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  • @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    @Survive_on_Mars avec Grégory, Mélanie et Geneviève

    Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Grégory Michnik ont présenté lors de Ludovia#14, leur projet intitulé « Survive on Mars », qu’ils présentent au micro de ludomag, pour ceux qui auraient loupé Ludovia cette année… Ça risque de donner des idées à certains : de monter un projet pareil et aussi de venir à Ludovia#15 🙂

    « C’est un projet qui a plus d’un an et qui a démarré au CLIC 2016 grâce à l’inspiration de Sébastien Franc et son jeu « Flanders Lane » qui consiste à réaliser une ville virtuelle dans laquelle les élèves doivent interagir« , explique Grégory.

    Mélanie et Grégory ont donc adapté ce contexte-là avec un niveau scientifique et une action qui se déroule entièrement sur la planète Mars.

    Ces trois enseignants pratiquent la « classe inversée » et sont membres de l’association Inversons la classe !

    Découvrez cette fantastique expérience de nouvelle pédagogie en classe dans la vidéo ci-contre.

    Merci à Christophe Batier pour l’interview « punchy » de ces trois enseignants tout aussi « punchy ».

    Plus d’infos :
    la page Facebook : www.facebook.com/SurviveonMars
    Le compte Twitter : twitter.com/survive_on_mars

     

  • Écriture de récits de science-fiction au collège

    Écriture de récits de science-fiction au collège

    Interview d’Amélie Mariottat pendant l’université d’été de Ludovia à Ax-les-Thermes fin août 2017 sur le sujet de l’écriture de récits de science-fiction au collège, avec des outils appropriés ; une expérience qu’Amélie a pu mettre en place avec ses classes à Piégut-Pluviers en Dordogne.

    Interview réalisée par Christophe Batier.

    Quels matériels, quels outils utilisés  pour mettre en place ce travail ? Tablettes, casque de réalité virtuelle… Quels apports pour les élèves ?

    « C’est à la fois un déclencheur d’écriture mais aussi un support de créativité ».

     

    Explications avec Amélie dans la vidéo ci-contre.

  • Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Quels projets pour la Direction du Numérique pour l’Education en cette rentrée 2017 ?

    Pour répondre à cette question, interview complète de Mathieu Jeandron, Directeur de la DNE, à Ludovia#14, qui est venu accompagné d’une équipe d’une cinquantaine de personnes pour une prérentrée dynamique et au contact du terrain.

    Les prochaines étapes sont notamment autour de la banque de ressources numériques orientée cycle 2, la rénovation du B2i (avec la plateforme PIX), poursuivre la recherche et l’expérimentation sur des sujets comme le BYOD, par exemple, réflexions sur le WIFI à l’école…

    A découvrir dans la vidéo ci-dessous.

    Interview menée par Michel Guillou.

     

    CLIN D’OEIL : Merci à Mathieu Jeandron pour ses encouragements et compliments à l’encontre de l’évènement Ludovia !

     

  • Les nouvelles compétences liées au numérique

    Les nouvelles compétences liées au numérique

    Interview de Thierry Karsenti, professeur à l’université de Montréal à la faculté des sciences de l’éducation. Il vient parler au micro de ludomag de toute une série d’articles qu’il a publiés sur les « Nouvelles compétences liées au numérique ». En d’autres termes, « que souhaite t-on que les jeunes maîtrisent au niveau du numérique »?

    « Nous avons également beaucoup travaillé sur le concept de passivité des élèves avec le numérique car c’est un véritable fléau au Canada« .

    « L’idée est maintenant de mettre les élèves en action ».

    Quid du « T » de « Technologie » qui aurait tendance à éloigner les enseignants de l’envie de se plonger dans les usages du numérique…
    Bilan sur l’usage des tablettes par les lycéens à Montréal…

    Interview réalisée à Ludovia#14 par Michel Guillou et Christophe Batier.

