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  • Enjeux et formes de déploiement massif d’un ENT primaire

    Enjeux et formes de déploiement massif d’un ENT primaire

    Une forme de « coopérative de l’ENT » pour permettre à tous d’accéder à l’outil numérique

    Dans la Somme, Yves Landos, animateur TICE de la DSDEN nous explique comment l’ENT premier degré s’est installé massivement dans 154 écoles et 494 classes, naturellement et sur l’engagement volontaire des enseignants.
    Aujourd’hui, ce sont 9700 comptes élèves qui sont enregistrés.

    La mise en place du projet a été portée par un syndicat mixte, « Somme Numérique », qui a notamment pour mission d’aider les collectivités dans le développement de la e-éducation.
    Les collectivités font le choix ou non d’adhérer à « Somme Numérique ».

    L’intérêt, en ce qui concerne l’ENT, est d’avoir la possibilité d’accéder à cet outil à un coût raisonné ; en effet, le principe est que la collectivité paie en fonction du nombre d’élèves (la facture s’établit sur la base des comptes élèves ouverts).
    De cette façon, les communes, même les plus petites, ont la chance de pouvoir intégrer un ENT dans leurs écoles.

    Une base de groupement « coopératif » qui s’avère efficient pour ce territoire, au regard des chiffres annoncés de comptes élèves opérationnels.

    Un groupement de commandes pour intégrer l’ENT de manière progressive

    Du côté de Nantes, le choix du modèle s’est porté sur la création d’un groupement de commandes pour permettre aux communes d’accéder aux services d’un ENT.

    Alain Couëffé, ancien Conseiller TICE premier degré auprès du Recteur de Nantes, aujourd’hui à la retraite, nous donne quelques points clés du projet.

    « Le projet vient d’une volonté forte du recteur d’opter pour une solution unique et d’inscrire l’ensemble des élèves dans un continuum numérique car l’ENT est déjà en place dans le second degré dans les collèges et lycées ».

    Le recteur de l’académie vise une solution simple mais évolutive à but essentiellement pédagogique de manière à contribuer à améliorer les conditions d’apprentissage, la maitrise des connaissances et des compétences du socle.

    Le financement sera double : d’une part, par l’académie pour tout ce qui est formation et donc non intégrée dans la solution ; d’autre part, par les collectivités qui paieront un abonnement puisque c’est le mode SaaS* qui a été retenu.

    Le groupement de commandes a démarré avec 150 communes, sans obligation d’impliquer toutes leurs écoles en même temps, comme l’explique Alain Couëffé : « compte tenu de la taille de certaines collectivités, on peut comprendre que l’engagement d’une collectivité ne soit pas total au départ. Pour exemple, une commune comme Nantes qui regroupe plus de 60 écoles, ne peut pas, sur une seule année, engager l’ensemble de ses élèves ; c’est pourquoi nous leur avons proposé d’engager quelques écoles puis, à partir du moment où elles sont membres du groupement de commandes, elles peuvent plus tard, intégrer plus d’écoles ».

    Dans certaines communes, seulement une ou deux classes se sont engagées au départ puis les autres suivront.

    La solution juridique du groupement de commandes s’avère bien adaptée ; le seul bémol qu’émet Alain Couëffé est que c’est une entité fermée à savoir qu’une fois créée avec ses membres, aucune nouvelle commune ne peut adhérer, si ce n’est pas le biais d’une création d’un autre groupement de commandes. Il indique que le GIP (groupement d’intérêt public) aurait été plus ouvert mais le délai de sa mise en œuvre est long et cela ne pouvait pas convenir au vu des échéances politiques de 2014.

    Une bonne entente entre les partenaires, un gage de réussite d’implantation d’un ENT primaire

    Quelque soit le modèle, Alain Couëffé rappelle l’importance d’une bonne entente entre les deux partenaires que sont l’éducation nationale et les collectivités locales.
    « Nous avons constaté qu’il y avait des volontés des écoles qui n’étaient pas forcément partagées par les communes et inversement, des communes qui étaient partantes et des écoles mal préparées à recevoir cet outil, ce qui débouchait sur un refus, soit de la collectivité, soit de l’école ».

