Catégorie : Education aux média

  • Partenariat national inédit entre OCCE et Madmagz !

    Partenariat national inédit entre OCCE et Madmagz !

    Dans une volonté commune de développer les pratiques et usages collaboratifs du numérique dans les écoles françaises, l’Office Central de la Coopération à I’Ecole (OCCE) et la start-up Madmagz signent une convention de partenariat au niveau national pour la promotion du magazine scolaire numérique dans les écoles.

    Cette collaboration permettra aux écoliers et professeurs des plus de 44 000 écoles du 1er degré adhérentes de l’OCCE, de créer des magazines scolaires numériques à un tarif préférentiel.

    Le magazine scolaire numérique à la portée de tous les écoliers.

    A la suite de plusieurs rencontres, dans une volonté commune de favoriser les pratiques et usages collaboratifs du numérique, l’OCCE et Madmagz ont signé une convention de partenariat permettant aux professeurs et écoliers des plus de 44 000 écoles adhérentes de l’OCCE, soit 85 % des écoles du 1er degré du territoire français – de bénéficier de l’offre Éducation de Madmagz à un tarif préférentiel.

    Concrètement, l’ensemble du réseau de l’OCCE bénéficie d’une réduction de 25% sur l’Offre Éducation de Madmagz qui comprend :

    le choix parmi une sélection de plus de 20 maquettes différentes
    la création illimitée de magazines scolaires pour les élèves et les enseignants
    la possibilité d’intégrer des interactions et du multimédia (ajout de sons, de vidéos, etc.)
    la possibilité de télécharger gratuitement son journal scolaire au format PDF.

    Youssef RAHOUI, dirigeant de Madmagz : “Nous sommes fiers d’être la première start-up à signer un partenariat avec un organisme d’une telle envergure. Il s’agit d’un partenariat majeur pour Madmagz qui traduit notre engagement en faveur de la pédagogie par projet et l’usage des TIC dans l’enseignement. Déjà très investis auprès des collégiens et des lycéens, cette collaboration nous permet de contribuer aujourd’hui au développement des usages numériques et à la création de magazines scolaires dans la quasi-totalité des écoles primaires de France”.

    L’OCCE, défenseur des usages coopératifs du numérique

    Lié par convention avec le Ministère de l’Education Nationale, l’OCCE développe au sein des écoles et des établissements publics les valeurs de la coopération. A ce titre, il accompagne les enseignants dans leurs pratiques professionnelles en leur proposant, entre autres, formations et outils pédagogiques.

    Ce partenariat avec Madmagz entre ainsi dans la volonté de l’OCCE de promouvoir auprès de son réseau les usages collaboratifs du numérique.

    Éric WEILL, Président National de l’OCCE : “L’Office Central de la Coopération à I’Ecole et Madmagz se sont rencontrés autour de valeurs partagées dans le domaine de la pédagogie coopérative, et de leurs mises en œuvre effectives dans les classes. Madmagz a développé un excellent outil pédagogique permettant aux enseignants et leurs élèves de réaliser des journaux scolaires, des récits de voyages scolaires…,  tout en intégrant les technologies de l’image et de la communication de façon simple.
    Dans la continuité de ses missions, notamment en ce qui concerne le développement des usages collaboratifs du numérique à l’école, la Fédération de l’OCCE a signé avec Madmagz une convention de partenariat le 12 juillet dernier”.

    Madmagz, reconnu outil pédagogique numérique.

    Par ce partenariat, l’OCCE reconnaît également le potentiel pédagogique de la création de magazines scolaires, à savoir :

    . apprendre à créer un média,
    . traiter et s’approprier un sujet,
    . collaborer et travailler en équipe,
    . se former aux TICE,
    . sensibiliser aux droits d’auteur.

  • Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Du harcèlement au cyber-harcèlement (Cyber-bullying)

    Deux jours pour dire “NON au harcèlement”; c’est ce que nous propose Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a tenu une conférence de presse de présentation de la 2ème journée nationale dédiée au « Non au harcèlement » consacrée au thème du cyberharcèlement.

    Au cours de cette même conférence de presse, l’équipe de Rose Carpet a par ailleurs dévoilé le nouveau spot de sensibilisation ainsi qu’un numéro d’appel.

    Le 0 800 200 000 est un numéro gratuit, anonyme et confidentiel, disponible de 9h à 19 h en semaine. Des conseillers répondent aux questions des appelants pour les accompagner dans leur démarche. Les conseillers peuvent également être contactés par email, chat, Skype.

    Un rassemblement sur Paris s’est même tenu dans les locaux de Facebook France ce 3 novembre 2016 avec des élèves des Hauts de France. Comme quoi ce numéro 1 des réseaux sociaux se sent bien concerné par ces actes. De tout cela devrait ressortir un film à destination des jeunes et des adultes pour essayer de mieux comprendre mais surtout d’aider nos jeunes dans cette épreuve tant qu’il est encore temps.

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    Constats

    En tant que réserviste citoyen de l’Education nationale je commence seulement depuis un an à être sollicité dans ce domaine bien qu’étant specialisé depuis plus de 10 ans dans l’éducation aux cyber-risques.

    Le phénomène serait stable selon certains mais il ne faut pas oublier que l’on en parle peu (22 % des enfants harcelés n’en parlent à personne) et que beaucoup vivent ce fléau dans l’ombre jusqu’au point de mettre fin à leurs jours.

    En effet, plus d’un tiers des victimes de cyber-harcèlement ne parlent à personne et finissent par passer à l’acte.

    C’est ainsi que 3 ou 4 adolescents se suicideraient chaque année à cause du cyber-harcèlement. 40 % des élèves déclarent aussi avoir déjà subi une agression en ligne. Les faits de cyber-harcèlement ont lieu pour 85 % dans le cadre d’un groupe et 61 % des élèves harcelés disent avoir des idées suicidaires.

    Sur le site www.education.gouv.fr/nonauharcelement on peut retrouver la chronologie suivante

    1983 : La première campagne de prévention est lancée en Norvège à l’initiative de Dan Olweus. Professeur en psychologie à l’Université de Bergen, il conçoit le concept de « School bullying » à la fin des années 70.

    1994 : En Grande-Bretagne, le pack antiharcèlement scolaire « Don’t suffer in silence » est distribué gratuitement dans les écoles.

    1998 : En Grande-Bretagne, Tony Blair fait adopter une loi d’orientation et d’éducation qui oblige tous les établissements à mettre en oeuvre des mesures de prévention contre le harcèlement.

    2011 : En France, première campagne de lutte « Stop harcèlement » par le ministère de l’Éducation nationale.

