Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Le numérique dans les nouveaux programmes 2016 à l’école

    Le numérique dans les nouveaux programmes 2016 à l’école

    En ce début d’année 2016, il nous a semblé intéressant de partager ce travail de synthèse réalisé par Christophe où il met en évidence la présence du numérique du cycle 1 au cycle 3.

    Au cycle 1…

    L’enfant « sait utiliser les supports numériques qui, comme les autres supports, ont leur place à l’école maternelle à condition que les objectifs et leurs modalités d’usage soient mis au service d’une activité d’apprentissage ».

    A partir de la moyenne section et surtout en grande section, « l’enseignant explique la correspondance des trois écritures (cursive, script, capitales) » et l’enfant va donc s’exercer à ces trois écritures ; dans ce cadre de l’apprentissage de l’écriture, il peut utiliser aussi la saisie sur ordinateur.

    Pour « explorer le monde », l’enfant va découvrir l’espace, les espaces mais aussi fabriquer, utiliser ou manipuler des objets et/ou outils numériques. C’est dans ce cadre que l’enfant pourra se servir d’un appareil photo numérique, de tablettes ou encore d’ordinateurs.

    Au cycle 2…

    Se familiariser avec quelques logiciels (traitements de texte, dispositifs d’écriture collaborative), utiliser des supports multimédia pour les langues vivantes par exemple ou encore savoir faire des recherches sur internet, sont des compétences que l’élève de cycle 2 peut commencer à acquérir.

    Comme l’explique Christophe Gilger : « la fréquentation et l’utilisation régulières des outils numériques au cycle 2, dans tous les enseignements, permet de découvrir les règles de communication numérique et de commencer à en mesurer les limites et les risques. »

    En français, par exemple, la lecture pourra être possible sur support numérique ; en mathématiques, on pourra débuter avec quelques notions de programmation : « programmer les déplacements d’un robot ou ceux d’un personnage sur un écran ».
    en arts plastiques, la création numérique est à envisager…

    Au cycle 3…

    « Les élèves se familiarisent avec différentes sources documentaires, apprennent à chercher des informations et à interroger l’origine et la pertinence de ces informations dans l’univers du numérique. Le traitement et l’appropriation de ces informations font l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture ».

    Au-delà de la découverte de l’univers du numérique, les élèves vont devoir se questionner sur la pertinence des informations et ressources numériques qu’ils identifient.

    « Les élèves apprennent à connaitre l’organisation d’un environnement numérique et à utiliser différents périphériques ainsi que des logiciels de traitement de données numériques ».

    L’élève du cycle 3 va plus loin dans son approche du numérique ; il va devenir un membre vraiment actif comme par exemple, produire une activité d’enregistrement à l’oral pour s’écouter et apprendre à s’exprimer tout en ayant la possibilité d’effacer, de recommencer etc.

    L’usage de l’ordinateur, du clavier et de la souris ainsi que des logiciels de traitement de texte font « l’objet d’un encadrement plus méthodique ».

    Plus d’infos :

    Retrouvez l’intégralité de l’article de Christophe Gilger avec les détails par discipline ici : classetice.fr

     

  • Le remède pour être immortel a enfin été trouvé !

    Le remède pour être immortel a enfin été trouvé !

    Que sont devenues nos photos ?

    Avec le temps qui passe et la montée en puissance de l’ère digitale, nos souvenirs et nos photos sont de plus en plus dématérialisés. Jusqu’au début des années 2000, il était habituel de prendre des photos avec son appareil et de se rendre chez le photographe pour les faire développer. Ces dernières étaient ensuite soigneusement classées et rangées dans des albums au fond de notre armoire.

    Depuis l’arrivée des nouvelles technologies (téléphone, réseaux sociaux, ordinateurs), nos photos sont, dans la plupart des cas, stockées dans nos appareils et consultées assez rarement. De plus, ces outils ne sont pas toujours fiables à 100% et il n’est malheureusement pas impossible de voir nos souvenirs s’envoler à cause d’une panne inconnu, un virus, une casse ou encore un vol. Et la ! C’est le drame !

    Les photos de nos plus belles vacances, de nos soirées conviviales ou encore de nos enfants supprimées à tout jamais !

    Comment allons-nous faire pour montrer à nos proches ou à nos (futures) enfants toutes ces belles aventures ?

    Il s’agit là d’un problème de taille…

    Heureusement que nos parents et grands-parents n’ont pas eu « la chance » » d’avoir tous ces moyens à disposition pour stocker leurs photos. Grâce à eux, nous connaissons « une infime » partie de leurs vies qui nous donnent la larme à l’œil en les regardant.

