Étiquette : Midi-Pyrénées

  • L’ENT, un véritable outil d’animation et de motivation pour toute la communauté

    L’ENT, un véritable outil d’animation et de motivation pour toute la communauté

    Corinne Vernezoul, Principal du collège les Roussillous à St Pierre de Lages ne souhaite pas voir l’outil ENT sous exploité. Pour cela, elle  a mis en place une organisation au sein de son établissement pour qu’il ne devienne pas une « coquille vide » et développer ainsi les usages pédagogiques de l’ENT.

    Usages pédagogiques de l’ENT : Responsabiliser les équipes

    « A partir du moment où on a mis en place l’ENT, il fallait s’y plonger entièrement, donc on a responsabilisé chacun dans son champ de compétences (…) », explique t-elle. « Et ça fonctionne bien car chacun est responsable dans sa mission », ajoute t-elle.

    Pour exemple, la page consacrée à la restauration scolaire est entièrement gérée par l’intendance.

    La secrétaire du service intendance, construit ses menus sous word, les transforme en PDF et les met en ligne sur l’ENT, « afin que les parents et les élèves puissent les consulter, ce qui permet à ceux qui ont des régimes alimentaires particuliers ou allergies de faire leur choix au préalable et faire attention à ce qu’ils mangent », souligne t-elle.

    Elle se sert également de l’ENT pour mettre en ligne des messages au sujet de la facturation, par exemple « attention les factures pour les demi-pensions ont été distribuées aux élèves tel jour », « parce que sinon ça se perd, ça se tasse au fond des cartables. Avec un message, les parents sont au courant », ajoute t-elle.

    Des rubriques peuvent être aussi alimentées par plusieurs personnes comme c’est le cas pour « l’Orientation », où trois personnes sont en charge d’animer la page : la documentaliste, la conseillère d’orientation et  la secrétaire du chef d’établissement qui met à jour « les portes ouvertes » des lycées.

    Dans ce collège, les rédacteurs que constitue l’équipe éducative travaillent de manière assidue et sont fiers de pouvoir partager leurs écrits.

    « Les professeurs alimentent très régulièrement le site et il arrive que nous n’ayons pas toujours le temps de regarder les nouveautés donc ils passent nous voir et nous disent, vous avez vu ce que j’ai mis sur l’ENT (…) », confie Corinne Vernezoul.

    Il ressort une motivation certaine de chacun à assurer pleinement sa mission de rédacteur. Catherine Margouet, principale adjointe,  s’avoue avoir été un peu « dépassée » par la technologie au départ, mais comme les autres, elle se prend au jeu et co-anime, entre autres, la page d’accueil, avec la secrétaire de Corinne Vernezoul, elle aussi très active, comme elle nous le décrit : « par exemple, pour les informations sur les transports scolaires, elle était allée trouver un petit bus clignotant pour animer la page d’accueil ; elle essaie toujours de trouver du visuel pour attirer l’attention ».

    Le chef d’établissement, « rédacteur en chef » de la publication sur l’ENT

    Corinne Vernezoul précise qu’en tant que chef d’établissement, elle est aussi en quelque sorte « rédactrice en chef » de la publication. Elle va donc régulièrement vérifier les contenus et « je peux enlever un document si j’estime que les droits de chacun ne sont pas respectés ».

     Pour autant, Corinne Vernezoul insiste sur l’importance du travail en amont pour développer des usages pédagogiques de l’ENT, « si on veut avoir un outil performant, il faut que, dès le début, on pense la communication dans ses moindres détails, à la fois sur qui va être responsable de quoi, qui va valider quoi (…) »

    Propos que rejoint Jean-Pierre Crochet, principal du collège Jean Jaurès d’Albi, notamment sur la nécessité d’avoir une réflexion en amont sur la construction des rubriques et du management des équipes chargées du rédactionnel.

    Pour l’heure, ce principal passionné par les TIC, qui a déjà géré un blog dans son précédent établissement, aime l’idée de pouvoir faire partager des informations sur un site dédié.

    Avec l’ENT, il retrouve cet esprit et a décidé de prendre lui-même en charge une grande partie du contenu des rubriques; il a aussi créé un compte twitter accessible dans l’ENT. Pour lui, «  en multipliant le nombre d’intervenants dans l’ENT, chacun n’ayant pas forcément les compétences pour le faire, il est difficile de donner une cohérence au site ».

