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  • Pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique, l’éducation nationale se dote d’une Direction du Numérique pour l’Education (DNE)

    Pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique, l’éducation nationale se dote d’une Direction du Numérique pour l’Education (DNE)

    Ecolenumerique_171213Élément clé de la refondation de l’École, la diffusion des usages du numérique dans l’enseignement constitue un puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire. Elle est également un formidable outil d’inclusion des enfants en situation de handicap.

    La DNE, dont la mise en place a été confiée à Catherine Becchetti-Bizot, inspectrice générale de l’éducation nationale, a pour mission de mettre en synergie tous les acteurs du numérique éducatif avec les systèmes d’information du ministère.

    Une attention particulière sera portée aux services déconcentrés qui représentent un important réseau de compétences, d’expertises et de savoir-faire pour relayer la stratégie numérique sur l’ensemble du territoire.

    La DNE comprendra un « Service du développement du numérique éducatif » et un « Service des technologies et des systèmes d’information » dont l’étroite collaboration permettra de traiter à la fois des enjeux pédagogiques du numérique, du développement de nouveaux contenus et services en ligne de qualité, des infrastructures et des conditions techniques et de sécurité permettant la réussite des projets. La direction est par ailleurs dotée d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information.

    Pour accompagner le déploiement de la stratégie numérique du ministère, une structure d’incubation de projets numériques, « le Numérilab‘ », est également créée au sein de la direction. Elle vise à mutualiser les initiatives autour de grands projets innovants et à assurer leur valorisation.

    La création de cette direction va ainsi permettre d’accélérer la stratégie pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique.
    5 nouveaux services sont d’ores et déjà à la disposition des enseignants et des élèves du premier et du second degré :

    • D’Col, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour les élèves de 6ème de l’éducation prioritaire
    • English for schools, une offre d’exercices et de vidéos pédagogiques pour les 8-11 ans, accessible en ligne pour un apprentissage ludique et facilité de l’anglais en classe et à la maison
    • ÉduThèque, un portail destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré qui permet d’accéder gratuitement à des ressources proposées par les grands établissements publics scientifiques et culturels pour un usage pédagogique
    • Les Fondamentaux, films d’animation pour comprendre, de façon ludique, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc.
    • Le dispositif de formation continue tutorée et interactive M@gistère, spécifiquement conçu pour les enseignants du 1er degré.

    Selon l’article 11 du décret du 17 février 2014 qui crée la DNE, les missions suivantes lui seront attribuées :

    Article 11
    Direction du numérique pour l’éducation :

    La direction du numérique pour l’éducation est une direction commune au secrétariat général et à la direction générale de l’enseignement scolaire.
    I. – La direction du numérique pour l’éducation assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif.
    Elle définit la politique de développement des ressources, des contenus et des services numériques pour répondre aux besoins de la communauté éducative. Elle crée les conditions d’un déploiement cohérent de ces ressources, et en assure la valorisation et la diffusion.
    Elle assure une fonction d’impulsion, d’expertise et d’appui aux grands projets structurants du numérique éducatif.
    Elle prépare les orientations stratégiques et les éléments de programmation en matière de numérique éducatif et de systèmes d’information.
    Elle conduit la politique partenariale avec les acteurs publics et privés de la filière numérique.
    Elle assure une fonction de veille, de prospective et de communication dans le domaine du numérique éducatif et de l’innovation.
    Elle anime les réseaux pédagogiques, accompagne les pratiques, valorise les innovations dans le domaine du numérique.
    Elle conçoit, dans le cadre des objectifs fixés par la direction générale de l’enseignement scolaire, les dispositifs de formation initiale et continue des enseignants au numérique et par le numérique.
    Elle assure la coordination et l’animation des pôles académiques chargés de mettre en place la stratégie numérique dans les académies.
    Elle coordonne le volet numérique de l’activité des opérateurs de l’enseignement scolaire, en lien avec la direction générale de l’enseignement scolaire et la direction des affaires financières, et définit les orientations stratégiques dans ce domaine.

