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  • Semaine Digitale Bordeaux, ça commence le 05 avril #SDBX5 !

    Semaine Digitale Bordeaux, ça commence le 05 avril #SDBX5 !

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    Les rendez-vous à ne pas manquer :

    Le viLLage de L’innovation

    du mercredi 6 au samedi 9 avriL 2016, 10h-19h hangar 14, accès Libre

    Véritable lieu d’exploration, c’est le cœur de la #SDBX5 ! On s’y rend pour découvrir de façon très concrète des projets innovants destinés à changer la vie quotidienne et à diversifier les loisirs. Parmi les exposants : Les Petits Débrouillards, qui proposent aux petits comme aux grands de devenir de vrais « makers »;
    . Clay, une application pour devenir un vrai chef d’orchestre numérique ;
    . Abradacook, qui permet de concocter des recettes à partir du contenu de son frigo,
    . ou encore Pack n’Drive, qui offre un service de colis-voiturage.

    La grande Jonction

    vendredi 8 avriL 2016, 9h-18h, hangar 14, gratuit sur inscription : LagrandeJonction.org

    La Grande Jonction est le rendez-vous BtoB de la Semaine Digitale, en étroite collaboration avec French Tech Bordeaux. La Grande Jonction est un événement conçu par les entrepreneurs du numérique

    pour les entreprises de l’économie classique, pendant lequel des experts du territoire présentent des exemples réussis et concrets de croissance économique obtenue grâce au numérique.

    Plus d’infos : http://citedigitale.bordeaux.fr/

  • Et si tous mes cours étaient sur l’ENT LéA ? Retour d’expérience au lycée des Graves

    Et si tous mes cours étaient sur l’ENT LéA ? Retour d’expérience au lycée des Graves

    Dans cet établissement de 1200 élèves et 85 enseignants, le numérique est particulièrement bien présent. A vocation scientifique, l’établissement a toujours été attentif aux équipements ; il sert aussi de site de formation pour les sciences physiques et notamment pour les agents de laboratoire mais également de lieu pour les formations au numérique.

    « Cette généralisation, qui se déroule en plusieurs étapes », précise Pierre Salque, proviseur du lycée des Graves depuis cette année, « s’appuie sur quelques collègues dynamiques mais aussi sur des formations à l’intérieur de l’établissement que ces enseignants assurent dès le début de l’année notamment envers les nouveaux professeurs afin de leur présenter l’ENT LéA ».

    Fréquence des formations en interne pour une meilleure appropriation de l’ENT LéA et des outils numériques.

    Cette stratégie de formation à l’intérieur de l’établissement a été notamment proposée par Luc Vincent : « ce sont des formations courtes, de trente minutes à une heure, mais qui sont proposées très souvent, pour multiplier les temps d’apprentissage et inciter les collègues à venir suivre une formation “clé en main“ ».

    Selon Luc Vincent, ce système de formation en interne a permis de développer considérablement les usages.

    Tous les cours de Luc Vincent sont déjà sur l’ENT LéA ; cela représente un gros travail de préparation qu’il enrichit un peu plus chaque année.
    « La première année, je n’avais déposé que les fiches de cours sur l’ENT ; la deuxième année, j’ai ajouté des QCM et j’enrichis un peu plus chaque année ».

    Mettre tous ses cours sur l’ENT : la solution retenue par Luc Vincent.

    Pour lui, c’est l’intérêt de l’outil, « de pouvoir travailler progressivement » en agrémentant chaque année ses cours de nouvelles ressources. Prochainement, il a pour projet d’inclure des courtes vidéos en support des fiches de cours.

    « Les élèves peuvent voir toutes les activités qui ont eu lieu depuis le début de l’année et au fur et à mesure, j’active d’autres activités qui sont déjà prêtes dans LéA ».

    Chaque activité est construite de la même manière de sorte que les élèves prennent vite leurs repères.

    ENTLEA_lesGraves1_160216Ainsi, une séquence d’enseignement est composée d’ une fiche de cours que M. Vincent introduit en classe, d’un travail à rendre pour la semaine suivante sous la forme d’un projet informatique (déposé dans LéA, corrigé et commenté par l’enseignant directement sur Moodle intégré dans l’ENT) et enfin, une ou plusieurs vidéos pour “se détendre“ sur le thème de la robotique, par exemple.

