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  • Équipements numériques : les lycées français mieux dotés en ordinateurs que la moyenne européenne

    Équipements numériques : les lycées français mieux dotés en ordinateurs que la moyenne européenne

    Les lycées d’enseignement général sont au 4e rang sur 27, avec 30 postes pour 100 élèves et les lycées professionnels au 5e rang avec 42 postes pour 100 élèves.

    Ces chiffres sont le fruit des investissements très importants que les Régions consacrent à l’éducation et aux équipements numériques en particulier, dans le cadre de la décentralisation et qui permettent de doter les lycées de tous les matériels nécessaires à la pédagogie la plus performante : ordinateurs fixes ou portables, tablettes, videoprojecteurs interactifs etc.

    Un effort équivalent est consacré à l’amélioration des infrastructures, à l’accès des lycées au très haut débit, aux ENT et à la maintenance.

    L’ARF et les Régions soutiennent ainsi la politique de développement du numérique éducatif initiée par la refondation de l’Ecole de la République.

    L’essentiel est maintenant d’accélérer le développement des usages en classe, ce qui favorise l’exercice d’une pédagogie plus individualisée et une plus grande disponibilité des enseignants pour l’accompagnement des élèves.

    Plus d’infos :
    pour consulter l’étude du Ministère de l’Education nationale, cliquez ici

    Source : Communiqué ARF

  • Numérique éducatif : un fort investissement des Régions

    Numérique éducatif : un fort investissement des Régions

    lyceebrugieremanuelnumerique17101132Les Régions investissent depuis longtemps dans les équipements informatiques et les réseaux des lycées. Afin de développer les usages, elles travaillent de plus en plus à enrichir les ressources pédagogiques et éducatives offertes aux enseignants et aux élèves.

    Investissement en matériel

    Grâce aux efforts financiers des Régions, le nombre moyen d’élèves par ordinateur ne cesse de diminuer pour atteindre 2,6 en lycée d’enseignement général et technologique et 2 en lycée professionnel en 20131. Les Régions ont également investi dans les vidéoprojecteurs et les tableaux numériques interactifs, désormais très présents dans les lycées, mais aussi dans les clés USB et les laboratoires de langues (ou les ateliers Média-Langues en Aquitaine).
    Des Régions lancent des expérimentations d’utilisation de manuels numériques (Centre, Rhône-Alpes, Auvergne…) ou de tablettes en lycée.
    D’autres ont mis en place des dispositifs de mise à disposition d’ordinateurs portables pour les lycéens, comme la Région Languedoc-Roussillon (projet « Lordi » : don d’un ordinateur portable à tous les élèves de Seconde), la Région Midi-Pyrénées (opération « Ordilib » : aide à acquisition d’un ordinateur portable, sous conditions de ressources), la Région Aquitaine (prêt d’ordinateurs portables), etc.

    Investissement dans l’ENT

    Toutes les Régions ou presque ont investi dans le déploiement d’un ENT, le plus souvent en partenariat avec le rectorat.
    Le coût moyen annuel d’un ENT est de 9€ par élève et il est rarement supérieur à 10€/élève. Mais si l’on exclut les dépenses d’achat, d’installation et de développement, le coût annuel d’exploitation et de fonctionnement est beaucoup plus faible (il est, par exemple, de 1,90€/élève en Région Centre).

    Investissement et engagement pour valoriser les ressources pédagogiques

    De nombreuses Régions contribuent à l’enrichissement des ressources en travaillant avec des opérateurs publics (CNDP, INA…) ou privés, notamment les éditeurs, les associations ou les enseignants eux- mêmes. Pour exemple, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a travaillé dans ce sens, avant même la mise en place d’un ENT, par le déploiement de Correlyce, avec le concours des CRDP d’Aix-Marseille et de Nice.
    Pour autant, malgré tous ces investissements, les Régions regrettent le retard dans le développement des usages qu’elles attribuent aux différents plans ministériels mis en place jusque là qui n’ont pas abouti « faute d’une réelle coopération entre les différents acteurs (ministères, collectivités, opérateurs publics, privés, associatifs…), d’une répartition claire des responsabilités et d’un effort suffisant en matière de formation et d’accompagnement des personnels« .

