Auteur/autrice : Martial Pinkowski

  • Les apports du numérique : nouvelles intuitions pédagogiques avec la classe inversée.

    Les apports du numérique : nouvelles intuitions pédagogiques avec la classe inversée.

    Je n’ai aucun mal à imaginer cela dans le cadre de formations supérieures obligeant les élèves, devenus étudiants, à se former en parallèle ou en plus des cours dispensés. Dans le second degré, je suis assez d’accord pour les élèves de lycée ; j’ai plus de mal avec les collégiens. Et que dire du premier degré ?

    Martial_classeinversee1_210415Répondre tout de suite par cette contradiction : « étonnant cette remarque car plusieurs classes inversées ont démarré dans le monde francophone au primaire et collège mais effectivement la question de l’autonomie semble se poser. Mais ne se la pose-t-on pas pour une classe classique ? » (C.Batier)

    Plus qu’un article de fond, c’est aux mises en oeuvre que je vais m’attacher dans cette publication.

    Une mise en oeuvre toute personnelle que je déclinerai en plusieurs niveaux, sur le cas d’exemples très concrets où je vous fais part de mon interprétation des choses. Une interprétation soumise à critique bien évidemment et qui se nourrira au fil du temps des découvertes et avancées qui seront faites au travers des présentations auxquelles je pourrais assister.

    Pour essayer de comprendre les enjeux de la « classe inversée » et être pragmatique dans mon discours, je m’appuierai sur différentes activités en rapport avec les développements numériques en cours. Je lie de manière forte ce qui se passe dans mes leçons avec les compétences acquises au travers des différentes disciplines.

    Le mot est lâché, je vois la classe inversée au travers de « l’interdisciplinarité ».

    L’activité physique et sportive est un lieu conséquent de recherche d’informations. Et cette information se trouve dans la richesse des contenus des autres disciplines.

    Mon idée, ce trimestre, était de faire un lien entre l’EPS, et tout particulièrement les contenus et l’organisation des séances, et les autres disciplines. Le tout basé sur un axe du projet d’établissement : « mettre le français et les mathématiques au coeur des apprentissages ».

    Jusqu’à présent, difficile de se libérer du carcan des conceptions qui tendent à classifier les actions de chacun (je parle de la valeur attribuée à chaque discipline) et les cantonner à des domaines d’évaluation et de validation affichés de manière intuitive.

    En voulant déplacer un peu les lignes, je me suis rendu compte de la richesse inexploitée des dispositifs numériques tels que nous les concevons.

    C.Batier préconise une réflexion sur la manière dont le temps et l’espace peuvent être utilisés. Par exemple, promouvoir une prise d’information en amont des leçons est un point important, impliquant la mise en oeuvre d’un dispositif permettant à l’élève de trouver de manière précise une information en relation avec les attentes précises des enseignants.

    Et au sein même de la leçon, modifier la posture des élèves et des enseignants de manière à favoriser l’autonomie des uns et l’intervention des autres.

    La brique disciplinaire demeure à mes yeux le vecteur des innovations. Elle renferme les informations pensées pour être partagées et les structures de manière à être exploitées. Là où le dispositif bloque un peu, c’est qu’il n’encadre pas clairement l’activité pédagogique, et oblige à la penser, et surtout repenser. Un rapport au thème de cette année à Ludovia : « Appropriations et détournements dans le numérique éducatif ».

    Une petite expérience de collège qui s’appuie sur la famille des activités duelles en EPS. Ce sont ces activités qui permettent aux élèves de s’affronter individuellement et les incitent à construire une logique de prise d’informations sur leurs capacités et celles de leurs adversaires, organisant les oppositions en fonction de la valeur respective de chacun : tennis, tennis de table, badminton, boxe, lutte, judo…

    Pour ma part, je prendrai appui sur le tennis de table, avec une classe de 6ème… et pour aboutir dans ma réflexion, du badminton, avec une classe de troisième. La question qui se pose :

    comment permettre aux élève de définir une stratégie qui se construit pendant le cours, mais également en amont du cours et en aval ?

    Définissons les conditions avant tout. Un cycle, c’est environ 12 heures de pratique, avec des objectifs allant de l’apprentissage de la règle aux aspects techniques de l’activité. Le situations de références sont et resteront les matchs. Chacun d’eux renferme les fondements des progrès des élèves, par le biais d’observations diverses. Et chacun d’eux produit de fait un résultat prompt à classer les élèves.

    Combien un élève réalise de matchs dans un cycle ? Combien en gagne-t-il ? Contre qui ? Pourquoi ? Autant de questions qui ne se posent pas, autant d’informations qui se perdent, et pourtant pouvant être intéressantes à suivre.

    Pour cela, un seul lieu de centralisation, PRO-EPS. La brique ENT disciplinaire dont nous avons évoqué le fonctionnement lors d’un précédent article. L’application de gestion et de transmission des rencontres s’appelle ATP Network.

    Pédagogiquement, il s’agit de développer une activité de recherche d’information et d’analyse simple afin de permettre aux élèves d’intégrer cette démarche au sein des séances par des choix plus pertinents. L’apport de ces connaissances se fait en dehors du cours. Il s’agit de les lier au vécu en séance afin de construire ensemble les éléments de progrès.

    Pour revenir à l’ensemble de ce qui a été abordé précédemment, j’insisterai sur la valeur des contenus d’enseignements lorsqu’ils sont exploités immédiatement dans des activités personnelles. La classe inversée, au sein des dispositifs de transmission/restitution, renferme un potentiel considérable dans la valorisation du travail personnel.

    L’atteinte de tels objectifs est un levier dans la manière dont sont appréhendées les consignes dans un premier temps, mais également dans la détermination d’objectifs personnels à plus ou moins long terme dans les apprentissages, permettant la différenciation des parcours.

    Partons des élèves de sixième… L’expérience s’est déroulée en plusieurs étapes. Tout d’abord apprendre à maîtriser son espace personnel en ligne. Ensuite, lire les informations qu’il renferme. Des informations essentiellement tirées de la pratique.
    Le premier exercice a consisté à anticiper sur une séance le choix des adversaires. Les vecteurs de diffusion, le mail et une fiche papier. En sixième, les élèves ne possèdent pas tous une boîte mail personnelle. Pour pallier à cette difficulté de diffusion par mail, j’ai opté pour l’utilisation de l’ENT. Pour ne pas être polémique, nous dirons que c’est un peu compliqué, et que la fiche papier demeure dans ce cas une valeur sûre !

    Par contre, il est incontournable de passer par la brique disciplinaire pour pouvoir, de chez soi ou d’ailleurs (CDI, salle de classe,…), avoir accès aux bilans et synthèses. Sur la base de ces informations, quelques explications s’imposent pour pouvoir comprendre ce qui est recherché.

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    Il s’agit tout d’abord d’apporter aux élèves un suivi complet de leur activité et les inciter à y développer un intérêt. Avec cette étape franchie, un second effet se produit irrémédiablement. Il s’agit d’une organisation plus dynamique de la séance.

    Martial_classeinversee3_210415Les matchs s’organisent autour d’objectifs personnels de performance et la recherche de l’amélioration de son classement. Les adversaires correspondent à des choix initialement simples et au fur et à mesure stratégiques.
    Par la suite, le passage par des tâches nouvelles (comme l’arbitrage et l’observation) se fait plus facilement par la définition des limites de matchs et les impératifs de formations associés au choix de l’activité.

     

    Progressivement, et jusqu’à la classe de troisième… On peut complexifier les choix en s’appuyant sur les autres disciplines.

    Les mathématiques deviennent un excellent support au travers des chapitres concernant les statistiques, probabilités et la proportionnalité abordés au cours de la scolarité.

    Ainsi, avec une maîtrise des tables de cotation, la réflexion se pousse jusqu’à la prévision d’un intervalle de points accessibles lors d’une séance. Le tout pouvant s’appuyer sur des matchs à thèmes propres à développer des compétences particulières et permettre aux élèves de préciser leurs points forts dans les apprentissages.

    Cette préparation en amont produit déjà quelques effets dans la recherche des moyens pour améliorer son travail en classe. Se fixer des objectifs bien avant la séance, en ayant pris un peu de temps, porte un regard différent sur les feed-back. Il y a une forme d’instantanéité qui s’oppose à cette réflexion plus longue qui interroge sur les choix effectués et les moyens mis en oeuvre.

    Une autre expérience de terrain sur laquelle je travaille depuis peu… « M’sieur, à quoi ça sert de courir ? »

    Tout enseignant d’EPS aura entendu cette célèbre phrase au moins une fois dans sa carrière ! Au début, je m’attachais à répondre de manière très classique sur des problématiques de maîtrise, de connaissance de soi et de santé, et puis… Face à des résultats qui, malgré tous les efforts du monde, n’étaient jamais à la hauteur des attentes des élèves, j’ai pensé proposé d’autres stratégies.

    Tout d’abord, il faut pouvoir définir un cadre progressif qui permette aux élèves d’intégrer quelques impératifs en rapport avec les aspects « classiques » de la justification de la course et les adapter à leurs capacités. Il faut répondre de manière précise à leurs questions (souvent très simples : est-ce que ce que je fais c’est bien ? sous-entendu, est-ce que cela correspond à ce que vous attendez de moi…), et valoriser leur effort.

    C’est ce que permet d’obtenir l’application EPS RUNNING utilisée sur tablette (Androïd) au cours d’une séquence de pratique.
    Une fois le bilan fait sur la réalisation des séquences programmées, les informations sont transmises en ligne.

