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  • Numérique éducatif : et si on changeait (encore) de serrure ?

    Numérique éducatif : et si on changeait (encore) de serrure ?

    Depuis la nuit des temps du numérique éducatif, il est admis qu’élèves et enseignants accèdent à leurs services numériques par la serrure de l’ENT. Avec en théorie, un login et mot de passe uniques comme clé d’entrée. Nous savons qu’ici et là, la curiosité des enseignants, leur créativité et celles de leurs élèves les ont fait découvrir des services qui ne sont pas fédérés par l’ENT institutionnel. Qu’il s’agisse de services proposés par l’établissement ou au dehors (ENT, services du cloud éducatif, etc.)

    Ces dernières années, le développement du cloud éducatif, a amplifié le phénomène. Les institutions, les éditeurs d’ENT “courent” plus ou moins vite derrière les utilisateurs.

    Le plan numérique, décidé par d’autres que par les garants de l’orthodoxie serrurière, a sérieusement ébranlé l’édifice. Peu d’ENT étant initialement accessibles via les tablettes, ce sont des apps. de l’apple store (ios) ou du play store (android) qui se sont majoritairement retrouvées accessibles via ces nouveaux terminaux. Ils sont ainsi devenus les nouvelles clés d’accès aux services pour enseigner et apprendre. Deuxième serrure donc.

    Le BYOD (AVEC pour les oreilles sensibles ou ceux respectant la législation française), commence peu à peu à occuper les spécialistes. Comme toute “nouveauté” (un collègue aujourd’hui à Canopé hier Proviseur d’un lycée avait installé un réseau WIFI dans son lycée, il y a une dizaine d’années…), elle a le mérite de détourner l’attention sur les chantiers incomplètement réalisés hier, et de faire “rêver” certains.

    Mais en France, vu l’état actuel des bandes passantes, des réseaux locaux, on voit mal comment il sera possible, sous réserve de déployer des infrastructures solides (plusieurs centaines de Mbits de bande passante, réseau locaux au Gbit, wifi administrable, etc.), d’accueillir des centaines de terminaux supplémentaires au sein de chacun des collèges et des lycées.

    Contrairement aux Etats Unis où la question a été prise en charge au niveau fédéral, le retard pris sur les infrastructures “classiques”, la fibre notamment ne sera pas rattrapé. Le voudrait-on que la majorité des collectivités n’en auront pas les moyens.

    Par contre, nous allons être assez vite rattrapés par une réalité que peu d’entre-nous veulent accueillir dans la confiance, celle créée il y a plus de 10 ans par les ordiphones connectés.

    93% des 12-17 ans possèdent un téléphone mobile et 85% de ces téléphones sont des smartphones*.

    Plus on avance en scolarité, de la 6ème vers la 3ème, plus ces chiffres convergent vers 100%.

    Si l’usage « habituel » de la partie TELEPHONE du terminal a été interdit en 2010 (L. 511-5 du code l’éducation), il n’a pas interdit l’usage de la partie ORDINATEUR. Les premiers smartphones (Apple, 2007) commençaient à peine à apparaître, les élèves n’en étaient pas équipés. Cette interdiction est-elle encore justifiée ?

    La somme de la connectivité embarquée par les smarphones des élèves et des enseignants dépasse par un facteur de 15 à 20 celle de l’établissement 1 (sous réserve, certes de ne pas être en zone blanche…).  Calcul pour un collège = 5mbits (moyenne 3G) x 200 (4ème-3ème) x 93% x 85% = 790Mbits. Multiplier par le nombre total d’élèves et d’enseignants pour un lycée.

    Les collectivités doivent-elles continuer à penser leur politique numérique dans le cadre d’une pénurie de matériel et d’usages ou se redéfinir pour tenir compte de la généralisation des smartphones et de leurs usages, et du multi-écrans connectés dans la plupart des domiciles ?

    Cet ordiphone est à la fois ordinateur et téléphone est globalement “oublié”, lorsqu’il s’agit de penser le numérique éducatif. Or, c’est une mine comme le savent ceux qui s’en sont emparés. Voir ici.

    Cet oubli est partagé, y compris dans des pays, comme le Gabon, où d’ordinateurs, de fibres, de réseaux locaux il n’est pas question. Alors que ce pays détient le record du plus fort taux d’équipements en ordiphones. Même là-bas, j’en reviens, les “spécialistes” locaux ne les “calculent” pas, comme disent les plus jeunes, il ne les ont pas dans le radar de leurs politiques publiques….

    Revenons en France.

    Il serait possible qu’un opérateur s’engage : soit l’historique, parce qu’il se souviendrait du concept de “mission de service public” ou qu’il aurait  envie d’engager une action dans le cadre de sa RSE, ou plus prosaïquement marketing à destination des élèves et de leur famille, soit un accoutumé de la disruption, Free par exemple. Cet opérateur pourrait décider, comme le fait Orange en Afrique (pourquoi en Afrique seulement d’ailleurs ?), d’offrir gratuitement l’accès à certains services éducatifs (Wikipedia, Gsuite de Google, Microsoft, Workplace de Facebook, Kartable et d’autres le font bien déjà). Imaginons qu’ensuite, ils proposent au Ministère de financer l’accès gratuit par les élèves et les enseignants d’un second ensemble de services. Et enfin, que les collectivités y ajoutent les leurs : les services de leurs ENT responsives, ou les apps. permettant d’y accéder.

