Un lycée aux multiples facettes tourné vers l’avenir et donc vers le numérique.
Le lycée Haroun Tazieff de St Paul-Lès-Dax est un lycée polyvalent à savoir qu’il propose des filières générales, des filières technologiques, des filières professionnelles, un CFA, de la formation via le GRETA et enfin des BTS.
Ce lycée qui a fait sa réputation notamment au travers de l’enseignement des filières du bois mais accueille aujourd’hui des filières plus « classiques » comme par exemple, un pôle logistique.
C’est autour de ce complexe riche et varié d’enseignements que le numérique est né tout naturellement; Pierre Bollé, chef d’établissement en place depuis neuf ans, a toujours souhaité s’inscrire dans la politique numérique aussi bien d’un point de vue matériel que d’un point de vue humain pour accompagner les personnels vers une appropriation du numérique.
C’est dans ce contexte favorable que l’Espace Numérique de Travail de la région Aquitaine, LéA, a fait son entrée.
« L’établissement a toujours été dans la mouvance d’expérimenter ; pour preuve, nous en sommes aujourd’hui au 3ème test d’ENT pour arriver à notre ENT actuel : LEA », souligne Isabelle Minguet, chef d’établissement adjointe.
Le numérique est un passage obligé pour ce lycée et pour ses lycéens, « afin d’accompagner la dynamique d’évolution des entreprises ».
Il est donc indispensable pour ce lycée, tourné vers le monde de l’entreprise, de pouvoir proposer des technologies en phase avec les évolutions de la société.
Des enseignants déjà au fait des technologies et curieux de nouveautés.
Passé le stade de l’équipement de bon niveau, le proviseur du lycée a également à cœur d’encourager les enseignants à adhérer à ces nouvelles technologies, comme le précise Mme Minguet :
« A partir du moment où nous possédons des équipements, il faut avoir une politique de formation pour que les enseignants qui ont déjà des habitudes de travail, puissent arriver à identifier ce qui peut leur être utile et se l’approprier ».
Les enseignants des filières technologiques et professionnelles n’ont pas vraiment de souci d’appropriation des outils numériques car « pour eux, ça va de soi ». Pour les autres, il est important de prendre le temps de montrer quel intérêt ces outils peuvent avoir dans leur enseignement, comme utiliser Moodle, par exemple, sur l’ENT LéA.
Pascal Zoeller, chef de travaux, responsable des enseignants technologiques et professionnels du lycée est chargé de coordonner à la fois les aspects matériels et les aspects pédagogiques, c’est à dire identifier les besoins matériels nécessaires et les mettre en œuvre dans l’enseignement.
Il a également fait partie du comité de travail qui a réfléchi, dès le début, à la mise en place de l’ENT LéA.
En effet, dès le début, le lycée Haroun Tazieff a eu la chance de faire partie des établissements choisis pour expérimenter l’ENT de la région Aquitaine.
« Cela nous a permis d’accompagner la Région et d’améliorer l’outil. Nous avons un enseignant en particulier, Christophe Miotti, qui est en relation direct avec le Conseil Régional pour, à la fois, apporter des éléments nouveaux mais aussi former des enseignants d’autres établissements ».
C’est notamment en développant les usages de l’ENT LéA que Christophe Miotti a mis en place l’outil Moodle dans ses cours et en classe. Cet outil est vraiment effectif depuis la rentrée de septembre 2014, les enseignants ayant reçu une formation à la fin de l’année scolaire précédente.
Avec Moodle, l’ENT LéA a vraiment intégré le volet pédagogique.
Avec l’ENT et Moodle, Christophe Miotti a complètement changé sa manière de travailler avec les élèves.
« Le PDF est ma nouvelle photocopieuse », déclare t-il.
Cet enseignant peut désormais multiplier les documents couleurs à transmettre aux élèves ; il les dépose tout simplement sur l’ENT de manière à ce qu’ils soient accessibles de n’importe quelle machine.
Un gain de temps à la photocopieuse mais aussi d’argent pour le lycée, tient-il à préciser.
Il gagne également en qualité dans son enseignement puisqu’il peut proposer à ses élèves tout type de format en guise de ressources : photos, vidéos, fichiers sons etc et tout type d’exercices, « tests Moodle » ou autres ; Il propose également comme activité nouvelle à réaliser, un travail collaboratif sur une carte mentale Moodle à construire entre tous les élèves.
Enfin, l’ENT permet aux enseignants de garder le lien avec des élèves souvent absents pour maladie et de suivre leurs travaux.
Avec l’ENT et Moodle, les élèves sont acteurs de leur scolarité.
Christophe Miotti voit une réelle plus-value dans le travail des élèves « qui peuvent avancer à leur rythme sur les activités données et ne pas se retrouver en situation d’échec ».
« Ils (les élèves) démarrent par les activités qu’ils savent faire et qui leur plaisent. Pour celui qui a envie de faire les activités très rapidement, il peut continuer sur des activités plus longues ; cela permet à chaque élève d’être acteur de sa scolarité ».
La remise de documents est très pratique car les élèves ne sont pas obligés de terminer un travail à la fin d’une séance de classe ; ils peuvent l’envoyer depuis chez eux à leur professeur, sous différents formats d’ailleurs ; cela peut être, par exemple, un fichier son…
Pour Christophe Miotti, l’outil Moodle apporte une vraie plus-value à l’ENT. Il l’a découvert il y a un an et il y voit plusieurs intérêts comme par exemple celui de donner un exercice différent à chacun lorsqu’il mène une séance de travaux dirigés, via les tests de Moodle.
« La triche est quasiment éliminée ; chacun a sa plage de valeurs et tout le monde est obligé de faire le travail. Ils ne peuvent pas prendre la copie du voisin car le résultat attendu ne sera pas le bon ».
D’un point de vue pédagogique, cet outil permet à Christophe Miotti de voir si la compétence attendue est validée : « si j’ai trop d’élèves qui ne répondent pas favorablement à la question, je comprends qu’il faut reprendre cette partie de cours ».
Des outils en classe qui les préparent au monde de l’entreprise
Pour ces élèves en filière STi2D qui se destinent pour la majorité à des études d’ingénierie, en DUT, facultés ou écoles d’ingénieurs où Moodle y est employé, c’est une manière de les préparer à leur vie étudiante voire professionnelle future. Il rejoint en ce sens la réflexion d’Isabelle Minguet qui parlait d’une forme « d’obligation morale » pour les lycées d’être en phase avec le développement technologique des entreprises.
Pour Pascal Zoeller, l’ENT devrait permettre d’aller encore plus loin. Pourquoi ne pas utiliser l’ENT LéA et l’outil Moodle, notamment pour des usages transversaux ? Il donne comme exemple la création d’une plateforme académique de ressources qui pourraient être partagées entre établissements.
Il serait intéressant que les élèves d’un lycée de Bordeaux puissent avoir les mêmes supports de formation que ceux du lycée Haroun Tazieff, par exemple.
Pour les élèves enfin, il n’y a pas de doutes : l’ENT et l’outil Moodle sont bien en phase avec leur temps ; pour certains comme Alexis « c’est pratique d’avoir accès à tout en quelques clics » et pour Edelweiss, l’idée de pouvoir consulter l’ENT à partir de son Smartphone est un vrai « plus ».