    Il insiste sur la communication qui doit s’établir à l’attention des différents partenaires pour que chacun comprenne ce qu’est un ENT et ses enjeux.
    « En général c’est par un déficit de communication que les projets de déploiement n’aboutissent pas », conclut-il.

    *Le mode SaaS (Software as a Service) est un concept assez récent qui permet aux entreprises de s’abonner à un logiciel à distance au lieu de les acquérir et de devoir les installer sur leur propre matériel informatique.

    Interviews réalisées au cours des NetJournées d’ITOP éducation.

  • L’ENT au service de la production d’écrits


    Détails des fonctionnalités utilisées

    Le cahier de textes est donc une des fonctionnalités beaucoup utilisée par Zahia ; le cahier de liaison lui semble aussi maintenant indispensable et très efficace puisque tous les parents d’élèves consultent régulièrement l’ENT (sauf une famille dont elle précise qu’elle a mis en place un autre système de communication). Elle peut, grâce à l’ENT, avoir une vision globale des signatures des parents sur une même page de son ordinateur : un gain de temps évident par rapport à l’époque où elle devait vérifier les carnets un par un.

    Le calendrier est une autre fonctionnalité intéressante qui permet à l’enseignante et aux parents d’avoir une vision globale des activités de la classe et de pouvoir anticiper, par exemple en cas de sortie, la préparation d’un pique-nique.

    Enfin, le blog, mis en place plus récemment, «permet de partager avec les familles des choses plus « conviviales » comme les photos ou les vidéos». «Les parents apprécient tout particulièrement cette fonctionnalité car les textes sont écrits par leurs enfants et ils peuvent voir des photos ; très vite, ils se le sont appropriés», ajoute Zahia.

    Les « plus » pédagogiques

    Les enfants écrivent plus et mieux quant il s’agit d’écrire sur le blog de la classe. Ils savent que beaucoup de monde va lire ce qu’ils écrivent et qu’ils peuvent même obtenir des commentaires sur leurs articles. En les interrogeant, on peut noter une certaine «excitation» à l’idée de découvrir justement les commentaires laissés par leurs parents ou camarades.
    D’autres se sont lancés dans la rédaction d’une «charte d’utilisation des moyens informatiques et de l’internet de l’école», quelque chose de peu palpitant aux premiers abords mais dont on sent la motivation et la fierté des rédacteurs qui ont conçu ce document numérique à destination de toute l’école !

    Plus de quantité et plus de qualité pour le travail écrit qui encourage Zahia à utiliser cet outil «prometteur» encore plus souvent l’année prochaine.

    Des parents unanimes pour continuer l’aventure ENT

    Pour les parents, l’ENT est un nouvel attrait qui permet à leurs enfants de voir l’école de manière plus « ludique ». Ils expliquent cela en partie par «le retour direct sur investissement», pourrait-on dire, du travail réalisé par chacun, ce qui les encourage à s’impliquer davantage. «Mon fils s’est senti valorisé grâce à l’ENT», souligne une maman.

    Les trois mamans qui ont témoigné s’accordent à dire que les rapports avec leurs enfants ont changé lorsqu’ils parlent de l’école à la maison. Il ne s’agit plus uniquement de notes, de maths ou de français, «on participe avec eux aux débats qu’il peut y avoir en classe ; cela amène d’autres sujets d’échanges».

    L’ENT ouvre l’école sur l’extérieur et ouvrirait donc des portes au sein même des familles…

  • ENT et Sankoré font la paire à l’école primaire

    Bénéficiant d’une salle très bien équipée en ordinateurs, micros et casques, il a souhaité mettre à profit ces outils pour la création de podcasts en classe, que les enfants peuvent ensuite récupérer à la maison sur l’ENT, pour assurer ainsi la continuité de la classe à la maison. C’est vers Sankoré que son choix s’est tourné pour réaliser ce projet associé à l’ENT Beneylu School.