    Où cela nous mène-t-il ?

    Cela nous mène (à minima pour les abonnés Orange ou de Free), à une généralisation des conditions d’accès (puisqu’ils sont gratuits) à des services pour enseigner et apprendre. Donc potentiellement, à une généralisation des usages.

    Et à moins cher qu’en passant par les précédentes​ serrures.

    Et puis, une fois connectés à des services qui ne sont pas décomptés de son forfait, l’élève, voire l’étudiant, et ses enseignants peuvent aussi partager la connexion avec un autre terminal : un, ordinateur, un chromebook, une tablette.

    Et nous voilà dans un BYOD 2.0, un BYOD où l’utilisateur vient AVEC son terminal, voire ses terminaux (son ordiphone et son ordinateur) ET sa connexion ! Un BYOCD (Bring Your Own Connected Device) ou un AVEC  (Apportez votre équipement personnel de communication connecté).

    Nous sommes d’accord :

    • pour filtrer ça va être plus compliqué…Oui, si on utilise les technologies actuellement mises en oeuvre ou non, ce sera plus simple (et plus efficace) si on utilise des DNS filtrants.. On peut aussi jouer notre rôle éducatif et leur enseigner comment se protéger.
    • la couverture 4G ne couvre pas tout le territoire. Mais voilà une raison pour l’améliorer.
    • l’écran est petit. Oui, et alors ?
    • ca va mettre le cirque dans le cours : pourquoi ? Personne n’a dit que l’usage de l’ ordiphone ne devait pas être négocié avec les élèves.

    Mais pour les collectivités, à terme, un établissement en BYOD 2.0, c’est un établissement où la 4 puis 5G remplacent la connexion internet, le réseau local, le réseau WIFI, potentiellement tout le parc applicatif non spécialisé. Et où les usages pédagogiques décollent puisqu’ils deviennent (enfin) possibles !!

    La carte à puce de l’ ordiphone (ou sa jumelle insérée dans un autre terminal), nouvelle serrure permettant l’accès à ses services numériques pour apprendre ?

    Ou l’on passe d’un modèle centré sur l’établissement : l’ENT à un écosystème ouvert, centré sur l’utilisateur en mobilité. Saura t-on passer d’un modèle contrôlé à des écosystèmes confiants ?

    *ARCEP, 2016 : https://goo.gl/WHx7oy

    Auteur : Jean-Louis Schaff, cabinet ASKA

  • Cybersécurité : « Je garde ça pour moi »

    Cybersécurité : « Je garde ça pour moi »

    Des outils pour comprendre les risques et éviter les pièges liés à la divulgation de renseignements personnels sur le web et dans les médias sociaux.

     
    Dans le cadre du mois de la prévention de la fraude, 3 institutions financières, le Mouvement Desjardins, la Banque Nationale et la Banque Laurentienne ont uni leurs forces pour lancer la campagne Je garde ça pour moi dont l’objectif est de sensibiliser la population à la protection des renseignements personnels et bancaires en ligne et à la prévention de la fraude.

    Le site de la campagne contient ainsi des informations concrètes visant à aider les gens à détecter les différents risques et pièges à éviter. Il s’agit bien sûr de fournir également des outils qui permettent de se prémunir contre les diverses menaces évoquées.

    Risques, pièges et moyens de protection

    Le site s’organise en 3 axes : le premier s’intéresse au vol en ligne, au vol d’identité ainsi qu’aux risques liés à la réputation. Un test associé permet d’évaluer les connaissances acquises en la matière. Sur le même principe, la seconde partie met l’accent sur les pièges (hameçonnage, harponnage, espionnage social, rançongiciel…) en offrant au préalable la possibilité de tester ses habitudes. Enfin, pour pouvoir contrecarrer ces multiples formes de cybercriminalité, les auteurs du guide prodiguent une série de conseils pratiques : acquisition des bons réflexes, accès limité aux informations personnelles, création de mots de passe, astuces pour protéger son appareil mobile…

    Source et plus d’infos : eduscol.education.fr/numerique

  • ITOP éducation et BnF-Partenariats

    ITOP éducation et BnF-Partenariats

    ITOP éducation signe un partenariat avec BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France, pour distribuer le site média des archives de presse de la BnF : Retro News.

    Les fonctionnalités éducatives et sociales du site RetroNews offrent aux enseignants la possibilité d’innover dans l’approche pédagogique de l’enseignement de l’histoire, de la littérature, des sciences, de l’art… RetroNews propose plus de 120 dossiers pédagogiques rédigés par des professeurs de l’Education nationale sur une sélection d’évènements historiques depuis la Révolution française. Chaque dossier est composé de trois volets : une mise en récit de l’évènement vu à travers la presse, une revue de presse de l’évènement et un ensemble de ressources complémentaires (iconographies, vidéos, notices biographiques).