    Avec les cours en ligne sur l’ENT, chaque élève peut choisir son rythme de travail.

    Grâce à cette méthode de travail, chaque élève avance à son rythme et, comme le précise Luc Vincent, « certains élèves brillants de terminale cette année parviennent à réaliser la totalité de l’activité sur deux heures alors que d’autres auront à la terminer à la maison ».

    Pour lui, cette méthode s’assimile à une forme de classe inversée ; à terme, en classe, ils ne feront, normalement, que du projet.

    Luc Vincent travaille de cette manière avec ses élèves de terminale option ISN et également avec ses élèves de seconde sur l’option Informatique et Création Numérique qui, par contre, ont besoin de plus d’encadrement. « Il faut même prendre soin de faire passer un élève au tableau qui va se connecter et chercher lui-même l’information devant ses camarades ; il est nécessaire de leur apprendre à chercher l’information ».

    L’ENT, un outil de partage, d’échanges et de suivi.

    Il se sert beaucoup de l’outil de suivi des élèves qui lui permet de savoir si les activités et donc les documents qu’il a déposés sont consultés, par quels élèves etc.

    « Par exemple, je peux identifier les élèves qui consultent un peu moins les documents et j’ai l’outil équivalent sur les QCM ».

    Ce partage, qu’il réalise avec les élèves, pourrait aussi être envisagé de la même manière avec d’autres enseignants de la même discipline pour du co-enseignement.

    « Nous pourrions nous donner en tant que collègues, des droits équivalents sur l’objet », ce qui signifie que Luc Vincent est tout à fait prêt à partager ses cours avec d’autres professeurs qui pourraient eux-mêmes les modifier ; « et imaginer un cours commun entre un établissement bordelais et un établissement palois ».

    Aujourd’hui, il réalise ce co-enseignement au sein de son établissement avec les enseignants de physique car, d’après lui, « ce n’est pas encore quelque chose que l’on peut envisager de façon massive au niveau de l’académie ; ça ne pourra être que des expériences individuelles ».

    Pour Pierre Salque, le chef d’établissement, la réussite des élèves passe aussi par la mise à disposition d’un bon équipement de travail ; il entend par là, le matériel informatique, les réseaux et le débit Internet et enfin l’ENT qui, lorsque les conditions matérielles sont réunies, comme c’est le cas au lycée des Graves, contribue largement à cette fluidité de travail.

     

  • Travail collaboratif : mise en pratique avec l’ENT LéA

    Travail collaboratif : mise en pratique avec l’ENT LéA

    Philippe l’avoue : à l’arrivée du numérique en classe, il s’interrogea sur l’usage ; sa réflexion est partie de l’outil et de ce qu’il pourrait faire avec.

    ENTLEA_Mainedebiran1« Très rapidement, je me suis rendu compte que c’était l’inverse qu’il fallait faire à savoir : j’ai des objectifs pédagogiques très précis donc, soit j’utilise une feuille de papier de manière classique, soit j’utilise le numérique qui me permettra de faire différemment ».

    Aujourd’hui, Philippe Mallard n’utilise pas encore tous les outils disponibles dans l’ENT LéA, mais il développe de plus en plus de nouvelles pratiques comme, par exemple, l’utilisation du WIKI ou travail collaboratif ou encore la construction de QCM avec Moodle.

    « Ce que je teste cette année, c’est la réalisation du QCM par les élèves ».

    Avec l’ENT LéA, on change aussi les habitudes des élèves.

    L’objectif est que les élèves reprennent les cours en préparant des questions pour leurs camarades. A chaque cours, deux élèves ont la charge de ce travail ; à la fin de l’année, une vraie banque de questions est donc à la disposition des élèves.
    Pour ces élèves de terminale L comme Paul, « cela permet d’avoir des outils pour réviser tout au long de l’année et avant les épreuves du BAC ».

    ENTLEA_Mainedebiran2Pour le travail collaboratif, l’enseignant a choisi le thème du “téléphone portable, objet de la mondialisation“ sous forme d’étude de cas. A partir d’un ensemble documentaire, les élèves doivent trouver les informations qui leur sont utiles et produire une synthèse. C’est précisément deux élèves qui réalisent ce travail alors que le reste de la classe travaille de manière classique.

