Catégorie : A LA UNE

  • Détourner les sons de la vie courante pour en faire de la musique !

    Détourner les sons de la vie courante pour en faire de la musique !

    Ludovia_OlivierNicolas_260615

     

    [callout]Face au manque d’équipement : qu’il s’agisse d’une salle d’éducation musicale telle que les programmes la décrivent ou d’instruments disponibles en classe, les élèves doivent produire et créer de la musique. [/callout]

    Des groupes tels que STOMP, Sound of Noise ainsi que des compositeurs comme Steve Reich ont démocratisé l’usage d’objets de la vie courante comme base de leur composition de musique.

    Dans ces perspectives, il devient évident pour l’enseignant d’employer ce détournement d’objets à des fins pédagogiques : création musicale, paysages sonores, présentation diaporama, effets sonores dans le cadre d’une émission de radio ou bande sonore d’un court métrage,

    1.) Musiques de cartable

    Le smartphone ou une tablette d’élève permet de capter l’interprétation de la création musicale construite sur la base de sons réels de la classe (trousse, règle, cahiers…)

    2.) Composition numérique à base de sons rééls

    En dehors du cadre scolaire, chaque élève est amené à enregistrer différents sons avec son smartphone : bruits réels, voix… À partir de ces différents échantillons sonores, il fabrique organise sa composition à l’aide du sampler de l’application MovBeats.

    3.) Créer son instrument virtuel

    Le sampler de GarageBand permet transformer les échantillons sonores de l’élève pour rendre méconnaissable le son d’origine. Il créé ainsi son propre instrument virtuel. L’élève peut ainsi le jouer et l’incorporer dans sa création musicale.

    4.) Créer un univers sonore à base de sons réels

    Détournement des sons réels à travers différents filtres et effets annihilant complètement la perception du son d’origine, au moyen d’une application telle que Borderlands.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Détournement des sons objets du quotidien pour servir la création sonore : musique, bruitage…

    L’usage des smartphones permet au premier niveau (1) la captation simple et efficace de la création, pour ensuite se muer en un studio audio virtuel portable (2,3,4) qui tient dans la poche des élèves !

     

    Le smartphone offre la possibilité de garder une trace de la création mais également de la partager instantanément.

    Par ailleurs, cet usage permet de faire découvrir aux élèves de nouvelles façons d’utiliser cet outil, dans un but d’acquisition de compétences musicales.

    Ces dernières peuvent être ré-investies dans d’autres projets musicaux ou non et plus simplement dans la vie quotidienne de l’élève (sonnerie personnalisée, augmentation d’une production multimédia : type tutoriels youtube, gaming, one man show…).

    A propos de l’auteur : Nicolas Olivier
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • Bricoler les Google Apps pour collecter et évaluer les travaux écrits

    Bricoler les Google Apps pour collecter et évaluer les travaux écrits

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    Pour apprendre, les élèves doivent régulièrement produire des travaux écrits ; pour instruire, les enseignants doivent collecter, annoter et commenter ces travaux. Ces tâches peuvent être organisées et facilitées par des outils numériques d’écriture et de partage.

    Les ENT proposent généralement de tels outils, permettant aux élèves d’envoyer des textes et aux enseignants de les retourner annotés et évalués.

    Mais on peut préférer bricoler soi-même ces dispositifs, de manière à les ajuster à sa convenance, selon des scénarios pédagogiques originaux. Deux bonnes nouvelles en la matière : non seulement un tel bricolage est facile, mais il apparaît aussi vertueux, tant il peut inspirer aux enseignants de nouveaux scénarios pédagogiques.