    Par ailleurs, les Régions sont plutôt confiantes dans les projets lancés pas l’actuel Ministre de l’Education qui prévoit entre autres, la création d’un service public du numérique éducatif,  la formation des personnels, la relance des ENT etc.
    Elles affichent un enthousiasme plus nuancé sur le principe de prendre en charge la maintenance des matériels et des logiciels.

    « Si l’ARF avait demandé cette clarification des responsabilités, elle n’envisageait logiquement ce transfert de la maintenance informatique qu’avec sa juste compensation financière. A défaut, avec cette nouvelle charge confiée aux collectivités territoriales, le ministère prend le risque d’une baisse de l’investissement des collectivités territoriales dans le numérique éducatif ».

  • Le numérique à l’école, un virage vu par trois niveaux de collectivités

    Que va t-il se passer demain dans nos écoles, sommes-nous à un virage ?

    Les collectivités aimeraient avoir une vision plus claire sur ce qu’ils investissent et d’un autre côté, les acteurs de l’éducation nationale aimeraient être formés. Ces représentants des collectivités nous donnent leur état des lieux en matière d’e-éducation et surtout leur ressenti de ce qui devrait être fait pour que le numérique dans les écoles, collèges et lycées fonctionne mieux.

    Anne-Marie Cocula annonce que la région Aquitaine s’est lancée dans l’ENT avec le souci de faire participer tous les établissements et les amener progressivement à prendre ce virage.  D’après elle, la réussite dépend fortement du consentement des enseignants pour faire accepter et faire fonctionner l’ENT.
    L’idée des expérimentations est à retenir, « il ne faut pas non plus vouloir tout faire d’un coup ». Sur 154 EPLE que compte la région Aquitaine, pour l’instant 13 d’entre eux (dont 2 lycées agricoles), sont en phase d’expérimentation de « Léa », nom de l’ENT aquitain.

    Du côté de la Gironde, les services chargés du numérique ont constaté que dans les collèges, les connexions sont encore aléatoires, les débits insuffisants et les identifications imprécises. « Nous menons donc, avec le rectorat, un audit sur les 103 collèges pour les problématiques des réseaux internes », souligne Sylvie Loiseau.
    Elle ajoute que la clarté de la gouvernance doit être de mise. « Nous ne pouvons plus être sur des politiques de silos, qui ne sont pas articulées. Du fait des contraintes budgétaires, chaque euro dépensé doit l’être de manière la plus judicieuse ».

    Elle prend l’exemple du plan DUNE pour lequel un accord devait être signé avec l’ADF et l’ARF ; cela n’a jamais été fait ; « nous n’étions pas dans l’articulation ».

    Anne-Marie Cocula ajoute que les collectivités n’ont jamais cessé de vouloir collaborer avec l’Etat. Quand l’Etat décide de fermer une formation alors que la Région a investi pour équiper des salles destinées à cette formation, la collectivité ne peut rien contester et l’argent a été dépensé pour rien. C’est de cette concertation en amont dont il est question.

    Bernard Cuartero, Maire de Cambes, nous raconte comment il a découvert le numérique à l’école. Dans son village, il a équipé son école en classes mobiles puis en TNI, en accord avec l’éducation nationale et surtout avec les enseignants. Il avoue avoir eu la chance d’être confronté à un directeur d’école et une équipe motivés par cette idée. « Ma démarche était en faveur de l’Ecole de la République ». « Je n’arrive pas en « César » pour imposer mes choix, je discute avec les enseignants car c’est eux qui vivent dans l’école ».

    Les problématiques sont très différentes pour un département, une région, ou une petite commune de 1400 habitants comme celle de Cambes. Néanmoins, tous sont unanimes : ils ne souhaitent plus investir sans avoir la certitude que les outils soient utilisés.

