Catégorie : Education aux média

  • Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?

    Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement, des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Decoster, animateur à la Compagnie du Code, présentera « Que m’apporte la formation Class’Code pour l’introduction de la pensée informatique dans mon enseignement ?».

    L’enseignement du code et de la programmation fait son entrée cette année dans les enseignements du primaire et du collège. Il s’agit d’une nouvelle discipline sur laquelle les enseignants doivent donc monter en compétence. Les possibilités pour se former à ce sujet vont des formations proposées par les PAF, des accompagnements de structures comme la Compagnie du Code, jusqu’à… l’autoformation.

    Cependant l’autoformation pure à certaines limites : il faut trouver et choisir les supports adaptés, il faut garder la motivation et, surtout, par moment on peut se sentir un peu perdu et on aimerait pouvoir échanger avec d’autres personnes dans la même situation, voire avoir l’avis de quelqu’un qui connaît bien le sujet.

    C’est là qu’intervient le projet Class’Code : fournir une formation en ligne de qualité, permettant d’avancer à son rythme, et fédérer les apprenants en groupes locaux pour qu’ils se retrouvent de temps en temps pour échanger avec l’aide bienveillante d’informaticiens volontaires.

    Mais de quoi parle-t-on ? qu’est ce que le code, la programmation, la pensée informatique ? que contient exactement la formation Class’Code ? qu’est-ce qu’elle peut apporter aux enseignants ? et au final pourquoi enseigner la pensée informatique aux enfants ?

    La pensée informatique, bien qu’elle soit au centre de l’activité des informaticiens, ne se limite pas à l’ordinateur. C’est simplement un démarche pour agir et réaliser des choses : comment je fais pour atteindre tel objectif ? comment je décompose mes actions pour passer d’un gros problème compliqué a plein de petits problèmes plus simples ? tout cela en expérimentant pour trouver les solutions qui me conviennent. Voilà. Quand un informaticien programme il fait tout simplement cela.

    Mais l’objectif de l’enseignement de la pensée informatique va bien au-delà de la formation précoce des futurs génies du numérique. L’enjeu est bien plus ambitieux. On le devine, l’enseignement et la pratique de la pensée informatique a une utilité en tant que telle : on cultive une manière d’appréhender les choses qui nous sert au-delà du monde numérique. Mais dans un rapport au numérique, cet enseignement arme les enfants pour mieux comprendre le monde numérique dans lequel ils vivent et appréhender les dangers de tout ce numérique qui les dépasse, il permet de maîtriser les usages au delà d’un simple « mode d’emploi » et de disposer de nouvelles façons de créer des objets numériques, et (quand même !) il permet de faire découvrir les métiers du numérique de demain.

    La formation Class’Code permet donc de s’initier à la pensée informatique et d’être en capacité de la transmettre à des jeunes par la création de programmes et autres objets numériques. Class’Code propose de commencer à programmer pour comprendre les fondements du numérique, de comprendre les concepts clés de l’informatique (machines, langage, information, algorithmes), d’acquérir un peu de culture informatique pour comprendre les enjeux de société liés, et d’être en capacité d’utiliser des séquences pédagogiques proposées ou d’en créer de nouvelles.

    Le projet ClassCode démarre cet automne après une période d’expérimentation de quelques mois dans deux régions pilotes (PACA et Pays de Loire).

    La Compagnie du Code est coordinatrice du projet Class’Code sur la région Toulousaine et va fédérer les initiatives, informer les acteurs locaux sur ses objectifs, mettre en contact participants, organisateurs de temps de rencontres et facilitateurs informaticiens.

    Classcode_ludovia

  • Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !

    Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Le Luherne présente « Conspihunter ou l’art de ne pas se faire avoir !»

    Problématique pédagogique :

    Comment aider l’élève à ce qu’il acquière par lui-même un esprit critique. Les élèves apprennent et s’informent grâce aux médias sociaux. Les plateformes de vidéo streaming sont le lieu privilégié de cette nouvelle manière de se connecter au savoir. Ils n’ont pas toujours les clefs de lecture qui leur permettent de tirer la sonnette d’alarme. Un conspihunter, c’est une moyen original de les mettre en capacité de la construire. Spicee est le premier média vidéo consacré uniquement au Grand Reportage. Le journaliste Thomas Huchon propose aux établissements scolaires d’organiser un atelier en classe pour les élèves afin de déconstruire le complot.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Tous les jours, nous voyons les adolescents s’informer sur leur écran de smartphone. La vidéo en est le vecteur préféré pour ces jeunes. Utiliser le streaming comme ruse pédagogique est un bon moyen d’instaurer “l’art de ne pas se faire avoir”. Il s’agit de mettre en capacité de reconnaître une source d’information sérieuse d’un montage complotiste. L’élève devient alors un lecteur compétent puisqu’il se construit une grille de lecture qui le conduit à faire une critique interne et externe des documents.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Engagement et Attention sont les 2 pierres angulaires de la mise en réussite de l’élève. Le complotisme est une culture de la paranoïa qui rejette le système et donc la parole de l’enseignant. Comment faire si je ne fais plus confiance en l’autre, si je doute de tout et surtout du professeur.

