Étiquette : programmation

  • EASYTIS : à fond dans la « steam » éducation

    EASYTIS : à fond dans la « steam » éducation

    Easytis, après seulement 4 ans d’existence, a inondé le marché de petits objets connectés, utiles à l’enseignant et peu onéreux pour les coopératives scolaires ou les collectivités. Au salon Educatec-Educatice, ce sont plus de 1500 catalogues qui ont été distribués et beaucoup de visiteurs sur un stand où la « steam education » était au rendez-vous.

    Découverte avec Patrice Ulles, fondateur et directeur d’Easytis…

    Plus d’infos : www.easytis.com

     

     

    CONTENU SPONSORISÉ

  • Pourquoi faut-il apprendre la programmation aux élèves ?

    Pourquoi faut-il apprendre la programmation aux élèves ?

    Interview de Thierry Klein de la société Speechi lors du salon Educatec-Educatice sur le sujet de l’apprentissage de la programmation et des robots…

     

     

     

    CONTENU SPONSORISÉ DANS LE CADRE DU PARTENARIAT AVEC LE SALON EDUCATICE

  • Premiers pas avec la robotique : BlueBot en maternelle à Molsheim

    Premiers pas avec la robotique : BlueBot en maternelle à Molsheim

    A l’école maternelle de Molsheim dans le Bas- Rhin, la mairie a pris le pas du numérique en équipant ses classes de tablettes et aujourd’hui, de robots Blue-Bot, en partenariat avec l’académie de Strasbourg, pour mener les enfants à la découverte de la programmation au sein de leur projet d’école.

    Le projet, en réflexion depuis deux ans environ, a vu le jour notamment grâce à la contribution de la commune de Molsheim et de l’académie de Strasbourg. L’idée du projet était aussi d’associer une personne de l’environnement universitaire ; c’est une étudiante de l’école d’ingénieurs de Strasbourg, Justine, qui est venue présenter les robots en lien avec son club de robotique.

    C’est ce qu’explique Arnaud Grandadam, Enseignant Référent aux Usages Numériques (ERUN, anciennement conseiller pédagogique TICE) pour le bassin ; il souligne également que l’objectif de l’expérience de Molsheim est aussi de développer du matériel de formation qui pourra servir à mutualiser cette initiative aux autres enseignants de la circonscription.

    Ce retour d’expérience, filmé en juin 2017, montre déjà l’engouement des enfants pour ce petit robot bien sympathique et toutes les activités qui tournent autour de cette nouveauté, en conformité avec les programmes de 2015 qui prévoient l’initiation à la programmation en maternelle.

    La robotique, une ressource parmi d’autres dans un contexte de projet d’école.

    Valérie Vautrin, enseignante en maternelle, nous raconte l’histoire de l’arrivée du BlueBot dans l’école, bien réfléchie pour coller au projet d’école. Celui-ci tourne autour de la découverte du monde et des deux mascottes de classe, Tchoupi pour les petits-moyens et Calinours pour les moyens-grands qui ont justement décidé d’aller découvrir le monde. Les enfants, ne pouvant les rejoindre, ont décidé de profiter de l’arrivée de BlueBot pour les aider à aller récupérer leurs mascottes sur un planisphère…

    « L’idée était d’arriver en fin d’année à ce que le robot puisse traverser le monde, récupérer les mascottes de l’école, ramener des coutumes, des chants etc », souligne Arnaud Grandadam.

    De nombreuses activités annexes pour l’acquisition de savoirs divers grâce à BlueBot.

    « Dès que les enfants furent à l’aise avec la programmation, cela nous a permis de travailler plein d’autres champs disciplinaires », explique Valérie Vautrin.

    Ainsi, travaux sur des quadrillages avec l’alphabet pour l’apprentissage de l’orthographe du prénom, phonologie, ordres de grandeur sont des exemples d’activités qui ont découlé de l’utilisation de la BlueBot.

    Sans oublier la thématique robots en elle-même que l’enseignante a abordé sous différentes formes : documentaires et albums sur les robots, les robots dans notre quotidien, dessiner un robot etc.