    Quelque soit le modèle d’organisation choisi pour alimenter l’ENT avec un chef d’établissement, rédacteur en chef accompagné d’une équipe ou non, l’état d’esprit est le même : pour intéresser la communauté, il faut créer du contenu ; et plus il y a du contenu, et plus l’audience monte !

    « Si l’ENT du collège Jean Jaurès est bien consulté, c’est précisément parce qu’il y a de l’information et qu’il y a des mises à jour régulières », conclut Jean-Pierre Crochet.

     

  • Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Gérer une classe de neige avec l’ENT

    Corinne Vernezoul, principal du collège et Christian Berrone, référent numérique de l’établissement, nous raconte comment l’ENT a été mis à profit sous différentes formes pour ce voyage scolaire.

    Christian Berrone a notamment créé un blog pour la classe de neige afin de permettre aux élèves et aux enseignants d’avoir un espace spécifique dans l’ENT. Avant le départ par exemple, un fichier présentant la répartition des élèves dans les chambrées pouvait être téléchargé ;

    « une manière pour les parents d’avoir plus de détails sur le séjour ».

    Une fois sur place, les enseignants accompagnants, partis avec le matériel du collège, appareils photos, ordinateurs portables et téléphones portables, ont régulièrement mis en ligne des photos et des commentaires sur le blog « Monts d’Olmes ».
    Kosmos_classedeneige_150413
    Un espace « Forum » était à la disposition des parents qui pouvaient interagir avec leurs enfants au cours du séjour ; un échange à double sens a pu être établi.

    Tout au long du séjour, le contact a été permanent grâce à l’ENT.

    De son côté, Corinne Vernezoul explique comment elle a réussi à gérer la « crise » du retour de manière efficace et rapide via l’ENT.

    Les intempéries ayant repoussé l’horaire d’arrivée au collège du vendredi soir, la principale a utilisé le portail de l’ENT du collège en mode public pour afficher régulièrement l’évolution de la situation. Les parents ayant l’habitude de consulter l’ENT, Corinne Vernezoul pouvait être quasi assurée qu’ils seraient informés de cette modification de dernière minute, une manière pour elle « de ne pas avoir à téléphoner à tous les parents ».

    Plus d’infos :

    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici

     

     

  • En quoi l’ENT facilite le pilotage d’un établissement ?

    En quoi l’ENT facilite le pilotage d’un établissement ?

    Kosmos_art3_091013Un meilleur pilotage pour une meilleure communication des emplois du temps

    Loïc Lamotte, principal adjoint du collège Jean Jaurès, a pu adapter son logiciel EDT d’emploi du temps à l’arrivée de l’ENT et il en est ravi. Comme il l’explique, la gestion d’emploi du temps comprenant les absences, les modifications d’emploi du temps et les remplacements d’enseignants est assez lourde à gérer. Il souhaitait continuer à pouvoir utiliser le logiciel auquel il était habitué.

    Pour rendre visible sa base de données aux autres utilisateurs, à savoir enseignants, élèves et parents, Loïc Lamotte exporte son fichier sur l’ENT, tout simplement.

    Catherine Margouet, principal adjoint du collège les Roussillous à St Pierre de Lages en Haute-Garonne procède de la même manière. Elle donne pour exemple une semaine de skis qui a été programmée à la station des Monts d’Olmes en Ariège ; sur cette semaine-là, elle a dû annuler les cours et en faire mention dans l’ENT pour que l’information soit visible par tout le monde (A l’écran, les cours apparaissent en « hachuré »).

    Avant l’ENT, tous les deux pouvaient parfaitement réaliser toutes ces tâches administratives mais cela restait dans le domaine de l’établissement et c’est ce que tient à souligner Loïc Lamotte : « le gros avantage de l’ENT est véritablement la visibilité pour les parents (…) Ils ont enfin accès à un vrai agenda ».

    Pour Catherine Margouet,

    « l’intérêt de l’ENT est, pour les parents, une manière de « suivre » leurs enfants ; ils peuvent savoir quand ils ont cours et quand les cours sont annulés ; c’est une question de responsabilité vis à vis des familles ».

    L’outil formulaire, la garantie d’une fluidité des échanges avec les enseignants

    Marie-Hélène Serrecourt, proviseure adjointe au lycée Pardailhan de Auch voit ses journées de travail rythmées par l’ENT. Elle gère notamment les demandes d’absences ou modifications d’emploi du temps des enseignants ; avec l’ENT, tout se fait au moyen de l’outil formulaire.

