Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • La plateforme auteur E&N : Les professeurs aident les élèves dans un environnement sous licence CC

    La plateforme auteur E&N : Les professeurs aident les élèves dans un environnement sous licence CC

    L’atelier permettra de découvrir la plateforme auteur développée avec la complicité de plusieurs enseignants ayant travaillé étroitement avec les concepteurs de l’informatique à l’intégration de fonctionnalités en termes d’ergonomie et de fonctionnalités pour élaborer des contenus structurés et bien présentés.

      Ludovia_educationetnumerique

    Exemple d’activité d’Anglais (niveau Bac) élaborée sur la plateforme, avec le sommaire à droite et une page pour s’évaluer.

     

     

     

    Une fois publiées, les activités sont partageables, exportables sur un blog, un site ou encore l’ENT de l’établissement, pour travailler en classe avec vos élèves.

    L’association Education et Numérique développe, en parallèle, des sites destinés aux élèves pour leur permettre de travailler de manière autonome. Ainsi, Droit au Bac, Droit au collège… vous permettront de proposer vos meilleures activités, afin que tous les élèves bénéficient, pour approfondir certaines notions ou réviser leurs examens, de l’expérience et du savoir-faire de nombreux collègues. Le meilleur dans toutes les matières, tous les niveaux et sections, au sein d’ensembles pédagogiques cohérents.

     

  • Faire du dessin numérique aléatoire en classe avec Alchemy

    Faire du dessin numérique aléatoire en classe avec Alchemy

    Ludovia_VarierLes références au numérique dans les programmes d’enseignement en arts-visuels sont riches, précises et incitatives. “Dans le champ des arts plastiques, l’appropriation artistique du numérique suscite de nouvelles questions, renouvelle ou met en perspective les codes fondamentaux de la création d’images. (…) L’enseignement des arts plastiques doit permettre aux élèves d’explorer ce médium.” L’utilisation en classe des outils de création et du “matériau” numérique participe donc de l’acquisition du B2I et à fortiori du Socle Commun de connaissances et de compétences en favorisant en règle générale un mode d’apprentissage fort, le “faire pour comprendre”.

    Un outil comme Alchemy, va permettre d’explorer des formes nouvelles et spécifiques de création en classe, ouvrant ainsi de nouveaux champs pédagogiques.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée

    Alchemy est un logiciel de dessin sous licence GNU / GPL  qui  propose différents outils et effets paramétrables, combinables entre eux, générant des images dont le rendu fait une large place au hasard.

    Si on le compare à la plupart des logiciels de traitement d’image ou de dessin dont les fonctionnalités sont les pendants numériques d’outils analogiques (papier, crayon, ciseau, colle…), Alchemy présente de réelles différences et spécificités : absence de gomme, impossibilité d’annuler les actions effectuées à l’écran ; modification aléatoire des lignes et des formes ; possibilité d’enregistrer automatiquement de tout ce qui est créé à l’écran ; interface dépouillée et simple d’utilisation qui autorisent les enseignants à proposer cet outil de la maternelle au lycée.

    Relation avec le thème de l’édition 

    Dans le domaine de l’enseignement des arts plastiques et donc de la création, les élèves doivent souvent effectuer une production en laissant libre court à leurs imaginaires et pourtant il est intéressant de ne pas s’intéresser qu’au résultat final mais également  au processus de création. Une des promesses du numérique en éducation pourrait se traduire par “permettre de mieux comprendre pour mieux apprendre”, notamment au travers des traces laissés par l’utilisation des outils numériques.

     

  • EtiGliss ou comment créer sur tablette des activités structurantes pour les 5-8 ans.

    EtiGliss ou comment créer sur tablette des activités structurantes pour les 5-8 ans.

    Les tablettes numériques ont très vite montré un potentiel énorme pour l’éducation et en particulier pour les plus petits qui peuvent, du bout des doigts et sans le “frein” du clavier, réaliser diverses activités structurantes pour acquérir puis exploiter la lecture ainsi que bien d’autres apprentissages.

    Beaucoup d’applications très ludiques et fort attrayantes existent mais très rares sont celles qui laissent à l’enseignant la possibilité de définir lui-même le contenu exact de ses activités.

    EtiGliss a été développé sur les indications de Christine Van Hove, institutrice en Belgique, qui présentera – via une séquence vidéo – les objectifs de l’outil et quelques exemples d’exploitations en classe de CP. Aux dires des enseignants qui ont utilisé EtiGliss en classe cette année, ceux-ci ont spécialement apprécié la “facilité d’usage pour le prof comme pour les élèves”, “la capacité d’associer l’image, le texte et l’audio” qui permettent aussi de “créer des exercices pour dysphasiques et dyslexiques”.