    II. – La direction du numérique pour l’éducation dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. A ce titre, elle représente les ministères auprès des structures interministérielles en charge des systèmes d’information et de communication.
    Pour le ministère de l’éducation nationale, elle assure le cadrage opérationnel, technique et juridique des projets numériques et pilote les relations avec les partenaires concernés.
    Elle assure la maîtrise d’ouvrage, la mise en œuvre et la maintenance de l’infrastructure technique adaptée à ces projets.
    Elle conçoit, met en œuvre et assure la maintenance des systèmes d’information et de communication.
    Elle élabore, en lien avec les maîtrises d’ouvrage, le schéma stratégique des systèmes d’informations et des télécommunications, et conduit sa mise en œuvre opérationnelle.
    Elle assure la maîtrise d’œuvre des projets informatiques et numériques et en propose la programmation budgétaire.
    Elle assure une mission de contrôle de gestion dans le domaine du numérique pour l’éducation.
    Pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, la direction du numérique pour l’éducation participe, avec les directions en charge de la maîtrise d’ouvrage, à l’élaboration du schéma stratégique des systèmes d’informations et des télécommunications. Elle peut assurer la maîtrise d’œuvre des projets et la maintenance des infrastructures techniques définis dans ce cadre.

    Plus d’infos sur « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique » : www.education.gouv.fr/ecole-numerique

    Source : www.education.gouv.fr

  • Ecole Numérique : un label de campagne pour chaque candidat aux municipales

    Ecole Numérique : un label de campagne pour chaque candidat aux municipales

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    Inscrire l’Ecole Numérique dans son programme : c’est le moment !

    En cette période de pré-campagne électorale, le cabinet AMO-TICE en partenariat avec la société INTEL, incite les candidats à s’engager pour l’Ecole Numérique dans leur commune et à inscrire ce projet dans leur programme électorale.

    L’objectif de cette initiative est avant tout de faire prendre conscience aux futurs élus de l’importance des outils numériques dans leur politique de réussite éducative, et de les entrainer à réfléchir dés le départ à des usages pérennes et évolutifs, au-delà de l’acquisition des équipements et des infrastructures.

    L’actualité liée à la préparation de la réforme des rythmes scolaires dans les communes constitue également un des arguments mis en avant auprès des candidats pour motiver leur engagement, car les outils numériques représentent un formidable levier de continuité éducative et logistique ainsi qu’une source de contenus efficients.

    Autre point, et non des moindres, présenté aux candidats au moment des restrictions budgétaires : repenser les frais de fonctionnement dédiés aux écoles. Au-delà des choix d’investissement qu’il suppose, le numérique, peut à cet effet, être une solution intéressante puisqu’il permet également de réduire le coût des frais d’intervenants extérieurs tant en langue que pour les projets pédagogiques culturels.

    Une charte méthodologique pour éviter le gâchis d’argent public

    Il est ainsi mis à disposition des candidats aux élections municipales sur la page www.amotice.com/lecole-numerique-elus-engagez-vous :
    Amotice2_110214– une brochure éditée par INTEL consacrée aux bénéfices du numérique à l’école pour les élèves, les enseignants et le périscolaire mais aussi à ses atouts dans la gestion d’une politique éducative.
    – une charte méthodologique rédigée par le Cabinet AMO-TICE, engageant les futurs élus à orienter leurs investissements vers des usages efficients et pérennes, et éviter tout gâchis d’argent public.

    En gage de l’adoption de la charte, AMO-TICE enverra en retour aux candidats, le logo du « Label » à télécharger pour l’ensemble de leurs supports de communication.

    La commune devient aujourd’hui un acteur incontournable dans la réussite d’un projet d’école numérique, en partenariat avec l’Éducation Nationale, tant dans les choix et la mise à disposition des équipements et infrastructures adaptés, qu’à leur bon fonctionnement et au développement des usages.

    C’est pourquoi la charte méthodologique en 4 points propose aux candidats d’inscrire dans leur programme l’engagement suivant :

    « Pour favoriser la réussite éducative de nos enfants, et lutter contre l’échec scolaire,  je m’engage à mettre à disposition des enseignants et des élèves des outils numériques et des infrastructures adaptées à leurs besoins, et aux contraintes techniques et informatiques de mes écoles.

