Étiquette : école

  • Où en est l’humain face au numérique et où se placent l’Ecole et la Recherche ?

    Où en est l’humain face au numérique et où se placent l’Ecole et la Recherche ?

    Lors de la journée d’étude du 18 février sur la mise en partage d’une année de recherche sur le sujet, nous avons interrogé François Taddéi, directeur du centre de recherches interdisciplinaires (CRI) à Paris, directeur de recherche à l’INSERM et membre du conseil scientifique de la chaire numérique du Collège des Bernardins sur le sujet ; deuxième épisode de notre série « L’humain au défi du numérique ».

    Avec le numérique, les équilibres entre le savoir et le pouvoir ne sont plus ceux d’hier.

    « Le numérique donne accès à beaucoup plus de choses, à beaucoup plus de gens et il peut enlever une partie du prestige, par exemple de l’autorité, tel que le monde académique issu de l’imprimerie, peut le représenter ».

    L’autorité n’est plus celle des générations précédentes car une partie du savoir est disponible ailleurs et « on peut le vérifier et éventuellement l’infirmer ».

    D’autre part, les technologies continuent à évoluer de manière exponentielle donc la question est : « comment prépare t-on les générations futures à ce défi » ?

    Même si personne n’est en mesure de répondre à cette question, il faut quand même se la poser et d’après François Taddéi, c’est une règle à 4 C : la capacité à coopérer, la capacité à être créatif, la capacité à communiquer avec les autres et la capacité à faire preuve d’une critique constructive.
    Il y ajouterait même un 5ème C qui serait la compréhension de la complexité.

    Le monde a besoin de plus d’intelligence collective mais comment améliore t-on notre capacité à développer notre intelligence collective ? Les machines peuvent-elles nous y aider ?

    François Taddéi pense en effet que les outils numériques peuvent permettre d’aboutir à une meilleure intelligence collective dans la mesure où nous les maitrisons.

    L’Ecole au défi du numérique

    « Ce qui est vrai, c’est que le monde extérieur à l’Ecole et en particulier les technologies, évoluent plus vite que l’Ecole ». Ce qui expliquerait, d’ailleurs, que la différence qu’il y a entre ce que vivent les jeunes sur les réseaux sociaux ou par leurs pratiques personnels et ce qu’ils vivent en classe a tendance à s’élargir.

    Pour les accompagner au mieux, François Taddéi serait d’avis de leur apprendre à comprendre ce qu’il y a dans les « boîtes noires » à commencer par leur cerveau. C’est une question difficile à traiter mais à minima, il serait pour laisser plus de liberté aux enseignants, « pour qu’ils puissent agir, en fonction de ce qu’ils ressentent de la réalité de leur classe ».

    Et il ajoute que la formation des enseignants n’est pas suffisante.
    Un point qui est couplé à un autre problème : le manque de budget en R & D.

    « Tous les autres ministères, la santé, le transport, la défense etc, ont un budget de R & D ce qui leur permet de progresser et de faire progresser les missions régaliennes de l’Etat ».

    L’Education Nationale ne bénéficiant pas de ces budgets, les nouvelles pratiques ne sont pas transmises aux enseignantes et « il est donc naturel que l’écart se creuse , même si beaucoup d’enseignants font tout ce qu’ils peuvent pour préparer au mieux les élèves », conclut t-il.

    Et la Recherche alors face au défi du numérique ? Ce sera un des points abordés dans le dernier épisode. à suivre…


    A propos de la Chaire de recherche du collège des Bernardins :

    Elle est consacrée pour la période 2015-2017 à une réflexion partagée associant des chercheurs des praticiens du Numérique d’une part et des philosophes, anthropologues, théologiens, sociologues, économistes, d’autre part.
    Cette recherche cartographie les principaux éléments de la culture numérique et surtout les principaux impacts sur l’Homme et la société et élabore un cadre de pensée qui permet de concevoir le développement des technologies numériques comme un progrès pour l’Homme et non comme un risque de négation de son humanité, un cadre permettant de faire naître un humanisme numérique.

    Plus d’infos sur la Chaire numérique :
    www.collegedesbernardins.fr

    Plus d’infos sur la journée d’étude du 18 février 2016 :
    www.collegedesbernardins.fr/fr/evenements-culture


    Voir le premier épisode avec Jacques-François Marchandise.

     

  • En classe avec l’ENT école de l’académie de Montpellier

    En classe avec l’ENT école de l’académie de Montpellier

    La mise en place d’un ENT, c’est aussi l’engagement d’une collectivité

    La municipalité de Castelnaudary a toujours été très dynamique dans sa politique d’investissement pour le numérique dans ses écoles, aussi bien pour équiper les classes en Tableaux Numériques Interactifs que pour fournir des Netbooks aux élèves que pour déployer l’ENT qui est aujourd’hui en place dans toutes les écoles de la ville.