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    Sur la base de ce qui a été réalisé, il s’agit pour les élèves (ici, ce sont des classes de 4ème te de 3ème) d’effectuer un petit travail personnel d’analyse ; l’objectif étant de reproduire la séquence initiale et d’obtenir un travail plus pertinent de ceux qui n’ont pas obtenu un 100% et d’envisager avec les autres d’autres objectifs de réalisation, allant d’objectifs plus ambitieux à la réalisation de performances.

    Exercice type

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    Il existe d’autres propositions que nous étudions en ce moment. L’élaboration de contenus prompts à accompagner la marche de l’enseignant en EPS.

    Deux pistes :

    ressources exemples : une pédagogie du modèle qui ne retient que partiellement notre attention. Les ressources de ce type existent (diaporama, vidéos et autres), nous les exploitons au sein des séances pour répondre à des problèmes précis, mais ne sont pas utilisées dans des logiques de progression où le dialogue, l’instant pédagogique, interaction entre l’enseignant et l’élève demeure privilégié pour la conduite des progressions.

    ressources situations : ce sont des descriptifs des mises en oeuvre sur le terrain, apparentées à un carnet de route, souvent complexe, où la lecture par l’élève nécessite un accompagnement par l’action qui ne se vit qu’au sein des situations sur le terrain.

    Nous avons donc orienté nos travaux sur les moyens de comprendre dans des temps différents entre propositions, actions et bilans. Le maître mot de ces travaux est « interdisciplinarité ».

    En effet, le travail sur l’ensemble de cette idée d’inversion est basé sur la collaboration entre les contenus de différentes disciplines, même s’il se veut bénéficier à celle considérée en particulier.

    La possibilité de réinvestissement des savoirs qui est proposée à nos élèves renferme tout l’intérêt qu’il y a à vouloir intégrer les technologies dans les apprentissages. Car même si la plus-value disciplinaire demeure un aspect incontestable, elle est renforcée de fait par cette capacité donnée aux élèves de contextualiser les acquis d’autres matières à des fins de compréhension et de mises en oeuvre.

    Un certain nombre d’obstacles pourraient interférer avec ces développements.

    Le premier étant la difficulté pour les enseignants de repenser la didactique au regard de l’offre de plus en plus large des possibles liés aux usages numériques. Viennent ensuite les inerties décisionnelles concernant le maillage numérique éducatif. Les ENT n’occupent pas, à mes yeux, la place qui leur est destinée dans la scolarité d’un élève et la pratique d’un enseignant. Ce n’est pas la faute des utilisateurs, mais bien celle des concepteurs.

    La culture numérique est interrogée également, laissant une large place aux réseaux sociaux et d’échanges. Cela peut s’avérer intéressant dans beaucoup de domaines, mais ne se préoccupe encore que trop peu de la personnalisation des besoins en amont des prises d’information. Aujourd’hui encore, lorsqu’un collégien doit faire une recherche, la majorité des consignes le laisse un peu dans le vague sur les pistes à explorer ; je précise bien : la majorité, car il existe des travaux très performants qui guident les élèves, mais encore trop peu.

    Dans la mesure où l’activité de l’élève, surtout en dehors du cours et de l’école, demeure une activité encadrée ; et que cette activité propose un contenu prospectif, il y a de grandes chances que se développent des stratégies de « classes inversées ».

    Il me semble qu’une large part doit être accordée à la production prédictive afin de passer en revue la somme des apprentissages et accompagner nos élèves vers une autonomie prompt à donner aux formations à distance et aux développements pédagogiques qui les accompagnent toute la valeur de ce que nous recherchons.

  • PRO-EPS : première brique ENT disciplinaire

    PRO-EPS : première brique ENT disciplinaire

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    Pour un enseignant, l’arrivée des Environnements Numériques de Travail (ENT) apparaît comme l’impérative nécessité de transformer sa pratique. Cette transformation est parfois perçue comme une avancée ou, à l’opposé, comme une contrainte supplémentaire.

    Le design des environnements devient, de ce fait, un véritable enjeu dans l’intégration de l’ensemble des outils dans l’éducation et la formation des élèves.

    La structure numérique se compose de trois entités :
    . le matériel support
    . la ressource
    . l’ENT

    Dans le domaine des équipements, matériels supports, nous constatons que ce sont souvent les ressources qui conditionnent les choix. Les ressources et aussi les coûts, bien sûr ; mais on constate également des disparités dans les productions actuelles en fonction des systèmes d’exploitation des « devices » utilisés.

    Dans ce système, le choix des ressources demeure prédominant.

    Et parmi ces choix, la capacité des applications utilisées à permettre un travail et des bilans immédiats, pouvant être transmis aux élèves facilement. C’est un argument de poids dans la crédibilité sous-tendue du discours pédagogique.

    L’ENT, support de cette mise à disposition, propose un ensemble de services visant à développer cette stratégie éducative.

    Aujourd’hui, ils sont utilisés sur deux modalités, par deux publics :
    . les parents (cahier de texte, appel, notes,…)
    . les élèves (notes, cahier de texte, informations diverses…)

    Martial_PROEPS2_030315avec, pour chacun d’eux, un lieu d’échange qui permet de prélever et déposer des documents dans des communautés identifiées allant de la classe aux différents groupes pouvant exister dans l’établissement.

    Dans cet ensemble, il nous est apparu intéressant, utile et nécessaire, de pouvoir proposer un écosystème faisant interagir les trois entités définies dans la structure numérique de base : il s’agit de PRO-EPS.

    PRO-EPS est un service en ligne disciplinaire, pouvant être connecté à tous les ENT du territoire, offrant un service complet (et en constante évolution) autour des activités physiques et sportives proposées en EPS.

    Mais pas seulement !
    Intégrant l’ensemble des élèves de l’établissement et professeurs inscrits sur l’interface, la brique permet l’utilisation de son contenu dans d’autres disciplines (performances, valeurs, images), ainsi qu’un usage transdisciplinaire des applications utilisées initialement en EPS.

     

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    Ce service prend en compte, un élément essentiel de la mobilité : la difficulté qu’il y a à être connecté pour pouvoir interagir avec un espace en ligne.

    Ceci est rendu possible par un concept performant qui donne une grande autonomie à l’enseignant sur le terrain dans le choix de son application, dans la création à la volée de ses groupes ou ateliers de travail et par des modules de gestion permettant de transmettre à postériori, des bilans établis à l’identique sur le terrain.

    Avantage supplémentaire, la saisie des élèves et la création de leurs comptes sécurisés individuels, a été réduite à sa plus simple expression par la gestion d’une base de données fournie par l’établissement, et intégrée par identification, par les applications, sans que l’utilisateur multiplie les actions de saisie.

    A l’issue des séances, une fois connectée, la tablette transmet, par une démarche tout aussi simplifiée, les informations sélectionnées par l’enseignant qui pourront être consultées par les élèves sur leurs comptes personnels.

    Pour reprendre les termes de l’Atelier CANOPE de l’Oise, PRO-EPS est un  » Service en ligne simple et intuitif, sécurisé, centré sur les écoles et ouvert à tous les membres de la communauté éducative ; il propose un panel d’applications permettant d’accéder à ses outils de travail et à ses ressources, à tout instant, et en tout lieu. PRO-EPS est le premier ENT pensé pour l’Education Physique et Sportive qui tire pleinement avantage des nouvelles technologies web  » .

    Il y est bien question de faciliter la tâche des enseignants et permettre dans l’esprit des effets recherchés de changer sa posture vis à vis de ses élèves, de leurs parents, en privilégiant ses compétences par une opportunité accrue de délivrer son savoir.

    Comment se positionne PRO-EPS au niveau des développement sur la mobilité ?

     

    Voilà en 9 points, un résumé de ce que représente l’écosystème PRO-EPS à ce jour

    – Intégrer la discipline EPS au projet plus vaste des ENT.
    – Définir une écosystème efficace sur le terrain.
    – Se dégager des impératifs de connexion pour permettre de travailler.

    – Varier les types d’application suivant 3 principes :
    . Des modules de haute performance nécessitant une base d’élèves et des modalités de synchronisation / transmission
    . Des modules autonomes, complexes et enregistrant leurs propres informations à titre d’éléments de comparaison
    . Des modules « flash » pouvant être utilisés sur de multiples supports et diffusés aux élèves simplement

    – Intégrer l’existant en le rendant plus performant dans une logique de connaissance du résultat, de retour d’information immédiat et d’intégration d’informations d’un  nouveau genre sur la base de :
    . d’outils classiques, en faire des outils numériques.
    . faire de ces outils des lieux de traitements immédiats pouvant quantifier et qualifier (comparaison de résultats, notes)
    . afficher des données difficilement identifiables, avec par exemple vitesse, fréquence de répétition, pourcentages de réussite.

    – Faire en sorte que le « design » des applications bénéficie à une manipulation par les élèves, en leur permettant de posséder l’information au même titre que l’enseignant.
    – Changer la posture de l’enseignant en le plaçant en situation de délivrer savoirs et conseils dans un contexte où le temps accordé à la pédagogie ne se gère pas, mais s’apprivoise.
    – Intégrer de nouvelles informations dans un but disciplinaire, mais également les exploiter hors contexte pour permettre de valoriser les compétences acquises en un lieu et utilisées ailleurs.
    – Une pédagogie « inversée » , un aller-retour entre les disciplines et le terrain visant à préparer en amont une séance en fonction de choix bâtis sur la consultation en amont.

    Dans ce dispositif, la place de l’élève est prépondérante.

    C’est un lieu d’accumulation de résultats qui sont intimement liés à sa pratique. il lui permet d’avoir accès à des informations difficiles à transmettre jusqu’à présent et transmises dans un contexte permettant de les retrouver facilement et affichées de manière visible, c’est à dire sans passer par des dépôts de fichiers et/ou des stratégies de compatibilité de systèmes et d’applications.

