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  • Le leadership en éducation : participatif et collaboratif ?

    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    Pour réussir le virage numérique des écoles, personne ne niera l’importance du leadership assumé par les dirigeants, qu’ils soient directeurs ou politiciens. Il faut se rendre à l’évidence, toutefois, que les meneurs sont trop peu nombreux pour la nature herculéenne de la tâche. À l’échelle nationale, l’audace de Julia Gillard, première ministre d’Australie, est rarissime. Les révolutions, heureusement, créent leurs propres leaders.

    En démocratisant les moyens de publication, les nouvelles technologies de la communication ont aussi diffusé le pouvoir. Ipso facto, l’influence, les hiérarchies et le leadership se sont disséminés. L’influence se joue désormais dans la mémétique des réseaux, la hiérarchie des hyperliens se moque des institutions, tandis que le leadership est assumé par les créateurs, les innovateurs et les acteurs bien avant les décideurs. Dans ce changement paradigmatique mu par le numérique, le leadership n’est plus pyramidal, mais rhizomatique et réticulaire.

    Avec l’avènement des réseaux, le leadership est distribué. Parfois même, il est partagé, car la collaboration permet de prendre des risques que l’individu seul ne saurait prendre. Celui qui veut changer les choses ne ciblera pas les gens, mais l’environnement dans lequel ils évoluent, de sorte qu’ils puissent changer eux-mêmes.

    Le leadership en éducation n’est plus seulement assumé par les éducateurs. Des visionnaires en nouvelles technologies ont transformé l’éducation sans préméditation pour autant. Je pense notamment à Vincent Cert (Internet) et Tim Berners-Lee (Web), Steve Jobs (Apple), Jimmy Wales (Wikipédia), Sergey Brin et Larry Page (Google), Chad Hurley et Steve Chen (YouTube), et j’en passe. Sans pour autant dénigrer les théoriciens de l’éducation, lequel d’entre eux a plus transformé l’apprentissage cette dernière décennie que Google ?

    Les jeunes sont conscients du pouvoir que leur confèrent les TIC et les réseaux. On voit bien qu’ils forcent les enseignants et les institutions au changement. Les jeunes ne sont pas seuls, évidemment. Plusieurs professionnels de l’éducation, dont des directions d’école, sont aux commandes et ne craignent pas d’innover. Le maillage des élèves, des enseignants, des gestionnaires, des chercheurs, des autres professionnels de l’éducation, voire de certains politiciens, parents et journalistes illustre bien la dissémination de l’autorité à laquelle nous faisions allusion plus tôt.

    Nous assistons ainsi à l’émergence d’une structure informelle de gestion participative en réseau que l’on pourrait qualifier de cogestion collective. Du coup, le partage du contrôle devient une évidence.

    Cette cogestion collective est bien soulignée par des auteurs tels l’américain Will Richardson (« Why school ?« ) et le canadien Michael Fullan (« All Systems Go« ). À cette cogestion, Fullan ajoute l’engagement personnel des gens en autorité, tel qu’un chef d’État, des cibles prioritaires judicieusement établies et, à la base (dans une école, en particulier), d’un engagement de tous. Il nous rappelle, fort heureusement, que le succès engendre le succès. Devant une certaine urgence de transformer le monde de l’éducation, on ne peut qu’être encouragé par de tels propos. En fin de compte, ce n’est une gestion des ressources humaines comme une gestion humaine des ressources qui saura susciter un engagement des acteurs et de leurs partenaires, pour le bénéfice direct des apprenants. La mesure de l’innovation doit incontournablement se faire en termes de leurs succès, i.e. la qualité de leur apprentissage.

    Au regard de la sclérose que manifestent certaines institutions, il n’y a pas de leadership sans audace, ni délinquance. La culture libérale qui prévaut le plus souvent dans les écoles canadiennes a assez bien servi les innovateurs et l’expérimentation pédagogique en matière de TICE. Puisque l’union fait la force, le maillage de tous ces explorateurs confère à cette communauté éparse un rayonnement qui permet non seulement de résister aux détracteurs, mais d’assumer la direction des changements à venir. Ludovia bâtit en France les mêmes leviers.

