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  • Le Forum E-learning Tunisie, une seconde édition riche en découvertes

    Le Forum E-learning Tunisie, une seconde édition riche en découvertes

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    L’objectif revendiqué par le  forum est de devenir, en Tunisie, un rendez-vous incontournable, regroupant  des professionnels de l’éducation, de la formation, de la recherche, de l’entreprise et du secteur public.

    Si l’affluence de cet événement, encore débutant, semble encore modeste, la qualité des conférences, l’espace salon, l’encadrement et le lieu sont de premiers ordres.

    Outre l’espace dédié aux exposants qui met en synergie les visiteurs et curieux avec les acteurs effectifs dans le domaine du E-learning, le forum a fait appel a plus de 30 conférenciers nationaux et internationaux afin d’animer des conférences et ateliers ouverts autour du thème «L’E-learning comme levier stratégique du développement des compétences».

    Sur 2 jours, conférences et ateliers se sont donc succédés autour de thématiques actuelles et abondamment relayées dans le secteur de l’E-learning, les MOOCS et le mobile learning . Outre des présentations assez larges sur des retours d’expériences au niveau européen, un focus particulier fut mis sur la mise en évidence du niveau atteint par les compétences locales dans l’e-Learning.

    Les MOOCS, retour d’expérience

    Sujet actuellement très tendance, pas un jour ne passe sans qu’un ou plusieurs articles ne soient édités sur le sujet, les MOOCs se sont également invités dans les discussions.

    Entre véritables opportunités pour des économies éducatives émergentes, mondialisation et monétisation de la formation,  les échanges se sont focalisés autour des expérimentations réalisées cette année dans l’espace francophone.

    Baromètre de l’E-learning

    Le fait marquant de cette deuxième édition fut la présentation des chiffres du premier baromètre e-Learning tunisien.  L’objectif de ce baromètre vise à mettre en perspective la place de l’e-Learning au regard des stratégies de formation et à mieux comprendre les usages de l’e-Learning selon 3 axes :

    –       Place et évolution de l’E-learning

    –       Modalités de déploiement et champs d’application

    –       Conditions de succès et indicateurs de suivi

    Pour cette première étude, les promoteurs ont essayé de toucher les entreprises ayant déjà une expérience active dans le secteur de l’e-Learning. Si les données rassemblées ne démontrent pas une  forte implication des entreprises tunisiennes dans le secteur, elles permettent cependant d’esquisser des tendances dans les usages concernant la formation à distance.

    La Tunisie se place donc résolument grâce à ce forum et ce baromètre comme un futur acteur de la scène de la formation à distance en Afrique du nord.

    C’est dans cette optique que le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique par la voix de son conseiller Mohamed Ghribi a placé son discours d’ouverture.

    « La Tunisie qui a adhéré au e-learning, vit, aujourd’hui, une révolution scientifique » annonce t-il . « La Tunisie oeuvre ainsi à renforcer tous les domaines d’enseignement et à exploiter les techniques de l’information et de la communication pour promouvoir le système éducatif. »

    Plus d’infoshttp://forumelearningtunisie.com/

     

  • Ouverture du MOOC ITyPA saison 2

    Ouverture du MOOC ITyPA saison 2

    ITyPA2_111013La saison 1 qui a duré 10 semaines a démarré avec 900 inscrits et s’est achevée avec plus de 1300 participants.

    La saison 2 a démarré le jeudi 10 octobre 2013 et se déroule sur 9 semaines, jusqu’au 12 décembre 2013.

    Toujours gratuit et ouvert à tous en saison 2, ITyPA est d’ores et déjà repéré par FUN – France Université Numérique -, annoncé par la Ministre Geneviève FIORASO le 2 octobre 2013.

    A quelques jours de lancement d’ITyPA 2, plus de 1000 inscrits se sont déjà pré-enregistrés sur la plate-forme, essentiellement de France, du Canada, de Chine et de pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Sénégal et Cameroun).

    Nouveau : l’évaluation sous forme de Badge de compétences

    Les participants pourront choisir d’assister librement aux séances ou de s’investir davantage dans le but d’obtenir non pas un simple certificat mais un Badge délivré à partir d’une évaluation établie pour chaque participant et alignée sur le référentiel de la Fondation Mozilla dans le cadre l’Open Badges Initiative qui permet la reconnaissance de compétences acquises sur le web ou en présentiel.