    C’est ainsi que se développe au mieux la notion de partage : des données partagées entre le professeur et ses élèves. La possibilité pour l’élève de se comparer aux autres, d’évaluer ses progrès.

    Et deux phases aujourd’hui très intéressantes à suivre :

    . partager ses données et montrer, hors de l’école, à la maison ou ailleurs, quel est la qualité et le résultats des prestations.
    . partager des données accessibles à d’autres disciplines afin d’offrir un support personnel à des actions pédagogiques diverses, allant de la simple utilisation pour des calculs, à la récupération pour des travaux plus complexes, synthétiques ou prospectifs.

    A l’heure du développement de formes de pédagogies inversées, c’est potentiellement une démarche qui permet d’introduire, au travers du suivi, des actions d’anticipation sur ce qui pourra être réalisé, testé, évalué et amélioré au sein de l’école, accompagné par l’intervention juste et appropriée des professeurs mettant au service des élèves un savoir qui se personnalise.

    C’est d’ailleurs sur ce sujet qu’il est utile de préciser que PRO-EPS se veut être un service évolutif. Ce n’est pas seulement au travers de l’inscription de performances que ses développeurs (dont je fais partie) voient son évolution, considérant au passage que c’est un mode d’entrée qui se justifie de par la nature spécifique de l’éducation physique et sportive.

    Véritable lieu d’innovation, PRO-EPS renferme différents projets allant des usages spécifiques de l’enseignant à ceux plus individuels de l’élève.

    Un projet comme MY’EPS, basé sur des logiques repensées de BYOD, étudie de manière forte les ponts entre le multimédia et la pratique sportive grand public et le numérique éducatif. Un projet qui se veut collaboratif, à la recherche de partenaires qui vont permettre de finaliser des « solutions » de terrain efficaces, ergonomiques et surtout très fonctionnelles. Un projet numérique et éducatif à suivre !

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    Cet ensemble a pour vocation de s’adapter aux contraintes matérielles des équipes et prend en compte les investissements existants. L’aspect principal qui contribue à l’efficacité de telles démarches est la proximité forte qui existe entre les développeurs, sur le terrain de la pratique pédagogique, l’Atelier CANOPE d’Evry, lieu de valorisation des usages, articulation entre différents acteurs, à commencer par toutes les disciplines d’enseignement.

    Après plus de 3 années d’existence, PRO-EPS s’insère dans les démarches pédagogiques diverses, du 1er degré au secondaire, proposant une action sur les apprentissages et leur évaluation. Le tout sous une forme visant à développer des compétences diverses et variées, propres à définir des contenus propres à une culture numérique éducative.

    Plus d’infos :

    Exemples d’usages de PRO-EPS :
    à retrouver sur www.cddp91.ac-versailles.fr et www.gepeps.ac-versailles.fr

    Renseignements sur PDAgogie.com, le site : http://www.pdagogie.com, contact@pdagogie.com
    PRO-EPS, le site : http://www.pro-eps.fr/site/
    Découvrir PRO-EPS : http://www.pro-eps.fr/site/decouvrir/
    Les applications mobiles (iOS/Androïd) et PC liées à PRO-EPS : http://www.pro-eps.fr/site/applications/

    Nos pages Facebook :
    PDAgogie.com : https://m.facebook.com/pdagogie
    PRO-EPS : https://m.facebook.com/profile.php?id=254563804735136

  • La vidéo en EPS, statuts de l’image et mode d’entrée

    La vidéo en EPS, statuts de l’image et mode d’entrée

    Le droit à l’image…

    Pour nous aider à appréhender le cadre légal, je renvoie les acteurs éducatifs à ceci : article Eduscol.
    La première chose qui interroge est le dispositif de diffusion. Internet a développé une forme de méfiance systématique sur l’image. Je n’essaierai pas d’en expliquer les causes, mai pour moi il y a deux grandes raisons : la méconnaissance et l’argent. Bref !

    Il demeure toutefois nécessaire de se poser la question de l’intérêt de tout faire passer par internet aujourd’hui, sachant que si l’image est utilisée, c’est dans un but pédagogique et que la connaissance immédiate du résultat, sa finalisation et son interprétation demeurent des aspects plus conséquents de l’intérêt qu’il y a à introduire l’image dans sa pédagogie.

    C’est sur ce point que je souhaite vous informer. Un bilan actuel qui met en avant de nouvelles stratégies que les tablettes ont permis d’insérer de manière plus aisée dans les séquences d’apprentissages, et que les développeurs ont rendu plu intuitives, intéressantes et pérennes.

    Un développement bien avisé au regard de ce qu’est une tablette aujourd’hui : outil multi-fonctions permettant de se connecter à internet, mais équipé d’une caméra faisant fonction d’appareil photographique, de caméscope et de dictaphone.

    La projection de contenus

    . présentation de cours
    . affichage de résultats

    La projection d’actions

    Martial1_030115Il existe avec la vidéo, plusieurs types de contenus. Ceux qui s’exploitent dans l’immédiat ou avec un différé très court, et le contenu enregistré dont l’exploitation est tirée d’une analyse plus longue ou d’une représentation de modèle :

    . vidéo expérimentale de modèle (enregistrement)
    . vidéo de restitution à postériori (enregistrement)
    . vidéo de restitution immédiate (différé/immédiat)

     

     

    Après avoir vanté le mérite du picoprojecteur dans la restitution de contenus, petite expérimentation sur la restitution immédiate de l’action avec l’enregistrement et l’analyse d’une séquence filmée à l’instant.
    Pour support, l’activité badminton en classe de 3ème… Et pour thèmes :
    – le placement des appuis et l’orientation du corps
    – l’engagement du jeu et la connaissance de la règle au service
    – la stratégie dans le jeu en fonction du placement adverse

    Pourquoi toutes ces précisions ?

    De manière courante, on aborde ces thèmes pour faire évoluer le niveau de jeu des élèves en considérant qu’un schéma (lorsque c’est possible), une démonstration (à allure réduite, par placement ou en jeu réel) peut suffire à faire comprendre ce que l’on recherche. Dans le cas de cette séance, le jeu est lancé, les rotations organisées à partir de l’application ATP Network (PDAgogie.com ), module en réseau qui permet la saisie et le choix d’adversaire, ainsi que l’affichage du classement et de son évolution en des points multiples.

    Pour la vidéo, j’utilise une tablette 7″. Cette tablette permet la transmission d’images via le NumCast distribué par Easytis, et qui est auto-alimenté par le pico-projecteur. La prise de vue sur la tablette est d’excellente qualité, l’analyse rapide des vidéos et leur renommage est effectué avec l’application Coach’s Eye (version payante avec les options). D’autres applications existent, certaines gratuites. J’ai choisi celle-ci pour la fluidité et la rapidité des modules d’analyse autant que pour sa capacité à proposer des outils variés et intéressants. Cette rapidité d’analyse est un atout pédagogique, car le retraitement logiciel ne doit pas empiéter sur le temps de travail et certaines applications montrent leurs limites dans ce domaine.

    Une fois les vidéos sélectionnées, chacune étant très courtes, tout cela après un temps d’analyse des comportements et une prise de vue rapide, on s’accorde un temps pour visionner et comprendre.

    C’est un temps de retour immédiat, dont la valeur sur le terrain est de mettre en évidence des actions venant de se réaliser et pouvant servir de référence ou être améliorées. Pour certains élèves, cela s’avère être de la valorisation, pour d’autres un temps de prise de conscience. Les images sont introduites comme des éléments supports servant à envisager des solutions dans l’attitude et les choix.

    J’ai, jusqu’alors, très peu utilisé la vidéo en cours. Les dispositifs proposés s’avéraient encombrants, fastidieux et chronophages. Pour des séquences courtes, un intérêt probable, mais avec des mises en oeuvre trop conséquentes. Avec les nouvelles dispositions matérielles étudiées dans mes séances, j’en arrive à réviser ma position et constater de ce fait les effets positifs d’un numérique adapté.

    Un aspect fondamental à cette démonstration est celui de l’image et de l’élève dans sa représentation de l’utilisation de l’image. le fait de me voir filmer, et de me voir sélectionner les instants essentiels (ainsi que de constater la suppression de ceux sans réel intérêt), estompe considérablement l’appréhension développée autour des notions de droit à l’image, d’exploitation tardive de ces images et des moyens de leur restitution.

    Un second passage non négligeable dans la pratique : l’utilisation de vidéos en streaming…

    Martial2_030115Le principe est intéressant et se développera certainement. La tablette prend une vidéo qu’elle affiche en fonction d’un délai… L’action se passe, elle est filmée et restituée sans manipulation dans un délai choisi par l’utilisateur. Aucune vidéo n’est enregistrée. Certaines applications comme Bam Video Delay sur iOS permettent de reproduire la prise de vue jusqu’à 4 fois dans des délais paramétrables.

    Pour la profession EPS, cette démarche est évidente. Elle permet aux élèves, en ciblant des points précis d’observation, d’avoir une analyse immédiate de leur corps en mouvement sans avoir à manipuler de manière active un outil. Et pour appuyer sur notre philosophie initiale, rappeler que les vidéos n’étant pas enregistrées, elles ne suscitent pas d’interrogation sur leur conservation et leur utilisation future.

    Et en terme de progression des élèves ?

    De manière ponctuelle, cette stratégie s’avèrera payante. Les premiers résultats, immédiats, sont liés à l’effort de respect de la règle. Ces images jouent le rôle de révélateur de l’oeil de l’enseignant !