    « Aujourd’hui, toutes les classes élémentaires de la ville ont du matériel et l’ENT pour travailler le numérique en classe », précise Anne-Sophie Granier, conseillère au numérique auprès de l’inspectrice de l’Education Nationale, qui a 63 écoles à accompagner sur l’usage du numérique en classe sur la circonscription de Castelnaudary.

    ENTecoleACMontpel1_040316L’intérêt que suscite le numérique auprès de la collectivité est en effet essentiel puisque qu’elle est partie prenante dans le financement du projet.

    Une fois les conventions signées entre l’académie et la collectivité, c’est Anne-Sophie qui prend le relais pour « convaincre » les enseignants d’utiliser la solution, mais elle note que de plus en plus d’écoles se manifestent et ont envie de découvrir ce que peut leur apporter l’outil.

    Comme l’exprime Delphine Perri, loin d’être « branchée » numérique au départ, elle a tout d’abord été attirée pour l’outil ENT du collège « car nous travaillons beaucoup avec eux et cela fait plusieurs années que l’ENT fonctionne là-bas ».

    Puis, après avoir suivi une journée de formation avec Anne-Sophie Granier, Delphine Perri s’est facilement laissée convaincre pour l’utiliser dans sa classe.

    L’ENT école : un ENT à but pédagogique

    Delphine Perri entretient de nombreuses relations avec le collège tout proche ; l’établissement utilise l’ENT depuis plusieurs années, pour la vie scolaire mais aussi à but pédagogique. C’est en partie ces usages qui ont attiré l’enseignante pour envisager elle aussi, d’utiliser ce type d’outil en classe, même s’il est vrai que l’ENT école est en majorité à but pédagogique.

    « C’est d’ailleurs en cela que l’ENT école est intéressant car il permet de travailler et valider toutes les compétences numériques exigibles dans le premier degré », précise Anne-Sophie Granier.

    Si Delphine Perri n’a pas beaucoup modifié son schéma quotidien d’une journée de classe, elle a petit à petit intégré l’ENT dans ses pratiques.

    « La journée démarre très classiquement car nous commençons toujours par une dictée ; il est vrai que je n’ai pas besoin de l’ENT pour cela ; en revanche, si c’est une dictée non préparée, ils pourront retrouver la correction sur l’ENT », explique Delphine Perri.

    Pour les devoirs, elle a instauré un tour de rôle entre les enfants et chaque demi-journée, un élève est chargé d’aller rentrer sur l’ENT, sur l’ordinateur de la classe, tout ce qu’il y a à faire à la maison.

    « Cela leur donne une responsabilité », souligne t-elle.

    Elle utilise notamment beaucoup le dépôt de documents, de toute nature qu’ils soient.

    J’aime bien les fichiers audio, surtout pour l’anglais car cela me permet d’avoir ma bonne piste au bon moment ; avec l’ENT, je suis tranquille, je suis sûre de moi et cela m’évite d’aller chercher dans mon ordinateur.

    Pour elle, l’ENT est vraiment un très bon outil pour les langues étrangères car l’audio offre aux enfants la possibilité d’écouter plusieurs fois à la maison et de se familiariser avec la langue.

    Autre exemple, en géographie, Delphine Perri dépose toutes les leçons sur l’ENT de manière à ce que les élèves puissent la regarder à la maison et faire ensuite les exercices en classe « pour éviter les devoirs écrits à la maison », précise t-elle.

    L’enseignante n’est pas livrée à elle-même dans l’utilisation de l’ENT et elle peut compter sur la conseillère au numérique, Anne-Sophie Granier, pour l’aider régulièrement à enrichir sa pratique. Delphine Perri avoue que cela lui prend beaucoup de temps de déposer presque tous ses cours sur l’ENT mais comme elle le dit « c’est vraiment la liaison entre l’école et la maison ».

    L’ENT, une ouverture facilitée vers les parents et un nouveau lien avec la maison

    Pour les parents aussi, c’est un vrai plus. Delphine Perri note qu’environ la moitié des parents consultent régulièrement l’ENT et « pas forcément les parents auxquels on s’attendrait », souligne t-elle.
    Ce sont plutôt les parents qui habituellement ne signaient pas les cahiers, qui vont le plus sur l’ENT.

    On a l’impression qu’avec l’ENT, c’est plus facile pour eux.

    Et pour les familles dont les enfants sont souvent absents, l’ENT est vraiment d’une aide précieuse puisque les enfants peuvent consulter, à distance, tous les cours de Delphine.

