Étiquette : Maroc

  • Le Web sémantique : un nouvel outil pour les TICE

    Le Web sémantique : un nouvel outil pour les TICE


    Ce travail présente  une vue générale sur le web sémantique et ses moteurs de recherche qui présentent les nouveaux outils pour les TICE. Le fonctionnement du web sémantique intègre  au web actuel la possibilité d’agréger plusieurs données liées entre elles : soit « sémantiquement », soit par des attributs qui les déterminent. Le Web sémantique désigne un ensemble de technologies visant à rendre le contenu des ressources du World Wide Web accessible et utilisable par les programmes et agents logiciels, grâce à un système de métadonnées formelles, utilisant notamment la famille de langages développés par le W3C.

    1.  Introduction

    Le web sémantique se considère comme un vaste laboratoire de recherche permettant le développement des langages pour un traitement intelligent des données afin d’en faciliter l’échange. De ce fait le web sémantique pourra fournir des services plus achevés à ses utilisateurs, le fait de trouver l’information pertinente, la sélectionner et la réutiliser d’une manière flexible est important pour les chercheurs de l’information.  D’après ces raisons, le web sémantique est regardé parmi les nouveaux outils pour les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE).

    Toute phrase écrite comporte une syntaxe qui représente des signes utilisés et une sémantique qui est le sens véhiculé. Le Web, dans son état actuel,  est syntaxique: les actuels moteurs de recherche veillent à trouver l’information recherchée grâce aux signes qui les composent. Le web n’aurait pas pu se développer sans les moteurs de recherche, qui, pour beaucoup d’internautes, en constituent l’unique point d’entrée. L’enjeu est de trouver l’information recherchée par le sens qu’elle véhicule. C’est l’objectif de web sémantique, techniquement appelé « le Web de données ».

    Avec le web sémantique, l’internet devient intelligent, comprend le sens de l’information et progresse dans cet apprentissage. Cela implique l’utilisation de nouvelles technologies de balisage des documents, afin de rendre leur structure plus intelligible par l’homme et la machine. L’idée du web sémantique est de fournir aux machines des données qu’elles pourraient comprendre  et à partir desquelles elles pourraient tirer de nouvelles connaissances.

    On peut distinguer  entre l’actuel web et le web de demain ; le web sémantique ; par le fait que le premier est sous forme d’un ensemble de documents basés spécialement sur HTML, la recherche de l’information se passe par les mots clé et il est utilisé par l’être humain. Le deuxième type est tout à fait différent et plus développé par rapport au web classique. En fait il s’agit d’un ensemble de connaissances qui sont basées essentiellement  sur XML et RDF, la recherche s’effectue par concepts (ontologie) et c’est que la machine qui traite l’information.

    2. Présentation de web sémantique

    2.1 Architecture du web sémantique

    L’architecture de web sémantique peut être divisée en trois niveaux. Un niveau de nommage et adressage représenté par la couche la plus basse. Le niveau syntaxique représenté via la deuxième couche XML, le reste des couches représente le niveau sémantique.

    Les prochains paragraphes vont expliquer les différentes technologies utilisées par le web sémantique.

    2.2 Technologies du web sémantique

    2.2.1 RDF

    Il existe plusieurs types de technologies dans le domaine du Web sémantique dont le RDF représente la base. Toutes les technologies existantes du Web sémantique tournent autour de ce langage. C’est un modèle de données pour les objets et exprime leurs relations. Ce modèle est formellement défini par un triplet (sujet, prédicat, objet). Le sujet représente une ressource. Un prédicat est une propriété qui fait une liaison entre un sujet et un objet. Ce dernier est une ressource ou un littéral [1].

    Une ressource est plus proche d’un objet   dans un langage de programmation. A titre d’exemple, une personne serait une ressource, mais le nom de la personne serait un littéral. Chaque triplet est représenté sous forme d’un arc orienté. Sa source est le sujet, sa destination est l’objet et le prédicat est la liaison entre la source et la destination. Par exemple, la déclaration “Paris is in France” peut être représentée sous forme d’un arc orienté comme montre la figure suivante.

    Toute ressource a un URI qui identifie la ressource d’une manière unique.