    De façon plus courte encore : “Etigliss libère de l’écriture, l’énergie est portée sur la notion”.

    L’atelier montrera dès lors comment construire très simplement des activités qui pourraient être immédiatement exploitées en classe dès la maternelle mais aussi au CE et CM et même dans le secondaire, démontrant que les promesses du numérique et l’imagination du professeur peuvent être rapidement combinées pour déboucher sur des activités d’apprentissage attrayantes et efficaces.

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • Ecole numérique : booster le « numérique au service du pédagogique »

    Ecole numérique : booster le « numérique au service du pédagogique »

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    Les Gouvernements wallon et des Communautés française et germanophone font, depuis plus de 10 ans, de la lutte contre la fracture numérique à l’école une priorité.  Après le plan Cyberécole lancé dès 1999, le Projet Cyberclasse, relatif à l’équipement informatique des écoles, a été initié en 2005.

    L’échéance du Plan Cyberclasse et de l’installation des 40 000 ordinateurs (avec leurs serveurs) au sein de 3 350 implantations scolaires, situées en Région wallonne, relevant de l’enseignement primaire, secondaire, spécialisé et de promotion sociale, étant programmée en 2013, une Task Force, créée à l’initiative des Ministres de l’Enseignement et des Technologies nouvelles, a donné naissance à deux appels à projet « Ecole numérique » (2011 et 2013) afin de booster le « numérique au service du pédagogique » dans l’enseignement.

    Apport du numérique 

    Dans le cadre des projets « Ecole numérique », ce ne sont pas moins de 100 écoles, tous réseaux confondus, qui ont été désignées suite au dépôt de près de 600 dossiers de candidature.  C’est dire combien ces projets créent l’unanimité.

    Portables, TBI, baladeurs numériques, caméras et appareils photos numériques, tablettes et autres smartphones, clouding, cyberclasses mobiles seront désormais expérimentés dans le cadre des 100 projets pilotes.

    Relation avec le thème de l’édition

    Sur le sujet et en prospective, le Ministre Jean-Claude MARCOURT précise : « l’objectif reste d’améliorer la qualité de notre enseignement, les approches pédagogiques innovantes, la motivation des étudiants, leur démarche créative et critique ainsi que l’individualisation des apprentissages. »

    Cette action, portée par les différents ministres et administrations, poursuit les objectifs stratégiques proposés en 2011 dans le nouveau Plan TIC pour l’éducation, à savoir :

    – implémenter davantage l’usage des TIC dans l’approche pédagogique tout au long du cursus éducatif afin de dynamiser et motiver les apprentissages par des outils et des approches plus en phase avec la réalité des jeunes et l’évolution de notre société et des technologies ;

    – créer les conditions afin que le système éducatif tire profit de la société numérique pour soutenir l’épanouissement des jeunes et développer leurs compétences, leur créativité, leur esprit critique, leurs capacités d’analyse, ce, notamment, pour dépasser le stade de la simple « consommation » des TIC ;

    – améliorer et moderniser le fonctionnement de la Communauté éducative par une mise à disposition des outils TIC adéquats, ce via la création, dans le cadre des synergies entre la Wallonie et les Communautés française et germanophone, d’un Centre de ressources alliant pédagogie et TIC, qui animera des Réseaux d’échanges d’outils et de bonnes pratiques transversaux et/ou au sein des différents niveaux d’enseignement et des différentes disciplines.

     Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • Le screencasting comme outil d’apprentissage

    Le screencasting comme outil d’apprentissage

    Ludovia_LambertLes élèves qui rencontrent des  difficultés de compréhension ou qui ont été malades ont régulièrement besoin d’aide. Certains parents paient des cours particuliers à leurs enfants, mais tous n’ont pas cette possibilité.  Le screencasting, permet de répondre en partie à cette problématique.

    Apport du numérique/présentation de la technique 

    Dans le cadre du cours de sciences je crée des screencasts pour aider mes élèves dans leur préparation de bilan ou pour préparer des examens.