    Un autre aspect qu’il est très intéressant de soulever est celui de la confidentialité qui n’est pas (ou très peu) respecté sur la toile. En effet, beaucoup de personnes n’hésitent pas à poster des photos de famille, d’amis, d’enfants ou de proches sans penser au fait qu’elles soient visibles par des centaines et des centaines de personnes !

    Rassurez-vous, un secret existe (que je vous dévoilerai dans la suite de l’article) pour palier à ces problèmes et pour faire en sorte de regrouper nos plus belles photos au même endroit, de manière sécurisée et confidentielle !

    Et si je pouvais connaître la vie de mes ancêtres ?

    Un beau jour, nous nous sommes tous posés la question suivante :

    « Mais qui étaient mes arrière-grands-parents ? Que faisaient-ils dans la vie ? A quoi ressemblaient leur regard et leur voix ? »

    Malheureusement, il ne nous reste pas grand-chose de leur histoire, si ce n’est des photos en noir et blanc ou des récits venus tout droit de la bouche de nos parents ou grands-parents.

    Mais quelle est la solution alors ?

    Et bien non ! Je ne suis ni magicien, ni un professionnel de la généalogie !

    Cependant, il est possible depuis peu d’utiliser la magie d’internet pour donner la chance à nos descendants de faire découvrir notre enfance, notre jeunesse, nos émotions et sentiments de la vie ! En résumé, de RETRACER NOTRE VIE et de la transmettre de génération en génération!

    Imaginez le sourire de vos arrière-petits-enfants en voyant votre visage, votre voix ou encore votre sourire.

    De la magie à l’état pure !

    Et s’il m’arrivait quelque chose ?

    Aujourd’hui, nous sommes tous envahis par la routine. On se lève le matin, douche, petit-déjeuner, trajet pour le travail, boulot, repas, boulot, transport, maison, repas et dodo. Tout cela, plus de 300 fois par an ! Durant ces journées, tout peut arriver. Imaginez-vous dans votre véhicule sur la route que vous prenez habituellement, fatigué par cette journée de travail, un soir d’hiver et que par surprise un véhicule vous percute violemment ne vous laissant aucune chance…

    Avez-vous pensé à vos proches et à votre famille face à ce drame ? Il est vrai que vous êtes jeunes, prudents et que cela n’arrive qu’aux autres. Malheureusement, il suffit d’ouvrir un quotidien quelconque pour se rendre compte que des personnes de votre âge ont connu ce type de drame.

    Avez-vous pensé à laisser une lettre ou une vidéo de précaution à vos proches ? Si la réponse est non, il est grand temps de changer de mentalité et de se pencher sur la question.

    Vous laissez ainsi une trace de vous sur terre à tout jamais. Votre message n’aura aucun prix aux yeux de vos proches dans cinq, dix ou vingt ans…

    Le remède pour être immortel

    Il existe depuis très peu un concept qui permet de transmettre un véritable patrimoine sentimental à ses descendants de génération en génération.

    Il permet d’insérer les photos les plus importantes, de retracer l’histoire de sa vie et de créer un message de précaution. Il suffit de désigner un bénéficiaire qui sera en charge de transmettre ce patrimoine.

    La seule solution pour être immortel et laisser une trace de son passage sur terre s’intitule Monflashback.com.

    Simple, sécurisé et confidentiel !

    Avant de penser à léguer votre patrimoine immobilier ou financier, pensez à transmettre votre patrimoine sentimental.

    En savoir plus sur Monflashback.com

  • Colloque Scientifique Ludovia : l’appel à communications est lancé !

    Colloque Scientifique Ludovia : l’appel à communications est lancé !

    [callout]Après les problématiques de l’immersion (2006), de la convivialité (2007), du « faire soi-même » (2008), « espace(s) et mémoire(s) » (2009), « interactivité et interactions » (2010), de la mobilité (2011), du plaisir (2012), de l’imaginaire (2013), de création et de consommation (2014), des appropriations et détournements (2015) nous proposons pour l’édition 2016 le thème :[/callout]

    Formes d’attention, formes de présence, engagement

    Attention, présence et engagement sont au cœur des débats concernant les problématiques de création et d’usage des objets numériques. La multiplication des sollicitations proposées par le monde numérique, ses dispositifs (ordinateurs, tablettes, smartphones, objets connectés) et ses applications mettent à mal l’attention profonde requise par les anciens médias (livre, cinéma).
    A celle-ci se substitue une « hyper attention »[1] faite de dissémination entre des tâches et flux d’information multiples. Cette nouvelle condition met en lumière une nouvelle forme de ressource, « l’économie de l’attention » et encourage à aller vers une « écologie de l’attention »[2].