    « C’était vraiment très riche et très imaginatif », ajoute t-elle.

    Enfin, un dernier point essentiel et très positif amené par l’usage de la BlueBot que souhaite relever Valérie Vautrin est la coopération entre enfants.

    « L’activité favorise beaucoup les interactions langagières ».

    Pour des enfants en retrait par rapport au langage, l’activité BlueBot leur laisse plus facilement la possibilité d’oser prendre la parole.

    En conclusion, ce projet bien mené et réfléchi pour permettre l’introduction du numérique et de la robotique de manière naturelle et fluide semble promis à un bel avenir et pourquoi pas, à une « récupération » du modèle par les autres écoles du bassin…

     

  • GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu !

    GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu !

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Louis Derrac présentera « GameCode : transformez votre classe en studio de création de jeu ! » sur la session I : Culture numériques & codes

     
    Problématique pédagogique :
    Avec Code-Decode, nous avons voulu répondre à une double problématique pédagogique : d’une part, initier les jeunes à la programmation, cette manière de penser qui forge l’esprit et ancre le jeune dans des outils qu’il utilise quotidiennement.
    D’autre part, apporter à ces mêmes jeunes une culture numérique indispensable au bon développement citoyen. Dans Code-Decode, les élèves créent des objects numériques et apprennent donc leurs mécanismes, l’envers du décor de leur conception.
     
    Avec GameCode, ils créent un jeu vidéo et s’interrogent sur le game design, les systèmes de licence, la violence dans les jeux, etc. Avec DataDecode, ils manipulent des données, créent des histoires interactives, tout en apprenant les dessous des données et ses enjeux. Dans les deux applications, ils programment en bloc (type Scratch) ou en langage script (Javascript)
     
    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :
    Le numérique est au coeur de Code-Decode, puisqu’il permet de décoder le monde numérique en programmant soit-même son jeu vidéo ou ses textes enrichis.
    Par ailleurs, le numérique dans Code-Decode permet une gestion de classe et une pédagogie facilitée grâce à des parcours clé en main conçus par les équipes de Tralalere et des enseignants.
     
    Relation avec le thème de l’édition :
    Dans Code-Decode, on est au coeur du thème de l’édition, car on partage, on échange et on contribue grâce au numérique. On partage ses créations à une communauté qui pourra les utiliser, les reprendre, les améliorer, les commenter, partout dans le monde. Les enseignants échangent sur des pratiques, des usages, en partageant des documents, des parcours guidés, des expériences.
     
    La contribution est omniprésente pendant les ateliers de créations en classe.
     
     
    Plus d’info sur Louis Derrac
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • #CodeH : programmons avec Nao

    #CodeH : programmons avec Nao

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Eric Hitier présentera « #CodeH : programmons avec Nao  » sur la session I : Culture numérique & codes

     

    Problématique :

    Le point de départ est parti d’un constat : celui de l’absence, dans les milieux spécialisés, d’applications d’aide aux personnes en situation de handicap. Ce vide laissé par les entreprises est dû à un problème de financement et de crédits alloués qui se réduisent, afin de porter ces projets dans ces établissements. La difficulté réside également dans l’accessibilité de ces applications et de la logistique qui présente un coût important et qui nécessite des mises à jour constantes (qui elles aussi demandent des financements excessifs).

    Ce projet (en toute modestie) n’a pas pour but de combler ce vide mais d’ouvrir une porte vers un champ des possibles dans ces pratiques alliant numérique et handicap. Ce projet aura pour effet d’ouvrir le champ et le domaine du handicap vers une dématérialisation des pratiques traditionnelles.

    En effet, les notions sociologiques, les lieux, les personnes, seront étudiés au prisme de ce projet, tendant ainsi à les rendre plus concrets et plus explicites. Ceci sera également appuyé par l’aide et les conseils de personnes ressources, qui travailleront en étroite relation avec les élèves. Il s’agit de rendre « acteur » et « actif » les élèves. Nous pourrions encore aller plus loin. Il s’agit de les rendre « producteurs ». Etre « producteur de contenus » c’est finalement produire du sens chez l’élève.