    S’engager ce n’est pas tout dire mais nouer une relation empathique avec le monde. L’élève se donne le choix d’apprendre et comprendre la Liberté d’expression, d’argumenter, de débattre de co-rédiger une charte et de respecter de l’autre et de sa parole afin de faciliter son propre engagement. On ne s’engage jamais seul, l’élève fait partie d’une équipe ou plutôt d’une “team”. Apprendre à critique ce que l’on voit, c’est devenir un citoyen émancipé. Il ne s’agit pas de douter de tout mais d’apprendre le doute raisonnable et la fiabilité de notre interlocuteur. S’engager, c’est faire confiance en l’autre et donc en l’enseignant.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La construction des réflexes d’esprit critique est un travail à long terme. Face à l’”ubérisation des savoirs”, le rôle du professeur est renforcé. Construire et déconstruire l’information est le premier des réflexes. C’est, aussi, le plus complexe et donc le plus long à installer.

    A côté de l’élève, le professeur facilite, explicite et aide le jeune à décrypter le monde sans le juger. Il reste que les outils numériques ne sont pas “une baguette magique”. La diversification des outils et des scénarii pédagogiques est indispensable. En effet, le numérique totem est contre-productif voir désengageant.

    C’est l’ensemble de la palette de couleurs pédagogiques qui renforce la place de l’élève dans la classe.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. Construction de l’identité citoyenne

    S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. Construction de l’identité citoyenne

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Nicolas Le Luherne et Nadya Benyounes présentent « Construction de l’identité citoyenne. S’engager dans la formation, c’est s’engager dans la cité. L’art de ne pas se faire avoir ».

    Problématique pédagogique :

    Être citoyen c’est quoi ? C’est avoir une place légitime dans la communauté qu’est la République ? C’est rêver, se cultiver, être curieux de ses cultures, ses coutumes, ses droits et ses devoirs.

    Étudier l’image, le son, la vidéo et le texte : “le parlimage” et l’esprit critique sont des outils intellectuels indispensables pour le citoyen de demain. S’engager dans la formation, c’est comprendre sa place au sein de l’École et donc dans la société. Si la motivation est volatile, l’engagement est un construit à long terme. Ne pas trouver sa place, c’est aller chercher une autre explication du monde comme dans le « conspirationnisme ».

    Le travail de groupe est le lieu même de l’exercice de la citoyenneté au sein de la classe.

    S’engager dans l’activité, c’est accepter de collaborer avec les autres. C’est respecter les règles de l’échange et le rôle de chacun. Pluralisme des croyances et laïcité est le premier thème abordé dans l’année en classe pour l’enseignement, moral et civique.

    Les élèves sont encouragés à débattre au sein de la classe. Prendre la parole devant les autres, sur un sujet aussi complexe pour les élèves que la laïcité est un exercice difficile.

    La construction d’une image interactive contenant des capsules orales est un exercice efficient pour apprendre à s’exprimer à l’oral. Ce travail préparatoire facilite la construction d’une définition commune de la laïcité et facilite le vivre ensemble    .

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    L’attention est quelque chose de fragile chez nos élèves compte-tenu des multiples sollicitations sur leurs écrans. Pour faciliter l’expérience de travail des élèves, il convient de créer un environnement personnel d’apprentissage professionnel sur le modèle centre périphéries. L’ENT et la plateforme d’apprentissage moodle constituent la métropole numérique qui centralise les flux entre les différents outils nécessaires à la réussite de l’activité. Loin de privilégier les outils numériques, le but est de chercher la complémentarité “analogico-numérique”. Brainstsorming, apprendre sur différents supports pour comprendre les enjeux de demain. La simplicité et les coups de pouce des « métaconsignes » (nudge) constituent un facteur engageant et permet de mettre chacun en capacité de réussir.