    2012 : Création d’une délégation ministérielle en charge de la prévention et de la lutte

    Ce que dit la loi

    La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 prévoit que chaque école et établissement réalise un plan d’actions pour lutter contre le harcèlement en milieu scolaire.

    La circulaire n° 2013-100 du 13-8-2013 détaille le programme d’actions du ministère. Le règlement est le « document de référence pour l’action éducative ».

    La loi du 8 juillet 2013 prévoit de mettre à disposition des parents, des témoins et des victimes de la documentation, des fiches conseils.

    Depuis le 4 août 2014, la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes introduit un nouvel article (222-33-2-2) dans le Code pénal.

    Le harcèlement moral est explicitement reconnu comme un délit. Il concerne le harcèlement entre pairs en milieu scolaire et également le cyberharcèlement.

    Les familles peuvent désormais déposer une plainte sur le fondement de cet article.

    Des témoignages poignants

    France 2 a recueilli le témoignage d’une jeune fille de 13 ans, Mathilde (nom d’emprunt) victime de Cyber-harcèlement. Aujourd’hui, elle boxe pour vaincre la colère et reprendre confiance. « Je pense à ce qui m’arrive dans la semaine et ce qui m’est arrivé avant aussi« , explique Mathilde.

    Il y a un an, elle était devenue le souffre-douleur de quelques-unes de ses camarades de classe, des copines de toujours qui l’ont mise à l’écart à l’entrée en 6e. Des mots anonymes, des brimades, des insultes… mais le pire s’est passé hors des murs du collège, sur internet.

    Marion n’a pas eu cette chance de survivre à ce mal, ses parents s’inquiétaient des milliers de SMS reçus sur son portable. Ils ont aussi découvert à sa mort que Marion avait ouvert un compte Facebook, sur lequel elle se faisait insulter et menacer jour et nuit, comme ce message glaçant : « Va te pendre sale p... ». Une phrase que Marion, 13 ans, a prise au mot puisque le 13 février 2013, cette collégienne s’est pendue dans la chambre de sa maison à Vaugrigneuse (Essonne). Sa tragédie a été racontée dans le livre « Marion, 13 ans pour toujours » (Editions Calmann-Lévy) par Nora Fraisse, sa maman.

    L’ouvrage vient lui-même d’inspirer un téléfilm diffusé sur France 3. Le long-métrage sera suivi d’un débat animé par Carole Gaessler puis du documentaire « Souffre-douleur : Ils se manifestent ».

    C’est parfois le quotidien dés le plus jeune âge, on se raquette, on se dislike lors des récréations et pauses puis on se cyber-harcèle dés le retour à la maison une fois la chambre retrouvée. Voici le décor décrit par certains enseignants qui commencent à comprendre, à déceler et à décrypter les signes du (cyber)harcèlement chez certains jeunes.

    L’Education nationale estime qu’un élève sur cinq est victime d’insultes ou d’humiliations par SMS ou sur internet. Premier vecteur en cause : le smartphone qui a envahi les cours de récré.

    Les faits sont punis de 1 an à 3 ans d’emprisonnement et de 15 000 euros à 45 000 euros d’amende selon la gravité des préjudices.

    Des modes opératoires de plus en plus diversifiés

    Le bashing (mot qui désigne en anglais le fait de frapper violemment, d’infliger une raclée) est un anglicisme utilisé pour décrire le « jeu » ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement une personne ou un sujet. C’est une des pratiques les plus courantes sur les smartphones et platerformes de réseaux sociaux.

    Le flaming, terme anglophone qui désigne toutes les interactions de mépris notamment trouvées lors d’échanges d’e-mails, mais s’applique également aux propos diffamatoires échangés via SMS. Cela regroupe aussi des approches sexuelles par e-mail, dont le cyber-viol est la variante la plus extrême (celui-ci consiste en des actes sexuels non souhaités via Internet) ;

    L’outing est une pratique visant à mettre la victime dans une détresse profonde, voire à l’humilier. Elle est caractérisée par l’envoi d’informations confidentielles, sensibles ou gênantes ;

    La mascarade passe par une modification de l’identité en ligne de l’individu harceleur. On compte deux formes principales dites de mascarade : la première est caractérisée par l’usurpation de l’identité de la victime en ligne, et se présente à ses contacts en tant que telle ; la seconde consiste en le fait que l’individu harceleur se fait passer pour quelqu’un d’autre que la victime ou lui-même, souvent pour brouiller les pistes. Dans ce dernier cas, l’individu, en ligne, change de sexe ou de statut ;

    Le put-down proche du bashing désigne le fait de dénigrer certains aspects de la victime. Par exemple, la propagation de rumeurs via les réseaux sociaux, des communications abusives avec des relations de la victime par e-mail…

    Enfin les hate-sites, littéralement « sites de haines ». Ces sites Internet sont créés dans le but de viser une cible bien précise ; ils sont entièrement conçus pour harceler la victime. Souvent, ces sites disposent d’un espace communautaire où les visiteurs ont la possibilité de laisser des messages (dans un livre d’or, par exemple) ; des commentaires qui ont concrètement pour effet d’enfoncer la victime. (voir http://lecyberharcelement.e-monsite.com/pages/les-formes-de-cyber-harcelement.html).

    On a même pu déceler chez certains acteurs un comportement qui consistait à enregistrer les pages de mur de Facebook pour en garder les traces sur un autre espace de la toile en vue de les ressortir plus tard. Je leur explique pourtant que le Web est indélébile et que tout est traçable !

    Pour aller plus loin on peut aussi retrouver sur ce site 6 autres formes de cyber-harcèlement.

    Le cyber-harcèlement plus seulement chez les jeunes

    Le cyber harcèlement pas seulement envers les élèves mais aussi envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner pourrait bien être le prochain stade.

    Dans le cadre de l’AREF 2016 et dans le cadre de la session « Education et citoyenneté » a été présentée du 4 au 7 juillet 2016 une communication à laquelle j’ai contribué avec d’autres collègues à l’international sur le thème :
    Le cyber harcèlement envers le personnel enseignant : apprendre à se cyber protéger pour mieux enseigner.

    Être enseignant(e) implique la présence d’interactions avec les collègues et les apprenants et dans certains cas, avec les parents. Ces multiples interactions peuvent confronter les enseignants à toutes sortes de situations qui peuvent même s’avérer agressives ou violentes (Mcmahon et Martinez, 2014).

    Ces difficultés, jumelées à la présence des technologies de l’information et de la communication (TIC), génèrent des dérives qui se transposent maintenant en ligne. En effet, par l’entremise d’Internet, des actes de cyberintimidation sont perpétrés régulièrement entre élèves et font partie des problématiques de violence repérées dans les milieux scolaires (Gumbus & Meglich, 2013; Patchin, 2013).

