnent avec plaisir et angoisses à revisiter la dictée à travers le réseau social Twitter et par l’utilisation de diverses plateformes de partage et de travail collaboratif telles que Google Drive, Evernote, …. Moult applications numériques enrichissent le dispositif dans la création des twoutils, pierre d’achoppement et clé de voûte de la constuction des stratégies métacognitives des élèves afin d’aider leurs pairs à la prédiction de l’écriture de la twictée ou à la correction de leurs erreurs.

    Chaque enseignant est libre d’organiser en classe et avec ses collègues des classes scribe et miroir le protocole de l’épisode, et ce, selon un calendrier qui conviendra au mieux à la team à laquelle il appartient.

    Le travail de préparation en off est une donnée importante qui ne peut être reléguée au second plan.

    Il s’agit de co-construire le texte de la twictée en réel partenariat.

    Un véritable arc en ciel illumine l’écran quand plusieurs doigts tapotent de concert sur un document Google Forms. Les rires, les incompréhensions, les réflexions s’entremêlent dans une joyeuse cacophonie de cliquetis distanciels. La réflexion va bon train au rythme des vies de chacun : « attends je couche les enfants et je reviens »…. « oulaaa ça brûle en cuisine, une minute.! »… « j’ai des valises à finir, à plus tard… ».

    Invisible aux yeux des élèves, cette élaboration didactique met en scène une intelligence collective foisonnante, riche de rebondissements. « On pourrait ajouter une adverbe ? » … « Ah je verrais bien un petit participe passé là ! » …. et pafff le texte est à reconstruire pour toujours plus de cohérence, toujours plus de sens, toujours plus de ZPD.

    Les élèves ne sont pas en reste ! Une certaine frénésie envahit la classe … C’est le grand jour !

    La passation de la twictée individuelle suivie de l’élaboration des twictées de groupe à envoyer aux copains de la classe miroir.

    Les cerveaux chauffent, les paroles se délient, le ton monte… Ils doivent s’accorder entre pairs. Les phases de réception des twictées de la classe scribe et d’élaboration des twoutils est une autre paire de manches. Un protocole est à suivre selon une forme canonique précise.

    Les experts en orthographe doivent aussi exister dans la dynamique de groupe, ils créent donc en amont de la twictée, et en parallèle, des twoutils prédictifs sans donner la solution, mais en interrogeant leurs pairs sur l’écriture des mots twictés. Exercice de haut vol !

    Quelle place occupe l’enseignant ? Guidage, étayage, caviardage…. là sans être là… synchrone et asynchrone… une position méta particulière…. ne pas s’immiscer quand une co-constuction se met en place entre élèves, les laisser se dépatouiller et intervenir au bon moment pour recentrer et ouvrir le débat. S’effacer sans effacer les discours tenus. Il tient les ficelles du dispositif et le timing à respecter mais fait tomber les murs de l’emploi du temps car l’engagement des élèves est tel qu’il ne peut couper la pensée collective en cours.

    La ruche est en activité, les abeilles sont au travail, la twictee est reine durant 15 jours.

    Et Evernote, support de travail des élèves, s’avère un outil numérique intéressant pour paramétrer les différentes phases, pour guider les élèves parfois perdus, pour laisser une trace de leurs productions tant collectives qu’individuelles.

    Voici celui que j’ai créé. Il est bien sûr adaptable, perfectible et partageable. Il est à la disposition des collègues souhaitant se l’approprier.

    Twicte1Twicte2Twicte3Twicte4Twicte6

    Twicte5

     

    Twicte7Twicte8

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Twicte9

    Je ne vous cacherai pas que j’étais morte de trouille à l’idée de rentrer dans ce dispositif. Comment mes élèves allaient-ils se l’approprier ? Quel regard vis à vis de leurs difficultés ? Je touchais là un épineux problème puisque je les confrontais à ce pourquoi, entre autres, ils sont en enseignement spécialisé. Mais mes propres angoisses à l’idée de, peut être, les mettre en échec furent vite balayées car ce dispositif est pensé, relayé, étayé et vous n’êtes jamais seuls.

