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  • Écrire un récit de science-fiction avec les outils numériques appropriés

    Écrire un récit de science-fiction avec les outils numériques appropriés

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Amélie Mariottat présentera « Écrire un récit de science-fiction avec les outils numériques appropriés  » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    Comment permettre aux élèves de coopérer dans le but d’écrire pour éditer un récit de science ?

    Session envisagée: explorcamps ( possibilité de montrer les outils notamment la réalité virtuelle dans le cadre d’un whorkShop)

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Dans le cadre de ce projet, il s’agissait d’utiliser la tablette comme outil collaboratif pour le partage entre pairs qui permet ensuite la création conjointe. Ainsi plusieurs applications comme Google expédition ou Solar Walk ont permis de s’immerger dans l’espace.

    Les réseaux sociaux ont été largement utilisés également car nous avons suivi Thomas Pesquet sur Twitter et utilisé Snapchat pour « se grimer » en extraterrestres. Nous avons convoqué des compétences plastiques avec deux autres applications qui ont permis de recréer des scènes pour illustrer notre récit notamment Lens FX pour le montage d’images.

    Pour finir, le travail a été relu pour être intégré dans une présentation emaze depuis plusieurs ordinateurs dans le but de poursuivre le travail coopératif.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le travail au fil de l’écriture s’est effectué en binôme ou trinôme, cela est essentiel pour l’écriture notamment dans le cadre de la science-fiction où les idées ne peuvent émerger seules.

    En effet, il faut avoir une large culture littéraire pour identifier les codes du genre. Les échanges sont donc essentiels à la co-construction du petit chef d’œuvre à la Freinet.

    De plus, grâce à leurs passages écrits, chaque groupe contribue à l’élaboration de l’œuvre finale. Il s’agit donc bien de partages, d’échanges et de contributions.

    Apport du retour d’usage en classe :

    Les élèves sont ravis du résultat obtenu et très fiers de la publication de leurs écrits. Ils s’attachent beaucoup au contenu et espère être lu. Un petit livret papier est également disponible pour les élèves n’ayant pas accès facilement à internet.
    Les compétences ont été évaluées au fil de l’écriture. Les élèves étaient dans un processus d’auto-évaluation et d’évaluation par les pairs.

    La place de l’enseignant est infime: il est accompagnateur, prescripteur de conseils, de ressources mais laisse toute sa place à l’élève qui construit son propre parcours.

    Plus d’infos sur Amélie Mariottat.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Les défis twitter des #tweetclasseHG

    Les défis twitter des #tweetclasseHG

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Olivier Quinet et Guillaume Veyret présenteront « Les défis twitter des #tweetclasseHG » sur la session I : Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    Les questions de l’acquisition et surtout la consolidation des apprentissages sont une constante de l’enseignement. De nombreuses études existent sur ces sujets et offrent des pistes déjà largement explorées.
     
    D’un côté, des travaux présentent l’importance du travail métacognitif, de la nécessité d’engager les élèves dans une démarche de réinvestissement et de création afin d’inscrire les savoirs et savoir-faire dans un temps plus long; il s’agit alors de travailler des savoir-faire complexes.
     
    De l’autre, l’importance des réactivations mémorielles pour faciliter la rétention des informations. Bien plus qu’un simple « rabâchage » ou une simple relecture de cours, il doit inviter l’apprenant à réinvestir ses savoirs. Or, cette démarche a souvent du mal à se mettre en place surtout dans les disciplines dans lesquelles les programmes sont restés linéaires (notamment en Histoire-géographie).
    Viennent ensuite l’engagement et la motivation de l’élève qui imposent bien souvent à l’enseignant de varier les situations d’apprentissage, la coopération entre pairs et les vertus du socio-constructivisme…
     
    Bien souvent, l’enseignant, tel un marionnettiste, tire ces différentes ficelles avec la difficulté d’un dosage bien réparti. Dans notre cas, 4 enseignants d’Histoire-Géographie liés entre eux virtuellement par le réseau social twitter vont se rejoindre sur ces thématiques et mettre en place une activité les mettant en symbiose.
     

    Présentation de la techno utilisée :

    4 classes de 4èmes (puis 5 la 2ème année) vont se retrouver impliquées dans des défis en Histoire-Géographie sur twitter. Ce choix ouvertement numérique apportait des plus-values importantes par rapport à d’autres activités:
    ● la puissance des réseaux sociaux pour mettre en relation rapidement des élèves géographiquement éloignés et ainsi contribuer à leur ouverture d’esprit, à travailler l’estime de soi.
    ● l’émulation et la motivation générées par la ludification.
    ● la possibilité de convoquer par ce biais l’éducation au numérique, au comportement responsable sur internet.
    ● le format de micro-blogging contraignant les élèves à une production courte imposant toutefois un choix pertinent de ses éléments constitutifs.
     
    Chaque défi doit amener la classe à avoir un raisonnement géographique ou historique et travailler les compétences du socle (analyser un document, raisonner, se repérer dans l’espace et le temps…). Des comptes spécifiques aux classes impliquées ont été créés.
     
    Pour la saison 1, une classe lance un défi à une autre, qui a une semaine pour relever le défi et en proposer un autre. La classe qui lance un défi corrige la réponse de l’autre classe et attribue des points si le tweet respecte les critères de réussite (capacités disciplinaires attendues, balise #tweetclasseHG , orthographe, politesse…)
    Une fois que chaque classe a lancé et relevé un défi, la manche est terminée. Une année est composée de 4 manches.
     
    Lors de la saison 2, les défis à 5 classes ont permis à l’une d’entre elle de jouer le rôle d’évaluateur et d’éviter d’être juge et partie. Cette saison a aussi été l’occasion de diversifier les productions demandées aux élèves.
     