  • Le perfectionnement professionnel revu et corrigé


    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    Entamer la profession d’enseignant est le début d’une aventure professionnelle et non la fin d’un parcours de formation. Que ce soit sur des questions de pédagogie, de didactique ou de l’intégration judicieuse des TICE, chaque professionnel de l’éducation est interpelé à s’engager dans un processus de formation continue, car le métier, rappelons-le encore, reste en transformation constante, voire accélérée en ces années de développements technologiques importants. La formation professionnelle, somme toute, est affaire d’apprentissage. Il n’y alors aucune raison pour que les enseignants ne bénéficient des mêmes avantages liés aux technologies numériques qui contribuent tant à l’apprentissage chez les élèves.

    La vitesse phénoménale du changement concernant les technologies de l’information et de la communication a une double implication pour les enseignants. D’abord, ils s’avèrent de formidables moyens d’apprentissage sur le plan de la formation professionnelle; mais surtout, ils constituent des outils dont les affordances sur le plan de la créativité et de la coopération donnent lieu à des méthodes pédagogiques qui étaient impensables avant l’avènement des TICE. Abstraction faite du connectivisme, qui est une théorie de l’apprentissage, des phénomènes tels que l’apprentissage en ligne (e-learning), l’apprentissage nomade (m-learning), l’apprentissage bimodal (blended learning), l’apprentissage adaptatif (adaptive learning), l’instruction inversée (flipped classroom), le microlearning, les environnements d’apprentissage personnalisés, et les MOOCs permettent déjà de nouvelles applications pédagogiques malgré que nous soyons seulement à l’aube des TICE.

    L’enseignement est la seule profession dont la formation commence dès la maternelle. Dans le changement paradigmatique qu’entraînent les TICE, par conséquent, l’enseignant doit procéder à certains désapprentissages ou, du moins, à remettre en question des pratiques établies. En ces temps de changement, ce n’est pas seulement de formation dont nous avons besoin, mais de déformation.

    La formation professionnelle, si elle doit suivre le rythme de l’évolution, repose sur les réseaux électroniques. En outre, la formation aux réseaux passe indubitablement par lesdits réseaux. Aussi observe-t-on une fracture du second degré : la formation en réseaux n’est pas seulement une question de technicité informatique; c’est beaucoup une affaire de culture numérique.

    En plus de donner accès à l’information en tout temps et en tous lieux, ce qui en soi constitue une révolution, la plasticité numérique confère à l’utilisateur le façonnage de ses outils. Les environnements d’apprentissages personnalisés, puis les réseaux d’apprentissages personnalisés, permettent à quiconque d’être l’agent de son changement, agissant non seulement sur le contenu, mais sur le média, de sorte que ce dernier, comme l’avait entrevu McLuhan, s’avère le corps du message.

    Traditionnellement, la formation des enseignants se fait par le biais de l’oral et de l’imprimé (bien souvent dans des moments structurés et formalisés), tandis que les jeunes apprennent à la vitesse des réseaux. Au Canada du moins, elle mise principalement sur la formation en présence, alors que les conseillers pédagogiques ou les directions d’établissement donnent une formation sur un point précis à l’ensemble de l’équipe enseignante réunie. Cette façon très occasionnelle de former l’ensemble du corps enseignant ne suffit plus à l’énormité des besoins de formation.

    Voilà pourquoi des efforts sont faits pour varier l’offre de formation professionnelle afin de répondre non seulement à la diversité de la clientèle, mais à la panoplie des nouveaux moyens. À la formation en présentiel, dont plusieurs dépendent, des efforts sont faits pour initier les enseignants à la formation en ligne, puis à la formation en réseaux, plus informelle et en temps réel. La tendance révèle manifestement un effort pour libérer les enseignants de leur dépendance à la formation institutionnalisée, vers une autonomie d’apprentissage. Sans cette autonomie de formation, nous, les auteurs de ce texte, ne serions probablement jamais passés de la classe au ministère de l’Éducation.