    Pour obtenir cet Open Badge délivré au nom des deux partenaires institutionnels que sont Centrale Nantes et Télécom Bretagne, il sera demandé à chaque participant de s’inscrire entre la 3ème et la 8ème séance et de remplir toutes les conditions requises (document de travail à déposer sur une plateforme, quizz, évaluation par des pairs).

    Des lieux relais pour mieux échanger

    En plus du Badge, plusieurs nouveautés sont également au programme de la saison 2, notamment la mise à disposition des participants d’une plateforme d’échange pour que chacun puisse créer son espace personnel en ligne.
    De plus, le réseau de participants va pouvoir bénéficier de séances de travail en présentiel en
    Espagne et en France (Auvergne, Rhône-Alpes, Bretagne, Lorraine, Midi-Pyrénées et Bourgogne) grâce à un réseau de sites partenaires.

    Une équipe d’enseignants passionnés

    A l’exception de Simon Carolan, ils étaient déjà là en 2012. Les participants les retrouveront donc en saison 2, dès le 10 octobre 2013 :
    Simon Carolan est doctorant à l’Ecole Centrale de Nantes. Après avoir effectué une analyse de la motivation des participants de la première session de ITyPA, publiée à l’atelier MOOC de la conférencen EIAH, il rejoint l’équipe de conception et d’animation de ITyPA de l’année dernière.

    Jean-Marie Gilliot, enseignant-chercheur à Telecom Bretagne, chargé de mission MOOC à l’Institut Mines-Télécom.

    Anne-Céline Grolleau ingénieure pédagogique à l’École Centrale de Nantes en charge du dispositif de formation inter-établissements ” PedaTice”.

    Morgan Magnin enseignant-chercheur à l’École Centrale de Nantes, chargé de mission EAT-TICE.

    Christine Vaufrey consultante en formation en ligne, rédactrice en chef de Thot Cursus.
    … Ainsi que de nombreux experts avec lesquels les participants sont invités à échanger durant chaque séance, du 10 octobre au 12 décembre 2013.

    Rejoindre le MOOC ITyPA :  http://mooc.fr/itypa2/

  • Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

    Les MOOC, révolution ou simple effet de mode ?

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    Il se fait un peu « l’avocat du diable » des MOOC et comme il l’affirme a « toujours été très prudent et un peu frileux face aux « techno-enthousiastes » ».

    A entendre certains, les MOOC représentent la ruée vers l’or ; pour eux « c’est l’expérience la plus importante qu’il n’y ait jamais eu en pédagogie universitaire ».

    Il est vrai que cela fait rêver (voir notre article à ce sujet « Les MOOC, l’alliance du rêve et du marketing »). Ça laisse la chance à de nombreux étudiants ou tout simplement à M. ou Mme X de suivre un cours de Harvard ou Stanford qu’ils n’auraient jamais pu se payer.

    « Ma mère s’est inscrite à un MOOC à l’université de Princeton maintenant qu’elle est à la retraite », témoigne Thierry Karsenti.

    Mais restons vigilants face à cette « pseudo » innovation : derrière les annonces de cours ouverts et gratuits, se cache tout un enjeu marketing des grandes universités qui cherchent à recruter.

    Aux adjectifs qui sont souvent associés aux MOOC : gratuit, ouvert, massif et innovant, Thierry Karsenti apporte des nuances.

    Ouvert

    Dire qu’un cours ou qu’un contenu est ouvert, cela signifie qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle ; or, dans certains MOOC, il est question partout d’interdiction de copier les contenus, « ne pas reproduire, ne pas partager les quizz etc » et on trouve, oh surprise, trois pages sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur… !

    Gratuit 

    Oui c’est vrai, s’inscrire à un MOOC et suivre des cours en ligne est un acte gratuit. Par contre, dès qu’il est question d’afficher vos compétences acquises sur tel ou tel MOOC, vous allez souvent devoir payer pour avoir votre nom sur une attestation, par exemple.