     

     

  • La prérentrée de Jean-Michel Blanquer au lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres

    La prérentrée de Jean-Michel Blanquer au lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres

    Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Éducation nationale, accompagné du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Benjamin GRIVEAUX a effectué sa pré-rentrée scolaire au lycée Jean-Pierre VERNANT de Sèvres . Il a d’abord ouvert en présence de Valérie PECRESSE, présidente de la région Ile de France et de Daniel FILATRE recteur de l’académie de Versailles, la séance de travail avec l’ensemble des quelques 190 enseignants et des personnels de cet établissement qui accueille près de 2000 élèves dans 67 divisions dont 450 en post-bac.

    Puis il a participé à une table ronde portant “sur le rôle des sections internationales des lycées pour le renforcement de l’attractivité de la France” à laquelle participaient des enseignants des sections internationales qui font avec le pôle musique et le pôle Arts appliqués une des caractéristiques de ce lycée .

    Une attractivité que le gouvernement souhaite développer dans le contexte du Brexit qui place nombre de capitales européennes en situation de forte concurrence pour attirer les grands groupes installés à Londres.

     

    Les sections internationales du lycée Jean Pierre Vernant

    Les sections internationales ouvertes dans les lycées publics français permettent à des élèves français ou étrangers bilingues scolarisés en seconde, première et terminale de se destiner au baccalauréat L, ES et S qui intègre l’option internationale (le bac OIB ). Pour l’obtenir, les lycéens passent toutes les épreuves correspondant à leur série, à l’exception de la langue étrangère de la section et de l’histoire-géographie qui font l’objet d’épreuves spécifiques, à l’écrit et à l’oral. Pour les sections chinoises, une épreuve spécifique de mathématiques remplace l’épreuve d’histoire-géographie.

    Le contenu de ces épreuves et le programme correspondant sont arrêtés conjointement par les autorités pédagogiques françaises et étrangères.

    Durant leur scolarité les cours de LV1 et d’Histoire géographie sont en effet remplacés par un enseignement en Langue et Littérature, Histoire et Géographie en langue étrangère. Cet enseignement est géré dans certaines Sections Internationales directement par les pays étrangers partenaires, d’autres par l’Education nationale française, d’autres enfin par des Associations agréées.

    C’est le cas à Sèvres où pour les quelques 350 élèves des sections anglaises et allemandes, ces enseignements spécifiques sont assurés par des natifs professionnels, diplômés dans leur pays de naissance, recrutés sous contrat de droit privé par une association, SIS, les Sections Internationales de Sèvres, régie par la loi 1901 et dont les membres sont les parents inscrits. Par convention avec le lycée Jean Pierre Vernant, cette association inscrit et accompagne, en impliquant les parents, les lycéens amenés à passer plusieurs diplômes : IGCSE pour les anglophones, DSD pour les germanophones, et l‘OIB à la fin de la terminale bien sûr. L’association qui rémunère au total 54 enseignants perçoit des frais annuels de scolarité des familles ( 2838€ pour le lycée )

    Créée en 1960, les SIS comptent aujourd’hui environ 1300 élèves de la maternelle à la terminale, 2/3 en section anglophone et 1/3 en section germanophone. Dans le primaire comme au collège les élèves sont dans des classes françaises et suivent le programme scolaire français auquel s’ajoutent des enseignements spécifiques en section internationale anglophone ou germanophone. Avec le lycée Vernant, six établissements sont concernés, répartis sur Sèvres, Chaville, et Boulogne Billancourt. L’enseignement de langue, littérature et histoire géographie en langue étrangère représent 6 heures au primaire, au collège et en seconde, 8 heures en première et terminale.

    Des sections internationales marquées par la création du CIEP

    Le Centre International d’Etudes Pédagogiques de Sèvres est intimement lié à l’histoire du lycée de Sèvres devenu lycée Jean Pierre Vernant. Cela est rappelé sur le site de l’établissement.

