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  • Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement

    Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Géraldine Larguier présentera « Littérature et classe inversée : des pistes pour repenser le temps et l’espace d’apprentissage/d’enseignement » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    La classe inversée est à l’origine plutôt utilisée pour des matières scientifiques. Mais il est aussi possible de reconfigurer l’espace et le temps d’apprentissage/d’enseignement en L2 ou en littérature.
    Un grand champ de possibilités est ouvert pour tenter de contrer certaines difficultés que nous rencontrons en enseignant la littérature …
     
    Face aux apprenants qui, souvent, renoncent à affronter la lecture du texte donné à lire en autonomie à la maison, parce qu’il leur paraît trop long, trop compliqué, trop ennuyeux, comment utiliser les capsules (ces petites vidéos pédagogiques à regarder à la maison ) pour mieux accompagner l’entrée en lecture et faciliter le premier contact avec le texte en accompagnant à distance l’apprenant ?
     
    D’autre part, il nous est souvent difficile, faute de temps, d’aller au bout de toutes les étapes prévues dans la scénarisation d’une séquence : le temps passé à présenter l’auteur, le contexte d’écriture, la genèse de l’oeuvre phagocyte le temps consacré aux activités d’analyse et surtout de création.
     
    De plus, la charge cognitive des apprenants est hautement sollicitée en classe. Comment ces capsules nous permettent-elles de repenser notre temps d’enseignement, en déplaçant le savoir théorique (sur la biographie d’un auteur, sur les caractéristiques d’un genre, sur le résumé d’une œuvre, etc.) à la maison afin d’entrer, en cours, dans le vif du sujet en laissant plus de place aux impressions, aux émotions, aux analyses et surtout à la créativité ?
     
    Les outils numériques sont essentiellement utilisés par l’enseignant pour créer des capsules. Il n’est pas nécessaire en présentiel d’être équipé, sauf pour diversifier et intensifier les activités créatives et la tâche finale. Pour commencer, il suffit de trouver le site ou l’application pour créer des capsules correspondant à ses exigences. Au cours de l’atelier, plusieurs outils pour créer ou faire créer des capsules seront présentés ainsi que d’autres outils dont l’objectif est de mettre en valeur les productions finales des apprenants.
     
    Partager, échanger, collaborer : la classe inversée en littérature peut être une manière d’accompagner l’apprenant à distance pour limiter le renoncement, pour renforcer dans une certaine mesure la motivation. Ainsi la capsule devient-elle un outil pour collaborer au sens étymologique du terme, entre enseignant et apprenant, à distance. C’est donc aussi une approche permettant de réduire la dimension magistrale du cours. Mais la classe inversée en littérature a aussi le mérite d’accentuer la co-construction du savoir par les apprenants qui doivent échanger, partager en reformulant, en discutant afin de consolider les connaissances et de développer leurs analyses.
     
    Cet atelier proposera des pistes pour qu’élèves et étudiants vivent le temps en présentiel de manière plus active et dynamique. Des exemples et des idées d’exploitation tirés des cours de littérature donnés aux étudiants étrangers de l’UPPA seront partagés : chacun sera libre par la suite d’adapter ces approches à son contexte d’apprentissage et au niveau de ses apprenants.
     
    De mon expérience de l’enseignement de la littérature en classe inversée, il ressort tout d’abord un bénéfice certain pour l’acquisition des connaissances : le fait de morceler le savoir en différentes strates que l’on donne d’abord à distance, à la maison, puis, que l’on co-construit en classe et que l’on étoffe progressivement évite les risques de surcharge cognitive.
     
    De plus, la classe inversée redonne ses lettres de noblesse aux activités de hauts niveaux cognitifs (analyser, évaluer, créer) en déplaçant les activités de bas niveaux cognitifs telles que lire, apprendre, appliquer à la maison : l’approche inversée met l’accent sur l’analyse, les interprétations des textes mais surtout sur la tâche finale qui donne du sens à l’apprentissage de la littérature. Elle est une des approches permettant d’aller au-delà de l’analyse en invitant à la création, à l’appropriation personnelle du texte, qu’il s’agisse de parodie, de pastiche, de détournement, ou autre tâche pour revigorer le rapport au texte littéraire.
     

     
     
    Plus d’info sur Géraldine Larguier
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  • Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Jean-François Ceci présentera « Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour Partager, échanger et contribuer  » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique et apports du numérique :

    L’enseignant peut être qualifié de professionnel autodidacte si nous considérons qu’il n’a été formé (pour l’essentiel) que sur les connaissances disciplinaires à transmettre. La méthodologie de la transmission des savoirs, la pédagogie, la didactique, la psychologie de l’apprenant, la docimologie, la sociologie de l’éducation et plus récemment l’apport du numérique éducatif sont autant de thématiques sur lesquelles il doit s’auto-former. Nous proposons de défricher cette dernière thématique, grâce à un atelier collaboratif via le numérique, durant lequel les participants pourront utiliser leur matériel pour co-créer la matière, via un panel d’outils numériques.