    Une communauté extraordinaire partage vos craintes et cherche de manière concomittente à dépasser des écueils que, seul, vous ne parveniez à surmonter. La force de l’intelligence collective éducative au service de vos élèves. Je la vis au quotidien.

    Une journée de formation continue est organisée à la HEP Lausanne le mercredi 29 avril 2015 avec Michel Fayol en conférencier. Aucun atelier pour parler de la twictée ne semble être au programme. Comme j’ai l’opportunité d’y participer, il est évident qu’un certain « gazouilli » se fera entendre. ;)

    Plus d’infos : Pour entrer dans le dispositif ou obtenir toutes les informations sur la #twictee, contactez @karabasse77 (Fabien Hobart), @profdesecoles (Régis Forgione) ou suivez le compte @TwicteeOfficiel.

    Source : Anne Andrist, sur son blog : http://ca-va-ou-bien.ch/le_blog

  • Le TwittMOOC, bientôt 1 an et toujours autant d’enthousiasme !

    Le TwittMOOC, bientôt 1 an et toujours autant d’enthousiasme !

     

    « Le TwittMOOC, c’est plonger dans le grand bain, c’est apprendre à twitter en twittant ».

    Stéphanie nous explique que l’idée de ce TwittMOOC, qui lui est venue, d’ailleurs, en s’inscrivant à un MOOC, le MOOC eLearn² “se former en ligne pour former en ligne”, n’est pas d’apprendre aux personnes à s’inscrire sur Twitter et à envoyer des twitts, « car ça, c’est extrêmement simple », souligne t-elle.

    L’idée est plus de comprendre à quoi sert Twitter, comment générer plus de contacts etc. L’inscription au TwittMOOC donne accès à un réseau de départ, « ce qui permet de s’entraider », ajoute Stéphanie.

    Le TwittMOOC, un outil de formation “sauvage“, sans pression et à son rythme

    « Je suis partie de ce que j’aimais moi à titre personnel à savoir apprendre ce que j’ai envie quand j’en ai envie, sans pression et au rythme qui me convient », décrit-elle.

    Au départ, tout le monde pensait que ce TwittMOOC était réservé aux enseignants, le réseau de Stéphanie étant essentiellement composé de professeurs ; mais au fil du temps, l’hétérogénéité des personnes a fait place. Aujourd’hui, on retrouve sur le TwittMOOC aussi bien des blogueuses de modes que des employés de GRDF.

    Objectif du TwittMOOC : apprendre sérieusement sans se prendre au sérieux !

    Le TwittMOOC se compose de défis, de conversations spontanées etc, ce qui rend la pratique très ludique, mais les apprentissages sont réels.

    Le TwittMOOC, un MOOC qui se démarque des autres MOOCs : pas de durée et pas de certificat

    Le TwittMOOC se démarque d’un MOOC traditionnel par plusieurs aspects :
    Il n’y a pas de plateforme pour le TwittMOOC mais uniquement un blog puisque tous les échanges se passent ensuite via Twitter, « pour que l’expérience soit vraiment immersive ».

    Vous ne trouverez pas de date de début et surtout pas de date de fin car le TwittMOOC est basé sur le volontariat ; « quand une personne pense qu’elle a fait le tour de la question, spontanément, elle est moins active et son expérience TwittMOOC peut alors prendre fin pour elle », explique Stéphanie.

    Pas de quizz non plus en fin d’exercice pour valider ou pas des connaissances. D’ailleurs, Stéphanie tient à souligner qu’au sujet des MOOC, il est souvent question d’échecs ; un abandon étant considéré comme un échec.
    « De mon côté, j’ai participé à plusieurs MOOCs grâce auxquels j’ai pourtant appris beaucoup de choses mais n’ayant pas été jusqu’à la fin, je suis considérée comme étant en situation d’échec… ».

    Sur le TwittMOOC, vous relevez des défis qui vous permettent de prendre de plus en plus d’aisance. Stéphanie a également mis en place un système de badges avec plusieurs niveaux, « de la sortie de l’œuf que tout le monde peut gagner en envoyant son premier Twitt de demande d’inscription au TwittMOOC jusqu’au badge rouge “phénix“ qui n’a encore été remporté que par une seule personne ».

