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  • Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Bonneau

    Depuis le mois de juin, les Régions ont largement participé à la concertation sur la refondation de l’École, tant au niveau des initiatives décentralisées qu’au niveau national dans les différents groupes et ateliers. Elles y ont popularisé le projet de l’ARF, « Les Régions au cœur du nouvel acte de décentralisation » présenté le 4 juillet 2012. Leurs propositions se sont d’ailleurs souvent retrouvées au cœur des débats, en particulier dans les ateliers relatifs à la gouvernance, aux territoires, au numérique éducatif, au décrochage, à l’orientation et à la voie professionnelle.

    Au final, les Régions se retrouvent largement dans le projet progressiste qui a été remis au Président de la République le 9 octobre 2012. Il a l’ampleur de l’ambition nécessaire pour l’École du XXIème  siècle et la révolution numérique qui est en marche. Il met la justice en tête des valeurs d’une École qui doit former le jeune, le citoyen et le travailleur. Il n’oublie pas d’articuler les projets des élèves avec les nécessités du développement économique des territoires. L’idée d’une contractualisation tripartite et pluriannuelle Lycée/Rectorat/Région y est reprise, tout comme la reconnaissance de l’investissement des Régions en matière de lutte contre le décrochage, de numérique éducatif et d’éducation artistique et culturelle.

    Les Régions attendent maintenant avec sérénité les discussions qui vont s’engager pour la préparation de la loi d’orientation et de programmation pour l’éducation que le ministre de l’Éducation nationale lance aujourd’hui, 11 octobre 2012, devant le Conseil supérieur de l’éducation.

    Source : ARF
    Photo : François Bonneau, Vice-Président de l’ARF en charge de l’éducation et membre du Comité de pilotage de la concertation et du rapport sur la Refondation de l’Ecole de la République

  • « Tout ça pour ça »

    Au-delà de mesures prévisibles et assez consensuelles (efforts sur le primaire, révision du système d’orientation), il n’y a pas de propositions concrètes et pas d’objectifs précis à ce quinquennat de l’éducation !
    Le Sénateur de la Haute-Savoie déplore surtout que ce gouvernement ne prenne aucun engagement concernant la réussite des élèves et repousse à plus tard les décisions relatives à la valorisation du métier d’enseignant.
    Le Vice-président du Sénat insiste sur le fait que la réussite des élèves dépend grandement de l’effet-enseignant.

    Il regrette en conséquence que rien ne soit proposé concernant l’accompagnement des professeurs durant leurs parcours professionnel.
    Rien n’est proposé, également, concernant l’évaluation des enseignants. A quoi servent les inspections stériles qui ont lieu tous les 5 à 7 ans pendant 30 minutes pour évaluer les enseignants.

     

    Aucune revalorisation salariale n’est envisagée.

    Une grande réforme de l’éducation doit replacer les professeurs au cœur de l’évolution des politiques publiques éducatives dans un but unique : la réussite des élèves.

    La refondation, c’est passer du centralisme de la rue de Grenelle, de la culture de la circulaire à celle du contrat avec les acteurs de la communauté éducative.
    Concernant les rythmes scolaires, le Sénateur de Haute-Savoie rappelle que le rythme idéal relève du vœu pieux. Le meilleur rythme est celui qui prend en compte les rythmes biologiques des enfants et des enseignants, les rythmes économiques et les rythmes climatiques. Là encore nous restons dans l’expectative !

    La performance des systèmes éducatifs va bien au-delà des questions de moyens, qui une fois encore apparaissent comme l’alpha et l’oméga.

    Finalement, Tout ça pour ça. La montagne accouche d’une souris ! Fallait-il une telle mobilisation ?

  • Contribution du GEDEM à la concertation « Refondons l’Ecole de la République »

    Les éditeurs du GEDEM se félicitent de la « grande ambition pour le numérique » affichée à cette occasion. Ils croient à la nécessité d’articuler ambition pédagogique et ambition économique et technologique. Ils rappellent les enjeux économiques du numérique à l’école et insistent sur la valeur ajoutée des PME françaises du secteur, ainsi que sur les conditions de développement d’un véritable secteur économique de l’E-éducation, gisement d’emplois et d’innovation.

    Comme le GEDEM l’a souvent soulevé, le matériel ne suffit pas. Les ressources et contenus qui l’accompagnent sont indispensables. Or, à l’heure actuelle, les investissements se font par étape ; d’abord le matériel et ensuite le reste. Le GEDEM propose de réfléchir à des investissements cohérents qui incluent le matériel, les ressources et l’articulation avec les ENT, structures incontournables dans les établissements scolaires.

    Il faut simplement repenser le modèle d’investissement qui est aujourd’hui monopolisé par les équipements (250 millions d’euros dépensés par les collecitivités) et les manuels scolaires papier (300 millions d’euros). Le strict marché des logiciels et manuels numériques éducatifs est estimé à 20 à 30 millions d’euros !

    Il pointe également le manque d’intérêt et d’encouragement pour le secteur économique des ressources numériques. Il rappelle un extrait du rapport Fourgous« favoriser l’investissement de ces entreprises dans la R&D, les encourager à développer des programmes sur les équipements et les ressources à créer pour l’éducation numérique, coordonner et valider la mise en place et l’élaboration de projets numériques industriels pourrait permettre de créer plus de 50 000 emplois« .