    L’approche réflexive ne sera pas oubliée et servira de mise en contexte pédagogique, ou didactique, des outils proposés. En effet ces vingt dernières années, l’approche techno-centrée du numérique en éducation n’a pas produit de résultats probants :
    « Il faut mettre des TBI dans les classes, il faut utiliser des tablettes en classe, il faut utiliser le vidéoprojecteur pour faire cours », etc.

    La recherche montre même des résultats contre-productifs de l’intégration peu réfléchie du numérique éducatif. Nous devons donc réintégrer en force le « pour quoi faire ? » avant de trouver une réponse au « comment faire ? ». L’approche du numérique éducatif doit devenir pédago-centrée ; le besoin et l’usage doivent définir l’outil.

    Les outils utilisés seront connectés à des scénarios pédagogiques concrets (en présence, à distance ou hybrides), pour en comprendre la pertinence et l’amplification. La conclusion sera que « si l’on peut faire mieux sans le numérique, à quoi bon en mettre ? » mais aussi qu’ « on peut faire tellement mieux avec, quand on sait comment ! ». Nous adopterons donc une approche raisonnée, pédagogique et amplificatrice du numérique en éducation !
     

    Objectifs de l’atelier (relation avec le thème de l’édition) :

    L’objectif de cet atelier est de comprendre et pratiquer en situation, des outils incontournables en pédagogie active avec le numérique. Les participants pourront ainsi acquérir des bases techniques pour partager, échanger et contribuer avec leurs pairs et élèves, dans le cadre de toutes formes de pédagogies actives. Les principales formes de collaboration avec le numérique (en présence, à distance et hybrides) seront abordées et pratiquées.
     

    Public visé et matériel :

    Cet atelier vise les enseignants et formateurs de tous niveaux, souhaitant amplifier leur pédagogie avec le numérique, de préférence dans une approche BYOD (Bring Your Own Device). Il est donc proposé aux participants de venir avec une tablette, un ordinateur portable ou un smartphone et si possible avec les identifiants de leur compte Google. Une connexion Internet 3G peut aussi être souhaitable.
     

    Description de l’atelier et supports utilisés :

    Après un questionnement de groupe sur la pédagogie 2.0 et les constats technologiques qui en découlent, les participants seront amenés à produire la synthèse en pratiquant une palette d’outils numériques pour les usages suivants : Rédaction collaborative, réducteur de liens, carte mentale collaborative, mur de médias collaboratif, tableau blanc collaboratif, création et diffusion de capsules vidéo, quiz en ligne, production vidéo, visioconférence sans compte, partage de documents via un réseau wifi de poche et site portail.
     

    Principales productions des participants :

    Démonstrations et travaux collaboratifs sur : gdoc, goo.gl, coggle.it, padlet, NotebookCast, gdrive, Youtube, Screencastomatic, appear.in, socrative, Hootoo et Zeef
     

    Synthèse et apports du retour d’usage en classe :

    Cet atelier est issu d’un cours de 10h intitulé « enseigner à l’ère du numérique », dispensé au sein d’une L3 orientée « sciences de l’éducation ». L’approche outils intégrée à ce cours, a été condensée pour en faire un format atelier adaptable en durée (de 40 mn à 4h).
    Il a été réalisé sur des formats différents à EIDOS64 (2016 et 2017), ainsi qu’au 3e forum de la pédagogie de Toulouse (2016). Les retours, tous très positifs, m’ont encouragé à le faire évoluer et à affiner certains usages plébiscités.
     
    Les connaissances et habiletés développées sont très rapidement réutilisables. Chaque année, je vois des étudiants réfractaires au numérique (l’âge moyen étant assez élevé en formation continue), collaborer et mettre en place des stratégies numériques cohérentes (pas de numérique juste pour mettre du numérique), au sein des cours qu’ils conçoivent.
     
    Enfin, bien au-delà de l’usage formel en classe, la plupart des outils abordés durant cet atelier sont utilisables dans le cadre d‘un usage personnel, étoffant la culture numérique de l’usager. Le choix des outils découle d’ailleurs de ce concept, car nous sommes persuadés qu’il doit y avoir une continuité d’usages du numérique entre l’informel et le formel, entre le personnel et le scolaire, pour que le numérique éducatif soit efficace. Ceci est valable pour l’enseignant et aussi pour l’élève et étudiant !
     