    Les principaux outils de ce dispositif sont intégrés dans Google Drive : boîte mail, système de formulaires, tableur en ligne et module de publipostage (Yet Another Mail Merge). La procédure typique est la suivante :

    • l’enseignant collecte les écrits des élèves via des formulaires en ligne et leurs réponses remplissent automatiquement un tableur (avec les dates des soumissions) ;
    • un module permet d’exporter les réponses individuelles en documents textes, que l’enseignant peut annoter, archiver et imprimer ;
    • les tableurs servent aussi de grilles d’évaluation des travaux et des compétences, et permettent l’archivage, le tri et le regroupement d’éléments ;
    • grâce au module de publipostage, des évaluations personnalisées peuvent être envoyées aux élèves, — invités en en retour à améliorer leurs travaux.

    Ce dispositif nécessite des ordinateurs et des terminaux mobiles connectés, ainsi qu’un compte Google pour l’enseignant (pour des interactions plus poussées, les élèves devront aussi ouvrir des comptes individuels).

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Ce dispositif est un bricolage évolutif, une appropriation et un détournement d’une suite bureautique en ligne. Il permet d’utiliser scolairement des outils numériques très polyvalents, en développant les pratiques d’écriture, de partage et de collaboration.

    Ce dispositif techno-pédagogique permet d’intensifier les activités d’écriture des élèves et d’en faciliter l’évaluation personnalisée par les enseignants. Il est surtout une proposition ouverte et modifiable, pour inspirer des scénarios pédagogiques originaux et potentiellement motivants.

    A propos de l’auteur : François Jourde
    Découvrir le programme du FabCamp Ludovia#12.

     

  • Appropriation & détournements dans le numérique, épisode 3

    Appropriation & détournements dans le numérique, épisode 3

    Je crois que le détournement demande un recul et un niveau de maîtrise et cela ne peut pas être la position de tous vis à vis d’une technologie.

    Après le moment d’appréhension et de « prise de contact », la technologie amène à des réfractions ou à des appropriations  majeures selon le cadre social.

    Pour exemple, l’ordinateur est entré partout dans les moeurs mais les usages qui en sont fait sont complètement différents d’un individu à l’autre.  « Pour certains, c’est une simple machine à écrire numérique ou bien un outil de communication ; pour d’autres c’est un outil de travail ou encore de création « .

    « J’en viens à me poser la question de savoir si le détournement n’est pas une pratique pédagogique majeure« …

  • Et si on enseignait l’histoire avec YouTube ?

    Et si on enseignait l’histoire avec YouTube ?

    [callout]L’utilisation des TIC est rapidement chronophage. Et si on y remédiait, à l’aide de Sofia Coppola (Marie-Antoinette) à Lady Gaga en passant par la série Gossip Girl : L’élite de New York, en récupérant des productions sur YouTube pour les intégrer à son enseignement de l’histoire et en prenant en compte la culture médiatique de nos élèves? Le tout en prenant soin de développer la pensée historique chez ces derniers.[/callout]

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    Cet ExplorCamp est axé sur les aspects pédagogiques et didactiques d’une intégration de médias numériques en histoire sans omettre quelques aspects techniques (récupération de vidéos ou minis projets d’élèves publiés sur YouTube).

    Le numérique permet aux enseignants de disposer de ressources facilement récupérables et utilisables en classe. Ces ressources permettent à l’enseignant de se préoccuper de l’organisation de sa séquence d’enseignement et des apprentissages à faire réaliser par ses élèves plutôt qu’à créer lui même du contenu et des ressources didactiques.

    Relation avec le thème de Ludovia#12

    Par le biais d’objets issus de la culture médiatique des élèves et de productions de l’industrie des médias, les élèves sont amenés à développer leur propre regard sur ces objets et à développer leur pensée historique. Ils développent notamment la question des différents points de vue en histoire.

    Du côté des enseignants, une telle démarche les amènent à utiliser tous les aspects médiatiques de films de fiction et à réfléchir sur les activités signifiantes à proposer à leurs élèves. Tout en travaillant des dimensions historiques au moyen du film de fiction, ils sont amenés à intégrer une éducation aux médias.

    A propos de l’auteur : Lyonel Kaufmann
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • Appropriation & détournements dans le numérique : pourquoi ce thème pour #Ludovia12 ?