    A chaque étape, ce sont les élèves qui préparent et tweetent leurs défis. Le but est aussi de développer la coopération et l’entente au sein de la classe.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    les défis twitter en Histoire Géographie mettent en exergue les nouvelles possibilités de travail collaboratif permises notamment par les plateformes de microblogging comme twitter. Le numérique ouvre ainsi un nouveau champ des possibles permettant à des élèves issus d’univers scolaires variés de travailler ensemble et de renforcer leur estime d’eux-mêmes.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Après 3 ans de fonctionnement, ces défis twitter remportent toujours autant l’adhésion des élèves. De leur point de vue, les 2 facteurs qui jouent le plus sur leur motivation sont d’abord la rencontre (même virtuelle) avec d’autres élèves et ensuite la compétition générée par les défis. La phase de présentation qui démarre chaque saison permet de rencontrer des cultures et des profils différents mais aussi de mettre en exergue ce qui les rassemble.
     
    Pour les enseignants, la 1ère découverte fut de découvrir que, même réduit à 140 caractères, préparer des défis sur un thème précis nécessitait une rigueur et un temps certain de préparation. Mais au délà de ces difficultés, les défis twitter présentent des avantages certains: revenir sur les notions et savoir-faire déjà vus, engager les élèves dans un processus de création, discuter avec les élèves pour mieux connaître leurs usages d’internet, désacraliser l’évaluation grâce à l’évaluation entre pairs. Ce dernier point a par exemple été un enjeu central dans la saison 2 où chaque classe s’est vue attribuer le rôle de juge au moins une fois dans l’année. La réflexion sur les critères de réussite amène ainsi les élèves à s’interroger plus généralement sur les processus de l’évaluation pour mieux se l’approprier.
     
    Au niveau des acquis, ces défis ont l’avantage de replonger les élèves dans les chapitres déjà vus. Cette étape, qui nécessite de remobiliser des apprentissages vus les mois précédent, n’est jamais simple et présente réellement un niveau complexe pour les élèves. Dans les cas où les défis portaient sur une leçon en cours d’élaboration, ils ont permis d’aboutir à des mises en perspective, d’élargir le champ d’étude souvent réduit à quelques études de cas.
     
    Au niveau de l’outil, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les prochaines saisons. La pratique du débat en live twitt, expérimentée en saison 2 sur la Justice sera reconduite et améliorée. Pour les défis, l’utilisation de learning apps ou de capsules faites par les élèves sont prévues afin de les diversifier et les complexifier car on le sait…quand il s’agit de gagner, nos élèves peuvent aller très loin !
     

     
     
    Plus d’info sur Olivier Quinet et Guillaume Veyret
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  • Le Twittconte aux cycle 1 et 2 : comment tout a commencé…avec Antonia, Laetitia, Séverine et Liliane

    Le Twittconte aux cycle 1 et 2 : comment tout a commencé…avec Antonia, Laetitia, Séverine et Liliane

    Il y a quelques mois, en Août 2016, nous étions toutes les quatre à Ludovia, regroupées autour du stand de Régis et Bruno : Twittcontes. Nous n’entendions que les mots “Cycle 3” et pourtant, nos regards se sont croisés à un moment :

    “Possible au cycle 2 ! Et même au cycle 1 ! En dictée à l’adulte ! Allez chiche , on se lance !”…

    Lors des vacances de février, Séverine nous contacte et nous propose de passer enfin à l’acte ! Elle nous suggère même l’album qui pourrait être le point de départ de notre travail : “Boucle d’Ours” de Stéphane Servant ( très belle découverte d’ailleurs ! ).

    Et nous voilà donc embarquées…et même si deux d’entre nous étions stressées ( bon j’avoue je ne l’ai pas dit au début… ), nous étions très motivées par ce nouveau projet.

    De retour en classe, après les vacances, j’ai donc commencé l’étude de cet album ( tout comme mes collègues ) avec mes élèves, en leur dévoilant, indice après indice, notre nouveau projet : le Twittconte. Cette contraction entre Twitter et conte les a emballés !

    Pendant ce temps, nous, enseignantes, avons communiqué, distribué les rôles/personnages de chaque classe, déterminé un jour et des horaires précis de 13h50 à 15h30, échangé des ressources communes, stressé parfois…mais étions vite rassurées par la sérénité et confiance des collègues…

    Nous avions préparé une trame commune à toutes, avec un certain nombre de tweets préparés en amont dans nos classes respectives. Mais nous savions qu’il y aurait aussi des imprévus, des surprises que nous devrons gérer le jour J, laissant ainsi libre court à la spontanéité des enfants.

    Et ce jour J est arrivé ! Mes élèves connaissaient l’album par coeur.

    Idem pour la trame narrative, et pour leurs différents rôles ( le narrateur et le loup ). Plusieurs photos représentant différentes scènes du twittconte étaient prêtes également. Nous étions donc très confiants ! et pressés aussi de passer à l’oeuvre !

    J’avais également préparé des coloriages pour occuper mes élèves pendant ces deux heures consacrées au twittconte.

    Mais, à l’issue des deux heures, quelle surprise de constater que nous n’avions pas vu le temps passer ! Pas le temps de colorier quoi que ce soit !

    Pendant deux heures, les élèves ont gardé le nez sur leur tablette, à l’affût de tout nouveau tweet, LISANT et RELISANT à voix haute ce qu’ils découvraient.

    Et parfois, souvent même, des rires ont fusé, expliqués par les vidéos qui accompagnaient ces tweets et qu’ils écoutaient et reécoutaient avec plaisir.

    Et des exclamations ont aussi fusé quand ils lisaient les tweets de leur propre personnage ( ces mêmes tweets qui avaient fait l’objet de travail en amont, soit à l’oral, soit à l’écrit ).

    Mais quel plaisir de découvrir enfin ceux des autres personnages ! Et quelle surprise ! Et oui ! nous étions prévenus ! avec twittconte, il faut s’attendre à quelques changements, imprévus, surprises ! Et quel bonheur de pouvoir, savoir les LIRE tout seuls !