    Ce partenariat permet aux utilisateurs des solutions numériques d’ITOP éducation d’accéder d’une manière simple à une centaine de titres de presse d’information généraliste publiés entre 1631 et 1945, ainsi que la possibilité de créer des dossiers, les partager, les commenter via des outils spécifiques dédiés aux enseignants.

    À propos de BnF-Partenariats ?

    Afin d’accélérer le rythme de la numérisation de ses collections et d’en favoriser la valorisation dans le paysage numérique culturel, la Bibliothèque nationale de France a créé en 2012 une filiale, BnF-Partenariats. Celle-ci permet, depuis sa création, en partenariat avec des entreprises du marché numérique, de numériser une partie des collections de la BnF : livres anciens, collections phonographiques et collections de presse notamment. BnF-Partenariats développe également de nouveaux produits, des services culturels et des offres innovantes sur le marché numérique. Elle a ainsi créé le site RetroNews, qui permet d’accéder à plusieurs millions d’articles issus des principaux titres d’informations nationales, régionales, locales et coloniales publiés entre 1631 et 1945, et à une production éditoriale élaborée chaque jour autour de ces ressources.

    À propos d’ITOP éducation

    Reconnu surdoué de la croissance 2017 par les Échos, ITOP éducation est le leader Français des solutions logicielles globales pour l’e-éducation.

    4,5 millions de Français ont un compte utilisateurs ITOP éducation et utilisent nos solutions pour suivre la scolarité de leurs enfants, évaluer les élèves, gérer les absences et les emplois du temps, partager des documents, et réaliser des projets pédagogiques numériques.

    ITOP éducation travaille en collaboration avec les écoles depuis 2003 afin de développer les meilleurs outils pédagogiques en ligne pour les enseignants et les élèves, en investissant chaque année 25 % de son chiffre d’affaires en R & D.

  • Game of edu : forum de la culture numérique, ce mercredi 04 octobre à l’Atelier Canopé de Lille

    Game of edu : forum de la culture numérique, ce mercredi 04 octobre à l’Atelier Canopé de Lille

    L’Atelier Canopé de Lille vous propose un salon d’un nouveau genre. Entre mini-conférences et ateliers, salon d’exposition et lieux d’immersion, Game of Edu est l’occasion de repenser le numérique dans toutes ses dimensions culturelles, au-delà des simples usages. Un univers à explorer sous toutes ses facettes, chez soi et en classe !

    ATELIERS PRATIQUES et MASTER CLASSES
    (Apprenez en vous amusant)
    Concevez des ouvrages numériques, lancez votre impression 3D en direct, collaborez entre tablettes et tableau…

    MINI-CONFÉRENCES
    (La culture numérique est-elle réservée aux geek ?)
    Michel Guillou, Julian Alvarez  et François Lamoureux vous attendent pour échanger sur la culture numérique, la place du jeu dans la pédagogie et les liens puissants entre musique et numérique.

    ESCAPE GAME
    Venez résoudre douze énigmes numériques en utilisant les compétences de chacun et en favorisant l’intelligence collective.

     EXPOSANTS
    Amazon, Dagoma, Microsoft, Easytis, Tralalere… vous présentent les dernières innovations technologiques.

     ESPACE FAB-LAB
    Imaginez, concevez et fabriquez avec le numérique.

    Un salon ouvert à tous !

    Plus d’infos : http://bit.ly/gameofedu
    Contact : 03 59 03 12 00
    contact.atelier59@reseau-canope.fr

  • « L’Innovation Hub » accueillera le meilleur de l’EdTech sur le salon

    « L’Innovation Hub » accueillera le meilleur de l’EdTech sur le salon

    Pour cette nouvelle édition, devenu le « salon professionnel de l’innovation éducative », Educatec-Educatice se tourne résolument vers l’avenir, en créant un espace inédit, ‘l’Innovation Hub’, dédié à l’EdTech.

    Véritable vigie sur les pratiques et outils pédagogiques qui sont imaginés aujourd’hui, cet espace sera le lieu de rendez-vous pour les professionnels du secteur, institutions publiques et acteurs privés qui réfléchissent ensemble au futur de l’éducation. Accompagné par la Ligue de l’enseignement et le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche, Educatec-Educatice est le premier événement de l’intelligence éducative.

    « L’Innovation Hub » : une fenêtre ouverte sur l’école de demain

    À monde qui change, école qui change : parce que les compétences qui seront utiles aux élèves d’aujourd’hui évoluent, que les métiers qu’ils exerceront en sortie de cursus n’existent pas encore, envisager et repenser la manière d’enseigner et ce qu’on enseigne sont des enjeux primordiaux.

    Afin de préparer au mieux les parties prenantes de l’éducation à ces mutations, Educatec-Educatice proposera cette année à son public – enseignants, directions d’établissement et académiques, formateurs, élus, acteurs privés comme institutionnels – une vitrine dédiée aux technologies de l’enseignement : l’Innovation Hub.