    Appropriation & détournements dans le numérique : pourquoi ce thème pour #Ludovia12 ?

    « Le choix du thème de Ludovia est toujours une décision collective ».

     

    Le thème est décidé lors de l’édition précédente et il est ensuite travaillé collectivement à partir d’une liste de diffusion ; « car nous avons à coeur d’avoir des problématiques qui sont partagées par l’ensemble de la communauté de chercheurs qui travaillent autour des questions du numérique« .

    « Ce qui est apparu assez clairement avec ce thème, c’est que l’appropriation et le détournement étaient en fait les deux pôles de la prise en compte du numérique dans les activités qu’elles soient éducatives, de recherche ou dans les usages de la vie sociale« .

    L’opposition a été posée non pas comme privative « appropriation ou détournement » mais plutôt comme une opposition progressive.

    L’appel à communications a très bien fonctionné et avec des sessions du colloque qui rendront bien compte de cette dimension.

    A noter que la session « éducation » est particulièrement fournie cette année.

    Plus d’infos :
    Au programme du colloque scientifique Ludovia : www.ludovia.org/2015/programme-colloque-scientifique

  • Le Pôle numérique de l’académie de Créteil fait sa rentrée à LUDOVIA !

    Le Pôle numérique de l’académie de Créteil fait sa rentrée à LUDOVIA !

    [callout]Le Pôle Numérique de l’académie de Créteil fera sa rentrée lors de l’Université d’été Ludovia, à Ax-les-Thermes, du 24 au 26 août 2015. Elle s’effectuera dans la perspective de la mise en place du Plan Numérique annoncé par le Président de la République.[/callout]

     

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    Celui-ci implique pour l’académie de Créteil :
    ->l’accompagnement des 17 collèges et 44 écoles préfigurateurs
    ->un plan exceptionnel de formation pour les enseignants de l’académie

    A cet effet, une délégation nombreuses de formateurs et de membres du Pôle Numérique sera présente à l’université d’été du numérique.

    Parmi le riche programme des ateliers Explorcamps, ateliers de retours d’usages du numérique pour les apprentissages, nous pourrons également écouter trois intervenants cristoliens :

    Vous pourrez suivre la délégation du Pôle Numérique de l’Académie de Créteil durant la totalité de son séjour à Ludovia sur Twitter @DANECreteil, @CANOPECreteil,  @clemicreteil avec la balise #ludovia12

    • Alexia Robert : chargée de mission au Pôle numérique Créteil (projets investissements d’avenir) @alexiarobert3
    • 
Alain Ricci : DAN Adjoint pour le 2nd degré  @AlainRicci2
    • Céline Dunoyer : formatrice DANE. Val-de-Marne. Rédactrice pour le site WebLettres @cdunoyer
    • Philippe Roederer : Délégué Académique au Numérique (DAN) @PhilRoederer 
Aurélie Brunel : doc-tice CANOPÉ @Aur3lieB
    • Romuald Gourvenec : chargé de mission « salon numérique permanent » CANOPÉ Val-de-Marne @snpcreteil
    • Elodie Gautier : Directrice Académique du CLEMI (DAEMI) @e_gautier
    • 
Malika Meziadi : chargée de mission au Pôle numérique (Médiafiches) @Malika_Meziadi
    • Frédéric Levasseur : DAN Adjoint pour le 1er degré  @FredLevas
    • Géraldine Nari : formatrice DANE. Val-de-Marne  @NARI_DANE94
    • Gilles Defilippi : chargé de mission au Pôle numérique, coordonnateur des formateurs DANE (Val-de-Marne) @DEFILI_datice94
    • Marie-Cécile Michallet : chargée de mission DANE (FOAD M@gistère) @MarieMichallet
    • Florian Daniel : chargé de mission au Pôle numérique (jeux sérieux) @fdanielpro
    • Guillaume Azéma : chargé de mission au Pôle numérique (jeux sérieux) @GuillaumeAZEMA
    • Daniel Guillon-Legeay : chargé de mission au Pôle numérique, webmestre.