    L’élève devient alors responsable de son parcours.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Engagement et Attention   sont les 2 pierres angulaires de la mise en réussite de l’élève.

    S’engager ce n’est pas tout dire mais nouer une relation empathique avec le monde. L’élève se donne le choix d’apprendre et comprendre la Liberté d’expression, d’argumenter, de débattre de co-rédiger une charte et de respecter de l’autre et de sa parole afin de faciliter son propre engagement. On ne s’engage jamais seul, l’élève fait partie d’une équipe ou plutôt d’une “team”.

    Il est nécessaire de donner la capacité de prendre le risque de se lancer dans l’action. Organiser le travail autour d’un outil connu et ritualiser sécurisent l’élève afin qu’il puisse solliciter ses compétences créatives. Il s’agit de les légitimer en tant que futur citoyen : en leur donnant des réflexes d’esprit critique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La construction des réflexes d’esprit critique est un travail à long terme. Face à l’”ubérisation des savoirs”, le rôle du professeur est renforcé. Construire et déconstruire l’information est le premier des réflexes. C’est, aussi, le plus complexe et donc le plus long à installer.

    A côté de l’élève, le professeur facilite, explicite et aide le jeune à décrypter le monde sans le juger. Il reste que les outils numériques ne sont pas “une baguette magique”. La diversification des outils et des scénarii pédagogiques est indispensable. En effet, le numérique totem est contre-productif voir désengageant.

    C’est l’ensemble de la palette de couleurs pédagogiques qui renforce la place de l’élève dans la classe.

    https://prezi.com

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Codage et travail collaboratif entre écoliers et collégiens

    Codage et travail collaboratif entre écoliers et collégiens

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie-Noëlle Martinez présentent « Codage et travail collaboratif entre écoliers et collégiens ».

    Problématique pédagogique :

    Comment motiver et impliquer les élèves dans leurs apprentissages : mise en place d’un projet collaboratif entre une classe de CM1 et des classes de collège afin d’intégrer l’apprentissage des algorithmes, du code et de la robotique (nouveaux programmes officiels 2016).

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    La programmation dans l’environnement Scratch et Mblock a favorisé l’apprentissage des concepts informatiques et mathématiques dans un contexte ludique et motivant.

    L’acquisition/compréhension des notions est meilleure et plus rapide grâce aux différents tests du type essai/erreur que permet l’outil informatique.

    Ce type de programmation permet également d’aborder les étapes de la conception. Lors de la création d’un programme, l’élève commence par une idée, l’expérimente, la corrige, obtient la rétroaction de ses pairs, il met à jour son programme selon les retours obtenus et généralement, il remodélise… C’est une spirale continue.

    Si la situation pédagogique ainsi élaborée réussit en partie à favoriser la motivation des élèves, elle a également permis le développement de nouvelles compétences propres au numérique. En effet, cet apprentissage est important (au vu de la large place qui lui est donnée dans les nouveaux programmes) et doit se faire de manière transversale. Il est nécessaire de préparer les élèves aux nouvelles technologies omniprésentes dans notre société.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Présence attention et engagement en classe avec le numérique :

    Le projet mis en place a contribué à développer l’autonomie et la prise de décision et a favorisé le développement de l’intelligence collective tout en rendant les élèves acteurs de leurs propres apprentissages.

    L’engagement des élèves dans les activités est conditionné par leur motivation à entrer dans la tâche. Dans notre projet, il a été facilité par l’utilisation de logiciels d’applications visuelles et ludiques.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Les élèves ont pris plaisir à participer à ce projet. Ils ont travaillé avec beaucoup de sérieux et attendaient avec impatience les réponses de leurs correspondants. La valorisation du travail par l’utilisation du numérique a vraiment motivé les élèves. Ils ont très vite appris à se servir des applications. La plateforme Scratch étant très intuitive, ils ont été particulièrement autonomes sur certaines activités l’utilisant.

    La motivation n’est pas accentuée par l’outil numérique seul. C’est l’ensemble du scénario qui se doit d’être motivant : c’est une condition nécessaire à l’apprentissage. Pour que l’enseignement soit plus efficace avec le numérique, intégrer un outil à un scénario « classique » ne suffit pas. Il faut créer de nouveaux scénarios qui prennent en compte la spécificité de ces nouveaux outils. C’est ce qui explique en grande partie le succès de ce projet qui véhiculait en outre un message porteur de sens et qui a su captiver l’attention des élèves et les toucher individuellement.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie-Noëlle Martinez

  • Comment amener les élèves à découvrir le Code en classe ?