     
    Plus d’info sur Jean-François Ceci
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  • Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Nezha El Massoudi présentera « Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active. » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     
    L’usage pédagogique du numérique est devenu incontournable aujourd’hui particulièrement en raison de l’hétérogénéité des classes. Plusieurs questions se posent en terme de plus-value dans l’espace classe et en dehors. L’interrogation s’est imposée d’ailleurs tout naturellement dès l’arrivée de l’équipement mobile et l’expérimentation de deux classes tablettes menées dans mon établissement, avec cette question que les élèves se sont posés : « on va faire quoi avec les tablettes ? »
     
    En tant que professeur d’anglais, la démarche me semblait comme une évidence en terme d’apport en cours de langue, mais nécessitait une réflexion en amont sur la volonté d « ouvrir la classe ». Le terme ouvrir n’est pas choisi par hasard car il s’agit réellement de décloisonner la classe à travers des outils mobiles, tout en gardant à l’esprit les notions d’usage sécurisé relatives à la vie privée, le droit d’auteur, droit de l’image et à l’image ainsi que d’autres règles de diffusion.
    Cette acheminement implique par ailleurs de créer des espaces de partage, des réseaux « soucieux » afin de mutualiser la réflexion commune, dans le cadre d’un travail collaboratif.
     
    Je souhaite à travers cet atelier exposer et partager cette réflexion, à l’aide de démonstration d’outils et de mise en œuvre autour des questions suivantes :
    Dans qu’elle mesure les espaces numériques favorisent-ils les échanges et la collaboration entre pairs, en rendant l’élève actif et « maître de son apprentissage » ? Quelles sont les modalités de mise en place et les indicateurs qui permettent l’évaluation d’un tel dispositif axé sur le numérique ?
     
    Avant d’aller plus loin, je souhaite replacer la démarche dans son contexte initial. Il s’agit d’un travail en pédagogie inversée, afin d’optimiser l’apport du numérique et mettre en place des projets pédagogiques transversaux, d’ouverture à l’international ou d’éducation aux médias et à l’information.
     
    L’expérimentation de la classe inversée sur une année scolaire a en effet été un élément déclencheur pour ma part. Le temps en classe a ainsi été consacré dans un premier temps à une coopération entre les élèves suivi d’une évaluation par les pairs pour envisager ensuite, à un second niveau, la collaboration avec d’autres établissements au niveau international, avec l’Inde, les Etats-Unis ou encore le Pays de Galles.
     
    La finalité du processus est d’amener les élèves à acquérir des compétences multiples, bien entendu, mais également apprendre à apprendre, à mener une réflexion sur leur apprentissage au-delà du fait langagier, transcender le besoin communicatif pour atteindre un niveau de médiation interculturelle.
     
    Au travers des scénarios pédagogiques authentiques, en collaboration avec des correspondants on arrive à un réel échange riche et complémentaire sur des plateformes sécurisées telles qu’Edmodo (le Facebook de l’éducation selon mes collègues anglo-saxons). Un espace sécurisé pour faire réagir les élèves sur l’actualité, déclencher la prise de parole, une réaction ou encore un échange ou un débat. Cela a été particulièrement frappant durant la période électorale américaine ou le Brexit, des sujets qui permettent d’aborder des thématiques transversales, pour ne pas dire universelle et qui m’on fait prendre conscience de la possibilité d’appliquer ce processus à diverses disciplines.
     
    D’autres espaces numériques tel que Quizlet Live ou encore Quizziz permettent de déclencher une prise de contact au travers des activités interactives, favorisant l’échange à diverses niveaux de travail, îlot, classe ou interclasse.
     
    Ainsi, le numérique permet, dans cette démarche en particulier, de construire des passerelles et d’ouvrir des espaces de travail et d’échange. Il apporte une réelle plus-value en tant qu’élément facilitateur sur diverses activités langagières.
     
    Par l’attribution des rôles aux élèves et la mise en place d’un plan de travail, on organise au mieux les activités en classe avec un suivi régulier, ce qui ouvre la possibilité d’apporter à chaque élève une aide personnalisée, par le biais de la différenciation et la remédiation. Des outils, activités ou applications sont proposés aux élèves de manière personnalisée par un « envoi ciblé » sur Edmodo ou Seesaw, apportant le renfort sans stigmatiser ou mettre en exergue la difficulté. L’erreur n’étant pas une fatalité mais un indicateur.
     
    Pour illustrer mon propos, l’exemple le plus significatif fut cette année sur un projet webmedia eTwinning, avec le Pays de Galles. Travailler sur la production commune d’un support audio-visuel, en partenariat avec Le réseau CANOPE, a donné la possibilité d’obtenir l’adhésion de plusieurs élèves, pour certains en décrochage scolaire. Collaborer sur un projet de WebTV avec des élèves britanniques apprenant le français, équilibre le partage, décomplexe l’apprentissage de la langue et permet un usage inter-linguistique et interculturel sur des espaces numériques tels que le Twinspace .
     
