Catégorie : publics spécifiques

  • Langue des Signes Française 2.0

    Langue des Signes Française 2.0

    Enseignante de LSF (Langue des Signes Française) dans l’académie de Strasbourg, Peggy Rethoret a vu ses méthodes de travail révolutionnées grâce aux tablettes. Elle nous décrit ce sentiment dans la vidéo ci-contre en donnant plusieurs exemples concrets.

    Elle s’occupe des élèves sourds au collège et au lycée avec lesquels elle approfondit la langue des signes.

    « La Langue des Signes ne s’écrit pas ; tout est visuel. Les tablettes sont donc incontournables ».

    « On peut travailler sur la langue de manière très précise et chacun peut le faire à son rythme« , ajoute t-elle.

     

    Retrouvez tous les articles et interviews en vidéo sur notre lien dédié NetJournées 2017.

  • Travailler sur Scratch en étant déficient visuel : c’est possible avec Sandrine Boissel !

    Travailler sur Scratch en étant déficient visuel : c’est possible avec Sandrine Boissel !

    Sandrine Boissel est enseignante spécialisée pour élèves déficients visuels dans l’académie de Grenoble pour des élèves de la 6ème à la terminale. Elle les fait travailler sur Scratch, de manière assez peu commune… Elle a témoigné de ces usages très novateurs au micro de ludomag, lors d’EduSpot France le 10 mars dernier.

    « Mes élèves doivent travailler en cycle 4 sur Scratch mais le problème est qu’ils ne voient pas ou très peu l’écran et qu’ils travaillent en braille ou en gros caractères ; ils ne voient pas non plus les couleurs, ce qui pose des problèmes sur Scratch« , décrit-elle.

    Pour pouvoir assurer cette formation obligatoire en cycle 4, Sandrine Boissel s’est adaptée.

    « J’ai fabriqué un dispositif avec des Légos et une plaque pour remplacer l’écran, donc un substitut d’écran tactile ».

    « J’ai repris toutes les commandes de Scratch ; j’ai conservé le plus possible les couleurs pour que le copain voyant ne soit pas perdu ; et pour les élèves non voyants, j’ai rajouté sur la tranche droite de chaque pièce une forme géométrique simple qui permet d’identifier les différents types d’instruction« .

    Une activité qui se fait aussi en collaboration entre voyants et non voyants : un formidable projet !

    Découvrez cette expérience novatrice avec Sandrine Boissel dans l’interview ci-dessus et quelques images du dispositif utilisé.

  • Le FabUlis 3.0 : un tiers lieu pour tous les enfants

    Le FabUlis 3.0 : un tiers lieu pour tous les enfants

    Nous avons rencontré Baptiste Melgarejo lors d’EduSpot France pour nous parler de la création de son tiers lieu, « le FabUlis 3.0 », un laboratoire pour l’Ecole Inclusive, qui favorise la mutualisation des moyens humains et matériels permettant l’apprentissage de tous pour tous.

    « C’est un lieu où on change notre posture d’enseignement et où on permet aux élèves de faire de l’apprentissage pair à pair ».

    C’est un tiers lieu qui est à la frontière avec l’école, la société, les industriels et les professionnels et qui permet à tous d’apprendre autour de la question du handicap.

    « C’est un lieu multi-pédagogies, pluridisciplinaires et inter-niveaux« .

    Plus d’infos dans l’interview ci-contre et sur respire.eduscol.education.fr

  • L’Education différenciée : grâce au numérique, c’est possible !

    L’Education différenciée : grâce au numérique, c’est possible !

    Patrice Renaud, chargé (et non chargée avec un e, comme cela est indiqué dans le titre de la vidéo prise dans des conditions du direct ! mille excuses :-)) de mission numérique et handicap à la Direction du Numérique pour l’Education a modéré une table ronde sur le sujet « L’Education différenciée : grâce au numérique, c’est possible ! » sur EduSpot France vendredi 10 mars 2017.

    « Notre coeur de cible sur cette mission à la DNE sont bien évidemment les élèves. Aujourd’hui, nous atteignons 300 000 élèves en situation de handicap et scolarisés en milieu ordinaire ».

    « Le numérique, pour ces publics, constitue une des solutions les plus pertinentes pour aider à leur scolarisation et leur donner les meilleures chances de réussite », ajoute t-il.

    Leurs objectifs sont bien évidemment aussi d’aider les enseignants dans le cadre du Plan Numérique et de ses volets formation et équipement. Patrice Renaud veille notamment à ce que l’équipement, ressources et services, soit conforme aux règles d’accessibilité.

    Explications et éclairages dans la vidéo ci-contre.

    Plus d’infos, « Numérique et handicap » sur eduscol.

    Tous les articles, interviews et vidéos EduSpot France 2017 sont à retrouver ici.