    Comment amener les élèves à découvrir le Code en classe ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Quentin Colombo présente « Comment amener les élèves à découvrir le Code en classe » ?

    Un problème vous dites ?

    Le codage devient obligatoire l’an prochain, or sans le savoir, les élèves codent depuis très longtemps, Comment faire le lien entre ce qu’ils peuvent écrire sur le papier ou sur un écran et un objet réel connecté ?

    Numérique : Le lien ?

    Et si par le biais d’une tablette on arrivait à créer le lien entre la volonté de l’élève et le mouvement du drone ?? Dans cet atelier l’objectif est de décomposer une situation en une multitude de taches et répondre aux défis !

    Une Synthèse ?

    Et si le code pouvait être une activité fun ? Et si le code pouvait être un lien avec les EPI l’an prochain ? Et si finalement, les élèves arrivaient à faire le lien entre une succession d’actions et des lignes de codes ? ==> Et s’ils devenaient des Gen-Codeurs ?

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Le réseau social : un outil pour les E.P.I. ?

    Le réseau social : un outil pour les E.P.I. ?

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Christine Childs présente «Le réseau social : un outil pour les E.P.I. ? »

    Problématique pédagogique :

    Les élèves suivent un cours de P.F.E.G ( principes fondamentaux d’économie et de gestion ) en classe de 2°. Afin de leur permettre de découvrir ce qu’est une entreprise et d’avoir un aperçu de la gestion et de l’économie, ils sont invités à se mettre dans la peau d’un véritable entrepreneur.

    D’un point de vue pédagogique, le plus important et le processus : brainstorming, étude de marché, fabrication, commercialisation etc.

    Les élèves se retrouvent uniquement une fois par semaine pendant 2 heures consécutives .

    Comment optimiser le temps de travail et les réunions hebdomadaires pour arriver à créer une entreprise et commercialiser un produit ou un service en une année scolaire ?

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    De plus en plus de jeunes lycéens ont maintenant des smartphones. Ils ont l’habitude d’utiliser internet, les emails et surtout les réseaux sociaux comme facebook, instagram ou twitter par exemple .

    La plupart du temps, l’élève ne doit surtout pas utiliser son téléphone pendant les cours .

    A contrari , permettre d’utiliser cet appareil peut apprendre à l’élève

    • à suivre un règlement précis ( il ne doit travailler sur le projet de gestion mais il n’a pas le droit d’envoyer des sms privés pendant ce cours),
    • à devenir acteur,
    • à développer sa créativité,
    • à trouver un certain plaisir car il utilise une technologie qui lui est familière mais encore peu utilisée , voire interdite au lycée.

    Si l’élève est motivé par le projet et content d’en parler avec ses amis, il fera vivre le projet à l’extérieur des deux heures de cours hebdomadaires. Les élèves échangeront entre eux et travailleront d’avantage. Le travail global avancera plus vite et l’esprit de groupe sera renforcé.

    Le professeur se transforme finalement en une sorte de coach qui aide les élèves dans leur projet de création d’entreprise.

    Concernant les échanges numériques qui se font en dehors des deux heures de cours, le professeur doit tout de même effectuer une veille, il doit avoir un regard critique sur les échanges qu’effectuent les élèves et éventuellement les recadrer si nécessaire. Il doit aussi faire attention à sa façon de communiquer sur le réseau social : il doit rester dans sa posture de modèle et d’enseignant. Il veillera à son langage et aussi à ne pas devenir trop intrusif en dehors du temps scolaire.

    Relation avec le thème de l’édition :

    «Présence, attention & engagement en classe avec le numérique»

    L’élève peut être surpris car il a le droit d’utiliser son smartphone pour utiliser les réseaux sociaux au lycée et dans le cadre d’un cours.

    Le cours sort des «murs de la classe . Le temps de travail est augmenté et l’esprit d’équipe est renforcé. L’élève devient un acteur responsable qui s’engage dans le projet scolaire grâce au numérique.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    En début d’année, les élèves suivent quelques enseignements théoriques sur la gestion et l’économie car il ne connaissent pas ou peu ces notions en classe de seconde .

    A partir de la fin du mois d’octobre ils se lancent dans le processus de création d’entreprise .

    Chaque «cours» est maintenant devenu une «réunion de travail» comme cela se fait en entreprise. Les élèves positionnent les tables en carré pour pouvoir communiquer au maximum. Ils doivent exprimer leurs idées et surtout apprendre à s’écouter.