    « L’enseignant va cliquer sur le formulaire en ligne « Absences de professeurs », il le complète et sa demande va automatiquement dans ma boîte mail (…). Je vérifie par rapport à l’emploi du temps et j’organise son remplacement ; j’envoie ensuite pour avis au proviseur qui répondra directement à l’enseignant », explique t-elle.

    Avant l’ENT, cette procédure pouvait s’avérer très fastidieuse.

    De même, pour la réservation de salles, de l’équipement nécessaire et de son intendance, ce qu’elle nomme « les ressources », Marie-Hélène reçoit les demandes des enseignants via sa messagerie. Elle peut ensuite compléter les formulaires de réservation, qui ne peuvent être directement renseignés par les enseignants mais néanmoins consultés pour prendre connaissance des disponibilités.

    Un contact plus aisé et plus rapide avec le Conseil Général 31

    Corinne Vernezoul, Principal du Collège les Roussillous apprécie particulièrement de pouvoir accéder, une fois connectée, au portail ENT du Conseil Général 31. Par exemple, pour les voyages linguistiques de son établissement, elle clique directement sur le formulaire « d’aide aux projets des collèges publics » et elle gagne du temps !

    Des échanges aussi facilités pour le pôle vie scolaire

     Comme nous l’explique Christophe Amiel, CPE au collège les Roussillous, l’ENT les rend plus efficaces dans leur mission de communication envers les membres de la communauté éducative.

    Pour les parents, par exemple, ils ont créé un onglet qui leur permet, en se connectant, de transmettre un mail en direct à la vie scolaire pour signaler une absence de leur enfant. « C’est très pratique pour eux, ils peuvent le faire très rapidement en arrivant au boulot ; il y a beaucoup de parents qui utilisent cette fonctionnalité », souligne Christophe Amiel.

    A destination des enseignants, Christophe Amiel utilise très souvent la messagerie de l’ENT.

    Ce qui est pratique, c’est le choix possible par groupes de destinataires,

    « je peux envoyer un message aux professeurs par matière ou par groupes pédagogiques, comme par exemple tous les enseignants d’une classe », décrit-il.

    Il utilise également cette fonction « choix » si il veut envoyer un message aux parents des classes d’un même niveau.

    Au travers de ces différents usages et témoignages de personnes évoluant dans des environnements divers, l’ENT se révèle être une aide précieuse  au quotidien pour piloter un établissement.

    Plus d’infos :

    Retrouvez toutes les solutions des ENT KOSMOS, ENTmip et K-d’école ici.

     

  • « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    « L’ENT2 » pour la région Midi-Pyrénées

    ENT 2 Midi-Pyrénées

    En présence des chefs d’établissements des collèges et lycées de Midi-Pyrénées, Martin Malvy et Olivier Dugrip sont revenus sur le succès de ce «cartable numérique», qui permet depuis 2008 aux élèves, parents et à la communauté éducative de disposer d’une plateforme Internet unique pour échanger.

    Cahier de note, emploi du temps, informations sur la vie de l’établissement, l’ENT est vite devenu un outil indispensable qui comptabilise chaque mois près d’1 million de connexions. A la fin de cette année, 308 établissements (collèges et lycées) seront raccordés à l’ENT, ainsi près de 150 000 élèves et plus de 500 000 utilisateurs seront concernés.

    A cela, Martin Malvy promet « la généralisation progressive du très haut débit dans les lycées afin qu’ils y soient tous raccordés à la rentrée 2014 ».

    Ce portail va évoluer dans les mois qui viennent pour devenir l’ « ENT2 », unique outil de référence des élèves et parents, et de la communauté éducative. L’ENT concentrera toutes les informations liées à la vie scolaire et parascolaire des collégiens et lycéens : renseignements sur les transports scolaires, sur l’orientation des jeunes ou encore sur la Carte Jeune Midi-Pyrénées lancée par la Région à la rentrée et qui connaît un vif succès, …
    Il deviendra ainsi un véritable collège et lycée virtuel.

  • Fabrication d’un cours histoire-géographie avec une tablette tactile

    Fabrication d’un cours histoire-géographie avec une tablette tactile

    tablettescollegeDesaix
    Un cheminement classique
    La préparation d’un cours avec une tablette tactile ne diffère pas dans les grandes lignes d’un cours classique. Le respect du programme, les objectifs en terme de capacités, de notions, la réflexion sur le discours de l’enseignant, les activités des élèves, la gestion du temps… restent des questions transversales. Certains points vont cependant être traités différemment, tant dans la présentation que dans la mise en œuvre.