    Photo : présentation de la délégation du Pôle Numérique de Créteil se rendant à Ludovia

  • Développer le numérique en zone rurale : pari lancé avec l’“ENT-école“ à Limoux dans l’Aude

    Développer le numérique en zone rurale : pari lancé avec l’“ENT-école“ à Limoux dans l’Aude

    Forte de son implication et de son engagement comme académie pilote, récemment démontrés en accueillant le 25 juin dernier, le recteur Jean-Marc Monteil, chargé par le premier ministre d’une mission interministérielle de définition et d’impulsion d’une nouvelle politique numérique de l’Education nationale, l’académie de Montpellier agit pour le développement du numérique éducatif.

    Engagée depuis janvier 2014 dans l’“ENT-école“, un ENT académique premier degré, et déjà bien implantée dans le second degré avec un ENT unique du collège au lycée mais également avec le « L@bel numérique Lycée », bientôt déployé dans les collèges, l’académie entend bien développer les usages du numérique en tant que facteur d’intégration sociale et de lutte contre l’exclusion ; elle veille en cela, à assurer l’égalité des chances sur le territoire pour tous les élèves, de la maternelle au lycée.

    Avec cette nouvelle convention, signée le même jour que le contrat de ville 2015-2020 en présence, entre autres, de M. le Président du Conseil Régional Languedoc-Roussillon, de M. le Préfet de l’Aude et de Mme la Vice-Présidente du Conseil Départemental de l’Aude,

    ce sont plus de 700 élèves de six écoles maternelles et élémentaires de Limoux qui vont pouvoir intégrer l’ENT-école dès la rentrée prochaine ;

    avec leurs enseignants, leurs animateurs des temps périscolaires et leurs parents, ils vont bénéficier d’un environnement numérique de travail pour apprendre, enseigner et communiquer autrement.

    L’ENT premier degré, c’est surtout tout un ensemble de services dans un espace sécurisé, précise Armande Le Pellec-Muller, recteur de l’académie de Montpellier.

    Elle rappelle en effet qu’à l’heure du numérique, un des sujets essentiel est de savoir comment protéger ses données personnelles.

    « Un ENT, ça protège tous ceux qui vont se connecter ».

    Elle insiste aussi sur les services de vie scolaire qui vont permettre « de pouvoir afficher aux parents ce qu’on fait dans l’école ».

    Consciente des enjeux du numérique éducatif, la Ville de Limoux s’engage à hauteur d’1€50 par enfant connecté à l’ENT, après un investissement de 150 000 d’euros pour équiper les écoles en matériel informatique.

    L’ENT n’arrive pas « comme un cheveu sur la soupe », car comme le précise M. le député-maire, Jean-Paul Dupré : « cela fait plus de vingt ans que nous équipons les écoles de Limoux en ordinateurs et nous avons même fait appel à un personnel spécifique qui accompagne les enfants au maniement de l’informatique ».

    Entouré de gens de terrain, parfois enseignants eux-mêmes, au titre d’adjoints à l’éducation, M. le député-maire réaffirme sa volonté d’investir dans cette voie pour permettre à tous les enfants de tous les milieux sociaux, d’accéder à ces technologies ; et il croit même que le numérique puisse devenir un facteur d’attractivité pour sa commune.

    [callout]Un an seulement après le lancement de l’ENT académique pour le 1er degré, plus de 200 communes du territoire académique (soit plus de 20 % des communes), ont d’ores et déjà adhéré à l’“ENT-école“ pour plus de 30 000 élèves (soit plus de 15 % des écoles).[/callout]

    Au-delà des ENT de la maternelle au lycée, construits sur un même cahier des charges pour garantir une continuité, l’académie de Montpellier se mobilise pour le développement du numérique pédagogique avec 500 000 euros pour la formation des enseignants du second degré, et une dotation du ministère exceptionnelle de 75 000 euros pour la formation de l’ensemble des formateurs disciplinaires ; mais aussi des formations des enseignants du premier et du second degré « par » le numérique via la plateforme m@gistère.