    Prolonger le travail de l’école à la maison
    «Ce qui m’a intéressé dans l’utilisation de l’ENT, c’est de pouvoir prolonger le travail réalisé en classe, à la maison». Pour ce faire, Kristophe Léonard souhaitait utiliser tous les outils numériques (vidéos, éléments sonores, images…) mis à sa disposition.

    Pour réaliser son projet, il explique qu’il a dû résoudre deux problèmes ; le premier est le stockage des éléments et le second est de faire en sorte que les élèves puissent y avoir accès.
    «Pour que les enfants aient accès aux créations, ils devaient avoir accès au logiciel de la classe» ; pour répondre à cette contrainte, il a trouvé une solution libre au travers du logiciel de TNI Sankoré.  Pour ce qui est du stockage, Kristophe utilise la médiathèque proposée par l’ENT Beneylu school. Cette «paire gagnante» lui a permis de rendre son projet de classe réalisable.

    Créer ses propres cours, modifiables et réutilisables
    «L’idée est de proposer une médiathèque qui comporte à la fois les leçons classiques  mais aussi d’utiliser le numérique pour profiter des supports sons, vidéos et animations», souligne t-il.

    «J’ai d’abord créé des enregistrements concernant des savoirs procéduraux (poser une opération en colonne, tracer un triangle équilatéral avec un compas). De ce fait, les élèves ont pu visionner à nouveau les vidéos concernant ce type de capacités via l’ENT de la classe».

    Il y a donc deux parties distinctes dans la médiathèque de la classe de Kristophe ; l’une plutôt « enseignant » et l’autre plutôt « élèves » où l’on peut retrouver leurs productions. En effet, voyant que les enfants appréciaient cet outil, l’enseignant leur a proposé de créer eux mêmes des enregistrements concernant les compétences qu’ils pensaient maîtriser. Il argumente son choix en expliquant que certaines compétences à acquérir sont très procédurales ; d’après lui, un texte ne suffirait pas à maintenir l’attention des élèves.

    C’est pourquoi il a eu l’idée de leur faire « raconter » ce qu’ils font au travers de la création de podcasts. L’avantage aussi du numérique c’est le droit à l’erreur. Les élèves savent qu’ils peuvent recommencer et ils savent aussi que le « maître » va les corriger avant de valider leur enregistrement.

    Valoriser les élèves par leurs propres créations
    «Avec ce travail, on va changer le rapport au savoir ; ce n’est plus seulement l’enseignant qui apporte l’information mais un élève qui sait faire une chose particulière va pouvoir le montrer et ce qu’il aura fait servira de base à ses camarades (..)», souligne Kristophe.

    «Ainsi, on les aide à se positionner en tant qu’observateur de leur propre parcours d’apprentissage».

    On sent particulièrement la motivation de ces élèves à vouloir réussir ; tout en travaillant, ils s’appliquent à produire quelque chose de pertinent pour leurs camarades pour avoir la fierté d’entrer dans le groupe des « producteurs de connaissances» de la classe qui sont ensuite diffusés sur l’ENT de l’école.

  • Le blog de l’école : une entrée en douceur vers l’ENT

    Il fait partie du décors de l’école de Serres sur Arget, petit village de la vallée de la Barguillère en Ariège. Qui est-ce ? le blog de l’école appelé « la vie de l’école » par les enfants. Mais ce n’est pas un blog comme les autres ; celui-là se trouve sur l’ENT qui est expérimenté depuis septembre 2011 par les trois classes de l’école. D’après les échos et les témoignages, entrer dans l’ENT via le blog semble être un moyen de faire adopter l’outil progressivement par tous les membres de la communauté éducative.