    Concrètement je fais l’acquisition vidéo de mon écran avec un logiciel pendant que la webcam enregistre mes explications sur la résolution d’un problème de physique. L‘ensemble des screencasts est disponible pour les élèves sur une plateforme d’e-learning, un website ou via iTunes. Les élèves peuvent à loisir revoir les explications et certains parents l’utilisent pour expliquer à leurs enfants.

    https://itunes.apple.com/podcast/physique-podcast/id490492948

    Relation avec le thème 

    promesse du numérique en éducation, le screencasting permet d’aider les élèves et les parents, mais également le professeur, via des vidéos spéciales. Le screencast proposé est une vidéo de l’écran qui contient une incrustation de la webcam qui filme le professeur en train d’expliquer le problème en physique.

    Synthèse et apport du retour d’expériences en classe

    Actuellement avant un « bilan », les élèves me demandent si j’ai crée des screencasts…

    Le screencasting offre bon nombre d’avantages aussi bien pour le professeur que pour les élèves. La vidéo est plus pratique que les images pour l’explication des problèmes. Le screencast permet une flexibilité et un confort d’apprentissage en permettant des pauses dans la vidéo et de revoir à volonté un passage difficile. Le professeur gagne du temps en évitant de répéter plusieurs fois la même explication.

    Le screencasting offre la possibilité de passer au modèle de la “classe inversée”, où les élèves reçoivent des cours sous forme de ressources en ligne (en général des vidéos) qu’ils vont pouvoir regarder chez eux à la place des devoirs, et ce qui était auparavant fait à la maison est désormais fait en classe, d’où l’idée de classe “inversée”.

     Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • De Cyberclasse à Ecole numérique : vers un troisième plan TIC pour l’Education

    De Cyberclasse à Ecole numérique : vers un troisième plan TIC pour l’Education

    Après le plan Cyberécole, lancé dès 1999 et qui avait permis de diffuser près de 20.000 ordinateurs dans les classes des écoles de la Région wallonne, le plan Cyberclasse a été initié en 2005, visant l’installation de 40.000 ordinateurs  fixes dans les 3.350 implantations scolaires (enseignements primaires et secondaires et de promotion sociale).

    Ce deuxième plan  se termine. En vue de préparer l’avenir en termes d’équipement, de formation  et d’accompagnement des équipes éducatives, de partage de ressources,  les ministres respectivement en charge de l’enseignement obligatoire et de promotion sociale, et de l’enseignement supérieur et des technologies nouvelles, ont invité en 2011 et en 2013 les établissements scolaires à introduire un projet pédagogique novateur intégrant l’usage des technologies de l’information et de la communication.

    Dans le cadre de ces projets « Ecole numérique », ce ne sont pas moins de 100 écoles, tous réseaux confondus, qui ont été sélectionnées suite au dépôt de près de 600 dossiers de candidature.  C’est dire combien ces projets créent l’unanimité.

    Un focus particulier a été mis sur les principales technologies de soutien à l’enseignement, dont :

    ·       les nouveaux dispositifs de projection et de présentation tabulaire,

    ·       les classes mobiles (kits d’ordinateurs portables, tablettes),

    ·       les équipements multimédia (appareils photos numériques, caméras vidéo, smartphones, lecteurs MP3, …) et les logiciels permettant de les utiliser,

    ·       les dispositifs de partage et de production en ligne,

    ·       les outils de communication en ligne,

    ·       les manuels numériques et autres ressources numérisées,

    ·       les logiciels, dédiés ou non, exploitables dans un but éducatif,

    ·       …

    Ces 100 projets ont pour tâche d’expérimenter des scénarios novateurs intégrant TIC/TICE et permettront de   baliser le terrain pour une mise en œuvre à l’échelle régionale et au bénéfice de l’ensemble des écoles.

    Les porteurs de projets sont donc missionnés afin de :

    ·       tester de nouveaux usages pédagogiques supportés par les TIC s’inscrivant dans le contexte de l’enseignement par compétences, tel qu’il est mené en FWB ;

    ·       d’évaluer la pertinence de l’utilisation, dans le contexte éducatif, d’une large gamme d’équipements technologiques et de ressources numériques ;

    ·       d’identifier les facteurs favorisant l’essaimage des usages pédagogiques et des technologies sur lesquelles ils s’appuient, ainsi que les moyens de résoudre les difficultés éventuelles.

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Dans le cadre de cette large réflexion la Région wallonne et la Fédération Wallonie Bruxelles ont identifié et entamé le travail sur plusieurs chantiers majeurs pour l’école numérique : équipements technologiques, connexions à Internet à très haut débit  couplées à un réseau local performant, formations des enseignants, développement et diffusion de ressources.

    A termes, les objectifs poursuivis sont de :

    ·      implémenter davantage l’usage des TIC dans l’approche pédagogique tout au long du cursus éducatif.