    Croiser et multiplier les compétences et les modes d’apprentissages sur les espaces d’échanges est aussi l’occasion de valoriser chaque élève et permettre à des intelligences multiples de s’épanouir. Les espaces numériques deviennent le prolongement ou la genèse de l’interactivité en classe.
    Garder uniquement la langue cible sur l’espace d’échange, était une stratégie pour favoriser l’authenticité des scénarios pédagogiques et inciter les élèves à une recherche lexicale, toujours dans une volonté actionnelle de les rendre plus actifs.
     
    L’effet inattendu fut aussi l’esprit de partage et de bienveillance entre les élèves, survenu assez rapidement après la prise en main de ce type d’outil. Les élèves réagissent mutuellement à leurs publications et répondent aux interrogations de leurs camarades.
    L’espace numérique dans ce cas là en particulier a créé des ponts et des possibilités de travail qui peuvent matériellement être visible sur le travail en îlot.
     
    L’impact d’une démarche de construction commune par le biais des outils numériques collaboratifs ou le travail en îlot est quantifiable par les retours positifs des élèves, des parents et de la cohésion de classe. Le parallèle entre l’espace virtuel et l’espace classe, sans hiatus, n’est plus binaire mais prend forme d’une fusion au service d’une pédagogie active.
     
    Plus d’infos sur le travail de Nezha El Massoudi :

    Exemple d’espace numérique de travail :

    Galerie :

      
     
     
    Plus d’info sur Nezha El Massoudi
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  • Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux

    Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Laëtitia Léraut présentera « Classe du futur et « Projet webTV » à Civray  : deux projets innovants dans deux lycées ruraux » sur la session I : Culture numérique & codes

     
    Les deux projets innovants que sont la Classe du Futur et le Projet Web TV se placent dans une série de questionnement à la fois pédagogique et sociologique.
    Comment rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages, plus autonomes, plus armés à affronter le post-bac ? Comment rompre l’ennui parfois réciproque ? Comment élargir les compétences travaillées ? Le lycée André Theuriet de Civray enregistre chaque année d’excellents résultats au baccalauréat mais doit accentuer ses efforts sur le post-bac.
     
    Quels sont les outils mis à notre disposition pour les tutorer afin qu’ils préforment une fois leur diplôme obtenu ?
    Dans un milieu rural tel que Civray situé dans le sud de la Vienne et accueillant des élèves en grande partie issus de catégories socio-professionnelles modestes, il s’agit de réfléchir à la façon dont on peut agir pour niveler les disparités, d’une part socio-spatiale et d’autre part territoriale. Les pratiques pédagogiques innovantes impliquant du numérique peuvent être un levier pour répondre à cela. Comment convaincre les acteurs de nous suivre dans des projets onéreux et nécessitant une maintenance, un suivi sur le long terme ?
     
    Ce sont les questions sur lesquelles une équipe d’enseignants de Civray s’est penchée en 2014 afin de construire un projet qui allie nouvelles pratiques pédagogiques, nouvelle place et posture de l’enseignant et l’apport du numérique.
     
    La classe du Futur tente de répondre à toutes ces interrogations. Le niveau des Terminales a été choisi pour des questions de maturité des élèves, et la volonté de travailler l’autonomie.
     
    6 idées force dominent dans ce projet :
    • Fonctionner principalement en pédagogie inversée avec une équipe qui s’implique dans l’expérimentation (utilisation des réseaux sociaux et des espaces collaboratifs : Padlet, Drive…), progression et animation pédagogiques communes par discipline.
    • Équiper les élèves et les enseignants d’un micro-ordinateur portable tactile convertible en tablette (arrêt total du livre papier) qui combine avantages notebook / tablette.
    • Équiper les deux classes de l’ensemble des éléments de pédagogie numérique disponibles à ce jour (visionneur numérique, TBI interactif, Espace de création multimédia…)
    • Maximiser les opportunités de pédagogie différenciée, à la fois temporellement et spatialement par le renouveau provoqué par le numérique dans la liaison domicile / lycée.
    • Proposer des activités bâties sur le collaboratif et l’autonomie par la maîtrise des outils pédagogiques numériques et par les échanges enrichis prof/élèves que ces outils induisent.
     
    Pour ce faire, deux salles ont été entièrement réaménagées avec des îlots, des espaces multimédias, des murs d’écriture… Élèves et enseignants ont été équipés d’ordinateurs pour rester connectés en permanence, via Wifi, avec le tableau blanc interactif, l’imprimante et les appareils de leurs camarades.
     