    «Au départ, nous avions l’envie d’avoir notre propre site internet de manière à diffuser aux parents le travail qui était fait en classe, écrit ou autre… pour proposer une « vitrine » de la classe», confie Marie Damès, enseignante en classe de CP-CE1. Le site internet est devenu blog et le blog est venu s’intercaler dans le projet d’expérimentation de l’ENT Iconito dès la rentrée de septembre.

    une motivation certaine des enfants à communiquer sur le blog
    Cette mise en relation collaborative manquait beaucoup, d’après Marie Damès et pour les enfants « c’est très motivant pour écrire, pour expliquer, pour montrer… ».
    Cette enseignante utilise l’outil pour le travail écrit mais aussi pour l’oral en utilisant un logiciel d’enregistrement. Les enfants s’enregistrent sur un thème donné (par exemple une sortie avec la classe), ils racontent une histoire et peuvent recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent. «Ils ont le droit à l’erreur et c’est cela qui leur plaît beaucoup», insiste Marie Damès.

    La finalité de chaque travail est de le mettre sur le blog pour que les parents et les familles au sens large, parfois éloignées géographiquement, puissent prendre connaissance de l’activité de la classe. «Le travail de l’enfant ne reste pas dans le cahier ; l’enfant sait que lorsqu’il écrit un texte, il va être lu donc cela prend une autre dimension», ajoute t-elle.

    Atouts pédagogiques
    D’un point de vue pédagogique, les outils numériques comme le blog apportent beaucoup pour la lecture, l’écriture et l’expression orale.  De plus, il leur permet d’appréhender ces nouveaux outils par étape, «les enfants prennent l’habitude d’utiliser l’outil informatique d’un côté pratique car il faut taper les textes à l’ordinateur pour pouvoir les publier, il faut enregistrer sa voix pour la diffuser (…) ». C’est que nous fait remarquer Marie Damès.

    Elle nous donne aussi l’exemple du mini film d’animation qu’elle a créé dans sa classe cette année. Au départ, elle a pris une histoire existante, celle des « trois petits cochons ». Pour s’imprégner de l’histoire, les enfants ont eu à la lire, tout en connaissant la finalité, «ce qui les a encore plus motivés pour lire». Au fil de l’année,  les enfants se sont replongés dans le livre et dans la lecture plusieurs fois pour connaître chaque détail et imaginer les décors et les effets « spéciaux » qu’ils pourraient envisager pour leur film d’animation.

    Un ENT pour toute l’école
    Pour le Directeur, Marc Rudeau, «l’ENT crée une dynamique pour l’école car il permet de montrer à chaque classe ce qui est réalisé tout au long de l’année». C’est pourquoi l’ENT est expérimenté dans les trois classes de l’école.

    Prochaine étape à la rentrée de septembre 2012 : l’agenda et le cahier de textes pour «rendre l’ENT encore plus ouvert», ajoute Marc Rudeau.
    Enfin, il y voit un intérêt aussi pour la municipalité qui pourrait retrouver sur l’ENT le compte-rendu des conseils de classe et s’informer plus facilement des activités de l’école.

  • Utilisation de la réalité augmentée en CM1

    Dans un premier temps, il semble nécessaire d’expliquer ce qui se cache derrière le terme « réalité augmentée ». Sur le blog http://www.augmented-reality.fr la RA est ainsi définie : « La réalité augmentée est la superposition du virtuel au réel. Les scènes réelles sont capturées par un système de vision et elles sont mélangées à des images virtuelles. Elle offre la possibilité d’être immergé dans un environnement virtuel avec des perceptions aussi bien tactiles, auditives et pourquoi pas olfactives. Et bien sûr en temps réel ».

    Nous sommes déjà entourés par des applications en RA : essayer virtuellement des lunettes ou des vêtements, visiter des villes, trouver des lieux, comme cela peut être le cas avec l’application Wikitude. Dans l’éducation, seul Nathan avec son encyclopédie Dokéo+ a expérimenté la réalité augmentée.

    La RA nécessite donc un ordinateur, une webcam, des marqueurs et une connexion internet, suivant les applications utilisées.

    Une nouvelle approche
    La réalité augmentée permet donc d’apprendre différemment, c’est un outil pédagogique ludique qui vient en support aux formations traditionnelles. Après avoir travaillé sur des objets, des manuels, des photocopies, la réalité augmentée est une autre étape permettant un accès au réel avec une manipulation et une autonomie plus grande de l’enfant, encore plus acteur de son apprentissage. Ce nouveau média suscite un très grand engouement de la part des élèves et aussi une capacité à se concentrer sur un laps de temps plus important que d’habitude. Le statut de l’erreur est aussi changé puisque rien n’est gardé en mémoire.