    La cyberintimidation consiste en des actions individuelles ou collectives pouvant causer un mal à autrui de manière volontaire et/ou répétée, par le biais d’Internet et l’utilisation d’outils technologiques (cellulaire, tablette, etc.). Lorsque ces actions sont vécues spécifiquement chez les adultes, le terme cyber harcèlement est privilégié.

    Les actes de violence en ligne entre jeunes sont fréquemment soulevés dans les médias, cependant, qu’en est-il du cyber harcèlement dirigé envers le personnel enseignant ? Ce domaine de recherche est très peu étudié au Canada et dans le monde alors que les TIC sont pourtant bien présentes dans toutes les sphères de l’éducation. Les outils de communication et les réseaux sociaux sont d’ailleurs des moyens de prédilection pour les intimidateurs ainsi que des lieux où la formulation de menaces est désormais simple et accessible (Shariff et Churchill, 2009).

    L’objectif de cette présentation était double en exposant, dans un premier temps, une brève revue de littérature sur les recherches internationales qui se sont intéressées à la problématique ainsi que la présentation de quelques résultats issus d’une recherche canadienne portant sur le cyber harcèlement envers les enseignant(e)s.

    L’étude visait à rejoindre les enseignants du Québec intervenant aux niveaux préscolaire-primaire et secondaire par voie de questionnaire électronique. Elle a permis de recueillir des témoignages d’enseignants victimes de cyber harcèlement. Environ 80% des participants étaient des enseignantes et un pourcentage quasi égal d’enseignant(e)s provenaient des niveaux préscolaire-primaire et du secondaire. Les participants étaient issus d’écoles de tous les milieux sociaux économiques. Parmi le personnel enseignant ayant vécu du cyber harcèlement, seuls 20% d’entre eux ne connaissaient pas qui était la personne intimidatrice. Quant aux périodes d’intimidation, elles pouvaient s’étaler autant en termes de jours que de mois.

    Dans un deuxième temps, à l’aide de témoignages d’enseignants cyber harcelés et suite à l’analyse de la littérature, les plus récents outils technologiques (réseaux sociaux, etc.) utilisés par les cyber harceleurs seront exposés. L’apprentissage de moyens à préconiser pour sécuriser ses données personnelles par les enseignant(e)s seront également présentés.

    Enfin, cette communication a permis de répondre au thème transversal du congrès ainsi qu’à la triple démarche de compréhension, d’évaluation et de proposition. Cette étude cherche ainsi à « COMPRENDRE » la prévalence et l’impact des TIC, des réseaux sociaux et l’émergence de nouveaux moyens pour harceler les enseignants. Elle nous permet de nous questionner sur l’avancement des technologies et de son impact dans la profession enseignante générant de nouveaux défis à relever.

    Cette étude permet également de s’interroger sur la dimension « ÉVALUER ». En effet, comment les changements technologiques viennent modifier les problématiques vécues par les enseignants ? Le cyber harcèlement ne faisait pas partie des préoccupations des chercheurs avant l’arrivée d’Internet, mais les changements induits par la présence des technologies sur la société fait émerger de nouvelles problématiques sur la profession enseignante, dont le cyber harcèlement.

    Pourtant, cette problématique est très peu étudiée par les chercheurs. Pourquoi ? Une réflexion sur cette dimension a été discutée. Finalement, la dimension « PROPOSER » a été abordée en se questionnant sur l’intérêt de ce type de question de recherche. En effet, le chercheur de par son expertise et son expérience fait émerger des questionnements nouveaux, cependant les organismes subventionnaires orientent souvent les recherches dans une direction et peuvent influencer négativement le développement de questions de recherche pertinentes. Cette communication a tenté d’apporter des réponses à cette démarche à trois dimensions.

    Sources :

    Gumbus, A.& Meglich, P. (2013). Abusive Online Conduct: Discrimination and Harassment in Cyberspace. Journal of Management Policy and Practice, 14(5), 47-56.

    McMahon, S. D., Martinez, A., Espelage, D., Rose, C., Reddy, L. A., Lane, K., . . . Brown, V. (2014). Violence directed against teachers: Results from a national survey. Psychology in the Schools, 51(7), 753-766. doi: 10.1002/pits.21777

    Patchin, J. W. (2006). Bullies Move Beyond the Schoolyard: A Preliminary Look at Cyberbullying. Youth Violence and Juvenile Justice, 4(2), 148-169.

    Shariff, S. and Churchill, A. (Eds.). Truths and myths of cyber-bullying: International perspectives on stakeholder responsibility and children’s safety. New York, NY: Peter Lang, 2009.

     

    Plus d’infos :

    Tous les renseignements sur le service d’appel gratuit sont sur ce site.

    Le dossier complet du “Non au Harcèlement” est ici.


    Non au harcèlement – Liker, c’est déjà harceler par EducationFrance

  • Ce n’est pas de la tarte . . . aux framboises. Alors qu’est-ce que le Raspberry Pi?

    Ce n’est pas de la tarte . . . aux framboises. Alors qu’est-ce que le Raspberry Pi?

    Voici le Raspberry Pi ! Il coûte 35 euros et a été créé par une Fondation dont la mission est de promouvoir la programmation informatique dans les écoles par une meilleure accessibilité du matériel.

    Lors du dernier colloque du CIRTA (Communauté pour l’Innovation et la Recherche sur les Technologies dans l’enseignement/Apprentissage), qui s’est tenu à l’Université Laval de Québec les 11 et 12 octobre, Christophe Reverd de la Vitrine Technologique Éducation (VTÉ) a présenté un atelier sur le Raspberry Pi :

    Qu’est-ce qu’un Raspberry Pi ?

    Raspberry Pi est un très, très petit ordinateur, un nano-ordinateur.

    De la taille d’une carte de crédit, il a été conçu par David Braben, un créateur de jeux vidéos anglais et la Fondation Raspberry Pi. Cette association caritative, fondée en 2009 et soutenue par le laboratoire d’informatique de l’université Cambridge, a pour mission la promotion de la programmation informatique dans les écoles par une meilleure accessibilité du matériel. C’est ce qui a mené à la conception, la création, la fabrication et la diffusion du Raspberry Pi.