    2.2.2      OWL : Ontologie

    Pour créer des données en RDF, on utilise principalement ce que l’on appelle une ontologie. Ce mot provient de la philosophie, Il s’intéresse à l’étude de la nature de l’existence. En informatique, ce mot a pris une signification différente : Une ontologie est un ensemble structuré et formel de concepts permettant de donner un sens aux informations. OWL : langage permettant de créer des ontologies, vocabulaires plus complexes servant de support aux traitements logiques (inférences, classification automatique…).

    On écrit une ontologie principalement en OWL, l’un des langages développés et normés par le W3C. Il en existe un autre, RDFS : Ressource Description Framework Schema, aussi normé et développé par le W3C, mais moins évolué que OWL.

    2.2.3     SPARQL

    Il y a aussi SPARQL : qui est un langage permettant d’effectuer des requêtes sur un graphe RDF.  Grâce à lui, on accède aux données du Web des données. Cela signifie qu’en théorie, on pourrait accéder à toutes les données du Web avec ce standard.

    3   Exemple d’application WS

    3.3.1 Protégé :

    Protégé est un éditeur qui permet de construire une ontologie pour un domaine donné, de définir des formulaires d’entrée de données, et d’acquérir des données à l’aide de ces formulaires sous forme d’instances de cette ontologie. Protégé est également une librairie Java qui peut être étendue pour créer de véritables applications à bases de connaissances en utilisant un moteur d’inférence pour raisonner et déduire de nouveaux faits par application de règles d’inférence aux instances de l’ontologie et à l’ontologie elle même (méta-raisonnement) [2].

    3.2  Mondeca

    Mondeca est un éditeur de logiciel spécialisé dans les technologies du web sémantique (Web 3.0). Mises en œuvre par des éditeurs, activités de santé, industries, centres de recherche, les solutions Mondeca permettent la gestion de référentiels métiers, terminologies, taxonomies, bases de connaissances et ontologies ainsi que l’agrégation et l’annotation sémantique des contenus et leur mise à disposition au sein de portail sémantiques.

    4    . Les moteurs de recherche classiques

    Il est vrai que les moteurs de recherche à base de mot clé jouent un rôle primordial pour l’immense succès connu par le web, pourtant ils ont des limites dans certaines utilisations [3].

    4.1 Limites des moteurs de recherche à base de mot clé.

    Ces moteurs de recherche extrait un grand  nombre d’informations sur le web, mais avec une faible précision. Le chercheur de l’information est obligé d’ouvrir plusieurs pages web dans la majorité des cas pour les lire afin d’avoir l’information recherchée, donc l’intervention humaine dans ce cas est indispensable pour l’interprétation et la combinaison des résultats. En outre les résultats sont très sensibles au vocabulaire.

    4.2 Les moteurs de recherche sémantiques

    La recherche sémantique a pour objectif d’améliorer la précision de recherche par la compréhension de l’objectif de recherche et la signification contextuelle des termes tels qu’ils apparaissent dans l’espace de données recherché, que ce soit sur le Web ou dans un système fermé, afin de générer des résultats plus pertinents. L’auteur Seth Grimes listes les « 11 approches qui lie la sémantique à la recherche1« , et Hildebrand et al.2 donnent un aperçu qui liste les systèmes de recherche sémantique et identifie d’autres utilisations de la sémantique dans le processus de recherche.

    Guha et Rob McCool distinguent deux formes principales de recherche: la navigation et la recherche. Dans la recherche par navigation, l’utilisateur utilise le moteur de recherche comme outil de navigation pour trouver le document ciblé. La Recherche sémantique n’est pas applicable aux recherches par navigation. Dans la recherche sémantique, l’utilisateur fournit au moteur de recherche une phrase qui est destinée à désigner un objet sur lequel l’utilisateur tente de recueillir de l’information et de recherche. Il n’y a pas de document particulier que l’utilisateur connait à ce sujet. Au contraire, l’utilisateur tente de localiser un certain nombre de documents qui, ensemble, lui donner les informations qu’il essaie de trouver. La Recherche sémantique se prête bien ici.

    5   .Conclusion

    Cet article  présente une vue générale sur le web sémantique, ses objectifs ainsi des moteurs de recherche qui utilisent effectivement la sémantique. L’enjeu primordial des moteurs de recherches est d’offrir un meilleur service à l’utilisateur et ceci grâce à l’évolution du Web Sémantique ainsi qu’aux différentes technologies qui servent à améliorer les interactions et les interfaces utilisateurs.