    Si mes élèves se posent la question de savoir ce que je regarde et ce que je vois, le fait d’avoir en quelques minutes, observé, filmé et projeté leurs attitudes et comportements produit un effet qui me surprend encore moi-même. J’ai mis un peu de temps à analyser et comprendre, et j’en conclus que ces images sont, pour eux, des révélateurs de nos compétences et de notre savoir ; et de ce fait se transmettent comme un contenu pris ailleurs, dans un autre contexte que nous savons exploiter. Les capacités des logiciels à annoter, séquencer et sérier sont un atout de taille dans cette représentation.

    Dans le cas du streaming, volume de pratique et visionnage vont souvent de pair. Je pratique et je me vois. Je regarde tout d’abord sans vraiment savoir, prêtant attention à mon image plus qu’à mon action. Mais la fonction étant bien ce qu’elle est, la répétition de ces aménagements permet d’orienter le regard vers la pratique critique et associée aux impératives consignes liées aux apprentissages.

    Nous en sommes arrivés à une troisième étape tout aussi importante aujourd’hui : la verbalisation.

    Ces applications permettent de reproduire des vidéos sur lesquelles sont ajoutées commentaires et manipulations. Tout naturellement, de nouvelles stratégies se mettent en place débouchant sur la concrétisation de pratiques interdisciplinaires. On parle beaucoup aujourd’hui de e-learning et d’auto-formation. On associe tout cela à l’utilisation du web pour transmettre les contenus.

    Martial3_030115Sur notre terrain à nous, éducatif et sportif, mais avant tout éducatif, connexion et échanges de données sont des aspects encore loin de l’utopie de la perfection. Au travers des équipements tablettes, les ressources que nous utilisons et développons, intègrent de manière cohérente les contraintes des environnements pédagogiques et font bien plus que promettre quelque chose de meilleur, elles le formalisent. C’est toute la cohérence qu’il y a à promouvoir la valeur de l’enseignant-développeur !

    De ce fait l’échange de contenu et l’analyse se font sur le terrain et se retrouve au sein du device concerné tout en étant exploitable à postériori sur ce même outil ou par transmission en ligne dans un espace dédié comme un ENT.

    Martial4_030115Ici, à nouveau, la sécurisation de l’espace réduit considérablement la crainte de la diffusion de son image et ramène le débat à la notion d’apprentissage, de construction et de progression. Un des objectifs assigné à cette usage est la maîtrise de l’expression et l’appropriation d’un vocabulaire en relation avec la pratique. Je vais travailler de manière très précise sur ce domaine, associé à David Perissinotto (Développeur comme moi chez PDAgogie.com) et Mikael Sofianos (membre du GEPEPS de Versailles, comme nous) ayant déjà largement dégrossi le concept et obtenu d’excellents résultats dans un environnement scolaire certes plus « simple », mais offrant une inspiration parfaite à celui qui est le mien, « moins simple ».

    Un dernier point sur l’image ; un aspect qui sera certainement développé au sein du réseau CANOPE, plus particulièrement à Evry, les applications renvoient les images « taguées » vers un espace sécurisé, accessible uniquement aux élèves concernés, permettant d’encadrer des sorties pédagogiques, des actions ponctuelles, l’association sportive et des séquences pédagogiques de tous ordres, dans toutes les disciplines.

    Il s’agit du projet PHOTO Live.

    Une expérimentation en acrosport nous a conduit à utiliser ce concept très intuitif et automatique (redimensionnement, réorientation automatique, attribution à l’élève et identification des rubriques et dates) pour transmettre les images des réalisations de figures acrobatiques réalisées en cours, à des fins de préparation et affinement des enchaînements pour les séances à venir.

    Martial5_030115Cette démarche a permis de mieux appréhender l’autoscopie et a rationalisé le travail toujours trop court en leçon. Pour le professeur, c’est la possibilité de laisser travailler les élèves à la réalisation des images et à leurs identifications tout en les récupérant très facilement (synchronisation rapide à partir du serveur, les images sont allégées automatiquement par l’application).

    Cette démarche rassure également, car les images ne sont accessibles à aucun moteur de recherche du fait de leur résidence dans un espace sécurisé, hébergé sur le territoire national et ayant comme unique vocation de participer à l’éducation et la formation des élèves.

    Ces images peuvent être rendues attractives par la possibilité de travailler dessus avec des outils d’annotation (Skitch) offrant une grande souplesse d’utilisation (vous aurez remarqué le floutage de certains visages, et la pose de repères visant à sensibiliser les élèves sur les points à améliorer pour arriver au meilleur résultat).

    Martial7_030115Il y a de nouvelles perspectives qui s’offrent à nous dans le domaine de l’image et la réalisation de ressources. Nous expérimentons l’image active et la réalité augmentée pour évaluer le potentiel de ces outils. Ce sont les plus-values qui nous intéressent et la possibilité de mettre en avant l’utilité des outils et ressources dans l’amélioration de la pratique tout en développant chez l’élève, une culture numérique visant à lui permettre de s’approprier les outils, les ressources et les espaces de diffusion et lui permettre de également de progresser dans sa pratique physique.

    En conclusion

    Mon idée initiale était de rassurer sur l’utilisation de l’image, et pour ne pas sombrer dans le discours théorique, j’ai souhaité vous faire part des avancées en éducation physique et sportive « et au-delà » afin de rendre pratique et visuel l’ensemble des dispositifs en oeuvre. Il faut bien avoir conscience que ces usages se développent sur l’ensemble du territoire, et depuis bien longtemps.

    Fabrice Bruchon, dans l’académie de Creteil a largement contribué à l’introduction de l’image, travaux repris à ce jour par ses remplaçants. L’académie d’Amiens a utilisé des dispositifs plus lourds mais tout aussi intéressants avec Bernard Dancoisne . Nous retrouvons des expérimentations dans l’Académie de Reims. Il apparait à ce jour que les nouveaux outils ont permis de se servir de ces entrées pour expérimenter des dispositifs. Sur ce point tout particulièrement, nous avons pu travailler à quelques-uns et vous faire un bilan de ce que nous ont inspiré ces expérimentations et comment nous les avons introduites au quotidien dans notre pédagogie, en réponse à des besoins, et en allégeant les dispositifs qui n’épargnent toutefois pas l’impérative nécessité d’investir dans le matériel … et la ressource.

    Nombreux sont les enseignants qui investissent le domaine du numérique en entrant par l’image. Je n’avais jusqu’à présent qu’effleuré le sujet j’espère vous avoir éclairé dessus à présent. Je vous invite à venir consulter de temps en temps cette page https://www.facebook.com/iMarsAttack, pour des scénarios « en temps réel » en rapport avec cet exposé. Des scénarios dont les dispositifs allégés pourront éclairer les conceptions et proposer des idées.

    En savoir plus :
    sur les dispositifs d’images : Réseau CANOPE, avec la mise en place d’un dispositif complet extérieur rassemblant image et ENT, en course de relais. et également l’article sur « Identifier les points forts d’une séance : ce que les élèves retiennent ! ».

      http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article1170

    Liens utiles :
    Coach’s eye : https://www.coachseye.com
    Ubersense : http://www.ubersense.com
    O’see : http://www.osee-app.com
    QuikCoach : http://quikcoach.com
    PHOTO Live : http://www.pro-eps.fr/site/applications/photo-live
    Kinovea : http://www.kinovea.org
    Skitch : disponible en liens séparés pour tous les systèmes
    Video en streaming :
    BaM Video Delay (iOS) : https://itunes.apple.com/fr/app/bam-delay-mirror/id517673842?mt=8
    Video Coach Evaluation (équivalent sur Androïd) : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.appyhand.videocoach

    Martial6_030115

  • Numérique en EPS et au-delà : la nouvelle et efficace posture de l’enseignant !

    Numérique en EPS et au-delà : la nouvelle et efficace posture de l’enseignant !

    Martial1_101114La matière EPS bénéficie d’un avantage considérable sur les autres disciplines. Elle permet à l’individu de s’évaluer sur son potentiel en terme de capacités, tout en développant les compétences permettant de progresser au travers de la compréhension des tâches, en optimisant les marges de progression.

    La place du numérique peut devenir prépondérante et tend à se justifier dans les pratiques professionnelles.

    Quels sont les axes sur lesquels nous devons nous appuyer et valoriser la production de contenus numériques appropriés ? Quelle est la nature de ces contenus au regard de ceux déjà produits ?

    Un rapport au corps qui personnalise fortement l’utilisation de l’objet numérique

    Commencer d’abord par l’Ecole qui propose et développe un numérique personnel multitâches et généraliste.

    C’est le rôle des ENT où l’espace personnel est devenu l’argument numéro un de la justification des usages.

    Un espace personnel conditionné par un tenant fort : l’accès sécurisé.

    On peut alors se poser la question de l’intérêt de cette hyper personnalisation au regard de l’information délivrée. Une fois dépassée la consultation des notes, la validation des compétences et les quelques messages personnels adressés dans le cadre de travaux spécifiques, quels contenus numériques peuvent se promouvoir de la valeur d’une considération personnelle ? Il en existe forcément, mais au regard des pratiques généralisées actuellement, quelle réalité ?
    Cela pose donc la question de l’intérêt.

    Martial2_101114Sans dématérialisation forcée des supports des exemples cités précédemment, ainsi que la numérisation des manuels et autres ressources plus classiques, pourrions-nous constater une tendance au développement de la pratique du numérique ? La capacité conséquente de la technologie n’attire-t-elle pas parce qu’elle limite les efforts personnels de recherche, de réflexion et d’analyse, en apportant des ressources « clé en main« , là où un effort supplémentaire était demandé auparavant ?

    Développons encore le sujet. Parlons des contenus maintenant. Nous ne pouvons pas dire qu’ils soient minimes aujourd’hui. La « numérisation » abonde considérablement les ressources. Les sites et portails s’organisent pour mieux définir leur offre de connaissance ; les outils même, se transforment pour proposer un nomadisme performant où l’argument premier est de tout avoir sous la main.