    Une gouvernance est aussi à trouver au niveau d’un territoire : pourquoi ne pas prévoir des choix partagés de l’école maternelle au lycée ? La cohérence ne serait-elle pas dans la continuité ?

  • Education: de nombreux points positifs dans le projet de loi d’orientation

    Education: de nombreux points positifs dans le projet de loi d’orientation

    Bonneau

     

    «Le projet de Vincent Peillon va dans le sens d’une véritable décentralisation dans l’éducation, condition indispensable de la réussite et de l’épanouissement des jeunes», déclare le président de la Région Centre.

    Le texte du ministre de l’Education nationale reprend plusieurs demandes essentielles formulées par les Régions dans leurs propositions pour le nouvel acte de décentralisation, telles que :


    – la signature d’un contrat d’objectifs tripartite entre le lycée, l’académie et la Région

    – l’accroissement de la représentation des Régions dans les conseils d’administration des lycées

    – la prise en charge par les Régions de la maintenance des équipements informatiques  des lycées

    – un «partenariat renforcé» entre l’Etat et les Régions pour adapter l’offre de formation professionnelle aux besoins des territoires.

    Dans un souci de cohérence, les Régions précisent que ces avancées seront complétées dans le cadre du nouvel acte de décentralisation, notamment avec les réformes de l’orientation et de la carte des formations pour lesquelles elles auront un rôle majeur.

  • Enseignement supérieur et recherche: les Régions souhaitent voir reconnu leur rôle incontournable

    Dans leur contribution aux assises, les Régions ont fait des propositions détaillées pour concrétiser le rôle actif qu’elles entendent jouer dans l’élaboration des stratégies en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation sur leur territoire. Elles revendiquent des responsabilités accrues et clarifiées, en cohérence avec leurs propositions pour le nouvel acte de décentralisation.

    Laurent Beauvais, président de la commission Enseignement supérieur, recherche et innovation de l’ARF, et les élus régionaux, ont porté ces recommandations lors des Assises.

    Cela passe notamment par :

    –    l’élaboration de stratégies régionales, co-construites avec tous les partenaires du territoire ;

    –    une contractualisation pluriannuelle Etat-Régions-établissements permettant d’articuler ambitions nationales et ancrage territorial ;

    –    une association des Régions à l’élaboration de l’offre de formation afin de permettre une meilleure adéquation avec les besoins des territoires ;

    –    l’attribution aux Régions des politiques de transfert de technologies et d’appui à l’innovation sur leur territoire, en cohérence avec la déclaration commune Etat-Régions du 12 septembre dernier, qui leur confie le pilotage du comité régional de l’innovation ;

    –    un rôle d’ensemblier dans le soutien à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation des territoires ;

    –    l’élaboration dans chaque Région d’un schéma directeur de l’immobilier universitaire, comportant un volet dédié au logement étudiant ;

    –    la reconnaissance du rôle des Régions dans l’orientation et la lutte contre le décrochage ;

    –    la responsabilité d’ensemblier des politiques liées au logement et aux conditions de vie étudiante (hors bourses nationales), avec les moyens associés ;

    –    le pilotage des politiques de dialogue sciences-société.

    La clarification des compétences des Régions serait en cohérence avec leur investissement dans le secteur. Leur budget annuel pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation a avoisiné le milliard d’euros en 2011.

    La contribution de l’ARF est en ligne sur le site des Assises

  • Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Concertation sur la refondation de l’École : le rôle des Régions reconnu dans l’éducation

    Bonneau

    Depuis le mois de juin, les Régions ont largement participé à la concertation sur la refondation de l’École, tant au niveau des initiatives décentralisées qu’au niveau national dans les différents groupes et ateliers. Elles y ont popularisé le projet de l’ARF, « Les Régions au cœur du nouvel acte de décentralisation » présenté le 4 juillet 2012. Leurs propositions se sont d’ailleurs souvent retrouvées au cœur des débats, en particulier dans les ateliers relatifs à la gouvernance, aux territoires, au numérique éducatif, au décrochage, à l’orientation et à la voie professionnelle.

