Étiquette : Académie de Bordeaux

  • Les Boussoles du numérique 3 : Les ports

    Les Boussoles du numérique 3 : Les ports

    Nous nous demanderons comment les questions scientifiques de notre société connectée qui touchent au biologique, au sociétal, à l’éthique, à l’environnemental, impliquent leur prise en compte dans le domaine éducatif.

    Nous analyserons les intérêts pédagogiques et didactiques de projets robotiques à l’école, de l’intégration de logiciels, ressources, d’outils connectés et de partage.

    Nous entendrons les questionnements et les propositions des institutions et des responsables de territoires qui ont à charge d’aménager les espaces avec des passerelles éducatives et culturelles au service de tous les citoyens.

    Nous essaierons de comprendre et d’anticiper les transformations de la société en observant les projets pédagogiques et éducatifs qui par le numérique ont proposé des dispositifs modifiant les manières d’apprendre, de se former, de communiquer.

    Un pas de plus, ensemble avec les Boussoles du numérique !

    La manifestation est organisée par l’An@é et Enteis, en partenariat avec Canopé Bordeaux, le réseau national Canopé, le Conseil Régional d’Aquitaine, les départements d’Aquitaine, l’ESPE d’Aquitaine, l’Académie de Bordeaux, les villes de Bordeaux et de Cenon, Bordeaux Métropole, le Ministère de l’Education, AEC, la Fondation Orange et les producteurs et éditeurs du monde éducatif partenaires, Appicadabra, Brainpop, Dadoclem, Madmagz et Tralalère, Génération Robot, Econocom-Archos, Ideokub, Epson, Microsoft, I-concept, Ryxéo, Vanerum.

    Lors de ces deux journées on pourra débattre, « bidouiller », partager, découvrir, mutualiser expériences innovantes, outils et dispositifs, croiser les approches des différents acteurs et montrer des projets élaborés ensemble.
    Des élèves réaliseront des vidéos interviews, d’autres assureront l’accueil – lycée Tregey – d’autres viendront découvrir jeux tablettes et robots. Une initiation à twitter sera organisée : le Bar à Tweets !

    La Direction du Numérique pour l’Education y inscrit un Plan National de Formation afin de contribuer au développement d’une réflexion globale sur l’Ecole de demain et montrer comment le numérique sert les objectifs des réformes en cours.

    La révolution éducative est en marche et le numérique en est un levier !

    Sont attendus sur les deux jours plus de 600 participants, directeurs et chefs d’établissements, enseignants, cadres pédagogiques et administratifs, élus, étudiants, collégiens et lycéens.

    Plus d’infos :
    accès au programme et inscription : http://boussolesnumeriques.jimdo.com/Programme

  • Mobilité et nomadisme, la tablette par Carole Lopez

    Mobilité et nomadisme, la tablette par Carole Lopez

    • 250520124fc383961fd7dCarole Lopez interviendra lors de l’Université d’été de Ludovia sur un atelier « nomadisme et mobilité » pour expliquer l’usage qu’elle fait de la tablette en classe.
      « Avec l’application Book Creator, dès la maternelle, les élèves peuvent produire un livre en totale autonomie sur iPad. »
    • « C’est l’enfant qui est producteur, tant sur le fond que sur la forme ! »
    • « La tablette numérique : « Le Tout en un » pour de jeunes élèves producteurs de sons, d’images et de textes. »
    • « Plus besoin d’être lecteur ou de maîtriser la souris, la tablette tactile est un outil très intuitif. »

    En lien avec les programmes, les élèves abordent le principe alphabétique en mettant en relation des sons et des lettres par la réalisation d’un abécédaire. Ils cherchent des mots qui commencent par la lettre qu’ils ont choisi d’étudier.

    Ils les copient à l’aide du clavier, à partir d’un modèle ou cherchent entre eux comment cela peut s’écrire. Ils assemblent leurs connaissances et s’entraident pour trouver quelles lettres taper, sur quelles touches cliquer, comment retourner sur l’application. Ils choisissent la taille et la couleur de la police. C’est un vrai travail d’équipe ! Les interactions sont riches. Ils prennent un réel plaisir à faire plusieurs essais, pouvant recommencer et effacer leurs productions à volonté. Se tromper n’est vraiment pas un problème.