    L’ENT école pour toute l’académie : une initiative unique en France

    ENTecoleACMontpel2_040316L’académie de Montpellier est la seule académie à proposer un ENT unique pour le premier degré et un ENT unique pour le second degré.

    « C’est ce qui permet au recteur de l’académie, dans le cadre de sa stratégie numérique, de proposer un outil unique aux collectivités et donc l’égalité des chances et l’égalité d’accès sur tout le territoire académique », explique Sébastien Méjean, Délégué Académique au Numérique éducatif Adjoint, en charge du premier degré.

    Les solutions sont déployées au niveau académique et comprennent une stratégie d’évolution : « cette année en particulier, nous nous sommes dotés d’un atelier de production qui est un outil collaboratif pour les élèves ».

    La Délégation Académique au numérique éducatif est chargée d’accompagner les usagers de l’ENT ; pour ce faire, elle organise des groupes de travail et des formations des personnels académiques et pas seulement ceux appartenant à l’Education Nationale. « Il est à noter que le projet prévoit aussi la formation des usagers hors Education Nationale, comme les parents ou les agents des communes, à la partie qui leur est dédiée dans l’ENT », ajoute Sébastien Méjean.

    Aujourd’hui, l’ENT école est toujours en phase de déploiement mais il y a dores et déjà 30% des communes qui y ont adhéré et près de 45 000 élèves qui sont bénéficiaires de la solution académique

    « et un potentiel de 600 000 comptes », conclut Sébastien Méjean.

    Plus d’infos :

    Voir aussi notre sujet sur l’implantation de l’ENT école à Limoux dans l’Aude et interview de Mme le recteur Armande le Pellec-Muller.

  • Semaine de la presse et des médias dans l’école avec Madmagz

    Semaine de la presse et des médias dans l’école avec Madmagz

    Madmagz_220316

    Du 29 février au 15 avril 2016, tous les élèves et professeurs d’écoles primaires, de collèges et de lycées pourront bénéficier gratuitement de l’Offre Education de Madmagz, qui comprend :

    . une large sélection parmi plus de 20 maquettes différentes

    . la création illimitée de journaux scolaires totalement interactifs (ajouts de liens Internet) et multimédias (ajout de sons, de vidéos, etc.)

    . la possibilité de télécharger gratuitement son journal scolaire au format PDF

    . la possibilité d’accéder à Madmagz depuis son ENT (sous réserve d’éligibilité du connecteur) et d’intégrer son journal à un blog ou un site web.

    Eduquer aux médias avec Madmagz pendant la Semaine de la presse et des médias dans l’école

    En permettant aux élèves de s’initier au métier de journaliste et de créer individuellement ou collectivement leur propre magazine en ligne, Madmagz encourage :
    ->l’éducation aux médias et la mise en oeuvre de la liberté d’expression
    ->l’apprentissage de la lecture et l’écriture
    ->la responsabilisation des élèves
    ->la collaboration entre pairs
    ->l’initiation aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE)

    Jacqueline Cazeaux, Responsable Éducation de Madmagz, déclare : « Madmagz est une solution intuitive, qui permet de se concentrer sur l’essentiel : l’écriture, vérifier ses sources, travailler avec ses pairs pour un rendu de qualité professionnelle« .

    Pour bénéficier de l’offre, les élèves et professeurs devront remplir le formulaire sur la page dédiée :
    http://magz.me/spme2016cp

  • Le digital au service d’un enseignement personnalisé

    « Il ne s’agit pas pour nous d’être en opposition avec l’éducation traditionnelle, mais, au contraire, de venir en support de celui-ci pour l’enrichir »

    Partout dans le monde, les apprentissages ouverts font la preuve de leur efficacité. En France, ils ne sont tout simplement pas reconnus par les pouvoirs publics et les écoles fondées sur ces modèles ne bénéficient donc pas de subventions.

    Résultat : contrairement à d’autres pays européens, comme la Hollande ou la Belgique, la méthode Montessori, notamment, est très peu développée dans l’hexagone. Et, lorsqu’elle existe, les coûts de scolarité (entre 4 000 et 8 000 euros par an) la rendent inaccessible à de nombreuses familles.

    Basées sur la pédagogie Montessori, les 25 applications qui composent le catalogue d’EDOKI ACADEMY, proposent un apprentissage individualisé qui s’adapte au rythme de chaque utilisateur. Elles sont conçues par des éducatrices Montessori, expertes de cette pédagogie née au début du XXe siècle qui repose sur des bases scientifiques, philosophiques et éducatives. Elle permet à chaque enfant d’être autonome tout en encourageant son initiative.

    Dans toutes les applications, les piliers de cette pédagogie sont respectés : l’enfant travaille grâce à un algorithme qui le place constamment dans une situation de réussite dans laquelle il acquiert une confiance en lui, et exerce sa volonté. Il se développe en tant que personne via les exercices proposés.