    « Par exemple, Coursera vient de lancer sa nouvelle version de « Signature Track », une forme d’option qui incite les étudiants à payer… et Coursera à faire plus d’argent», souligne Thierry Karsenti.

    Massif 

    Aujourd’hui, ce sont 20 millions d’étudiants de plus de 200 pays qui suivent 1 MOOC ; le record : 300 000 étudiants en même temps sur un cours d’informatique.

    « C’est épique», ironise Thierry Karsenti

    Ces chiffres annoncés sont-ils vrais ? Comment calcule-t-on les 300 000 qui s’inscrivent ?

    Il y a ceux qui vont aller à la première leçon et combien sont-ils à suivre régulièrement les cours et à aller jusqu’à la fin ?

    Innovant 

    Le mot à la mode : innovant.

    Même le Ministre français de l’Education Nationale parle des enseignants « innovants », c’est peu dire !

    Mais revenons aux MOOC, est-ce vraiment l’adjectif qui les qualifie le mieux ?

    Ce n’est ni plus ni moins qu’une formation à distance, donc rien d’innovant jusque là, la FAD existe depuis 130 ans !

    Peut-on parler d’innovation avec des vidéos-lecture en ligne ?

    Ce qui constitue, pour l’essentiel, le contenu des MOOC, ce sont des ressources interactives avec des liens, des notes de cours, des quizz et un glossaire, qu’est ce qu’il y a de nouveau ?

    « Ce qui est innovant c’est qu’il y a beaucoup de personnes », nous rassure Thierry Karsenti pour tenter de donner un peu de vraisemblance au phénomène.

    Enfin, il reste assez sceptique sur la pédagogie d’un MOOC : comment enseigner à plusieurs étudiants en même temps ?

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il donne l’exemple de l’Université de Duke en Caroline du Nord où pour un cours de bioélectricité, sur 12 725 inscrits, seuls 313 étudiants ont réussi à l’examen, soit un taux de réussite de 2,45%.

    Est ce que le taux de réussite est la seule façon d’évaluer les MOOC ? Thierry Karsenti se contente de poser la question mais il souligne par ce chiffre (qui est proche de la réalité du taux de réussite moyen de beaucoup de MOOC) qu’investir beaucoup pour moins de 3% de réussite laisse à réfléchir.

    D’autre part, si vous ne comprenez pas le cours ou si vous avez commis une erreur dans les exercices, ne comptez pas sur le prof pour vous expliquer ! Dans la majorité des cas, les étudiants sont trop nombreux et l’enseignant ne pourra donc pas répondre à tout le monde (contrairement à la FAD où vous avez un tuteur qui est là pour vous épauler).

    Et dans notre monde de l’instantanéité, l’étudiant attend bien qu’on lui réponde tout de suite.

    Ah oui, mais il reste les forums de discussion ! Vous êtes sauvés, vous pourrez toujours échanger avec vos camarades sur les éléments de compréhension qui vous posent problème.

    Les 300 000 étudiants de tout à l’heure vont apprendre entre eux…

    Attention néanmoins sur ce point, les recherches montrent aussi que dans les MOOC, moins de 5% des étudiants communiquent entre eux.

    Thierry Karsenti n’est pas un « anti MOOC », il tient juste à mettre en garde en s’appuyant sur des résultats issus de la recherche, sur le phénomène de mode qui pourrait en aveugler plus d’un ; et à moyen terme, il ne faudrait pas que les MOOC soient associés d’une connotation négative et qu’on en arrive à décrédibiliser les diplômes :

    « Ton diplôme c’est un MOOC ou c’est un vrai » ?

    MOOC_tKarsenti2_041013Pour Thierry Karsenti, l’enjeu est de taille, même si il précise que les MOOC ne débouchent pas sur un diplôme mais sur une panoplie d’appellations variées telles que attestation, certificat… sans oublier le logo de l’Université qui le délivre !

    Pour finir sur une note positive, il donne l’exemple de l’un de ses étudiants qu’il a connu lorsqu’il enseignait en Afrique et qui a été recruté par un employeur et préféré à d’autres candidats, tout simplement parce qu’il avait suivi un MOOC de l’Université de Stanford.