    Sur plusieurs espaces, l’EdTech fera son show : 30 jeunes pousses du secteur se montreront sur le Village start-up réalisé en partenariat avec Educpro, et la crème de l’innovation se donne rendez-vous sur l’Innovation Lab, 100m² de démonstration et d’ateliers où 20 participants se relaieront durant toute la durée du salon pour donner un aperçu de ce que sera la classe de demain. Qu’il s’agisse de mobilier innovant, avec Vanerum et ses blocs iMO-LEARN qui bousculent l’environnement d’apprentissage des élèves, des e-blocks de Motiv’solutions qui importent le « learning by doing » à l’école, ou de robots programmables pour apprendre le code de manière ludique grâce à Easytis, tous les objets et logiciels qui guideront élèves et enseignants demain seront présentés.

    Parce que l’éducation n’est pas uniquement une question de supports, l’Innovation Hub sera également un espace de réflexion où responsables pédagogiques, chercheurs et entrepreneurs se succéderont sur l’Agora pour croiser leurs regards sur ce que signifient ces nouvelles façons d’enseigner.

    • Ainsi, Vanessa Lalo, psychologue, spécialiste du numérique éducatif, mènera la discussion sur la pédagogie à l’heure du digital,
    • Sur des aspects plus pratiques, Thierry Koscielniak, chargé de l’EdTech à l’Université Paris Descartes, viendra parler de réalité virtuelle, ou Svenia Busson, co-fondatrice d’EdTechWorldTour, partagera les meilleures pratiques de son tour d’Europe de l’innovation pédagogique.
    • D’autres sujets seront également abordés lors de battle-conférences, tels que le respect de la vie privée des enfants dans un système tout-numérique, ou encore la progression de la fracture numérique.

    Un programme complet pour penser et réinventer l’école ensemble

    Cette réflexion est prolongée dans le programme du salon, construit avec de la Ligue de l’Enseignement, partenaire historique du salon. Articulé autour de la personnalisation de l’enseignement, du défi que le numérique pose au modèle de l’Education nationale tel que nous le connaissons, ainsi qu’à la modification du rapport élève/professeur, il multiplie les formats afin de proposer toutes les perspectives possibles – en keynote, en atelier, en pecha kucha ou encore en controverses – pour décortiquer la problématique du numérique éducatif.

    • Chaque jour sera guidé par l’un de ces trois défis éducatifs :
      • Mercredi 15 novembre: « Personnaliser pour favoriser la réussite de tous les élèves », dont la keynote sera présentée par Franck Amadieu, du laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS
      • Jeudi 16 novembre: « Changer la forme scolaire »
      • Vendredi 17 novembre: « Coopérer pour apprendre », avec une keynote menée par François Taddei, directeur du Centre de Recherches Interdisciplinaires
    • Des initiatives locales – best practices comme prototypes – qui réinventent le travail en groupe, l’accompagnement, l’espace de travail ou encore les formes de la pédagogie, seront présentées chaque jour en plénière.
    • Au cours des controverses, le public sera interrogé : l’apprentissage sur-mesure est-il compatible avec le système éducatif actuel ? l’architecture est-elle un moule pour l’école ? le numérique est-il le pis-aller de la communication ?

    Enfin, les rendez-vous habituels d’Educatec-Educatice ne manqueront pas à l’appel : des plateformes de démonstration d’usages pédagogiques seront mises en place, à l’instar de la plateforme de l’académie de Versailles (espaces dédiés à des expériences menées par des enseignants de l’académie de Versailles) ou encore Num@creteil (espace d’animations et de démonstrations d’usages pédagogiques de l’académie de Créteil).

    Plus d’infos :
    Informations et inscriptions sur www.educatec-educatice.com

  • @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Grégory Michnik ont présenté lors de Ludovia#14, leur projet intitulé « Survive on Mars », qu’ils présentent au micro de ludomag, pour ceux qui auraient loupé Ludovia cette année… Ça risque de donner des idées à certains : de monter un projet pareil et aussi de venir à Ludovia#15 🙂

    « C’est un projet qui a plus d’un an et qui a démarré au CLIC 2016 grâce à l’inspiration de Sébastien Franc et son jeu « Flanders Lane » qui consiste à réaliser une ville virtuelle dans laquelle les élèves doivent interagir« , explique Grégory.

    Mélanie et Grégory ont donc adapté ce contexte-là avec un niveau scientifique et une action qui se déroule entièrement sur la planète Mars.

    Ces trois enseignants pratiquent la « classe inversée » et sont membres de l’association Inversons la classe !

    Découvrez cette fantastique expérience de nouvelle pédagogie en classe dans la vidéo ci-contre.

    Merci à Christophe Batier pour l’interview « punchy » de ces trois enseignants tout aussi « punchy ».

    Plus d’infos :
    la page Facebook : www.facebook.com/SurviveonMars
    Le compte Twitter : twitter.com/survive_on_mars

     

  • Écriture de récits de science-fiction au collège

    Écriture de récits de science-fiction au collège

    Interview d’Amélie Mariottat pendant l’université d’été de Ludovia à Ax-les-Thermes fin août 2017 sur le sujet de l’écriture de récits de science-fiction au collège, avec des outils appropriés ; une expérience qu’Amélie a pu mettre en place avec ses classes à Piégut-Pluviers en Dordogne.