    Ils adorent enregistrer leur voix pour dire les mots qu’ils ont trouvés. C’est un excellent système de consultation et de validation pour des élèves non lecteurs. Il suffit de cliquer sur l’icône «Son» pour écouter le mot.

    Pour l’illustration, rien de plus simple, les élèves prennent la photo avec la tablette, retournent dans l’application, vont chercher leur photo et la réduise au format qu’ils souhaitent.

    L’abécédaire sur tablette devient un outil de référence dans lequel chaque élève peut aller rechercher le «capital mots» de la classe mais aussi un outil de liaison entre la Grande Section et le Cours Préparatoire.

    Les élèves apprennent aussi les gestes de l’écriture de façon ludique avec l’application ABC dont le système d’auto-validation encourage à s’exercer.

    Vers une plus grande autonomie… à condition d’intégrer l’usage de l’outil au cours de la séance avec les élèves.

    La tablette est l’objet même de savoirs :

    • —- les élèves développent une habileté en manipulant : double clic pour changer d’application, action sur les objets (sélectionner, déplacer, agrandir, réduire) ;
    • —- la maîtrise de la souris n’est plus un frein pour la pratique des petits (outil tactile) ;
    • —- il n’est pas nécessaire d’être lecteur : les icônes sont suffisamment parlants, forte « affordance » de l’outil (capacité d’un objet à suggérer sa propre utilisation, à l’utiliser de façon intuitive) ;
    • —  disponibilité et exploitation immédiates des productions.

    Les élèves de Grande Section travaillent actuellement sur l’enregistrement d’un mode d’emploi en livre numérique à destination d’autres usagers (élèves des autres classes, enseignants, parents) pour l’application Book Creator.

    Propositions d’utilisations sur tout le cycle de la maternelle…

    En Petite Section :

    • Prise de vues par l’appareil photo numérique et la tablette : regarder autrement (produire des images pour mieux lire des images, afin d’apprendre à lire tout court).
    • Récupération des photos pour réaliser un memory et un loto.
    • Utiliser la tablette comme caméra pour enregistrer les productions sonores, visuelles et langagières (chants, rythmes, construction du répertoire chanté de la classe).

    En Moyenne Section :

    • Eveil aux langues : création d’un imagier et d’un album visuels et sonores en langue anglaise.
    • Cahier de vie numérique qui circule dans les familles (outil nomade hors temps scolaire).

    En Grande Section :

    • Création de livres numériques (albums sonores, imagiers, albums à compter et à calculer, Musée de la classe, abécédaires…)
    • Recherche d’écrits dans le quartier et prise de vues. Traitement direct des photos.(outil nomade sur le temps scolaire)
    • Réalisation de modes d’emploi, recettes et notices…

    Le fait de tous débuter dans l’expérimentation des tablettes numériques en classe est intéressant car cela crée de la collaboration entre enseignants. L’informatique nous enfermait chacun devant notre écran alors que la tablette est un outil d’ouverture, de discussion, et d’échange. Cet outil permet vraiment la mutualisation des pratiques enseignantes.

    Renseignements et inscriptions sur l’Université d’été de Ludovia : www.ludovia.org/2012

  • La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette tactile, le «doudou numérique» de la classe

    La tablette a été choisie comme lien physique entre la classe et les parents. Plus qu’un blog, elle permet une meilleure consultation des travaux de la classe hors de l’école. Facilement transportable et peu encombrante, l’enfant la ramène chez lui avec fierté pour montrer ce qu’il fait à l’école, alors qu’il ne raconterait peut être rien sans l’aide de cet outil «magique».

    La tablette tactile, une composante pédagogique pour les apprentissages

    Philippe Guillem nous explique que l’idée de départ était d’amener la tablette dans la classe pour le travail de l’écrit. Au mois de mars, il constate déjà les progrès.

    «Des automatismes sont en place dans l’emploi des pronoms par exemple ou dans la précision du vocabulaire»(…). «Cet accompagnement permettra à la fin de l’année à chaque élève d’écrire de courts textes en français correct et de penser déjà à l’écrit», argumente Philippe.