    Comme quoi, ça laisse quand même « rêveur ».

    Plus d’infos : le texte complet de Thierry présentant son opinion « nuancée » des MOOC, ici

    Voir la conférence de Thierry Karsenti en vidéo

  • «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    «Ouvrir l’éducation» pour stimuler l’innovation et les compétences numériques dans les écoles et les universités

    Pour contribuer au lancement de cette initiative, la Commission a ouvert le 25 septembre dernier un nouveau site web, Open Education Europa, qui permettra aux étudiants, aux professionnels de l’éducation et aux établissements d’enseignement de partager gratuitement des ressources éducatives libres.

    Rapport_comissioneuro_260913Entre 50 et 80 % des élèves des États membres de l’UE n’utilisent jamais de manuels scolaires numériques, de logiciels d’exercices, d’émissions radiodiffusées/de podcasts, ni de jeux de simulation ou didactiques. La plupart des enseignants aux niveaux primaire et secondaire ne se sentent pas à l’aise avec les technologies numériques ni capables d’enseigner des compétences numériques de manière efficace, et 70 % d’entre eux souhaiteraient se former davantage à l’utilisation des TIC.

    Les élèves de Lettonie, de Lituanie et de République tchèque sont le plus susceptibles de disposer d’un accès à Internet à l’école (plus de 90 %), soit deux fois plus que ceux étudiant en Grèce ou en Croatie (environ 45 %).

    L’enseignement supérieur doit également faire face à un défi numérique: le nombre d’étudiants européens étant appelé à croître de manière significative au cours de la prochaine décennie, les universités doivent adapter les méthodes d’apprentissage traditionnelles et offrir un mélange de cours en présentiel et de possibilités d’apprentissage en ligne, tels que les MOOC (Massive Open Online Courses, cours en ligne ouverts et massifs), qui permettent d’accéder à des contenus éducatifs n’importe où, n’importe quand et à partir de n’importe quel équipement. De nombreuses universités ne sont cependant pas prêtes pour ce changement.

    «Ouvrir l’éducation», une initiative conjointe conduite par Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse, et Mme Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission chargée de la stratégie numérique, se concentre sur trois aspects principaux:

    – la création de possibilités d’innovation pour les institutions, les enseignants et les apprenants;
    – l’utilisation accrue des ressources éducatives libres (REL), garantissant que les supports didactiques produits à l’aide de fonds publics soient accessibles à tous;  et
    – l’amélioration de l’infrastructure et de la connectivité des TIC dans les établissements scolaires.

    «Le monde de l’enseignement est en profonde mutation, de l’école primaire à l’université et au-delà: quel que soit l’âge des apprenants, les contenus éducatifs ouverts fondés sur les technologies seront bientôt incontournables et non plus simplement utiles. Nous devons accentuer nos efforts pour faire en sorte que les jeunes, en particulier, soient dotés des compétences numériques dont ils auront besoin pour leur avenir. Il ne suffit pas de comprendre comment utiliser une application ou un programme; nous avons besoin de jeunes capables de créer leurs propres programmes. Le programme «Ouvrir l’éducation» vise à ouvrir les mentalités aux nouvelles méthodes d’apprentissage, de façon à ce que nos citoyens soient plus employables, créatifs, innovants et entreprenants», a déclaré Mme Vassiliou.

    Et Mme Kroes d’ajouter : «Mon rêve est que chaque classe soit passée au numérique d’ici à 2020. L’éducation doit être connectée à la vie réelle; elle ne peut pas évoluer dans un monde parallèle. Les jeunes souhaitent utiliser la technologie numérique dans tous les aspects de leur vie. Ils ont besoin de compétences numériques pour décrocher un emploi. Toutes les écoles et universités, et pas seulement certaines d’entre elles, doivent tenir compte de cette réalité

    Les initiatives en rapport avec le programme «Ouvrir l’éducation» seront financées par Erasmus+, le nouveau programme de l’UE en faveur de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Horizon 2020, le nouveau programme en matière de recherche et d’innovation, ainsi que par les Fonds structurels de l’UE.