    Ils utilisent les réseaux sociaux et les espaces numériques collaboratifs selon les principes de la pédagogie inversée. Même les tables ont été remplacées par des chaises dotées de roulettes et de tablettes pour alterner facilement les modes de travail (groupe, collectif, individuel).
    Pour être plus précis :
    • Équipements informatiques mobiles : Micro-ordinateurs portables tactiles convertibles en tablettes  avec caméra intégrée = 60 exemplaires élèves et 10 exemplaires enseignants.
    • Réaménagement spatial total des deux salles avec création d’un espace lecture, travaux de peintures et d’agencements globaux dans les deux salles.
    • Élaboration d’espaces numériques avancés pour la création multimédia avec mobilier adapté : visionneur (x2), postes informatiques standards, imprimante laser wifi, bornes wifi dans les deux salles ; à venir : caméra numérique pour la création multimédia (x2), postes informatiques avancés (x2).
    • Équipement en mobilier pour les élèves : chaises à roulettes et avec tablette (62 ex).
    Depuis 2015, le lycée André Theuriet s’est dotée de PC supplémentaire. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers le BYOD et cette démarche pédagogique fait des émules dans l’établissement puisque des classes de Seconde et de Premières travaillent également avec le BYOD et en inversion.
     
    Le projet Web Tv, projet en construction sur les deux lycées de Civray : le LGT et le LP découle de la classe du futur. L’objectif étant que les élèves produisent des capsules vidéos afin d’alimenter une plate-forme sur laquelle les capsules seront stockées.
     
    L’idée de de travailler une transmission horizontale, de pair à pair et d’insister sur les aspects collaboratif et coopératif. Ici, la valorisation des travaux, des apports de l’élève est au cœur de la démarche.
     
    Pour ce faire, ce projet a nécessité l’achat de matériel vidéo, son et des ordinateurs et logiciels de montage dont la liste exhaustive peut-être transmise.
     
    Ces deux projets se placent parfaitement dans le thème de l’édition 2017 : « Partages, échanges et contributions » puisqu’ils se placent dans une démarche complètement collaborative : dans la classe du futur dans laquelle les cours, les ressources sont partagées et les élèves doivent contribuer sous des formes diverses : réalisation d’un QCM, d’un résumé d’un article de presse ou d’une émission radio en lien avec un chapitre étudié en une biographie, d’une carte mentale, d’une capsule vidéo….
     
    Ces capsules vidéo qui n’ont d’autre but que d’aider aux révisions de leurs camarades. La contribution des élèves contribuent à renforcer leur estime de soi, leur confiance en eux, chose très importante dans des établissements spécifiques comme le Lycée professionnel (projet WEB Tv aussi au lycée des Terres rouges de Civray- Lycée professionnel).
    Chaque discipline et chaque élève peut contribuer à ce projet.
     
    Ces deux projets, basés sur le numérique, permettent une nouvelle approche de l’enseignement. L’enseignement dogmatique et frontal ne sont plus de mise : le travail par compétences, en groupe et l’application de pédagogies dites innovantes sont requis.
     
    Les élèves sont confrontés à la nécessité d’être acteur, ne sont plus en position d’attente. Les liens entre l’enseignant et ses élèves ont plus proches : utilisation de mails, des réseaux sociaux (Facebook), étayage et donc interactions plus grandes avec chaque élève car travail groupe.
     
    Ces projets permettent donc une plus grande individualisation et différenciation des apprentissages. Je n’ai eu aucune classe à moins de 32 élèves depuis le début de ce projet mais j’ai pu passer bien plus de temps avec chacun d’eux. Aussi, les tutorer pendant la réalisation et le tournage des capsules vidéo engendre, par exemple, des moments de convivialité, de partages de moments importants dans leur vie de lycéen. Le fait qu’une carte mentale ou un schéma qu’ils ont posté sur la plate-forme collaborative soit utilisé par d’autres élèves entraîne un moment de fierté chez certains d’entre eux.
     
    Depuis la mise en place de ces projets, j’ai acquis une vision plus globale de ma démarche professionnelle et cela soulève également d’autres questionnements. Comme mettre un pied dans un engrenage…
     

     
     
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  • Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Géraldine Larguier présentera « Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    Grâce à l’évolution des nouvelles technologies, il est désormais facile de créer des capsules, ces petites vidéos que l’on donne en amont du cours pour inverser la classe, c’est-à-dire donner sinon un « savoir », du moins une « mise en bouche » du cours à venir, afin que pendant le cours en présentiel, les apprenants soient plus actifs et manipulent directement les outils linguistiques, méthodologiques ou autres, donnés avant le cours.

    Toutefois, comment éviter l’écueil du cours n’offrant qu’une démarche déductive dans les vidéos, si éloigné de l’approche communicative et de la perspective actionnelle, incontournables en cours de langue ? Est-il possible de conserver une démarche inductive qui invite les apprenants à faire des hypothèses et à découvrir par eux-mêmes les règles avec une vidéo qui est, par principe, figée ?