    Le lycée de Sèvres est fondé en 1920 comme école d’application de l’Ecole Normale Supérieure de jeunes filles, puis le bâtiment est occupé par les allemands pendant la guerre“. Les « sévriennes » n’y reviendront pas à la libération.

    En 1945, Gustave MONOD, le Directeur de l’Enseignement de second degré y crée le Centre Internationale d’Etudes Pédagogiques. Le lycée est alors étroitement lié au lieu d’enseignement et d’expérimentation des méthodes nouvelles, qui accueille des enseignants du monde entier. Il est d’abord dit expérimental, puis dans les années 1950 devient un Lycée-Pilote.

    Par les méthodes dites « actives », le principe posé est celui de la participation de l’individu à sa propre formation.

    L’élève y devient « le centre de la classe » et toutes les disciplines se voient reconnaître une égale importance. L’étude du milieu tient une place importante et l’enfant est préparé activement à sa vie de citoyen.Soixante ans plus tard, le Lycée Jean‐Pierre Vernant assume toujours ce double héritage :

    . ouverture à l’international : Sections Internationales, mais aussi jumelages et appariements nombreux, tradition et projets d’ouverture sur l’Europe, formation en commerce international et carte des langues élargies.

    . respect du parcours des élèves : le lycée permet à des élèves de profils et de talents différents de s’épanouir et de construire leur projet personnel grâce à une très grande palette de formation.

    De nouvelles sections internationales en projet

    La Région va doubler le nombre de places dans les sections internationales des lycées franciliens d’ici à 2020. Après l’ouverture à cette rentrée scolaire du lycée international de l‘Est Parisien à Noisy le Grand qui accueillera en 2019 quelques 1200 élèves dont 300 internes dans cinq sections internationales ( chinois, arabe, brésilien, anglais, américain ), Valérie Pécresse , la présidente de la région Ile de France a annoncé l’ouverture de trois nouveaux lycées internationaux : à Courbevoie (92) en 2018, Saclay (91) en 2021 et Vincennes (94) en 2022 et précise :

    « Nous portons le projet d’une Région bilingue et multilingue ouverte sur le monde. Dans toutes ces sections, les demandes sont très importantes et supérieures à l’offre. Ces sections sont très attractives et extrêmement sélectives. Il faut créer plus de places. Nous voulons, dans une stratégie commune avec l’État, accélérer le développement de ces classes et développer l’offre du privé sous contrat en Île-de-France » .

    Jean Michel Blanquer compte, quant à lui, créer des sections internationales dans des lycées existants.

  • Comment construire une société apprenante?

    Comment construire une société apprenante?

    Polytechnicien, ingénieur devenu généticien, François TADDEI est le directeur du CRI, le centre de recherche interdisciplinaire à Paris qui développe de nombreux programmes innovants. Il œuvre pour la mise en place de l’éducation par la Recherche dans l’École qui développe l’esprit critique de l’élève, sa volonté d’explorer l’inconnu et de travailler en coopération.

    En ouverture de la 14e édition de l’université d’été Ludovia à Ax les Thermes il y donne la conférence : “ Partager pour construire une société apprenante “.

    Dans cet entretien réalisé sur place , Francois Taddei donne une définition de ce concept né des travaux de Chris Argyris et de Peter Senge sur le concept d’organisations apprenantes.

    “ Comment faire pour que la France devienne une société réellement apprenante, une société où tous les potentiels individuels et collectifs se réalisent grâce à une formation de qualité dès la petite enfance et tout au long de la vie ? “

    C’est en partie à cette question que répond le rapport établi par la mission qui lui a été confiée ainsi qu’à Catherine BECCHETTI BIZOT (IGEN) et Guillaume HOUZEL par Najat VALLAUD BELKACEM et remis à Jean Michel BLANQUER au début du mois de juin.