    ·      créer les conditions pour que l’éducation des jeunes tire profit de la société numérique et ainsi d’utiliser les TIC avec efficience et à bon escient, à exercer leur créativité, leur esprit critique, leurs capacités d’analyse.

    ·      améliorer et moderniser le fonctionnement de la Communauté éducative par une mise à disposition des outils TIC adéquats.

    A voir aussi : http://www.ludovia.com/2013/05/la-wallonie-invite-dhonneur-de-ludovia-2013-sengage-un-peu-plus-dans-lecole-numerique/

    Plus d’infos sur le programme du séminaire collectivités à Ludovia ici

  • Les bibliothèques sur Internet : spécificités de la communication à destination des jeunes

    Les bibliothèques sur Internet : spécificités de la communication à destination des jeunes

    La culture enfantine se développe depuis de nombreuses années notamment à travers un ciblage de plus en plus précis de différents dispositifs médiatiques (télévision, presse, littérature, cinéma) et info-communicationnels (sites web). Bien souvent un tel ciblage s’inscrit dans une démarche marketing, de vente ou de recherche de rentabilité d’un produit culturel.

    Ces ciblages s’appuient sur des imaginaires collectifs (professionnels, associatifs, grand public, experts, adultes ou jeunes etc.), parfois des utopies et même des idéologies, quoiqu’il en soit des représentations.

    Et clairement les jeunes font l’objet de représentations, parfois encore héritières de pensées anciennes pour ne pas dire archaïques, quant à leurs capacités de compréhension, d’appropriation des contenus par exemple. Or, on sait aujourd’hui que les jeunes (6-18 ans) ont régulièrement recours aux technologies de l’information et de la communication, qu’ils utilisent internet et précisément pour des recherches d’informations pour leurs devoirs.

    Ceci n’est clairement pas sans poser des difficultés à certaines institutions publiques culturelles, pour lesquelles d’abord un tel ciblage ne repose pas (du moins ne semble a priori pas reposer) sur une problématique de rentabilité, mais sur celle d’une diffusion de la culture au plus grand nombre, dont les publics « empêchés » ou « difficiles ».

    En effet, les bibliothèques de lecture publique, malgré un fort développement de leur nombre et de leurs services en France depuis plus de 30 ans, peinent à fidéliser leurs jeunes lecteurs. A travers l’étude de leur communication en ligne, dont on sait que les jeunes (âgés de 6 à 18 ans) sont susceptibles d’être des récepteurs et des acteurs, nous montrons la diversité des catégories de discours leur étant adressés.

    L’analyse des discours et des images met en exergue les représentations de leurs auteurs et les représentations qu’ils se font de leurs récepteurs. Aussi en nous appuyant sur une approche sémio-pragmatique du méta-genre discursif, nous proposons ici une discussion sur la communication en ligne à destination des jeunes, à travers le cas de la communication en ligne des bibliothèques de lecture publique.

    Plusieurs invariants sont retenus pour identifier un méta-genre web « jeunes » : charte graphique, modalités d’échanges (avec l’institution et/ou entre pairs), personnalisation du discours de l’institution, niveau d’identification du jeune, mode discursif, fonctionnalités informationnelles etc.

    Proposer un méta-genre permet de montrer les différentes approches info-communicationnelles des jeunes publics par les bibliothèques de lecture publique. L’approche sémio-pragmatique tient non seulement compte du discours (écrit, images animées ou fixes etc.) mais aussi de la taille de la structure (et donc des moyens techniques et financiers disponibles), du rattachement du site web à un site institutionnel principal (communes, communautés de communes) et du contexte local (pays). En revanche, à ce stade de l’étude, nous n’intégrons pas la formation des bibliothécaires aux technologies numériques, ni la question de la gestion de la communication (à savoir, qui sont réellement les auteurs et gestionnaires des sites des bibliothèques ? Les bibliothécaires ? Les services de communication ? Les deux ?).

    Le corpus de sites est limité à des sites de bibliothèques situées en zone francophone : France, Canada, Belgique, Suisse. Outre la langue, ces pays ont en commun le développement important de l’édition jeunesse. Ce sont aussi des lieux où l’enfant est reconnu en tant qu’individu à part entière, où il fait l’objet d’une réelle « attention sociale » et où des initiatives de protection vis-à-vis des médias ont été mises en place.

    La question qui se pose ici est : quels sont les critères permettant aux jeunes d’identifier un discours leur étant destinés ?