    Cette conception de la pédagogie active ou pédagogie de projet est déjà bien instaurée en cycle 3 dans l’école (2 classes). La dimension affective engendrée par le projet créer une émulation positive qui contraint les élèves à « entrer » dans le dispositif de façon mécanique, « naturelle ». Le « donné à voir » qui va émerger de ce projet donne un sens profond à l’activité et confère, chez l’élève, à davantage de participation et davantage de réflexion sur son travail.
     

    Apport du numérique :

    Dans cette activité, le numérique tiendra une place de choix :
    D’une part dans les expérimentations et prise en main du robot Nao : utilisation du langage oral et de la reconnaissance vocale grâce aux tablette.
    D’autre part pour créer les premières productions de phrases codées : mise en place d’application de programmation (scratch et/ou autres) permettant la commande du robot dans des déplacements simples puis plus complexes et également des situations réflexes entre le robot et les écrits de programmation : intégration de commandes plus complexes (SI / SI ALORS / NON / PUIS) et mise en place de situations complexes dans l’usage du robot (contraintes d’objets, d’espaces, etc.).
    Enfin, le travail du numérique sera accentué. En effet, les élèves doivent concevoir des phrases codées plus spécifiques et les insérer dans le logiciel de programmation. L’objectif est simple : par l’utilisation de la commande vocale, Nao doit être la main d’une personne déficiente visuelle …
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Ce projet #CodeH est un projet etwinning. Il est donc travaillé en collaboration avec le lycée français de Vienne. Des échanges via la plateforme etwinning se feront par la mise en ligne d’écrits, de comptes-rendus d’expériences, de photos, de défis. Ensuite, des échanges se feront avec des établissements spécialisés qui auront pour but de « beta-tester » les séquences codées réalisées par les élèves. Il y aura donc un aller-retour entre les deux établissements et un partenariat avec établissement spécialisé pour « appuyer » les schémas codés créés par les élèves : « commande » de phrases codées puis « test » par l’établissement puis écriture par les élèves. Ces schémas de programmation seront l’objet des ressources de l’application.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Premièrement, il s’agit d’apporter et d’engager chez les élèves une réflexion fine sur la notion de handicap (sous toutes ses formes) en les faisant travailler sur des supports très différents les uns des autres (lectures de documentaires, émissions de radio, rencontres avec des personnes en situation de handicap, mises en situations concrètes, …). Cette première approche doit favoriser à la fois une démarche réflexive sur la notion très générale du handicap (genèse, difficultés quotidiennes, efforts employés pour faciliter le quotidien de ces personnes, …) mais également doit donner une immersion progressive au projet.

    Deuxièmement, ce projet permet de consolider les compétences de production d’écrits (en tout genre) et celles de la maîtrise de la langue française (qu’elle soit orale et écrite) et celles, enfin, de la culture humaniste. Ces compétences, travaillées sous un angle et dans un espace différents peuvent permettre à certains élèves de dépasser des difficultés qu’ils pourraient rencontrer sur des formats et des supports plus standardisés. Autrement dit, l’implication de l’élève et son travail des œuvres peuvent ancrer les apprentissages et compétences attendues en fin de cycle 3. Bien entendu, ce projet verra le travail et la validation de compétences en programmation (scratch, logiciels de programmation, …) et dans l’usage des outils numériques (tablettes, ordinateurs, robot humanoïde).

    Enfin, ces ateliers de programmation verront l’opportunité offerte aux élèves de s’immiscer dans un projet d’envergure à des fins utiles à une partie de la population. Cette dimension sociale est particulièrement intéressante et entraîne les élèves dans un processus de création altruiste, à destination de l’autre, afin d’en valoriser tous ses aspects. En somme, il s’agit de répondre aux questions permettant une anticipation des conflits quotidiens que rencontrent ces personnes et de voir en quoi et comment il est possible d’apporter des solutions simples, efficaces, pérennes et non onéreuses.
     