    Interview réalisée par Christophe Batier.

    Quels matériels, quels outils utilisés  pour mettre en place ce travail ? Tablettes, casque de réalité virtuelle… Quels apports pour les élèves ?

    « C’est à la fois un déclencheur d’écriture mais aussi un support de créativité ».

     

    Explications avec Amélie dans la vidéo ci-contre.

  • Des nouvelles toutes fraîches de l’école des Lumières

    Des nouvelles toutes fraîches de l’école des Lumières

    En ces temps d’interdiction ferme et définitive (?) du Smartphone à l’école, selon la dernière annonce du Ministre Jean-Michel Blanquer, nous nous sommes intéressés à recueillir les avis des uns et des autres sur la toile. Le premier de cette série est l’article de Michel Guillou, bien documenté et bien argumenté que nous vous présentons ci-dessous.

    Voilà plus de vingt cinq ans que les collectivités locales, communes, départements, régions, chacune pour sa part, avec ses moyens propres et forcément inégaux, dans son domaine de compétences, équipent les salles de classe des écoles, collèges et lycées de matériels de communication numériques et les connectent à l’internet.

    Tout cela a coûté beaucoup, beaucoup d’argent. Au-delà du câblage actif ou passif, des dispositifs de connexion sans fil, des différents serveurs nécessaires à la pédagogie, quelquefois nombreux en lycée ou à l’université, ce sont des quantités massives d’ordinateurs fixes et mobiles, des tablettes plus souvent ces derniers temps avec le plan numérique à l’école et au collège, terminaux dont il est nécessaire de prévoir la garantie, la maintenance et le remplacement tous les quatre ou cinq ans, qui ont été livrés par les collectivités territoriales dans les salles de classe. Il a fallu prévoir aussi le raccordement à l’Internet à très haut débit, ce qui n’est jamais simple et bon marché dans les zones rurales.

    Les collectivités, qu’on avait poussées à investir dans le numérique, attendent alors qu’on s’en serve, de tous leurs appareils — elles appellent cela des « usages ». Oh ! elles ne vérifient pas de quoi il s’agit pratiquement, en classe, ce en quoi, à mon avis, elles ont tort, mais exigent des statistiques — combien d’élèves par ordinateur, combien de bande passante, combien de ressources distribuées… toutes sortes de chiffres abscons qui n’ont de sens que parce qu’ils finissent sur des rapports ou des professions de foi électorales. Pour rendre compte aux électeurs contribuables de… cette gabegie d’argent public. Car il s’agit bien de cela.

    La donne a changé

    Aujourd’hui, les jeunes entre 12 et 17 ans, presque tous des élèves donc, sont 97 % à posséder un téléphone mobile. Et 85 % de ces machines sont des smartphones, des ordiphones comme j’avais commencé à les appeler. Ces chiffres de référence sont déjà plutôt anciens et on s’approche très vite aujourd’hui de 100 % dans les deux cas. D’ailleurs, on ne trouve plus guère à acheter autre chose que des smartphones connectés. Quel élève de 15 ans accepterait aujourd’hui d’être équipé d’un appareil qui ne ferait que téléphone ? Pour quoi faire ? Les jeunes se téléphonent très rarement et n’utilisent la fonction téléphone que pour l’envoi et la réception très massifs des SMS, des textos.

    Ces smartphones ne sont donc pas des téléphones. Ce sont des ordinateurs. Très rapides. Très. Chaque élève possède dans sa poche une machine surpuissante et polyvalente qui lui permet d’accéder à tous les savoirs. Michel Serres en témoignait déjà en 2011 :

    « Que transmettre ? Le savoir ? Le voilà, partout sur la Toile, disponible, objectivé. Le transmettre à tous ? Désormais, tout le savoir est accessible à tous. Comment le transmettre ? Voilà, c’est fait. Avec l’accès aux personnes, par le téléphone cellulaire, avec l’accès en tous lieux […], l’accès au savoir est désormais ouvert. D’une certaine manière, il est toujours et partout déjà transmis. »

    Par ailleurs, l’excellent Jean-Louis Schaff fait remarquer à juste titre que la somme de la connectivité embarquée par les smartphones des élèves et des enseignants multiplie par un facteur de 15 à 20 celle de l’établissement.

    Un nouvel accompagnement des collectivités ?

    Comme les entreprises qui commencent à comprendre qu’il convient peut-être de privilégier la mobilité des pratiques professionnelles et le BYOD (AVEC en français, pour pour « apportez votre équipement personnel de communication »), ce qui perturbe beaucoup les DSI mais les libère de la gestion de lourdes infrastructures matérielles, les collectivités commencent à comprendre tous les avantages qu’elles pouvaient tirer d’une évolution radicale de l’accompagnement matériel qu’elles prodiguent aux écoles et établissements.