    Pendant ce temps, que fait la maîtresse ? Elle gère les différents comptes créés à cette occasion par les “plombiers”, elle saisit les différents tweets au moment convenu ( ou pas ), interroge les élèves, demande confirmation…et cela jusqu’au tweet final qui conclut le twittconte.

    Beaucoup d’émotions à ce moment là ! Nous nous regardons tous dans la classe ! ça y est ! nous l’avons fait ce twittconte ! “Et c’était super !” rajoutent-ils tous en choeur.

    • Pourquoi c’était super ?
    • On ne s’est pas ennuyés ! On a beaucoup ri ! Bon d’accord, on a été un peu bruyants, mais c’était à cause des vidéos trop rigolotes !
    • Vous me dites que vous ne vous êtes pas ennuyés ? Qu’avez-vous fait aussi ?
    • On a ri… On a attendu les tweets…On a tout LU les tweets ! On n’a pas eu le temps de faire les coloriages !
    • Êtes-vous prêts à recommencer ?
    • OUUIIIIIII !!!!

    Que dire de plus ? Effectivement, pendant deux heures, j’ai vu des enfants actifs, concentrés, motivés mais surtout HEUREUX ! et surtout HEUREUX d’avoir relevé ce très beau défi ! Et je suis très fière d’eux ! je n’ai cessé de leur répéter !

    Alors, un twittconte au cycle 2, dès le cycle 1 ? OUI, c’est POSSIBLE ! J’en suis convaincue !

    Et quand je repense au tweet d’un collègue “Mais comment trouvez-vous le temps de faire tout ça ?”,

    je me dis que je n’ai rien fait de plus que d’habitude : mes élèves lisent, écrivent, étudient la langue, mais ils le font autrement, via d’autres supports, d’autres projets…

    Et je suis sûre qu’ils ont fait, étudié et retenu beaucoup plus que ce que je leur proposais avant cette belle expérience…que je renouvellerai, c’est certain !

    Un grand BRAVO à tous nos élèves réunis !

    Un grand Merci à mes collègues Antonia, Laetitia et Séverine ! Sans oublier évidemment Régis et Bruno !

    Plus d’infos :

    le lien vers la page https://twittconte.org

    Auteur :  Liliane Piacenza

  • #Twittconte, et si les personnages de contes étaient sur Twitter ?

    #Twittconte, et si les personnages de contes étaient sur Twitter ?

    Par Régis Forgione et Bruno Mallet
    Twittconte_150116

    Comment interagissent-ils entre-eux ? Que (se) racontent-ils ?  Comment vivent-ils l’histoire “de l’intérieur” ?

    C’est à ce type de questionnement que se frottent les élèves quand ils élaborent un Twittconte. L’argument du projet tient en une phrase : et si les personnages de contes traditionnels avaient un smartphone et un compte Twitter ?

    Une histoire en temps réel et en direct sur Twitter

    Il s’agit de de faire (ré)écrire un conte en adoptant le point de vue des personnages, en se mettant littéralement dans leur peau via leur compte Twitter, et en les faisant dialoguer à plusieurs voix.  Avec une contrainte qui donne tout son sel au projet :

    l’histoire se déroule en temps réel et en direct sur Twitter, le tout concentré sur un ou deux jours.

    Les personnages étant répartis entre différentes classes, leurs réactions ne sont pas connues à l’avance. Ainsi le conte « s’élabore, se modèle et se remodèle en même temps qu’il se transmet »*.

    Le format contraint (140 caractères) et social (interactif) de Twitter est bien adapté à cette forme d’oralité-écrite du conte traditionnel.

    Même si la structure du conte original est plus ou moins respectée, répondre au commentaire imprévu d’un personnage demande une certaine dose d’adaptativité et de créativité de la part des élèves. Le résultat est d’autant plus riche et surprenant que la phase préparatoire d’écriture a été développée.

    En effet, la plupart des tweets sont écrits en amont et disposés sur une Timeline pour le jour de publication. Plus les élèves auront fait leurs gammes, plus ils seront à l’aise pour improviser sur le thème le jour J, à la manière d’une improvisation théâtrale.

    Au final, il s’écrit une oeuvre collective à plusieurs classes, qui mêle écriture réfléchie et instantanéité.  L’année dernière nos classes de @CM1_Fenez77 et @CM2_CHAPELLE ont réalisé le premier Twittconte à lire ici Le Petit Chaperon Rouge.  Et le mois dernier l’aventure a repris en réécrivant  Petit Poucet !

    Derrière le rideau

    TwittconteHP_150116La publication sur Twitter constitue le “chef d’oeuvre” des élèves mais elle n’est que la partie visible de l’iceberg. Outre les séances de travail sur l’orthographe, la grammaire et la rédaction, c’est un projet de plusieurs semaines qui demande de :

    – lire des contes (de typologies et d’origines diverses)
    – en tirer les invariants et composantes (les personnages, la quête, les adjuvants…)
    – comprendre le schéma narratif et comment il s’applique
    – s’approprier finement le conte qui sera le support du #Twittconte (en lire différentes versions, des versions détournées…)
    – apprendre à adopter le point de vue d’un personnage
    – réfléchir aux interactions (possibles ou pas) entre les personnages
    – envisager différentes pistes d’écriture (réajustements et enrichissements)
    – réfléchir et intégrer les codes d’écriture d’aujourd’hui (usage des balises Twitter ou des  émoticones par exemple…)

    À ce propos, Twittconte intègre cette année les projets Savanturiers pour se mettre en relation avec un chercheur en littéracie afin d’en élargir et renforcer les fondements didactiques.

    Twittconte comporte également un large volet arts visuels. Les élèves ont fait des sorties en forêt pour repérer des lieux et y photographier certaines scènes. D’autres, ne pouvant quitter l’école ont appris à rechercher des photos sur Internet. Ils ont également apporté des objets et arrangé des décors pour reconstituer des scènes d’intérieur, à la manière d’une pièce de théâtre.

    Vous aussi devenez Twittconteur !