    Ils espèrent voir naître un véritable secteur industriel de la E-éducation.
    Pour eux, « l’Etat est le premier à avoir la réponse et les possibilités d’action dans ce domaine« .

    Retrouvez la contribution et les propositions du GEDEM ici

  • Refondation de l’École de la République : un changement de cap qui doit associer les personnels

    Ce document tourne résolument la page de l’idéologie méritocratique en faisant un état des lieux lucide des inégalités camouflées derrière la façade de « l’égalité des chances». Il propose « un nouveau modèle éducatif » en tirant enfin les conséquences de la massification.

    Pour le SE-Unsa, l’affirmation de l’unité du bloc de la scolarité obligatoire « école-collège », appuyée sur un socle commun rénové, constitue un élément majeur de cette refondation. La priorité donnée à cette « école fondamentale », assortie de moyens fléchés attribués à l’École primaire, de la revitalisation de la maternelle et d’une réorganisation du collège est l’affirmation d’un choix politique ambitieux et nécessaire.

    La loi de 2005 focalisée sur les individus tendait à transformer l’école en un «prestataire de services éducatifs » en gommant ainsi la dimension pédagogique. Le modèle ébauché s’attache, au contraire, à promouvoir des valeurs collectives et pose le principe essentiel que « la refondation sera pédagogique ou ne sera pas ».

    Si le renouveau pédagogique est indispensable pour mieux prendre en compte les difficultés d’apprentissage dans la classe, il n’est pas suffisant. Le Se-Unsa regrette vivement l’absence de propositions quant à l’avenir des aides spécialisées et de la psychologie scolaire, ainsi que des SEGPA.

    Pour construire le lycée de la réussite, le rapport ne va malheureusement pas au-delà de quelques propositions d’amélioration de la mise en œuvre des réformes récentes et ne trace pas de perspectives pour un véritable « lycée du futur ». La proposition d’une plus grande responsabilité des régions dans la carte des formations professionnelles et dans le service public d’orientation demande à être précisée.

    Quant à la formation initiale des enseignants, si le rapport réaffirme le recrutement au niveau master, la formation dans une école liée à l’université, la nécessité des pré-recrutements et le principe  d’une formation simultanée dès la licence, il reste sur des formulations prudentes parlant de formation « professionnalisante » plutôt que professionnelle, se gardant de prendre position sur la place du concours.

    Après ce temps indispensable de la réflexion, doit venir celui de l’action. Si l’économie générale du rapport montre une volonté de changer de cap, la mise en œuvre opérationnelle doit démarrer sans tarder.

    La tâche est immense. L’attente des personnels aussi. La réussite de cette refondation dépend très largement d’eux. Ils devront y être associés, leur expertise reconnue et valorisée. Il est donc temps de passer de l’habituelle injonction stérile à la construction fructueuse. Le SE-Unsa attend maintenant du ministre qu’il précise les orientations retenues et surtout qu’il élabore un agenda social établissant à la fois l’échéancier de la mise en œuvre et un calendrier de négociations.

  • Réunion de concertation sur la refondation de l’École sur Ludovia le 28 aout

    Elle a besoin de changements pédagogiques et éducatifs importants que les familles et les personnels attendent. L’engagement de création de 60 000 emplois supplémentaires sera mis au service de la refondation de l’école. En vue de la rentrée 2012, des mesures ont été prises. 1 000 professeurs des écoles supplémentaires sont recrutés pour atténuer les tensions constatées dans le premier degré. Des aménagements de services sont accordés aux enseignants stagiaires des premier et second degrés pour favoriser leur entrée dans le métier. 100 conseillers principaux d’éducation seront recrutés pour le second degré.

    Au-delà de ces mesures, le Gouvernement entend mobiliser les acteurs de l’école pour assurer son redressement. Ainsi débute aujourd’hui une vaste concertation « Refondons l’École ».

    Cette concertation s’engagera par un diagnostic partagé de l’état du système éducatif. Les questions les plus décisives pour bâtir une école plus juste et plus efficace dans tous les territoires, seront au cœur de la concertation : la priorité à l’enseignement primaire et aux premières années d’apprentissage, l’amélioration des rythmes scolaires, la scolarité obligatoire et ses enjeux, en particulier pour faire diminuer les sorties sans qualification et améliorer l’orientation, et la mise en place d’une formation initiale et continue de qualité pour les personnels enseignants et d’éducation.

    Au niveau national, quatre personnalités auront la responsabilité d’organiser la concertation au sein de quatre groupes. Y seront associées étroitement toutes les parties prenantes à l’école.

    La concertation aura également lieu dans les territoires pour mettre en lumière les initiatives et les propositions les plus innovantes et les plus efficaces. Sur Midi-Pyrénées, la première réunion de concertation de la refondation est organisée par le Rectorat en partenariat avec les collectivités à l’occasion de Ludovia, le 28 aout de 17h00 à 19h00 en présence du Recteur Olivier Dugrip et de Nicole Belloubet premiere vice présidente de la Région en charge de l’éducationet de la Recherche. Le sujet sera consacré au « développement des usages pédagogiques dans le cadre de l’ENT »

    Sur la base des travaux issus de cette concertation, le Gouvernement proposera au Parlement, avant la fin de l’année, un projet de loi et un ensemble de mesures associées pour refonder l’école de la République.

    Source : Education.gouv.fr, rectorat Midi-Pyrénées.