    Finis les lourds équipements onéreux qui demandent des moyens financiers et humains importants pour les procédures d’achat, la maintenance et l’administration ! Finies les bagarres sans fin avec les opérateurs pour tirer de la fibre en urgence là où c’est difficile d’en mettre ! Reste à réduire les inégalités, chantier sur lequel l’État central s’est engagé à aider les collectivités locales, tant pour ce qui concerne la connectivité en 4G et, bientôt, en 5G, et la disparition des zones blanches que pour ce qui concerne l’équipement personnel des élèves en permettant aux collèges d’acheter quelques smartphones complémentaires, dont la fonction téléphone pourrait d’ailleurs être désactivée, pour les quelques élèves qui n’en disposent pas…

    Et puis aussi se pencher sur la fournitures de ressources éducatives numériques disponibles, dont les manuels scolaires, qui pourraient partiellement être stockées sur ces terminaux mobiles…

    Bref que d’heureuses perspectives sur lesquelles réfléchissent les élus et fonctionnaires des collectivités en charge des écoles, collèges et lycées. Tant mieux.

    Une interdiction réaffirmée et fièrement revendiquée

    Au moment même où, à la DNE, on réfléchit à tout cela — se référer à ce que me répondait, à Ludovia, Mathieu Jeandron, sur les démarches entreprises auprès des affaires juridiques du ministère pour interpréter ou faire évoluer le code de l’éducation et, notamment, son article L511-5 —  le ministre Jean-Michel Blanquer faisait lui aussi sa rentrée en annonçant partout son intention de faire respecter à la lettre les promesses de campagne du président nouvellement élu.

    « Nous interdirons l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges. » avait alors proclamé le candidat.

    Compte tenu d’une évolution sensible des pratiques de classe à ce sujet, voir par exemple les témoignages recueillis lors du dernier Carnaval numérique, compte tenu aussi du relâchement observé de la réglementation intérieure des lycées et même des collèges à ce sujet, des dispenses et dérogations accordées çà et là pour innover, il semblait acquis que, comme d’habitude, ces promesses de campagne seraient vite oubliées, d’autant que l’école a d’autres chantiers plus importants et sensibles à mener. Que nenni ! Le ministre, qui a pas mal occupé le terrain des médias en cette rentrée, n’a pas manqué une occasion de rappeler sa détermination à « faire respecter les règles et le droit ».

    Interrogé sur les modalités pratiques d’une telle interdiction, le ministre a rappelé ce qu’il disait déjà fin juin dernier et qui m’avait permis de faire, en m’efforçant de sourire, quelques aimables « Petites suggestions pour restaurer l’autorité du chef de l’État en Conseil des ministres ».

    « Par exemple, en Conseil des ministres, il y a un casier. On y met son téléphone portable, et ensuite, on rentre en Conseil des ministres, de sorte qu’on n’est pas interrompu. »

    En prenant ainsi la décision de confirmer cette interdiction, en allant même jusqu’à envisager d”en renforcer, à brève échéance, les modalités de mise en œuvre, le ministre ne fait que flatter dans le sens du poil tous ceux, dont certains parents, qui pensent que l’école, c’était mieux avant, et ceux des professeurs qui, au mieux, se méfient complètement de ce qu’en font leurs élèves, au pire, haïssent complètement ces derniers, leurs habitudes de vauriens et la modernité aliénante. Sic.

    Pas de chance pour notre vaillant ministre, les parents de la PEEP ont protesté — on attend encore la moindre remarque de la FCPE à ce sujet, très curieusement silencieuse sur un sujet qui la concerne au premier chef — mais c’était plus pour douter de la capacité de l’institution à mettre en œuvre pratiquement l’interdiction plutôt qu’à la remettre en cause ou à s’interroger sur sa validité et son intérêt :

    « Le dépôt des téléphones portables au collège pose un problème de logistique effroyable »

    On attend aussi les réactions officielles des syndicats d’enseignants ou des syndicats d’élèves. Sur son blogue éducation, l’UNSA, sans prendre vraiment position, donne la parole à Christian Westphal qui utilise en classe les smartphones de ses élèves de collège depuis un bon moment déjà. Je vous en dis un mot plus loin.

    Un certain déni de la réalité


    Le tweet ci-dessus
    , publié par le site officiel de l’administration française, a suscité pas mal de remarques. Un certain Philippe Casier, principal de collège, réagit sur un grand réseau social :

    « Une nouvelle fois, l’Éducation nationale passe à côté d’une extraordinaire opportunité. C’est la première génération à se promener avec, dans la poche, un dictionnaire, une calculatrice scientifique, une encyclopédie, un atlas, une bibliothèque, une vidéothèque, un appareil photo, un enregistreur pour les cours de langues, une caméra… Au lieu d’apprendre à s’en servir, d’apprendre à trier et à garder un esprit critique sur les informations… on veut interdire, sans d’ailleurs y parvenir. »

    Et puis, il y a ce reportage réalisé quelques jours après ce rappel réglementaire par francetvinfo.fr. C’est à Loches, près de Tours, et on y a décidé — qui ? le règlement intérieur ? — que les téléphones portables, tolérés dans la cour du collège, ne le seraient plus. Arguments ultimes de la direction : il n’y a plus de photos prises en classe et plus de harcèlement non plus. Tout cela est totalement invraisemblable. D’abord parce que les élèves s’en contrefichent et font ce qu’ils veulent en prenant des risques, ensuite parce que les parents, dans l’impossibilité même d’envoyer un texto à leur enfant vont finir par se rebeller, enfin parce que le temps scolaire, 35 h en moyenne, dont 30 h de cours pendant lesquels les élèves sont censés en principe faire autre chose que de harceler ou d’être harcelés, ne représente pas grand chose par rapport aux plus de 110 h d’éveil hebdomadaire.