    Pour faciliter l’intégration du projet #Twittconte par les collègues nous prenons en charge des aspects techniques (création des comptes Twitter des personnages, mise en relation des twittclasses, profils illustrés des personnages…). Le cadre est assez souple pour que chacun puisse s’en emparer et l’enrichir, des maternelles aux collégiens.

    Pourquoi pas un Twittconte en maternelle via dictée à l’adulte ?

    L’idéal serait qu’au fur et à mesure se dessine un univers, que les comptes Twitter des personnages puissent servir à d’autres classes d’année en année.  On peut supposer que les psychologies des personnages soient très différentes selon le niveau de la classe qui se cache derrière…

    D’ailleurs il y a quelques jours les classes d’Aurélie Letellier et Marie-Andrée Kacimi (@cm2d_laclasse et @ADMCE2) ont écrit un nouvelle version du Chaperon Rouge bien différent de la première ! Pourquoi pas imaginer des détournements et des croisements de contes par la suite : quand le Chaperon Rouge rencontre Hansel et Gretel…

    Sans trop en dévoiler on nous chuchote à l’oreille que Yannick Choulet @quiritcurie et Sandrine Descombes @cm2clachapelle préparent un Twittconte dont les profils des personnages ont été concoctés par le dessinateur de presse et illustrateur de jeunesse Christian Creseveur, restez à l’écoute !

    Plus d’infos :
    Pour participer au projet #Twittconte faites-vous connaître via le document de participation Twittconte.
    Et n’hésitez pas à vous abonner à @Twitt_contes pour être informé des prochaines productions.

    *André Jolles, Formes simples, Seuil

     

                                

     

  • Attention et co-présence des élèves : des “champs de germination” numériques et collaboratifs pour la prise de notes et la publication

    Attention et co-présence des élèves : des “champs de germination” numériques et collaboratifs pour la prise de notes et la publication

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. François Jourde présente « Attention et co-présence des élèves : des “champs de germination” numériques et collaboratifs pour la prise de notes et la publication » ?

    Problématique pédagogique

    La prise de notes est une compétence importante, mais cognitivement complexe : combinant compréhension et production, elle doit être sélective, synthétique et fidèle, mais aussi critique. Elle exige une attention soutenue. Pour accompagner son apprentissage, on peut s’intéresser à deux leviers. 1) La présence des apprenants dans une même salle de classe, car elle invite à des synergies et à des travaux d’équipes, qui peuvent favoriser l’engagement dans l’apprentissage. 2) La disponibilité des outils numériques (applications et terminaux mobiles), car elle favorise de nouvelles modalités d’écritures.

    Quels dispositifs pédagogiques peuvent accompagner au mieux l’apprentissage de la prise de notes numérique individuelle et collective (collaborative ou coopérative) ? Comment développer à cette occasion l’apprentissage de l’écriture et de la publication “académique” sur les réseaux sociaux (tels que Twitter) ? Comment mettre en place des espaces d’édition “fermés” (réservés aux élèves), avant d’éventuelles publications hors de la classe ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    Le numérique permet d’organiser la collecte, l’édition et publication commune des prises de notes des élèves. Il permet d’articuler des espaces d’écriture fermés (sécurisés et sécurisant, accessibles seulement aux élèves) à des publications ouvertes (lestant les écrits d’une dimension “publique”). Plusieurs dispositifs sont présentés et discutés, en complément de ceux explorés par de nombreux enseignants.

    • Todaysmeet : écriture de messages de 140 signes maximum (un bon “bac à sable” pour Twitter) dans des espaces de conversations fermés et modérés ; exportation des écrits au format texte.
    • Google Sheets (tableur en ligne) et Google Forms (formulaires en ligne) : pour collecter, éditer collaborativement et publier des messages au format Twitter (procédure présentée dans ce billet : “Un tableur qui gazouille”).
    • Workflowy : application en ligne et mobile d’écriture au format “liste”, avec possibilité de partage et de collaboration (sans compte élèves), utilisation de mots-dièses (hashtags) et exportation au format texte.
    • Storify, Smore et Tackk : applications de curation et d’augmentation des prises de notes (exemple dans ce billet : “twittons le manuel de philo”).

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#13

    L’apprentissage de la prise de notes exerce l’attention individuelle. La dimension collaborative valorise la présence effective des élèves et peut améliorer leur engagement. La dimension numérique exerce les élèves à se défier des écritures trop impulsives sur les réseaux sociaux, et à se construire des “champs de germination” pour élaborer des textes réfléchis.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Les activités de prises de notes directement publiées sur Twitter (via des comptes individuels d’élèves) sont stimulantes, mais périlleuses (au niveau primaire, bien entendu, mais aussi au niveau secondaire). En effet, les messages postés par les élèves comportent trop souvent des fautes d’écriture et des erreurs de compréhension. Il est alors laborieux de les corriger. Les dispositifs présentés ici ont l’avantage d’offrir des espaces d’élaboration des écrits, permettant leur correction et leur tri avant une éventuelle publication. Ces espaces sont sécurisants pour les élèves, — comme pour l’enseignant. Ces espaces fonctionnent aussi comme de canaux de rétroactions et de conversations intégrés au cours (backchanneling).

    Le partage et la projection (écran de la classe ou écrans des élèves) des prises de notes sert de guide aux prises de notes individuelles. Les traces numériques permettent de nombreuses activités de réécritures, individuelles ou collaboratives.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur

  • Et si on donnait un smartphone aux personnages de contes ?

    Et si on donnait un smartphone aux personnages de contes ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Bruno Mallet et Régis Forgione présentent le projet Twittconte : « Et si on donnait un smartphone aux personnages de contes »?

    Problématique pédagogique :

    Imaginez que le Petit Poucet, l’Ogre, le Chaperon Rouge ou le Loup disposent d’un smartphone, qu’ils vivent et racontent leurs aventures en direct sur un réseau social…

    Comment interagissent-ils ? Que (se) racontent-ils ? Comment vivent-ils l’histoire de l’intérieur ? Quid du traditionnel schéma narratif ? Que se passe-t-il pendant les ellipses et raccourcis temporels de l’histoire ?