    En quelques chiffres,

    c’est environ un million d’euros par an qui est engagé pour l’accompagnement académique par la délégation académique au numérique et un million d’euros par an pour l’hébergement et l’assistance assurés par les services académiques.

     

     

     

  • La réalité augmentée au service de la production d’écrit en CM1

    La réalité augmentée au service de la production d’écrit en CM1

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    [callout]Comment motiver les élèves en production d’écrit, grâce à un projet mettant en valeur les contes rédigés par les élèves à l’aide de la réalité augmentée (application gratuite Aurasma) ?[/callout]

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    Grâce à la tablette numérique, les élèves ont pu filmer leurs personnages dans le théâtre d’ombres et mettre en scène leur conte. Avec l’application Aurasma, ils ont associé chaque illustration à une vidéo et ont présenté leur travail aux élèves de CP.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia « Numérique & éducation, entre appropriations et détournements »

    Les enseignants d’aujourd’hui sont sans cesse en train de s’approprier les outils numériques et de les détourner de leur fonction première dans le but de trouver le moyen d’intéresser et de motiver leurs élèves. L’utilisation d’Aurasma en production d’écrit est un exemple parmi d’autres.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Ce projet a tout de suite été bien accueilli par les élèves et après avoir présenté leur travail à leurs camarades, ils étaient très fiers d’eux-mêmes et je pense qu’ils ne s’attendaient pas à produire un tel résultat. Ils n’ont pas eu l’impression de travailler et étaient tous très motivés à chaque fois que l’on reprenait le projet.

    Même si les progrès ne sont pas mesurables sur ce genre d’activité, il est certain que les élèves ont acquis des compétences présentes sur le B2I école, et que la motivation que produit l’utilisation du numérique favorise les acquisitions.

    La difficulté pour l’enseignant est de maintenir cette motivation en variant les supports, les outils et les scénarios des situations d’apprentissage pour ne pas que l’élève se lasse…

    A propos de l’auteur : Marie-Noëlle Martinez
    Découvrir le programme ExplorCamps Ludovia#12.

  • BYOD au CDI : est-ce une bonne idée ?

    BYOD au CDI : est-ce une bonne idée ?

    ThomasBreant_BYODCDI_240615Pour le monde scolaire, il existe des réflexions autour de cette notion. Comment en tirer un avantage pour les CDI : Thomas Bréant a tenté une expérience depuis deux ans…

    Pourquoi cela concerne les CDI ?

    – Au lycée, nous sommes tous confrontés à la situation où les élèves ne peuvent s’empêcher d’utiliser leurs smartphones au CDI. Le « combat » est incessant si l’on décide de l’interdire purement et simplement. De plus, étant en lycée rural et en internat, le téléphone est aussi un lien vers l’extérieur difficile à couper. Finalement, l’idée ne m’était pas si incongrue.

    D’ailleurs, les usages informationnels sur smart-phone existent bel et bien.

    – Par ailleurs, lors des TPE par exemple, iI existe un problème d’équipement (je n’ai jamais vu une machine par personne pour 31 élèves). Or, il y a une phase (la rédaction) où chacun doit pouvoir avoir accès soit à Internet, soit à un traitement de texte.

    Il m’est souvent arrivé d’autoriser les élèves à venir avec leurs PC portables ou leurs tablettes. Certaines années, les ordinateurs personnels étaient aussi nombreux que ceux du CDI… mais je n’avais pas de Wifi : ils n’avaient que la fonction de machine à écrire…

    Dans quelles conditions cela peut marcher ?