    Par exemple, Erasmus+ accordera un financement à des prestataires de services éducatifs pour faire en sorte que les modèles commerciaux soient adaptés à l’évolution technologique et pour contribuer à la formation des enseignants au moyen de cours en ligne ouverts. Tous les matériels didactiques financés par Erasmus+ seront mis gratuitement à la disposition du public sous le régime des licences ouvertes.

    Contexte
    Nous vivons dans des sociétés connectées, où un nombre croissant de personnes de tous âges se servent des technologies numériques dans leur vie de tous les jours. Toutefois, pour de nombreux enfants, l’école ne reflète pas cette réalité quotidienne.

    Le monde en ligne est en train de changer la manière dont l’éducation est conçue, dispensée et vécue. Au cours des dix prochaines années, le marché de l’apprentissage en ligne devrait, selon certaines estimations, être multiplié par quinze, atteignant ainsi 30 % de l’ensemble du marché de l’enseignement. Les avantages de ces évolutions devraient être mis à la disposition de tous les Européens.

    Cette transformation devrait être façonnée, plutôt que subie, par les professionnels de l’éducation et les décideurs politiques.

    Une récente enquête sur l’utilisation des TIC à l’école démontre que seul un quart des élèves de neuf ans fréquente une «école avec un équipement numérique performant» –  c’est-à-dire qui dispose d’un équipement récent, d’un accès à haut débit rapide (plus de 10 mbps) et d’une «connectivité» élevée (site web, adresse électronique pour les élèves et les enseignants, réseau local, environnement d’apprentissage virtuel).

    La moitié seulement des élèves de seize ans sont dans un de ces établissements dotés d’un «équipement numérique performant» et 20 % des élèves de l’enseignement secondaire n’ont jamais ou presque utilisé un ordinateur en classe.

    L’importance du programme «Ouvrir l’éducation» sera renforcée par des recommandations qui devraient être publiées l’été prochain par le groupe de haut niveau sur la modernisation de l’enseignement supérieur. Ce groupe, lancé par Mme Vassiliou et présidé par l’ancienne présidente irlandaise, Mme Mary McAleese, examine actuellement comment l’enseignement supérieur peut tirer le meilleur parti des nouveaux modes d’enseignement et d’apprentissage.

    Cette initiative est également liée à la grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique, un partenariat associant de nombreux acteurs qui s’efforce de remédier à la pénurie de compétences dans le domaine des TIC et de pourvoir aux quelque 900 000 postes vacants dans ce secteur.

  • Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

    Le MOOC, l’alliance du rêve et du marketing ?

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    Le MIT (Massachusetts Institute of Technology) a fait exploser le nombre de cours en ligne ces dernières semaines. C’est un fait : de plus en plus d’Universités à travers le monde se mettent aux MOOC (Massive Open Online Course) en proposant gratuitement des cours en ligne à de plus en plus d’étudiants.

    Ce courant vient des Etats-Unis où il a débuté il y a 5 ans mais ce n’est vraiment que depuis 1 an que le MOOC fait parler de lui.

    Aujourd’hui, ce sont environ 20 millions d’étudiants de 200 universités qui sont inscrits à un MOOC et le phénomène continue de croître.

    Un MOOC, ce sont des présentations en vidéo, des exercices en ligne, des forums de discussion et même des examens de fin d’année, explique Janic Tremblay.

    « Plus généralement, c’est l’accès à la connaissance et aux plus grandes Universités de la planète ».

    L’apprenant est responsable de son apprentissage et il peut parler à des milliers de personnes à la fois. C’est un modèle flexible et ouvert qui « fait tomber les frontières ».

    Il témoigne d’une anecdote d’étudiants africains qui avaient parfait leurs connaissances grâce à leur inscription à des MOOC et pouvaient ensuite faire valoir cette attestation (qui est remise si vous réussissez vos examens en ligne) auprès d’un futur employeur qui n’y était pas insensible.

    Attention cependant à l’aspect « marketing » du MOOC qui permet aux plus grosses Universités (celles qui ont les moyens de cette politique de masse de cours en ligne) de recruter des étudiants et d’améliorer leur visibilité.