    Nous proposons de développer notre propos en trois parties : d’abord nous reviendrons sur la question de genre, d’abord employé en littérature, cinéma et télévision, pour montrer comment nous l’appliquons à la communication web des bibliothèques de lecture publique. Ensuite, nous exposerons les principaux résultats de notre étude. Enfin nous présenterons notre taxinomie des sites étudiés et les invariants retenus pour qualifier le méta-genre web « jeunes ».

     

    Bibliographie indicative :

    Assadi Houssem, Beauvisage Thomas, De Charentenay France et alii, Usages des bibliothèques électroniques en ligne, projet BibUsages, rapport final, juillet 2003, URL : http://bibnum.bnf.fr/usages/bibusages_rapport.pdf [janvier-mars 2012].

    Bertrand Anne-Marie et alii, Les bibliothèques municipales et leurs publics : pratiques ordinaires de la culture, Paris : Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou, 2011, 286 p.

    Charaudeau Patrick, Les conditions d’une typologie des genres télévisuels d’information, in « Réseaux », 81(15), 1997, pp. 79-101.

    Cofremca, Votre enfant deviendra-t-il lecteur ?, Paris : Savoir livre, 1992, 181 p.

    Combe Dominique, La stylistique des genres, in « Langue française », 135(135), 2002, pp. 33-49.

    De Singly François, Lire à 12 ans : une enquête sur les lectures des adolescents, Paris : Nathan, 1989, 223 p.

    Greene Ellin, Books, babies and libraries : serving infants, toddlers, their parents and caregivers, 1991, 186 p.

    Jost François, La promesse des genres, in « Réseaux », 81(15), 1997, pp. 11-31.

    Kerbrat-Orecchioni, Catherine, L’énonciation, De la subjectivité dans le langage, Paris: Armand Colin, 1980.

    La génération des 8-16 ans et la lecture, enquête réalisée par Médiamétrie pour le compte de Hachette Grande diffusion, 1993.

    Mondoloni Emilie, Les séries télévisées à destination des publics préscolaires : un méta-genre télévisuel spécifique, in « Recherches en communication », n°34, « Les compétences médiatiques des gens ordinaires (II) », 2012, pp.149-162.

    Pasquier Dominique, Cultures lycéennes : La tyrannie de la majorité, Paris : Editions Autrement, 2005, 180 p.

    Poissenot, Claude, Les adolescents et la bibliothèque, Paris : Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou, 1997, 360 p.

    Poissenot, Claude, Usages des bibliothèques : approche sociologique et méthodologie d’enquête, Villeurbanne : Presses de l’ENSSIB, 2005, 350 p.

    Poissenot, Claude, La nouvelle bibliothèque : contribution pour la bibliothèque de demain, Voiron : Territorial, 2009, 86 p.

    Repaire Virginie, Touitou Cécile, Les 11-18 ans et les bibliothèques municipales, Paris : Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou, 2009, 37 p.

    Sénat Marie-Ange, Animer une bibliothèque destinée à la jeunesse, in « Notre Librairie. Revue des littératures du Sud », n° hors-série. Guide pratique du bibliothécaire. avril – juin 2002.

    Soulages, Jean-Claude, Les rhétoriques télévisuelles : le formatage du regard, Bruxelles : De Boeck, Paris : INA, 2007.

    Weiss Hélène, Les bibliothèques pour enfants en quête d’un nouveau modèle, in « Bulletin des bibliothèques de France », 2006.

    Méthode appliquée et terrain d’étude :

    Le corpus de sites est limité à des sites de bibliothèques situées en zone francophone : France, Canada, Belgique, Suisse. Outre la langue, ces pays ont en commun le développement important de l’édition jeunesse. Ce sont aussi des lieux où l’enfant est reconnu en tant qu’individu à part entière, où il fait l’objet d’une réelle « attention sociale » et où des initiatives de protection vis-à-vis des médias ont été mises en place.

    Un corpus de 130 sites de bibliothèques de lecture publique a été analysé, soit 80 sites français[1], 26 sites québécois, 15 sites suisses francophones, 7 sites belges. Ce corpus correspond à un ensemble de bibliothèques disposant d’une section jeunesse, ou bien à des sites jeunesse destinés aux publics jeunes. Sont exclus les sites sur la littérature jeunesse destinés avant tout aux adultes, éducateurs ou professionnels (La Joie par le Livre par exemple).