     
    Plus d’info sur Eric Hitier
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

     
     

  • Langages et robotique

    Langages et robotique

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julien Sagné et Emmanuel Page présenteront « Langages et robotique » sur la session Culture numérique & codes.

     

    Problématique pédagogique :

    Ce projet vise à tester l’introduction d’un nouvel objet technologique (le robot Thymio) et l’utilisation d’un logiciel de programmation dans l’enseignement du premier degré. La pertinence de ce projet repose sur la mise en place de processus d’apprentissage liés à ces nouveaux objets de savoirs et la mise en cohérence avec différents langages : maîtrise de la langue (oral, écrit et lecture), langages scientifiques (par la démarche d’investigation), langages mathématiques (raisonnement logique) et langages numériques.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Notre objectif est de permettre aux élèves de passer d’un élève consommateur du numérique à une personne déchiffrant le numérique puis créatrice du numérique. Le robot utilisé est Thymio 2 développé par l’école Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et nous travaillons en étroite collaboration avec INRIA Bordeaux.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Ce projet repose sur le plaisir d’apprendre, la créativité, la collaboration et la résolution de problèmes, compétences qui sont développées par le biais de ces activités numériques. La découverte de la robotique et de la programmation facilite également les apprentissages en collectif et le travail en équipe autour de ce projet.
    

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Il s’agit surtout d’initiation à la pensée algorithmique (langages mathématiques et numériques), plus qu’à la programmation qui sera développée au cycle 4. Les compétences développées par les élèves relèvent de savoir décomposer un problème en tâches simples, de savoir reconnaître des tâches qu’on a déjà̀ effectuées, ou qui se répètent, travailler ensemble à un projet commun et favoriser l’imagination, le sens créatif, sous une modalité́ attrayante. L’élève est amené à « comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques (raisonnement de type si…alors), scientifiques (apprendre à argumenter, produire des hypothèses et les tester) et informatiques (apprendre un nouveau langage) » en articulant des langages autour de la maîtrise de la langue (écrite et orale).

    Plus d’info sur Julien Sagné et Emmanuel Page
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Le concours « Code Game Jam » ou comment lier programmation, collaboration et divertissement

    Le concours « Code Game Jam » ou comment lier programmation, collaboration et divertissement

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Antoine Chollet présentera « Le concours « Code Game Jam » ou comment lier programmation, collaboration et divertissement » sur la session I : Culture numérique & codes

     

    PROBLÉMATIQUE PEDAGOGIQUE :

    Au sein d’un département informatique d’un IUT, la programmation reste un des points central des connaissances à acquérir pour les étudiants. Cependant, certains de ces étudiants se désintéressent de la programmation pour diverses raisons : démotivation, incompréhension ou encore manque de repères. Pourtant, il existe de nombreuses possibilités pour apprendre la programmation dont celle de programmer tout en s’amusant.

    À ce titre, afin de donner le goût de programmer à des étudiants en manque de motivation, le concours Code Game Jam a été mis en place au département informatique de l’IUT de Montpellier. Ce concours a pour objectif d’offrir aux étudiants la possibilité de programmer un petit jeu en équipe et au sein de l’IUT, pendant 30 heures.

    APPORT DU NUMÉRIQUE OU PRÉSENTATION DE LA TECHNO UTILISÉE :

    Le numérique est au cœur de ce projet dans la mesure où les étudiants en informatique manipulent au quotidien diverses technologies et logiciels dans le cadre de leur cours. Dans ce projet, les étudiants mettent en avant leur compétence en programmation tout en apprenant en groupe de nouvelles connaissances en informatique. Divers langages sont utilisés (PHP/HTML/CSS/ SQL, Java, JavaScript) tout comme des moteurs graphiques (Unity et Game Maker).

    De plus, les étudiants ont la liberté d’utiliser toutes technologies leur permettant de réaliser leur projet durant ces 30h comme l’utilisation d’une tablette graphique ou de périphériques d’enregistrement audio (pour la musique), ou vidéo (webcam et caméra).