    « Habituellement, j’aurais donné ce travail à faire par chaque élève ou par groupe en îlots puis on aurait corrigé en classe (…). L’objectif est de développer leur autonomie mais aussi de favoriser les échanges en classe ».

    Se construire un argumentaire et l’exprimer en classe autour d’un débat : un des intérêt du travail collaboratif.

    En effet, une fois le travail terminé à la maison, les deux camardes le présentent au tableau numérique devant toute la classe qui connaît le sujet puisque chacun a réfléchi de manière individuelle. Après la classe, les deux élèves reprennent leurs notes en complétant avec ce qui a été dit pendant les échanges et produisent un document final.

    Ce qui est intéressant, c’est tout l’historique du travail collaboratif jusqu’à la version finale.

    Apolline, élève en terminale L, reconnaît que cette manière de travailler est toute nouvelle pour elle et que c’est plutôt positif.

    Des points positifs que l’enseignant relève également comme : apprendre à travailler en autonomie, dynamiser la classe par les échanges ou encore valoriser des élèves qui sont un peu plus en difficultés.

    « Ce travail se fait sur la base du volontariat et ce ne sont pas forcément les élèves les plus à l’aise qui se lancent ».

    Pour lui, il est important que les élèves travaillent réellement de façon collaborative « parce que le travail de groupe autour d’une table n’est pas toujours du travail collaboratif », souligne t-il.

    Naturellement, les élèves vont collaborer via les réseaux sociaux « puisqu’ils n’utilisent presque plus la messagerie » ou via les SMS. L’ENT n’est donc pas un outil qu’ils vont privilégier et c’est donc à chaque enseignant de les aider à s’en emparer, en déposant des documents, par exemple, ou en proposant un travail collaboratif comme le fait Philippe Mallard.

    Cet enseignant est bien conscient qu’il existe bien d’autres plateformes peut-être plus attrayantes mais le gros intérêt d’un outil ENT comme LéA, « c’est que les données sont sécurisées ».

    Et puis, surtout, ce sont des élèves de terminale qui vont aller à l’université et seront rapidement confrontés à Moodle ; c’est donc un bon moyen de les préparer à la fac, conclut-il.

    ENTLEA_MainedebiranHP

     

  • Cahier de textes numérique et nouveaux usages grâce à l’ENT LéA

    Cahier de textes numérique et nouveaux usages grâce à l’ENT LéA

    De par leur activité, les établissements agricoles ont toujours été au fait de l’évolution des pratiques dans la société ; ainsi, le numérique ne fait pas exception à la règle et s’intègre parfaitement au paysage de l’établissement, comme le souligne Corinne Reulet, Directrice de LEGTPA** et proviseur du lycée : « nous avons toujours été sensibilisés aux nouvelles technologies et nous avons la chance d’avoir des personnels dédiés à l’accompagnement des utilisateurs », ce qui facilite l’appropriation.

    Lorsque l’ENT LéA a été proposé par la Région, « nous avons tout de suite jugé que c’était une belle opportunité pour aller de l’avant, pour faire évoluer nos pratiques et développer nos relations entre enseignants, jeunes et parents ».

    Un lycée très volontariste dans son engagement avec le numérique.

    La possibilité d’accéder à des plateformes de ressources via l’ENT LéA a également séduit madame la directrice et, même si les pratiques restent encore marginales, elles tendent à se développer, comme en témoigne Pascal Chaumet, enseignant en biologie-écologie.

    J’aime beaucoup utiliser les ressources numériques dont nous disposons dans la médiathèque via l’ENT LéA ; cela me permet d’accrocher les élèves et d’illustrer des notions qui sont parfois un peu théoriques.

    ENTLEA_Lapeyrouse3Pascal Chaumet utilise notamment les ressources interactives en sciences fournies par Edumedia. Ce jour-là, il nous montre, grâce à une animation, le concept de sélection naturelle.

    L’avantage qu’il voit aussi est que les élèves peuvent également accéder à la médiathèque de ressources, à la maison ou à l’internat, avec leur code d’accès à LéA.