    L’analyse porte sur la structure des sites, la charte graphique et le discours à destination des jeunes. Aussi la méthode employée vise à dégager les thématiques récurrentes sur chaque site, les modes de traitement récurrent de l’information et les éléments (vocabulaire, couleurs, logos, symboles etc.) permettant aux jeunes de s’approprier (ou pas) le site et le discours de l’institution.

  • Construction d’un iBook pédagogique… pour tous ?

    Construction d’un iBook pédagogique… pour tous ?

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    Construire une séquence pédagogique pour une classe « numérique » comporte plusieurs défis. Le premier est évidemment de cadrer au programme tout en apportant la plus-value de la tablette numérique. Celle-ci a beaucoup d’avantages. En effet, elle concentre dans un outil directement dégainable Internet, traitement de texte, applications ludiques et exerciciels, caméras, appareils photos, dictionnaire,… Tout en gardant la structure pédagogique de nos « anciens » cours, il faut laisser libre cours à son imagination pour intégrer des exercices motivants. Cependant, tout n’est pas rose… le défi principal est clairement la formation des enseignants. Beaucoup ne sont déjà pas à l’aise avec l’outil informatique « classique » et ont de sérieuses appréhensions à s’engager dans une voie numérique supplémentaire.

    La promesse…  Les tablettes numériques tiennent leurs promesses en classe, surpassant même nos attentes sur certains points.
    Cependant, pour remplir pleinement leurs rôles, la formation des enseignants doit elle aussi prendre en compte cette nouvelle réalité.

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    Construire son propre contenu numérique, c’est possible !

    En Belgique, le marché de l’édition scolaire est un tel casse-tête que les éditeurs ont des appréhensions à y ajouter la révolution numérique.

    De plus, la plupart des enseignants belges ont pris l’habitude de construire leurs propres séquences pédagogiques en « piochant » à droite et à gauche et en créant de toutes pièces les activités pédagogiques qui feront leurs cours.

    Forts de cette expérience, nous avons donc décidé, à l’Athénée d’Ans, de construire nos séquences numériques nous-mêmes.

    Nous utilisons aujourd’hui iBooks Author, programme convivial accessible au plus grand nombre, mais cadenassé « Apple ». Il nous permet d’apporter une structure numérique à nos cours et de compléter harmonieusement une version « papier ».

    La promesse… Difficile pour le milieu de l’édition de tenir sa promesse de contenu numérique ! Devant cet état de fait, les enseignants doivent construire leur propre contenu pédagogique mobile. Certains programmes, iBooks Author notamment, ont posé les rails pour que puisse se lancer les enseignants.

    Expérience en classe

    J’utilise les tablettes numériques en classe depuis maintenant un an et demi. Le résultat est très positif avec quelques considérations surprenantes. Tout d’abord, la motivation des élèves ne s’est en rien érodée. De plus, en intégrant l’outil numérique « en spirale », les élèves restent sur le même pied et acquièrent les compétences nécessaires petit à petit et tous ensemble. En effet, beaucoup d’entre eux n’avaient qu’une connaissance très approximative de l’ordinateur.

    Excepté les réseaux sociaux, leurs compétences s’avèrent très limitées en début d’année. Mais elles évoluent : ils maîtrisent en fin d’année les outils de partage, traitements de textes, …  et gagnent certainement en autonomie quand ils sont confrontés à une nouvelle problématique. Les applications dites « exerciciels » se sont par contre révélées assez limitées, voire décevantes. Un argument supplémentaire dans notre volonté de construire nous-mêmes nos propres activités pédagogiques.

    Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • L’imaginaire du rapport à l’information dans un parcours numérique de ville

    L’offre de parcours urbain permettant de visiter une ville à partir de son intérêt patrimonial et culturel est affectée par l’introduction du numérique. Alors que l’on avait plutôt affaire à des parcours expographiques (tel un circuit jalonné d’outils d’interprétation du patrimoine articulé par une signalétique) ordonnancés et fixés par les concepteurs, apparaissent aujourd’hui des parcours faisant appel à des outils numériques qui laissent place à une programmation du parcours par l’usager. La mise en contexte de l’usager dans la ville était anticipée à la fois comme une fonction de guidage dans l’espace et comme un composant même de l’information. Les scénarisations actuelles laissent à penser que l’on pourrait ne pas traiter la relation du contexte à l’usager, c’est-à-dire la manière dont celui-ci va interagir avec le contexte de la documentation pour y accéder et en prendre connaissance.