    La question de la présence à distance initiée par les nouveaux outils de communication numériques a été développée par Jean-Louis Weissberg[3] à une époque où ces technologies étaient balbutiantes. Aujourd’hui, à l’heure de la connexion permanente, l’usage de ces outils devient banal et quotidien. Il devient nécessaire d’actualiser les réflexions de Weissberg en examinant comment cette présence à distance agit sur les formes attentionnelles et modifie notre perception de l’espace et du temps.

    La notion d’engagement enfin complète les précédentes car les objets numériques ne se contentent pas de solliciter notre attention par des outils de communication à distance, ils nous enjoignent aussi à passer à l’action par l’interactivité et l’immersion qu’ils suscitent.

    La théorie de l’engagement[4] a étudié depuis les années 1960 comment nos comportements peuvent être influencés par diverses procédures. Certains outils numériques semblent être naturellement propices à susciter l’engagement, voire à devenir addictifs ou à susciter une « expérience optimale » ou « flow »[5].

    Attention, présence et engagement sont donc trois concepts complémentaires dans ce qui peut caractériser nos interactions à l’ère numérique, que ce soit dans nos relations aux machines ou dans nos relations interpersonnelles.

    Ils suscitent l’intérêt des concepteurs et fabricants qui cherchent à les maîtriser et à les rendre opératoires. Chez les usagers ils suscitent aussi tantôt l’inquiétude avec la confrontation à de nouveaux paradigmes relationnels dans lesquels les modalités traditionnelles peuvent se perdre, tantôt l’enthousiasme de relations plus immédiates et ubiquitaires.

    Nous souhaitons que les communicants puissent décliner leurs réflexions en les confrontant aux multiples applications du monde numérique et notamment aux thèmes suivants, sans que cette liste soit exhaustive :

    • Le monde éducatif est très directement confronté aux modifications des attitudes attentionnelles. Comment obtenir un engagement des apprenants dispersés par les sollicitations multiples du numérique ? Quelles sont les nouvelles formes de présence et d’attention en classe, dans un contexte d’écrans connectés (tablettes, dans le primaire et le secondaire, d’ordinateurs personnels et téléphones portables dans le secondaire et à l’université) ? Peut-on tirer un parti pédagogique de ces nouvelles formes de présence ?En ouvrant la réflexion à l’éducation informelle (animation péri-scolaire, de vacances et de loisirs), quelles modifications entrainent la présence accrue des dispositifs numériques portables (téléphones, tablettes, objets connectés) ? Comment cette présence peut-elle être prise en compte ?Le monde éducatif est aussi confronté à la mise en place d’applications numériques : ENT, MOOC… qui permettent un apprentissage en autonomie. D’autres outils permettent des usages sociaux, tels que Tweeter ou Skype utilisés en classe. Comment ces outils permettent-ils la focalisation de l’attention et la mobilisation des apprenants ?

     

    • Les jeux vidéo sont réputés captiver l’attention voire même générer de l’addiction. Ils se pratiquent de plus en plus en réseau, devenant un moyen important de sociabilisation des jeunes. Comment arrivent-ils à favoriser cet engagement ? Cet engagement est-il aussi universel qu’on le prétend ? Quelles en sont les caractéristiques ? Quelles formes de présence caractérisent le joueur en action ? Avec les serious games et la gamification, l’utilisation des mécanismes de jeux s’étend à des domaines ne relevant plus du divertissement. Cette tendance est-elle un bon moyen pour favoriser l’engagement ? Est-elle un effet de mode ou une tendance de fond ? Peut-on commencer à mesurer les résultats de cette tendance ?

     

    • Internet et les réseaux sociaux sont les coupables désignés le plus souvent dans la dispersion attentionnelle : informations fragmentées, lapidaires, ouverture de fenêtres multiples… Comment caractériser l’apport cognitif de ces outils ? Conduisent-ils réellement vers une modification de nos fonctions cognitives ?La question de l’engagement est particulièrement mobilisée avec le développement du commerce en ligne et les méthodes d’engagement sont un axe de réflexion important des ergonomes et designers. Comment ces réflexions influencent-elles la conception de nos interfaces et les usages que nous développons ?

     

    • La consommation culturelle et artistique pose traditionnellement pour condition première de l’expérience esthétique l’attention contemplative. Au sein des musées s’introduisent de nouveaux dispositifs multimédiatiques qui tentent de renouveler l’expérience esthétique en multipliant les flux informationnels.Ces innovations préfigurent-elles d’une profonde modification de l’expérience esthétique qui serait basée sur l’interactivité ? Est-on en face d’une facilitation de l’accès à l’œuvre ou d’un brouillage ? Les dispositifs de l’art numérique visent à proposer des expériences immersives qui paraissent briser la distance traditionnelle à l’œuvre. Ces propositions parviennent-elles réellement à favoriser de nouvelles formes d’engagement ?