    Notre ambition est double. D’une part, il s’agit de faire évoluer les mentalités autour de l’utilité du digital dans les apprentissages de l’enfance. D’autre part, de venir les renforcer, en mettant à la disposition des parents comme des enseignements des pédagogies complémentaires, afin de donner la possibilité d’apprendre différemment. Le digital est un moyen de faire évoluer positivement le système scolaire actuel. Les enfants sont familiers des nouvelles technologies : tablettes et smartphones n’ont aucun secret pour eux, et ce, dès le plus jeune âge. Ainsi, la France tente aujourd’hui de combler son retard en la matière, les tableaux interactifs comme les tablettes tactiles faisant progressivement leur entrée dans les classes.

    En numérisant une pédagogie qui existe depuis 100 ans, nous avons souhaité démocratiser cette méthode d’apprentissage ouverte, qui permet de repenser les techniques d’enseignement. Il ne s’agit pas pour nous d’être en opposition avec l’éducation traditionnelle, mais, au contraire, de venir en support de celui-ci pour l’enrichir.

    Ce qui est appliqué chez Montessori diffère de ce que propose l’éducation nationale aujourd’hui, qui part du savoir de l’adulte pour le transmettre à l’enfant, quand Montessori part du besoin de l’enfant auquel l’adulte doit répondre. En France, tout particulièrement, nous sommes encore sur un modèle d’enseignement où c’est à l’enfant de s’adapter au système, alors que nous savons, preuves à l’appui, que c’est l’inverse qui donne les meilleurs résultats. Tout le monde le dit et, pourtant, rien ne change.

    La méthode Montessori part de l’enfant pour construire, autour de lui et de son identité, un socle de connaissances solides. L’apprentissage se fait dans le respect de l’élève, tient compte de ses facultés, de sa sensibilité, de ses préférences. Avant de le mitrailler d’informations, de concepts, de leçons, il est important de donner à l’enfant des repères, de le familiariser avec l’environnement qu’on lui propose. Rassuré et en confiance, il est alors ouvert aux apprentissages. Tous les enfants ne sont pas faits pour être médecin, Président de la République ou architecte, mais tous sont capables de réussir dans un domaine ou un autre. À nous, adultes, de leur donner toutes les cartes pour qu’ils y parviennent !

    C’est donc sur ces fondamentaux que sont conçues les applications EDOKI ACADEMY, favorisant un apprentissage bienveillant, respectueux du rythme de l’enfant et où l’erreur est permise. Elle est même considérée comme bénéfique car elle à la base de toute prise de conscience et de tout progrès

     

     

     

  • L’après-colloque « Pédagogies, neurosciences et numérique », de la suite dans les idées!

    L’après-colloque « Pédagogies, neurosciences et numérique », de la suite dans les idées!

    [callout]À cette occasion, le premier Prix de l’i-novation pédagogique 2015 a été remis. Devant le succès rencontré et pour continuer à contribuer au renouvellement des approches pédagogiques à l’égard des jeunes en difficultés scolaires, Apprendre et Réussir prolonge l’exercice : travaux inter-colloques, ouverture des candidatures pour le Prix de l’i-novation 2016, en attendant l’organisation d’un nouveau colloque au printemps 2017.[/callout]

    Un colloque réussi !

    Le colloque a mis en exergue devant plus de 150 participants les voies pédagogiques ouvertes par les avancées des sciences cognitives et par les perspectives du numérique.

    La matinée animée par Françoise Laborde était consacrée aux apports conceptuels. En dressant, lucidement et sans langue de bois, le diagnostic de notre système éducatif, les intervenants ont montré qu’aujourd’hui les outils existent pour prévenir le décrochage et réduire la fracture scolaire.

    Rappelons que chaque année, ce sont près de 150 000 jeunes qui décrochent du système scolaire en France.

    L’historien Fabrice d’Almeida a ouvert l’après-midi en animant une table ronde sur des thèmes sensibles comme les modes d’apprentissage, la notation ou la sélection, éclairés par les neurosciences et le numérique.

    Ensuite, six ateliers opérationnels ont permis des échanges constructifs et intenses entre participants et animateurs.

    Un prix de l’i-novation pédagogique

    A l’occasion du colloque, le « Prix de l’i-novation pédagogique », doté de 10 000 € a été décerné à Pierre Sabin président de « Abeilles Multimédia » pour son projet « Salvum », logiciel multi-supports de formation au secourisme, en particulier la partie théorique du diplôme PSC1. Nous en avions parlé dans ludomag : un-serious-game-pour-former-les-jeunes-generations-au-secourisme

    Le « coup de cœur du jury », doté de 5 000 €, a été attribué à Eric Hitier pour son projet « Azay augmenté » consistant à construire, avec ses élèves de CM1-CM2, des ressources numériques prodiguant une visite augmentée au visiteur du château d’Azay-le-Rideau.