    C’est à ce type de questionnements que se frottent les élèves quand ils élaborent un #Twittconte. Il s’agit de (ré)écrire un conte traditionnel, à plusieurs classes, du point de vue des personnages, en se mettant dans leur peau et en les faisant dialoguer à voix multiples via leurs comptes Twitter. Avec une “contrainte” qui donne tout son sel au projet : après préparation, la publication de l’histoire se déroule en temps réel et en direct sur Twitter : de la haute twittérature !

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Le format contraint (140 caractères) et social (interactif) de Twitter sont parfaitement adaptés à la forme d’oralité-écrite du conte narratif à voix multiples. Le réseau social permet également d’en “exploser” certaines contraintes en favorisant la créativité et l’adaptivité des élèves puisque les réactions des personnages distribués entre les classes ne sont pas connues à l’avance. Ainsi le conte, forme simple définie au sens de André Jolles captive l’attention des élèves lors de sa production, il « s’élabore, se modèle et se remodèle en même temps qu’il se transmet ».

    Scénariser, écrire et publier un twittconte amène à explorer une vaste palette d’outils numériques : outils d’écriture collaborative, photographie, montage vidéo, recherches internet… Par exemple pour le twittconte LA SORCIÈRE DU PLACARD AUX BALAIS, les classes de Christelle Lacroix (collège-lycée La Malassise, Saint-Omer) et Caroline Gerber (collège le Caouson, Toulouse) ont produit une bibliothèque de livres numériques pour le personnage de la sorcières.

    Plus récemment les classes quebécoises de Julie Chandonnet (école Saint-Denys-Garneau à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier) et Kathleen Godard (académie Lafontaine à Saint-Jérome) ont réalisé des détournements de presse ou encore utilisé la technique vidéo du fond vert pour illustrer quelques scènes clefs de leur twittconte Les 3 Petits Cochons.

    Les outils numériques sont utilisés en cohérence dans un ecosystème au service d’une production écrite protéiforme et rigoureuse.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Produire un #twittconte mobilise l’attention, l’engagement et la présence des élèves à plusieurs niveaux et sur différentes temporalités : temps courts individuels (se mettre dans la peau d’un personnage), en groupe (écrire des réactions et dialogues de personnages), en classe entière sur un temps long puisque plusieurs classes travaillent et élaborent un même #twittconte parfois sur plusieurs semaines. Point d’orgue et pic d’engagement à la publication qui demande adaptation, créativité et réactivité des élèves. Twittconte peut être un levier cognitif pour que l’élève prenne conscience et apprivoise son attention, pour qu’il apprenne à maintenir en équilibre son “cerveau funambule” au sens défini par le neuroscientifique Jean-Philippe Lachaux, dans une activité aux atours ludiques mais exigeante du point de vue des compétences mises en oeuvre.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Écrire et publier un twittconte peut être un projet de plusieurs semaines qui demande de lire des contes (de typologies et d’origines diverses), d’en tirer les composantes et de comprendre le schéma narratif, d’apprendre à adopter le point de vue d’un personnage, de réfléchir à une intégration créative et cohérente des codes d’écriture numérique (usage des balises Twitter, photo, vidéo)…

    Les retours d’expériences des participants font ressortir des éléments comme la motivation, l’engagement, le plaisir de création, de collaboration et de coopération des élèves comme celle des enseignants.

    À l’origine, lancé avec des classes élémentaires, le projet Twittconte est largement transférable puisque des classes de collèges y participent. Avec une solide préparation et selon le degré de compétence en écriture et la créativité des élèves il est envisageable de réaliser un #Twittconte “sur le vif”. Ainsi les élèves de 11 à 13 de Julie Chandonnet ont produit la totalité des réactions de leurs personnages en direct le jour de la publication.

    Le projet ouvre également des partenariats hors la classe puisque les élèves de Sandrine Descombes (école la Chapelle-de-Guinchay) et Yannick Choulet (école Pierre et Marie Curie, Roissy-en-Brie) ont travaillé avec un parent d‘élève dessinateur de presse qui a croqué les personnages de LA MARMITE PLEINE D’OR.
    Et puisque ce sont les élèves qui en parlent le mieux, voici les retours des élèves des classes de collège citées plus haut : padlet.com/mmegerber/twit…

    Chaque twittconte amène de nouvelles idées créatives tant sur le plan esthétique des productions visuelles que sur l’utilisation d’outils numériques ou artistiques utilisés pour la création de celui-ci.

    Pour partciper à Twittconte :  https://twittconte.org

    Liens vers les différents twittconte :

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de Bruno Mallet et  Régis Forgione

  • Humain, Ecole et Numérique

    Humain, Ecole et Numérique

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Fanny Peissik et Marie-Andrée Kacimi présentent « Humain, Ecole et Numérique ».

    Nous avons toutes les 2 des classes « connectées » et utilisons le numérique au service des projets pédagogiques pour et avec nos élèves :

    .twittclasses @ce1cadm et @ADMCE2

    .utilisation d’applis comme Scratch, code.org, Météo, Plans ou Maps, Chronomètre, Boussole, Plickers, Twitter bien sûr, Quick Scan (pour scanner les QR codes), YouTube, RATP, Legomindstorms, MindMup, Skype, les Google Docs ou Google Forms…

    .tableau numérique, 3 tablettes, ordinateurs en salle informatique, nos téléphones

    Nous participons à des projets collaboratifs transversaux

    • via le réseau de la Twictée nous permettant de travailler de manière concrète l’étude de la langue mais aussi la géographie et le Vivre-Ensemble
    • via les projets Savanturiers du Numérique nous permettant d’étudier les matières scientifiques bien sûr mais aussi de manière transversale, de développer l’ensemble des compétences à acquérir pour nos élèves

    . en CE1 : robotique, fourmilière, éthique et numérique

    . en CE2 : scénarisation via Scratch d’un conte écrit en classe

    Nous varions les méthodes d’apprentissage :

    • Pédagogie Inversée
    • Travail en Coopération, en équipe
    • Avancée par le questionnement

    Nous publions plusieurs fois par semaine avec nos élèves sur le Net via Twitter, le blog de classe et le journal en ligne des CE1, et régulièrement dans le journal en ligne de l’école… L’erreur est dédramatisée. L’élève peut tâtonner, se tromper, recommencer. La confiance s’instaure avec les élèves. Le « modèle » est inclusif. Aucun élève n’est laissé de côté. L’activité de tous est permanente et souvent différenciée. Le climat de classe est bienveillant. Beaucoup d’échanges entre élèves et avec des tiers.