    Pour écrire ce rapport intitulé : Vers une société apprenante : rapport sur la Recherche et développement de l’éducation tout au long de la vie, la mission s’est appuyée sur de nombreux travaux dont le rapport de la straNES (Stratégie Nationale de l’Enseignement supérieur) qui appelait à « construire une société apprenante capable d’évoluer en permanence, au sein de laquelle chacun a appris à apprendre pour progresser tout au long de sa vie, professionnelle et citoyenne »

    Les co-auteurs écrivent alors :

    “Dans un monde où les changements s’accélèrent, il apparaît partout essentiel pour les individus, les organisations et les États d’être en capacité de s’adapter pour évoluer à tous les âges. Alors que les emplois les plus recherchés aujourd’hui n’existaient pas il y a quelques années et que l’on prévoit d’importantes mutations du travail, il apparaît à tous urgent de réfléchir aux conditions et aux compétences transversales qui vont permettre aux organisations et aux individus de se préparer à ces changements.

    Nous proposons des leviers pour permettre le développement de la capacité de questionnement et de réflexivité chez tous les citoyens et dans toutes les organisations. apprendre à apprendre, à interroger et interpréter, plutôt qu’à consommer naïvement les informations disponibles, est sans doute l’enjeu majeur de l’éducation aujourd’hui. Dans cette perspective, la fonction du maître, du formateur ou de l’éducateur passe du professeur ex cathedra qui transmet un contenu figé de connaissances à celle d’un guide ou d’un mentor qui oriente et accompagne, avec sollicitude et bienveillance, le cheminement de l’apprenant et l’aide à progresser.

    Accompagner ces changements nécessite toutefois, à tous les niveaux, de construire dès l’école une culture de la confiance et de la responsabilité, du mentorat bienveillant et de la coopération.”

    Les rapporteurs font dix propositions qui “ ne résument pas l’ensemble des mesures nécessaires au changement de culture attendu, mais représentent des leviers décisifs, sélectionnés en fonction d’un certain nombre de critères :
    . Ambition et contribution à la mise en place d’une société apprenante
    . Faisabilité technique et financière
    . Acceptabilité et appropriation par différents acteurs
    . Mesures qui, individuellement, peuvent avoir un impact positif via un effet de levier aussi important que possible
    Complémentarité des mesures qui, combinées peuvent contribuer au changement systémique nécessaire.”

    S’il n’y avait que deux propositions à choisir lesquelles retiendrait-il ?

    Construire une culture de la confiance et de la responsabilité
    Créer des plateformes numériques pour échanger et collaborer

    Créer une intelligence collective dans la confiance cela permet de partager et ça permet d’apprendre

    Mais ajoute-t-il ,

    “Ce n’est pas la rue de Grenelle qui doit penser le passage à l’échelle !”

    La décentralisation est finalement plus équitable et permet l’empowerment des acteurs sur le terrain

    Car prendre DU pouvoir, plutôt que de prendre LE pouvoir , c’est dans l’actualité du numérique et de la formidable explosion des réseaux sociaux.

     

  • APB, un bon produit qui a dysfonctionné. Pourquoi ?

    APB, un bon produit qui a dysfonctionné. Pourquoi ?

    Lors de la conférence de presse organisée par le syndicat des personnels de Direction de l’Education Nationale , Philippe TOURNIER, son secrétaire général, a évoqué plusieurs questions d’actualité : la suppression des contrats aidés, l’interdiction des portables dans les Écoles et les Collèges, la rentrée scolaire en musique et bien sûr les affectations des bacheliers dans l’enseignement supérieur.

    Sur ce dernier point le secrétaire général du SNPDEN a fait l’éloge d’APB .