    Aujourd’hui, c’est principalement le cahier de textes qui est utilisé dans l’ENT LéA ; pour preuves, le cahier de textes version papier a totalement disparu « car j’ai jugé que si nous n’agissions pas de cette manière là, nous risquions de rester à mi-chemin », précise Mme la directrice.

    Un cahier de textes numérique bien ancré et de nouvelles pratiques assumées.

    Les enseignants ont peu à peu pris de nouvelles habitudes et s’approprient l’outil en organisant leur travail sur LéA, chacun à sa façon.

    Pour Guillaume Lapeyre, enseignant en aménagement paysager, le travail sur l’ENT se fait principalement à la maison, surtout quand il s’agit d’assurer sa mission de professeur principal et de vérifier les notes que ses collègues ont déposées dans LéA.

    ENTLEA_Lapeyrouse2Frédéric Poitout, enseignant en anglais, complète toujours le cahier de textes en classe, en présence de ses élèves. Pour lui, le cahier de textes numérique est un vrai progrès.

    « Nous avons longtemps travaillé avec le cahier de textes papier qui se baladait de classe en classe et dans lequel on collait des documents ; donc les cahiers devenaient lourds, peu pratiques et parfois même, disparaissaient ».
    Pour lui, l’outil fait partie de son quotidien d’enseignant et est devenu indispensable car il s’y retrouve vraiment pour faire travailler et progresser ses élèves.

    Le fait de pouvoir donner les devoirs tout en joignant des documents supports visuels, audio ou audiovisuels est un atout ; quant aux élèves, ils peuvent reprendre les corrections d’exercices faites en classe, à la maison ou à l’internat ou encore produire leur propre document audio et le déposer sur l’ENT, « sans avoir à parler en anglais au sein du groupe classe, ce qui n’était pas toujours évident pour certains ».

    Un enjeu de communication entre enseignants et élèves.

    La communication qui s’établit aussi avec les élèves est un élément très important pour Frédéric Poitout :

    ils savent qu’on pense à eux et qu’on les considère en tant qu’apprenant.

    ENTLEA_Lapeyrouse4Du côté des usagers comme les parents par exemple, le cahier de textes fera bientôt l’unanimité. Et ils vont, pour certains, au-delà de la simple consultation des notes comme l’illustre Corinne Reulet en racontant une anecdote d’une grand-mère qui voulait aider son petit fils à réviser pour un devoir et qui interrogeait Madame la proviseure lors du dernier conseil de classe, sur la manière de procéder pour récupérer des éléments sur l’ENT.

    « Pour moi, c’est un vrai progrès », conclut Corinne Reulet.

    *Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole
    ** Lycée d’Enseignement général, technologique et Agricole

     

     

  • En Aquitaine, avec Moodle, l’ENT LéA fait sa pédagogie

    En Aquitaine, avec Moodle, l’ENT LéA fait sa pédagogie

    Un lycée aux multiples facettes tourné vers l’avenir et donc vers le numérique.

    Aquitainefilm1_ige3_080915Le lycée Haroun Tazieff de St Paul-Lès-Dax est un lycée polyvalent à savoir qu’il propose des filières générales, des filières technologiques, des filières professionnelles, un CFA, de la formation via le GRETA et enfin des BTS.

    Ce lycée qui a fait sa réputation notamment au travers de l’enseignement des filières du bois mais accueille aujourd’hui des filières plus « classiques » comme par exemple, un pôle logistique.

    C’est autour de ce complexe riche et varié d’enseignements que le numérique est né tout naturellement; Pierre Bollé, chef d’établissement en place depuis neuf ans, a toujours souhaité s’inscrire dans la politique numérique aussi bien d’un point de vue matériel que d’un point de vue humain pour accompagner les personnels vers une appropriation du numérique.

    C’est dans ce contexte favorable que l’Espace Numérique de Travail de la région Aquitaine, LéA, a fait son entrée.

    « L’établissement a toujours été dans la mouvance d’expérimenter ; pour preuve, nous en sommes aujourd’hui au 3ème test d’ENT pour arriver à notre ENT actuel : LEA », souligne Isabelle Minguet, chef d’établissement adjointe.