    Un statut du document différent
    Le document occupe une place importante en histoire-géographie. Son choix va bien évidemment différer selon le support de présentation. Le fait de travailler à partir du numérique induit un choix considérablement plus large qu’une limitation au simple manuel papier.
    D’autre part le fait que les élèves disposent d’une tablette tactile induit une réflexion sur des aspects nouveaux comme la qualité de la résolution du document. Si l’on prend l’exemple d’un cours sur l’imposition des symboles républicains au XIXème (classe de de 4ème dans le cadre du chapitre sur l’évolution politique de la France de 1815 à 1914), le fait de faire travailler sur un document en haute résolution (voir document) permet de zoomer, d’apprécier des détails, d’entamer un dialogue sur des points qui resteraient complètement invisibles dans un manuel ou une photocopie. Le discours de l’enseignant s’en trouve modifié et sans doute enrichi.

    Le travail sur des documents numériques induit d’autres réflexion sur les droits liés à l’utilisation du document, le mode de transmission du document à l’élève (on ne travaille pas de la même manière avec un document vidéo projeté qu’avec un document sur la tablette de l’élève).

    Des activités différentes et différenciées
    Le travail avec des tablettes numériques permet à l’élève une activité impossible autrement, le travail sur le document lui même. Sur un document iconographique, il devient possible de zoomer, d’annoter, d’extraire, d’entourer… Le rapport au document devient plus plaisant pour l’élève qui ne reste plus à distance du document, ne travaille pas autour mais se saisit du document lui même pour se l’approprier et en saisir la portée.
    Le plaisir naît également de la capacité d’un élève à réussir. Le travail en numérique et avec une tablette tactile permet de différencier les tâches à réaliser. Ainsi à travers le cahier de texte de l’ENT il est possible de mettre à disposition des questionnaires de nature différente. La mise à disposition des documents peut être différente suivant les élèves qui travailleront sur un document adapté. Le plaisir d’échanger et de construire un raisonnement à plusieurs peut ainsi intervenir.
    Un autre grand avantage est ma mise en activité individuelle de chaque élève à travers la tablette et la possibilité de valoriser son travail en le projetant sur le TNI de la classe.

    Plaisir et plus value
    La construction d’un cours avec une tablette enrichit l’acte de préparation en diversifiant les sources, les activités, en multipliant les interactions entre et avec les élèves. Il faut toutefois se garder de croire que les tablettes constituent à chaque fois un gage de succès. C’est dans la rigueur de la préparation, l’enthousiasme de l’enseignant peut avoir à transmettre, le renouvellement des activités que beaucoup de choses se jouent.

    Toutefois les tablettes, par leur praticité de mise à disposition des documents, la variété des activités, la possibilité pour l’élève d’enrichir son savoir de manière autonome, constituent des éléments de motivation et de plaisir pour l’élève. Pour l’enseignant le fait de préparer ses cours à l’aide d’un nouvel outil constitue à la fois un défi mais induit un renouvellement de la pédagogie, source de plaisir.

  • Courrier au Ministre Luc Chatel et aux éditeurs : méconnaissance de nos institutions ou provocation?

    Courrier au Ministre Luc Chatel et aux éditeurs : méconnaissance de nos institutions ou provocation?

    Martin Malvy
    Le programme des élèves de Première L, ES et S d’histoire-géographie traite depuis la rentrée scolaire 2011 du rôle des Régions en matière d’aménagement du Territoire. Considérant le rôle majeur joué par la Région en la matière, ceci me paraît être une très bonne chose.

    Cependant, le cours proposé à ce sujet dans les manuels Hachette et Hatier 2011 est pour le moins surprenant. Vous comprendrez, je n’en doute pas, que je puisse en ma qualité de Président de Région, chargé particulièrement des lycées, être perplexe à la lecture de certains éléments de contenu.

    En effet, le Manuel Hatier indique : «La Région bénéficie de recettes importantes notamment fiscales. Par ailleurs, l’Etat lui alloue des crédits notamment par le biais des Contrats de Projets Etat-Région. Elle gère donc un budget important et souvent croissant».

    Depuis la réforme fiscale, les Régions ne conservent qu’un pouvoir fiscal symbolique et dépendant fortement des dotations de l’Etat. Ces dernières étant gelées pour la période 2011-2013, l’augmentation des recettes de notre institution, pourtant essentielle à la poursuite de notre action, est ainsi pour le moins compromise. Par ailleurs, concernant le CPER, l’Etat n’alloue pas de crédits particuliers aux Régions. Il s’agit d’un engagement mutuel pour programmer et financer certains projets régionaux relevant pour l’essentiel de compétences de l’Etat. Les enveloppes allouées respectivement par l’Etat et la Région aux soutiens de projets régionaux sont identiques.