    Ces pistes ne sont pas limitatives et toutes les ouvertures permettant d’éclairer notre problématique dans l’esprit pluridisciplinaire qui est le nôtre seront les bienvenues.

    [1] Hayles Katherine (2007), Hyper and Deep Attention : the Generational Divide in Cognitive Modes, Profession, p. 187-199.
    [2] Citton Yves (2014). Pour une écologie de l’attention. Seuil.
    [3] Weissberg Jean-Louis (1999). Présence à distance. Déplacements virtuels et réseaux numériques; Pourquoi nous ne croyons plus à la télévision.l’Harmattan. Téléchargé sur le web à http://hypermedia. univparis8. fr/Weissberg/presence/presence.htm.
    [4] Joule Robert Vincent & Beauvois, Jean-Léon (1989). Une théorie psychosociale: la théorie de l’engagement. Perspectives commerciales. Recherche et Applications en marketing, 4(1), p. 79-90.

    [5] Csikszentmilhalyi Mihaly (1990), Vivre. La psychologie du bonheur, Robert Laffont.

    Le Colloque Scientifique Ludovia a lieu au sein de l’Université d’été Ludovia qui se tiendra à Ax-les-thermes du 24 au 26 août 2016. Plus d’informations sur cet évènement sur le site www.ludovia.org/2016 (en ligne très prochainement).

    Voir le site de l’édition 2015 Ludovia 2015

     

  • Le Lycée Joseph Gallieni s’équipe d’un simulateur SIMSPRAY

    Le Lycée Joseph Gallieni s’équipe d’un simulateur SIMSPRAY

    GallieniERM_080115

    Cette acquisition, financée par la Région Midi-Pyrénées avec le soutien du Rectorat de l’Académie de Toulouse, offre à ses élèves une formation innovante au métier et aux gestes du peintre professionnel.

    Ce simulateur, basé sur les nouvelles technologies de réalité virtuelle (3D avec casque immersif), s’intègre complètement au cursus de formation.

    Il garantit aux élèves un environnement écologique et économique pour apprendre en toute sérénité et sécurité. Cet équipement numérique propose une gamme complète d’activités pouvant être enrichie par l’équipe enseignante.

    Avec ce simulateur d’apprentissage, le lycée Gallieni, est le premier lycée de France, à mettre le numérique au service de la formation professionnelle pour optimiser le temps de formation tout en réduisant les coûts de consommables.

    Les sociétés MIMBUS, spécialiste du numérique éducatif, et ERM Automatismes, spécialiste des équipements didactiques, sont très heureuses d’avoir accompagné le lycée Gallieni dans cette acquisition, et très fières de cette nouvelle référence..

    Plus d’infos :
    www.erm-automatismes.com et www.mimbus.com
    Site internet du Lycée : joseph-gallieni.entmip.fr
    Site simulateur d’apprentissage Simspray : www.simspray.fr

  • Tendances pour l’éducation : les 5 annonces que le ministère ne fera pas en 2016

    Tendances pour l’éducation : les 5 annonces que le ministère ne fera pas en 2016

    Article par Michel Guillou, @michelguillou sur www.culture-numerique.fr

    Pour ma part, quand ma vanité m’a laissé croire que j’étais capable de telles performances, je me suis également et régulièrement trompé. Sur ce blogue ou ailleurs. En conséquence, ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qui va se passer demain en matière d’éducation et, en particulier, d’éducation avec le numérique. C’est trop compliqué. Je ne ferai donc aucun vœu, sauf peut-être celui de voir l’horizon éducatif s’éclaircir, tant il est embrumé des discours stériles sur les rythmes scolaires et la réforme du collège, quand il ne s’agit pas des programmes d’histoire ou de langues anciennes ou, pire !, des obligations de service des agrégés en collège. Je vous en reparle.

    Mon audace ira pourtant à vous faire connaître la liste des annonces que le ministère ne fera pas en 2016. Je ne prends pas grand risque, je n’ai aucun doute à ce sujet.

    1. L’article L511-5 du Code de l’éducation sera supprimé

    Ne rêvez pas, cela n’arrivera pas. Quand la hiérarchie de la grande maison ne veut pas quelque chose, elle invoque généralement deux raisons majeures auxquelles il n’est généralement pas possible d’opposer quelque argument : la santé et la sécurité. Il convient alors de s’incliner et de battre en retraite.