    Nous travaillons en équipe avec d’autres intervenants pour que les projets se concrétisent (chercheurs, English teacher, animateur robotique ou pour Scratch, interlocuteurs sur Twitter, parents et familles, d’autres classes…)

    Format de l’atelier (basé sur la Pédagogie Inversée) : envoi en amont de quelques photos ou d’un extrait vidéo afin d’interpeller les participants et qu’ils arrivent à l’atelier avec UNE question. Nous partirons de leurs interrogations pour construire notre conversation avec eux.

    Conclusion :

    Les élèves avancent et apprennent à surmonter les obstacles, les apprentissages sont reliés au sens, à la vie… Il y a beaucoup de sourires et de plaisir…surtout chez ceux qui pourraient se sentir « différents » dans le système classique. Un climat de confiance et d’entraide, de responsabilisation s’est instauré petit à petit. Les élèves sont incités à devenir des prescripteurs et à partager leurs avancées avec leur entourage…

    Vous l’aurez compris ce qui nous relie c’est cette volonté de nous remettre sans cesse en cause, en variant les scénarii pédagogiques afin de donner du sens aux apprentissages, à impliquer nos élèves en tenant compte de leurs différences, à mettre du plaisir à l’Ecole, à utiliser les outils Numériques au service de nos projets.

    Nous avons hâte de pouvoir partager avec d’autres acteurs du monde éducatif nos interrogations et nos avancées et serions fières et heureuses de pouvoir apporter notre pierre à la construction de l’Ecole Numérique en animant un atelier à Ludovia#13.

    visuel_infographie

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de Fanny Peissik et Marie-Andrée Kacimi

  • Apprendre à lire et à écrire au CP : les apports de la Twictée.

    Apprendre à lire et à écrire au CP : les apports de la Twictée.

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Céline Laumonier présente « Apprendre à lire et à écrire au CP : les apports de la Twictée. »

    Problématique pédagogique :

    Le dispositif Twictée a été pensé pour travailler les apprentissages en orthographe grammaticale et en orthographe lexicale. Des enseignants de CP ont intégré le dispositif avec pour mission de l’adapter à leurs élèves à la fois apprentis lecteurs et apprentis scripteurs. Il fallait donc « redesigner » Twictée en ajustant ses objectifs mais également sa mise œuvre tout en respectant le cahier des charges pédagogique qui fait le succès de Twictée pour donner tout son sens à la TwictéeCP.

    Les élèves de début CP sont bien éloignés des questions grammaticales et lexicales ainsi que de leurs balises Twictée associées (#accordSV, #motfamille, …). La TwictéeCP doit donc créer de nouvelles balises autour des stratégies de lecture et d’écriture, et plus particulièrement des correspondances graphophonologiques. De là, se posent les questions de la progression des sons, des méthodes de lecture, de l’apprentissage du geste graphique : comment appréhender la progression des sons ? Les élèves écrivent-ils en capitale ou en cursive ? La négociation est-elle accessible à des élèves de cet âge ?

    Le cœur du dispositif Twictée est l’explicitation de l’erreur par l’écriture d’un twoutil : règle orthographique en 140 caractères. Il est impossible pour des élèves qui rentrent à peine dans lecture et l’écriture d’expliquer en 140 caractères leurs stratégies pour écrire tel son ou telle syllabe. Le TwoutilCP devra prendre un autre format qui permette, d’une part d’expliquer les stratégies des élèves, et d’autre part d’être suffisamment outillant pour les élèves.

    Apport du numérique en relation avec le thème de l’édition :

    Les apports du numérique se situent sur deux plans : une utilisation en classe au service du dispositif Twictée et une utilisation par les enseignants au service de leur formation.

    En classe : Twictée utilise le réseau Twitter, ce qui place les élèves dans une réelle situation de communication avec une grande visibilité et de nombreuses interactions. Les twittclasses participantes sont nombreuses et localisées dans plusieurs pays notamment francophones. Les élèves découvrent ainsi différentes cultures mais qui ont en commun la langue française. Les élèves de CP bénéficient donc d’une première approche d’un réseau social. Ils commencent à apprendre à gérer l’identité numérique ainsi les codes spécifiques à ce réseau social : tweet, retweet, balises, etc.

    Pour le TwoutilCP, le choix s’est rapidement orienté vers un format vidéo. La vidéo peut être réalisée sur tous les supports à disposition dans les classes : ordinateurs, tablette ou smartphone de l’enseignant. Elle peut être enregistrée via une application dédiée ou directement depuis l’application Twitter.

    Certaines twittclasses combinent les vidéos avec l’utilisation d’un TNI pour encore plus d’interactivité. Le format vidéo est très adapté. Pour les élèves émetteurs, il permet réellement d’expliquer les stratégies d’encodage en l’illustrant facilement (réinvestissement des outils de la classe, étiquettes balises).

    La contrainte des 140 caractères spécifique à Twitter est remplacée par la contrainte de temps (vidéo de 20 secondes) ce qui impose à l’élève de réfléchir à ce qui est important de dire et ce qui ne l’est pas. Dès tout jeune l’élève apprend donc à synthétiser ses idées, notamment au travers l’utilisation des mots balises pour catégoriser les erreurs. Pour les élèves récepteurs, la vidéo permet d’avoir un support outillant pour mieux comprendre comment écrire, outil qui leur est directement adressé et réalisé par des camarades qui partagent un vocabulaire commun : les balises.

