Catégorie : Interviews & Plateaux TV

  • Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    Campus européen d’été de l’Université de Poitiers (C2E) : ouverture par son Président, Yves Jean

    « La notion de territoires a été peu mobilisée jusqu’aux années 1950 ; ceci n’est pas un hasard car la conception de l’espace géographique était celle d’un espace délimité (limites départementales, limites communales etc) ».

    Il explique qu’à cette époque la notion de circulation des marchandises et des individus par exemple, n’était pas déterminante.

    Pour lui, la crise du fordisme au début des années 80 nous a fait sortir de cet état pour redécouvrir le pouvoir des réseaux, informels, économiques, politiques etc et « cela percute la conception d’un espace délimité et cette notion de territoire va envahir les politiques publiques d’aménagement du territoire ».

    Rôle de l’Université, arrivée et apports du numérique à l’Université et quelques mots sur les MOOCs : c’est ainsi que poursuit Yves Jean sur cette introduction au thème du campus d’été 2014 de l’Université de Poitiers.

    A découvrir en vidéo…

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Vous avez dit cultures numériques ?

    Vous avez dit cultures numériques ?

    Quelle partie de notre vie est numérique ? Une question à laquelle il devient difficile de répondre.

    Nous sommes définitivement sortis de l’internet des internautes.

    C’est ainsi que nous pourrions résumer l’entrée en matière de Jacques-François lors de son intervention.
    Nous avons décidé de pointer notre interview sur une partie de sa présentation à savoir la définition de la ou plutôt DES cultures numériques.

    « Je me suis plongée dans des lectures, d’articles, de livres pour arriver à environ 12 à 14 définitions de la culture numérique », explique Jacques-François.

    En réalité, ces différentes définitions se regroupent plus ou moins mais d’après lui, il est plus juste de parler de la culture numérique au pluriel.
    Il avoue avoir réussi à une sorte de classification en cinq catégories.

    D’un côté, certains parlent de la culture numérique comme celle de l’informatique et de la programmation ; pour d’autres, la culture numérique, c’est une culture du travail en réseau, de la coopération autour de laquelle gravitent les cantines, les clusters, les pôles de compétitivité… On passe ensuite par la culture des écrans (il cite à ce sujet, François Taddei ou Serge Tisseron) ; Jacques-François inclut dans cette catégorie les « friands » de serious game ou de games tout court, ceux qui croient à une ludification de l’enseignement.

    Enfin, les « makers » représentent une des formes de culture numérique, avec les FabLab par exemple :
    « c’est la culture de l’artisanat numérique, de tests, de l’essai-erreur qui n’est pas étanche avec les autres ».

    « A peu près aucune de ces cultures n’existent à l’état pur, elles sont croisées ; elles racontent à chaque fois d’une part des traditions et d’autre part des capacités assez distinctes », conclut-il.

    C’est la raison pour laquelle Jacques-François a tenté de les isoler, non pas pour montrer qu’il y en a une plus impérialiste que les autres mais plutôt pour montrer comment elles se « parlent » entre elles.

    voir la présentation de Jacques-François Marchandise

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  • Poitou-Charentes affirme son leadership européen dans le numérique éducatif

    Poitou-Charentes affirme son leadership européen dans le numérique éducatif

    « Territoires connectés » : cela évoque à Jean-François Macaire le rôle très important de la Région quant à la mise en place des réseaux de manière égalitaire sur le territoire.
    Une notion d’égalité qui lui est chère, notamment pour l’accès à l’éducation, action qu’il poursuit dans les pas de sa prédécesseur, Ségolène Royal.

    Dans le numérique, il voit des opportunités nouvelles et c’est une réelle volonté de la Région que d’approfondir le sujet : « est-il possible d’accéder, avec les technologies numériques, à une éducation plus individualisée qui permettrait enfin d’arriver à l’égalité des chances » ?

    La Région attend beaucoup du monde universitaire en ce sens pour pouvoir faire émerger des procédures pédagogiques nouvelles. De même, le travail des chercheurs lui parait essentiel pour mettre en lumière les résultats d’usages numériques ; un recul qu’il est nécessaire de prendre pour pouvoir réaliser des investissements en cohérence avec les attentes des enseignants.


    Investir face à l’enjeu du numérique ; voici aussi une des préoccupations de Christophe Ramblière. Sur la question du très haut débit, il est franc avec nous : cela ne fait pas partie des exigences premières du citoyen de Poitou-Charentes à l’heure actuelle, dont les demandes s’orienteraient davantage vers des nouvelles routes, autoroutes, une amélioration du réseau ferré ou encore davantage de sécurité.
    D’après les retours qu’il en a, l’enseignant se contenterait même de ce qu’il a comme débit sans faire de demandes particulières.

    Par contre, il reconnaît aussi  que « plus il y a de débit, plus il y a d’usages et plus on crée de nouveaux services pour les enseignants ».

    Le rôle de l’élu est bien de faire de la prospective et « nous sommes bien conscients que les besoins en débit vont et ont doublé depuis 10 ans».