    En l’occurrence, tout concorde. Ce sont nos vaillants sénateurs, amollis par l’été naissant, qui ont ajouté en juillet 2010, dans la loi « portant engagement national pour l’environnement », un amendement qui modifie l’article L511-5 du Code de l’éducation, voir ci-dessous :
    Wi-Fi

    Au-delà de la syntaxe curieuse de cet article de loi, il convient de faire d’emblée la remarque que ces dispositions ne concernent nullement les lycées et l’enseignement post-bac et qu’elles ne concernent pas non plus l’utilisation par des adultes. Cette dernière tolérance est pour le moins curieuse : un téléphone mobile ne serait ainsi dangereux pour la santé et l’environnement que s’il est utilisé par un enfant et pas par un adulte ?

    Cet article, qui ne concerne que l’usage des téléphones mobiles, dont on ne sait d’ailleurs pas la manière dont ils sont connectés, est complété par l’article 7 de la loi n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques (ouf !) :

    Wi-Fi2

    Qu’en est-il in fine ? Le tableau est bien sûr très hétérogène dans les 52 200 écoles, les 7 100 collèges et les 4 300 lycées du territoire mais il convient de noter que la situation locale est bien souvent pire que ce que permet la loi. En effet, cette dernière est appliquée de manière encore plus restrictive, quand la pression de certaines associations locales n’aboutit pas çà et là à l’interdiction pure et simple, et ce sont les services de l’État ou, surtout, des collectivités territoriales qui avancent des raisons de sécurité — traduisons : ils ne savent pas faire et ne veulent pas s’embêter avec ça — et qui entravent la mise en place des matériels qu’elles ont bien souvent elles-mêmes achetés — eh oui ! ce ne sont pas les mêmes services !

    BYODUbu s’est installé dans la place. Au même moment où le Plan numérique du gouvernement favorise le déploiement de tablettes numériques, où des groupes de travail sont constitués au ministère ou dans les académies pour permettre l’introduction raisonnée du BYOD, où des initiatives locales pionnières avec des terminaux divers utilisant le Wi-Fi prennent place dans les apprentissages, où d’autres pionniers n’ont d’autres recours que de partager la connexion 4G de leur smartphone personnel pour pallier l’absence de connectivité ou de raccordement, les textes ci-dessus et les règlements intérieurs plus limitatifs sont sentencieusement rappelés dans les conseils d’école et les conseils d’administration des collèges et des lycées. La morale est sauve.

    Cette schizophrénie est telle qu’elle aboutit à interroger les élèves professeurs dans certains CAPES, les rapports des jurys l’attestent, à propos de dispositifs BYOD qu’ils ne pourront mettre en œuvre, une fois titularisés.

    Ce ne sont pas les textes qui manquent, pourtant, pour ouvrir un peu la fenêtre des possibles, à commencer par la loi dont il est possible de faire une lecture moins restrictive. Mais le ministère propose aussi, à destination des écoles, établissements et collectivités un référentiel sur le Wi-Fi qui date de mai dernier, en trois documents séparés, le premier sur les usages (!) et le cadre juridique, le deuxième définissant le cadre technique, le dernier faisant le point sur les radiofréquences et la santé. Enfin, tout récemment, après d’autres plus indépendantes, peut-être, une étude de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a été publiée qui montre que, en France, les normes sont telles que l’exposition du public aux ondes électromagnétiques se situe à des niveaux « très faibles ».

    [Mise à jour du 4 janvier : Nextinpact publie aujourd’hui un article qui détaille et précise les résultats de cette enquête de l’ANFR]

    Et pendant ce temps-là, les élèves, les grands d’abord, bien sûr, continuent de regarder sous la table pour, au mieux, vérifier ce que dit le prof, au pire — quoique — continuer sa vie sociale sur les réseaux du même nom.

    2. Une plateforme nationale de blogues sera mise à disposition des élèves

    C’est Canopé qui sera chargé, après définition du cahier des charges, de la mise en œuvre.

    Cela concernera les étudiants et les lycéens d’abord puis, si l’expérience s’avère concluante, les collégiens et les écoliers seront progressivement invités à s’en emparer. Après Charlie, le gouvernement a pris conscience que la liberté d’expression, ça s’apprend. Cette plateforme est là pour ça. En toute responsabilité, seuls ou de manière collective, avec ou sans leurs professeurs, les jeunes s’en empareront, ce qui donnera l’occasion à leurs professeurs de mettre en œuvre les apprentissages leur permettant d’acquérir les compétences liées à l’exercice de cette liberté fondamentale.

    Ne rêvez pas, je divague.

    3. Une plateforme nationale de dépôt de documents sera proposée aux professeurs pour des échanges pair à pair

    La plus-value est dans la facilitation du flux et la valorisation du meilleur.

    Vous allez me dire, à juste titre, que Viaéduc existe déjà, censé aussi, car ce n’est pas son seul rôle, servir à ça. Oui mais non. Car Viaéduc, c’est du web centralisé où les possibilités de publication et de valorisation sont très insuffisantes, donc du stock bien conventionnel alors que le flux s’organise dans des services distribués et répartis. Et ça demande de l’animation, de l’humilité, de la responsabilité, la libération de certains droits.