    . Par concertation avec les acteurs impliqués (directeurs des écoles, enseignants, services de l’Education Nationale, animateurs périscolaires, services de la ville concernés, parents) dans le projet afin d’évaluer ensemble leurs attentes, besoins et contraintes.

    . A travers la définition de scénarii d’équipements, les infrastructures, les besoins de formation et les conditions de maintenance pour une continuité de service, adaptée au projet éducatif.

    . Signer une convention entre ma commune et l’Education Nationale afin que chacun participe activement à la mise en œuvre du projet et s’engage à évaluer régulièrement les usages, les progrès et les évolutions nécessaires à apporter chaque année.

    . Valoriser les enseignants utilisateurs du numérique au sein de ma commune, afin de motiver leur implication sur le long terme et d’encourager le développement des usages sur l’ensemble des écoles.

    Et vous, projetez-vous d’inscrire l’Ecole Numérique dans votre programme électorale ?  Si vous avez des questions à cet effet,  n’hésitez pas à nous en faire part sur notre blog afin que nous vous apportions des réponses adaptées.

     

     

  • Le numérique, une culture où l’Ecole ne peut être absente

    Le numérique, une culture où l’Ecole ne peut être absente

    Le numérique occupe t-il nos esprits ?

    Il occupe en tout cas notre quotidien, sans même que nous nous en rendions compte. Pierre Barrière nous donne l’exemple récent d’une panne électrique qui a touché le rectorat de Bordeaux courant janvier et qui a privé tout le monde de téléphone et de liaisons numériques, « ce qui a rendu les échanges compliqués, l’espace d’une journée ».

    Le numérique est-il aussi présent dans la tête des enseignants ? Pierre Barrière est unanime et sa réponse est « oui ».

    Il reconnaît que l’appropriation du numérique se fait de manière disparate et variée, « ce qui mérite sans doute une meilleure organisation » et il adhère au message du Ministre Vincent Peillon lorsqu’il déclare « qu’il faut faire entrer l’école dans l’ère du numérique ».

    « Le temps n’est plus celui des pionniers mais celui d’un usage général mieux maîtrisé qui descende dans la classe, ce qui ne signifie pas que tout doit passer par le numérique ».

    Il lui tient à cœur d’insister sur deux points :

    –  que le numérique peut apporter beaucoup à l’enseignement
    –  tout en invoquant la nécessité de se prémunir des dangers qu’il peut comporter, notamment par rapport à la vie personnelle.

    « Le numérique fait partie d’une culture dont l’école ne peut être absente », déclare Pierre Barrière.

    « Cela fait maintenant un certain temps que nous savons que le rôle de l’enseignant change, qu’il n’est plus l’unique dispensateur du savoir, mais qu’il est un médiateur ».

    L’outil numérique, d’après lui, est une aide pour « cette transmission nouvelle des savoirs », pour « cette acquisition nouvelle par les élèves d’un certain nombre de connaissances et de compétences ».

    Le refus du numérique, la « crainte », perceptible chez certains enseignants est-elle un mythe ?

    D’après le DASEN, la crainte qui peut être suscitée par le numérique touche surtout aux questions de sécurité : sécurité des systèmes d’information, sécurité de la vie privée, les « dérives » que le numérique peut occasionner.

    Ce sont des problèmes de citoyens et qui méritent d’être posés dans l’espace commun et pas seulement à l’école.

    Pour lui, l’existence d’usages fautifs ou problématiques ne doit pas constituer l’argument qui condamnerait tout un processus. Cela tiendrait à considérer qu’avant le numérique, la transmission était parfaite et que maintenant, il y a des dangers.

    Les individus qui se cloisonnent dans ce système de pensée représenteraient, selon lui, une minorité qui « s’attarde sur des problématiques désormais dépassées ».

    En guise de conclusion, Pierre Barrière insiste sur la « non-importance » des matériels. Il donne l’exemple de l’ENT qui structure aujourd’hui l’entrée dans l’établissement scolaire aux parents et aux élèves ; demain, « nous serons peut-être sur une informatique personnelle que nous devrons intégrer, en toute sécurité, au sein de ce même établissement scolaire ». Sur ce point, il n’est pas fataliste et invite à être réactif !