    Concernant le Manuel Hachette, ce que l’on peut y lire est tout aussi inattendu. Si le citoyen n’est pas toujours très au fait de certaines compétences des collectivités territoriales, chacun sait néanmoins que les permis de construire ne sont pas du ressort des Régions. S’agissant de la rénovation des collèges, l’action sociale, le logement, la santé, ces compétences ne relèvent pas davantage des compétences d’une Région. Enfin, si le soutien substantiel que celle-ci apporte aux intercommunalités pour le développement local se fait notamment via les contrats des pays et les politiques territoriales, la Région n’est en aucun cas «pilote pour organiser l’intercommunalité au travers des contrats de pays».

    A l’heure du numérique et d’internet, les internautes sont souvent mis en garde sur le risque de fausses informations circulant sur la toile et il est conseillé de se rapprocher des ouvrages considérés comme plus fiables.  Je constate malheureusement que des manuels d’enseignement a priori crédibles par la qualité de ceux qui les rédigent et l’Institution qui les diffuse ne sont pas dignes de confiance et qu’ils risquent fort d’induire des générations d’élèves en erreur.

    Ceci est à prendre en compte avec gravité car c’est bien la connaissance de nos institutions républicaines et l’image du savoir dispensé par l’Etat, destinées à nos élèves, citoyens de demain, qui sont mises en danger par de tels contenus. Au final, la crédibilité et la lisibilité des outils de notre démocratie s’en trouvent altérées.

    Extrait du courrier de Martin Malvy adressé au Ministre de l’Education Luc Chatel, source Service de presse Région Midi-Pyrénées

  • Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

    Economie locale et «durable» : le fil rouge de la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées.

    090620114df08e6760741

    Des lycées rénovés et des lycées tout neufs pour tout le territoire

    Dans un territoire plus grand que la Belgique, avec huit département étendus sur plus de 45 000 km2, voilà un vaste chantier que de maintenir des équipements en bon état pour tous les lycéens. Dans le cadre de ses compétences légales, la Région Midi-Pyrénées a donc pris soin d’entretenir les lycées et de rendre l’enseignement et l’accueil des jeunes, le plus agréable possible.

    Hormis l’investissement porté sur les laboratoires de langues et l’ENT (Environnement Numérique de Travail), une politique ambitieuse de rénovation, d’entretien et même de construction de neuf lycées depuis 2003 (Foix-Ferrières, Caussade, Tournefeuille…) a été engagée ; et pas seulement dans l’agglomération toulousaine car, nous le verrons, la Région s’attache particulièrement à entretenir son réseau d’enseignement à travers tout le territoire pour ne pas privilégier sa «capitale», déjà impulsée par un développement naturel.

    Après le dernier plan pluriannuel de travaux entre 2007-2012, qui prévoit notamment la construction d’un lycée neuf à Villefranche de Lauragais, presque 800 millions d’euros auront été consacrés à la rénovation et la construction d’établissements scolaires.

    Budget en berne : halte aux dépenses énergétiques trop lourdes !

    La Région vient d’adopter un plan «Midi Pyrénées Energies», doté de 150 millions d’euros, qui montre l’implication de la collectivité pour trouver des solutions pour réduire sa facture énergétique, comme par exemple, les énergies renouvelables.

    Les Lycées sont de gros consommateurs d’énergie avec 55% de leur budget englouti par la facture «chauffage». «Cette charge représente une part lourde et qui n’est pas directement productive pour le système éducatif», nous confie Nicole Belloubet
    Du dynamisme encore sur ce volet énergétique avec comme exemple : des bilans énergétiques mis en place dans les établissements ; un appel à projets lancé il y a environ six mois pour équiper l’ensemble des toitures des lycées de Midi-Pyrénées, soit 300 000 m2, en panneaux photovoltaïque ! Projet, qui, malheureusement, est en attente du fait des changements instaurés par l’Etat sur les aides accordés pour la mise en place  d’énergies renouvelables.

    Ecologie, développement durable et si on parlait «bio»

    La Région a en charge la restauration scolaire de ses établissements et sert 20 millions de repas par an. Et comme il faut être aussi «en phase» avec les évolutions sociétales et au besoin de manger mieux, la «cantine» doit adopter un nouveau look.