    Donc ce n’est pas possible. Annonce suivante ?

    4. Un référentiel d’interopérabilité sera défini et respecté, la loi encouragera à se servir de ressources libres et protégera les biens communs

    Bon, on ne devrait pas rire de ces choses-là… Je demande humblement pardon à ceux dont c’est le combat depuis des années.

    5. Une large concertation sera lancée avec les professeurs et leurs syndicats pour refonder leurs missions

    Changer l’école avec le numérique, ce n’est pas mettre des tablettes sur les tables, en tout cas pas seulement, c’est surtout comprendre que le numérique change radicalement les modalités d’enseignement. C’est prendre conscience que les temps, les lieux, les groupes scolaires vont être chamboulés et qu’il faudra de l’imagination et de la souplesse pour répondre à ces nouveaux enjeux.

    Au moment ou la société des agrégés proteste parce qu’il est vaguement question de leur imposer 18 heures de cours par semaine en collège, comme les autres professeurs, il est temps de leur faire comprendre que cette définition des services a vécu car, à l’heure du numérique, le temps scolaire ne saurait s’arrêter sitôt que la cloche a sonné. La professionnalisation de ce métier demande sa revalorisation financière, la redéfinition des services et des missions des enseignants, incluant la collaboration entre professeurs sur des contenus transdiciplinaires, le recrutement aussi en plus grand nombre de nouveaux professeurs correctement formés.

    En liaison avec ces nouveaux enjeux, la concertation évoquera aussi la possibilité de redéfinir les champs disciplinaires, les programmes et la formation initiale.

    Je vous prie d’excuser la vulgarité des propos qui sont contenus dans les lignes ci-dessus.

    À tous, je souhaite toutes sortes de choses sympathiques en 2016, de telle sorte qu’elle soit meilleure que 2015, ce qui ne devrait pas être trop difficile.

    Auteur : Michel Guillou
    Crédit photo : via Torange en CC et « Mobile Geräte » par User:IHIZTravail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

  • CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    CLasse Inversée : la SEmaine ! #CLISE2016 du 25 au 29 janvier 2016

    La classe inversée vous intéresse ? Vous la pratiquez ? Vous vous posez des questions ? La semaine de la classe inversée ou la CLISE est faite pour VOUS ! De l’Aquitaine à la région parisienne en passant par la Tunisie ou la Suisse, la classe inversée vient à vous. Contactez votre coordinateur local pour plus d’informations !

    La CLISE 2016 : pourquoi faire ?

    Les questionnements comme les idées reçues sur la classe inversée sont nombreux : « on laisse l’élève se débrouiller seul face au cours en donnant une vidéo », « ça reste du magistral déguisé », « faire des capsules vidéos, c’est trop compliqué pour moi », « comment organiser au mieux le travail de groupe »…

    Toutes ces questions et bien d’autres (l’évaluation, le rôle didactique de la capsule et son contenu, la différentiation,…) sont débattues lors du congrès Classe Inversée (le CLIC). Nombreux sont ceux qui ont souhaité assister au CLIC2015, et qui sont restés sur liste d’attente, ou n’ont simplement pas pu se déplacer à Paris à ces dates.

    La #CLISE2016 a pour objectif de permettre à chacun localement d’interagir avec des praticiens en classe inversée, pour en découvrir l’éventail des possibilités et échanger sur cette pratique.

    Délocaliser et démultiplier l’esprit du CLIC dans toutes les académies et les régions francophones qui le souhaitent.

    La CLISE 2016 : qu’est-ce que c’est ?

    Très concrètement :
    – des classes ouvertes de praticiens en classe inversée : allez assister à une classe inversée en vrai (sur la base du volontariat)
    – d’autres événements par académie/région, qui s’organisent localement

    La CLasse Inversée, la SEmaine, expliquée dans une capsule de 2 min ?

    réalisé par Nicolas Vossier, enseignant en Sciences Physiques et Chimie à Grenoble (France)

    réalisé par Sébastien Franc, enseignant en anglais (France)

    réalisé par Sarah Roques, enseignante en Sciences-Physiques et Chimie à Lyon (France)

    La CLISE 2016 : comment participer ?

    > en contribuant à la semaine

    . Vous êtes praticien en classe inversée et vous voulez partager votre pratique ?

    Ouvrez votre classe durant la semaine de la classe inversée en permettant à des collègues de venir observer ce qui s’y déroule. Pas besoin d’être expert, l’idée est de pouvoir échanger (en toute bienveillance, bien sûr). Il existe de nombreuses manières d’inverser sa classe, partagez la vôtre, que vous soyez débutant ou vétéran ! Des conseils sur comment ouvrir sa classe ICI.