    Le numérique est un passage obligé pour ce lycée et pour ses lycéens, « afin d’accompagner la dynamique d’évolution des entreprises ».

    Il est donc indispensable pour ce lycée, tourné vers le monde de l’entreprise, de pouvoir proposer des technologies en phase avec les évolutions de la société.

    Des enseignants déjà au fait des technologies et curieux de nouveautés.

    Passé le stade de l’équipement de bon niveau, le proviseur du lycée a également à cœur d’encourager les enseignants à adhérer à ces nouvelles technologies, comme le précise Mme Minguet :

    « A partir du moment où nous possédons des équipements, il faut avoir une politique de formation pour que les enseignants qui ont déjà des habitudes de travail, puissent arriver à identifier ce qui peut leur être utile et se l’approprier ».

    Aquitainefilm1_ige2_080915Les enseignants des filières technologiques et professionnelles n’ont pas vraiment de souci d’appropriation des outils numériques car « pour eux, ça va de soi ». Pour les autres, il est important de prendre le temps de montrer quel intérêt ces outils peuvent avoir dans leur enseignement, comme utiliser Moodle, par exemple, sur l’ENT LéA.

    Pascal Zoeller, chef de travaux, responsable des enseignants technologiques et professionnels du lycée est chargé de coordonner à la fois les aspects matériels et les aspects pédagogiques, c’est à dire identifier les besoins matériels nécessaires et les mettre en œuvre dans l’enseignement.
    Il a également fait partie du comité de travail qui a réfléchi, dès le début, à la mise en place de l’ENT LéA.

    En effet, dès le début, le lycée Haroun Tazieff a eu la chance de faire partie des établissements choisis pour expérimenter l’ENT de la région Aquitaine.

    « Cela nous a permis d’accompagner la Région et d’améliorer l’outil. Nous avons un enseignant en particulier, Christophe Miotti, qui est en relation direct avec le Conseil Régional pour, à la fois, apporter des éléments nouveaux mais aussi former des enseignants d’autres établissements ».

    C’est notamment en développant les usages de l’ENT LéA que Christophe Miotti a mis en place l’outil Moodle dans ses cours et en classe. Cet outil est vraiment effectif depuis la rentrée de septembre 2014, les enseignants ayant reçu une formation à la fin de l’année scolaire précédente.

    Avec Moodle, l’ENT LéA a vraiment intégré le volet pédagogique.

    Avec l’ENT et Moodle, Christophe Miotti a complètement changé sa manière de travailler avec les élèves.

    « Le PDF est ma nouvelle photocopieuse », déclare t-il.

    Aquitainefilm1_ige1_080915Cet enseignant peut désormais multiplier les documents couleurs à transmettre aux élèves ; il les dépose tout simplement sur l’ENT de manière à ce qu’ils soient accessibles de n’importe quelle machine.
    Un gain de temps à la photocopieuse mais aussi d’argent pour le lycée, tient-il à préciser.

    Il gagne également en qualité dans son enseignement puisqu’il peut proposer à ses élèves tout type de format en guise de ressources : photos, vidéos, fichiers sons etc et tout type d’exercices, « tests Moodle » ou autres ; Il propose également comme activité nouvelle à réaliser, un travail collaboratif sur une carte mentale Moodle à construire entre tous les élèves.

    Enfin, l’ENT permet aux enseignants de garder le lien avec des élèves souvent absents pour maladie et de suivre leurs travaux.

    Avec l’ENT et Moodle, les élèves sont acteurs de leur scolarité.

    Christophe Miotti voit une réelle plus-value dans le travail des élèves « qui peuvent avancer à leur rythme sur les activités données et ne pas se retrouver en situation d’échec ».

    « Ils (les élèves) démarrent par les activités qu’ils savent faire et qui leur plaisent. Pour celui qui a envie de faire les activités très rapidement, il peut continuer sur des activités plus longues ; cela permet à chaque élève d’être acteur de sa scolarité ».

    La remise de documents est très pratique car les élèves ne sont pas obligés de terminer un travail à la fin d’une séance de classe ; ils peuvent l’envoyer depuis chez eux à leur professeur, sous différents formats d’ailleurs ; cela peut être, par exemple, un fichier son…

    Pour Christophe Miotti, l’outil Moodle apporte une vraie plus-value à l’ENT. Il l’a découvert il y a un an et il y voit plusieurs intérêts comme par exemple celui de donner un exercice différent à chacun lorsqu’il mène une séance de travaux dirigés, via les tests de Moodle.