    La vocation de ce prix est de valoriser les initiatives prises sur le terrain en matière d’innovation pédagogique. Le jury était présidé par Stéphanie Osmont, déléguée générale de « L’Envol, le campus de La Banque Postale ». Pour concourir, les projets présentés devaient être innovants, digitaux et transposables.

    Les prix ont été remis par Bruno Mettling, Directeur général adjoint du Groupe Orange et auteur d’un rapport, rendu en septembre 2015 à la Ministre du Travail et portant sur « Transformation numérique et vie au travail ».

    Apprendre & Réussir organisera, à l’automne prochain, le 2ème Prix de l’i-novation pédagogique.

    Des travaux inter-colloques… en attendant 2017 !

    Démarche originale, le fonds « Apprendre & Réussir » propose aux congressistes qui le souhaitent de poursuivre la réflexion, dans une approche opérationnelle centrée sur la classe et les défis que doit relever l’enseignant.

    Deux thèmes ont été retenus après échanges avec les participants au colloque du 26 novembre :

    • un atelier « Sciences cognitives et parcours différenciés » : comment adapter, concrètement, les enseignements à tous les élèves grâce à la différenciation pédagogique que facilitent les neurosciences ?
    • un atelier « Des outils pédagogiques aux pédagogies numériques » : comment passer, dans une classe, de la simple utilisation d’outils numériques à la mise en œuvre d’une vraie pédagogie numérique ?

    Afin de permettre la participation de personnes réparties sur tout le territoire, l’animation de ces groupes s’effectuera de façon numérique : blog spécifique, réseaux sociaux, web-conférences.

    Les conclusions et réalisations des ateliers seront présentées à l’occasion du prochain colloque qui aura lieu au printemps 2017.

    Plus d’infos :
    Retrouvez le colloque en vidéo ici.

    https://colloque-pedagogie-foyerdecachan.fr/ et http://www.foyercachan.asso.fr/

    Le fonds de dotation Apprendre & Réussir a pour vocation essentielle toute action d’intérêt général contribuant à soutenir la création, l’expérimentation et la diffusion de pédagogies et d’e-pédagogies innovantes pour aider les jeunes en difficultés scolaires à reprendre de processus d’apprentissage et à s’insérer dans la vie professionnelle.

    Il a été créé par Le Foyer de Cachan, association qui accueille, éduque, forme et insère des jeunes en difficultés    scolaires. Depuis 1915, il a permis à 40 000 jeunes d’atteindre « la réussite au bout du parcours ». Passé à l’ère du numérique, son lycée professionnel a expérimenté l’impact positif et dynamisant d’approches pédagogiques innovantes.

  • Génération gamers : vive les enfants à la Gamers Assembly !

    Génération gamers : vive les enfants à la Gamers Assembly !

    [callout]La Gamers Assembly, événement unique en son genre dédié aux joueurs et professionnels de l’esport, qui se déroulera du 26 au 28 mars prochain, invite les enfants à investir le Parc des Expositions de Poitiers ! Une occasion rêvée de découvrir et de s’initier à l’univers des jeux vidéo de manière ludique et pédagogique.[/callout]

    L’espace  » Familles digitales  » de la Gamers Assembly est la grande nouveauté de cette édition 2016 et a pour vocation de permettre au public d’échanger, d’apprendre, de développer ses compétences, ou encore de mieux appréhender l’univers des jeux vidéo.

    « Cet espace offre, aux petits comme aux grands, 600m² d’activités ludiques et pédagogiques pour explorer toutes les facettes du jeu vidéo, tout au long de la vie« , explique Vanessa Lalo, psychologue spécialiste du numérique à l’initiative du projet. « Vivez des expériences uniques, à la pointe de l’innovation, et expérimentez en famille des initiations éducatives et culturelles, des ateliers de fabrication, de découvertes créatives… et participez aux conférences et rencontres autour de l’univers du jeu vidéo. »

    Les jeux vidéo à la pointe de l’éducation

    Au travers de conférences et tables rondes, d’ateliers et animations, enfants et familles sont conviés à découvrir les nouveaux usages et applications du numérique éducatif. Au sein de l’univers «  Écoles du Futur  » chacun peut expérimenter les nouveaux outils numériques au service des apprentissages, se défier et découvrir les pédagogies innovantes.