    Pertinence pédagogique de la réalité augmentée
    Utilisant déjà les TICE dans ma pratique au quotidien, je souhaitais aller encore plus loin dans cette utilisation et la RA m’a semblée bien adapté. La réalité augmentée est connue des élèves par le biais de certaines consoles de jeux vidéo qui utilisent ce média.
    L’utilisation de la RA en classe s’est faite sur une courte période mais dans divers domaines d’enseignements, à savoir les sciences (1), la géographie pour associer un monument à une capitale européenne et ainsi le visualiser tout en utilisant google earth enfin avec une application « maison » de géométrie dans l’espace. Il s’agit ici donc des premières constations et d’une réflexion sur sa possible utilisation dans l’avenir.

    L’expérimentation
    Les élèves ont découvert la réalité augmentée lors d’un travail sur le système respiratoire. Après avoir schématisé puis confronté leurs premières hypothèses sur le trajet de l’air, ils ont pu les vérifier à l’aide de la réalité augmentée. Avec l’ordinateur, ils ont placé le marqueur face à la webcam et les organes se sont alors affichés sur l’écran. Ils ont ainsi pu voir nettement la place des organes, leurs délimitations, les liens entre chacun et ainsi vérifier leurs hypothèses.
    Grace à ce média, les organes s’affichent sous différents plans : de face, sur le côté, à plat permettant ainsi de mettre en évidence la place et les liens entre chacun.
    La Réalité Augmentée a pris tout son sens en géométrie dans l’espace pour visualiser les solides (cube, pavé, prisme, cylindre). Les élèves ont ainsi pu rédiger des descriptions très précises et complètes des différents solides, en s’appuyant sur des propriétés géométriques et non pas perceptives. La réalisation des patrons de ces solides a été facilitée par ce dispositif permettant une bonne vision des différentes faces et arêtes.

    Les écueils rencontrés
    Lors de la première utilisation, les enfants se sont beaucoup plus intéressés à la webcam que par ce qui était projeté, la nouveauté les distrait, mais dès la deuxième séance la webcam et l’ordinateur ont été oubliés au profit de ce qui leur a été présenté, permettant ainsi d’écarter les hypothèses erronées, de verbaliser plus facilement sur ce qu’il voyait. En bref, voir le réel grâce au virtuel.

    L’installation des applications est parfois laborieuse et nécessite donc une préparation très en amont, – la Ra est un média sensible, il faut donc manipuler les marqueurs lentement afin qu’ils soient détectés par la webcam, les affichages de la classe constituent parfois des obstacles à la visualisation, – de retour au plan en 2D, les difficultés reviennent notamment pour comptabiliser les faces et les arêtes cachées.

    Les questions pour l’avenir
    Il est certain que les autres médias ne doivent pas être abandonnés au profit de la RA, mais bien comme un complément au travail fait au préalable ou inversement. Lors de cette première expérience, la RA a semblé faciliter les acquisitions. Faut-il l’intégrer de manière plus systématique? Pour certains, ce média n’est-il pas simplement un jeu ?

    La RA a donc toute sa place dans l’enseignement, ce type de dispositif n’est absolument pas abstrait pour les enfants. Mais cette expérimentation ne peut pas s’arrêter là, c’est pour cela que je recherche d’autres applications ou des personnes ayant utilisé la RA à des fins pédagogiques.

    (1) avec le logiciel LearnAR http://learnar.org/bio_organs_demo.html
    (2) http://www.arsights.com/

  • Un nouvel outil au service des apprentissages numériques

    Un nouvel outil au service des apprentissages numériques

    230520124fbcace4a4e7f«Je manie les nombres» dispose de plusieurs avantages :
    Il est destiné au travail en autonomie des élèves guidés par l’enseignant
    Il offre une grande souplesse d’utilisation
    Et s’inscrit dans la perspective de parcours et d’apprentissages individualisés

    Une séance d’utilisation a été tournée dans la classe de CP de Mme Christelle Prévost, professeur des écoles, maître formateur à l’école Jean Errard de Bar-le-Duc (Avril 2011) avec utilisation d’un TBI Duaboard eInstruction.