    D’autre part, la pratique de la classe inversée ne se réduit pas à l’utilisation de capsules à distance : il est intéressant de se demander comment le cours en présentiel en est modifié et surtout enrichi, et, comment, grâce à cette approche, le curseur peut réellement se déplacer vers la tâche finale qui donne un sens réel à tous les apprentissages.

    Enfin sur le plan des stratégies d’apprentissage que met en place l’apprenant, la classe inversée joue-t-elle un rôle dans les stratégies socio-affectives, notamment en ce qui concerne la gestion du stress étant donné qu’elle permet d’acquérir à son rythme et en autonomie certaines notions ? On peut aussi s’interroger sur son impact sur les stratégies méta-cognitives dans le sens où l’apprenant a davantage conscience de l’importance de planifier et de gérer son apprentissage.

    Pendant cet atelier qui proposera une approche modérée et sporadique de la classe inversée, nous verrons, à travers des exemples concrets de cours de Français Langue étrangère donnés à des étudiants étrangers de l’UPPA, comment cette pratique peut enrichir le cours de langues et comment elle peut remettre les apprenants au centre de l’apprentissage. Seront évoqués des cours inversés pour les faits de langue, pour l’apprentissage du lexique, mais aussi pour la méthodologie de l’écrit et de l’oral, ou encore pour la présentation de tâches finales.

    Les outils numériques sont importants dans le sens où ils vont permettre aux apprenants, entre autres, de travailler à distance et en autonomie comme dans toutes les pratiques de classe inversée. Toutefois en cours de langue, force est de constater que l’utilisation de capsules enrichit d’autant plus l’apprentissage qu’elle sollicite les différents canaux sensoriels des apprenants et contribue dans une certaine mesure à prolonger le bain linguistique. La capsule, que l’apprenant regarde à son rythme, avec la possibilité de la visionner plusieurs fois, fait travailler la compréhension orale, la compréhension écrite, l’orthographe, la prononciation, etc.

    De nombreux sites ou applications permettent de créer ces vidéos : lors de cet atelier, plusieurs outils seront proposés, toutefois, la scénarisation de la séquence et la scénarisation de la capsule importent tout autant que le choix d’un outil pour créer des capsules. L’essentiel étant sans doute de s’approprier un ou deux outils pour éviter de perdre du temps sur le plan technologique.

    D’autre part, d’autres outils numériques, comme les quiz en ligne, permettent de reléguer les exercices structuraux qui systématisent les acquisitions à distance et de privilégier les activités et les tâches en présentiel. Le fait que la correction soit faite par une machine dédramatise les erreurs et contribue à augmenter la confiance en soi. Ainsi, les outils numériques sont d’autant plus importants qu’ils contribuent à augmenter la qualité de la présence en cours.

    La notion de collaboration, de partage est fondamentale dans la classe inversée dans le sens où les connaissances sont co-construites par les apprenants en présentiel au moment où les connaissances sont reformulées et questionnées par les apprenants : le fameux conflit socio-cognitif y trouve un terrain de prédilection. D’autre part, la notion d’échanges est renouvelée sur le plan de la relation entre les apprenants et l’enseignant dont le rôle est modifié et qui aide à la maïeutique, dans une relation encore plus horizontale que dans un cours de langue traditionnel.

    De mon expérience, je peux tirer comme conclusion que le classe inversée en langues permet à mes apprenants (étudiants étrangers en cours de FLE) d’arriver en cours en ayant un horizon d’attente bien défini, par conséquent de connaître quels sont les pré-requis pour le cours suivant tout en ayant préparé des questions, annoté les points obscurs sur des (nouveaux) outils qu’ils ont commencé à découvrir chez eux et qu’ils vont essayer, manipuler, tester en présentiel : la priorité est donnée à la co-construction des savoirs par les apprenants et surtout, au réinvestissement des outils linguistiques. Ainsi, l’apprentissage d’un point de langue par exemple n’est plus une fin en soi, mais un outil pour réussir la tâche finale.

    L’autre avantage de la classe inversée est qu’elle redonne un espace et un temps de paroles aux apprenants : c’est au départ le douloureux constat que mon temps de paroles était beaucoup trop important par rapport à celui de mes apprenants qui m’a fait essayer cette pédagogie active. Depuis, il me semble que la classe inversée est une des approches actives qui contribuent à rééquilibrer les prises de parole apprenants/enseignant et qui rendent réellement actifs ces derniers en présentiel, à condition d’alterner les approches et de ne pas faire que de la classe inversée pour éviter toute monotonie.`
     

     
     
    Plus d’info sur Géraldine Larguier
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  • Classes en acte : Correspondance scolaire et projets à distance à l’ère du numérique

    Classes en acte : Correspondance scolaire et projets à distance à l’ère du numérique

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    En septembre 2013, nous avons mis en place un réseau de classes de différents pays (Suisse, Belgique, France, Canada, Népal) désirant construire et développer des projets communs à distance : Classes en acte.
    Cette expérience pédagogique a fait partie d’un évènement plus large, Freinet 2014, qui a eu lieu sur le site de la HEP Vaud en février 2014 comprenant également un colloque scientifique international et une exposition. Elle s’inspire largement de la pédagogie Freinet et de la pédagogie de projet.