    Cet ordinateur ne coûte pas cher mais il est vendu «tout nu», uniquement avec la carte mère. Pour le faire fonctionner, il faut rassembler les accessoires suivants :

    1 – une carte mémoire SD de 8 Go et de classe 10 est recommandée par la Fondation ;

    2-   une alimentation micro USB externe d’une tension de 5 volts (V) et d’une intensité  d’au moins 2A pour un Raspberry Pi et de 2.5A pour un Raspberry Pi 3. C’est moins pour un Raspberry Pi Zero mais la Fondation ne propose qu’un modèle de toutes façons. Qui peut le plus peut le moins en termes d’ampérage ;

    3 – un écran, un clavier et une souris selon l’usage que l’on désire faire de l’ordinateur ;

    4 – un cable HDMI ;

    5- un boîtier pour le protéger.

    On peut utiliser un plan de travail sans soudure (solderless breadboard).

    La Fondation Raspberry Pi vend plusieurs périphériques compatibles. Vous pourrez aussi facilement vous procurer certains de ces accessoires dans des centres de récupération de matériel électronique. C’est la popularisation de l’informatique à son meilleur.

    C’est pour qui ?

    Ce tout petit ordinateur, par sa fragilité et celle de ses composantes, ne semble pas recommandé pour les jeunes élèves car il s’agit de manipuler des composants électroniques délicats. Il est donc principalement utilisé par les étudiants du lycée ou des universités.

    En Grande-Bretagne, il s’agit d’un véritable phénomène. Le Raspberry Pi est utilisé dans un grand nombre d’écoles primaires et secondaires. À ce niveau scolaire, il peut servir à découvrir la musique avec Sonic Pi, s’initier à la logique informatique avec Scratch ou encore explorer et programmer dans l’univers Minecraft.

    Au Québec, de plus en plus de jeunes de 4e et 5e secondaire expriment à leurs enseignants leur désir d’ajouter un volet électronique à leur projet intégrateur. Le réseau collégial le découvre également grâce aux fab labs, makerspaces et autres clubs de robotique.

    Qu’est-ce qu’il permet de faire ?

    Tout ce que vous voulez. Votre créativité et votre habileté en sont les limites. Dix millions de Raspberry Pi ont été vendus dans le monde.

    Il existe une communauté internationale d’usagers du Raspberry PI qui est à la fois, créative, dynamique, très généreuse de son temps et du partage de ses connaissances. Il peut être programmé avec les langages Scratch ou Python, on peut y ajouter des capteurs visuels, auditifs, de température, etc On peut même l’utiliser pour créer des robots plus ou moins impressionnants selon vos talents. C’est un ordinateur, il fera de prodigieux calculs.

    Une communauté d’usagers

    The MagPi Magazine, le magazine officiel du Raspberry Pi est disponible gratuitement en ligne et est publié en anglais à chaque mois. On y trouve toute une collection de projets qui sont expliqués pas à pas.

    Raspbian France offre quantité de tutoriels.

    Le site français de la fondation est probablement le meilleur endroit pour trouver réponse à vos questions.

    Le forum de la communauté francophone de Raspberry Pi écrit dès le départ : «Ne soyez pas timides, venez vous présenter, nous faire partager vos projets

    Pour s’amuser ou s’inspirer, on lit Les projets les plus fous sur Raspberry Pi par Loic Duval sur tom’s HARDWARE

     

    Grâce à la Fondation Raspberry Pi, on trouve un ordinateur « beau. bon, pas cher » qui permet d’utiliser des ressources éducatives libres. Les coûts généralement liés à l’apprentissage de l’informatique, la programmation ou la robotique peuvent être grandement diminués. Une bonne excuse pour installer un atelier de fabrication numérique dans votre établissement.

    Merci à Christophe Reverd, de la Vitrine Technologique Éducation, pour ses conseils lors de la rédaction de cet article.

  • E-xperTIC, un jeu de plateau pour aborder la culture et les usages numériques avec les jeunes

    E-xperTIC, un jeu de plateau pour aborder la culture et les usages numériques avec les jeunes

    Fort du succès de l’édition nationale d’« @h…Social ! 2.0 », jeu de plateau autour de la prévention des usages des réseaux sociaux, le Bureau Information Jeunesse (BIJ) de l’Orne développe depuis plusieurs mois un nouvel outil pédagogique. Il s’agit d’un jeu de prévention lié au numérique jouable dès 10 ans et traitant de 5 thématiques : des Smartphones aux sites internet, en passant par les jeux vidéos, les e-mails et les réseaux sociaux. Baptisé E-xperTIC, le jeu est édité depuis septembre 2016.

    Et si vous deveniez Expert-(en)-TIC ?

    Il était une fois, un temps pas si lointain, où la planète vivait sans ordinateur, sans Internet, sans smartphone… et pourtant les hommes communiquaient. Moins rapidement, moins facilement, moins massivement… mais ils communiquaient. Et un jour, tout s’est très vite accéléré avec l’arrivée d’Internet. Une génération nourrie au « web » a vu le jour…

    Génération Y ou Z, Digital Natives, E-génération, Net Génération… les surnoms sont nombreux pour désigner les jeunes nés à l’heure d’Internet et des smartphones. Dans un univers numérique en perpétuel mouvement, les nouvelles technologies se propagent à une vitesse folle, créant parfois un fossé générationnel en termes d’usages et de connaissances. Un peu comme si à l’heure de la fibre optique, certains étaient restés au Modem 56K, ou pire, au minitel.

    « Le futur embarrasse celui qui méconnait le passé » dit un proverbe africain. Souvent consommateur de nouvelles technologies, nous avons tendance à oublier les progrès et les avancées technologiques réalisées ces dernières années.

    Au final, le pigeon voyageur n’est-il pas l’ancêtre du SMS ? Le tweet n’est-il pas la petite annonce nouvelle génération ? Youtube et Dailymotion ne sont-ils pas des émanations de la TSF ?

    Pour mieux envisager notre futur numérique, il est aujourd’hui incontournable de maîtriser l’histoire, les codes, les rouages et les usages des Technologies de l’Information et de la Communication.

    Dans cette optique, le Bureau Information Jeunesse (BIJ) de l’Orne a développé le jeu pédagogique E-xperTIC. Subtil mélange de prévention et de culture générale sur les smartphones/tablettes, les jeux-vidéos, les sites Internet, les tchats, les e-mails et les réseaux sociaux, il cherche à sensibiliser les participants aux enjeux liés aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

    Apprendre et sensibiliser à travers le jeu, telle est la philosophie du BIJ de l’Orne. C’est donc tout l’esprit d’E-xperTIC.

    expertic_jeu_101016Jeu de plateau jouable par équipe, E-xperTIC reprend les codes de fonctionnement d’internet. Chaque équipe devient un serveur thématique.