    Le bénéfice est double. D’une part, on libère l’institution d’une très grande part du fardeau de la formation, laquelle de toute façon ne suffit plus à la demande. D’autre part, on transforme les enseignants de demandeurs de formation qu’ils étaient, en formateurs actifs au sein des réseaux.

    La complémentarité des stratégies de formation, fussent-elles en présentiel, à distance ou en réseaux, assure une relative harmonisation et mutualisation des besoins institutionnels et personnels. En ajoutant les élèves à l’équation, on augmentera encore la synergie de formation.

    Jamais l’expression « enseignant en tant qu’apprenant », interpelante et porteuse de potentiel, n’aura eu autant de sens pour une profession appelée à se transformer.

  • Vision Outre-Atlantique : que font nos amis québécois pour l’éducation numérique ?

    Grâce à un reportage réalisé par Radio-Canada le dimanche 30 septembre dans le magazine « Découverte », nous avons un aperçu de comment s’organise la « révolution numérique » dans les écoles de nos compagnons francophones Outre-Atlantique. TNI, tablettes numériques et ordinateurs portables investissent peu à peu les classes. Mais tous se posent la même question que nous en France, quel est l’impact de ces outils sur la pédagogie ?

    Le reportage nous montre comment les TNI sont arrivés dans les classes pour peu à peu éliminer définitivement le tableau « vert » et la craie. C’est une décision politique qui a mis le processus en marche ; à l’hiver 2011, le Premier Ministre de l’époque, Jean Charest, déclara  » que toutes les écoles du Québec devraient être équipés d’un tableau intelligent« . D’ici 5 ans, le gouvernement a prévu d’investir dans 43 000 TNI, pour 240 millions de $. Il semblerait que le gouvernement croit au numérique à l’école pour « augmenter la réussite scolaire« .

    c’est bien sur ce sujet que le reportage de Radio-Canada se pose la question : Ces technologies vont-elles permettre la réussite scolaire de nos enfants ? Pour cela, ils ont interrogé des enseignants.

    « C’est un outil qui visuellement est très stimulant, très attrayant, donc c’est plus facile pour moi de capter l’attention des élèves et de la maintenir tout au long de l’activité« , déclare l’une d’elle. et elle ajoute « les élèves sont beaucoup plus actifs dans leurs apprentissages (…) ils perçoivent cela comme un grand jeu vidéo« .

    Un autre enseignant vient modérer les propos précédents ; pour lui, la nouveauté et l’attrait que la technologie peut avoir au départ va se perdre au fil des mois.

    Pour Thierry Karsenti, Directeur de la Chaire de Recherche sur l’intégration des TIC à l’Université de Montréal, souligne que les aspects positifs du TNI sont nombreux (motivation, concentration…) mais pour l’heure, aucune étude n’a encore prouvé que ces technologies amélioraient les résultats scolaires.

    Ensuite, le reportage montre une autre école, une « Commission Scolaire« *, loin d’être une image de réussite au Québec puisqu’elle se situait au 65ème rang sur 67. Au vue de cette situation, les membres de la Commission Scolaire ont décidé de modifier les apprentissages. Pour cela, elle a acheté 4500 ordinateurs portables à tous les élèves. « Même les élèves de la maternelle apprennent à lire et à compter avec des ordinateurs« . Une des membres de la Commission témoigne « la tablette ou l’ordinateur portable est un outil de création » ; Pour elle, c’est la grosse différence avec le TNI.

    Dans cet exemple on peut parler de réussite scolaire grâce aux nouvelles technologies par un simple bilan. La Commission Scolaire est passé, en neuf ans, de la 65ème place à la 23ème place !

    Autre retour d’expérience intéressant : la mise en place du programme PROTIC à l’école « Les compagnons-de-cartier » près de Québec permet à près de 400 élèves qui sont inscrits au programme de faire leur apprentissage avec des ordinateurs portables. Et ce programme n’est pas nouveau puisqu’il est en place depuis une quinzaine d’années. Comme le fait remarquer un enseignant « l’objectif final est toujours de faire des projets en collaboration et d’utiliser différents concepts, différentes connaissances« . Dans cette école, les enseignants ne donnent presque jamais de cours magistraux, une véritable révolution sur les apprentissages !