    • Proposez un Wifi qui soit capable de soutenir les sollicitations :

    Ce n’est pas la peine de se lancer dans une entreprise comme celle-là sans avoir un réseau digne de ce nom. Le revers de la médaille serait de ne s’occuper que des problèmes techniques. La bonne solution est difficile à trouver : il faut connaître la configuration idéale selon les machines.

    • Proposez d’occuper l’espace avec une offre de ressources dédiés :

    Il faut investir l’espace créé et profiter des usages nomades pour y intégrer des habitudes autour de l’information. Plutôt que de prendre le « risque » de laisser des habitudes  se répandre trop vite comme Youtube et jeux en ligne à fond les ballons 😉 , il est opportun de proposer une alternative en terme de contenu : CDI virtuel, Library Box, application E-sidoc, livres numériques, serious game

    • Avoir soi-même un matériel nomade pour éviter les inégalités :

    Bien sûr l’idée du BYOD est parfaite lorsque l’équipement des élèves est conséquent. Mais, je ne m’amuserais pas à installer tout un système si je ne suis pas équipé d’un certain nombre d’équipements nomades moi-même au CDI. Le matériel personnel est un marqueur d’inégalité sociale.

    C’est au CDI, par l’accès aux ressources, de ne pas reproduire ces inégalités. Or, le prêt de tablettes ou de Pc portables permet d’offrir un accès à tous. Pour info, j’ai deux tablettes et trois Pc portables en libre accès (ils me demandent et je les sors de la réserve) depuis un an et demie.

    • Faire confiance aux élèves et offrir une médiation autour des ressources :

    Il est nécessaire d’avoir confiance dans les comportements des élèves sur les usages. Cette idée de laisser les portables au CDI s’est faîte au fur et à mesure des années. Voyant que le silence pouvait être maintenu (les sonneries et répondre à un appel sont toujours interdits), j’ai laissé, de manière informelle, les élèves envoyer des textos. Par contre, l’avènement des smart-phones permet une recherche d’info rapide¹.

    C’est à ce moment que je me suis dis que je pourrais en faire quelque chose d’intéressant en terme de médiation. Grâce à certaines ressources, on peut réellement utiliser ces appareils pour l’accompagnement scolaire. Il y a un travail de médiation à faire. Par exemple, j’ai mis les sujets de BAC sur la Library Box pour qu’ils puissent composer sur leurs portables sans imprimer. Il a fallu faire le lien entre la ressource et la démarche pour y aller.

    Bilan

    Dans les représentations, les smartphones et tablettes semblent liés à la sphère privée (et non scolaire) C’est souvent la critique, légitime, que l’on peut adresser aux TIC à l’école. Les usages scolaires sont trop éloignés des usages personnels. Et surtout, ces derniers ne sont jamais mis en avant. En développant le BYOD, on peut faire un pont entre les usages scolaires et les usages privés.

    Par exemple, une application E-sidoc installée sur le téléphone portable permet de créer ce lien… Si c’est sur Google store, la sphère du loisir et du scolaire se mélangent : en tout cas, on offre la possibilité de lier les deux.

    Depuis, un an et demi, j’ai pu constater un changement progressif en passant de la suspicion de sortir son portable vers une l’utilisation constatée des ressources. Les efforts sont à fournir sur les contenus à proposer : livres numériques, vidéos et documents pédagogiques (les profs mettent des supports en ligne au CDI).

    Il ne faut jamais oublier que ce système ne compensera jamais les ressources classiques accessibles au CDI, ce n’est qu’un complément :

    L’élève : -Monsieur ça marche pas le réseaaauuu !

    Le prof-doc : -Ben prends donc un dicooo !

    ¹Il m’est arrivé d’observer des élèves faire une courte recherche sur Wikipédia dans leur smart-phone. Lorsque je leur demandais pourquoi, il me répondait que se connecter et aller sur Internet était trop long à cause du réseau ou des PC (pour retranscrire de manière assez polie). Ah… la très observable et vérifiée quotidiennement loi de Mooers