    . Vous êtes prêts à faire un retour d’expérience

    Vous êtes institutionnel, formateur ou tout simplement enseignant et souhaitez contribuer à la CLISE dans votre région ?

    Si vous avez des idées, que vous souhaitez coordonner les actions dans votre région, que vous voulez ouvrir votre classe inversée, ou que vous souhaitiez simplement organiser un événement se rapportant à  la classe inversée au cours de la CLISE, vous êtes les bienvenus !

    > en participant aux événements de la semaine

    Vous êtes curieux ou avides d’échanger sur la classe inversée et vous souhaitez rencontrer des praticiens ou vous informer sur le sujet ?

    Clise20162_171215A partir de la mi-décembre, vous trouverez sur le site une carte pour vous renseigner sur les classes ouvertes dans votre région, ainsi que sessions d’information et/ou de formation qui sont mises en oeuvre localement. De nombreux rectorats, DANE, CARDIE, ateliers Canopé s’associent à la CLISE !

    Plus d’infos :
    A partir du 21 décembre, une carte recensant toutes les actions de cette semaine sera disponible, avec des liens pour les inscriptions. Pour enregistrer votre manifestation sur la carte, c’est en se rendant sur le site www.laclasseinversee.com/

    Crédits logo :
    Idée originale Christophe Le Guelvouit
    Réalisation Julien Ngo dit Gaston

    Pour toute question, contactez-les via clise2016@inversonslaclasse.fr ou sur twitter, @clise2016

     

  • A quand l’appart 2.0 pour les enseignants ?

    A quand l’appart 2.0 pour les enseignants ?

    Il aborde des contraintes sociales car, considérant les contraintes matérielles et d’espace que nous avons découvertes dans le premier épisode et le 2ème épisode, il ne semble pas évident de toujours pouvoir y faire face, surtout en contexte urbain où la pression immobilière est forte.

    Autrement dit, l’enseignant ne pourra pas toujours disposé d’une pièce bien à lui pour pouvoir travailler dans des conditions optimales du fait du coût élevé pour quelques mètres carré supplémentaires.
    « Il va donc falloir adapter des lieux dont la vocation première est de dormir ou faire la cuisine ou se retrouver en famille et qui ne sont pas destinés au travail ».

    Jean-Paul Moiraud va plus loin dans sa réflexion en demandant aux enseignants de son réseau de lui envoyer des photos de leurs espaces de travail à leur domicile (voir aussi à ce sujet moiraudjp.wordpress.com) et il constate :

    « C’est une débauche de câbles, de multiprises et de prise, les bureaux sont faits de bric et de broc, c’est carrément dangereux ! » et il ajoute, toujours avec une pointe d’humour : « il doit y avoir un dieu du numérique pour que les appartements ne flambent pas du fait d’une surtension ».

    C’est donc une réflexion complexe qu’il est nécessaire d’avoir, mais pas seulement auprès des enseignants.

    Pour Jean-Paul Moiraud, elle engage aussi les collectivités locales mais aussi les architectes, « qui ne sont jamais présents dans les colloques », souligne t-il, « afin de penser des appartements “2.0“ qui soient adaptés à la société 2.0, ce qui , globalement, n’est pas le cas ».

    Cette dernière réflexion achève la série « Domicile & numérique, un espace de complexité pour les enseignants » par Jean-Paul Moiraud.

     

  • Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples !

    [callout]La généralisation du numérique à l’École est une volonté du Président de la République. La première étape fut la grande concertation qui a été lancée de janvier à mars 2015. S’en est suivi l’appel à projets lancé par Najat Vallaud-Belkacem pour sélectionner 300 collèges et 300 écoles pionniers, dans lesquels le plan numérique a été mis en œuvre dès la rentrée 2015. Enfin, le Premier Ministre a confié une mission au recteur Jean-Marc Monteil pour la valorisation des initiatives nationales et académiques sur le numérique, afin d’émettre des propositions structurantes pour la formation et l’accompagnement des équipes, mais aussi de collecter, évaluer et susciter de nouvelles expérimentations.[/callout]

    Nous avons encore trop d’enfants, environ 150 000 par an, qui sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation qualifiée ; c’est insupportable économiquement et c’est insupportable humainement.

    Jean-Marc Monteil part du constant que notre Ecole a une modalité d’enseignement quasi unique : on s’adresse à un niveau relativement élevé ; on s’adresse à des compétences logico-mathématiques et aux compétences verbales des élèves « et nous n’avions, jusqu’alors, pas la possibilité de pouvoir répondre à des caractéristiques des individus comme les intelligences multiples ».