     

    source image : pixabay.com

  • Les pictogrammes au secours des élèves à besoins spécifiques

    Les pictogrammes au secours des élèves à besoins spécifiques

    Lydie Batilly est orthophoniste en cabinet libéral dans la région lyonnaise. Depuis toujours, elle s’intéresse aux nouvelles technologies et a même failli devenir informaticienne ! Dans cette série en trois épisodes sur le handicap et les nouvelles technologies, elle nous décline sa réflexion et ses pratiques en trois sujets : adaptation typographique et dyslexique pour l’écrit, dictées vocales et synthèses vocales et enfin elle aborde le handicap d’un point de vue oral avec l’utilisation des pictogrammes.

    « Je suis persuadée que les nouvelles technologies nous apportent un vrai plus dans notre métier. Encore faut-il savoir s’en servir, et s’en servir avec les patients ! Car on ne le répétera jamais assez, un logiciel, une application iPad, un jeu « grand public » et même un jeu édité par un éditeur spécialisé ne font pas une rééducation. Ce qui fait la rééducation c’est nous, orthophonistes, qui sommes capables d’adapter les outils à notre disposition à la situation particulière de chacun de nos patients ».

    Dans ce dernier épisode, Lydie s’intéresse aux handicaps liés à l’oral, pour des jeunes enfants à besoins spécifiques, de la maternelle aux classes primaires, et comment les compenser avec l’aide des nouvelles technologies.

    « Ce sont des élèves qui vont souvent avoir besoin d’une aide visuelle qui peut se concrétiser notamment par les pictogrammes ».

    Dans les outils numériques dont on dispose aujourd’hui, Lydie souligne que certains d’entre eux sont très simples d’utilisation pour créer des emplois du temps, des consignes ou encore des histoires, des phrases en pictogrammes.

    Elle mentionne notamment le portail ARASAAC qui propose une banque de pictogrammes gratuits sous licence Creative Commons. Ces pictogrammes sont intégrés dans plusieurs logiciels comme, par exemple, ARAWORD, qui permet de traduire un texte écrit en français, directement sous la forme de pictogrammes.

    « Cela peut aussi aider des élèves qui ne sont pas en situation de handicap à progresser dans leur apprentissage de la lecture, au CP, par exemple », souligne Lydie.

    En 2ème outil fort utile pour l’aide à l’écriture, Lydie a choisi Picto Selector, un logiciel gratuit mis au point par un papa « qui permet de créer des grilles de pictogrammes très facilement ».
    Ce logiciel intègre déjà la base de données ARASAAC.

    Plus d’infos :
    Le blog de Lydie : http://www.ortho-n-co.fr

    Sur Twitter : https://twitter.com/orthobatilly

    source image : pixabay.com

     

    Veuillez nous excuser pour la qualité parfois moyenne de la vidéo, réalisée dans des conditions du direct sur le plateau TV de Ludovia#13 en août 2016.

     

     

     

  • Aide à l’écriture : dictées vocales et synthèses vocales avec des outils nomades

    Aide à l’écriture : dictées vocales et synthèses vocales avec des outils nomades

    Lydie Batilly est orthophoniste en cabinet libéral dans la région lyonnaise. Depuis toujours, elle s’intéresse aux nouvelles technologies et a même failli devenir informaticienne ! Dans cette série en trois épisodes sur le handicap et les nouvelles technologies, elle nous décline sa réflexion et ses pratiques en trois sujets : adaptation typographique et dyslexique pour l’écrit, dictées vocales et synthèses vocales et enfin elle aborde le handicap d’un point de vue oral avec l’utilisation des pictogrammes.

    « Je suis persuadée que les nouvelles technologies nous apportent un vrai plus dans notre métier. Encore faut-il savoir s’en servir, et s’en servir avec les patients ! Car on ne le répétera jamais assez, un logiciel, une application iPad, un jeu « grand public » et même un jeu édité par un éditeur spécialisé ne font pas une rééducation. Ce qui fait la rééducation c’est nous, orthophonistes, qui sommes capables d’adapter les outils à notre disposition à la situation particulière de chacun de nos patients ».

    Dans ce deuxième épisode, Lydie Batilly s’intéresse aux aides à l’écriture pour les enfants dyslexiques et dysorthographiques et autres formes de difficultés et parle plus spécifiquement des outils nomades au travers des dictées vocales et synthèses vocales.

    « La dictée vocale, c’est quand on parle et que le texte s’écrit à l’écran ; la synthèse vocale, c’est l’inverse. C’est à dire qu’on a un texte écrit à l’écran et qui est lu par une voix de synthèse ».

    Des outils comme tablettes ou Smartphones, qui se sont aujourd’hui démocratisés, vont servir ces deux méthodes et être d’une aide précieuse aux élèves qui connaissent une forme de handicap à l’écriture.