    Une anticipation nécessaire car il faut bien une réflexion globale d’aménagement du territoire, « afin de ne pas créer de rupture entre le monde rural et le monde urbain, par exemple ». Christophe Ramblière rejoint dans ces propos la notion d’égalité, précédemment évoquée par son Président.
    Mais une anticipation qui reste délicate car « s’engager dans une démarche très haut débit du territoire demande beaucoup de volonté de la part des élus car il faut débloquer des moyens importants ».
    et il ajoute que « lorsque la demande sociale n’est pas très marquée, le choix politique n’est pas facile à faire ».

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Numérique et connaissances : et si on arrivait au «finage numérique» ?

    Numérique et connaissances : et si on arrivait au «finage numérique» ?

    Pour lui, l’idée de l’égalité avec le numérique n’est pas au rendez-vous. Il dresse le constat que les différences d’accès, comme celles d’accès aux soins ou à la culture par exemple, sont les mêmes avec le numérique ; selon un gradient de revenu économique, de formation initiale des individus…

    « La transformation d’un système éducatif est quelque chose de vraiment difficile à analyser », notamment parce que ce système est porteur de valeurs qui sont inscrites dans le pays.

    D’autre part, il soulève un autre point, celui du renouvellement d’un enseignant, en ces termes :

    « Le renouvellement de la technologie, c’est 18 mois. Le renouvellement d’un enseignant, c’est 30 ans ».

    Pour Didier Paquelin, l’enseignant doit s’affranchir de ce qui l’a formé pour devenir à son tour créateur. Certaines études montreraient que ce temps serait de sept à huit années d’exercice professionnel.

    Il aborde ensuite les notions de spatialité et de temps d’apprentissage. Comment le système éducatif peut-il s’adapter à ces changements ?

    Enfin, il introduit la notion de « finage numérique« .

    C2E_Paquelin1_150914Au moyen-âge, le finage est une communauté villageoise pour produire individuellement mais aussi collectivement… par analogie, le finage numérique est à la fois cette notion de communauté, qui permet à des individus de s’exprimer, mais aussi à des collectifs de se constituer et d’aller emprunter des composantes aux différents mondes, formels, informels … et de se constituer son territoire pour son apprentissage.

     Voir la présentation en PDF de Didier Paquelin

     

     

    Plus d’infos : le site du Campus européen de l’Univerisité de Poitiers ici

    crédit photo : Manolo Guizar

  • Comment Wikipédia peut-il être un modèle éducatif ?

    Comment Wikipédia peut-il être un modèle éducatif ?

    « Ce qui me fascine dans Wikipédia, c’est l’idée de séparer le contenu du savoir, de la procédure par laquelle on va chercher, maîtriser, publier, partager et synthétiser le savoir ».

    Cette séparation entre la « substance » et la « procédure » est absolument centrale dans la communauté Wikipédia.
    Il développe l’idée que n’importe qui peut être contributeur dans Wikipédia, sans affichage de diplôme ou de statut mais sans pour autant faire n’importe quoi ; la communauté doit suivre un certain nombre de règles et un « Wikipédiste » sera rappelé à l’ordre s’il ne le fait pas.
    Au travers de cette collaboration, « chacun va révéler son intelligence, ses capacités à mettre en œuvre quelque chose ».

    En cela, l’exemple de Wikipédia est un modèle qui s’apparente très bien à l’orientation actuelle du monde éducatif.

    « Désormais, ce qui devient central, c’est de mettre en forme les savoirs ».

    Il cite Jacques Rancières et son ouvrage de 1987, « le Maître ignorant », une biographie philosophique dans laquelle il pose le postulat de l’égalité des intelligences (source Wikipédia).

    L’enseignant n’est plus le détenteur du savoir qui déverse un ensemble de connaissances à ces élèves mais sa mission, et elle est de taille, est bien aujourd’hui, « de vérifier que chacun des apprenants, des élèves fasse sur lui-même l’effort nécessaire pour mettre en œuvre les qualités et les compétences dont tout le monde dispose dans une égalité des intelligences ».

    La suite en vidéo…

     

     

     

     

     

     

     

  • La Direction du Numérique pour l’Education partenaire de Ludovia#11

    La Direction du Numérique pour l’Education partenaire de Ludovia#11

    [callout]Blandine Raoul-Réa accompagnée d’Anne Delannoy (enseignante au lycée de Foix dans l’Ariège et interlocutrice académique pour le groupe documentation), Marie Deroide et Alain Thillay se sont prêtés à l’exercice du plateau TV pour évoquer différentes thématiques : ressources numériques, culture numérique et enfin mobilité dans l’ENT.[/callout]

    Quelques questions soulevées lors de ces interviews

    sur les ressources…

    De plus en plus de ressources accessibles avec différents types de droits d’utilisation. Quel serait le point d’entrée pour les ressources numériques spécialement conçues pour l’éducation ?
    Possibilité de nourrir ce « service » en faisant remonter les remarques du terrain ?
    Pourrait-on aller jusqu’à une proposition de parcours pédagogiques à partir des ressources ?

    sur la culture numérique…

    Comment faire pour que les enseignants non « geeks » s’approprient les techniques numériques ? L’objectif est-il de développer la culture numérique des enseignants ou des élèves ?
    Comment fait la DNE pour parvenir à maîtriser cet environnement numérique en perpétuel mouvement ?

    sur la mobilité dans l’ENT

    Les collectivités semblent se lancer dans l’équipement en matériel mobiles type tablettes…Pourtant, les tablettes ne vont pas transformer les usages ! « C’est l’ensemble de l’écosystème qui va être impacté par cette individualisation des équipements » explique Marie Deroide.