    Jean-Philippe Caron, Directeur adjoint du programme PROTIC témoigne,  » Aujourd’hui le modèle gagnant est celui de l’enseignant qui est gestionnaire de projets« , sous-entendu ce n’est plus l’enseignement en frontal avec le prof qui « sait tout » et qui diffuse ses connaissances, qui doit prévaloir…

    Pour en savoir plus, sur l’éducation numérique découvrez la vidéo réalisée par Radio-Canada, Daniel Carrière journaliste et Pierre Gagné réalisateur, ici.surtout la dernière partie, à partir de la 9ème minute, sur le modèle d’enseignement, à priori réussi, du programme PROTIC, très très intéressant !

    Plus d’infos :
    sur le programme PROTIC : www.protic.net

    *Une commission scolaire est, au Québec, une forme de gouvernement local qui gère l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire public sur une portion de territoire déterminée et dans une des langues officielles du Canada (le français et l’anglais)- définition Wikipédia

  • L’apprentissage mobile, un succès garanti ?

    Le premier sujet porte sur le comportement de l’élève au travers du Mobile Learning (apprentissage mobile), sans se limiter à l’environnement scolaire ; le deuxième présente le concept de « BYOD » ou « AVAN » en français qui signifie « apporter votre appareil numérique » et qui suppose de tirer profit de l’usage quotidien du numérique par une utilisation intelligente à l’école. En troisième point, il est question de la formation des enseignants à qui sont offerts ces nouveaux outils ; enfin, les questions de « leadership » et de décideurs sont abordées en guise de conclusion.

    De tout temps, l’apprentissage a été mobile. Tous deux dans la nature de l’homme, voire nécessaires à sa survie, la mobilité et l’apprentissage sont intimement liés. Le cerveau est le fruit de sa capacité à interagir avec l’environnement, et par conséquent de l’aptitude à apprendre en fonction du lieu. Cela explique pourquoi le contexte s’avère un facteur si déterminant de l’apprentissage.

    Tout dans l’histoire tend à la mobilité de la connaissance, du papier à l’imprimerie, jusqu’aux réseaux numériques.

    Le livre  — et particulièrement le livre de poche — a longtemps constitué le principal instrument de mobile learning.

    Après plus d’un millénaire du livre, l’évolution devait inévitablement mener à une autre révolution de l’information, à laquelle nous assistons, en temps réel, depuis l’avènement d’Internet. Le code binaire, ce nouvel alphabet, offre des possibilités insoupçonnées non seulement de communication, mais de création. À la lumière d’un bouleversement si éclatant, l’absence de dispositif mobile nous rend captifs d’un savoir que l’on peut en quelque sorte qualifier d’immobile, c’est-à-dire figé dans le lieu où il est consigné. Le papier n’a fait qu’alléger la pierre.

    Le statisme de l’information, d’une certaine façon, handicape la pensée, considérant que la connaissance réside par ailleurs dans la dynamique des données et le maillage social.

    À l’empowerment que procure l’ordinateur, le mobile confère une forme de libération.

    L’apprentissage mobile, ou nomade, comme certains préfèrent l’appeler, donne lieu à deux interprétations. Soit qu’il réfère aux apprentissages informels des utilisateurs de mobiles dans leurs déplacements, soit qu’il désigne les applications pédagogiques des dispositifs mobiles dans un cadre institutionnel, notamment le milieu scolaire. Au Canada, comme dans plusieurs pays, la seconde tend à inclure la première, car les écoles reconnaissent de plus en plus les avantages d’arrimer les apprentissages scolaires à l’environnement habituel des jeunes.

    L’être humain étant fondamentalement social, on ne s’étonnera pas de la popularité des médias sociaux et des réseaux sociaux Internet. Du coup, en raison de la dimension sociale de l’apprentissage, on voit apparaître une multitude d’usages pédagogiques de ces nouveaux médias.

    Les mobiles ne changent pas seulement comment enseigner, mais quoi enseigner.