    Par un système de questions réponses et autres défis ludiques, les Serveurs interagissent entre eux afin de collecter un maximum d’objets phares de l’histoire des Technologies de l’Information et de la Communication en vue de réaliser une frise chronologique en fin de partie.

    Les participants se surprendront à apprendre sur la culture numérique, à aborder des notions de droits ou de bonnes pratiques, à se sensibiliser à certains risques…tout en s’amusant.

    Jouable dès 10 ans, le jeu E-xperTIC s’enrichit de contenus supplémentaires utilisables dès 16 ans. Il peut ainsi être animé sur des Temps d’activités périscolaires, au sein de collèges, lycées ou structures jeunesse, ou même être joué en famille ou entre amis.

    Que vous soyez de la génération TSF ou de la génération Snapchat, que vous soyez néophyte ou confirmé dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, vous avez tout à gagner à devenir un Expert-(en)-TIC !

    Plus d’informations sur E-xpertic : sur www.e-xpertic.fr

    et la vidéo ci-contre :

  • Semaine européenne du code 2016 : renforcez vos compétences numériques avec #codeEU!

    Semaine européenne du code 2016 : renforcez vos compétences numériques avec #codeEU!

    Du 15 au 23 octobre, des millions de personnes — enfants, jeunes, adultes, parents, enseignants, entrepreneurs et responsables politiques — se réuniront à nouveau dans toute l’Europe, dans des salles de classe, des bibliothèques ou lors d’événements, pour apprendre à se servir de la programmation comme outil de création.

    Le 14 octobre, les ambassadeurs français organisent le lancement de la Code Week au Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à l’invitation de Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem et en présence de Madame Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au numérique et à l’innovation.

    La semaine européenne du code est une initiative de terrain menée par des « ambassadeurs » — des bénévoles qui font la promotion de la programmation dans leur pays.

    L’année dernière, plus de 500 000 personnes ont participé à près de 8 000 événements organisés dans 46 pays, en Europe et au-delà.

    Günther Oettinger, commissaire européen pour l’économie et la société numériques : « nous devons accélérer le renforcement des compétences numériques, notamment en matière de programmation. Pour réussir dans son travail, son entreprise et dans le secteur productif, il faut avoir une palette de compétences numériques. La semaine européenne du code offre l’occasion d’acquérir une compétence qui est essentielle sur le marché de l’emploi ».

    Andrus Ansip, vice-président pour le marché unique numérique : « tout le monde a besoin de compétences numériques au 21e siècle. La programmation est un moyen ludique et attrayant d’apprendre l’informatique dans un environnement collaboratif. Cette année, nous devons veiller à ce que chacun en Europe puisse participer à la semaine du code. C’est pourquoi je me réjouis des partenariats organisés avec les autorités locales et régionales, les bibliothèques publiques et les associations de jeunes ».

    Alessandro Bogliolo, ambassadeur et coordinateur de la semaine du code : « la programmation permet de traduire des intuitions en solutions, en idées et en innovations. Le raisonnement informatique libère le potentiel de créativité. Il ne s’agit pas de technologie, mais de développement personnel. La semaine européenne du code 2016 offre une belle occasion d’apprendre les rudiments de la programmation et de partager cette découverte avec sa famille, ses élèves et étudiants, ses amis et des millions de personnes dans le monde ».

    Semaine européenne du code : codez comme il vous plaît !

    La programmation est un outil de création pour tous :

    • Les enfants, adolescents et adultes peuvent participer à des événements ou les organiser eux-mêmes afin de partager leurs connaissances lors de cette semaine.
    • Les programmeurs peuvent organiser des ateliers dans des écoles, des hackerspaces (laboratoires ouverts) ou des centres communautaires.
    • Les enseignants peuvent organiser des cours de programmation, expliquer leurs projets pédagogiques, organiser des ateliers pour leurs collègues ou inviter les parents qui savent coder à faire part de leur expérience et à participer au concours CodeWeek4.
    • Les parents peuvent encourager leurs enfants à participer à un atelier de programmation.
    • Les entreprises et les associations à but non lucratif peuvent accueillir des ateliers de programmation, mettre des membres de leur personnel à disposition en tant que formateurs pour des actions de «retour à l’école», organiser des défis ludiques de programmation pour les élèves ou parrainer des événements sur le thème du codage.
    • Vous participez à l’une de ces activités? Faites-nous part de votre expérience, afin de motiver d’autres personnes !

    Lancement de la Code Week France le 14 octobre en présence de Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem et de Madame Axelle Lemaire.

    Les ambassadeurs français se sont rassemblés pour organiser le lancement de la Code Week en France au Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en présence de Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem et de Madame Axelle Lemaire, qui apportent toutes deux leur haut marrainage à l’événement.

    Au programme de la matinée, des ateliers d’initiation au code à destination d’enfants animés par Simplon.co, Toxicode, Magic Makers, La Ligue de l’enseignement, les Voyageurs du Code et Tralalere. Les ateliers auront pour point commun le thème de cette année : “Code et créativité”. Les journalistes présents ainsi que les marraines de l’événement bénéficieront d’une initiation assurée par les enfants.

    Pourquoi apprendre à coder ?

    Nous vivons dans un monde marqué par la rapidité des progrès technologiques. Notre manière de travailler, de communiquer, de consommer, et même de penser, a changé de façon spectaculaire.

    Afin de faire face à ces changements et de rester en phase avec le monde qui nous entoure, nous devons comprendre comment fonctionnent les nouvelles technologies, mais aussi développer les compétences et les capacités qui nous aideront à nous adapter à cette nouvelle ère.

    Apprendre à coder contribue à améliorer cette compréhension, à développer des idées et à créer, à des fins professionnelles et ludiques. En outre, le codage aide à libérer la créativité qui est en nous et à collaborer avec des gens passionnants, près de chez soi et partout dans le monde. Il est important de faire connaître la programmation à tout le monde.

    La semaine européenne du code s’adresse aux filles et femmes autant qu’aux garçons et aux hommes. En 2015, près de la moitié des participants aux événements était des filles!

    La programmation stimule les compétences numériques, au travail et dans la vie de tous les jours.

    La maîtrise de compétences numériques de base est indispensable dans la société et l’économie d’aujourd’hui. Elles font ou feront partie de votre existence, quels que soient votre mode de vie ou votre profession. En outre, les professionnels des TIC constituent un pilier essentiel de la main-d’œuvre moderne dans tous les secteurs de l’économie européenne.

    La demande augmente chaque année de 3 % et le nombre de nouveaux diplômés en informatique ne suffit pas à répondre aux besoins. De ce fait, malgré le taux de chômage élevé en Europe, il reste de nombreux postes à pourvoir dans ce secteur.