    Hors-classe : Participer à Twictée en tant qu’enseignant c’est faire partie d’une équipe tirant profit de toutes les possibilités non seulement de Twitter mais aussi des plates formes collaboratives. Les discussions autour des textes consensus pour les différentes twictées sont autant d’apports didactiques et pédagogiques.

    Chaque Twictée est l’occasion d’élaboration de documents de travail par et pour l’équipe, de partage de savoirs faire et de compétences. Il existe une réelle dynamique de travail au sein de la TeamCP qui nourrit au quotidien la pratique de chacun. Les échanges se poursuivent bien au-delà de Twictée, ce qui fait de cet espace une bouillonnante salle des maitres.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La Twictée au CP a été lancée en tant que laboratoire d’expérimentations aussi bien pour les élèves que pour les enseignants. Les premières twictées ont été conçues comme des ateliers métagraphiques où il s’agissait plus de chercher à écrire qu’à bien orthographier : écriture en capitales d’imprimerie, en cursive, à l’aide d’étiquettes sons ou syllabes. Le maitre mot étant l’adaptation aux élèves (1ere twictée : certains n’écrivaient que le mot « moto » d’autres la phrase « Papa a une moto », approche différenciée).

    Les textes consensus des Twictées mettent au jour une certaine harmonisation des Twictonautes au niveau des progressions dans les apprentissages. Certains points orthographiques sont réinvestis lors des twictées, d’autres sont introduits par celle-ci. Si au départ les twictées se concentraient principalement sur les correspondances graphème-phonème (#lettreson, #lettresinversées), elles ont rapidement évolué vers des notions grammaticales telles la ponctuation ou le pluriel des noms avec leurs balises associées (#Ponctuation ; #pluriel ; …).

    Il a fallu également apprendre aux élèves ce que signifiait négocier et comment le mettre en œuvre. Les élèves s’approprient ainsi mieux leurs différents outils de classe comme points d’appui et commencent déjà à préparer les futurs twoutils.

    Les phases de correction collective tiennent une place importante dans le dispositif. Elles permettent la verbalisation des erreurs, la justification des choix orthographiques qui nourrissent la création des twoutils. Les premières corrections ont permis la mise en place des premières balises proposées par les élèves. La #TeamCP s’est ensuite concertée pour élaborer un dicobalises adapté à l’âge des élèves afin d’avoir un référentiel commun à toutes les Twitclasses quand elles s’envoient les twoutils. Les échanges riches et fructueux, ont permis de construire un outil parfaitement adapté aux besoins des élèves, dans un esprit à la fois pédagogique, efficace et ludique.

    Mais il fallait encore que les élèves s’approprient efficacement ce dicobalises (régulièrement alimenté en fil des twictées). L’image joue encore un rôle essentiel au CP, c’est un élément de représentation et de communication. La lecture d’images permet de construire une représentation stable, en particulier lorsque l’enfant ne peut encore lire et écrire.

    La plupart des CP n’étant pas suffisamment lecteurs, la TeamCP a décidé d’adopter des balises visuelles (créées par Laetitia Vautrin) pour catégoriser les différentes erreurs trouvées dans les twictées.

    Ces balises visuelles sont représentées en forme de bonhommes. Chaque balise visuelle fait référence à un point orthographique. L’élève s’approprie la balise quand il est capable d’expliquer sa correction, de justifier son choix orthographique et de la nommer.

    Chaque balise écrite a été associée à un pictogramme pour renforcer la représentation des balises (texte + image). Cet ensemble accompagne l’envoi du twoutil au format vidéo dans lequel les élèves ont également verbalisé et manipulé ces balises visuelles.

    Toutes ces manipulations et verbalisations ont permis au cours de l’année de se détacher peu à peu du format vidéo. Les élèves les plus habiles peuvent remplir un twoutil à trous se rapprochant sensiblement du twoutil canonique utilisé dans les niveaux supérieurs.

    Les Twictées se sont étoffées, elles peuvent être composées de courtes phrases. Le dicobalises s’enrichit à chaque twictée en fonction des points orthographiques qui sont proposés par les enseignants ou tout simplement par une erreur qui n’a pas encore été rencontrée.

    Le bilan est très positif, les élèves sont très investis à chaque phase de la Twictée et réalisent des progrès visibles. L’utilisation des balises et les automatismes se mettent progressivement en place et sont réinvestis dans toutes les situations de productions d’écrits. Il n’est pas rare d’entendre des « #Majuscule » ou « #pluriel » dans les classes en dehors des twictées.

    Voir la bio de Céline Laumonier

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

     

  • Ma sélection des twittos francophones inspirants

    Ma sélection des twittos francophones inspirants

    La métaphore est un peu facile en cette veille de championnat d’Europe des Nations de football mais je tente quand même la figure de style. Un peu en avance sur notre sélectionneur, j’ai décidé moi-même de rendre hommage et de remercier cette équipe qui m’a permis de progresser.

    Sans l’équipe, on n’est personne. L’enseignement, ce n’est pas une culture de travail hors sol ou plutôt hors relation sociale.

    Enseigner c’est être avec les autres pour la seule victoire qui compte : la réussite de l’élève.

    Une liste est forcément incomplète, sinon, il aurait fallu citer l’ensemble de ma TL car chacun oeuvre dans l’essaim en harmonie et pour le bien de l’autre. Comme pour une écriture contrainte, je vais tenter de m’en tenir à 22 noms. Promis j’essaierais de ne pas tricher : pas de trucage, pas de simulation.