    Réseau Canopé emmène les jeunes visiteurs et leurs parents au cœur d’animations palpitantes, comme des tournois vidéoludiques, une immersion en réalité virtuelle ou encore une visite virtuelle pour découvrir la jungle dense et luxuriante !

    L’Académie de Poitiers organisera des rencontres entre les familles et professionnels du numérique éducatif, ainsi que des démonstrations des ressources utilisées dans le milieu scolaire.

    Un univers cubes-édu permettra quant à lui de découvrir des utilisations de jeux vidéo comme Minecraft à des fins éducatives. Et ce n’est pas tout ! Des acteurs et professionnels de la médiation éducative et culturelle s’investissent pour offrir aux familles d’autres types d’animation, comme La Souris Grise qui permet la prise en main de nouvelles applications éducatives.

    Le réseau des Médiathèques de Poitiers proposera quant à lui différents supports culturels autour du numérique, ou même un espace dédié aux jeux vidéo et de plateau.

    Créer et s’amuser sans limite

    Et pour les gamers en herbe qui aimeraient mettre la main à la pâte, l’espace «  Familles digitales  » offre de nombreuses opportunités pour s’ouvrir au monde numérique. L’univers cosplay permet à toutes et tous de réaliser costumes et accessoires de leurs personnages préférés en papier mâché, ou encore de façonner sa propre épée à la mode Minecraft.

    Le SPN et les Petits Débrouillards, dans l’esprit du projet Cobalt, ont construit pour l’occasion un parcours ludo-éducatif libre afin de permettre aux plus jeunes d’en savoir plus sur la création d’un jeu vidéo, de A à Z, s’essayer à quelques parties de jeux rétro grâce à l’association MO5.COM, mais aussi de découvrir comment sont créées les bornes d’arcades de notre enfance.

    Tralalère de son côté encourage les enfants de tous âges à s’initier au code en abordant les notions de base de l’informatique, de la programmation et des data ; et en les appliquant grâce à des applications originales.

    Et pour une expérience plus immersive encore, découvrez l’univers «  Makers Space « , en partenariat avec ERDF : Usines Nouvelles offre à tous les visiteurs l’opportunité de fabriquer son propre badge électronique ; Quai-Lab, de son côté, initie le public à la conception et manipulation de l’arduino et de robots. Les plus ingénieux pourront également s’amuser à détourner des jouets électroniques pour faire de la musique, découvrir des jeux indépendants et se défier sur 1Dpong de Haum avec Rurart.

    L’univers «  Gamin’s Accueil  » accueille les enfants jusqu’à 3 ans au sein de sa garderie ludique ! L’accès à la Gamers Assembly est gratuite pour les enfants de moins de 6 ans.

    Plus d’infos sur la Gamers Assembly 2016 :
    L’intégralité des animations, activités et conférences de l’espace  » Familles digitales  » sera bientôt disponible en ligne sur le site officiel www.gamers-assembly.net.

    Dates : Du 26 au 28 mars 2016
    Lieu : Parc des Expositions de Poitiers
    La billetterie est ouverte et disponible sur le site de l’événement
    Accréditations presse : les accréditations sont ouvertes, rendez-vous sur l’espace presse du site officiel.

    Retrouvez Gamers Assembly sur les réseaux sociaux avec #GA2016 :

  • ALPHABET PARLANT : une application interactive et ludique pour apprendre l’alphabet

    ALPHABET PARLANT : une application interactive et ludique pour apprendre l’alphabet

    ALPHABET PARLANT -2 - copieChaque animal a un mode de conversation, permettant à un enfant non seulement d’écouter quels bruits font les animaux et comment sont prononcées les lettres, mais aussi de pratiquer sa prononciation. Quand l’enfant appuie sur une lettre en pâte à modeler, elle se transforme en animal et une voix prononce le nom de l’animal.

    Une jolie chanson joyeuse l’aidera à mémoriser facilement l’alphabet. L’application propose six mini-jeux (Lettres, Animaux, Mots Rigolos, Puzzle, Memory et Qui Est-ce) ayant chacun un objectif et un intérêt propres.

    Caractéristiques :

    — Apprentissage ludique des lettres de A à Z

    — Animations en pâte à modeler originales

    — 2 modes d’apprentissage : lettres et sons

    — Chanson de l’alphabet drôle et entraînante

    — Animaux étonnants avec mode conversation

    — Interface adaptée aux enfants

    — 6 jeux passionnants et éducatifs

    — Puzzles avec animaux animés

    — Aucune micro transaction dans l’appli

    Plus d’infos :

    ALPHABET PARLANT -3 - copie

    A télécharger ici sur l’App Store
    A télécharger ici sur le Google Play

    Il existe plusieurs autres versions de cet abécédaire, par exemple en anglais (Talking ABC pour Apple et Android), en allemand (Sprechendes ABC pour Apple et Android) ou en russe (Говорящая АЗБУКА pour Apple et Android).