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • La stratégie numérique au Maroc avec le programme GENIE

    La stratégie numérique au Maroc avec le programme GENIE

    Le programme GENIE (GÉNéralisation des Technologies d’Information et de Communication dans l’Enseignement au Maroc) a démarré avec trois axes : infrastructures, formation et contenus numériques, un peu comme dans tous les pays, précise Mme Laaziz.

    Deux objectifs majeurs au départ pour ce programme : l’amélioration de la qualité des apprentissages et le développement professionnel des enseignants.

    « En cours de route, un axe important avait été omis : c’est le développement des usages, qui permet l’ancrage et l’intégration véritable du numérique après avoir équipé, formé et mis du contenu dans les établissemements scolaires », explique Mme Laaziz.

    La suite en vidéo…

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • Web 2.0 et enseignement : apprentissage de la langue française et écriture interactive comme exemple

    Web 2.0 et enseignement : apprentissage de la langue française et écriture interactive comme exemple

    L’utilisation du web en classe de français permet un apprentissage centré sur l’apprenant et une nouvelle attitude pédagogique de l’enseignant.

    A partir d’exemples ou de scénarios pédagogiques , nous expliquerons les concepts qui fondent notre théorisation pédagogique et les difficultés inhérentes à l’installation de ce genre de pratique pédagogique éminemment interactive.

    Les soubassements théoriques de notre intervention sont : le cadre européen de référence des langue, l’approche actionnelle, le scénario pédagogique, la standardisation pédagogique, l’écriture interactive.

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • Vers de nouvelles perspectives pour les plateformes e-learning, intégration de Claroline

    Vers de nouvelles perspectives pour les plateformes e-learning, intégration de Claroline


    Ce travail s’inscrit au sein d’un projet de l’Université Mohammed Premier qui est membre du Consortium Claroline.

    Notre but est d’ajouter à la plateforme Claroline des canaux pour intégrer des logiciels facilitant la gestion ainsi que la consultation des emplois du temps tout en restant dans le même cadre de la plateforme e-learning.

    On compte également ajouter un canal pour intégrer le logiciel de gestion de scolarité pour informatiser la demande des attestations de scolarité, des relevés de notes, etc… Cette démarche va informatiser toute procédure visant à demander une pièce administrative ou consulter un emploi du temps à travers la même plateforme e-learning.

    L’intérêt de l’intégration de la plateforme Claroline avec ces nouveaux services est de dépasser les limites de l’utiliser comme une simple plateforme e-learning dédiée seulement à l’apprentissage en ligne, et la rendre un espace numérique de travail en la transformant en une plateforme qui offre de nouveaux services facilitant la communication entre l’étudiant, le professeur et l’administration.

    Cet objectif va permettre aux étudiants de se familiariser avec cette plateforme et leur facilitera plusieurs tâches quotidiennes ainsi que l’accès aux cours.

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici

  • Serious Games, une approche pour enseigner l’algorithmique

    Serious Games, une approche pour enseigner l’algorithmique

    Il est parti de l’hypothèse de recherche suivante : la création des jeux par les élèves à l’aide d’un environnement de programmation visuel peut améliorer la motivation des élèves pour la programmation et leurs compétences dans le module d’algorithmique.

    Voir la présentation diaporama de Ibrahim Ouahbi : Ouahbi-Educatank-Marrakech-May2014

    Retrouvez toutes les vidéos en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • Les TIC comme médiateur et promoteur d’une langue, cas de la langue amazighe

    Les TIC comme médiateur et promoteur d’une langue, cas de la langue amazighe

    L’institut royal de la culture amazighe est une institution de recherche dotée de la pleine capacité juridique et de l’autonomie financière.
    Créée auprès de Sa Majesté Chérifienne et régie par le Dahir Royal (n°1-01-299) portant sa création et son organisation et formant son statut général. Elle a pour vocation de donner avis à Sa Majesté sur les mesures de nature à sauvegarder et à promouvoir la langue et la culture amazighes dans toutes ses formes et expressions et à introduire la langue amazighe dans le système éducatif et assurer son rayonnement dans l’espace social, culturel et médiatique, national, régional et local.