    C’est à l’origine, a-t-il précisé, un produit horizontal qui a été construit par l’enseignement supérieur pour les seules classe préparatoires aux Grandes Ecoles pour éviter qu’il y ait des élèves sans place et des places vacantes. Ce produit partenarial était dirigé par un comité de pilotage qui fonctionnait sur le principe du consensus. Le produit a très bien marché (pour l’affectation post bac ) . Il faut remarquer que techniquement et pour une fois c’est même à notre connaissance le seul produit informatique national qui fonctionne et dont personne ne se plaint. Il a quand même réussi le tour de force de réunir dans un cadre unique, des procédures complètement différentes, des tas de gens qui n’avaient pas le même calendrier, toujours sur le principe du consensus et qui, on le dit, a considérablement assaini et moralisé l’entrée dans l’enseignement supérieur.

    Mais alors pourquoi un tel dysfonctionnement cette année ? Explications dans la vidéo ci-contre.

  • Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    « Partage, échange et contribution : quelles sont les solutions apportées par les producteurs de ressources numériques pédagogiques ? »

    Si le numérique porte la promesse d’enseignements et d’apprentissages enrichis / augmentés, d’une plus grande interactivité et d’un meilleur engagement des enseignants et des élèves et s’il contribue ainsi aux compétences et connaissances du XXIe siècle, quels sont les enjeux et les réponses apportées par chacun dans la conception, la production et la diffusion des ressources ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Intervenants : Margarida Roméro directrice du laboratoire LINE à l’ESPE de Nice enseignant chercheur, Alain Thillay direction du Numérique pour l’Education, Aurélie Houette Bayard, Nicolas Olivier enseignant d’éducation musicale et chant chorales AC Toulouse.

    Animateurs : François Jourde et Nicolas le Luherne.

    Ressource, ressource, est-ce-que j’ai une gueule de ressource ?!

    À partir du moment où une ressource est publiée, partagée, elle porte en elle la notion d’obsolescence technique, question abordée d’entrée de jeu par Margarida, et nous posons aussi la question de l’obsolescence des contenus de cette ressource.
    Voilà qui complexifie la tâche de l’acheteur public, doté d’une vision sur 3 à 5 ans, décourage les créateurs et les enseignants et élèves utilisant ces ressources.
    Est-ce que l’obsolescence fait partie du calcul d’investissement ?

    Pourtant, cette échelle de temps, de 3 à 5 ans est celle communément admise pour connaître, s’approprier de façon mature une ressource.
    Face à cette obsolescence existe la mise à jour. Mais voilà. Cette mise à jour entraîne une autre notion : celle du modèle économique, car elle a un coût.

    Margarida suggérait la notion de low-tech, possible partie d’une solution anti-obsolescence ?
    La ressource devient d’autant plus dépassée qu’elle est figée, monolithique, non modifiable. La ressource est unique et l’usage est multiple.
    Les ressources sont-elles conçues pour une consommation passive ou pour permettre une co-construction et la diffusion par les enseignants et les apprenants ?

    Alain Thillay évoque l’idée du “clé en main”, cette notion que l’on fustige et que l’on réclame. Souvent rejetée dans les discours mais quand des aménagements sont possibles peu s’y engagent, car le coût en temps et en énergie n’est pas négligeable.

    A quel point la ressource engage, permet de développer l’action, la recherche, le questionnement ?
    Le problème des droits pour réutilisation et partage est posé par les éditeurs soumis aux droits d’auteurs.

    Quelle part de granularité, pour permettre le “picorage” ?
    Le Socle commun est essentiel, on n’est pas que sur la personnalisation, il faut aussi respecter le bien commun (lui aussi), tout en respectant la liberté pédagogique.
    Mettre des ressources à disposition ne suffit pas pour qu’elles soient utilisées ! La découvrabilité est essentielle, via l’indexation, le hasard aussi… encore faut-il connaître déjà l’existence des ressources et qu’elles soient accessibles. La création d’un compte de façon simple, une connexion effective et suffisante, la possibilité d’usages hors ligne, l’adaptation aux besoins particuliers… tout cela compte.