    C’est ce que souligne Thierry Karsenti, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada, dans une récente étude qu’il a menée et  qu’il présente aujourd’hui, 26 septembre, à l’Université de Montréal.

    Un tableau en demi-teinte donc, même si Thierry Karsenti relativise le côté marketing en abordant le côté « rêve » associé au MOOC.

    « Il y a des gens qui me disent, oui nous sommes conscients que c’est du marketing mais je n’ai pas les moyens d’aller à Harvard et je suis tellement content d’apprendre ».

    Accéder aux savoirs et à la connaissance via les cours des meilleures universités au monde pour, au final, accéder à des compétences sans débourser un centime, et si c’était cela le MOOC ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez la chronique Radio Canada en ligne ici

  • Lancement d’un Mooc « Arithmétique » à l’université Lille 1

    Lancement d’un Mooc « Arithmétique » à l’université Lille 1

    Moocarithemetique_110913Qu’est ce qu’un Mooc ?

    Un Mooc (Massive Open Online Course) est un cours ouvert à tous utilisant les moyens d’internet (vidéos, polycopiés en ligne, qcm, forum de discussions).
    C’est un phénomène en plein développement initié par les grandes universités américaines.

    Ce cours de mathématiques d’un niveau première année de licence a pour objet l’arithmétique. Pour le rendre plus motivant l’arithmétique est immédiatement appliquée à la cryptographie, le but étant de comprendre comment sont sécurisées les communications sur internet.

    Ce cours démarre début octobre pour une durée de six semaines. Il est conçu et animé par Arnaud Bodin et François Recher, enseignants-chercheurs en mathématiques à l’université Lille 1.

    Plus d’infos :
    Les inscriptions sont gratuites et se font sur la plateforme Canvas.net.
    Lien du cours.

    francoisREcher_110913
    François Recher et Arnaud Bodin sont Maîtres de Conférences en mathématiques à l’université de Lille 1 ; ils contribuent tous deux également au projet Exo7, un projet national de fiches d’exercices de mathématiques à destination des étudiants et des professeurs, voir à ce sujet l’article de Ludovia

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  • Enseignement à distance, a t-on vraiment évolué en 10 ans ?

    Enseignement à distance, a t-on vraiment évolué en 10 ans ?

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    Ces constats ont été dressés aux Etats-Unis à partir de données statistiques et d’enquêtes réalisées par le site www.onlinecollege.org.

    Un certain nombre de données nous permettent d’y voir plus clair sur les pratiques outre-Atlantique. Tout d’abord, comment définiriez-vous l’enseignement « online » ? L’auteur de l’article propose la définition suivante : pour qu’un cours soit considéré comme de l’enseignement à distance, il faut que son contenu soit dispensé au moins à 80% hors présentiel.

    Notons qu’aux Etats-Unis, seulement 30% des universités considèrent l’enseignement à distance comme légitime et efficace. C’est encore très peu et ce chiffre est en baisse depuis 2004.

    Et 32% des étudiants ont l’opportunité d’avoir au moins un cours à distance, un record historique jusqu’alors !

    Enfin, 89 % des responsables « académiques » pensent que la réussite des cours en ligne ne tient qu’à la discipline des étudiants, qui pour l’instant, laisserait à désirer pour que ces nouvelles méthodes d’enseignement progressent véritablement.

    Par ailleurs, les diplômes obtenus à partir d’un enseignement à distance seraient moins bien vus par des futurs employeurs ; c’est en tout cas ce que pensent 40% des responsables interrogés.

    Enseignement à distance et MOOC

    Les MOOC (Massive open online courses) sont un des constituants des cours en ligne sur cette dernière décennie. Ils ont réellement investi la place en 2012.

    Bien que de plus en plus d’institutions offrent la possibilité d’étudier avec les MOOC ou ont pour projet de les proposer dans les mois à venir, beaucoup d’entre elles hésitent encore.

    Seulement 2,6% ont une offre MOOC, 9,4% vont en avoir une, 55,4% n’ont pas encore pris de décision et 32,7% n’en veulent pas !

    Toujours au sujet des MOOC, les représentants « académiques » avouent n’être pas du tout convaincus comme incarnant une méthode durable d’enseignement à distance.