    Transporter sur soi et n’importe où avec soi, dans un objet à la mode, le contenu d’une bibliothèque ! Quel merveilleux argument… Quand en plus, on peut photographier, filmer, rédiger, calculer, et parfois… se connecter à internet, cela devient un luxe considérable.

    Oui ! Mais au final ?

    Dans une récente publication, Jean-Paul Moiraud, fait état du nouveau rapport au corps et à l’environnement qu’induit l’apprentissage avec les écrans. Le 12 juin 2014, France Info diffusait sur les radiotextes des voitures : « activité Physique, les jeunes sont de moins en moins dynamiques... »

    Et pourtant… Si j’allume aujourd’hui le poste de télévision, je peux y voir, à grand renfort de publicité, que le numérique se personnalise et rend des services considérables à l’individu, en particulier dans la connaissance de soi, dans sa motivation et son auto-évaluation. Il se vend et s’achète parce qu’il propose des services que suscitent un intérêt personnel. Mon smartphone est mon multi-outil du quotidien où s’organise ma vie du cadre personnel au cadre professionnel… Mon smartphone devient mon coach sportif !

    Quels freins, de ce fait, au développement des usages du numérique dans le système éducatif ?  Quels freins, mais aussi quelles solutions ?

    Martial3_101114De manière plus concrète, l’angoisse réside dans le contenu… C’est le cas très précis de l’ensemble des disciplines qui utilisent le numérique comme un formidable lieu de culture et de connaissance. Parmi les premières erreurs faites et très vite constatées, les liens hypertextes à tout va, proposés comme une formidable richesse et que l’on a même trouvé sur des clés USB à destination des élèves.

    Quel intérêt y avait-il à s’échiner à remplir des supports qui renvoyaient vers d’autres supports ? Par la suite, il y a la volonté de transformer l’existant. C’est ce que j’ai placé de manière prédominante en introduction. Ces 2 étapes ont été nécessaires, mais ne sont pas essentielles pour aider à construire une avancée dans l’ère du numérique. Elles l’ont été pour y entrer.

    De ce point de vue, en EPS, nous misons, non pas sur l’absorption, mais sur la production ! Le débat est lancé…

    En effet, le support reste et demeure le corps, que l’on ne digitalisera pas pour le plaisir d’un numérique intrusif et envahissant dans les apprentissages. Le contenu, l’apprentissage et la validation demeurent des faits du mouvement que le numérique peut aider à analyser, construire ou corriger, mais il ne le remplacera pas.

    Il n’en est pas de même autour de la production des exercices ou raisonnements où l’activité de l’élève tend à se réduire en se rationalisant. Le premier effet de cet aspect est que les contenus proposés se standardisent et leur manque d’originalité produit une lassitude et un rejet parfois.

    Il n’en est rien dans un numérique de terrain qui, alors qu’on pourrait lui opposer de produire également une simple transformation des pratiques, propose la connaissance immédiate du résultat et la présence d’un professionnel pour les analyser et permettre à l’élève de progresser.

    Il s’agit bien ici de promouvoir l’outil numérique comme un moyen de personnaliser la pédagogie tout en ne surchargeant pas les enseignants de tâches conséquentes qui tendraient à éloigner du potentiel numérique perçu comme lourd et contraignant.

    J’ai récemment pu entendre Sophie Pène déclarer l’idée d’un numérique qui permettrait à l’enseignant de délivrer sereinement son savoir (#ed21 #numa , jeudi 7 novembre Paris), et je lui signalais que c’était déjà le cas en EPS où sur le terrain, la culture numérique des élèves, ou du moins cette partie intuitive guidée par des outils adaptés, produisait ces effets escomptés en y permettant un positionnement très différent du professeur ; un positionnement qui le rapproche des élèves par un savoir partagé de manière plus performante.

    Il me semble qu’aujourd’hui, nous avons plus à gagner à réfléchir sur la manière dont on produit des outils et comment on veut qu’ils soient utilisés, qu’à vouloir les imposer dans des formes vues et revues.

    Il est profondément inutile de remplacer un livre par une tablette, de la même manière qu’il est inutile de remplacer un chronomètre sans en avoir pensé les nouvelles fonctions.

    Martial4_101114Sur la base de ce constat manichéen, se posera comme une évidence le fait que le niveau d’apprentissage d’un groupe se confrontant au numérique demeurera équivalent à un autre fonctionnant de manière plus classique, y compris dans le cas potentiel d’accès à de plus nombreuses ressources, même avec un accompagnement des usages…

    Crédit photos : Martial Pinkowski

  • CANOPE, un réseau proche des enseignants

    CANOPE, un réseau proche des enseignants

    [callout]Pour en parler le mieux possible, considérons l’exemple de l’Atelier CANOPE d’Evry. Anciennement CDDP, il est animé par des préoccupations toutes plus différentes les unes que les autres depuis le mois de juillet où, à l’issue d’un travail de fond, il a été labellisé et a obtenu les fonds nécessaires à sa restructuration.[/callout]

    Martial1_041114C’est un espace conséquent pouvant accueillir des formations et des publics en tout genre offrant, de surcroît, une densité numérique de très bonne qualité au contact de ressources plus classiques mais sans cesse réactualisées au profit des évolutions pédagogiques du moment.

    C’est aussi un espace de découverte et de proposition en adéquation avec les préoccupations des nombreux enseignants qui s’y rendent chaque jour et y découvrent un univers pédagogique de qualité.

    Parmi les missions qui incombent au personnel présent sur place, aux provenances et compétences variées :

    l’accompagnement des équipes enseignantes sur les différents projets qui leur sont proposés ou plus localement ceux que, eux-même, ont créés.

    C’est ainsi que pour un enseignant des collèges de l’Essonne, un support et une aide peuvent être apportés dans la recherche de ressources, la création de projets, la création et la gestion d’un blog, l’utilisation des tablettes de dotation.

    Prenons l’exemple précis du collège « Les Sablons de l’Essonne » qui s’est lancé dans la création d’un blog visant à accompagner un projet ayant pour centre d’intérêt l’Islande, terre de mystère au dépaysement assuré. Un appel, un conseil et, en moins de 10 minutes, suite à un échange, une enseignante inscrite sur le service de création de blog de l’académie de Versailles a pu aussitôt démarré un travail de fond avec ses élèves.

    Moins de 15 jours après cet appel, le résultat est un blog qui s’enrichit régulièrement des apports des enseignants et des élèves.

    Mais la tâche ne s’arrête pas là. L’Atelier CANOPE, c’est aussi un service relationnel et la proposition d’outils et de ressources. Dans ce cas précis, le blog n’a été que le prétexte à une rencontre plus poussée avec des membres de l’équipe éducative et le chef d’établissement pour accompagner d’autres usages.

    Martial2_041114Un blog qui se veut dynamique s’accompagnera de services aussi divers que possible. Là encore, en présentiel, on peut citer:
    – la présentation des outils académiques comme la ScolaWeb TV qui permettra la diffusion de contenus ;
    – une présentation accompagnée des recommandations de rigueur pour l’usage des images ; un outil qui permet également un travail collaboratif sur les images et qui accompagnera de manière performante les sorties pédagogiques ainsi que les travaux en classe : Photo Live, où tous les enseignants peuvent contribuer à la création d’albums de photographies sécurisés visant à mettre en valeur la participation et les réalisations des élèves.

    Mais le collège renferme un potentiel encore plus conséquent. Établissement réactif et innovant, l’équipe avait déposé un projet qu’elle a défendu auprès d’une commission spécifique composée de membres du Conseil Général et des réseaux pédagogiques, pour obtenir une dotation de 30 tablettes tactiles fonctionnant sous Android et leur équipement de connexion associé.

    Martial3_041114Sans attendre, une formation rapide et efficace à la gestion et à l’utilisation des tablettes a été organisée.

    Objectif : préparer au mieux l’intervention de la mission TICE conviée à venir former l’ensemble des enseignants de l’établissement aux solutions numériques qui accompagnent ce projet tablette.

    Bien évidemment, les compétences se partagent et l’Atelier CANOPE, riche de ses compétences propres permet de soutenir efficacement et rapidement les enseignants les plus novateurs prompts à démarrer rapidement une action pédagogique avec leurs élèves.

    En moins de 4 heures, partagée entre démonstrations techniques de bases et scénarios pédagogiques, l’équipe présente lors de ce rendez-vous a pu envisager un usage immédiat, disons plutôt, une intégration immédiate des outils numériques sur des contenus très divers.

    Petit aparté auprès du chef d’établissement pour appuyer une demande de l’équipe EPS, seule discipline faisant encore l’appel « papier« , pour la prise en charge d’un point d’accès leur permettant de faire l’appel sur l’ENT de l’établissement ; mais également expliquer la nature du rendez-vous, et c’est tout un établissement qui se trouve transformé pour une année scolaire dont nous pouvons imaginer qu’elle sera, pour les élèves, de nature tout à fait différente.

    J’avais un peu de mal à construire cette mission, et il s’avère que tout naturellement, elle s’inscrit dans cette logique vécue personnellement sur le terrain, de partage de connaissances et de compétences.

    D’autres rendez-vous sont pris pour venir étudier l’évolution des usages et apporter, pourquoi pas, de nouvelles compétences dont les élèves tireront très rapidement profit, véritables éléments d’une culture numérique orientée vers la connaissance et l’appropriation des environnements numériques et de travail.

    Martial Pinkowski, enseignant en EPS et chargé de mission numérique au Canopé de l’Essonne

  • Et si le fait d’équiper les élèves n’était pas aussi compliqué que cela ?

    Et si le fait d’équiper les élèves n’était pas aussi compliqué que cela ?