    Nicolas Olivier, du collectif Edmus cite Youtube comme plateforme de partage avec ses élèves, par la facilité offerte et la possibilité d’action immédiate, celle permettant d’essayer, avancer et faire ensemble, diffuser hors les murs… Un accès facilité mais une question des droits compliquée.
    Quelles proposition des producteurs ? On parle de marché « non mature », y-a-t-il trop de ressources ? Pourtant les contenus mis à disposition par les instances publiques ou privées ne sont pas connues. N’oublions pas que la découverte d’une ressource implique un coût en temps et en énergie.

    Dans la notion de mise à disposition, y a-t-il la notion d’engagement, de suivi, de “service après usage” ?
    De quel écosystème parle-t-on lorsqu’il est question de ressource ? L’enseignant, l’élève, sa famille, l’institution locale et nationale, l’éditeur ? Comment cet écosystème est-il articulé ? Quelles sont les données de pilotage et comment sont-elles diffusées ?

    Les profs sont aussi créateurs de ressources individuellement ou via des collectifs, des réseaux, comme le soulignait Nicolas Olivier d’Edmus, comment et à quelle échelle ces ressources sont-elles partagées, augmentées ?

    La reconnaissance de ce travail par l’institution est une question qui n’est souvent même pas abordée… On ne peut pourtant qu’être bluffé par le dynamisme et l’enthousiasme générés par un projet comme “Survive on Mars”, lancé par des professeurs de lycée et adopté maintenant aussi par des profs des écoles. Multidisciplinaire, interdegré, contributif et participatif ce projet est assurément créateur de ressources de qualité, élaborées par des enseignants et leurs élèves au fur et à mesure de leurs besoins.

    Nous voilà avec beaucoup de questions encore sans réponse concernant les ressources pédagogiques, le marché ne serait pas “mature” en France… mais cela explique-t-il vraiment toutes ces problématiques complexes ??? Une affaire à suivre…

    Lien vers les tweets : https://twitter.com/i/moments/900392151519027200
    Synthèse rédigée par Jennifer Elbaz et Stéphanie de Vanssay

    L’avis du public, collecté en direct, le nuage de mot généré par le public au début de la table ronde pour définir la notion de ressource et les questions posées à la fin de l’échange, le tout en image :

              

  • Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Comment permettre aux différents acteurs de l’École de repenser la forme scolaire (aménagement, architecture, espace) pour tenir compte des nouvelles démarches pédagogiques induites en particulier par les technologies numériques ? Le développement des environnements numériques dans les écoles et les établissements scolaires et la volonté de développer les approches pédagogiques innovantes modifie les situations d’apprentissage et interrogent l’organisation des espaces et des temps au sein de l’École. Est-il encore possible d’enseigner au XXIème siècle dans des salles de classes et des Écoles à l’architecture héritée du XIXème siècle ?

    Table ronde retransmise en direct en vidéo (désolé pour les quelques minutes de démarrage sans le son, qui revient après…)

    Intervenants : Roberto Gauvin (@gauviroo) directeur d’école Nouveau Brunswick Canada, Christophe Caron (@chcaron80) DNE, Bruno Vergnes (@bvergnes) enseignant dans l’académie de Bordeaux et Vincent Faillet, (@VFaillet) enseignant dans l’académie de Paris.

    Animateur : Catherine Becchetti-Bizot Inspectrice Générale

    Moins je parle, plus ils travaillent et plus ils apprennent

    La traditionnelle salle de classe n’a guère changé depuis le XVIIIe siècle, c’est à dire depuis que l’enseignement simultané porté par Jean de LaSalle s’était imposé (pour des raisons économiques) face à l’enseignement individuel. Le modèle de la traditionnelle “classe en autobus”se trouve dans les nefs des églises, dans laquelle les “fidèles élèves” devaient se tenir assis, immobiles et silencieux pour écouter la parole sacrée du maître.