    Les niveaux s’obtiennent par le nombre de défis relevés, « le nombre de participants qu’on a aidé et de la maîtrise qu’on acquiert du réseau social ».

    Avis aux amateurs !

    Crédit photo : mkhmarketing via photopin cc

     

     

     

  • Utiliser Twitter en cours d’anglais pour favoriser la production écrite.

    Utiliser Twitter en cours d’anglais pour favoriser la production écrite.

    ACNantes_twitteranglais_310314Pour sa séquence de cours, Caroline a choisi les thématiques suivantes : la ville, le tourisme, les infrastructures urbaines ; la tâche finale de la séquence étant d’organiser un enterrement de vie de célibataire à Dublin et de présenter cet événement à la classe à l’oral avec un diaporama illustrant les propos.

    Les points clés de l’événement à traiter et à exposer lors de leur présentation orale :
    – lister les activités proposées au participants pendant le week-end
    – présenter les possibilités d’hébergement et de restauration sur place.
    – proposer les moyens de transport possibles
    – donner des conseils aux participants type « checklist ».

    Quels étaient les objectifs de cette utilisation de Twitter ?

    L’utilisation de Twitter avait pour objectifs :- de produire des écrits de 140 caractères au maximum en anglais pour faire l’état des lieux avec l’enseignante des recherches effectuées sur les 4 points clés du projet.
    – d’entraîner à la production d’écrits contenant des abréviations et langage type SMS/@ engendrés par la contrainte du format.
    – d’entraîner à la synthèse écrite.
    – de favoriser un suivi individualisé des élèves grâce à une correction personnalisée des productions de tweets. (ex : proposer des corrections de la langue, des conseils de recherches….)
    – d’offrir une base de stockage individuelle de tous les tweets sur lesquels les élèves se sont ensuite appuyés pour préparer leur présentation orale.

    Pourquoi le choix de Twitter ?

    Twitter a été choisi non seulement pour permettre un échange simplifié, rapide et individuel des recherches, des productions et de leurs corrections entre les élèves et le professeur mais aussi pour favoriser l’acte d’écriture en passant par un réseau social connu et parfois utilisé par les élèves autrement qu’à l’école.
    Twitter permet de faciliter le stockage individuel des productions. Les élèves avaient ainsi à leur disposition le déroulé de leurs recherches et le développement de leur exposé sur une seule interface.

    Les points positifs de cette expérience ?

    L’usage de Twitter a fait entrer les élèves dans l’acte d’écriture de manière plus rapide et motivée. Ils ont pu ainsi développer les compétences sous-jacentes à cet acte au fil des productions de tweets et de leurs corrections individualisées et personnalisées.Les élèves les moins motivés face à l’acte d’écriture se sont mis à faire des productions de plus en plus complètes comparées à celles qu’ils avaient pu faire sur un format papier. Le côté ludique du support a donc vraisemblablement remotivé certains élèves. Certains ont même été surpris de vouloir écrire plus que ce que permettait le format du tweet.La correction personnelle des tweets a encouragé les élèves à poursuivre le projet, l’approfondir, enrichir leurs recherches et renforcer leurs compétences de l’écrit.Le format restreint des tweets les a entraînés à aller à l’essentiel dans leurs écrits; compétences sur laquelle ils ont pu également s’appuyer lors de leur présentation orale.

    La dimension espace de stockage des tweets leur a aussi permis de réfléchir sur l’organisation du stockage de données en vue de la réalisation d’un exposé.

    Enfin, les relations entre les élèves et le professeur en ont bénéficié puisqu’ils ont été suivis individuellement. Les conseils et corrections étaient ciblés et donnés selon les problématiques et besoins de chaque élève, permettant ainsi à l’enseignante un suivi plus rapproché et efficace et une évaluation plus fine de leur travail et production.

    Le point faible

    La lecture et la correction des tweets ont été très chronophages pour l’enseignante.
    Plus d’infos :
    source article : retrouvez ce retour d’expérience ici