     

  • iClasse : témoignages d’enseignantes qui ont adopté cette philosophie de changement

    iClasse : témoignages d’enseignantes qui ont adopté cette philosophie de changement

    [callout]C’est par Twitter . . . réseau chéri de plusieurs éducateurs . . . qu’Édith Beaupré et Saira Alvarez ont découvert iClasse : voici leurs témoignages.[/callout]

    iclasseep3_imge4_150216Edith Beaupré, enseignante certifiée iClasse, enseigne en deuxième année à l’école La Petite-Patrie, à Montréal. Je qualifierais Édith de bohème dynamique qui après avoir vécu quatre ans au Brésil, reviens à Montréal pour y travailler avec des élèves handicapés.

    Puis c’est un emploi dans une école régulière où elle est surprise par l’hétérogénéité de ses élèves aux diverses origines culturelles.  Elle lit, s’informe, puis contacte par Twitter d’autres enseignants.  François Bourdon lui conseille d’inscrire sa classe au projet : « Écoutez lire le monde » qui met en contact des classes d’un peu partout au monde autour d’un projet commun de lecture.

    Puis elle découvre iClasse, une épiphanie, une réponse à sa recherche qui avait pour but de répondre le mieux possible aux besoins de ses élèves. Le conseil local de perfectionnement de son école couvre presque entièrement ses frais de formation.  Elle s’engage.

    Elle s’attendait à un manuel, un maître qui explique magistralement les A-B-C de cette proposition pédagogique innovante, à la manière des autres formations auxquelles elle avait participé précédemment. C’est presque une thérapie. Chaque participant parle de ses problèmes, de ses espoirs. Le formateur explique les grandes étapes qui mènent à la certification, un changement à la fois, un pas à la fois.

    Elle a commencé par remplacer les bureaux par de grandes tables.  Ses élèves n’ont plus de cahiers d’exercices en français, elle crée des activités avec une collègue à partir de livres de littérature jeunesse. Ses élèves travaillent en atelier, des sous-groupes qui permettent un travail diversifié.  Elle circule d’un atelier à l’autre et trouve plus facile d’aider les élèves qui ont des difficultés.

    Son quartier n’est pas riche.  Elle n’a que quatre iPads dans sa classe qui sont utilisés principalement pour les activités créatrices d’écriture, de publication, etc. Les parents ont accès au blog et au compte Twitter de la classe. Ils sont très réceptifs à l’usage de cette technologie et plusieurs y sont très actifs.

    Édith est aussi une formatrice iClasse Alpha.  Elle considère ce nouveau rôle comme un défi et Pierre et François l’a beaucoup encadrée dans sa démarche.  Elle voit son travail de formatrice comme un miroir, une anamorphose qui reflète les conversations réelles ou virtuelles des participants et par laquelle ils découvrent alors les principes pédagogiques iClasse.  Et les réseaux sociaux sont très importants, ils sont au coeur des échanges de la communauté.

    Pour Édith, iClasse l’aide à répondre aux besoins de ses élèves et à graduellement intégrer les technologies à son enseignement.

    Je ne me sens plus seule et ça me donne des ailes, dit-elle.

    Ambassadeur iClasse

    Saira Alvarez enseigne au secondaire (l’équivalent du collège) à la Escuela Secundaria General No. 1 « Moisés Sáenz »  Coatzacoalcos, Veracruz. México.  C’est par Skype, et en anglais car mon espagnol datant du lycée est plus que rouillé, que je lui ai parlé de son expérience iClasse.

    iclasseep3_imge3_150216Elle enseigne l’anglais à 12 groupes de 40 élèves chacun.

    C’est à la suite de plusieurs conversations en ligne avec Pierre Poulin que ce dernier l’a invitée à devenir « Ambassadrice et consultante iClasse ».  Elle a fait toute sa certification en ligne en mode APEL.  Elle a traduit vers l’espagnol et adapté au contexte scolaire mexicain la documentation de la formation pédagogique iClasse.

    Les écoles publiques de sa région ne sont pas riches. La plupart n’ont accès ni à Internet, ni aux ordinateurs, quoique le cellulaire est parfois utilisé. Les technologies numériques s’implantent graduellement ici et là mais trop souvent les enseignants ne savent pas comment les utiliser, comment  les intégrer à leur enseignement car l’école, très traditionnelle, est centrée sur un enseignement de type magistral.

    D’autre part, le gouvernement mexicain exige une modernisation des pratiques éducatives et évalue les enseignants. Les activités proposées par iClasse aident les éducateurs à moderniser leur enseignement et mieux se préparer aux évaluations gouvernementales.