     

    Chers lecteurs, merci de votre indulgence quant aux micros coupures sur les vidéos, réalisées en quasi « direct ». Veuillez nous en excuser.

  • Chauffer gratuitement des écoles grâce aux calculs informatiques

    Chauffer gratuitement des écoles grâce aux calculs informatiques

    Loin de n’être qu’une solution de chauffage économique et écologique, les radiateurs numériques de Qarnot permettent également une meilleure gestion des établissements avec des écoles plus connectées et intelligentes et une valorisation de l’installation de la fibre optique.

    Les radiateurs numériques constituent également un support pédagogique pour l’éducation numérique. La puissance de calcul a des applications très pédagogiques, comme l’initiation à la 3D, via le logiciel libre Blender, ou la programmation avec le language Python.

    Responsabilité environnementale & sociale

    En dissipant toute l’énergie consommée par les processeurs de calcul sous forme de chaleur, les Q.rads permettent de chauffer gratuitement et écologiquement tout type de local (habitations, locaux professionnels, collectivités) en fonction des besoins des occupants.

    En répartissant la puissance et la chaleur aux bons endroits, la technologie Q.rad fournit la première vraie solution de calcul écologique.

    Qarnot computing participe également à la démocratisation du calcul distribué en offrant gratuitement de la puissance de calcul à la recherche scientifique publique et universitaire.

    Plus d’infos :
    sur l’activité de Qarnot computing et sur l’usage de Blender et Python en milieu scolaire, n’hésitez pas à contacter : helene.legay@qarnot-computing.com

     

  • L’AFINEF, représentant de la filière industrielle du numérique éducatif, à Ludovia#11

    L’AFINEF, représentant de la filière industrielle du numérique éducatif, à Ludovia#11

    Quel est le travail quotidien de structuration et de création d’une véritable filière industrielle du numérique éducatif ?

    « Nous travaillons notamment en concertation avec tous les acteurs, aujourd’hui sur le plan e-éducation annoncé en juillet dernier (voir article LudoMag à ce sujet) »

    Face à l’ambiguïté toujours présente entre l’industriel et l’Ecole qui est parfois frileuse à laisser « entrer » le domaine privée dans ses murs, l’AFINEF a t-elle son rôle à jouer ?

    « Nous tentons de faire des propositions lors des Assises de l’AFFINEF en octobre pour faire jouer cette coopération Education Nationale et industriels du secteur« .

    Enfin, la question de la formation professionnelle et continue est abordée et la place occupée par le numérique au sein de celles-ci ; une branche également développée et mise en avant par l’AFINEF.

     

    Ludovia_AFINEF_020914

  • Le « Tsunami » numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Le « Tsunami » numérique par Emmanuel Davidenkoff

    Emmanuel Davidenkoff, Directeur de l’Etudiant et journaliste à France Inter était présent aux JEL à Lyon. Il a bien voulu nous accorder une interview sur la problématique du numérique dans l’enseignement, suite à la sortie de son livre, le « Tsunami numérique« .

    Faut-il faire entrer le numérique massivement dans les établissements, de la maternelle au supérieur, à mon avis OUI.

    Dans la sociologie de la culture ou la sociologie du travail, quelque soit le nouveau dispositif ou le nouvel outil qui apparaît, il y aura toujours des divergences d’utilisation, divergences très marquées par le milieu auquel on appartient.

    Si l’école, par laquelle tout le monde passe, ne fait pas ce travail d’explications des enjeux du numérique, de son utilisation etc, nous allons passer à côté de quelque chose de fondamental qui va accroître les inégalités qui existent déjà.

    Pour Emmanuel Davidenkoff, le numérique va faire émerger de nouveaux modèles pédagogique et économiques.

    Pour reprendre le titre de son livre, le « Tsunami numérique », l’auteur explique qu’il ne faut seulement voir le terme tsunami comme quelque chose de dévastateur.
    Une autre vision comme celle  de tsunamis qui arrivent sur des plages désertes et qui permettent aussi à la nature de se regénérer, est beaucoup moins négative.

    Par contre c’est vrai que si on vous prévient qu’un tsunami arrive et que vous restez sans bouger sur la plage, cela peut faire extrêmement mal et c’est à mon avis un péril qui concerne un bon nombre d’établissements.

     

    Toutes les vidéos des Journées du ELearning à retrouver ici