    RELATION AVEC LE THÈME DE L’EDITION :

    Avec le thème « Partages, échanges & contributions avec le numérique », le concours « Code Game Jam » prend pleinement son sens.

    En effet, ce concours permet aux étudiants de vivre une expérience humaine et de partager des connaissances entre eux. Les échanges se concrétisent notamment avec l’entraide dont font preuve les étudiants lors du concours et enfin la contribution grâce au projet réalisé : un petit jeu vidéo.

    SYNTHÈSE ET APPORT DU RETOUR D’USAGE EN CLASSE :

    Après la première édition en janvier 2017, les 11 équipes composées de 4 à 6 étudiants ont réussi à produire 10 jeux fonctionnels. Les 60 participants ont pu réaliser un projet qui leur tenait à cœur tout en respectant le thème du concours (jeux de lettre). Des liens ont pu se créer entre étudiants et certains ont pu mettre en avant leurs compétences informatiques.

    Les synergies entre les membres d’une même équipe ont pu contribuer à la réalisation de chacun des projets soumis devant un jury composé à la fois de professionnels du secteur vidéoludique et également d’enseignants du département informatique de l’IUT de Montpellier.

    En résumé, une prochaine édition aura certainement lieu au vu de la réussite de cette première édition.

    Plus d’infos sur Antoine Chollet.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Ecriture de jeux vidéo éducatifs sous Unity3D

    Ecriture de jeux vidéo éducatifs sous Unity3D

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Frédéric Drouillon présentera « Ecriture de jeux vidéo éducatifs sous Unity3D » sur la session II : Ressources, jeux & contenus, sur un format Workshop.

     

    Problématique pédagogique :

    Cet atelier pourrait prolonger l’intervention que j’ai proposée sur le thème de la programmation informatique comme écriture avec l’idée d’encourager une dynamique de création de jeux vidéo éducatifs. Pour ce faire il propose une sensibilisation à la programmation de jeux vidéo afin de susciter ensuite une réflexion sur l’élaboration des jeux vidéo pour l’éducation.

    Il réunit ainsi trois opérations :
    – Considérer la programmation informatique comme une écriture qui peut être partagée et pratiquée par tout un chacun. Dans cette perspective l’atelier peut d’ailleurs accueillir des publics d’âges différents : jeunes à partir de la 5e, adultes, professionnels de l’éducation…
    – S’initier à la programmation informatique de jeux vidéo 3D sous Unity3D.
    – Réfléchir et imaginer des applications qu’il serait possible d’écrire pour soutenir en particulier les apprentissages premiers (GS) et fondamentaux (CP, CE1, CE2).

    L’atelier porte le message que les applications s’écrivent et qu’il serait judicieux d’élargir l’offre des moyens informatiques ludiques d’aider les enfants dans certains apprentissages fondamentaux comme le calcul, la lecture, l’écriture, l’orthographe, la grammaire… Les programmes de GS, CP, CE1 semblent s’y prêter tout particulièrement. Il existe déjà de nombreuses propositions mais c’est un enjeu qui mérite d’être approfondi et les possibilités de création semblent inépuisables.

    Sur des jeux bien pensés, les enfants s’entrainent sans éprouver d’ennui ou de découragement, ils échappent au côté inquiétant parfois menaçant et pesant du travail. D’un point de vue émotionnel c’est sans conteste efficace et ils acquièrent la compétence en pratiquant avec plaisir.

    Organisation de l’atelier :
    – Une dizaine de personnes (ou davantage selon le nombres des ordinateurs)
    – Les participant-e-s viennent avec leurs ordinateurs portables et nous en prêtons à ceux et celles qui n’en n’ont pas (je dispose d’au moins 4 ordinateurs, peut-être 8). Les ordinateurs doivent être dotés d’un processeur Corei3 au minimum et disposer de plusieurs gigas d’espace disque. Unity3D et éventuellement Visual Studio Community 2017 doivent y être installés préalablement.
    – Selon le public réuni, les deux premiers tiers du temps de l’atelier se consacreraient à la découverte de Unity, le dernier tiers consisterait à échanger et envisager des créations ludoéducatives originales et pertinentes.