    Pour traduire cette stratégie en action, le centre des études informatiques et des systèmes d’information et de communication issu de cette institution a pu développer des outils et supports informatiques visant l’intégration de la graphie tifinaghe dans les technologies de l’information et de communication faisant de la langue et de la culture un vecteur de développement social, économique et publique à l’échelle nationale et régionale et un appui pour revitaliser la langue amazighe et la redynamiser en la rendant une composante ou plutôt une métalangue de recherche dans les technologies d’information et de communication.

    L’objectif de cet article n’est pas une promotion des supports informatiques élaborés par le centre des études informatiques des systèmes d’information et de communication mais plutôt de démontrer comment les technologies d’information et de communication peuvent créer un tournant dans l’histoire et de créer un ‘ global village’ qui ne rassemble pas uniquement que les amazirophones mais aussi tous qui croient que la différence n’est pas une infériorité.

    Retrouvez toutes les vidéos et communications en ligne sur notre page « plateau TV » ici
    Retrouvez toutes les communications écrites et les photos d’Educatank Forum 2014 ici

  • Educatank Forum Marrakech : appel à communications ouvert

    Educatank Forum Marrakech : appel à communications ouvert

     

    timthumb.php

    Appel à communication

    Les personnes intéressées par la présentation d’une communication lors du forum EDUCATANK sont invitées à faire connaître leur intention via le site internet dédié au forum EDUCATAN (www.educatank.org).

    Les articles devront être déposés pour le 30 mars 2014, la réponse des comités de lecture étant prévue pour le 15 Avril 2014.La date limite de réception des versions définitives (limitées à 8 pages – figures incluses) est fixée au 30 Avril 2014.

    Les instructions complètes pour la mise en forme des articles définitifs seront précisées lors de l’acceptation des propositions.

    La langue des résumés et des communications est le français.

    Thèmes généraux de communication

    • Nouveaux outils pour les TICE : Réalité virtuelle & Réalité augmentée, Portfolios, Simulations interactives, Serious Games, Web 2.0 et réseaux sociaux (wiki, blog, twitter, …), Environnements collaboratifs, Outils du Web sémantique, TP & Laboratoires virtuels, Robotique pédagogique …
    • Modèles et Théories pour les TICE : Théories de l’apprentissage ; Théories de la cognition ; Théories de l’interaction ; Théories didactique ; Modèle de l’apprenant (isolé ou en groupe ; Modèle de l’enseignant ; Modèle de contexte ; Modèle d’adaptation.
    • Ingénierie logicielle et TICE : Interface homme machine ; Ingénierie des connaissances et apprentissage ; Knowledge Management et e-formation ; Objets d’apprentissage ; Ressources pédagogiques numériques et e-manuels ; indexation des ressources pédagogiques ; Agents virtuels (cognitifs, pédagogiques ;émotionnels) ; Recueil et analyse des traces des acteurs de l’apprentissage ; Normes et standards pour l’apprentissage en ligne ; Processus de conception et d’ingénierie, méthodologies ; Architecture des environnements et systèmes d’apprentissage ; Approches par composants, ; interopérabilité ; Architectures multi-agents ; Personnalisation des TICE ; TICE contextuel et adaptatif
    • Apprentissage et activités : Apprentissage informel et formel ; Apprentissage au travail ; Apprentissage tout au long de la vie ; Scénarios d’apprentissage ; Pédagogie par projet et par problème ; Apprentissage collaboratif/coopératif et/ou groupe ; Tutorat et suivi de l’apprenant ; VAE (validation des acquis par expérience) ; Activité des tuteurs en ligne ;évaluation cognitive, métacognitive et affective ; Communautés de pratique « (e.g. de tuteurs, animateurs voir auteurs) ; Evaluation et certification de compétences ; TICE et apprentissage ; Capitalisation des connaissances et des savoirs-faire.
    • Usages et évaluation : Ergonomie des TICE ; Études, Analyse et évaluation des usages des TICE ; Évaluations avec les TICE ; Usage disciplinaire pour l’apprentissage (langues, sciences, génie industriels, etc.) ; Plans d’expérience et retours d’usage ; Accompagnement et auto-formation des usagers (formateurs, tuteurs,apprenants, etc.).
    • Environnements de conception des TICE : Systèmes d’apprentissage collaboratif ; Systèmes de FOAD (Formation et Apprentissage à Distance) ; Systèmes de gestion de cursus de Formation ; Systèmes tuteurs intelligents ; Systèmes compagnon ; Systèmes conseillés et systèmes d’aide ; Systèmes auteur ; Environnements d’apprentissage mobiles et pervasifs ; Outils de suivi d’activités d’apprentissage ; Environnements pour l’évaluation des apprentissages ; Environnement d’apprentissage personnalisé (PLE).
    • Accompagnement des changements :Les TICE, catalyseurs de changement ?; L’intégration des TICE dans l’enseignement et la formation ; Histoire et prospective des TICE ; TICE et problèmes éthiques, juridiques et sociétaux ; Inter culturalité et multilinguisme ; Nouveaux rôles pour les enseignants et formateurs ; Industrialisation de la formation ; Des projets qui échouent, pourquoi ?