    [callout]Je me permets cette question en ne perdant pas de vue le fait incontournable et évidemment important que représente l’impact financier de telles décisions…Une précaution en introduction, de rigueur, car les premiers retours à chaud pourraient être cruels et cyniques, me reprochant de ne pas en avoir conscience ou de parler sans savoir…[/callout]

    Martial2_pointdevueequipement171014

    En réalité, je précise que j’en suis très conscient ; pour de multiples raisons.

    La première étant que pour en arriver à produire applications, articles et réflexions, il a fallu depuis plus de 15 ans investir sur fonds personnels dans un domaine où chacun s’accordera à dire que, suivre l’évolution technologique et pédagogique pour promouvoir les innovations représente un coût certain, qui se démultiplie au-delà de l’échelle personnelle, jusqu’à l’investissement en nombre pour pouvoir proposer, expérimenter, conclure débattre. C’est précisément mon cas. Et je suis loin d’être le seul !

    Je m’estime de ce fait suffisamment bien placé pour en débattre. D’autant plus que ces derniers mois, au fil des salons et des rendez-vous divers, des réunions pédagogiques, des commissions TICE, et des réunions de groupes (GEP, IATICE, colloques en université, associations, entreprises, éditeurs, fournisseurs, Conseils Généraux…), j’ai pu rencontrer un nombre considérable de personnes directement impliquées dans la promotion des usages, dans le développement de stratégies d’équipements et plus directement, dans les décisions politiques inhérentes à l’éducation, les politiques d’équipements et les stratégies numériques.

    Pour ma part s’ouvre aujourd’hui un débat sans fin auquel je souhaite contribuer. Mettre un terme ? Apparemment pas ! Mais à ma manière, exprimer le fruit de nombreuses heures passées sur le terrain de la pratique avec comme contraintes celles liées à un véritable souci d’éducation et de formation, mais aussi celles qu’impliquent l’apport de technologies dans le système éducatif tel que nous le connaissons aujourd’hui, à mes yeux encore trop craintif et peu confiant, et pour des raisons souvent injustifiées.

    Tout d’abord, j’affirme qu’il est impossible de tout contrôler !
    Oui ! une affirmation bien particulière au sein de ce débat. Et c’est important.

    Après plus de 3 années de tablettes numériques, nous en arrivons à une évolution graduée des souhaits d’équipements numériques où l’élève devient le fait d’un enjeu particulier.

    Et qui dit élève dit enfant, avec le souci permanent que nous avons, nous adultes de le protéger, à commencer par contrôler ses actions…

    J’imagine déjà la réaction de certains parmi vous, considérant ces propos comme restrictifs et peut-être provocants. Il me faut tout de suite être pragmatique pour apaiser les tensions naissantes.

    En effet, j’ai pu constater au fil du temps, la naissance de nombreux projets allant du simple équipement en tablette à celui de l’idée d’objets connectés, voir « omni » connectés. Les oppositions restrictives ont toujours été nombreuses, allant jusqu’à diminuer considérablement l’impact positif imaginé.
    Je ne nie pas les principes de précautions nécessaires à la mise en oeuvre de ces expérimentations (initiées par des prestataires, des entreprises, des partenaires) ; j’interroge sur l’idée finale, l’objectif, du point de vue des élèves et des enseignants associés.

    Car à force de multiples précautions, nous en sommes arrivés, sur des concepts géniaux, à limiter considérablement l’impact imaginé et les effets attendus pour produire des compte-rendus souvent à l’identique les uns des autres, quelles que soient les sensibilités et provenances géographiques, sortes de copier-coller déprimants où sans filtre de lecture ; on pourrait imaginer qu’au final, rien n’est vraiment possible.

    Le contenu se limite à un cadre assez simple où l’on reprochera aux enseignants de faire la même chose qu’avant avec toutefois, la formidable possibilité d’avoir un outil capable d’en représenter plusieurs sur le même support (texte, image, son).

    Le filtre quel est-il ?

    Et bien n’ayons pas peur des mots. La psychose ultra sécuritaire sur les usages génère de la frustration, limite les innovations, les freine parfois ! Je considère aujourd’hui, qu’à l’image de la société, une véritable industrie de la sécurisation se développe pour rassurer l’initiation et la conception des politiques d’équipements, s’adressant aux décideurs politiques et à l’Éducation Nationale au travers de ses différentes institutions, avec complaisance et détermination sur les démons technologiques. Deux effets considérables et contre-productifs :
    – le surcoût des projets
    – la complexité des mises en œuvre et les problèmes associés

    Je ne rentrerai pas dans le détail de chacun de ces points, mais toutefois, je ferai un petit résumé des conséquences. Il apparaît que la conception et l’utilisation d’applications nécessitant des identifications multiples sur les périphériques, quand celles-ci peuvent se faire en n’étant pas obligatoirement connecté, sont trop souvent gênantes. Il en va de même pour certains espaces numériques, leur ergonomie et la lourdeur de leur administration. Ceci interroge :

    comment aboutir à ce que nous recherchons de manière la plus évidente : souplesse d’utilisation et mise en œuvre intuitive et rapide entre les mains des enseignants et des élèves ?

    Martial_pointdevueequipement171014Pour moi, ce « mal » restrictif, pensé et repensé sans cesse, dès que ce genre de décisions se profilent, que ce soit au travers de l’équipement collectif ou individuel, produit un effet dévastateur qui éloigne les utilisateurs de leur mission d’innovation, d’éducation et de formation. Pire que tout ! C’est nier l’évidence qu’il est impossible de tout contrôler. Mais il est impératif de former et éduquer aux usages numériques. Il me semble aujourd’hui que les nombreuses précautions prises sur les réseaux pédagogiques des établissements scolaires suffisent à protéger à la base les enfants, et permettent d’éviter les dérapages pouvant laisser craindre aux enseignants de ne pas pouvoir maîtriser l’outil.

    Quelle politique idéale ?

    Je me confronte depuis plusieurs semaines à un débat sur l’équipement numérique mobile. Équipements en tablettes : faut-il doter les élèves avec des tablettes numériques qui resteront dans l’établissement ou pourront-ils les transporter ? (Sachant que cette tablette est personnelle et vouée à sa scolarité – collège).

    Mon point de vue : doter les élèves, leur permettre de transporter cette tablette (c’est un objet mobile).

    Les prérogatives que je préconiserais :
    – équiper les enseignants : le même outil, et leur permettre de les manipuler et trouver les actions de formation collectives ou individuelles dont ils auront besoin le plus facilement possible.
    – ne pas s’attarder sur l’hyper sécurisation des outils, mais au contraire, investir dans un panel d’applications performantes, adaptées aux besoins et agissant de manière concrète, facile et efficace avec les ENT.
    – réfléchir de manière efficace à une éducation au numérique appuyée sur la pratique, la production et donc la manipulation, en banalisant l’outil au même titre que l’est un dictionnaire, de manière à le rendre non pas omniprésent, mais intéressant dans l’utilisation ponctuelle.

    Pour :
    – renforcer le rôle des équipes éducatives et leur donner une réelle fonction éducative axée sur la découverte et l’adaptation au numérique, domaine qui échappe aux plus jeunes, vampirisé par les réseaux sociaux et les jeux, et les sortir de ce carcan éducatif strict basé sur l’autorité et la discipline
    – favoriser la commande et la production d’applications adaptées aux besoins de formation dans une politique globale
    – réaliser, au passage, des économies de temps et d’argent si l’on considère que, obliger un élève à déposer et prendre sa tablette dans l’établissement génère une réorganisation totale et lourde du fonctionnement des établissements, que ce soit en terme de service des personnels comme en terme d’équipement des salles !
    – et pallier aux éventuels oublis, pannes, dysfonctionnements par un système de prêt provisoire qui se ferait à la marge… Je considère que la tablette prendra le rôle (et non pas la place) d’un cahier, d’un stylo, d’une règle… ou d’un livre, pouvant aller jusqu’au carnet de correspondance le cas échéant. un outil de travail ! Un lieu de connaissance et d’apprentissage !

    Et pour conclure sur les choses qui fâchent, je vais reprendre un discours que mes collègues formateurs TICE EPS et moi-même utilisons en stage de formation : après des années de pratique, avec du matériel acheté pour beaucoup sur nos fonds propres (je me répète, mais c’est nécessaire), nous n’avons constaté aucun vol ; une casse (c’est le risque).

    Aujourd’hui, avec le soutien d’entreprises (MDSYS, Easytis), nous travaillons avec du matériel prêté et configuré par nos soins (sans surcouches de prestataires) sur le terrain de l’EPS, en extérieur, en gymnase, avec la photographie, la vidéo, le son et de nombreuses applications, très souvent payantes par achat ponctuel ou abonnement, et nous n’avons qu’à constater d’un engouement certain et une vraie motivation de nos élèves.

    Mon propos était de donner à l’enseignant la place qu’il mérite dans l’éducation et la formation par le numérique et d’aider les décisions prises ou à prendre à voir le jour dans un choix difficile mais ambitieux. C’est un point de vue que j’assume et sur lequel j’argumente tout en étant capable de comprendre l’ensemble des restrictions qui me seront opposées.

    Je crois fortement en l’impact du numérique dans la transformation des rapports aux savoirs, et également au soutien qu’il apporte aux enseignants dans l’aide à la valorisation des progrès et des réussites chez les élèves. Non pas que ce soit une nouveauté chez les enseignants, mais que cela le soit au travers des modes de transmissions.

    N’est-on pas d’accord pour dire aujourd’hui que l’information nous paraît plus dense non pas parce que les évènements se bousculent mais bien parce qu’ils nous parviennent plus nombreux et plus rapidement ? Il en est de même pour les apprentissages.