    Si nous ne nous attaquons pas résolument à ce problème au niveau national et européen, l’Union européenne risque de connaître d’ici à 2020 une pénurie de 800 000 professionnels de l’informatique.

    Semaine européenne du code : contexte

    La semaine européenne du code UE a été créée en 2013 par le groupe des jeunes conseillers pour la stratégie numérique de la Commission européenne, et ne cesse de prendre de l’ampleur depuis. La Commission soutient cette initiative dans le cadre de sa stratégie pour un marché unique numérique.
    Elle traitera également la question des compétences numériques dans le cadre d’une initiative sur les compétences prévue en juin 2016.

    La semaine européenne du code a obtenu le soutien de mouvements actifs dans les domaines de la programmation et de l’éducation tels que CoderDojo et RailsGirls. Dans le cadre de la grande coalition en faveur de l’emploi dans le secteur du numérique, Microsoft, SAP, Liberty Global et Facebook ont lancé l’initiative européenne pour le codage. De nombreux autres partenaires de cette grande coalition organisent des événements durant la semaine européenne du code.

    Inspirée de l’initiative européenne, la semaine africaine du code est organisée pour la deuxième fois cette année, après un lancement réussi en 2015, auquel ont participé près de 80 000 enfants et jeunes sur tout le continent. Menée par un partenariat de parties prenantes, elle se déroulera dans 10 pays africains, avec des milliers d’événements organisés sur tout le continent pour les enfants et les adultes.

    Plus d’infos, autres liens :

    Site web France de la semaine européenne du code

    Site web de la semaine européenne du code

    CodeWeek4All challenge

    Twitter: @codeWeekEU Mot-dièse: #codeEU #DigitalSkills Facebook: codeEU

    Contacts : les ambassadeurs de la semaine européenne du code dans votre pays

     

    source photo : page de Najat Vallaud-Belkacem

  • Écrivains reporters en herbe : le numérique à dimension humaine

    Écrivains reporters en herbe : le numérique à dimension humaine

    Un projet où des élèves de CE2 , CM1 et CM2 réalisent des reportages photos accompagnés de textes documentaires et littéraires en exploitant le meilleur du numérique.

    Écrivains reporters en herbe 2 est, comme son nom l’indique, la 2e édition d’un projet pédagogique invitant les élèves à réaliser des reportages. À la fin du projet, chaque classe participante avait réalisé deux reportages photos accompagnés de textes documentaires et de textes littéraires.

    Les productions finales des écoliers, des photos avec réalité augmentée et la démarche pédagogique qui a mené à tout cela ont été présentées à la 13e université d’été Ludovia par Pierre Clot, conseiller pédagogique départemental, concepteur et coordonnateur du projet, Élise Negre et Grégory Staffoni, professeurs des écoles qui ont participé au projet, et Romain Tessier, maître animateur informatique.

    C’est via l’application Aurasma sur ma tablette que j’ai pu vivre l’expérience de réalité augmentée. En balayant les Auras incrustées dans les photos exposées, j’ai eu accès à des vidéos dans lesquelles les écoliers présentaient eux-mêmes leur travail.

    Le thème d’Écrivains reporters en herbe 2 était le patrimoine industriel local oublié. Ce sujet a été choisi en fonction de l’exposition de la photographe Léah Bosquet, qui présentait les vestiges de mines abandonnées des Pyrénées.

    Malgré l’usage intensif du numérique, c’est la dimension humaine du sujet d’étude qui était favorisée.

    Un projet sur mesure pour la fin du primaire

    ninonlouise_ecrivainsenherbe2_061016Écrivains reporters en herbe 2 est un projet pluridisciplinaire proposé par le centre de ressources TICE-Images-Médias du Tarn de l’Académie de Toulouse en partenariat avec le festival « Échos d’ici, échos d’ailleurs » de Labastide de Rouairoux.

    Ces projets ont été élaborés dans le contexte de la loi du 8 juillet 2013 de l’Éducation nationale qui demande une « approche pluridisciplinaire du numérique, fondée sur une pédagogie de projet, faisant appel à des démarches créatives et collaboratives, et mettant les élèves en situation d’activité avec ces outils » (numériques).

    Ce projet se décline de septembre à mai et exige de deux à trois heures de travail en classe par semaine. Les enseignants y participent volontairement. Ils bénéficient de 2 jours de formation et d’un accompagnement tout au long de l’année.

    Les communications entre l’équipe de coordination du projet et les classes d’écoliers participants se font à partir d’un blog interne à l’ENT dont l’usage est exclusif au projet et où dès le départ chaque classe entre en interactions avec les autres participants et les personnes ressources (coordonnateur, photographe professionnel, auteur littéraire).

    Pour les guider dans le projet, les élèves ont d’ailleurs bénéficié du support de Léah Bosquet, l’artiste photographe dont l’exposition a servi d’amorce au projet, ainsi que de Thomas Vinau, l’auteur de « Ici ça va » (livre d’appui), qui les a orientés dans la rédaction de leurs textes littéraires et dont ils devaient s’inspirer du style.

    Un blog orienté photo permet de partager les productions avec un public élargi.

    Culture photographique et littéraire

    Au cours des Missions qui jalonnent le projet, les élèves sont initiés à des éléments de culture photographique :

    • analyse des photos dont on présente de gros plans aux élèves ou encore de photos floues auxquelles ils doivent trouver un sens ;
    • interprétations de photos ;
    • terminologie propre à la photographie, composition et cadrage, profondeur de champ, gros plan, le zoom, la position du photographe, angle de champ, contrejour, contre-plongée, etc.

    ninonlouise_ecrivainsenherbe3_061016Pour la réalisation, les élèves doivent étudier le style de la photographe professionnelle Léah Bosquet et s’en inspirer. Réagissant à des commentaires d’élèves, cette dernière leur a appris que la racine grecque de « photographie » signifie « écrire avec la lumière », qu’elle est donc porteuse d’émotion.

    Ils doivent aussi lire le livre proposé dans le cadre du projet, « Ici ça va » de Thomas Vinau, afin de s’imprégner de l’univers littéraire de l’écrivain avec lequel ils échangent . Ils peuvent le questionner pour mieux le connaître et mieux apprécier son oeuvre.

    Après cette exploration, les élèves se lancent dans la production de textes littéraires individuels, textes qui deviendront des textes de groupe et, enfin, un texte de classe par améliorations successives. C’est une démarche d’écriture collaborative où ces élèves sont initiés à une démarche « active, productive, critique, réflexive et citoyenne », explique Pierre Clot, le coordonnateur du projet. Le texte final du groupe est envoyé au coordonnateur du projet, qui apporte quelques conseils de réécriture. Enfin, c’est Thomas Vinau lui-même qui agit comme ultime critique littéraire.