    Les technologies des matériels évoluant très rapidement, il se plaît à démontrer qu’il est aujourd’hui vital d’acquérir la culture numérique.

    La culture numérique n’est-elle finalement pas aussi vitale que l’air que nous respirons ?

    « Le résultat que nous devons chercher à obtenir est un citoyen bien construit autour du numérique, soucieux de ses libertés mais pas frileux, ne tremblant pas devant cette crainte irraisonnée du numérique ; celle-là même qui nous ferait sans doute manquer des rendez-vous importants de développement de la connaissance et d’accès démocratique à cette connaissance, qui reste la mission de l’Ecole ».

  • Faire entrer l’école dans l’ére du numérique :  premier point d’étape du ministère

    Faire entrer l’école dans l’ére du numérique : premier point d’étape du ministère

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    Annoncée en décembre dernier comme un pilier de la loi sur la refondation de l’école, la stratégie numérique est destinée à « mettre fin à l’échec des plans successifs du numérique à l’école » précise le ministre, qui rappelait la place de la France, classée au 24ème rang sur 27 des pays de l’OCDE dans les usages du numérique à l’école.

    « Permettre enfin en particulier la réussite des initiatives des collectivités, dont l’acquisition de matériels dans les écoles s’est trop souvent vu sous-utilisée »,

    ajoute le ministre faute essentiellement de formation initiales et continue des enseignants, d’un manque de contenus et de « services pédagogiques de haute qualité », mais aussi faute de raccordement des établissements au très haut débit.

    Pour Vincent Peillon, « la révolution numérique dans  les écoles est donc à présent en marche », car « le numérique est là comme un outil pour réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès à la culture.  Il ne s’agit pas pour nous simplement d’un phénomène de mode, mais d’accompagner une transformation majeure », un « changement de civilisation » et où l’Etat se doit d’être « l’Architecte de cette Ecole Numérique » a déclaré le ministre.

    Ce qui va changer à la rentrée dans la classe…

    Le ministère et les services déconcentrés de l’Education Nationale, avec la contribution du CNED mettent en place pour la rentrée onze mesures, qui devraient permettre une pédagogie différenciée et collaborative grâce au numérique.

    Tous les acteurs de l’école seront ainsi servis, élèves, du primaire au lycée, enseignants, parents d’élèves et l’ensemble de la communauté éducative.

    En primaire l’apprentissage par le ludique à l’honneur :

    Des films d’animations développé par le Centre National de Documentation Pédagogique (CNDP), pour comprendre, les notions fondamentales liées à l’apprentissage du français, des mathématiques, des sciences, etc.

    Pour les 8-11 ans, « English for schools », un service de ressources numériques pédagogiques, développée par le Centre National d’Enseignement à Distance, avec des vidéos, articles ou jeux, accessible en ligne pour un apprentissage facilité de l’anglais en classe et à la maison. Il sera disponible à partir d’octobre sur www.englishforschools.fr avec 250 documents dans un premier temps. Des ressources pédagogiques pour les professeurs y figureront aussi.

    Au collège et lycée, D’COL, un service d’accompagnement interactif personnalisé pour 30 000 élèves de l’éducation prioritaire, sur proposition de leur établissement et avec l’accord des parents, moyennant également un tutorat.

    « Prep’exam » , un accès en ligne au sujet du brevet et du bac des trois dernières années, qui intégrera progressivement les éléments de corrigés.

    Plusieurs services d’orientation destinés à accompagner les élèves (« mon stage en ligne », « mon industrie », etc.)

    Pour soutenir la lutte contre le décrochage scolaire, un service de géolocalisation des structures de formation destiné aux jeunes en situation de décrochage.

    « Total Accès », une application et un site mobile qui fournissent un accès aux informations relatives à l’orientation et à l’insertion professionnelle adapté aux personnes en situation de handicap visuel.

    20 sites pilotes, « des collèges connectés », qui feront par ailleurs l’objet d’une labellisation, développeront des usages pédagogiques du numériques, grâce à un partenariat avec le rectorat et le conseil général, un engagement de raccordement au très haut débit et à un équipement de toutes les classes en tableaux numériques interactifs, tablettes numérique pour les élèves, etc.