    Après l’avènement des «self» à l’école, il y a maintenant plusieurs années, il est temps de s’intéresser de plus près à ce que nous servons à nos enfants. Plus question de se contenter du classique «steak haché-frites», pourtant encore trop plébiscité par les destinataires… et bienvenue à l’éducation au goût. Vaste chantier là encore, que nous détaille Nicole Belloubet. «Nous essayons d’entraîner les établissements à proposer, au moins une fois par semaine, un repas avec des produits bio ou sous signe de qualité. L’intérêt de la démarche est multiple : rôle de santé publique, d’éducation au goût mais aussi enjeux pour l’agriculture locale».

    C’est ainsi qu’après deux programmes successifs «Lycées gourmands» et «Mangez bien», est née en 2009 l’opération «Adopte label attitude». La Région a choisi d’engager une action forte et volontariste capable de modifier les comportements quotidiens en matière de restauration (valoriser la production agricole de qualité, privilégier les circuits de proximité, créer des liens producteurs-consommateurs,…) mais aussi d’utiliser la restauration scolaire comme levier de développement (développement durable, amélioration de la santé publique…).

    En pratique, la composition des menus doit compter au moins trois éléments SIQO (Signe d’Identification de Qualité d’Origine) avec des labels tels que AOC, AOP, IGP, AB Label rouge… Les lycées qui y adhérent reçoivent une petite contrepartie financière, soit 1€/déjeuner/élève. En 2011, une enveloppe de 2M€ de la Région est dédiée à la politique «Label Attitude» et au financement des surcoûts liés à l’utilisation de produits bio ou SIQO.

    Sur 2010, 1100 menus ont été identifiés «Adopte label attitude», dans 89 lycées soit 87 450 élèves qui ont bénéficié du programme (soit une moyenne de 12,3 jours par lycée, qui était de 4 en juillet 2010, soit une accélération du dispositif sur la période de septembre à décembre 2010).

    Une plateforme régionale a ainsi été lancée pour organiser les circuits courts : www.offrealimentairemidipyrenees.compermet aux petits producteurs de s’inscrire et de se faire connaître auprès des restaurateurs scolaires car, comme le souligne Nicole Belloubet «la réussite de ce programme dépend beaucoup de la volonté de l’établissement».

    C’est aussi un programme qui se fait en concertation avec les principaux intéressés : les élèves. Ainsi, une enquête a été effectuée auprès des lycéens sur les produits de qualité. Sur 570 élèves interrogés en avril et mai 2010, il semble que les lycéens soient particulièrement sensibles aux questions liées à la qualité de leur alimentation. La qualité est, pour eux, identifiée en premier lieu par l’apparence du produit (forme, couleur, odeur), ensuite par l’appartenance du produit à un label puis par sa qualité nutritionnelle. Les produits les plus identifiés par les lycéens sont la viande (le poulet label rouge) et les produit laitiers (yaourts bio).

    D’autre part, 71% de ces élèves ont déclaré être satisfaits de la présence de produits bio dans leur cantine et 73% à répondre que le terroir est synonyme de «qualité». Cela confirme le bien fondé d’introduire des produits régionaux qui font sens aux yeux et aux assiettes des lycéens.

    La Région tisse sa «toile»

    La Région Midi-Pyrénées ne se limite pas à ses compétences légales en matière d’éducation, elle poursuit une politique volontariste qui vise à permettre à chaque jeune où qu’il soit, d’avoir la possibilité d’accéder à un enseignement.

    Nous avons vu les récents investissements dans la rénovation et la construction de lycées neufs ; la Région a également investi dans des établissements qui peuvent connaître une perte démographique d’élèves. Comme le souligne Nicole Belloubet, «les établissements scolaires sont des pôles de développement des territoires».

    Elle prend l’exemple du lycée d’Aubin dans l’Aveyron, petit lycée professionnel et technologique essentiellement centré sur le bois (spécialisé dans les métiers du bâtiment et de l’habitat). «Nous avons fait des travaux pour maintenir en place la filière bois ; cela conduit maintenant le lycée à vouloir participer à la création d’une école d’ingénieurs bois. Le lycée est donc en contact avec l’INSA (Institut des Sciences Appliquées de Toulouse, école qui diplôme environ 500 ingénieurs par an, dans huit spécialités), pour essayer de monter une filière bois qui comporterait, par exemple, une année d’études à Aubin»(…). «Toute cette dynamique contribue à maintenir des jeunes sur le territoire, c’est cela que nous recherchons». L’idée est d’avoir un réseau de formation sur l’ensemble du territoire.