    Technologie utilisée :

    Unity3D est un environnement de développement programmé en C++ pour la production de jeux vidéo 2D et 3D (Site Unity3D). Il permet de créer des applications pour pratiquement toutes les plateformes PC, tablettes, téléphones, et même consoles de jeux :

    Il s’agit de programmation par composants. Le programmeur dispose d’une scène et de différents types de « GameObject » qui sont des formes de base préprogrammées (cubes, sphère etc.). Chaque GameObject résulte lui-même d’un assemblage de composants qui le dotent de propriétés spécifiques selon ce qui est souhaité pour son fonctionnement. Le programmeur dispose également d’une galerie d’« Assets ».

    Les Assets sont des éléments plus complexes incluant graphismes, animations et codes sources opérationnels et disponibles pour l’utilisation dans un projet (Beaucoup sont gratuits accessibles sur internet et il existe un important marché des Assets).

    Le programmeur commence par définir les GameObjects dont il a besoin et il les assemble sur la scène. Ensuite il programme leurs comportements, c’est-à-dire tout ce qui dans le scénario du jeu les relie entre eux et se trouve à la base du déroulement du jeu.

    La programmation des comportements et des actions utilise essentiellement le langage C# (un dialecte C++ très élégant). Eventuellement on peut aussi utiliser le langage javascript. Par défaut Unity3D intègre l’environnement de développement et le compilateur libre Monodevelop. Il est également possible d’utiliser Visual Studio de Microsoft qui est extrêmement puissant et disponible gratuitement dans sa version Communauty 2015 ou 2017. Unity3D propose plusieurs licences dont une accessible gratuitement.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le programme informatique apparait comme un support de messages et c’est bien visible dans les jeux vidéo. La programmation se présente ainsi comme une écriture qui produit des récits sous forme de scénarios d’actions algorithmiques. Ces récits sont à l’origine des partages et des échanges que cette écriture permet de structurer et de formuler. Véritable moyen d’expression cette écriture permet d’exprimer des points de vue sur toutes sorte de sujets et constitue le socle fondamental de l’immensité des réalisations numériques.

    Nous proposons un atelier d’écriture avec la volonté de réunir jeux vidéo et monde éducatif dans un temps de partage et d’échange autour de la réalisation d’application ludoéducatives pour les enfants. Se faisant il s’agit de solliciter et de motiver des contributions et des participations pour l’imagination de programmes en proposant une visite à la source dans l’acte même d’écriture du programme.

    Synthèse et rapport d’usage :

    L’idée de regrouper dans un même atelier la programmation de jeux vidéo avec une réflexion sur la création de jeux éducatifs est très expérimentale et probablement sans précédent. En revanche il existe déjà des ateliers de programmation de jeux 3D sous Unity. Avec l’université d’Arras dans le nord nous avons mis en place un atelier Unity pour des étudiant-e-s en troisième année de lettres modernes.

    Dans le cadre d’un cours de littérature comparée il invitait les participant-e-s à entrer dans la création des mondes numériques. Depuis une année en Bourgogne avec les municipalités de La charité sur Loire et de Nevers, j’en anime un autre qui est hebdomadaire adressés à des collégien-ne-s et des lycéen-ne-s (une majorité de collégiens). Par ailleurs Unity3D s’intègre très bien dans des enseignements de la programmation par composants en première et seconde année de licence d’informatique.

    Pour tous ces publics Unity met en valeur le rôle indispensable de l’imagination dans la programmation informatique, que celle-ci est accessible sans mathématique et qu’elle se relie à la culture. Du pont de vue technique la richesse et le nombre des possibilités offertes pour la création par cet environnement constituent finalement la difficulté majeure rencontrée par les débutants. Au départ on ne sait pas trop par où commencer ni dans quelle direction avancer et il est indispensable de trouver ou d’imaginer un cheminement afin d’élaborer une progression, exactement comme s’il s’agissait d’explorer un espace. La progression devient en général assez rapidement solidaire du désir de mettre en scène un imaginaire ou une réflexion personnalisée.