    « La triche est quasiment éliminée ; chacun a sa plage de valeurs et tout le monde est obligé de faire le travail. Ils ne peuvent pas prendre la copie du voisin car le résultat attendu ne sera pas le bon ».

    D’un point de vue pédagogique, cet outil permet à Christophe Miotti de voir si la compétence attendue est validée : « si j’ai trop d’élèves qui ne répondent pas favorablement à la question, je comprends qu’il faut reprendre cette partie de cours ».

    Des outils en classe qui les préparent au monde de l’entreprise

    Pour ces élèves en filière STi2D qui se destinent pour la majorité à des études d’ingénierie, en DUT, facultés ou écoles d’ingénieurs où Moodle y est employé, c’est une manière de les préparer à leur vie étudiante voire professionnelle future. Il rejoint en ce sens la réflexion d’Isabelle Minguet qui parlait d’une forme « d’obligation morale » pour les lycées d’être en phase avec le développement technologique des entreprises.

    Pour Pascal Zoeller, l’ENT devrait permettre d’aller encore plus loin. Pourquoi ne pas utiliser l’ENT LéA et l’outil Moodle, notamment pour des usages transversaux ? Il donne comme exemple la création d’une plateforme académique de ressources qui pourraient être partagées entre établissements.

    Il serait intéressant que les élèves d’un lycée de Bordeaux puissent avoir les mêmes supports de formation que ceux du lycée Haroun Tazieff, par exemple.

    Pour les élèves enfin, il n’y a pas de doutes : l’ENT et l’outil Moodle sont bien en phase avec leur temps ; pour certains comme Alexis « c’est pratique d’avoir accès à tout en quelques clics » et pour Edelweiss, l’idée de pouvoir consulter l’ENT à partir de son Smartphone est un vrai « plus ».

     

     

     

  • La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    La Gironde s’engage dans le numérique pour éduquer le citoyen de demain

    [callout]Le département de la Gironde affiche 1,6 millions d’habitants et 542 communes ; au sein de celles-ci, le département a la charge de 104 collèges et 60 000 élèves.[/callout]

    Depuis une dizaine d’années, la Gironde investit pour l’équipement numérique de ses collégiens ; ils ont notamment mis en place « Gironde numérique », une SEM qui s’assure, entre autres, de raccorder tous les établissements au réseau haut débit, « et qui permet de lutter contres les zones blanches », précise Christine Bost.

    Tous nos collèges sont aujourd’hui raccordables, sans oublier les équipements que nous avons intégrés dans les classes.

    Tous les collèges de Gironde disposent de plusieurs classes équipées en TNI. La Gironde fait également partie de l’opération Collèges Connectés et aujourd’hui, « les Collèges Préfigurateurs ».

    En partenariat avec le rectorat de l’académie de Bordeaux, le Collège Préfigurateur a été désigné dans une zone « ZEP » de Bordeaux alors que le Collège Connecté est en banlieue proche à Pessac.
    Dans le Collège Préfigurateur, tous les élèves sont équipés en tablettes numériques.

    Mais Christine Bost tient à préciser que le Département n’est pas qu’un simple financeur et que ses services, que ce soit la DSI ou la Direction Jeunesse, ont bien pris conscience qu’il fallait aller au-delà.
    Sans interférer avec les autorités compétentes, ils travaillent de concert avec l’Education Nationale comme avec les centres sociaux ou les structures d’éducation populaire, par exemples, « pour accompagner à la citoyenneté ».

    Une éducation au numérique et une approche de la citoyenneté que le territoire de Gironde souhaite équitable.

    « Le travail sur Gironde Numérique permet de ne pas avoir une “Gironde à deux vitesses“ pour que le Département puisse offrir à chaque collégien, quelque soit son territoire, le même niveau de services ».
    En effet, la notion d’égalité et d’équité est aussi une des orientations politiques du département de la Gironde.