    Un jour, je ferai un billet pour dénoncer les fantasmes au sujet du harcèlement, ceux qui le lient par exemple aux pratiques numériques, ceux qui ne le voient qu’à l’école ou ceux qui en font un phénomène du moment et de la modernité.

    En clair, dans ce collège, on se fiche pas mal qu’il y en ait, du harcèlement, du moment que ça ne soit pas à l’école. En prenant des mesures d’interdiction, de rétorsion et de confiscation, contre le droit commun d’ailleurs, ce principal, ce collège, l’institution scolaire en général font exactement le contraire de la mission de service public qu’on leur a assignée. Au lieu de bâtir avec les principaux concernés les fondements d’une vie scolaire, en l’occurrence la vie collégienne, comprise parce que négociée puis longuement expliquée, ils préfèrent interdire et réprimer.

    C’est un choix.

    Que d’autres ne font pas. Sur le blogue L’École de demain, Christian Westphal, professeur de sciences physiques dans un collège du Bas-Rhin, raconte comment il utilise avec ses élèves les smartphones qu’ils possèdent. Il dit comment cela mobilise leur attention, les incite à collaborer, les met en activité.

    « Il n’y a eu quasiment aucun “dérapage” avec les téléphones. Ils sont sur la table et plus en dessous, du coup, c’est plus facile de repérer ceux qui font autre chose. Si le SMS parental “N’oublie pas que c’est Papy qui vient te chercher à 17 h” arrive en plein cours, la règle est simple : on lit le message rapidement, on n’y répond pas et on reprend le boulot. »

    Fort heureusement, il existe plein d’exemples du même type, dans des disciplines différentes et à des niveaux divers, avec l’accord tacite et parfois complice de l’administration ou des services du rectorat, où le smartphone/ordinateur est utilisé pour prendre quelques notes, faire quelques photos, consulter ce qu’en dit Wikipédia, faire un petit calcul rapide, consulter une carte, vérifier l’orthographe d’un mot, que sais-je encore…

    L’insupportable mépris pour la jeunesse

    Dans Educavox, un professeur, Viviane de Beaufort, explique :

    « Je n’interdis pas le smartphone à mes étudiants : ce n’est pas la peine d’essayer de les empêcher d’être ce qu’ils sont, il faut au contraire profiter de leurs talents. »

    En prenant les décisions d’interdiction et d’ostracisation dont on parle, les élus, les fonctionnaires apeurés témoignent, au contraire de cette professeure, de leur absolue incompréhension de ce que sont, ce que sont devenus les jeunes d’aujourd’hui.

    Incapables de voir à quel point ils ont changé, à quel point ils ont investi, avec talent, l’écosystème numérique dans lequel ils baignent, ils adoptent à leur égard, à leur encontre devrais-je dire, une attitude hautaine et méprisante. J’avais proposé, il y a plus de 4 ans déjà, dans un article appelé « Ne dirait-on pas que les jeunes, nos enfants, les élèves, ne sont plus vraiment les mêmes ? »,  en examinant et en m’interrogeant sur les pratiques numériques médiatiques massives des jeunes, quelques questionnements qui n’ont guère trouvé de réponse aujourd’hui :

    • Quand les sollicitations sociales sont permanentes, comment mobiliser l’attention des élèves, assis six heures par jour à écouter leurs professeurs ?
    • Comment concilier le travail collaboratif et coopératif avec l’évaluation traditionnellement individuelle ?
    • Comment intégrer dans les enseignements l’acquisition par les élèves d’une culture numérique, technique mais aussi et surtout sociale et citoyenne ?

    Je concluais ainsi :

    « Il nous faut cesser de rêver et d’imaginer des élèves tels qu’ils pourraient ou auraient pu être, à l’image de ce que nous étions nous-mêmes ou rêvions d’être parfois, il y a quelques dizaines d’années. »

    Au-delà du mépris que ces adultes supposés responsables manifestent ouvertement pour les jeunes et ce qu’ils sont aujourd’hui, la réaffirmation de cette stupide interdiction est aussi particulièrement méprisante pour les enseignants eux-mêmes. Comment ? Ils ne seraient pas capables de mobiliser l’attention et la disponibilité des élèves, malgré la supposée dispersion que leur occasionne, selon les dires mêmes du ministre inquiet, le machin honni ? Ils ne seraient pas capables de formuler des interdictions simples, de négocier dans le cadre de la classe les éléments fondateurs du vivre ensemble, d’une vie scolaire apaisée qui rende les élèves plus autonomes, plus responsables ? Pour ma part, je suis convaincu du contraire. À condition qu’on les aide, que se bâtisse une réelle solidarité entre les acteurs de l’école, tous les acteurs, parents compris, qu’on leur explique qu’il vaut mieux, de temps en temps, évaluer l’opportunité de traiter telle ou telle partie du programme en considération particulière d’apprentissages transversaux, ceux qui concernent l’acquisition des compétences citoyennes ou l’éducation aux médias et à l’information, par exemple…

    Oui, si on fait tout cela, je suis certain que la majorité des professeurs sont capables d’adopter à ce sujet un regard bienveillant et compréhensif. Des efforts à faire découle naturellement un résultat valorisant pour tout le monde.