    Au final, les Régions se retrouvent largement dans le projet progressiste qui a été remis au Président de la République le 9 octobre 2012. Il a l’ampleur de l’ambition nécessaire pour l’École du XXIème  siècle et la révolution numérique qui est en marche. Il met la justice en tête des valeurs d’une École qui doit former le jeune, le citoyen et le travailleur. Il n’oublie pas d’articuler les projets des élèves avec les nécessités du développement économique des territoires. L’idée d’une contractualisation tripartite et pluriannuelle Lycée/Rectorat/Région y est reprise, tout comme la reconnaissance de l’investissement des Régions en matière de lutte contre le décrochage, de numérique éducatif et d’éducation artistique et culturelle.

    Les Régions attendent maintenant avec sérénité les discussions qui vont s’engager pour la préparation de la loi d’orientation et de programmation pour l’éducation que le ministre de l’Éducation nationale lance aujourd’hui, 11 octobre 2012, devant le Conseil supérieur de l’éducation.

    Source : ARF
    Photo : François Bonneau, Vice-Président de l’ARF en charge de l’éducation et membre du Comité de pilotage de la concertation et du rapport sur la Refondation de l’Ecole de la République

  • 8e Congrès des Régions de France 18 et 19 octobre à Lyon

    JEUDI 18 OCTOBRE

    09h00 Inauguration de l’espace Régions et Partenaires par les présidents de Région.
    09h15 Ouverture du congrès.
    Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, Alain Even, président des CESER de France, Alain Rousset, président de l’Association des Régions de France et de la Région Aquitaine.
    10h00 – Table ronde n°1 : Innovation et compétitivité, vers une nouvelle croissance

    Angelica Schwall-Düren, ministre de la Rhénanie du Nord-Westphalie pour les Affaires fédérales, l’Europe et les Médias,
    Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain, Pierre-Henri Bigeard, président du pôle de compétitivité Axelera (Rhône-Alpes)
    Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI)
    Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations
    Laurence Laigo secrétaire nationale de la Confédération française démocratique du travail
    Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises
    Jean Therme, directeur du Commissariat à l’énergie atomique de Grenoble et directeur de la recherche technologique du CEA
    Patrick Viveret, sociologue

    14h30 : Discours de Jean-Pierre Bel, président du Sénat

    15h15 : Table ronde 2 – Vers un service public régional de l’orientation, de la formation et de l’emploi

    Marie-Guite Dufay, présidente Région Franche-Comté,
    François Bonneau, président Région Centre,
    Catherine Barbaroux, présidente de l’Association pour le droit à l’initiative économique,
    Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi Nicolas Bouzou, directeur d’Asteres,
    Christine Erhel, professeure à Paris 1,
    Thierry Lepaon, président du groupe CGT au Conseil économique social et environnemental,
    Luc Paboeuf, président du conseil économique, social et environnemental d’Aquitaine.

    16h30 : Table ronde 3 – L’agriculture et l’agroalimentaire, piliers de l’équilibre et de la croissance des territoires.

    René Souchon, président de la Région Auvergne,
    Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats, d’exploitants agricoles,
    Jean-René Buisson, président de l’Association nationale des industries alimentaires,
    Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne,
    Hervé Guyomard, directeur scientifique à l’Institut national de la recherche agronomique,
    Philippe Mangin, président de Coop de France,
    Guy Vasseur, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture.

    16h30 : Table ronde 4 – Les territoires, clés de la transition énergétique.

    Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône- Alpes,
    Pierre Ducret, président de la CDC climat,
    François Loos, président de l’Ademe,
    Philippe Pelletier, directeur du Plan Bâtiment Grenelle,
    Thierry Salomon, président de Négawatt,

    VENDREDI 19 OCTOBRE 

    09h45 : Table ronde 5 – Décentralisation : l’heure des Régions.