    Il s’agit bien là de «tisser sa toile» et non d’un développement en «étoile» depuis le pôle toulousain, nuance sur laquelle insiste Nicole Belloubet. «Dans notre idée un peu idéale et peut être un peu naïve, nous pensons qu’un jeune qui veut faire une formation bois peut commencer ses études à Toulouse, passer un an à Aubin puis terminer à Millau ou ailleurs… c’est l’idée de construire un maillage des formations où les jeunes puissent circuler sur notre territoire».

    Les internats et le logement étudiant au cœur du débat

    Mais pour que ce maillage fonctionne, il faut «s’attaquer» à un deuxième volet : les internats. La Région a lancé dans ce domaine une campagne pour leur rénovation mais pas seulement ; elle engage également une réflexion sur l’internat alterné.

    Explications de Nicole Belloubet : «un jeune qui fait une formation en alternance et qui est un mois en formation et un mois en entreprise ; entreprise qui est située à l’autre bout du territoire, comment fait-il pour s’héberger ? Nous réfléchissons actuellement à un système d’hébergement alterné (…). Nous devons trouver, en collaboration avec le CROUS, qui habituellement loue du 1er septembre au 30 juin, des systèmes plus souples qui correspondent aux nouveaux parcours d’étude».

    Cette souplesse dont nous parle Nicole Belloubet ne s’applique pas qu’aux apprentis ; elle est aussi valable pour des étudiants qui vont passer un semestre à l’étranger et qui ont besoin de se loger l’autre semestre.

    L’Enseignement Supérieur et la Recherche, maillon de la chaîne «vertueuse» que s’attache à construire la Région sur son territoire.

    Enfin, dernier volet «à la une» en Région Midi-Pyrénées : l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Des pistes de réflexion sont proposées dans le Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui n’est encore qu’au stade de projet mais qui promet de faire avancer l’idée directrice de la politique de la Région en matière d’éducation, «une mise en réseaux des activités en toile mais pas en étoile».

    Ambitions de ce projet : Assurer la démocratisation de l’accès et de la réussite, être un acteur majeur dans l’économie de l’innovation et garantir un aménagement plus équilibré du territoire régional.

    Avant toute analyse, il est important de signaler que la Région souffre d’un taux de réussite au Bac en dessous de la moyenne nationale (66% en Midi-Pyrénées contre 72%), socle indispensable aux poursuites d’études supérieures. «Nous devons comprendre pourquoi nous avons ce résultat et nous avons l’ambition d’amener le plus de jeunes possible à un diplôme d’enseignement supérieur», souligne Nicole Belloubet.

    En effet, d’après le CEREQ (enquête génération 2007), plus un jeune est diplômé, mieux il s’insère professionnellement. «Accroître la réussite dans l’enseignement supérieur suppose désormais de travailler sur l’accès des jeunes issus des classes populaires qui sont 36% seulement à accéder à l’enseignement supérieur, là où les enfants de cadres sont plus de 70%. Il y a donc bien nécessité pour l’intérêt collectif de démocratiser l’accès et la réussite dans l’enseignement supérieur».

    D’autre part, elle évoque la nécessité pour l’étudiant d’avoir une bonne visibilité de son avenir, une fois le Bac en poche et parle d’une meilleure «fluidité» des parcours. Pour cela, la Région prévoit l’élaboration d’une cartographie de l’ensemble de l’offre d’enseignement supérieur. «Cette cartographie sera conçue pour répondre à un double objectif : d’une part, constituer un outil d’information pour les futurs étudiants, d’autre part, mieux connaitre et appréhender les parcours de formation, pour les professionnels de la formation» (…).

    «Je suis sur l’idée d’un continuum Bac-3/Bac+3, pour donner la possibilité aux jeunes de se projeter».

    Autre aspect du programme : la Recherche.

    Par ses chercheurs et ses laboratoires, la Région Midi-Pyrénées est dotée d’un potentiel exceptionnel. D’après la dernière analyse de l’INSEE (avril 2011), l’économie de l’innovation en Midi-Pyrénées n’a pas d’équivalent en France avec 4,2% du PIB consacrés aux dépenses publiques et privées de recherche et développement.

    Objectifs de la Région face à ce constat : contribuer au rayonnement de la recherche régionale, intensifier la valorisation économique de la recherche et renforcer l’innovation. Nous retrouvons le vecteur commun à tout ce que nous avons vu précédemment : l’aménagement du territoire. «Il faut construire une mise en réseaux et en cohérence des activités de recherche» ; et Nicole Belloubet nous donne l’exemple d’Auch, dans le Gers, territoire agricole sur lequel un laboratoire toulousain s’est installé pour mesurer les applications satellitaires qui peuvent être utiles à l’agriculture.