    « Pouvoir dicter un sms, un courrier électronique ou un travail écrit sur son Smartphone ou sa tablette, va vraiment permettre à l’élève de se concentrer sur le contenu de ce qu’il a à dire et pas sur la forme ».

    Néanmoins, il n’échappera pas au travail de relecture et de correction qui permettra d’affiner le travail.

    Avec la synthèse vocale, l’élève va pouvoir se faire lire un texte, un sms ou autre grâce à la voix de synthèse et là encore, « va pouvoir se concentrer sur le contenu plutôt que sur le déchiffrage ».

    Enfin, un dernier outil mis en avant par Lydie est le prédicteur orthographique : « Quand l’élève commence à taper du texte, le prédicteur orthographique va lui faire des propositions de mots qui pourraient convenir, ce qui va permettre à l’élève de choisir le bon mot avec la bonne orthographe ».

    « Cela va aussi le confronter à la bonne orthographe du mot et par la même occasion, il va pouvoir apprendre et s’imprégner de l’orthographe correct », ajoute Lydie.

    Plus d’infos :
    Le blog de Lydie : http://www.ortho-n-co.fr

    Sur Twitter : https://twitter.com/orthobatilly

     

    source image : pixabay.com

     

    Veuillez nous excuser pour la qualité parfois moyenne de la vidéo, réalisée dans des conditions du direct sur le plateau TV de Ludovia#13 en août 2016.

  • Aide à la lecture : adaptations typographiques pour élèves dyslexiques mais pas que

    Aide à la lecture : adaptations typographiques pour élèves dyslexiques mais pas que

    Lydie Batilly est orthophoniste en cabinet libéral dans la région lyonnaise. Depuis toujours, elle s’intéresse aux nouvelles technologies et a même failli devenir informaticienne ! Dans cette série en trois épisodes sur le handicap et les nouvelles technologies, elle nous décline sa réflexion et ses pratiques en trois sujets : adaptation typographique et dyslexique pour l’écrit, dictées vocales et synthèses vocales et enfin elle aborde le handicap d’un point de vue oral avec l’utilisation des pictogrammes.

    « Je suis persuadée que les nouvelles technologies nous apportent un vrai plus dans notre métier. Encore faut-il savoir s’en servir, et s’en servir avec les patients ! Car on ne le répétera jamais assez, un logiciel, une application iPad, un jeu « grand public » et même un jeu édité par un éditeur spécialisé ne font pas une rééducation. Ce qui fait la rééducation c’est nous, orthophonistes, qui sommes capables d’adapter les outils à notre disposition à la situation particulière de chacun de nos patients ».

    Dans ce premier épisode, elle s’intéresse donc aux aides à la lecture pour les enfants dyslexiques et en particulier les adaptations typographiques.

    Par exemple, l’adaptation peut se faire par le choix des polices car certaines ne favorisent pas du tout les élèves dyslexiques. Mieux vaudrait favoriser des polices sans empattement, désignés comme « caractères bâton » ou « linéales ».

    « La police Arial est relativement bien repérée par les élèves dyslexiques », cite Lydie comme exemple.

    Une hauteur d’au moins 14 pieds et un interlignage d’au moins 1,5 sont aussi des facteurs d’adaptation.

    Des logiciels ou des Plug’in peuvent s’installer sur l’ordinateur pour convertir les textes dans un bon format. C’est qu’explique Lydie dans la vidéo ci-contre.

    «  Ces adaptations peuvent être aussi mises en application pour des élèves qui ne sont pas dyslexiques, ce qui est un grand avantage, pour des élèves qui ont des difficultés à la lecture, par exemple ».

    Plus d’infos :

    Le blog de Lydie : http://www.ortho-n-co.fr
    Sur Twitter : https://twitter.com/orthobatilly

     

    source image : pixabay.com

    Veuillez nous excuser pour la qualité parfois moyenne de la vidéo, réalisée dans des conditions du direct sur le plateau TV de Ludovia#13 en août 2016.

  • Création d’un magazine scolaire en ligne : un superbe outil d’apprentissage et d’intégration pour les élèves allophones

    Création d’un magazine scolaire en ligne : un superbe outil d’apprentissage et d’intégration pour les élèves allophones

    Les élèves étrangers ont besoin de beaucoup produire pour maîtriser la langue française.

    Matthieu Sanchez explique qu’il avait beaucoup de mal à trouver des sujets de production écrite dans lesquels ces élèves s’impliquent pleinement « parce que trop artificiels ou trop éloignés de leurs réalités ; ils ne s’y retrouvaient pas ».

    Il a donc réfléchi à des solutions pour les motiver et a décidé dans un premier temps de mettre en place un blog.