    A l’origine, film d’accompagnement d’un outil édité par le CRDP de Lorraine, le projet est vite devenu la réalisation d’un support de formation sur les usages du TNI et du numérique en général en classe, combiné à l’apprentissage de la numération.

    Un film court, exploitable dans une séquence de formation pour des étudiants, des enseignants stagiaires, des enseignants en formation continue.
    Un film qui pose des questions, qui nécessite des interprétations, qui permet des lectures très diversifiées des activités en classe.
    Un film qui traite de la différenciation pédagogique

    Plus d’infos :
    Retrouver la vidéo là : www.cndp.fr/crdp-nancy-metz

  • La tablette gagnante en classe de CM1

    La tablette gagnante en classe de CM1

    C’est autour de ces élèves que nous découvrons que la tablette dernière génération s’adapte parfaitement à la nouvelle génération d’élèves. A l’école Lallier classée en ZEP, personne ne semble paniqué, bien au contraire…

    C’est avec une grande attention que les élèves écoutent les consignes de Pierre Tourette, leur «maître» comme ils l’appellent, tablette numérique en mains, prêts à répondre aux exigences de conjugaison et d’orthographe de la langue française. Chacun est concentré sur l’outil et le maîtrise parfaitement.

    Alors que Pierre Tourette, professeur des écoles qui expérimente en profondeur ces nouveaux usages, récupère les résultats des enfants sur sa tablette, la leçon coule toute seule et l’apprentissage passe presque inaperçu.

    C’est ce que retiennent en tout cas les enfants, comme Danielle qui parle «d’apprendre en s’amusant» ou Auriana : «moi je trouve que c’est amusant, même si on travaille»

    Il faut dire que ces élèves ont déjà pu «tester» la machine durant toute une année, ce qui explique l’aisance dont ils font preuve.

    Autre exercice : les tables de multiplication. Il s’agit cette fois de répondre à une suite d’opérations et le programme indique en temps réel si l’élève a juste ; un petit défi que l’enfant peut se créer lui-même ; l’enseignant n’est jamais très loin, en cas de difficulté.

    Il instaure aussi à cette occasion un petit concours entre les enfants avec un classement des trois meilleurs et remise en jeu de leur titre sur une autre partie. C’est sous les applaudissements de toute la classe que sont accueillis les grands vainqueurs des tables de multiplication ; une ambiance détendue pour un apprentissage en douceur.

    En termes d’évaluation, Pierre Tourette avoue ne pas avoir de retours concrets avec chiffres à l’appui et comparatifs avec d’autres classes qui n’utilisent pas les tablettes, mais le ressenti de l’enseignant est globalement positif : plus d’implication des élèves et un apprentissage plus rapide pour certaines notions qu’avec l’utilisation de supports classiques.

    Applications utilisées dans le cadre du reportage : AB Math, iCardSort

  • Mariage réussi entre enseignement traditionnel et numérique au CP

    La journée démarre comme toutes les autres ; les « rituels » du matin sont de rigueur. Date du jour, météo et emploi du temps et activités sont détaillés par un élève désigné qui change chaque jour. Le but, faire parler l’enfant, lui faire compter le nombre de présents et lui faire faire des phrases complètes et construites… bref, des méthodes « classiques » pour commencer la classe.

    Des objectifs différents dans l’utilisation des boîtiers

    Tout de suite après, les élèves récupèrent leur boîtier personnel qui va leur servir tout au long de la matinée. Au programme ce matin en mathématiques, une activité de numération : définir le nombre le plus grand ou le plus petit parmi 3 propositions. Pour ce faire, le TNI et les boîtiers simplifient la tâche de Bernard.