    Dans le cas d’un milieu ouvert tel que la ville et de dispositifs dont l’enjeu (du point de vue de l’architecture urbaine) est de se fondre en toute discrétion dans le mobilier urbain, comment l’usager pourra produire du sens à partir de rien ? C’est-à-dire sans se reporter à une mise en contexte qui le mette au moins dans un état de vigilance par rapport à l’apparaître d’un dispositif d’information dans la ville. La question que nous posons est celle de la possibilité pour l’usager de produire du sens avec de l’aléatoire.

    L’analyse porte sur cet imaginaire d’un rapport aléatoire à l’information à partir de l’exemple des Sentiers Numériques de la ville d’Arles[1]. Nous proposons de montrer la façon dont cet imaginaire s’articule à une représentation de la ville comme un ensemble qui se définirait selon trois points de vue :

    – Un imaginaire de la ville comme espace documentaire. Ce mode d’orientation et d’information dans la ville remplace l’organisation expographique du circuit patrimonial par l’imaginaire d’une base de données distribuée spatialement au sein de la ville. La ville apparaît telle une unité close remplie de documents à consulter par une navigation aléatoire, celle de n’importe quel usager dans n’importe quelle situation de circulation.

    Un imaginaire de la ville vue d’en haut. Alors que l’expographie de la ville raisonne à partir de l’accompagnement du déplacement du corps humain en train de marcher selon une orientation donnée, cette scénographie documentaire renvoie à un imaginaire de la ville vue d’en haut. Car le point de vue panoramique apparaît comme le seul moyen de donner la logique d’organisation qui n’est pas donnée depuis le sol.

    Un imaginaire de la ville vue de nuit. La tombée du jour est le moment idéal pour faire les Sentiers numériques : leur luminosité les signale, attire l’usager vers une borne, puis vers l’autre. Dans cette mise en contexte créée par la tombée du jour, les bornes deviennent un dispositif signifiant à plusieurs titres, en tant qu’outils d’interprétation de la ville (le texte surgit du mur), de signalétique par la force de la luminosité, de scénographie de l’architecture et du mobilier urbain.

    La discussion porte sur les conditions dans lesquelles cet imaginaire d’une prise d’informations aléatoire en milieu urbain pourrait fonctionner. La concrétisation d’un contexte d’usage de jour et depuis le sol pour les Sentiers numériques nécessite que l’usager attribue un sens au balisage qui dépasse celui d’outils à faire fonctionner pour les vivre plus symboliquement comme des marqueurs de l’identité d’une ville et d’un quartier. Ce processus de requalification des outils en marques (Jeanneret, 2012) pourrait venir compenser par l’imaginaire une visibilité et une reconnaissance sociales déficientes.

     

    Note de positionnement scientifique

    – Section scientifique de rattachement des deux auteurs : 71ème section, sciences de l’information et de la communication.

    – Méthode d’analyse :

    L’analyse de l’émergence de l’imaginaire d’un rapport aléatoire à l’information touristique en ville avec l’introduction du numérique s’inscrit dans la continuité de recherches effectuées antérieurement sur le fonctionnement de sites web dans le domaine du tourisme. L’analyse montrait le processus de représentation par les dispositifs de communautés sociales imaginaires et son pouvoir d’enrôlement des internautes dans la production de l’information sur les sites (Tardy, Davallon, 2012). On constate qu’en passant de sites web dans le tourisme qui reporte la production de l’information vers les usagers à un type de parcours urbain faisant appel au numérique, la logique de l’aléatoire dans la prise d’informations est un processus qui se développe. Cependant, les formes de dispositifs permettant ce fonctionnement aléatoire restent à trouver. En s’éloignant d’une structuration des composants documentaires figée par le concepteur, il reste à savoir comment concevoir des structures de surface programmable par l’usager (Leleu-Merviel, 2005), dès lors que les objets culturels ne sont pas articulés à la réalité contextuelle de l’usager, à sa manière d’accéder puis d’interagir avec les composants informationnels. Par rapport aux recherches antérieures, nous proposons d’explorer la dimension aléatoire de la prise d’informations dès lors que l’on n’a plus affaire à une unité fonctionnelle délimitée matériellement telle que l’ordinateur mais à une situation urbaine piétonne pour laquelle la « navigation » aléatoire pose des problèmes d’une autre ampleur.

    Le cas des Sentiers Numériques d’Arles a été abordé dans le cadre d’une étude d’usages insérée dans le processus de la conception du dispositif, financée par le Programme PACALabs (soutenir l’innovation numérique en Provence-Alpes-Côte d’Azur). Même si cette étude nourrie notre réflexion, la communication proposée ne porte pas sur celle-ci. D’une part, elle prend le cas du premier Sentier Numérique entièrement réalisé – et non son expérimentation partielle –, d’autre part, elle s’engage dans une analyse plus large de ce qui fonde l’imaginaire de la conception de tels objets culturels.