    Alain Rousset, président de l’ARF, président de la région Aquitaine,
    Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale,
    Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre.

    Témoignage : Eric Giuilly, acteur de la réforme de 1982, président de Clai.

    11h00 : Discours de clôture de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique

    Plus d’infos : cliquez ici pour s’inscrire.

  • Les Régions enfin reconnues comme partenaires à part entière de l’Éducation nationale

    D’ores et déjà a été acté le principe d’associer les Régions aux décisions du ministère de l’Éducation nationale sur les sujets qui les concernent au premier chef, au nom de leurs compétences réglementaires, de l’expérience acquise et de leur investissement financier : rythmes scolaires, internats, lycées, carte des formations, orientation, lutte contre le décrochage, GRETA et numérique éducatif, toutes questions sur lesquelles elles sont déjà fortement engagées.

    C’est dans l’intérêt des élèves que puissent être articulées les initiatives prises dans ces domaines, c’est dans celui des citoyens et contribuables que soient gérés au mieux les deniers publics.

    Les modalités permettant l’organisation de ce dialogue seront définies dans les prochaines semaines. Les Régions sont prêtes à prendre toute leur part dans les chantiers qui vont s’ouvrir.

    Dans la perspective d’un nouvel acte de décentralisation, elles appellent de leurs vœux la création d’un service public régional de l’orientation, de la formation et de l’emploi, au profit de l’insertion des jeunes et des adultes et du développement économique des territoires. Et dans les débats menés sur la refondation de l’École de la République, elles se proposent de devenir des partenaires à part entière, aux côtés de l’Éducation nationale, au service de la réussite de tous les jeunes.

  • Les Régions demandent à l’Etat de relever le défi du numérique au lycée

    Ainsi, une grande majorité de Régions investissent fortement dans la maintenance technique des équipements informatiques et des réseaux, qui ne relève pourtant pas de leurs responsabilités. De plus, la moitié dʼentre elles prennent en charge lʼassistance aux usagers que sont les enseignants, voire organisent des formations aux usages des ENT.

    Pourtant, la France est très mal placée (24ème rang sur 27 dans lʼUnion Européenne) dans la maîtrise de lʼoutil numérique en milieu scolaire. Les équipements existent. Encore faut-il que les enseignants et les élèves les utilisent, dʼoù lʼimportance de la formation et de lʼassistance aux usagers, responsabilités du Ministère en charge de lʼEducation nationale. Or, les moyens réellement accordés dans les lycées à lʼassistance de proximité aux enseignants et aux élèves sʼeffondrent. Sans même parler de la réforme catastrophique de la formation initiale des enseignants, les crédits consacrés à leur formation continue étant en constante diminution.

    Un an après lʼannonce de son «Plan numérique», lʼARF demande au ministre de lʼEducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative dʼassurer pleinement ses responsabilités. La réduction de la fracture numérique, la lutte contre lʼéchec scolaire et la préparation à lʼinsertion dans la vie professionnelle des lycéens sont à ce prix.

    «Les investissements numériques en éducation sont des investissements majeurs pour aller vers la société de la connaissance et ce, dès la formation initiale et dans la formation professionnelle, pour qu’elle soit une chance pour tous et une possibilité pour notre pays de franchir des étapes importantes» déclare François Bonneau, Président de la Région Centre et Vice Président de l’ARF.

    «Notre étude se situe dans le cade de l’enseignement présentiel et classique mais aussi pour la formation ouverte et à distance : le numérique constitue une opportunité extraordinaire du moment que ce n’est pas doubler ce qui existe par ailleurs sur le papier, mais la possibilité de mette en oeuvre des stratégies pédagogiques plus performantes, qui permet un suivi personnel et un travail collectif»

    «En tant que Région en responsabilité de la formation tout au long de la vie, nous avons fait des efforts d’investissement très importants depuis quelques années : cette réalité se traduit par un taux d’équipement  de 2,7 élèves par ordinateurs et de 2,3 si on prend en compte les lycées professionnels, en 2010 on était à 3, 1 donc une progression de la densité des équipements dans les établissements.»