    « J’utilise les boîtiers dans cette session car je peux voir en temps réel leur manière de réfléchir, voir ce qu’ils vont répondre et surtout analyser ensemble comment ils ont fait pour trouver », explique l’enseignant.

    Tous les élèves participent, même les plus timides ou ceux qui seraient moins à l’aise devant une feuille blanche.
    De plus, les élèves sont moins stigmatisés s’ils font une erreur que par écrit ; les boîtiers permettent de discuter plus facilement autour d’une erreur sans qu’elle ne semble pénalisante pour l’élève.

    On peut, pour les expliquer, utiliser des méthodes traditionnelles  au moyen de petits cubes qui s’emboîtent ou d’une frise accrochée au mur positionnant les nombres par ordre croissant. Les élèves, après avoir répondu  avec leur boîtier, écoutent attentivement leur « maître » qui s’active, le Mobiview dans une main et une grande règle dans l’autre.
    Le Mobi View permet à Bernard de ne pas être en permanence au tableau, de pouvoir se déplacer dans la classe tout en maintenant l’attention des élèves sur le TNI.

    L’enseignant  utilise également les boîtiers pour une évaluation « diagnostique » du niveau de compréhension des enfants. Par exemple, dans ce même exercice de numération, il propose des nombres supérieurs à 20, encore jamais étudiés depuis le début de l’année. Il peut donc se rendre compte si les élèves sont déjà à l’aise ou pas. C’est donc une utilisation en guise de travail préparatoire.

    La lecture emboîte le pas aux mathématiques. Le travail commence par une distribution d’étiquettes papier représentant différentes syllabes. Les élèves vont devoir retrouver les mots énoncés par Bernard et replacer les syllabes dans le bon ordre puis les coller sur une feuille. Le travail avec les boîtiers suit : trois mots sont proposés aux enfants et ils doivent retrouver celui demandé oralement par l’enseignant.

    « L’usage des boîtiers dans ce cas précis me permet de faire une évaluation, de voir quels élèves sont à l’aise avec ces mots-là et ceux qui ne sont encore à regarder que le début du mot (…) ».

    De plus, l’utilisation du Mobi View lui permet de voir en temps réel les réponses des élèves, ce qui peut les aider à corriger leur réponse si le maître leur demande s’ils sont sûrs de ce qu’ils ont répondu et permet à l’enseignant de voir ceux qui prennent le temps de réfléchir, ceux qui répondent rapidement, etc Les élèves savent que l’enseignant a les réponses sous les yeux et ont conscience qu’ils doivent faire attention à ce qu’ils répondent.

    Le logiciel Flow permet, par ailleurs, une sauvegarde des résultats et des questions sous forme de fichier Excel ou html, ce qui pour l’exploitation des résultats, autorise un suivi individualisé des élèves.

    Une utilisation presque « innée » de la technologie par les enfants

    Bernard Liberman nous précise : ses élèves, alors même qu’ils n’utilisent les boîtiers que depuis 1 mois, sont tout à fait à l’aise avec tous les outils numériques présents dans la classe. Ces enfants, tout juste sortis de la maternelle, ont intégré, dès la première séance, comment se servir de ces nouvelles technologies.

    « Au bout d’une séance, ils étaient déjà aptes et ce n’était même pas une séance pour jouer mais bien du travail (…). Les boîtiers sont très ergonomiques, ils ont bien compris qu’il fallait appuyer (…) Et ils connaissent par cœur le numéro de leur boîtier, ce qui prouve bien leur motivation » !

    Chaïma, Naila, Hasadia et Abdramane que nous avons interrogés nous confirment « en chœur » cet engouement : « Nous aimons bien utiliser les boîtiers, nous aimons les mots et les questions (…).C’est pas compliqué pour nous d’utiliser les boîtiers (…). C’est sympa de travailler avec le Tableau (TNI) et les boîtiers, nous aimons avoir un écran».