    Cela se traduira notamment par une utilisation quotidienne du numérique, en moyenne une à deux heures par jour, une communication régulière avec les familles, un plan de formation des enseignants, et un projet pédagogique numérique de l’établissement, sans oublier le suivi et l’évaluation tout au long de l’année.

    Les parents d’élèves, auront accès à « Lire, une année d’apprentissage de la lecture« , un web-documentaire pour aider enseignants et parents à accompagner les  enfants de cours préparatoire dans cette étape importante de leur scolarité et « S’inscrire au lycée », un service permettant d’effectuer l’inscription au lycée directement sur internet.

    Ce qui va changer pour les enseignants….

    C’est une question cruciale…. On le sait, trop d’expérimentations ont été stoppées ou n’ont pas été généralisées, faute d’accompagnement pédagogique des enseignants.

    Dans sa stratégie, le ministère veut mettre en place des formations « au » et « par » le numérique et une filière « métier » dédiée au numérique éducatif.

    Les professeurs du 1er degré pourront suivre des modules de formation continue sur une plateforme baptisée,  « M@gistère« , accompagnée par un formateur présent ou à distance qui devrait compléter l’offre de formation existante.

    Côté ressources, les enseignants pourront trouver sur le site « EduThèque », un service destiné aux enseignants du 1er et du 2nd degré leur permettant d’accéder gratuitement à des ressources numériques libres de droit des grands établissements publics scientifiques et culturels dont ils pourront faire un usage pédagogique

    Ce qui va changer pour les collectivités…

    Outre les mesures très concrètes et organisation en cours pour pallier aux usages en classe et à la formation des enseignants, restait à savoir si les collectivités disposeront réellement à présent de l’aide et du soutien de l’état, comme « Architecte de l’Ecole Numérique », comme se plait à préciser Vincent Peillon.

    Côté équipement, dont les collectivités ont la charge, le ministre a reconnu que « la France est confrontée à de grandes inégalités, entre les niveaux d’enseignements mais aussi entre les territoires ». En effet, on dénombre seulement dans les écoles élémentaires, un ordinateur pour dix élèves, un pour cinq au collège, et un pour 2.7 au lycée.

    Ce retard devrait être comblé par le lancement d’une « boutique école numérique », qui sera disponible à la mi-juin, « afin de permettre aux communes de faire des achats groupés, aux bons standards et au juste prix ».

    La « boutique école numérique » sera proposée par l’Union des groupements d’achat public (UGAP) et présentera une extension de l’offre de tablettes tactiles pour une utilisation en classe, un renouvellement de l’offre de tableaux blancs interactifs et de vidéoprojecteurs et une offre de « prestation groupée » qui devra permettre, dans la plupart des cas, de « proposer une prestation de livraison et d’installation groupée assurée par le titulaire des marchés de matériels, plutôt que de recourir à un prestataire tiers de maintenance ».

    Quant au besoin de gouvernance des collectivités, le ministère orchestrera « la mise en place d’une gouvernance académique dédiée au numérique, fédérant tous les acteurs territoriaux autour du recteur et pilotée par un délégué académique au numérique éducatif ».

    D’autre part, il y aura une plus grande coopération entre le rectorat et les collectivités locales, notamment pour la constitution de dossiers éligibles au Fonds européen de développement économique régional (2014-2020)

    Les moyens engagés par le ministère

    La stratégie numérique mise en place par le ministère se fera grâce à des développements internes. Le plan numérique s’appuiera essentiellement sur l’appel à projet « investissements d’avenir », doté de 10 millions d’euros, dans le cadre du programme de développement de l’économie numérique, du commissariat général à l’investissement. Cette enveloppe sera consacrée à l’accompagnement des projets de développement de services et de contenus numériques innovants pour l’apprentissage des fondamentaux à l’école.

     

  • Le wifi, frein politique contre l’école numérique?

    Le wifi, frein politique contre l’école numérique?

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    Mais que penser des différentes études contradictoires sur les risques encourus par les enfants devant l’exposition aux ondes? Comment concilier les principes de précaution de santé publique, pour protéger les enfants de risques éventuels et permettre aux enseignants d’utiliser des outils en phase avec leurs besoins pédagogiques ?