    Nous n’avons pas à nous inquiéter de la somme de ce qu’il y a à faire, car pour qui aura un tant soit peu réfléchi sur les développements individuels, et regardé les programmes scolaires, la hiérarchie reste la même. Seuls outils et mode de transmission évoluent, générant des attentions différentes et ouvrant l’esprit sur un monde qui bouge. D’où cette place importante accordée aux enseignants dans la formation et l’éducation… avec le numérique.

  • Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    Retour sur les Assises de la Formation et de l’Education Numérique de l’AFINEF

    [callout]Une journée très particulière aujourd’hui au sein de l’AFINEF[/callout]

    AssisesAfinef2_091014

    L’AFINEF est une association regroupant un consortium d’acteurs de l’éducation, entreprises ayant investi ou investissant encore grandement, dans le numérique éducatif ! Pour la 2ème année consécutive, ces assises vont jouer le rôle de fil directeur des décisions à prendre pour l’année à venir avec, en ligne de mire, la rentrée 2015.

    Une date « deadline » qui s’impose au regard des attentes sans cesse remises à plat par des changements permanents au sein du gouvernement sur l’ensemble de ces derniers mois ; une actualité politique qui vient perturber les dispositions prises initialement et qui oblige à réévaluer sans relâche les impératifs.

    Initialement, l’AFINEF s’est fixée :

    Structurer la filière numérique

    Échanges / Rencontres et Partenariats

    Développement international

    Être performant ensemble ; Multiplication par 10 de la masse salariale d’ici 2020

    Mise en place de commissions d’études

    ENT, Smartphones et tablettes, Formation professionnelle…

    Le contexte politique semble favorable (plan e-edu) , mettant les entreprises françaises dans les starting-blocks, dans l’attente des décisions politiques.
    En résumé, il apparaît qu’au regard des investissements internationaux, l’ambition française est grande, mais on avance beaucoup trop lentement.

    4 axes prioritaires pour 2014

    AssisesAfinef_0910141. Développer les marchés des ressources numériques pour l’enseignement (RNE)
    2. Déployer des équipements adaptés dans les établissement scolaires
    3. Financement de la filière e-education
    4. Accompagner le développement international de la filière

    Il apparaît très clairement qu’une angoisse naissante se développe face à la montée en puissance de mastodontes comme Google ou la Khan Academy, mettant l’économie numérique nationale sous pression, dans l’attente de décisions politiques fermes et conséquentes pour lancer l’ensemble des actions prévues et y rentabiliser les investissements consentis.

    Pour Déborah ELALOUF (Tralalere, co-auteur du rapport qui a conduit à la rédaction du plan e-education), « le numérique à l’école est une révolution éducative qu’il ne faut pas rater« . Pour Hervé BORREDON, « il y a urgence à considérer le caractère insupportable de la précarité de la situation actuelle« . La première urgence est la stabilisation du marché numérique, avant la rentré 2015, car une des échéances sera en 2016 avec la publication des nouveaux programmes, ciblant au passage le 1er degré encore trop peu pris en compte et nécessairement à considérer afin d’éviter les décalages.

    Lors de cette journée, la référence à l’élève et à l’enseignant, autre que consommateur de numérique n’a été que très peu, voire pas du tout présente. Tout y est virtuel et prospectif. Fortement hypothétique parfois. On imagine que…

    Par exemple avec Cap-Digital, en classe, l’élève avec son smartphone accède très rapidement à un contenu plus performant que celui de l’enseignant.

    C’est nier la bataille qui se livre dans les établissements scolaires autour de l’intrusion des outils personnels dans un cours. Un débat dans lequel se sont engagés des politiques d’équipements dont la plus-value numérique se borne à développer en parallèle des solutions logicielles visant à rassurer les adultes, parents et enseignants, par leur capacité à vouloir tout gérer et au final à empêcher l’ouverture culturelle prônée ailleurs.

    Au final, on constate une prise de conscience politique de manière globale depuis 18 mois.

    Les recommandations faites par l’AFINEF ont été plus ou moins suivies. Le format des ressources pédagogiques change. Le déploiement des équipements, matériel et environnement, est à soutenir.
    Il faut trouver des financements et on a vu aujourd’hui que différentes natures de ressources sont disponibles. Le déploiement à l’international de la filière est un sujet important qui semble être à la portée de l’industrie française et qui, dans certains territoires, demeure inaccessible à des influences étrangères du fait de la spécificité de  l’organisation de l’éducation « à la française ».

    Un système éducatif qui a une très bonne image qui nous permettra de rattraper le retard constaté aujourd’hui. Il manque les finances et une clarté dans les décisions politiques, vecteur d’un manque de sérénité sur le marché intérieur.

    Des points communs entre la e-education et la e-formation.

    Le e-learning évolue ainsi que son cadre institutionnel. Les usages du numérique sur le terrain sont nombreux. Peut-être pas forcément structurés, mais présents. Dans la e-formation, on n’en est plus à compter les heures, mais plutôt à voir la rentabilité de la formation. De vraies capacités de formation en France, et des capacités intellectuelles importantes permettant un meilleur niveau global des mains d’œuvre.

    Se pose la question des compétences disponibles immédiatement en cas d’explosion du marché ?

    Plus d’infos :
    Retrouvez les 25 propositions principales sur www.afinef.net

  • EPS 3.0, HighTech et innovation au service des élèves

    EPS 3.0, HighTech et innovation au service des élèves

    L’impact du numérique éducatif dans ce contexte va être extrêmement intéressant à étudier. L’activité choisie l’est d’autant plus qu’elle dépasse largement le cadre scolaire et se pratique au sein des clubs et associations. Nous nous proposons d’apporter dans cet article une vision très précise de ce qu’est l’éducation avec le numérique, des solutions à des contraintes matérielles conséquentes, un lien fort entre la pratique et le résultat et la volonté affirmée de placer l’innovation dans le monde de l’éducation au premier plan.

    Tout commence dans les EPLE de l’Essonne où s’organisent de nombreux Cross en début d’année scolaire. Pour bien comprendre l’intérêt de l’utilisation du numérique, il faut faire sortir un certain nombre de constats de terrain, tirés souvent des contraintes :
    . gérer aux environs de 600 élèves (chiffre moyen pouvant évoluer)
    . mobiliser du personnel pour la gestion des courses ainsi que l’organisation générale
    . choisir un lieu approprié (souvent sur la base des aspects logistiques : voirie, eau, alimentation électrique…)
    . sécuriser l’environnement
    . assurer le déroulé de la journée (enchaînement des courses, remise des collations,…)
    . effectuer la remise des récompenses
    . transmettre les résultats à l’ensemble des participants

    Martial_P2_230614Nous retiendrons ces 7 points, bien qu’il soit possible d’en rajouter d’autres tant la tâche est complexe.
    Bien évidemment, la solution tient en quelques mots : tablette, PRO-EPS, NFC, CROSS

    Depuis plus d’un an maintenant, l’application CROSS, pour tablette Androïd 7″ à 10″ est utilisée sur l’ensemble du territoire avec un franc succès. D’abord adressée aux établissements du second degré, des exemples de pratique nous reviennent du 1er degré et de clubs et associations diverses ayant pu utiliser avec satisfaction le concept.

    Ce concept, quel est-il ?

    A l’ère du déploiement des ENT et  de la multiplication des projets tablette, CROSS synthétise parfaitement l’esprit du développement de la pratique numérique par ses fonctionnalités destinées à améliorer la mise en œuvre des évènements de masse et la transmission des résultats aux participants.

    Exit le PC relié à une prise pour la journée, l’attente fébrile des classements et l’impression fastidieuse des résultats. D’un point de vue administratif, il est possible de créer en moins d’une heure des courses regroupant de 400 à plus de 1000 participants et d’avoir la certitude (et la satisfaction) de leur donner l’ensemble des informations essentielles qui auront donné toute sa valeur à cette journée.

    En amont de l’évènement…

    PRO-EPS la brique ENT dont nous avons déjà parlé contient la base des participants. Cette base est rapatriée sur une tablette où est installée l’application CROSS.

    L’utilisateur va effectuer alors le choix des groupes et des courses associées. Ainsi, il sera possible de séparer les courses en fonction des classes, catégories, sexes,… tout en conservant la possibilité de regrouper les résultats. A ce stade, les numéros de dossards sont affectés. Une fois ces opérations effectuée deux choix s’offrent à l’utilisateur :
    . le choix classique d’imprimer des dossards : pour cela, les données du cross sont renvoyées sur PRO-EPS qui offre la possibilité d’imprimer ces dossards (numéro, nom, établissement QRCode…)
    . le second fait appel à la technologie NFC qui va permettre de s’épargner l’impression des dossards par l’utilisation de bracelets pouvant être réutilisés indéfiniment, qui vont renfermer un certain nombre d’informations, et être distribués aux élèves avant le départ.

    Il est à noter que si les tablettes bénéficient de lecteurs NFC, l’application CROSS va permettre de dupliquer en quelques secondes les données du cross d’une tablette à une autre par simple contact entre ces périphériques, ce qui permettra de démultiplier les points de distribution des bracelets (lors de l’appel des coureurs par exemple : voir la vidéo du CDDP de l’Essonne).

    Pendant les courses…

    Martial_P5_230614Sur une des tablettes, le départ est donnée et la course s’élance. Il est possible d’en commencer une autre avant que la précédente ne soit finie quelle que soit la configuration de saisie choisie (dossard ou NFC). A l’arrivée, cette même tablette va fonctionner de manière assez souple :

    . choix d’un fonctionnement classique :
    – validation manuelle du temps : affectation manuelle de ce temps à un numéro de dossard
    – les dossards étant imprimés avec un QRCode, le passage de ce QRCode devant l’optique de la tablette peut aussi générer les 2 opérations précédentes
    . choix d’un fonctionnement NFC : le contact avec le capteur permet de saisir et affecter les temps en moins d’une demi seconde. Un gain de temps considérable et une source d’erreur réduite à sa simple inexistence !