    En effet, elle cherche à conjuguer des réalités scolaires différentes pour permettre l’ouverture de l’école sur la société et donner du sens aux apprentissages.

    Apports du numérique

    Ce projet vise à détourner des outils numériques en vue d’une nouvelle appropriation pédagogique. Classes en acte est l’occasion d’explorer et d’actualiser la correspondance scolaire proposée par Freinet en usant d’outils émergents de quête, de création et de partage de connaissances (visioconférence, documents collaboratifs, partage de fichiers).

    Les enseignants et leurs classes pratiquent la visio-correspondance pour construire des projets communs favorables au « faire ensemble » dans une dynamique de construction coopérative et d’échanges de savoirs.

    Rapport avec le thème de Ludovia#12

    Les logiciels courants de gestion professionnelle tels la visioconférence, de collaboration et de partage ne sont pas a priori prévu pour l’enseignement. Ce sont des logiciels micro-mondes qui proposent un environnement outillé mais non déterminé.

    L’appropriation de ces outils dans un cadre scolaire implique de détourner l’usage prévu par les développeurs et d’imaginer des pratiques pédagogiques à l’interface entre le monde numérique et les nécessités de la classe.

    A l’intersection de la pédagogie de projet, des technologies de la communication et de la correspondance scolaire, Classes en acte propose de « faire et d’apprendre ensemble » : les classes constituées en duos développent des projets partagés via la visiocorrespondance et les autres moyens de communication disponibles.

    Cette exploration pédagogique a permis de favoriser le développement de projets coopératifs, d’explorer l’usage pédagogique de la visiocorrespondance, des outils de communication et d’actions communes à distance.

    Les classes ayant participé à ce projet ont dû élaborer des activités  qui n’ont pas été  sans incidences sur leur fonctionnement habituel, ni sur celui des enseignants. La classe a parfois été perturbée par l’investissement d’une activité nouvelle faisant appel à des outils techniques.

    Les premiers bilans de Classes en acte, projet récent, font état d’une grande diversité des activités pédagogiques et d’un vécu riche d’apprentissages avec parfois une difficulté d’adaptation de l’enseignant à la posture nouvelle générée par cette dynamique.

  • Ecole numérique : booster le « numérique au service du pédagogique »

    Ecole numérique : booster le « numérique au service du pédagogique »

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    Les Gouvernements wallon et des Communautés française et germanophone font, depuis plus de 10 ans, de la lutte contre la fracture numérique à l’école une priorité.  Après le plan Cyberécole lancé dès 1999, le Projet Cyberclasse, relatif à l’équipement informatique des écoles, a été initié en 2005.

    L’échéance du Plan Cyberclasse et de l’installation des 40 000 ordinateurs (avec leurs serveurs) au sein de 3 350 implantations scolaires, situées en Région wallonne, relevant de l’enseignement primaire, secondaire, spécialisé et de promotion sociale, étant programmée en 2013, une Task Force, créée à l’initiative des Ministres de l’Enseignement et des Technologies nouvelles, a donné naissance à deux appels à projet « Ecole numérique » (2011 et 2013) afin de booster le « numérique au service du pédagogique » dans l’enseignement.

    Apport du numérique 

    Dans le cadre des projets « Ecole numérique », ce ne sont pas moins de 100 écoles, tous réseaux confondus, qui ont été désignées suite au dépôt de près de 600 dossiers de candidature.  C’est dire combien ces projets créent l’unanimité.

    Portables, TBI, baladeurs numériques, caméras et appareils photos numériques, tablettes et autres smartphones, clouding, cyberclasses mobiles seront désormais expérimentés dans le cadre des 100 projets pilotes.