    Un débat plus politique que scientifique ?

    Quelque soit la collectivité, cette question ne laisse pas indifférent, en particulier en période de campagne électorale, où chacun y va déjà de son argument en bon lobbyiste, pour défendre sa position.

    D’autant que l’on peut facilement penser que le rejet des amendements à l’Assemblée, qui demandaient l’interdiction du wifi dans les écoles, dans la loi sur la refondation de l’école, durcira les débats en local : en particulier à travers des associations très actives telles que « Robin des Toits« , ou de parents d’élèves qui s’élèvent contre les usages du numérique sans fil dans les écoles.

    Ce sujet rejoint celui des antennes relais qui occupe encore le terrain politique depuis plusieurs années. En effet, les élus se sentent à cet effet pris « en otage » entre l’absence de prise de position des différents ministères successifs face aux études de l’OMS et les pressions exercées en local par les différentes associations ou élus écologistes, qui on le sait, utiliseront entre autre ce type d’argument comme menace électorale.

    Bien qu’aucune étude n’ait encore démontré avec recul et certitude les effets néfastes du wifi, en particulier sous exposition modérée, la réciproque reste vraie. Aussi les élus, dans leurs responsabilités de choix des équipements et des lieux d’accueil pour les enfants, s’ils n’adoptent pas de façon définitive le principe totale de précaution, ont souvent choisi d’opter, dans un premier temps pour ce principe, afin de se donner le temps de la réflexion.

    C’est ainsi que l’on a pu observer, au-delà des problèmes de coût, un démarrage très lent voir parfois avorté, des expérimentations de tablettes dans les écoles.

    Or, se priver totalement du wifi dans les écoles, serait aujourd’hui un non sens au moment où un élan concret est donné pour soutenir la pédagogie différenciée grâce aux usages transversaux du numérique dans la classe.

    Non sens également, d’obliger certains élus par pression politique, de supprimer des antennes-relais, lorsque l’on sait suite à une étude de l’AFNOR, que « plus on éloigne une station de base des utilisateurs afin de diminuer les niveaux d’expositions aux champs induits par les antennes, plus la puissance moyenne d’émission des terminaux, (qu’ils soient ordinateur, tablette ou téléphone portable),  augmente pour conserver une bonne qualité de communication ».

    Quels consensus trouver?

    Quoiqu’il en soit entre le tout wifi qui, s’il inonde les enfants à l’école toute la journée, et le principe de précaution totale qui en interdit tout usage, des solutions intermédiaires existent.

    Mais tout d’abord, d’expérience, les élus ont tout intérêt, comme a pu le faire la ville d’Ivry par exemple, de commanditer une étude de mesures des ondes en circulation dans les écoles concernées, avant la mise en service de tout outil mobile :

    Un moyen de poser sérieusement le cadre d’un tel projet en faisant partager les résultats, donc en impliquant les acteurs concernés dans le débat.

    Cette étude peut être effectuée par des experts spécialisés, tels que ceux du CRIIREM – Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ÉlectroMagnétiques – qui mesurent l’état de l’art des ondes électromagnétiques et réalisent également des mesures lors de simulations en présence d’ordinateurs mobiles et / ou de tablettes, selon les hypothèses d’équipements de la ville.

    Ces mêmes experts émettent ensuite des préconisations autour desquelles des consensus peuvent être trouvés.

    En particulier, ceux de réduire la puissance des ondes et non le débit ainsi que ceux de la maîtrise de la durée d’exposition des ondes, par l’usage d’un wifi temporaire, le temps d’une séquence pédagogique.

    La borne, branchée au réseau filaire, est alors munie d’un interrupteur, activable selon les besoins.

    Mais qui dit réseau filaire, implique encore dans beaucoup d’esprits, de lourds investissements de câblage. Or, selon les configurations des écoles, il est également possible, de connecter la classe grâce à une technologie, moins coûteuse.

    Il s’agit du CPL – Courant Porteur en Ligne – dit « professionnel », qui contrairement à la version domestique, totalement inefficace dans de grands bâtiments, s’est technologiquement développé et industrialisé.