    Chaque classe réalise trois photos par reportage. Pour le produit final (exposition et livret imprimé), les écoliers auront produit pour chaque reportage un texte documentaire et un texte littéraire d’environ 1000 caractères chacun.

    Madame Marie José Charrin, présidente de l’Office Central de la Coopération à l’École du Tarn écrit : « La découverte du monde par les élèves n’est pas simple car il est foisonnant et complexe. Il est plus nécessaire que jamais de savoir l’analyser. Au cours du projet, les élèves apprennent à décrypter des images, se confronter aux techniques de prises de vue, rechercher des informations sur un passé local, travailler à l’amélioration et l’enrichissement des textes, confronter leurs points de vue et argumenter, utiliser en situation les blogs et les outils informatiques . . .»

    Qu’est-ce qui est transposable?

    • Principe général du projet.
    • Utilisation humaniste des réseaux sociaux.
    • Collaboration à distance avec un photographe professionnel.
    • Idée de partenariat avec des associations culturelles.
    • Collaboration inter-classes.

    Explorez les sites des projets

    La première édition d’Écrivains reporters en herbe http://cr81projet2013-2014.blogspot.ca avait comme point de départ une exposition sur Cuba du photographe Jean-François Baumard. Les reportages des élèves s’articulaient essentiellement autour de belles rencontres.

    Suivez ce lien http://cr81projet2015-2016.blogspot.ca pour en savoir plus sur l’édition 2015-2016.

    Il est possible de commander les 2 livrets réalisés (avec présentation détaillée de la démarche) auprès de l’OCCE du Tarm : ad81@occe.coop.

    Conclusion de la pédagogue

    Ce sont des projets du niveau de la REDÉFINITION de la classification SAMR, et il s’agit véritablement de projets du domaine des «Humanités numériques».
    Un première version de cet article est parue sous le même titre dans École branchée http://ecolebranchee.com/2016/09/19/projet-ecrivains-reporters-herbe/

    Pour en savoir plus sur ces projets pédagogiques :

    http://web.ac-toulouse.fr/automne_modules_files/pDocs/public/r25382_61_texte_de_m._clot-2.pdf

    http://www.occe.coop/~ad81/spip.php?article68

    http://eduscol.education.fr/experitheque/fiches/fiche10107.pdf

    Toutes les photos sont de Écrivains reporters en herbe 2   http://cr81projet2015-2016.blogspot.ca

  • L’EMI au coeur des priorités de la Direction du Numérique pour l’Education

    L’EMI au coeur des priorités de la Direction du Numérique pour l’Education

    Richard Galin, Chef de projet EMI et culture numérique, département de la valorisation des usages et de la diffiusion des pratiques,  DNE, MENESR, a été interviewé sur le plateau TV de Ludomag lors de l’Université d’été de Ludovia sur le sujet de l’éducation aux médias. Il faisait partie de la délégation de la DNE venue nombreuse pour cet évènement.

    « Un de mes principaux travaux est d’identifier et de valoriser tout ce qui peut se faire en EMI que ce soit les nouveaux programmes, les parcours m@gistère, les différents MOOCs etc ; c’est assez foisonnant« , explique t-il.

    Il évoque également les TRAAMS EMI (Travaux Académiques Mutualisés) qui sont co-pilotés par la DNE et l’inspection générale.

    L’EMI occupe une place importante également dans la réforme du collège et la mise en place des EPI.

    De nombreuses activités et scénari ont été mis en place par la DNE et autres partenaires tel que Canopé, mais aussi dans les académies et à disposition des enseignants.

    Plus d’infos : voir aussi  « L’EMI et la stratégie du numérique » sur eduscol

    Les travaux menés en académie sur les programmes et l’EMI

    Source visuel home page : tiré de l’infographie réalisée par l’Académie d’aix-Marseille

  • Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Être un citoyen numérique éclairé, les compétences du XXIe siècle : un enjeu majeur

    Pour cette table-ronde #Ludovia13 animée par Jean-Marie Gilliot, différents acteurs du numérique à l’Ecole ont été réunis. Trois enseignants étaient présents : Marie-Noëlle Martinez, professeur des écoles et Sandrine Larrieu-Lacoste, enseignante de mathématiques en collège, ainsi que Nicolas Le Luherne, enseignant en lettres et histoire-géographie en lycée professionnel.

    Leur point de vue était complété par celui de Cédric Merchet, Principal du collège de Villefranche de Lauraguais, et Richard Galin, Chef de projet EMI et culture numérique à la DNE au ministère de l’éducation nationale.

    La question de la citoyenneté numérique était au coeur de cette table-ronde : la formation d’un citoyen compétent notamment dans les usages du numérique peut-il conduire à construire une société plus harmonieuse?

    “Citoyen numérique” ?

    Jean-Marie Gilliot, animateur, débute la table ronde en demandant à chaque intervenant sa définition de “citoyen numérique”.

    Selon Marie Noëlle Martinez, c’est la capacité à vivre en société, à respecter les droits et les devoirs. Le rôle des enseignants est de donner aux élèves tous les outils nécessaires pour vivre dans la Société Numérique.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste, le numérique n’est qu’un volet de la citoyenneté.

    Cédric Merchet est le chef d’un établissement “préfigurateur” : il sera doté de tablettes numériques pour la rentrée. Il estime que dans cette période trouble, beaucoup d’informations sont véhiculées par Internet et qu’il faut développer l’esprit critique des élèves.

    Richard Galin expose la définition issue de l’Unesco, dans le référentiel de 2011 pour les enseignants : “Citoyenneté numérique : fait de posséder des équipements et des compétences TIC qui permettent de participer à une société numérique, par exemple d’accéder à des informations gouvernementales en ligne, d’utiliser des sites de réseaux sociaux et de faire usage d’un téléphone mobile.”

    Pour Nicolas Le Luherne il n’existe pas de citoyenneté numérique à proprement parler, mais une dimension numérique à la citoyenneté. Ces aspects numériques sont divers : accès à une bibliothèque d’informations, capacité à produire du discours etc. De ce fait, on doit leur donner une éducation pour un usage raisonné d’internet.

    La définition de la Citoyenneté qui ressort est une “prolongation de la citoyenneté vers le numérique”.

    Quels enjeux sociétaux ? Quelles compétences développer par rapport à ces enjeux ?