    «Cela ne veut pas dire d’implanter à Foix ou à Auch des grands laboratoires mondiaux, mais de faire en sorte qu’il y ait sur l’ensemble du territoire des plateformes d’accueil, qui ont une légitimité à être présent sur tel territoire». C’est bien le cas dans l’exemple cité ci-dessus.

    Ambition, justice et aménagement du territoire, voilà pour résumer la politique éducative de la Région Midi-Pyrénées avec un petit clin d’œil de notre interlocutrice sur le dernier point : «aménagement du territoire, car je suis persuadée que si les 2,5 millions d’habitants de la Région, venaient vivre à Toulouse, ça serait l’enfer !»

    crédit photo de Nicole Belloubet : Philippe Grollier

  • Au lycée Pardallhan d’Auch, le papier laisse place à l’ENT

    Au lycée Pardallhan d’Auch, le papier laisse place à l’ENT

    260420114db6948b854d3
    «Concernant la partie administrative, j’ai recherché les points forts de cet outil, mon but étant de remplacer le papier par le numérique. Actuellement, nous n’utilisons plus du tout de papier, même les documents officiels (ex : les circulaires) sont sur l’ENT», nous explique Pierre Martin.

    Sur la partie pédagogique, il nous confie s’être appuyé sur un enseignant tout aussi motivé que lui ; ils ont créé ensemble un comité d’enseignants comprenant un représentant de chaque discipline.

    Ce chef d’établissement a souhaité «imposer» une nouvelle façon de travailler avec l’ENT. Il ajoute «personne ne peut dire qu’il n’avait pas telle ou telle information, tout est sur l’ENT et tout le monde sait l’utiliser et a l’obligation de l’utiliser s’il veut être informé».

    Comment cette révolution a t-elle été ressentie par l’équipe enseignante ?
    Apparemment ces bouleversements ont été bien perçus par les professeurs car l’ENT permet le travail à domicile. «Les profs préfèrent travailler chez eux, ils peuvent consulter les agendas de l’établissement et de la direction, noter les absences, regarder les devoirs des élèves…., l’enseignant peut tout faire de chez lui et ça lui plaît» !
    D’un point de vue pédagogique, certains enseignants mettent leur cours sur l’ENT, les devoirs, les corrigés… «C’est un outil qui a permis le travail en équipe ; les enseignants échangent leur ressource, travaillent beaucoup plus ensemble», nous confie Pierre Martin.

    «La communication a franchi les murs du lycée», déclare Pierre Martin. Et c’est bien là tout l’intérêt de l’ENT.

    Concernant les parents, il nous confie que certains ont des difficultés à adhérer à l’ENT ; aucune formation ne leur a été proposée, car les parents avouent manquer de temps ; par contre, des explications leur sont apportées à chaque réunion. L’établissement essaie de convaincre les plus réfractaires, en leur montrant, par exemple, qu’ils peuvent consulter l’ENT pour connaître les absences de leur enfant. Chaque parent se voit attribuer, par le Rectorat, un mot de passe dans le courant du mois d’août.

    Sur environ 1300 élèves au lycée, on compte 1400 à 1500 parents. Un rapide clin d’œil sur la proportion d’utilisation de l’ENT par les différentes communautés nous confirme que l’engouement des parents pour cette nouvelle technologie n’est pas à son maximum. Le mercredi 20 avril, par exemple, sur 600 connexions, on note 63% d’élèves, 26% d’enseignants et 6% de parents !

    «L’adhésion des parents est la partie la plus délicate à traiter», souligne Pierre Martin.

    Concernant les élèves, les chiffres ne trompent pas ; ce sont bien eux qui s’approprient le plus facilement ce nouvel outil.  Pour Pierre Martin «il faut faire en sorte que les élèves aient une utilisation intelligente d’internet. Nous devons réussir à captiver avec l’ENT les enfants qui, à la maison, passent leur temps sur internet et les réseaux sociaux. L’Education doit surfer sur cette vague, c’est un passage obligé».

    Pour conclure, ce chef d’établissement convaincu nous livre son sentiment sur l’ENT : «c’est une révolution dans les comportements des élèves, des parents et des enseignants, mais l’ENT est un outil qui demande à être simplifié et amélioré».

    Et comme cet établissement tient à «rester dans la course» en matière de TICE, il étudie la possibilité de s’équiper, dès la rentrée prochaine, en tablettes numériques.