     

    Après la course…

    Martial_P3_230614Que ce soit immédiatement après l’arrivée du dernier ou en fin de journée, à n’importe quel moment, du moment que tous les coureurs sont arrivés (contrôle possible sur l’application en direct qui compare le nombre d’inscrits et le nombre d’arrivées pour la sécurité optimale des courses), les podiums et résultats peuvent être annoncés.

    Des résultats sous forme de classement, mais aussi les temps, les vitesses moyennes.

    Avec une imprimante bluetooth, ils peuvent être imprimés, mais surtout, avec une connexion à internet, ils sont transmis en ligne, sur PRO-EPS et consultables immédiatement.

    Martial_P4_230614

     

     

    Bien évidemment, la connexion cellulaire est une contrainte, mais CROSS renvoie sur le serveur PRO-EPS une quantité réduite d’informations (quelques Ko) qui s’accommodent parfaitement d’une association entre un smartphone et la tablette pour la transmission de données en lignes. Un point fort considérable développé par PDAgogie.com et accessible à toutes les applications proposées par la société qui rend l’accès à l’information quasi immédiate en ligne.

    A destination des EPLE, écoles, associations, collectivités et clubs, cet exemple de pratique de terrain en dit long sur le potentiel du numérique et la capacité offerte aux ENT et autres services en ligne de promouvoir l’efficacité des innovations de terrain. Cet exemple de pratique est simple et renferme tous les avantages qu’il y a à investir dans des concepts « simples et efficaces » afin de permettre à chacun de se retrouver dans sa pratique et y associer la notion de suivi et de progrès.

    Ce sont les arguments essentiels qui vont permettre aux enseignants, éducateurs, formateurs et autres responsables non pas de justifier, mais valoriser l’entrée du numérique dans le système éducatif. C’est également l’exemple même de la valorisation des investissements faits dans les ENT qui, avec cette brique spécifique et disciplinaire, offrent un service de qualité qui s’adresse aux utilisateurs mieux qu’un espace de contenu, un espace personnel de contenus !

    Plus d’infos :
    Liens Internet
    http://www.cddp91.ac-versailles.fr/spip.php?article911
    http://www.pdagogie.com/app_cross.php
    http://www.pdagogie.com
    http://www.pro-eps.fr
    Liens PLAY STORE
    https://play.google.com/store/apps/details?id=com.pdagogie.cross
    https://play.google.com/store/apps/details?id=com.pdagogie.cross7
    https://play.google.com/store/apps/details?id=com.pdagogie.photolive (application proposée pour valoriser par l’image cette journée)

  • EPS RUNNING, le numérique en action !

    EPS RUNNING, le numérique en action !

    Je m’applique, dans cette chronique, à mettre en avant la valeur des développements sur le terrain de la pratique dans une optique théorique nécessaire, mais qui perdra rapidement son sens sans porter de projets concrets. En parlant de projets, il ne s’agit pas ici d’imaginer ce que serait une pratique numérique au service des apprentissages, mais bien d’en faire état et valoriser les apports du point de vue des apprentissages, des conditions d’apprentissage et de la motivation des élèves.

    MArtial2_170614Avec des idées simples, la technologie va nous permettre de transformer radicalement la pratique en lui donnant valeur et cohérence d’un nouveau genre. L’exemple que je prends est celui de la course… Non pas celle qui consiste d’aller d’un point à un autre le plus rapidement possible, mais celle plus « agaçante » qui s’inscrit dans la durée et l’effort long. Un sujet bien délicat qui pourrait en faire sourire plus d’un à l’évocation de tours de stade à n’en plus finir dont les objectifs ont pu nous échapper jadis…

    C’est à ce niveau que la technologie opère sa révolution. Nous serons tous d’accord pour affirmer que la pédagogie avec le numérique doit se transformer et proposer un cadrage le plus parfait et cohérent au regard des pratiques antérieures au risque de remplacer les plus-values escomptées par un renforcement de l’échec. Et pour pouvoir le faire, il faut que l’approche technologique soit le plus simple possible et permette aux enseignants d’agir en réaction à son environnement et les contraintes qu’il impose plus qu’en accord avec l’outil qu’il souhaite utiliser.

    La conception de EPS RUNNING respecte ces principes. Ce fut d’autant plus nécessaire que, plus qu’à l’enseignant, c’est à l’élève que s’adresse cette application.

    Les trois principes essentiels reposent sur :
    . un relevé simplifié des temps de passage en un point unique de la piste
    . un regard sur l’exécution de la tâche
    . un retour d’information en deux temps : immédiat (régularité) / post-épreuve (respect du contrat)
    …et ce, pour chaque coureur d’une même course.

    Les objectifs assignés :
    . Permette à chaque élève, sur la base d’un objectif commun, de gérer et réguler sa pratique au regard de ses capacités
    . Mettre en évidence les conditions de la réussite
    . Valoriser le progrès et permettre d’en étudier les conditions
    . Donner et transmettre des résultats pour permettre d’avoir un avant, pendant et après la leçon.

    L’organisation pédagogique appartient à l’enseignant.

    L’application numérique, utilisable sur tablette (Android) format 7″ à 10″, comporte un paramétrage aisé et modifiable en fonction des objectifs et réalisation en différents temps de son utilisation, ce qui permet de lancer des séquences très rapidement et d’en tirer des bilans tout aussi rapidement.

    Son ergonomie s’adapte tout à fait à l’utilisation par les élèves, un point fort et gage de performance et réussite. Il ne s’agit pas ici de se focaliser sur l’élève inapte uniquement, à qui l’on confie une tâche de saisie, mais bien sur l’élève porteur d’une responsabilité dans le groupe et agissant en tant qu’observateur et juge, s’appuyant sur les mêmes outils que l’enseignant. La valeur de cette pratique donne aux élèves les éléments de maîtrise des leçons ainsi qu’une approche différente du numérique qui le guide par la maîtrise d’informations qui vont conditionner la réussite.

    Dans cet exemple, la technologie ne fait appel à rien d’autre que des logiques de calcul basées sur l’engagement des élèves et leurs désirs de réussite.

    Martial1_170614En amont, il s’agira de contractualiser avec finesse les objectifs individuels. Cette personnalisation implique la prise en compte des aspirations de chaque élève et lui permet de gérer sa pratique, non pas sur une consigne rigoureuse qui peut lui poser un problème à l’instant précis, mais bien sur son ressenti et sa motivation. A cet instant la présence du professeur est essentielle pour valider les choix, sur la base de données qu’il possède déjà (rapport aux séquences précédentes qui ont pu se dérouler) ou d’autres (tests de nature différentes ayant pu être effectués : EPS RUNNING fonctionne avec les données de l’application Test VMA disponible iOS/Android).

    Pendant la séquence, il s’agit de réguler en informant à chaque instant (initialement à chaque passage devant la zone témoin). Le rôle de l’observateur devient quasiment un rôle de « coach » ou de motivateur en vu de la réussite de son camarade. Le fait d’observer et de réguler la pratique d’un autre dans l’action permet aussi de se projeter dans sa propre pratique tout comme peut le faire l’analyse de statistiques ou le visionnage de vidéos.

    Après la séquence, par la relation entre le ressenti personnel (fatigue, aisance, difficultés rencontrées) et les résultats obtenus (sous forme de note, mais surtout avec des informations très précises sous forme de graphes, courbes, pourcentages de réussite,…)

    En dehors et la leçon, par la transmission des valeurs prélevées dans l’espace personnel de l’élève PRO-EPS afin qu’il puisse avoir à sa disposition l’ensemble de son travail et d’autres informations (temps, distance, vitesse, nombre de répétitions, cumul,…)

    Ma plus belle réussite…
    Une séquence difficile où une élève me soutenait avant même d’avoir accompli son travail qu’elle n’y arriverait jamais. Une élève que j’avais eu l’année précédente où nous avions réalisé le même exercice qu’elle avait… réussi. J’ai pu lui en faire la preuve immédiatement (conservation des données) et obtenir sa participation. Autre image d’élèves en difficultés, à qui la personnalisation des contrats et l’adaptation de l’application à des objectifs valorisant la pratique sans autres ambitions, ayant pu s’exprimer et obtenir des résultats jusqu’alors inespérés.

    Une chose possible précédemment, mais qui prend une valeur toute différente dans cette logique objective qu’apporte le numérique et où le sentiment de la rationalisation sans distinction les met à l’aise là où ils craignaient d’être encore mis devant le fait accompli !

    Pour conclure et renforcer la logique que je m’applique à promouvoir, EPS RUNNING est une application développée par des enseignants à partir de leur pratique et des attentes de leurs élèves. PDAgogie.com, qui assure ces développements, tient à cet impératif qui bénéficie à la pédagogie par le numérique et aux élèves.

    Le concept d’enseignant/développeur (et non développeur/enseignant) n’est pas un vain combat, mais bien l’investissement de compétences en rapport avec l’évolution rapide des pratiques se servant des technologies pour avancer et non le contraire !

    Plus d’infos :
    Liens Internet : http://www.pdagogie.com et http://www.pro-eps.fr
    Liens Youtube : http://youtu.be/vpqHftG6bBc et http://scolawebtv.crdp-versailles.fr/player.php?id=2282 et https://www.youtube.com/watch?v=mbfe6HCrMOo
    Liens PLAY STORE : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.pdagogie.epsrun&hl=fr et https://play.google.com/store/apps/details?id=com.pdagogie.vma&hl=fr
    Lien iTunes : http://www.pdagogie.com/app_testvma.php