    Malgré le scepticisme encore très présent de nombreux directeurs informatiques des collectivités, cette technologie a aujourd’hui fait ses preuves dans les établissements scolaires car les professionnels savent à présent contourner le problème de bande passante, l’un des reproches que l’on faisait au CPL Professionnel.

    Pour un futur proche, une autre technologie pourrait également être une alternative au wifi. Il s’agit du LiFi (Light Fidelity) dont le principe est de diffuser des données numériques par la lumière. Si cette technologie économique et écologique (bande de fréquences gratuites et illimitées débits pouvant atteindre 1 Gbits, diffusion basée sur les lampes LED) s’avère être reconnue par l’OMS, les freins politiques n’auront plus lieux d’être ou changeront de discours !

    Retrouvez tous les articles de MF. Bodiguian dans la rubrique « Refondation et collectivités » ici

  • Enseignement supérieur et recherche: les Régions souhaitent voir reconnu leur rôle incontournable

    Dans leur contribution aux assises, les Régions ont fait des propositions détaillées pour concrétiser le rôle actif qu’elles entendent jouer dans l’élaboration des stratégies en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation sur leur territoire. Elles revendiquent des responsabilités accrues et clarifiées, en cohérence avec leurs propositions pour le nouvel acte de décentralisation.

    Laurent Beauvais, président de la commission Enseignement supérieur, recherche et innovation de l’ARF, et les élus régionaux, ont porté ces recommandations lors des Assises.

    Cela passe notamment par :

    –    l’élaboration de stratégies régionales, co-construites avec tous les partenaires du territoire ;

    –    une contractualisation pluriannuelle Etat-Régions-établissements permettant d’articuler ambitions nationales et ancrage territorial ;

    –    une association des Régions à l’élaboration de l’offre de formation afin de permettre une meilleure adéquation avec les besoins des territoires ;

    –    l’attribution aux Régions des politiques de transfert de technologies et d’appui à l’innovation sur leur territoire, en cohérence avec la déclaration commune Etat-Régions du 12 septembre dernier, qui leur confie le pilotage du comité régional de l’innovation ;

    –    un rôle d’ensemblier dans le soutien à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation des territoires ;

    –    l’élaboration dans chaque Région d’un schéma directeur de l’immobilier universitaire, comportant un volet dédié au logement étudiant ;

    –    la reconnaissance du rôle des Régions dans l’orientation et la lutte contre le décrochage ;

    –    la responsabilité d’ensemblier des politiques liées au logement et aux conditions de vie étudiante (hors bourses nationales), avec les moyens associés ;

    –    le pilotage des politiques de dialogue sciences-société.

    La clarification des compétences des Régions serait en cohérence avec leur investissement dans le secteur. Leur budget annuel pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation a avoisiné le milliard d’euros en 2011.

    La contribution de l’ARF est en ligne sur le site des Assises

  • Refondation de l’École : les directeurs une fois de plus sacrifiés ?

    Ainsi, même si 94% d’entre eux jugent leur métier intéressant, ils sont plus de 97% à le juger épuisant et stressant.

    Devant l’accumulation croissante des tâches, des missions, des enquêtes, des injonctions, ils n’en peuvent plus et cela d’autant que la majorité d’entre eux assure en même temps des missions d’enseignement. On atteint le seuil de l’insupportable dans l’indifférence des deux principaux acteurs publics que sont les municipalités et l’administration de l’Education nationale.

    En cette rentrée, la poursuite de la réduction des emplois d’aide administrative entamée sous l’ancienne majorité, en rajoute à la mauvaise qualité de vie au travail dont souffrent les directeurs. La coupe est pleine !

    Il faut en finir avec les rafistolages successifs et traiter le sujet sur deux aspects : les conditions d’exercice des directeurs et l’évolution de la structuration administrative de l’école primaire, aujourd’hui inadaptée.

    Au moment où le Président de la République et le ministre annoncent que la priorité de la Nation est donnée à l’école primaire, il serait paradoxal que ce dossier reste au fond d’un tiroir. Des bouleversements attendent l’école primaire : modification des rythmes, redynamisation de la scolarisation en maternelle, plus de maîtres que de classes, chantier du numérique… Comment peut-on imaginer que ces orientations se mettent en œuvre en ignorant le rôle du directeur, animateur de l’équipe pédagogique, pivot de l’équipe éducative, lien avec les parents et les collectivités et plus largement l’ensemble des partenaires de l’Ecole… ? Se priver de l’appui de personnels aussi concernés par les changements à venir serait un gâchis.