    Saira a déjà formé plusieurs enseignants de différents niveaux scolaires. Tous sont enthousiasmés par la philosophie éducative proposée par iClasse, l’interaction et l’échange d’expériences entre collègues, la formation continue et le soutien de camarades en cas de besoin.

    Le concept iClasse guide non seulement l’éducateur dans l’usage pédagogique des technologies numériques, on y travaille également avec de nouvelles méthodes, de nouvelles idées, différentes façons d’interagir avec les élèves, à changer le point de vue de l’enseignant lui-même ainsi que son environnement et ce dès la première étape de la certification.  Et chacun mène sa transformation pédagogique à son rythme, à sa façon, un pas à la fois.

    Deux exemples de l’éducation selon iClasse

    iclasseep3_imge2_150216Que diriez-vous si vos élèves mettaient occasionnellement la main à la pâte pour animer des ateliers où ils deviennent enseignant et apprennent à vos collèges enseignants à utiliser certains logiciels et leur proposent des exemples d’activités éducatives avec le numérique . . . . une autre forme de classe inversée . . .

    Une redéfinition partielle, une vision différente du travail scolaire des élèves.

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    Les baby boomers ont maintenant franchi le cap de 70 ans.  Il y aura de plus en plus de personnes âgées dans nos sociétés. Le projet interGENiC qui a pignon sur rue dans Facebook propose un échange de bons services entre les écoliers et les papis et mamies.  Ces derniers racontent aux jeunes un temps où la vie était différente et les écoliers initient leurs aînés à Internet, aux réseaux sociaux, etc.  Que penser de cette forme d’éducation humaniste ?

    Conclusion de la pédagogue

    L’éducation n’est pas une chaîne de montage où, quand chaque enseignant fait bien son travail tel que prescrit par les programmes, du primaire, du collège, du lycée sortent des citoyens robotisés, prêts pour le travail d’une ère industrielle maintenant désuète.

    « L’enseignement, un métier qui bouge » comme l’a titré Cahiers pédagogiques en juin 2014.

    iClasse n’est pas une méthode fixée, fermée, c’est un co-développement professionnel  en évolution, flexible et adapté au monde d’aujourd’hui.
    Comme le disent les fondateurs depuis 2009 : « Nous ne parlons pas de l’école du futur, nous la créons avec vous ». Cette communauté d’éducateurs aux préoccupations centrées sur les élèves répond à un besoin. C’est une grande aventure pédagogique nourrie à même les expériences didactiques de ses membres.

    Sur la grande mer de la vie, l’éducation est un gigantesque cargo mais chaque classe est un léger voilier que l’enseignant peut mener vers le changement.

    Pour en savoir plus
    iClasse : http://iclasse.com/

    Édith Beaupré
    https://www.facebook.com/edith.beaupre
    https://mobile.twitter.com/edithbeaupre?lang=fr
    http://edithprof.jimdo.com/

    Écouter lire le monde
    http://ecouterlirelemonde.net/le-projet/

  • Robotique du primaire au lycée : usages avec les robots LEGO

    Robotique du primaire au lycée : usages avec les robots LEGO

    Avec ce type de robots, il est très facile pour les élèves de construire leur robot à partir d’un modèle existant ou d’en inventer un ; c’est une programmation par blocs ; « et un programme sur tablettes permet ensuite de programmer ce robot », explique t-il.

    En primaire et jusqu’au collège, les élèves vont plutôt copier des modèles existants « et les modifier légèrement et faire des petits programmes ». Tout en abordant déjà des notions d’algoritmie, le but est de rester sur des bases simples alors qu’au lycée « on va déjà associer et faire un robot qui va faire des action simultanées et utiliser des variables », précise Jean-Pierre Molia.

    Dans la vidéo ci-contre, il explique de quelle manière il utilise les robots LEGO en classe de 4ème , 3ème  selon les compétences à acquérir inscrites aux programmes et en atelier robotique lors de la pause déjeuner, par exemple avec des élèves de 6ème ou de 5ème. C’est donc bien à tous les niveaux que ce type de robots peut être utilisé.

    Avec l’attrait et « l’effet mode » qui gravitent autour de cette thématique de la robotique, Jean-Pierre Molia, qui utilise les robots depuis une quinzaine d’années, ne voit que des effets positifs.

    « Cela me semble naturel de faire de la robotique car cela permet de faire du concret, de voir l’effet immédiat du travail (…) C’est toujours réussi à la sortie : le robot LEGO est toujours beau car ce sont des pièces préfabriquées ; la pédagogie de l’erreur intervient car si je me trompe, je peux m’améliorer ».

    C’est adapté à notre époque car le résultat est immédiat et c’est très ludique, conclut-il.