    Le travail avec la tablette fait prendre conscience aux enfants qu’un texte écrit peut se transformer, qu’on peut changer les mots et les phrases. Grâce à cet apprentissage, ils seront déjà familiarisés avec l’écrit.
    Ce processus n’est pas nouveau ; habituellement, il est fait sur un cahier papier qui part dans les familles pour être consulté. Philippe a juste eu l’idée de le faire sous format numérique.

    Une autre utilisation de la tablette consiste à mettre en ligne les sorties effectuées par la classe avec des photos et des vidéos. On retrouve également quatre thématiques que sont danse, arts plastiques, poésie et musique qui permettent de stocker toutes les recherches effectuées en classe. Philippe nous montre l’exemple d’une vidéo sur la danse «du Menuet». C’est très pratique lorsqu’il veut apprendre cette danse aux enfants ; il la montre sur la tablette et leur fait ensuite pratiquer en salle de jeu. Une réalisation concrète de leur travail de recherche.

    La tablette tactile, une composante psychologique pour amener l’école dans la famille

    Ce qui est tout aussi important pour Philippe, l’enseignant, c’est que la tablette permet la communication vers la famille. La tablette fait le lien entre la classe, l’enfant et ses parents, c’est le cahier de vie de la classe.
    A cet âge-là, pas facile de raconter à la maison ce qu’on a fait pendant la journée. Philippe nous confie avoir reçu plusieurs parents «se plaignant que leur enfant ne raconte rien».

    Il explique que pour un enfant, il est très difficile de parler de sa journée car il ne sait pas quel détail choisir (doit-il parler de ce qu’il a fait en classe ou est-ce le moment de la journée où il a joué avec son copain qui est important à raconter ?). La tablette facilite la communication et le travail de sélection pour l’enfant. Il pourra donc raconter ce qui tourne autour des sujets retenus par la classe qui apparaissent sur la tablette.

    La tablette tactile, plusieurs atouts en un seul outil

    En dehors du cahier de vie de la classe que les enfants ramènent chez eux en guise de «trophée»,  ils sont amenés à manipuler la tablette pour des travaux de musique, pour des petits jeux le matin à l’accueil ou pour aller chercher des documents faits en classe. Elle a donc d’autres fonctionnalités intéressantes.
    «Ils utilisent la tablette avec une facilité déconcertante, il n’y a pas besoin de mode d’emploi», ajoute l’enseignant.

    C’est un outil technologique d’adulte que l’enfant amène à la maison. «Au départ, c’est l’enfant qui montre à ses parents comment manipuler cet outil (…) Au début de l’année, seuls 2 ou 3 foyers étaient équipés d’une tablette ; maintenant, ça se généralise».

    En termes de sécurité et protection des enfants contre toutes les informations qui circulent sur la toile, la tablette a aussi une mission. Philippe nous raconte qu’un grand frère avait utilisé la tablette pour aller sur internet, lire ses mails… et qu’une fois de retour en classe, Philippe avait accès à tous les sites consultés. Il a donc été nécessaire de clarifier les choses avec les parents et avec les frères et sœurs ! Dès que la tablette sort de l’école, une charte s’applique.

    Pour autant, l’enseignant ne veut pas «brider» l’usage de la tablette, en installant des systèmes de sécurité, car c’est aussi pour lui un moyen d’éduquer, parents et enfants, à l’utilisation d’internet.

    Entre les temps de mise à jour et les vacances, la tablette circule dans les familles 3 à 4 fois dans l’année scolaire, «l’équivalent d’un magazine qui paraît tous les deux mois», précise Philippe.

    Un cahier de liaison «papier» a été mis en place pour recueillir les impressions des parents. ; par les commentaires qu’on peut y lire, la tablette fait l’unanimité. Même les parents plutôt sceptiques face au numérique, voient un intérêt dans ce cahier de vie, car leurs enfants racontent enfin ce qu’ils font à l’école.

    Dans la classe de Philippe Guillem, le numérique est quotidien ; pour exemple, il fait travailler les élèves sur twitter sous forme d’ateliers d’écriture collective ou par deux, qui proposent ensuite un message à toute la classe ; messages qui permettent aussi aux parents, et parfois même aux grands-parents , de suivre, à distance, ce que fait la classe.