    «Il est important de dire que la quasi totalité des salles sont équipées de vidéoprojecteurs. Sont posés dans cette enquête le problème du matériel, mais aussi des usages et la question est de savoir s’ils sont à la hauteur des investissements effectués et nous posons donc la question de la responsabilité des investissements et de la maintenance et du rapport Etat/Région et avec les éditeurs : il y a en effet des enjeux intellectuels et financiers considérables.»

    Les principaux enseignements de l’enquête ARF :

    (réalisée de juin à juillet 2011, sur 26 régions, 22 régions essentiellement métropolitaines ont répondu à cette enquête):

    Premiers constats : Il y a beaucoup d’investissement dans l’accompagnement humain!

    Trois points principaux sont évoqués dans l’enquête :
    – la maintenance technique
    – l’assistance des usagers
    – la formation continue des personnels`

    Autres constats

    Il est difficile pour les Régions de savoir ce que font les rectorats notamment sur les 3 principaux points de l’enquête ; on évoque que ce sont souvent les enseignants qui s’occupent de la maintenance, alors que dans les établissement agricoles, les moyens sont plus conséquents (c’est le Ministère de l’Agriculture qui finance).

    On note au niveau des rectorats que les moyens sont en baisse pour la formation des enseignants aux usages du numérique, notamment à cause de la RGPP : corollaire, les régions investissent de plus en plus car les rectorats investissent moins.

    Coté Région, on mesure l’engagement de moyens en ETP (Equivalent Temps Plein), pour les rectorats, ce sont des heures supplémentaires ou des décharges horaires : pas d’homogénéité selon les rectorats, «c’est comme s’il y avait 30 ministères de l’éducation nationale !» clame François Bonneau.

    La France est le 4ème pays sur 27 en Europe sur l’équipement informatique des établissements : câblage des lycées, TBI, ordinateurs, tablettes, mais au 24ème rang sur les usages !

    En ce qui concerne les ENT : 17% seulement disposent de cahiers de texte, 12% des enseignants utilisent les TICE en France et pourtant 65% en Grande Bretagne (Rapport Fourgous).

    Les Régions n’ont reçu aucun financement de l’Etat pour assurer le maintenance du numérique, elles financent donc seules ces efforts sur leurs fonds propres. 

    Les heures supplémentaires sont remplacées aujourd’hui par des indemnités pour usage du numérique : il faut clarifier les responsabilités. Interrogeons nous : A quoi cela sert-il de s’occuper de la maintenance si les usages ne bougent pas. Pas de formation initiale des enseignants et très peu de formation continue, une formation de 3 heures va t-elle suffire aux enseignants pour se mettre au numérique ?

    «Ainsi, annoncer un « Plan numérique » ne sert, dans ce contexte, à rien», souligne François Bonneau, qui ajoute : «Nous n’avons pas vocation à nous substituer à l’Etat pour assumer la formation au numérique».

    En matière de support pédagogique, il y a aujourd’hui multiplicité et juxtaposition des supports ; il faudrait faire des choix ou élaborer des stratégies, «le papier ne va pas disparaitre et nous ne le souhaitons pas, mais nous souhaitons une cohérence au niveau du Ministère. L’autonomie des Rectorats, au niveau des ENT, n’est pas une bonne chose pour la cohérence dans les formats des ressources, notamment pour permettre aux éditeurs de pouvoir développer une offre cohérente nationale comme ils le font sur le support papier».

    En dernier point, ajoutons que l’ARF a mis en place un groupe de travail sur le sujet avec le Ministère de l’Education Nationale avec la volonté d’avancer, mais les décisions mettent du temps à venir…