    Du point de vue tactique comme technique

    En football, on fait des mathématiques. C’est un véritable code restreint pour le profane : 3.5.2, 4.5.1… Comme, j’ai le droit à 22 noms et comme finalement pour les listes inspirantes il n’y a pas de règles (de toute manière, c’est ma chronique !). Je tente, donc, le 0.0.22 soit une liste pédagogique 100 % offensive engagée pour la réussite de l’élève.

    Quand on parle tactique, je ne peux m’empêcher d’évoquer le catenaccio. Cette approche, dite du verrou, est rassurante du point vue pédagogique car elle ferme toute possibilité à l’imprévu mais ne donne pas l’espace suffisant à la créativité du joueur et donc pour nous à l’élève comme à l’enseignant (Je file la métaphore mais j’oublie peut-être de constituer ma liste).

    Quand je me suis intéressé au numérique pédagogique, j’ai eu la chance de suivre deux comptes inspirants : @mdrechsler et @mlebrun2. Tous deux m’ont permis de voir tout de suite qu’au delà de l’outil numérique, c’est l’engagement pédagogique qui comptait le plus. il faut pour devenir un bon alchimiste avoir les bons grimoires : @thot , @lasphere, @FCpixel, @anaerevue, @cafepedagogique, @Classe_Inversee et bien sur : @ludomag (N’aie pas peur, je ne nous ai pas oubliés @aurelie_julien !). Alors si quelqu’un pense que je triche déjà sur mes 22 noms, il aurait raison.

    Une liste pas un classement

    Je crois qu’il est important d’en venir à l’équipe et d’en préciser la construction. Cette liste n’a aucune vocation de classement, elle n’est pas exhaustive. Je n’ai que des comptes que je trouve chouette de suivre pour le partage professionnel mais aussi pour l’humanité qu’il y transparaît. Il y a ce que l’on pourrait appeler des jeunes rookies et des pionniers du numériques.

    En tout cas, ils appartiennent tous à mon EAP : mon équipe d’apprentissage professionnel. Je suis en contact avec certains, parfois je les ai vus en réalité mais souvent je ne connais d’eux que le profil (et c’est dommage !). Chacun a une belle interprétation du “jeu” pédagogique et cela m’a permis d’avancer.

    Je me lance

    @outilstice et @Ticeman01 parce que même si on a des intentions pédagogiques, la technique cela aide aussi. Le numérique c’est un état d’esprit collaboratif, une forme d’altruisme et de générosité. Il ne faut, jamais, oublier que derrière cette masse d’information et de tutos, il y a des heures de travail. Je ne peux que saluer l’engagement et le travail accomplis au service des collègues. Pour être moins ampoulé : simplement merci !

    @nbenyounes, @batier, @frompennylane, @Nipedu, @Karabasse77, @profdesecoles, @nicoguitare, @jourde , @marie34, @lvighier et @yannhoury a force de les lire, de consulter les blogs et les partages, j’ai l’impression d’être tout petit face à un monde d’innovation immense. Des pionniers au sens noble du terme. Que ce soit pour l’usage des réseaux sociaux, de la twittclasse, du transmedia, de l’audioguide ou bien du podcast… on a en face de nous des aventuriers. Eux aussi Ils me font penser à ces explorateurs qui tracent des voies pour que l’on puisse prendre le sentier de l’école buissonnière. Avec eux et pour paraphraser les Nipédus : on parle Pédagogie, École, Numérique et surtout Élève. On se nourrit les uns les autres et j’aime beaucoup cela.

    @VPatigniez, @karen_prevost, @infoprofdoc et @Tricardstef Mon équipe EMI quand tu nous tiens, au delà de la compétence, c’est le partage qui compte et les conseils. Il facilite la plus simple et la plus dure des questions “et toi comment tu ferais ?” J’y ai découvert trois professeurs documentalistes survitaminés à la pédagogie et au numérique. Il y en avait plein d’autres et je m’excuse de ne pas les avoir cités comme @roselyneberthon (je triche là non ?) Avec eux, j’ai parlé de différenciation, d’auto-socio-construction et de politique documentaire.

    Ils m’ont montré à quel point, il était important de ne pas rester enfermer dans son silo disciplinogeographique.

    @Fabmarrou, @ProfChrismath (qui doit rire quand il calcule ma sélection de 22 comptes), @YannPoirson @MurielMeillier et @AnneCeGabarrou c’est ma team #fabnum. On vient d’horizons différents, on n’est pas toujours d’accord mais c’est comme cela que l’on progresse ensemble. Comme des passionnés de Vespa, on se penche autour du moteur pour le plaisir de poser des questions, de travailler ensemble et de résoudre des énigmes.

    @PMarques_HG @igruet. Je ne peux m’empêcher de faire un détour par ma Bretagne natale (d’abord parce que c’est le coin le plus beau du monde !). Au delà de l’instinct grégaire, j’ai envie de dire quelle curation ! Une de mes principales sources d’information et de formation personnelle.

    Il serait étrange d’annoncer une équipe francophone uniquement composée de personnes habitant la France. Ce serait injuste car la pédagogie n’a pas de frontière et l’inspiration non plus. J’ai plein de noms en tête… mais comme je triche déjà un peu sur le nombre. Je vous partage deux profils : @BrigitteProf et @anneandrist car franchement je ne peux que leur dire merci pour tout ce qu’elles nous montrent et apportent. C’est important de regarder sur l’autre berge !

    J’entends déjà mon collègue et ami @lenyrobin18 avec son sourire malicieux me dire tu ne peux pas te contenter d’être d’accord avec les autres. Il faut plus d’ambition et se confronter à la parole de l’autre. Pas d’empathie sans altérité ! C’est là que mon non moins ami et collègue @cpoupet me dirait il te faut des profils “rantanplans”. Je n’aime pas trop l’expression un tantinet dévalorisante. Il est certain que si l’on rêve encore d’un internet espace ouvert, il est indispensable de s’ouvrir aux autres si l’on veut faire progresser le savoir échanger et finalement le vivre ensemble.

    En tout cas, j’espère que comme moi, vous arriverez à trouver votre équipe !