    L’avenir de l’éducation est forcément mobile et social. Malheureusement, les compétences associées aux dispositifs mobiles, parmi les plus nécessaires à l’avenir des jeunes, restent en bonne partie exclues des écoles.

    L’apprentissage mobile nous ramène à une forme naturelle d’apprentissage, augmentée par de nouveaux dispositifs. Il se produit de manière informelle chez tous les jeunes qui les utilisent, le plus souvent hors des murs de l’école. Leur interdiction par l’école n’est pas sans rappeler la censure dont certains livres ont été frappés et qui, en fin de compte, n’a fait que discréditer l’autorité, car un esprit curieux n’est point dupe.

    Plusieurs écoles et enseignants ont néanmoins commencé à explorer les possibilités du mobile learning en milieu scolaire. Les résultats sont généralement probants, dès lors que l’on sait refonder les méthodes pédagogiques en fonction des nouvelles caractéristiques des mobiles, plutôt que d’adapter les mobiles aux pratiques existantes.

    En quoi, se demande-t-on, l’apprentissage mobile est-il différent?

    • Il est centré sur l’apprenant ;
    • il est contextuel : pertinent au moment et fait sens ;
    • il permet la production de contenu (user-generated-content) ;
    • il est plaisant (voir le serious gaming, par exemple) ;
    • il est gestuel et sensitif ;
    • il est aidant (assistant personnel, maillage social, etc.) ;
    • il déborde des limites physiques de la classe.

    Non contente d’avoir raté le virage informatique, l’école risque de rater la révolution des smartphones.

    Le refus des mobiles dans les écoles, plutôt que de préserver l’équité sociale, ne fait qu’exacerber la fracture numérique entre les riches et les pauvres, ces derniers étant privés d’un environnement riche en dispositifs. Au-delà de la démystification du potentiel des mobiles pour apprendre, il reste cependant beaucoup à faire pour la formation et l’accompagnement pédagogiques des enseignants dans leur bon usage. En fin de compte, le succès d’initiatives d’intégration judicieuse des mobiles devra, comme le dit Charles Hadji, se mesurer à celui des élèves.

    Malgré le retard qu’accusent les écoles dans l’adoption du mobile learning, nous restons optimistes quant à son immixtion. Elles n’ont guère plus le choix.

    Ou l’école se fait mobile, ou les mobiles s’approprient l’école.

    Heureusement, plusieurs enseignants ont la perspicacité de faire en sorte que l’un et l’autre soient inclusifs, c’est-à-dire d’intégrer les mobiles dans les pratiques d’enseignement en misant sur les possibilités d’apprentissage liées à la mobilité.

    Source : interview réalisée par Eric Fourcaud lors de l’Université d’été de Ludovia.

  • L’ordinateur, outil d’apprentissage et de réussite pour les étudiants

    L’ordinateur, outil d’apprentissage et de réussite pour les étudiants

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    Publiés dans la revue Review of Educational Research, les résultats obtenus par les chercheurs de l’Université Concordia donnent à penser que la technologie est à la fois source de contenu et facteur de réussite pour les étudiants.

    Dans le prolongement de la thèse de doctorat de Rana Tamim, auteure principale, cette recherche a colligé les données concernant 60 000 élèves ou étudiants du primaire, du secondaire et de l’enseignement supérieur. Elle a comparé leur réussite dans les cours qui faisaient appel à la technologie informatique et dans ceux qui y avaient peu ou pas recours.

    Lorsque les ordinateurs servaient de support à l’enseignement, la technologie a eu un impact positif de léger à modéré tant sur l’apprentissage que sur l’attitude.

    «Nous en déduisons que cette incidence serait plus marquée si l’on pouvait l’observer du début à la fin de la scolarité des sujets», explique le professeur Richard Schmid, l’un des coauteurs de l’étude, directeur du Département des sciences de l’éducation et membre du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance de Concordia.

    Les chercheurs ont découvert que la technologie donne de meilleurs résultats lorsque les étudiants sont encouragés à exercer leur jugement critique et leurs aptitudes à communiquer. «Une présentation PowerPoint classique n’améliore pas sensiblement l’expérience d’apprentissage, si ce n’est par son apport au contenu ou par sa capacité de dynamisation des cours magistraux et des discussions en classe», poursuit-il.