    La communication proposée s’appuie sur l’analyse socio-sémiotique de ce dispositif de parcours urbain afin de comprendre précisément les modalités de prises d’information pensées pour l’usager, les impasses qu’elles semblent contenir par rapport aux parcours traditionnels, et du coup l’imaginaire du rapport à l’information et de la ville « numérique » qui les supportent. Nous intégrons également  l’analyse du discours d’accompagnement par les concepteurs (discours écrit des concepteurs eux-mêmes et discours des concepteurs médiatisés par la presse) pour discuter de l’imposition d’une logique de marque et non d’outils, dans la revendication, pour ce dispositif, de l’incarnation d’une ville plutôt qu’une découverte opérationnelle.

    Terrain d’étude :

    Le projet des Sentiers Numériques est lancé en février 2013 dans la ville d’Arles après une phase d’expérimentation. Pour les concepteurs, il s’agit d’un parcours « Patrimoines & Culture », qui se veut être en relation avec un traitement innovant de la thématique patrimoniale, en faisant référence à la fois à l’histoire plus intime du quartier, à l’actualité culturelle, au jeu, à la tribune libre, au sens pratique. Ce dispositif se caractérise par l’implantation de bornes lumineuses totalement intégrées dans les murs de la ville (usage des boîtiers électriques) sur lesquelles s’affichent un texte accompagné d’une image et une invitation à télécharger avec son Iphone une information plus approfondie. Les concepteurs revendiquent un positionnement des Sentiers Numériques auprès des touristes comme des habitants.

    – Références bibliographiques :

    Davallon, J. 2012. « Du numérique pour la culture à la culture numérique ? », Actes de la 2ème Journée scientifique internationale du Réseau MUSSI, Rio de Janeiro, 24, 25 et 26 octobre 2012, p. 21-36.

    Davallon, J. (dir.). 2012. L’économie des écritures sur le web. Vol. 1 Traces d’usage dans un corpus de sites de tourisme. Paris : Hermès Sciences-Lavoisier. (Coll. « Ingénierie représentationnelle et construction de sens ».)

    Gentès, A., Jutant, C. 2011. « Expérimentation technique et création : l’implication des utilisateurs dans l’invention des médias », Communication et langages, 168, p. 97-111.

    Harris, R. 1994. Sémiologie de l’écriture. Paris : CNRS Éditions.

    Jacobi, D. 2006. « La signalétique conceptuelle entre topologie et schématisation : le cas des parcours d’interprétation du patrimoine », p. 37.48, in Indice, index, indexation, sous la direction de Kovacs & Timini. ADBS.

    Jeanneret, Y. 2012. « Analyser les réseaux sociaux en tant que dispositifs info-communicationnels : une problématique », Actes de la 2ème Journée scientifique internationale du Réseau MUSSI, Rio de Janeiro, 24, 25 et 26 octobre 2012, p. 39-61.

    Lakel, A., Massit-Folléa, F., Robert, P. (dir.). 2009. Imaginaire(s) des technologies d’information et de communication. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de la maison des sciences de l’homme. Disponible sur internet : http://books.openedition.org/editionsmsh/72

    Leleu-Merviel, S. 2005. « Structurer la conception des documents numériques grâce à la scénistique », p. 151-181, in Création numérique : écritures-expériences interactives, sous la direction de Leleu-Merviel, S. Paris : Éditions Hermès, Lavoisier.

    Marin, L. 1994. « La ville dans sa carte et son portrait », p. 204-218, in De la représentation. Paris : Gallimard / Le Seuil.

    Tardy, C., Davallon, J. 2012. « La constitution de corpus d’identités entre calcul et témoignage », p. 153-188, in L’économie des écritures sur le web. Vol. 1 Traces d’usage dans un corpus de sites de tourisme, sous la direction de Davallon, J. Paris : Hermès Sciences-Lavoisier. (Coll. « Ingénierie représentationnelle et construction de sens ».)

    Topalian, R., Le Marec, J. 2008. «Visite + : innover dans l’interactivité », La Lettre de l’OCIM, n°118, juillet-août, p. 22-31.



    [1] Voir la présentation du terrain d’étude dans la note de positionnement scientifique.

    Plus d’infos sur le programme du colloque scientifique LUDOVIA 2013 ici