    Près de 85% des parents d’élèves de la classe de Philippe se sont inscrits sur ce média social et l’utilisent régulièrement pour suivre les activités réalisées.

    Les petits amènent souvent quelque chose à l’école qui leur permet de se rassurer, un «doudou» ; Philippe considère la tablette comme le «doudou numérique» des enfants.

    Et pour sûr, ils ne sont pas prêts de le lâcher si l’on en juge leur enthousiasme et celui de leurs parents !

  • Le TNI, une double entrée vers l’apprentissage

    Le TNI, une double entrée vers l’apprentissage

    Le TNI permet un travail étape par étape

    La séance de ce vendredi 09 mars va conduire notre enseignante à faire lire aux enfants un tableau à double entrée et à en comprendre son fonctionnement.  Elle part de l’affichage de formes diverses (ronds, triangles, carrés…) que les enfants doivent s’amuser à trier à leur guise. Les formes en question ont différentes couleurs. Avec ces éléments, le petit groupe de sept enfants arrive à la définition d’un critère de tri, certains enfants ayant trié par forme, d’autres par couleur.

    La maîtresse fait ensuite apparaître un tableau «piky», avec plusieurs animaux cette fois-ci, toujours de différentes couleurs. Une fois que les enfants ont assimilé le tri par animal et par couleur, Sophie introduit la notion de double entrée (une entrée «animal» et une entrée «couleur»).
    «D’un tri par forme et par couleur, nous sommes arrivés au tri à deux critères», explique t-elle.

    Mise en pratique du travail en classe en situation réelle

    Le travail sur le tableau à double entrée amène petit à petit les enfants vers un cas concret. Il va leur permettre de compléter à leur arrivée le matin, la grille de renseignements «cantine, garderie, sieste… », une tâche normalement effectuée par leurs parents.

    Au bout d’une séance de 20 minutes, les enfants sont fiers de pouvoir réaliser cette mission.

    Utilisation de ressources en interne

    Pour le travail avec le TNI, Sophie utilise principalement des ressources créées par les enfants (textes audio de leurs sorties de classe, photos…). Les tableaux «piky», utilisés dans la séance, sont aussi des photos.
    «J’utilise des ressources personnelles car, à la maternelle, il est important d’utiliser le vécu des enfants en fonction des travaux. C’est un choix personnel de pédagogie de classe», souligne notre enseignante.

    «Je préfère fonctionner sur tout ce qui a été mis en place avec les enfants pour pouvoir développer des situations adaptées à leur niveau. Pour l’instant je n’ai pas éprouvé le besoin d’aller chercher des ressources académiques ou autres».

    Le TNI, doublement intéressant, pour l’élève et pour l’enseignant

    Sophie explique avoir déjà mené ce type de séance sans le TNI mais elle avoue clairement ne pas avoir le temps d’utiliser autant de supports et d’exemples en 20 minutes. «La gestion matérielle est beaucoup plus difficile pour moi sans le TNI ; avec le TNI, j’ai tout dans un même outil».

    D’autre part, elle souligne que les enfants interagissent plus facilement avec le TNI. «Avant, certains n’osaient pas». Sophie émet l’hypothèse qu’avec l’écran, beaucoup plus grand, les enfants voient mieux. «C’est peut-être plus parlant (…). Les interactions sont plus spontanées et plus volontaires que face à une feuille».

    Une totale appropriation de l’outil

    Les enfants de la classe de moyenne section se sont très vite habitués à ce nouveau matériel, «c’est quelque chose qui vient naturellement».  Sophie explique que le fait de pouvoir effacer les rassure, ôte leurs angoisses. Devant le TNI, la place de l’erreur est vue différemment.

    Côté enseignants, Sophie avoue avoir manipulé les premières fois en même temps que les élèves. Les séances «à fabriquer» prennent du temps mais la plus-value au niveau de la pédagogie est telle «qu’au final, je gagne beaucoup».