    L’équipe prévoit désormais repérer les technologies qui donnent les meilleurs résultats par discipline. «La technologie éducative n’apporte pas une intervention homogène; elle fournit plutôt un ensemble d’outils et de stratégies d’apprentissage», précise le professeur Schmid, ajoutant que les professeurs disposent de peu de ressources pour se tenir au courant des technologies récentes et de leurs potentialités.

    «Les enseignants du Québec connaissent mal le rôle de la technologie dans l’apprentissage, indique-t-il, et le problème s’aggrave du fait que les enfants deviennent de plus en plus ferrés en informatique. L’un des mandats du Centre d’études sur l’apprentissage et la performance de Concordia est justement d’aider les éducateurs et de leur fournir les outils pour faciliter l’intégration des technologies dans leurs enseignements».

    Partenaires de recherche :
    Cette étude a bénéficié de l’appui du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et du Fonds québécois de la recherche – Société et culture. Les autres coauteurs sont Robert M. Bernard, Eugene Borokhovski et Philip C. Abrami de l’Université Concordia.

    Plus d’infos sur l’Université Concordia : www.concordia.ca

  • Week-end technoculture dans Saint-Roch : Le Bivouac urbain 2010 débute ce jeudi !

    Dès 19h30, Midnight Romeo ouvrira le bal, suivi de la prestation de Misteur Valaire qui conduira au dévoilement de la thématique du Bivouac urbain, qui se tiendra tout le week-end. Dès 23h00, débuteront les compétitions de création de jeux vidéo et de courts-métrages d’animation, dont les gagnants seront dévoilés dimanche.

    4 jours d’art numérique
    Réservez donc les 5, 6, 7 et 8 août à votre agenda puisque le Bivouac urbain propose une programmation variée sur quatre jours, dans une formule encore plus ouverte sur l’art numérique.

    Animation, compétitions, essais libres, l’événement grand public fait honneur à la diversité créative sous d’immenses chapiteaux. Imaginé et conçu par des jeunes de Québec, le Bivouac urbain est l’unique campement interactif qui met en lumière la créativité de toutes les plateformes numériques.

    D’ailleurs, plus de 150 compétiteurs sont attendus cette année.  Des compétitions de courts-métrages d’animation 2D et 3D, ainsi que de concept art s’ajouteront à la compétition de création de jeux vidéo de 36 heures.

    Un cinéma extérieur
    Avec une programmation encore plus diversifiée et un site dynamisé, la 2e édition du Bivouac urbain profitera de son horaire prolongé jusqu’à 23h pour présenter un cinéma extérieur de courts-métrages ouvert au grand public, le vendredi soir, sous l’égide d’Antitube.

    Autre nouveauté, les visiteurs pourront expérimenter les jeux conçus en compétition et voter pour leur création préférée le dimanche, de 11h à 17h. Le prix du public, Le Coup de cœur Boulevard Toyota, sera remis à l’équipe gagnante.

    Notons que le Bivouac urbain innove avec un jury de calibre international pour ses compétitions. L’équipe souligne d’ailleurs la venue de Jenova Chen, game designer et cofondateur du studio de développement thatgamecompany et de Claude Bordeleau, président-directeur général de Volta. Mentionnons également l’arrivée de Jérôme Dumont, directeur général de l’École nationale en divertissement interactif (ENDI), à titre de membre du conseil d’administration du Bivouac urbain.

    Des joueurs de renom
    Outre l’implication de Boulevard Toyota à titre de partenaire financier majeur pour les trois prochaines années, notons la participation des entreprises de jeux Frima Studio, Ubisoft, Beenox et Longtail studios qui reviennent avec des kiosques encore plus éclatés.

    Notons également la contribution importante de la Ville de Québec, du Forum Jeunesse, de l’Entente de développement culturel et du Bureau de la Capitale-Nationale (BCN).

    Visitez le www.bivouacurbain.com pour les détails de la programmation.