    Un enseignant convaincu qui aimerait bien convaincre les collègues…

    Bernard Liberman ne travaille que sur TNI ; pour lui, pas d’hésitation, avec le TNI,  le Mobiview,et les boîtiers, il capte plus facilement l’attention de tous ces élèves en même temps.
    « Souvent dans les exercices que nous faisons, ils ont la même chose sur leur cahier que sur le TNI, ça les aide à être plus concentrés ».

    Il ne pourrait pas dire si le TNI améliore les résultats de ses élèves mais il reste persuadé que les outils numériques facilitent la concentration et la motivation, surtout pour les élèves en difficultés.

    Bernard nous rapporte que dans la même école, sa collègue qui enseigne aussi au CP, suit les méthodes traditionnelles. Bien que n’utilisant pas le numérique, elle avoue à Bernard que pour certaines activités la numérique peut être un «plus». Elle faisait même le constat qu’elle passait plus d’énergie en explications alors qu’avec le numérique cela semblait évident.

    Il utilise également ces différents outils numériques en remédiation, pour des petits groupes ou dans le cadre de l’aide individualisée.

    En début d’année, Bernard invite les parents et leur présente les outils numériques qu’il va utiliser pendant l’année, ce qui leur permet de mieux comprendre quand les élèves reviennent de classe et expliquent qu’ils ont utilisé les boîtiers de réponse. Il a également créé un blog de classe pour mieux correspondre avec les parents d’élèves.

  • Des tablettes pour les écoliers

    Des tablettes pour les écoliers

    040720114e12d9a924699Question qu’aujourd’hui tous les enseignants se posent et qui sera débattue lors de l’Université d’été de Ludovia.

    En matériel, 15 iPads, 1 ordinateur, 3 bornes WiFi et 1 réseau local (Ethernet et courant porteur) ont été nécessaire pour l’expérimentation.

    L’organisation pour l’usage du matériel s’est fait sous différentes formes : en classe entière (1 iPad pour 2), en petit groupe (1 iPad par élève), en aide personnalisée (1 iPad par élève), en autonomie (1 iPad pour 1 ou 2).

    Première constation : que d’utilisations pour un même outil !

    En effet, l’iPad peut être :
    •    un outil de vérification ou d’aide ponctuelle (Calculator, le conjuguiste ou le conjugueur)
    •    un accès pour consulter des documents (sur Internet grâce à Safari, à partir de liseuses type Ibooks, grâce au partage de fichiers avec Dropbox)
    •    un exerciseur (itooch Français CM2, Conjugation Nation French, AB math, itooch Maths CM2, Math Board, L’heure de la jungle, Les fractions de la jungle, iCardSort…)
    •    un outil de production (iCardSort, Pages)
    •    un lecteur multimédia (iPod VLC Ressources en ligne type Youtube)
    •    un enregistreur (Quick Voice)
    •    un outil tactile : (Mirror paint Tactilis)

    Petite synthèse plutôt positive de Pierre Tourette sur l’attitude des élèves face à l’iPad :

    –    un outil ludique et attractif
    –    une prise en main assez rapide
    –    une mise au travail rapide
    –    une utilisation possible en autonomie
    –    ergonomie de certaines applications

    Du côté des enseignants, malgré certaines étapes chronophages, cet outil offre un réel potentiel.

    La mise à disposition de documents en couleur, la possibilité de différenciation  et la mobilité du support en font des atouts incontestables.
    Par contre, la recherche, l’installation et la mise à jour des applications prennent beaucoup de temps, tandis que la manipulation des fichiers est impossible.

    Pierre Tourette, pour conclure brièvement, nous donne son point de vue : «L’iPad est plutôt un outil personnel. Il peut devenir « le couteau suisse » de l’élève : manuel, outil de vérification, exerciseur, outil de production (…)»

    et il ajoute : «Pour que cela devienne vrai, il y a la nécessité de voir arriver sur l’Appstore des applications exploitant les spécificités de l’iPad et proposant des contenus pédagogiques adaptés».

    Même si cela est possible doit-on tout faire avec une tablette numérique?

    Plus d’infos : rendez vous sur l’Université d’été de Ludovia pour débattre du sujet www.ludovia.org/2011