    Une enseignante volontaire et dynamique

    Cela fait 3 ans que le TNI est dans l’école ; mais c’est surtout depuis cette année que Sophie l’utilise très régulièrement, …. depuis qu’elle en a un dans sa classe ! Selon elle, un tableau «partagé» entre plusieurs enseignants qui doivent tenir un planning de réservations, n’est pas la solution.
    Après seulement trois heures de formation, Sophie nous confie avoir passé quelques heures seule face à la machine, pour vraiment comprendre la «plus-value pédagogique» que le TNI peut apporter. Notons également que la démarche mise en place pour la construction du tableau à double entrée est issue d’une réflexion d’équipe notamment de M. Rapet et Mme Fréou de l’école maternelle Flornoy’.

    En conclusion, voilà l’exemple d’une classe de maternelle où le TNI n’est pas de trop ! Une fois adopté, on ne peut plus s’en passer ? C’est en tout cas l’impression que nous a laissé Sophie.

  • La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    La tablette dans tous ses états à l’école maternelle de Flornoy

    Des tablettes prises d’assaut

    L’expérimentation a été lancée à la rentrée 2011 par le rectorat qui a fourni quatre tablettes numériques iPads, à l’école maternelle de Flornoy. Tous les enseignants les utilisent et le matériel «tourne» entre les classes. De la petite section où l’on travaille sur des imagiers ou sur les instruments de musique à la grande section où l’on construit un abécédaire, ces nouveaux outils font l’objet d’une utilisation «intensive».

    Un outil de liaison entre les niveaux

    Dans la classe de Carole Lopez, les enfants produisent un abécédaire, ce qui les prépare au passage vers le CP. «C’est un outil créé par les enfants qui pourra être ensuite utilisé au cours élémentaire». En effet, dans cette école, il y a un TNI dans chaque classe du primaire ce qui permet à l’enseignante de CP, par exemple, d’assurer une continuité avec la maternelle en projetant le travail de Carole.

    Un travail en véritable autonomie

    Un groupe de six enfants s’est regroupé en binôme autour de Carole pour 20 minutes d’atelier sur les tablettes. Avec le logiciel «Bookcreator», tout est vraiment intuitif, souligne Carole. «Les élèves trouvent tout de suite les icônes correspondant au son, à l’image… ».

    «L’intérêt de la tablette numérique pour produire un abécédaire par rapport à l’outil papier est la possibilité pour les élèves d’intervenir sur la prise de photo, la prise de son et l’écriture, c’est un « tout en un« ».

    Chaque élève choisit une lettre en début de séance ; grâce à un code couleur, il repère facilement les lettres qu’il a déjà travaillées. Ensuite, il peut s’amuser à écrire en utilisant le mode tactile.

    Des enfants très appliqués à réussir leur « mission »

    L’élève cherche ensuite un mot commençant par sa lettre et va s’enregistrer en énonçant le mot sur sa tablette, de manière à permettre l’association du son à l’écrit. «L’intérêt est que les enfants peuvent recommencer autant de fois qu’ils le souhaitent», ajoute Carole. Lors des enregistrements, tous les enfants font «statue», comme le présente la maîtresse, et sont très attentifs au camarade qui est en train de prononcer son mot sur «la machine».

    Pour les images, les enfants ont la possibilité d’aller dans une banque d’images mais peuvent aussi prendre eux-mêmes la photo de leur lettre. Ce jour-là, ils ont choisi de créer la forme de leur lettre à l’aide de petits objets. Une fois la photo prise, ils s’amusent à l’agrandir et à la déplacer sur la tablette, toujours grâce au mode tactile.

    «Avec la tablette, c’est vraiment l’enfant qui travaille et qui crée son abécédaire», nous fait remarquer Carole, allusion au travail qu’elle pouvait faire auparavant avec des ordinateurs où les enfants étaient plus spectateurs qu’acteurs.

    La tablette vue comme une «banque de données» du travail collectif

    Carole aimerait bien n’avoir des tablettes que pour sa classe car, en plus du travail au quotidien, elle voit ce matériel comme un outil collectif de la classe ; à tout moment, les élèves peuvent aller dessus pour revenir sur ce qu’ils ont accompli ou pour consulter les travaux de leurs camarades. Comme le matériel est partagé entre plusieurs enseignants, elle n’y a pas accès à tout moment, seulement sur les périodes réservées.

    «L’idéal serait d’en avoir au moins une par classe, pour pouvoir l’utiliser comme l’outil de référence qui fait le lien avec le passage en élémentaire».