    Découvrir Educatank Forum 2014 : http://www.educatank.org/educatank-forum-2014/

  • Discussion ressources avec eduMedia sur Educatice 2013

    Discussion ressources avec eduMedia sur Educatice 2013

     

    eduMedia était présent sur le stand du GEDEM.

    Educatice 2013, qui vient de se terminer a été une bonne édition pour nous. La fréquentation fut très bonne, surtout les deux premiers jours et ce salon demeure un moment important pour rencontrer nos clients et partenaires. C’était aussi l’occasion pour eduMedia d’annoncer le lancement de notre nouvelle application gratuite pour tablette Android, ainsi que notre récente nomination pour un BETT Awards 2014, commente Charles Sol, Directeur.

    Dans un article de janvier 2012 , eduMedia attendait beaucoup de l’opération chèque ressources du plan DUNE. Cette opération a-t-elle tenue ses promesses selon vous ?

    « Effectivement, avec plus de 2000 commandes via le portail Eduscol du chèque ressource, eduMedia fait partie des ressources plébiscitées par les enseignants. Je tire plusieurs enseignements de cette opération dont les deux suivants :
    Les enseignants sont dans l’attente de ressources numériques de qualité, notamment de formats granulaires.
    Le portail Eduscol et le principe du chèque ressource ont grandement simplifié la procédure de commande pour un établissement. En effet, la chaîne de décision qui mène à une commande est habituellement très complexe, surtout si je la compare avec ce qui se passe au Canada et aux USA« .

    Comment cela se passe-t-il justement outre-atlantique ?

    « Au Canada, et aux USA, le « ministère » (appelons le comme cela) alloue les budgets aux commissions scolaires (ou School Board). Dans chaque CS se trouvent des Conseillers Pédagogiques (un par discipline). Un enseignant qui souhaite du matériel ou des ressources, peut le faire sur le budget de son école ou contacter son Conseiller Pédagogique.

    En France, l’enseignant pourrait de façon similaire contacter son académie (inspecteur, cellule TICE), ou son CDDP, mais la grande différence en France est que l’argent est ailleurs, dans la collectivité. Cela complique énormément. D’où l’intelligence d’une opération comme le chèque ressource.

    Ajoutons enfin que la commission scolaire gère simultanément le primaire et le secondaire, ce qui permet encore de gagner en cohérence sur le pilotage de certains projets« .

    Quels sont les futures échéances pour eduMedia ?

    « Avec l’opération CCR, la France était redevenu notre premier marché. Comme je viens de le dire, le portail Eduscol associé au principe d’un chèque ressource permettait à un établissement de prescrire une ressource avec l’argent de la collectivité. Il est dommage que ce portail soit abandonné.

    Un formidable travail d’accompagnement a été fait par les académies et le réseau Scéren. Les enseignants commençaient à s’habituer à ce portail. Je trouve dommage que les collectivités ne puissent pas capitaliser sur ce travail.

    L’application Android que nous venons de publier nous ouvre énormément de marchés, comme la Turquie (projet F@tih avec 18 millions de tablettes Android), la Colombie ou le Mexique. eduMedia souhaite d’ailleurs accompagner les opérations pilotes en France car nous misons beaucoup sur ce nouveau service.