    Pour les apprentissages spécifiquement liés à la maitrise du langage C# il est préférable d’être accompagné d’un bon guide sachant que l’environnement ne se prête pas forcément à un apprentissage de la programmation orientée objet (POO). En effet dans Unity3D le programmeur utilise des objets existants qu’il organise entre eux et qu’il dote de comportement mais il ne les programme pour ainsi dire jamais directement. La plupart du temps il paramètre et assemble des objets déjà programmés un peu comme des briques lego.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
    Qui est Frédéric Drouillon ?
     
    (Atelier annulé)

  • Codage et robotique dans l’académie de Limoges : un projet autour des mini-robots ozobot.

    Codage et robotique dans l’académie de Limoges : un projet autour des mini-robots ozobot.

    270 robots ozobots sont actuellement déployés dans les classes (premier et second degré) de l’académie de Limoges. Le pilote de ce projet, François Coutarel, DAN adjoint, nous en dit plus dans l’article ci-dessous.

    Comment est né ce projet et quels étaient ses objectifs ?

    « Nous avons réfléchi, Jean-Luc Bousquet (DAN) et moi-même, à la manière la plus efficace pour accompagner l’arrivée du codage dans les nouveaux programmes à l’école élémentaire et au collège. Nous voulions sortir de la logique du projet ponctuel ou de l’innovation pour passer directement à un usage courant dans les classes, auprès d’un maximum d’élèves« .

    Cela a été possible en mobilisant différentes structures et moyens de l’académie :

    • Un budget d’équipement, accordé à la Dané par le ministère, qui nous a permis d’acquérir 45 mallettes de 6 robots ozobot (soit 270 robots).
    • La mise en place d’un groupe de travail (ERR Equipe de Réflexion et de Recherche) d’une quinzaine de personnes, qui regroupe des enseignants et des formateurs du premier et du second degré, des personnels de Canopé et de l’Espé. Le dispositif ERR nous permet de nous réunir 3 fois par an et de disposer de quelques vacations.
    • Des formations ont été programmées (PDF du premier degré et PAF du second degré).

    Ce triptyque groupe de travail de formateurs – formation des enseignants – prêt gratuit de matériel sur une période assez longue, a vraiment été la clé du succès de cette opération.

    Le pilotage académique par la Dané est également important, et a permis de donner une cohérence au projet et de mutualiser les ressources.

    Il est important de signaler que tout cela est parti d’un gros travail de la part de l’équipe TICE87, qui a très tôt repéré les potentialités de ces petits robots. Leur travail d’expérimentation, d’accompagnement dans les classes et de conception de modules de formation ont vraiment constitué la solide base de départ de tout ce projet.

    Pourquoi ce choix des robots ozobot ? (Les thymio sont également très utilisés dans les écoles)

    Non, en réalité les robots sont très peu utilisés dans les écoles, essentiellement pour des raisons de coût ! Pour la plupart des écoles, la seule manière d’y avoir accès est de participer à divers projets ou défis (quand ils existent sur leur territoire) ou de faire appel à des prêts ponctuels de la part de Canopé, qui fait un gros travail sur la robotique à l’école.

    Nous avons choisi d’investir dans un seul type de robot, peu coûteux mais avec un potentiel intéressant, afin de pouvoir en acquérir le plus possible.

    Cyril Mistrorigo, IAN de lettres, prépare un circuit pour travailler sur le récit

    Avec une ou deux mallettes de 6 robots dans une classe, il est possible de faire travailler les élèves en petits groupes ou même de manière individuelle si on organise des ateliers différents. Nous avons également recherché la complémentarité avec les 3 ateliers Canopé, qui peuvent prêter quelques thymio et accompagner les enseignants désireux d’utiliser des robots plus complexes.

    Un autre argument important en faveur des ozobot a été l’expertise existante de l’équipe TICE87 qui a fini de nous convaincre du potentiel de ces mini-robots.