    Par contre, elle ne voit pas l’intérêt d’une tablette par élève à son niveau. Le travail en binôme développe la coopération et les interactions entre élèves. «Rester seul sur sa tablette isole l’élève. A deux, cela permet de partager avec l’autre».

    «Nous visons une grande autonomie par cet outil», ajoute Carole.

    Et quand on évoque avec elle le sujet de la formation des enseignants face à ce nouvel outil, elle confie qu’elle trouve intéressant le fait de ne pas être trop formée, «car cela crée de la collaboration entre enseignants»

    et elle conclut «l’informatique nous enfermait chacun devant notre écran alors que la tablette est un outil d’ouverture, de discussion, et d’échange. Cet outil permet vraiment la mutualisation des pratiques d’enseignants».

  • La mallette de lecture numérique : une utilisation intéressante des tablettes !

    La mallette de lecture numérique : une utilisation intéressante des tablettes !

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    « ce déploiement obéit aux principes qui nous ont toujours guidés : l’objectif n’est pas de doter tout le monde d’un outil dont nombre d’usages sont encore à inventer mais de penser dans le même temps l’outil et l’usage dans le souci constant de la plus-value pédagogique », déclare Isabelle Pecheyran, IA-IPR Lettres.

    La mallette de lecture numérique se présente comme une mallette en plastique, comportant six tablettes tactiles (avec les alimentations), une borne Wifi, une prise d’alimentation générale (avec câble), une prise réseau et un câble USB de synchronisation.

    L’objectif premier de cette mallette de lecture numérique est de faciliter la lecture des élèves plus faibles ou moins appétents, par un objet ludique, facile d’accès et parfaitement stable techniquement (pas de problème de réseau ou d’alimentation).

    •    Permettre à chacun d’accéder facilement à de très nombreux ouvrages (très simplement stockés et conservés sur la machine), et de les consulter dans un grand confort visuel.
    •    Associer lecture et écriture par une circulation facilitée entre consultation, commentaires et échanges.
    •    Constituer, dans les établissements, des banques de ressources singulières, variées, et accessibles à tous.
    •    Faciliter des travaux en maîtrise de la langue par l’usage d’applications performantes

    Le Rectorat de Bordeaux a acheté onze mallettes à expérimenter dans l’académie. (deux mallettes supplémentaires ont été achetées par le CG64). Un dispositif d’accompagnement est proposé aux établissements équipés. Quelques IPR et chargés de mission ont été équipés d’une tablette tactile afin de mieux suivre les différents établissements.

    Un pilotage pédagogique primordial : Travail conjoint du Catice et des corps d’inspection dans le choix des établissements et des équipes, l’impulsion et le suivi et de l’expérimentation, la réflexion sur l’outil et les usages.

    Une expérimentation volontairement limitée :
    – des enseignants engagés avec lesquels doivent se construire les ressources pédagogiques
    – un petit nombre de tablettes qui permet la mise en projet encadrée de petits groupes d’élèves successifs ou la différenciation entre le travail de groupes avec et sans la tablette numérique
    – une réflexion avancée sur les ressources (travail conjoint Ctice/corps d’inspection/CRDP pour concevoir et organiser le serveur de livres et de documents numériques et des enseignants engagés dans la constitution de ressources).

    Exemple d’expérimentation au Collège de Podensac

    Projet autour de la création littéraire
    «Elle consiste en un dialogue par mail entre un écrivain de littérature de jeunesse et un groupe d’élèves. Chaque semaine, le mardi, l’auteur poste un début puis partie d’un roman qu’il est en train d’écrire, les élèves postent les commentaires le jeudi au plus tard.
    L’écrivain ajustera sa création et l’écriture de son roman en fonction des commentaires. Une fois le texte envoyé à l’éditeur, les élèves pourront de la même façon suivre le processus de création éditoriale (mise en page, correction, création de couverture). Enfin le roman sera publié sous forme numérique et mis en ligne
    », nous décrivent Katia Detchessahar Professeur de Lettres clg de Podensac et Elsa Pujos Documentaliste Clg de Podensac (33).

    Plus d’infos : catice.ac-bordeaux.fr