    « Notre blog était intéressant mais n’était pas suffisamment regardé par les élèves ». De plus, Matthieu était toujours à l’initiative des sujets et il devait fréquemment relancer ses élèves.

    « A partir du moment où c’est moi qui relance, je trouve que le numérique n’a plus grand intérêt », souligne t-il.

    Puis il a découvert la création de magazines scolaires en ligne avec Madmagz.

    Eidos_videoMadmagz

    Eidos_videoMadmagz2Aujourd’hui, le journal du collège est en première page du site web et Matthieu Sanchez y voit beaucoup d’avantages comme :

    . le journal qui peut être montré facilement aux parents
    . et qui est accessible à tous les autres élèves
    De plus, notre enseignant a joué « l’ouverture » puisque tous les autres enseignants du collège peuvent faire travailler leurs élèves sur le journal scolaire en y intégrant des pages, « ce qui fait que le magazine n’est plus celui du dispositif UPE2A mais bien le journal scolaire du collège ».

    Les élèves UPE2A en sont les rédacteurs en chef, au centre du projet et ne sont plus en périphérie, explique t-il.

    Pour cet apprentissage particulier du français, Matthieu tente de varier ses approches : travail sonore, production de textes faisant appel à l’imagination puis à l’écriture et enfin à la parole.

    « L’avantage de Madmagz, c’est que je peux utiliser tous ces supports ».

    Le collège possède également une webradio dont les séquences peuvent être aussi intégrées au journal scolaire.

    « Le fait de voir le magazine publié sur le site du collège motive vraiment mes élèves d’UPE2A, d’autant que nous avons des échéances rapprochées puisque nous produisons un magazine entre chaque période de vacances, ce qui les incite à être vraiment productifs », conclut Matthieu Sanchez.

     

  • Accessibilité Numérique pour les jeunes dyslexiques

    Accessibilité Numérique pour les jeunes dyslexiques

    Ludovia_RosadoCiurana

    La dyslexie concerne un nombre croissant d’élèves car les diagnostics sont plus fréquents. Dans de nombreux cas, il est recommandé d’utiliser des outils numériques afin d’optimiser leur chance d’intégration en classe ordinaire.

    Actuellement les jeunes équipés de matériel numérique par la Maison du Handicap renoncent souvent à son usage.

    Plusieurs facteurs contribuent à cette situation dont le refus d’usage par certains enseignants qui n’ont pas été formés, la gêne d’exposer sa différence devant les camarades et l’enseignant. Nous avons identifié que l’absence d’autonomie dans l’usage des outils numériques est une des causes sur lesquelles il est possible d’agir en apportant une réponse en fonction de la situation pédagogique à laquelle sont confrontés l’élève et l’enseignant.

    L’arrivée du PAP (Plan d’Aménagements Personnalisé) et la diffusion du BYOD (Bring Your Own Deviece) vont généraliser ces situations où l’enseignant se trouve confronté à l’usage de l’outil numérique adapté par ses élèves.

    Quelle relation avec les parents ?

    Le numérique se répand dans les classes, mais son usage comme outil de compensation d’un handicap reste délicat.

    Chaque situation est différente, type de pédagogie en œuvre, difficultés spécifiques de chaque élève, ce qui rend l’arrivée en classe du matériel problématique mettant en difficulté l’élève, l’enseignant et les autres élèves. Grâce aux ateliers qui combinent une pédagogie de classe avec un suivi individuel et adapté de la progression, l’outil n’est introduit dans la classe que lorsqu’il devient un atout pour chacun des partenaires scolaires.

    Comment procéder pour la mise en œuvre de tels ateliers, quel équilibre entre pratique de classe et individualisation ?

    Pourquoi un atelier collectif est-il plus efficace qu’une formation individuelle ? Quelles sont les conditions de cette réussite ? Quels partenaires pour réussir ?

    Le mythe d’une appropriation spontanée de l’outil numérique par les élèves à besoins particuliers, met en difficulté les enseignants qui les reçoivent dans leur classe car le plus souvent ils ne sont pas autonomes et les usages restent très pauvres par rapport à la panoplie des solutions disponibles.

    Les politiques numériques mettent l’accent sur le matériel et les applications laissant en friche l’appropriation des outils. Les enseignants subissent cette situation qui les perturbe et à laquelle nous donnons un réponse.

    Le taux de d’appropriation des outils de compensation numérique a drastiquement augmenté. Certains élèves reviennent lorsqu’ils ont franchi une étape d’acquisition afin d’acquérir de nouvelles expertises. Les enseignants plébiscitent les ateliers, certains sont venus y participer ainsi que des chefs d’établissement. Ce sont eux qui nous adressent aujourd’hui le plus d’élèves.

    La conflictivité entre les enseignants et les familles a été réduite.

    A propos des auteurs : Béatrice Ciurana et Philippe Rosado
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.