    Si cet aménagement traditionnel s’est perpétué jusqu’à nous, la pédagogie descendante qu’il induit a souvent été contesté. L’École du XXIe siècle, qui se donne pour but de former des citoyens émancipés et autonomes, s’y sent littéralement à l’étroit. Mais vouloir changer l’organisation matérielle de la classe c’est prendre le risque de heurter les sensibilités de ses collègues, de sa hiérarchie. C’est difficile quand on est soi même en recherche d’un espace adapté à ce qu’on veut y faire.

    Il existe une interaction forte entre espace et pédagogie et la variété des “lieux” doit correspondre à la variété des temps et des modalités pédagogiques. “

    C’est d’ailleurs ce qui a poussé Bruno Vergnes ou Vincent Faillet à organiser différemment l’espace de leurs classes, en collaboration avec ses élèves. Le premier en aménageant les espaces en fonction de l’autonomie de ses collégiens, le second en s’inspirant de l’école mutuelle et en laissant les élèves s’organiser.

    Il n’existe pas de loi fondamentale qui dise que pour apprendre, l’élève doit être assis, immobile et silencieux.

    Modifier les espaces scolaires, c’est aussi permettre de faire émerger dans l’espace de la classe un élément dont on tenait rarement compte jusqu’à présent : le corps de l’élève. Si l’on est toujours attentif à ses besoins de sécurité, on l’est parfois moins concernant son besoin de bien-être en terme de lumière, de confort, de posture… La très grande majorité des salles de classes ne permet pas à l’élève de bouger, d’agir en autonomie, d’échanger avec ses pairs, d’écrire au tableau, de s’isoler…

    C’est pourquoi Bruno Vergnes a décidé d’organiser différemment l’espace de sa classe, organisation qui est appelée à évoluer cette année, en fonction des élèves.

    La pédagogie c’est du détournement, y compris des espaces et du mobilier

    Mais comment faire ? Tous les intervenants soulignent qu’il ne faut pas attendre d’obtenir des équipements sophistiqués pour commencer à transformer l’espace de la classe mais de le faire d’abord avec ce dont on dispose. Faire appel à la communauté éducative, dans toute sa richesse (familles, artisans locaux…), est d’ailleurs un excellent moyen de fédérer un village ou un quartier autour d’un projet scolaire. On peut ainsi récupérer du matériel d’occasion, trouver des bénévoles pour repeindre une salle de classe… Les parents peuvent aider à l’école en dehors des sorties scolaires !

    On peut détourner les lieux (les couloirs, la salle de restauration par exemple) et les matériels (les mange-debout de la cafétéria…). Vincent Faillet raconte les nappes en papier scotchées au mur qui lui ont permis de vérifier la pertinence de son dispositif d’enseignement mutuel et de préfigurer les tableaux blancs qu’il a ensuite pu installer dans sa salle.

    Roberto Gauvin insiste sur la notion de besoin pédagogique. Il faut avant toute chose être très clair sur ce que l’on veut faire en classe avant de s’équiper. L’inverse a bien peu de chance d’être efficace. Et quand on voit ce que les élèves ont présenté lors de l’événement #Clair2017, on ne peut qu’être d’accord.

    Documenter pour essaimer

    Toutes ces initiatives ont vocation à être mutualisées. C’est pourquoi le ministère de l’éducation nationale a initié le projet “ArchiCl@sse” en collaboration avec la Cité du design de Saint-Étienne, afin d’élaborer des outils qui permettent à la communauté éducative d’être plus efficace et pertinente dans l’aménagement des espaces scolaires. Ces outils ne sont encore que des documents de travail, mais seront bientôt disponibles sur Eduscol.

    Pour aller plus loin :

    Auteurs de la synthèse : Stéphanie de Vanssay et Mila Saint Anne

    Le Moment avec tous les tweets émis pendant la table ronde à retrouver ici : https://twitter.com/i/moments/900664694578581504