    Depuis trop longtemps les directeurs sont les oubliés du système alors qu’ils en sont l’un des rouages indispensables. Notre enquête montre qu’il y a urgence. De son côté, le rapport de la refondation pointe la nécessité d’avancer sur cette question. Mais ni François Hollande ni Vincent Peillon n’ont saisi cette occasion pour avancer.

    Faute de répondre à l’exaspération des directeurs, la priorité à l’école primaire pourrait vite se retrouver bancale. Il n’est plus temps de tergiverser ! Le SE-Unsa attend du ministre qu’il s’engage sur ce dossier et entame des négociations. Le SE-Unsa est déterminé, avec les directrices et directeurs, à faire enfin entendre et aboutir leurs justes revendications.

  • Le rapport sur la refondation de l’Ecole parle aussi de numérique

    52 pages d’un rapport très complet partant des constats d’échecs et de retard qui ont amené à cette réflexion, « des résultats qui baissent, des inégalités qui se creusent, une confiance qui s’effrite, un mal être qui s’installe… », autant d’expressions qui ne posent aucun doute sur le bien-fondé de l’existence de ce rapport. Puis vient la deuxième partie intitulée « Refonder l’école pour refonder la République », dans laquelle il est question de lien civique, de vivre ensemble, de rénover la pédagogie…

    Le numérique arrive en dernière partie, intitulée « vers l’école du futur », assez pertinent, non ?

    Une page lui est consacrée (p49). Toutes les priorités que nous connaissons y sont énoncées « architecture des établissements scolaires, équipement des salles de classes, des élèves et des enseignants, formation des enseignants, pilotage du système, recherches et production de ressources, modèle économique de la ressource pédagogique, politique industriel du numérique, apprentissage de la compréhension de la culture numérique, insertion professionnelle par le numérique… ». Le rapport fait aussi mention de la question de la répartition des compétences entre Etat et collectivités locales. Bref, la liste est exhaustive.

     

    Entreprises privées du secteur e-éducatif, collectivités locales, enseignants et autres acteurs de l’éducation nationale, élèves et parents, etc, n’ont qu’à se réjouir : la prise de conscience est bien réelle.

    Plus d’infos :
    voir le rapport complet ici
    La vidéo ici

  • Concertation : les PEP pour « une école véritablement inclusive »

    Elle partage pleinement la réaffirmation des fondements laïcs de l’Ecole de la République et de ses missions pour l’éducation à la citoyenneté et à l’apprentissage du vivre ensemble.

    Compte tenu de ses propres engagements et de ses actions associatives pour une émancipation permettant l’accès de tous aux droits communs, elle souligne notamment l’engagement de mise en œuvre :

    – d’une école véritablement inclusive, c’est-à-dire une école qui accueille, sans distinction, tous les enfants présents sur le territoire national, dans la même vie culturelle, sociale et politique. Une telle école véritablement inclusive est seule à même de permettre la réussite de tous les élèves en situation de handicap avec les adaptations et les accompagnements nécessaires,

    – d’un temps éducatif complémentaire permettant l’amélioration des rythmes de vie de l’enfant et de l’adolescent,

    – d’une égalité territoriale par une approche interministérielle, la création d’un fonds de compensation et l’implication des collectivités territoriales, des parents d’élèves et des associations.

    Avec ses nombreux établissements, ses services d’éducation et de soins, ses multiples dispositifs éducatifs et sociaux, la Fédération Générale des PEP, association complémentaire de l’enseignement public, agit quotidiennement sur l’ensemble du territoire national par la mise en œuvre d’accompagnements sociaux, scolaires, éducatifs, culturels et thérapeutiques, tous les accompagnements indispensables à la réussite éducative de tous les élèves.

    Fortement attachée à la construction de « projets éducatifs et sociaux territoriaux », la FGPEP souhaite donc ardemment que les orientations du rapport de la Concertation trouvent inscription dans le prochain projet de Loi actuellement en préparation.