    Le néo-obscurantisme des élites

    Nombreux sont ceux qui, au siècle dernier déjà, ont contribué à faire de l’école autoritaire de Jules Ferry une école ouverte, curieuse des évolutions de son temps, porteuse de valeurs, formant des citoyens éclairés et capables d’exercer leur esprit critique. Plus que jamais, le numérique, fait social et culturel global, contraint l’école aujourd’hui à renforcer cette mission, contre ceux qui voudraient en faire une machine à produire des travailleurs, en accentuant l’acquisition des connaissances et des compétences qui sont celles du jeune citoyen.

    Le jeune citoyen de l’ère numérique a changé, je vous l’ai dit. Il a acquis des compétences qui lui permettent de mieux travailler avec les autres, de renforcer, en coopérant ou en collaborant, l’intelligence du collectif. Il sait s’adapter à de nouvelles situations ou conditions de travail. Il sait aussi qu’on en veut beaucoup à ses données personnelles et il a appris à se prémunir et à se protéger. Il a appris à confronter son opinion à celle des autres, il sait s’adresser à un auditoire, argumenter, débattre. Il exerce pleinement sa liberté d’expression là où c’est possible et où ça l’intéresse. Il sait comment et où accéder aux ressources documentaires dont il a besoin, en faire le tri, les valider, extraire le meilleur, critiquer le faux et s’en débarrasser.

    Pour tout cela, il utilise les outils disponibles, à commencer par le smartphone qu’il a ordinairement dans la poche.

    Il aurait bien voulu mais voilà, il ne peut pas, on le lui interdit : le machin à acquérir des connaissances, à mettre en œuvre toutes les compétences décrites plus haut, à interagir avec sa sphère sociale, dont la famille et les amis, doit être rangé une fois pour toutes au fond de son sac.

    L’interdiction va-t-elle aussi concerner les tablettes, différentes des smartphones en ce qu’elles sont un peu plus grandes, pourtant déployées dans de nombreux collèges de France, et les objets connectés, les montres par exemple ?

    Cet immense autodafé numérique est ainsi celui qu’organise aujourd’hui une école qu’on croyait pourtant dévouée à servir les Lumières. J’ai déjà évoqué ces nouvelles pratiques moyenâgeuses il y a plus de deux ans, dans un article titré « Les nouveaux inquisiteurs des autodafés numériques ».

    C’est l’obscurantisme qui gagne l’école, celui qui interdit, qui censure, qui confisque, qui jette au feu, qui voue aux gémonies, qui occulte, qui ne veut pas savoir, qui refuse de changer. Il est ainsi mené par de nouveaux inquisiteurs, ceux qui appellent au discernement quand il s’agit d’appeler à la Raison.

    Les seuls qui peuvent nous sortir de ce piège sont, si je me rapporte aux premiers paragraphes de ce billet, les collectivités territoriales qui, je l’espère, vont bientôt prendre conscience qu’il convient de porter leurs efforts dans le sens du soutien à l’équipement personnel et ainsi contraindre l’école à évoluer et ouvrir les yeux. S’ils pouvaient disposer du soutien des élèves eux-mêmes et de leurs parents, ce ne serait pas plus mal…

    Pour aller plus loin sur le sujet, au-delà des liens déjà indiqués dans le corps du texte :

    Auteur : Michel Guillou @michelguillou, à retrouver sur son blog : www.culture-numerique.fr

    image

    Crédit images : TaniaVdB sous licence CC0 Public Domain via Pixabayjezaroul via photo pin cc, Di Takashi Hososhima from Tokyo, Japan – Traditional cell phone vs Smart phone, CC BY-SA 2.0, Collegamento  et « auto da fe in the Town of San Bartolomé Otzolotepec » via Wikimédia Commons.

     

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Votre point de vue nous intéresse ! Messages et articles à envoyer à aurelie@ludomag.com

  • Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Pour répondre à cette question, interview complète de Mathieu Jeandron, Directeur de la DNE, à Ludovia#14, qui est venu accompagné d’une équipe d’une cinquantaine de personnes pour une prérentrée dynamique et au contact du terrain.

    Les prochaines étapes sont notamment autour de la banque de ressources numériques orientée cycle 2, la rénovation du B2i (avec la plateforme PIX), poursuivre la recherche et l’expérimentation sur des sujets comme le BYOD, par exemple, réflexions sur le WIFI à l’école…

    A découvrir dans la vidéo ci-dessous.

    Interview menée par Michel Guillou.

     

    CLIN D’OEIL : Merci à Mathieu Jeandron pour ses encouragements et compliments à l’encontre de l’évènement Ludovia !