    Plus d’infos : source en VO

  • Journée « apprendre avec le numérique » à Brest

    Journée « apprendre avec le numérique » à Brest

    Brestevenement_100413Michel Briand, adjoint au maire de Brest et membre du conseil national du numérique a ouvert la journée en rappelant les valeurs de la collaboration et de l’ouverture qui permettront de démultiplier les initiatives déjà présentes en Bretagne. Ambitions confirmées par la représentante de la région et du rectorat.

    Venaient ensuite des conférences sur des thématiques effectivement développées par les établissements du supérieur, en liaison avec les lycées  : l’importance de développer une politique rationnelle et ambitieuse pour aborder ce bouleversement qu’est le numérique par Bernard Stiegler, une meilleure compréhension des publics par Pascal Plantard, une réflexion sur l’efficacité pédagogique du numérique par Eric Jamet, la place de la réalité virtuelle et de la simulation dans la formation par Jacques Tisseau, le travail collaboratif et les MOOCs par Jean-Marie Gilliot, et la place des ressources numériques et multimédias par Patrice Roturier.

    Dans la table ronde de clôture, c’est principalement autour de la question de la formation des enseignants qu’ont tourné les débats. Gille Braun, conseiller du ministre de l’éducation nationale, a rappelé la problématique de ces disciplines qui ne sont pas enseignées, mais qui impactent sur l’évolution des autres.

    Il a également indiqué que dès la rentrée les 370 000 professeurs des écoles devraient suivre 9 heures de formation en ligne par an, ce qui constituera un premier MOOC de belle dimension.

    Pascal Olivard, président de l’UBO (Université de Bretagne Occidentale) a tenu à souligner la qualité des compétences regroupées en Bretagne, démontrées par les présentations de la journée, pouvant lui permettre de jouer un rôle particulier au niveau national. Carole Nocera-Picand de l’UeB (université européenne de Bretagne – le PRES breton) a rappelé le rôle fédérateur que peut apporter le campus numérique et que celui-ic allait construire un Teaching Center à Rennes de 750 m² avec un téléamphi.

    Plus d’infos sur cette journée : www.a-brest.net

  • Comprendre le réseau mobile gratuitement et en restant chez soi : c’est possible grâce au Mooc !

    Comprendre le réseau mobile gratuitement et en restant chez soi : c’est possible grâce au Mooc !

    Instituttelecombretagene_Mooc_090413Le Mooc (massive open online course) est une formation en télé-enseignement ouverte à des communautés d’apprenants de toutes tailles.

    Les différents modules sont hébergés sur une plate-forme informatique qui permet l’interaction entre les formateurs et les élèves ainsi qu’au sein de la communauté des élèves.

    Découvrez le premier Mooc sur les réseaux cellulaires

    Télécom Bretagne propose un cours d’introduction sur les réseaux cellulaires, un sujet central dans le monde des télécommunications. Le leader scientifique de ce cours est Xavier Lagrange, expert international du domaine et auteur de nombreux livres et articles de référence.

    Le cours débute le 2 avril et il est accessible à tous sur : mooc.telecom-bretagne.eu

    Si vous avez toujours voulu savoir comment fonctionne votre réseau mobile, profitez de l’occasion et inscrivez-vous dès à présent sur le cours. C’est entièrement gratuit.

     Un environnement d’apprentissage en constante évolution

    Ce premier Mooc est entièrement basé sur une plate-forme contrôlée par Télécom

    Bretagne que les chercheurs de Télécom Bretagne améliorent constamment pour la

    rendre plus attractive pour les élèves et plus performante.

    Cette plate-forme permet à l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’Institut Mines-Télécom, dont fait partie Télécom Bretagne, de créer leurs cours en ligne et devrait devenir, à terme, la référence française de ce type de formation.

    Google vient d’ailleurs de doter les équipes de recherche de Télécom Bretagne de 25 k$ pour développer des outils open-source qui pourront être intégrés dans sa propre plate-forme « Coursebuilder ».

    Plus d’infos :
    Contact : Gwendal Simon, Enseignant-chercheur au département Réseaux, sécurité et multimédia – gwendal.simon@telecom-bretagne.eu, 02 99 12 70 48