  • Robots et apprentissage à tout âge avec Inirobot et Poppy Éducation

    Robots et apprentissage à tout âge avec Inirobot et Poppy Éducation

    [callout]Didier Roy est titulaire d’un master 2 Recherche en didactique des mathématiques et des sciences et termine un doctorat en informatique en septembre 2015. Après avoir été professeur de mathématiques dans le secondaire pendant trente ans, il est aujourd’hui chercheur dans l’équipe Flowers d’Inria Bordeaux Sud-Ouest. C’est une équipe de recherche en robotique développementale, qui étudie les mécanismes du développement chez les humains et chez les robots.[/callout]

    Les travaux de Didier Roy portent sur l’optimisation et la personnalisation des apprentissages à l’aide des technologies numériques. Il est en particulier membre du projet de recherche Kidlearn, qui expérimente de nouveaux algorithmes pour les parcours d’apprentissage. Il intervient également dans l’enseignement et la diffusion des sciences du numérique, notamment de la robotique et de la programmation.

    A la découverte d’IniRobot

    Il est, avec Pierre-Yves Oudeyer (directeur de l’équipe Flowers), à l’origine du projet IniRobot d’initiation des enfants de maternelle et du primaire ( à partir de 4 ans et jusqu’au début du collège) à la robotique avec un robot Thymio II, sur le temps scolaire et sur le temps d’accueil périscolaire.

    « Ce sont en en fait une série d’activités clés en main pour les enseignants ou les animateurs qui veulent aborder la robotique avec les enfants. »
    Une communauté s’est créée autour d’IniRobot qui est distribuée dans 35 villes en France et pas moins de 4000 enfants.

    Tout est basé sur une démarche scientifique ; les enfants sont répartis par groupe de 2 ou 3 de manière à ce qu’ils réalisent des missions avec le robot.

    Pour exemple, la première mission est de confier le robot à un groupe d’enfants et, sans l’allumer, leur demander à quoi il peut servir.

    Après plusieurs enchaînements, la mission ultime de programmer le robot pour qu’il puisse parcourir des zones avec obstacles, arrive.

    Il est également un des porteurs du nouveau projet Poppy Éducation qui utilise la plateforme robotique open source et imprimé en 3D Poppy pour l’enseignement des sciences du numérique dans le secondaire (du milieu du collège) et dans le supérieur.

    Poppy Éducation, c’est quoi ?

    Inria_poppy_170915« C’est un dispositif bio-inspiré » (un robot avec une colonne vertébrale etc).

    Les langages de programmation sont Python et ScratchSnap.

    Pour ce dispositif, la région Aquitaine et les fonds européens FEDER financent pour la construction d’activités pédagogiques à destination des lycées et des collèges.

    L’intérêt est de pouvoir utiliser les briques matérielles et logicielles pour faire un objet qui correspond à un besoin particulier.

    « La robotique propose un micro-monde d’apprentissage tangible et motivant. Liant le monde numérique et le monde physique, en plus d’être une initiation à une technologie d’aujourd’hui, c’est aussi un champ privilégié d’application de l’algorithmique et de la programmation. ».

    Ce projet va s’échelonner sur deux ans en collaboration étroite avec l’éducation nationale.

    Plus d’infos :
    Le site général : dessinemoiunrobot.fr

    www.inirobot.fr
    poppy-project.org

     

     

  • Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Argos 2.0 : évolution d’un ENT vers le web 2.0

    Le portail Argos 2.0 et l’application Médiacad illustrent la mutation progressive de l’ENT académique vers les nouvelles technologies web et les nouveaux supports.

    C’est un portail de type ENT qui a évolué vers une notion de web 2.0 c’est à dire avec de l’interactivité, avec un système de widgets, avec de la personnalisation etc.

    Argos est un portail historiquement « âgé » puisqu’il date de 2002-2003 et « il était donc nécessaire de le faire évoluer », explique Stéphane Carasco.

    L’intérêt est de susciter les pratiques et les usages des élèves et donc qu’ils retrouvent au sein de l’espace numérique, des pratiques qu’ils ont quotidiennement.

    L’utilisateur a à sa disposition un certain nombre de paniers de services qu’il choisit de mettre sur son bureau « et qu’il peut agencer comme il le souhaite ».
    « Nous avons également une ouverture possible vers des services propres, c’est à dire que l’élève ou l’enseignant peut personnaliser ses services ; nous venons d’intégrer sur le portail la notion de vidéos, de liens et de flux RSS ».