    Après un Brainstorming et un vote à main levée, les élèves créent une entreprise de t-shirts tie and dye .

    Afin d’organiser au mieux le travail, chaque élève crée son CV et écrit sa lettre de motivation pour présenter sa candidature à un poste de l’entreprise. Il y aura des personnes responsables du design et de la création, de la production, des ressources humaines, du marketing produit, du marketing web etc

    Une fois les rôles de chacun définis, le travail s’organise.

    La page facebook, «les entrepreneurs de Saint Joseph» existe déjà. Très tôt les élèves communiquent entre eux en dehors des heures de cours pour se poser des questions ou pour parler de l’avancement de tel ou tel projet en rapport avec leur création d’entreprise.

    L’entreprise scolaire, qui est devenue «Rainbow Tees» est soutenue par le Projet Schola Ingeniosa de l’académie de Toulouse. Notre référant est Monsieur Thierry Branka. Il suit les élèves sur facebook et parfois les aide à distance.

    Les élèves crééent leur propre espace sur facebook : «Rainbow Tees» ( FB : rainbowtees32 ) est devenue la page de leur classe, de leur entreprise. Les jeunes entrepreneurs postent des images de leur activité, de leurs premières réalisations, ils sont motivés et valorisés car ils voient concrètement comment avance leur projet. Les petits «like» que postent des camarades, des parents ou certains partenaires extérieurs sont des petits plus qui les motivent et augmentent leur engagement.

    Le projet leur donne le sourire, ils sont contents de se retrouver pour leur réunion hebdomadaire et travaillent à hors des murs de la classe pour faire avancer le projet .

    En mars, deux élèves ont représenté Rainbow Tees au forum interprojet de Schola Ingeniosa. Ils étaient ravis de partager leur expérience sur les réseaux sociaux.

    Mi mars, une grande partie de la production et faite. Un groupe d’élèves décide de créer un compte instagram pour «Rainbow tees» : #rainbowtees et de poster des images pour faire de la pubilicité pour leurs produits. Le projet leur tient à cœur et ils prennent eux-même cette initiative car ils se sentent libres, engagés et responsables.

    Mi avril les élèves ont réalisé leurs premières ventes et maintenant (début mai) ils se préparent au forum Schola Ingeniosa qui aura lieu mi mai.

    Même avec seulement deux heures de cours par semaine , ils sont en train de réussir leur pari ambitieux : créer une entreprise en moins de 9 mois ! Les réseaux sociaux sont une aide précieuse.

    A partir de l’année prochaine, un travail par projet ( E.P.I.) doit être réalisé dans le nouveau collège. Le réseau social pourrait donc être un outil pour les élèves et les professeurs, car l’esprit d’équipe et le travail de communication sont amenés à être intensifiés.

    Voir la bio de Christine Childs

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

  • Défi Scratch Aveyron 2015 : imaginer, programmer, partager

    Défi Scratch Aveyron 2015 : imaginer, programmer, partager

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Frédéric Fesquet présente « Défi Scratch Aveyron 2015 : imaginer, programmer, partager ».

    Premier degré, cycle 3

    visuelFFesquet - copieDans l’optique de la rentrée 2016 et de l’introduction dans les nouveaux programmes de l’école élémentaire d’une initiation à la programmation informatique dans les classes, la mission TICE départementale a créé le « Défi Scratch Aveyron 2015 ». Il s’agit de relever le défi de la programmation à travers l’usage de Scratch, un langage de programmation visuel.

    Du mois d’octobre 2015 au mois de juin 2016, 5 défis ont été lancés aux élèves. Ils leur ont permis de s’approprier l’interface et les différentes parties du logiciel Scratch mais ils ont également eu pour support des éléments du programme scolaire en mathématique, géographie, poésie, musique, … Chaque défi a une finalité et aboutit à une production numérique qui est partagée avec les classes du département qui participent au défi.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Le projet a pour objectifs de faire découvrir aux élèves la programmation et ses concepts logiques (séquence, itération, …) et de leur montrer que c ‘est un excellent moyen pour apprendre à organiser sa pensée de façon claire et logique. Il cherche à aborder l’étude de savoirs scolaires par la résolution de problèmes mais, dans le même temps, à mettre les élèves en situation d’imaginer, de créer et de partager leurs propres productions numériques qui sont, ou peuvent être, un prolongement ou un réinvestissement des connaissances acquises dans le cadre du défi. Enfin la démarche d’appropriation d’un outil de création numérique comme Scratch a comme objectif ultime, en ouvrant une fenêtre sur la logique algorithmique, de permettre aux élèves de comprendre le monde numérique en construction.