    Relation avec le thème de l’édition

    Sur le sujet et en prospective, le Ministre Jean-Claude MARCOURT précise : « l’objectif reste d’améliorer la qualité de notre enseignement, les approches pédagogiques innovantes, la motivation des étudiants, leur démarche créative et critique ainsi que l’individualisation des apprentissages. »

    Cette action, portée par les différents ministres et administrations, poursuit les objectifs stratégiques proposés en 2011 dans le nouveau Plan TIC pour l’éducation, à savoir :

    – implémenter davantage l’usage des TIC dans l’approche pédagogique tout au long du cursus éducatif afin de dynamiser et motiver les apprentissages par des outils et des approches plus en phase avec la réalité des jeunes et l’évolution de notre société et des technologies ;

    – créer les conditions afin que le système éducatif tire profit de la société numérique pour soutenir l’épanouissement des jeunes et développer leurs compétences, leur créativité, leur esprit critique, leurs capacités d’analyse, ce, notamment, pour dépasser le stade de la simple « consommation » des TIC ;

    – améliorer et moderniser le fonctionnement de la Communauté éducative par une mise à disposition des outils TIC adéquats, ce via la création, dans le cadre des synergies entre la Wallonie et les Communautés française et germanophone, d’un Centre de ressources alliant pédagogie et TIC, qui animera des Réseaux d’échanges d’outils et de bonnes pratiques transversaux et/ou au sein des différents niveaux d’enseignement et des différentes disciplines.

     Voir le programme général de l’Université d’été LUDOVIA 2013 ici

  • De Cyberclasse à Ecole numérique : vers un troisième plan TIC pour l’Education

    De Cyberclasse à Ecole numérique : vers un troisième plan TIC pour l’Education

    Après le plan Cyberécole, lancé dès 1999 et qui avait permis de diffuser près de 20.000 ordinateurs dans les classes des écoles de la Région wallonne, le plan Cyberclasse a été initié en 2005, visant l’installation de 40.000 ordinateurs  fixes dans les 3.350 implantations scolaires (enseignements primaires et secondaires et de promotion sociale).

    Ce deuxième plan  se termine. En vue de préparer l’avenir en termes d’équipement, de formation  et d’accompagnement des équipes éducatives, de partage de ressources,  les ministres respectivement en charge de l’enseignement obligatoire et de promotion sociale, et de l’enseignement supérieur et des technologies nouvelles, ont invité en 2011 et en 2013 les établissements scolaires à introduire un projet pédagogique novateur intégrant l’usage des technologies de l’information et de la communication.

    Dans le cadre de ces projets « Ecole numérique », ce ne sont pas moins de 100 écoles, tous réseaux confondus, qui ont été sélectionnées suite au dépôt de près de 600 dossiers de candidature.  C’est dire combien ces projets créent l’unanimité.

    Un focus particulier a été mis sur les principales technologies de soutien à l’enseignement, dont :

    ·       les nouveaux dispositifs de projection et de présentation tabulaire,

    ·       les classes mobiles (kits d’ordinateurs portables, tablettes),

    ·       les équipements multimédia (appareils photos numériques, caméras vidéo, smartphones, lecteurs MP3, …) et les logiciels permettant de les utiliser,

    ·       les dispositifs de partage et de production en ligne,

    ·       les outils de communication en ligne,

    ·       les manuels numériques et autres ressources numérisées,

    ·       les logiciels, dédiés ou non, exploitables dans un but éducatif,

    ·       …

    Ces 100 projets ont pour tâche d’expérimenter des scénarios novateurs intégrant TIC/TICE et permettront de   baliser le terrain pour une mise en œuvre à l’échelle régionale et au bénéfice de l’ensemble des écoles.

    Les porteurs de projets sont donc missionnés afin de :

    ·       tester de nouveaux usages pédagogiques supportés par les TIC s’inscrivant dans le contexte de l’enseignement par compétences, tel qu’il est mené en FWB ;

    ·       d’évaluer la pertinence de l’utilisation, dans le contexte éducatif, d’une large gamme d’équipements technologiques et de ressources numériques ;

    ·       d’identifier les facteurs favorisant l’essaimage des usages pédagogiques et des technologies sur lesquelles ils s’appuient, ainsi que les moyens de résoudre les difficultés éventuelles.

    Synthèse et apport du retour d’expérience en classe

    Dans le cadre de cette large réflexion la Région wallonne et la Fédération Wallonie Bruxelles ont identifié et entamé le travail sur plusieurs chantiers majeurs pour l’école numérique : équipements technologiques, connexions à Internet à très haut débit  couplées à un réseau local performant, formations des enseignants, développement et diffusion de ressources.

    A termes, les objectifs poursuivis sont de :

    ·      implémenter davantage l’usage des TIC dans l’approche pédagogique tout au long du cursus éducatif.

    ·      créer les conditions pour que l’éducation des jeunes tire profit de la société numérique et ainsi d’utiliser les TIC avec efficience et à bon escient, à exercer leur créativité, leur esprit critique, leurs capacités d’analyse.

    ·      améliorer et moderniser le fonctionnement de la Communauté éducative par une mise à disposition des outils TIC adéquats.

    A voir aussi : http://www.ludovia.com/2013/05/la-wallonie-invite-dhonneur-de-ludovia-2013-sengage-un-peu-plus-dans-lecole-numerique/

    Plus d’infos sur le programme du séminaire collectivités à Ludovia ici