    En ce sens, Stéphane Carasco compare ces nouveaux outils à un outil tel Netvibes, par exemple.

     

  • Vous avez dit gouvernance ?

    Vous avez dit gouvernance ?

    Cenon_Gouvernance

    Olivier Veillat, inspecteur Education Nationale TICE40 a rappelé les nombreux projets qui ont été mis en place dans le département des Landes (par exemple, l’opération « un collégien, un ordinateur portable » dont vous pouvez retrouver des retours d’usages en vidéo sur ludomag ) et les constantes qui ont permis leur réussite : mise en place d’un partenariat cadré (convention) pour connaître le champ d’intervention de chacun, pilotage, une communication partagée et la formation (acculturer les enseignants aux nouveaux matériels) ; enfin, un suivi de proximité pour une réaction rapide si nécessaire.

    Quelle évaluation pour ces dispositifs ? C’est, de l’avis d’Olivier Veillat, le prochain volet à mettre en œuvre qui doit entrer dans le cadre de la gouvernance.

    Anne-Marie Cocula, Vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine rappelle que le rôle du conseil régional d’Aquitaine est un rôle d’assemblage et de réponse par rapport aux établissements. Dans le cadre de ses compétences, elle souligne que la maintenance reste un point essentiel mais critique.

    Avec une pointe d’humour, elle fait remarquer qu’elle n’aime pas le terme « d’usagers » car elle ne sait pas si il faut l’écrire à la fin avec « ers » ou « és ».

    Pour elle, la gouvernance n’est pas de gouverner en tant que « chef » ; il faut s’attacher à préserver ce qui doit rester de liberté aux enseignants.

    Du côté du Conseil général de Gironde, le vice président en charge de la commission numérique, Alain Marois, définit la gouvernance comme la notion de partenariat conseil Général-Etat.

    « Il y a des domaines où nous n’avons pas la légitimité pour agir seuls, mais il y a aussi des domaines où nous avons nos responsabilités à prendre », rappelle t-il. La Gironde, c’est 104 collèges. Au moment où se pose la question de la massification des outils, le département s’est engagé dans la fibre optique.

    « Lorsque nous avons équipé en fibre optique (pour un coût de 57 millions d’euros), nous avons choisi les collèges comme « armature » ; ensuite s’est posée la question de l’architecture même des réseaux des collèges ».

    Autre témoignage avec le Lot et Garonne et ses 28 collèges, « où nous ne travaillons pas sur la même échelle que la Gironde », explique Valérie Duguet, chargée de mission projet éducatif global Conseil Général 47.
    « Cela nous permet, par exemple, de travailler plus proche des personnes « pilotes » au sein des établissements ».

    Le Conseil Général du 47 est encore au stade la réflexion pour savoir comment intervenir à un niveau qui atteint maintenant une dimension sociétale. Ils s’accordent à dire que le métier des enseignants change avec l’arrivée du numérique mais celui des personnes responsables d’organiser ce numérique à l’intérieur des Conseils Généraux change aussi ! Et c’est donc un vrai travail de restructuration.

    Pour elle, « l’assemblage « gouvernance partagée » est un mot « valise ». Aujoud’hui, que met-on dans la valise » ?

    Gardons nous des poncifs » tels que « l’Etat veut, les collectivités payent » et du côté des collectivités « imposeraient-elles leurs choix aux établissements ?

    Jacques Mikulovic, directeur ESPE Aquitaine part d’un constat pour introduire son propos : les inégalités scolaires grandissent et sont à l’image des inégalités sociales.

    Les enseignants ne peuvent plus être les seuls garants de l’environnement pédagogique qui, aujourd’hui, s’élargit aux parents et aux enfants eux-mêmes.

    Nous nous rendons compte que le temps imparti pour former ces enseignants ne suffira pas. « Concernant le numérique, nous n’avons même pas une classe tablettes pour former les enseignants qui vont devoir utiliser le numérique, nous sommes les « parents pauvres » car rattachés aux universités ».

    Et pour conclure, « nous n’avons pas les moyens de nos ambitions numériques ».