    Vous parlez d’écoles, est-ce que le second degré est également concerné ?

    Oui bien sûr. Des robots ozobot sont également prêtés dans des collèges et des lycées (voir la carte).

    Au collège, l’historique est différent, les enseignants de technologie travaillent depuis longtemps avec des robots. Les défis robots organisés avec les classes de 3eme dans les 3 départements ont d’ailleurs un grand succès. Nous avons voulu encourager des projets dans d’autres disciplines (voir les exemples en SVT et français) ainsi que dans les EPI. Nous avons également voulu utiliser ces robots pour favoriser la liaison école-collège au travers de projets en cycle 3.

    Nous avons également des utilisations en lycée et lycée professionnel, par exemple en mathématiques.

    Ozobot est un robot très simple, pourquoi ne pas promouvoir des robots plus complexes comme NAO ou POPPY ?

    Ils sont clairement beaucoup trop coûteux. Notre objectif était une diffusion la plus large possible.

    NAO dans toutes les classes, c’est clairement de la science-fiction.

    Léa et Apolline : élèves béta-testeuses

    Nous avons eu des expérimentations dans quelques écoles de l’académie (grâce à des partenariats avec une fondation ou avec une école d’ingénieurs), avec des résultats très intéressants, mais ce n’est absolument pas transposable ou généralisable : les moyens (budgétaires et humains – programmer NAO est très complexe) ne suivront pas.

    Et puis ozobot permet de faire déjà beaucoup de choses, bien au-delà de ce que demande les programmes en cycle 4.

    N’importe quel enseignant peut l’utiliser après une petite formation. Enfin, son coût (nous utilisons la version ozobot-bit) permet aux enseignants convaincus après un prêt, d’envisager d’en faire acheter suffisamment pour une classe.

    Comment comptez-vous diffuser les exemples d’usages et les productions du groupe de travail académique (exemples d’activités, modules de formation, etc…) ?

    Toutes les productions de notre groupe de travail sont publiées au fur et à mesure, à la fois sur les sites de diffusion des différents acteurs (équipe TICE87, Canopé, sites disciplinaires, etc…), et sur un site dédié au projet : robotcode que j’alimente.

    Nous utilisons également le réseau Viaéduc, mais dans un groupe privé, qui nous sert à échanger et mutualiser entre membres de l’ERR.

    Pour ce qui est des exemples d’usage en classe, nous allons inciter les enseignants à déposer des activités dans Cartoun.

    Pour terminer, pouvez-vous nous citer quelques exemples de productions issues de ce projet académiques ?

    Bien sûr. Parmi les plus intéressants, je pense notamment à :

    • Les modules de formation de l’équipe TICE87 : lien
    • Les modules de formation de Canopé : lien
    • Le formidable travail de Jean-Claude Muracciole, ATICE ASH87 (logiciel pour permettre aux élèves relevant de l’ASH de tracer facilement des circuits pour ozobot, et qui offre également un mode simulation sous la forme de jeu) : lien
    • Des exemples d’utilisation en classe de SVT au collège (avec l’avis de l’IA-IPR) : lien
    • Des exemples d’utilisation en français au collège (avec l’avis de l’IA-IPR) : lien
    • Le remarquable projet « science-fiction » de Cyril Mistrorigo, IAN de lettres, avec une classe de troisième, dans lequel les tablettes numériques et les robots sont des outils au service d’un ambitieux projet : lien
    • Des exemples en mathématiques (à paraitre ici)

     

    En conclusion, je voudrais faire passer le message que les enseignants sont incroyablement inventifs et motivés. Si l’institution parvient à leur donner les moyens pour laisser cette créativité s’exprimer, les résultats sont spectaculaires, aussi bien pour le plaisir d’enseigner (c’est important), que pour le plaisir d’apprendre observé chez les élèves (c’est essentiel).

    Plus d’infos :
    Voir la carte du déploiement des robots sur l’académie de Limoges.

    Merci à François Coutarel, DAN adjoint de l’académie de Limoges pour ce retour d’expérience très complet.

    Crédit photos : François Coutarel