    Enfin, nous poursuivons nos publications, condition nécessaire pour conserver nos nombreux clients à travers le monde« .

  • Education et numérique : points de vue au Maroc

    Pour Ilham Laaziz, il est difficile de répondre à cette question. Les résultats des études qui ont été menées internationalement nous donnent des réponses contradictoires. «Au niveau du Maroc, nous n’avons pas ignoré le numérique et le Ministère de l’Education a mis en œuvre depuis 2005, date du début du programme « Maroc Numérique 2013 » un certain nombre d’actions». Le Maroc s’est notamment engagé dans la mise en place d’un réseau haut débit.

    D’autre part, 1 milliard de dirhams ont été dépensés ce qui se concrétise en chiffres : environ 3000 écoles ont été équipées et connectées, 6500 écoles du primaire ont bénéficié d’une valise multimédia, 140 000 enseignants formés et 80 % de ressources numériques couvrant les disciplines scolaires ont été acquises.
    Le Maroc a également mis en place un observatoire de l’usage des TICE (par rapport aux équipements dans lesquels ils ont investi).

    Dans son exposé, Ilham Laaziz est parti de la formation des enseignants pour terminer par l’équipement ; ce qui fait tout son sens dans les problématiques actuels quand on aborde la thématique «éducation et numérique». Et elle avoue, les usages sont désormais l’enjeu des 15 prochaines années.

    Houdaifa Ameziane donne son point de vue sur la question. Le numérique est une pratique adoptée par l’Université marocaine depuis plusieurs années. Et cela est lié à la poussée du numérique dans la société (réseaux sociaux, blogs….) «et nous avons la nécessité de nous adapter à ces nouvelles générations, les « natifs digital »». Nous connaissons un problème de «massification» à l’Université ; le Maroc compte environ 400 000 étudiants, pour 15 universités publiques.

    Une des solutions qui nous est offerte avec le numérique est de développer des formations à distance, du e-learning. «L’entrée dans l’ère du numérique n’est pas un luxe mais une obligation». De plus, en ce qui concerne l’Université Abdelmalek Essaadi, elle est répartie sur 3 sites (Tanger-Larrache-Tétouan) ; le numérique est encore un outil qui va servir les étudiants.

    L’ENT a été mis en place dans cette université. Il permet de disposer d’un certain nombre d’informations sans se déplacer, en direct. Le côté collaboratif est aussi avancé par Houdaifa Ameziane dans cette démarche. De nombreux enseignants utilisent l’ENT pour communiquer avec leurs étudiants.

    Au sujet de la mise en place d’un e-learning, un étudiant interroge le Président de l’Université de savoir si cette méthode sera efficace et si elle ne va pas être réservée à une minorité d’étudiants ?
    En réponse, M. le Président souligne qu’un certain nombre d’étudiants sont accompagnés pour suivre le e-learning et des enseignants sont également formés pour exercer en distanciel. Il ajoute qu’il envie les «natifs digital» de pouvoir bénéficier d’autant d’informations avec le numérique.

    Un enseignant pose une autre question : Comment peut-on concilier la réussite de l’entrée du numérique à l’Ecole dans un pays où les indicateurs nous placent parmi les derniers pays du monde ? Par exemple, les 400 000 étudiants ne représentent même pas 10% de la population en âge d’être à l’Université.
    En réponse, M. le Président rappelle que le numérique est un outil ; le choix reste libre à l’enseignant d’utiliser ou non cet outil. Et il ne faut pas non plus rendre le numérique responsable de l’absentéisme des enseignants ou d’autres problèmes.

    Pour Mme Ilham Laaziz, l’Ecole n’a peut-être pas évolué aussi rapidement que la croissance de la population ; mais elle rappelle que quelque soit l’endroit reculé du Maroc, il y a une école. Et cela date d’il y a 20 ans où un programme avait été lancé. «Je suis d’accord pour dire que les enfants doivent d’abord savoir lire, écrire et apprendre à calculer avant d’utiliser le numérique ; de toute façon le numérique ne servira à rien si l’enfant n’a pas ces connaissances de base».

    «L’Ecole est une affaire de tous et pas seulement un problème à résoudre par l’Education nationale».

    Pour en savoir plus sur la politique d’éducation numérique au Maroc : www.portailtice.ma