    Pour Cédric Mercier, l’enjeu est de former un citoyen capable d’exercer les métiers du futur : 65% des métiers qu’exercent les enfants qui sont aujourd’hui dans le primaire n’existent pas encore. Nous savons qu’ils seront dans le domaine du numérique, de la robotique etc. Les compétences nécessaires sont donc très différentes de celles d’aujourd’hui.

    Richard Galin rappelle à ce propos la Loi de refondation de l’école : « le service public de l’éducation prépare les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables et libres, conscients des principes et des règles qui fondent la démocratie” (art. 12). Ce texte contient une quinzaine d’occurrences du mot de citoyenneté qui évoquent deux aspects qui peuvent paraître similaire mais sont en réalité complémentaires : s’insérer dans une société et trouver sa place dans cette société qui évolue rapidement.

    Par ailleurs, Nicolas Le Luherne souligne une crise de la citoyenneté qui apparaît aussi dans les classes. L’idéal Républicain est en difficulté, les élèves ne semblent pas trouver de légitimité dans leur citoyenneté. Il faut les éclairer sur ce que signifie être citoyen en France.

    Or, dit-il, “avant qu’il y ait une lumière, il faut câbler” et c’est à l’Ecole de fournir cette connectique, notamment via le numérique qui envahit leur quotidien. Pour une enseignante dans la salle, il est essentiel de leur donner une formation à l’esprit critique : être capable de donner de la valeur à un discours, de l’analyser. L’enjeu du numérique est d’apprendre aux élèves comment vivre ensemble au travers d’un outil qui les met seuls devant un écran. Malika Alouani, dans le public également, propose d’apporter avant tout une connaissance de soi à l’élève pour développer ses capacités à entrer dans une démarche empathique qui lui permettra de se mettre en lien avec les autres de façon harmonieuse.

    Pour Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie-Noëlle Martinez, le numérique permet d’ouvrir la classe vers des enjeux plus larges que la classe. Elles exposent leur retour d’expérience avec un projet proposé par le CNES et le programme “Argonautica” ( pollution des océans par les plastiques) . Ce projet a permis une prise de conscience de la part des élèves : ils sont citoyens du monde et pas uniquement d’une commune de la banlieue toulousaine . Grâce au numérique, les échanges se sont vus favorisés.

    Dans la salle, Delphine Regnard (DNE) déplore que les enjeux jusqu’ici évoqués sont difficiles, dramatiques. On en oublie la force de créativité et de partage qu’apportent les outils numériques, c’est aussi un enjeu de société.

    Quelles compétences développer autour du numérique ?

    Richard Galin cite la circulaire de mise en oeuvre du parcours citoyen du 20 juin 2016.

    En effet, le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes scolaires, de l’école au lycée, repose sur des principes généraux […], soit 13 principes dont premier concerne les “modes collaboratifs de travail”. Pour illustrer concrètement le travail autour de ces compétences, Cédric Mercier expose les projets numériques qui sont mis en place dans son collège dans le cadre de la réforme de 2016. Pour éduquer aux médias et à internet, un EPI consiste à préparer un festival du court-métrage et un autre à réaliser un journal télé. Pour développer la capacité à utiliser le numérique au service de ses apprentissages, les SVT et l’EPS s’associent dans un carnet individuel du sportif sur tablette. La créativité est développée dans la réalisation d’un jeu plateau avec les enseignants de technologie, utilisant l’imprimante 3D. Enfin, dans le cadre de l’accompagnement personnalisé, le numérique permet de faire de la différenciation.

    Comment créer des alliances éducatives pour mener des projets numériques ?

    Le tissu associatif, les acteurs scientifiques…sont autant de partenaires de l’École qui permettent de créer facilement des alliances sur des projets. Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez exposent leur partenariat avec le CNES et ECOLAB. Dans la salle, Malika Alouani présente son projet intergénérationnel mis en place avec Synlab. Le projet intergénérationnel classe-relai/EPHAD/ Ecole d’ingénieurs mené par Monique Argoual est cité aussi en exemple.

    Les alliances numériques se forment aussi grâce aux réseaux sociaux qui renforcent la communication entre enseignants. Les événements éducatifs favorisent aussi ces partenariats : Sandrine Larrieu-Lacoste et Marie Noëlle Martinez se sont rencontrées à Ludovia lors de la session 2015 et ont monté à la suite ce projet.

    Quelle formation des enseignants en Éducation aux médias et à l’Information (EMI) ?

    Il faut avant tout penser à offrir un cadre sécurisant aux enseignants, au travers d’un matériel qui fonctionne, mais aussi les former à des usages responsables et professionnels.

    Les chefs d’établissement ne doivent pas être oubliés dans ce besoin de formation : les référentiels de compétences concernent tous les personnels de l’éducation. Chacun des personnels de l’éducation doit être au clair avec ses engagements et ses responsabilités vis à vis du numérique. L’attitude la plus courante est le “c’est pas grave”. Les personnels de l’éducation doivent dépasser l’ignorance pour former à la connaissance et créer une vraie culture numérique.

    Enfin, la formation pour les familles est autant essentielle. La culture numérique n’est pas acquise, ne va pas de soi.

    Synthèse assurées par Laurence Juin et Caroline Jouneau-Sion

    Dessin illustration : CIRE

  • Coup de chapeau à Anaïs, Marius et Jérôme, les animateurs de la Ludo Radio Ludovia#13

    Coup de chapeau à Anaïs, Marius et Jérôme, les animateurs de la Ludo Radio Ludovia#13

    Ludovia_webradio_010916

    Anaïs, Marius et Jérôme ont eu l’occasion de participer à la 13ème édition de l’Université d’été de Ludovia. Rares pour ne pas dire absents sont les élèves qui viennent écouter les différentes conférences et autres ateliers proposés, période de vacances oblige ! Ces trois collégiens ont répondu présents à l’appel de leur enseignante professeur documentaliste, Claire Balas du collège tout proche, Mario Beulaygue, pour venir animer une webradio et réaliser plusieurs émissions pendant toute la durée de l’évènement.

    Ils remercient particulièrement l’atelier Canopé et le CLEMI de l’académie de Toulouse et de Montpellier qui leur ont prêté le matériel permettant la réalisation de ce programme.

    Plutôt que de longs discours, nous vous invitons à écouter leurs voix fraîches et pleines d’entrain lors des nombreuses interviews réalisées qui nous encouragent à penser que l’élève acteur, créateur et producteur de ressources, guidé et accompagné, est une voie toute tracée pour le numérique à l’Ecole.

    Voir toutes les émissions sur ludovia.org/2016/tag/ludoradio

    ET puis ils passent bien aussi devant la caméra….