    Il donne l’exemple de certains enfants qui ont besoin de bouger en classe « pour avoir une activité cognitive efficace ». Aujourd’hui, « dans une classe telle qu’elle est formatée, si vous bougez trop, on vous met dans le couloir ».

    Jean-Marc Monteil reste persuadé que demain, avec les nouvelles architectures des établissements, il sera possible d’apprendre en se déplaçant.

    Cet univers « comportementalement très différent », doit être pensé en amont par les personnes qui conçoivent les architectures scolaires.

    Les architectures scolaires doivent être une conséquence de la nouvelle conception de l’enseignement et de l’apprentissage éclairée par les possibilités de ces nouvelles technologies.

    Sur cette nouvelle conception, Jean-Marc Monteil aborde la problématique des manuels numériques et l’arrivée deux marchés distinctes : « celui des contenus et celui des contenants ».

    « On peut avoir des contenus faibles avec des contenants luxuriants ou l’inverse ; comment faire la différence ? »
    Cela nécessite une éducation mais qui n’arrive que « si on a réfléchi avant à la relation entre le contenant et le contenu ».

    Ce que tient à démontrer Jean-Marc Monteil, c’est que les technologies ouvrent un monde avec des perspectives nouvelles vers la créativité et l’imagination, « à condition de le penser ».

    « Il n’est pas possible d’imaginer que dans une classe, il n’y ait qu’un tout petit nombre de gens qui soient susceptibles d’accéder à un niveau de compétences “scolaires“ ».

    Tous les enfants ont la possibilité d’avoir accès aux apprentissages et aux savoirs, à des degrés variables de réalisation, pour être capables de s’adapter à un environnement complexe.
    « C’est le but recherché : qu’à la fin de la scolarité obligatoire, le jeune soit armé pour avoir une relative autonomie et s’adapter à son environnement et éventuellement aller plus loin ».

    Le risque est de considérer que l’outil technologique a une vertu en soi : « si je me sers de ma tablette, ça va aller très bien et je vais apprendre mieux ». Et sur cette remarque, Jean-Marc Monteil précise d’ailleurs que peut-être, un enfant finira par s’ennuyer avec la tablette, comme avec un papier et un crayon.

    D’après lui, le travail avec les nouvelles technologies est à penser comme le travail avec le papier et le crayon.

    Dans le prochain et dernier épisode de notre série, Jean-Marc Monteil nous décrit le champ des possibles avec le numérique autour de la collaboration de la solidarité et du partage comme valeurs pour un nouvel enseignement qui mèneraient vers la fin de la « solitude » de l’enseignant ?

  • Fitch et Epitech développent une application en réalité virtuelle pour l’exposition STAR WARS l An Art Odyssey

    Fitch et Epitech développent une application en réalité virtuelle pour l’exposition STAR WARS l An Art Odyssey

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    Organisée par le Café Pixel en partenariat avec Acme Archives Ltd., le Poster Posse et avec le soutien de la ville de Marseille, cette exposition gratuite ravira les fans de l’univers créé par Georges Lucas. En cette période de fêtes de fin d’année, la quarantaine d’illustrations originales disponibles à la vente satisferont les fans en quête du cadeau de Noël idéal.

    À l’initiative du Café Pixel, l’agence FITCH, qui assure la direction de création de l’exposition, a développé avec trois étudiants d’Epitech Marseille (l’école de l’innovation et de l’expertise informatique) une application de réalité virtuelle.

    Cette application interactive et inédite immerge les visiteurs dans une ambiance sensorielle hors du commun.

    Dans l’immensité interstellaire, les mouvements de tête et le regard déclenchent un voyage en hyperespace où les planètes s’alignent pour recréer des images à partir de particules d’étoiles ! Pour vivre cette expérience, uniquement accessible lors de l’exposition, il suffit d’un smartphone et de lunettes Cardboard créées par Google (l’ensemble est disponible sur place).

    Choisis pour leurs compétences techniques et leur capacité à s’adapter aux dernières évolutions technologiques, Tim Burdairon, Marvin Mottet et Fabien Borel en 3e année à Epitech ont participé au développement de l’application en bénéficiant de l’expertise et des compétences de développeurs seniors de l’équipe FITCH.

    Passionnés par l’univers de science-fiction, ces étudiants ont été séduits par l’idée de développer une technologie immersive disponible depuis moins d’un an : la technologie VR*.

    Depuis son lancement, l’application a déjà rencontré un vif succès auprès du public.
    Rendez-vous donc à l’Espace Villeneuve Bargemon jusqu’au 17 janvier 2016 !

    Crédit photos : Cyrille Choupas

    * VR : Virtual Reality / Réalité Virtuelle