    Le projet a été présenté lors de la journée de l’innovation le 30 mars. Le site du défi scratch présente les défis en cours et les tutoriels : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/intra-ia12/ressourcespedagogiques12/spip.php?rubrique109

    Le studio scratch du défi avec quelques réalisations des élèves : https://scratch.mit.edu/studios/1821947/

    Quelques vidéos sur le projet :

    Un reportage pour la télévision : http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/aveyron/aveyron-quand-les-enfants-s-initient-la-programmation-informatique-963103.html

    Un tutoriel réalisé par Romain de l’école de Moyrazès : https://www.youtube.com/watch?v=Uf5L516tITk

    Un film de présentation d’une séance de travail avec Scratch à l’école de Montfranc : https://www.youtube.com/watch?v=64aDbnQZnK8

    Relation avec le thème de l’édition :

    Un des objectifs du projet est de permettre aux élèves de comprendre le monde numérique qui vient en les rendant acteurs de leur vie numérique et plus seulement consommateurs de produits créés par d’autres. Programmer et partager ses productions est une forme d’engagement et d’action. En cela, le projet rejoint le thème : « Formes d’attention, formes de présence, engagement » de Ludovia 2016.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Après la réalisation de 4 défis sur les 6 prévus on peut faire un bilan d’étape.

    Les réussites :

    • Appropriation rapide du logiciel par la plupart des élèves.
    • Motivation importante et durable qui peut se lire chez certains élèves par le réinvestissement des compétences acquises en classe en dehors de l’école sur des projets qui leurs sont propres.
    • Réussite partagée par tous les groupes qui arrivent à terminer les défis du projet « Défi Scratch Aveyron 2015 »
    • Mise en place d’un tutorat entre élèves

    Les freins :

    • Humains : la perception de la programmation qui effraie certaines personnes qui ont peur de ne pas y arriver ou qui se demande ce que cela peut amener aux élèves
    • Matériel : la version 1.4 de Scratch fonctionne sur les vieux ordinateurs mais pas la version 2.0 ce qui empêche l’utilisation de certaines opérations par exemple la prise et la gestion des sons.

    Les perspectives ultérieures d’amélioration, de mutualisation et diffusion du projet :

    Ce projet montre qu’une démarche d’initiation à la programmation peut trouver une place à l’école. Les élèves qui mènent le projet cette année seront au collège l’année prochaine. Il serait intéressant de créer un pont entre eux qui seront collégiens et les CM2 de l’année prochaine. A partir de cette expérience, un cursus numérique école-collège pourrait être mis en place. Il en sera question lors d’un conseil école-collège.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Poppy et la danse ou comment penser le mouvement au travers d’un robot humanoïde

    Poppy et la danse ou comment penser le mouvement au travers d’un robot humanoïde

    Marie-Aline Villard, chercheuse à l’université Bordeaux-Montaigne est venue présenter « Poppy et la danse ou comment penser le mouvement au travers d’un robot humanoïde » lors du colloque Robotique & éducation du mercredi 22 juin 2016 à Bordeaux, organisé par l’INRIA Bordeaux Sud-Ouest.

    « Nous travaillons sur la transmission du geste en direct par le toucher. On est vraiment dans un corps à corps avec le robot ».

    A partir de pratiques en ateliers où Poppy a rencontré la danse, il s’agira de se demander ce qui se joue entre l’expérimentateur et le robot humanoïde dans une situation de transmission du mouvement par le toucher. Nous verrons en quoi la danse en tant que mouvement abstrait parvient à investir le robot humanoïde d’une manière singulière, qui s’étire entre le mécanique et le poétique, explorant ainsi notre pensée du mouvement.

    Source : vidéo démonstration danse avec Poppy réalisée par Christophe Batier.

  • Les projets éducatifs autour de Poppy : Poppy Education en Aquitaine

    Les projets éducatifs autour de Poppy : Poppy Education en Aquitaine

    Pierre-Yves Oudoyer, Directeur de l’équipe Flowers et directeur de recherche à l’INRIA Bordeaux Sud-ouest, est venu présenter « Les projets éducatifs autour de Poppy » lors du colloque Robotique & éducation du mercredi 22 juin 2016 à Bordeaux…Stéphanie Noirpoudre, ingénieur pédagogique, suit notamment les projets menés dans le cadre de Poppy Education dans les lycées d’Aquitaine.