Étiquette : Marie-France Bodiguian

  • Le collège numérique est-il fin prêt ?

    Le collège numérique est-il fin prêt ?

    Collèges connectés, Collèges préfigurateurs, quelle leçon peut on en tirer pour demain ?

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    Max Aubernon chargé de mission « collèges connectés » à la DNE, , Jamel El Ayachi Principaldu collège du Mas d’Azil et collège préfigurateur, Monique Groc cheffe du Service Support et relations Utilisateurs et Informatique des établissements Scolaires Conseil Départemental Haute-Garonne et Frédéric Jourdan enseignant au collège Jean Jaurès d’Albi ont répondu aux questions de Jean-Pierre Quignaux(1).

    La mise en place du dispositif dédié aux collèges préfigurateurs s’est essentiellement inspirée de l’expérience des collèges connectés, encore appelés CoCons.
    Aujourd’hui, la DNE vise à se mettre au service du terrain en encourageant les actions transversales pour monter en compétence de projet en projet.

    Il s’agit de donner la parole aux utilisateurs finaux.

    Lors de cette session, l’ensemble des intervenants a passé au crible les bonnes pratiques et les problèmes rencontrés par les collèges connectés et préfigurateurs, tant au niveau des responsabilités qui incombent aux collectivités que des dispositifs mis en place.

    Un dispositif dont se réjouit Jamel El Ayachi, principal d’un collège préfigurateur et qui, depuis le début de cette opération, connaît des conditions on ne peut plus clémente grâce à l’accompagnement tant de l’état que des constructeurs.

    A contrario, Frédéric Jourdan, du Collège Connecté Jean Jaurès d’Albi, a connu les nombreux désagréments des premières expérimentations des collèges connectés ; des situations difficiles qui ont été relevées grâce aux échanges avec les autres collèges connectés.

    Parmi les retours d’expérience passées au cribles : la question liée au débit internet qui, au vu des pratiques observées dans les collèges connectées, conditionne les usages, mais comme le précise Max Aubernon, l’ingéniosité des enseignants à s’adapter aux faibles débits est sans limite pour inventer et développer les usages.

    Concernant la maintenance, selon son expression,  » c’est comme le ménage, la meilleure est celle qui ne se voit pas. » Elle doit être transparente pour donner confiance aux enseignants et leur donner l’envie de développer toujours plus les usages.

    La maintenance relève aujourd’hui, rappelons le, depuis la loi sur la refondation de l’Ecole, des budgets et de la responsabilités des collectivités territoriales, sans compensation financière. Concrètement, elle s’organise autour des équipes du département, avec le soutien et les transferts de compétences des équipes qui dépendent du rectorat.

    Pourtant vu et vécu de l’intérieur, Mme Groc souligne que si la maintenance doit apparaître transparente, elle n’en reste pas moins une organisation complexe a mettre en oeuvre, dont le budget pour la Haute-Garonne, avec les infrastructures inhérentes, a été multiplié par 3,5.

    Parmi les autres sujets débattus, le câblage électrique, la casse et vol, le rechargement des tablettes au domicile par les élèves, qui fait partie à présent comme le précise Frédéric Jourdan, d’une mesure de discipline.

    En question également, la durée de vie des tablettes et le renouvellement de matériel, dont on ne dispose d’aucun recul à ce jour ainsi que les ressources, la formation des enseignants et la gouvernance des projets.

    Concernant la formation, si auparavant un pôle d’appui répondait juste aux demandes des enseignants, une pratique commence à s’instaurer : un formateur est aujourd’hui présent une fois par semaine en jour décalé dans les établissements, afin de permettre à tous les enseignants d’en bénéficier selon leurs agendas.

    Quant à la gouvernance, une convention est systématiquement signée entre l’Education Nationale et le conseil départemental et, en local, un travail régulier est effectué dans chaque établissement, avec un gestionnaire réseau et un correspondant maintenance.

    Faire « tâche d’huile et susciter l’envie« 

    L’objectif de l’ensemble des projets lancé par la DNE est de créer avec ces dispositifs, selon les mots de Max Aubernon, « un fer de lance afin de susciter l’envie et créer un dynamisme auprès des autres collèges et collectivités »

    Les collèges connectés et préfigurateurs jouent donc le rôle d’incubateurs d’une nouvelle façon de faire.

    Pour faire « tâche d’huile » en échangeant les pratiques, plusieurs dispositifs d’évaluation ont été mis en  place :

    Une première a été organisée par la Caisse des Dépôts et Consignation sur les 23ers collèges connectés pour les matériels et se poursuivra sur ces établissements.

    Concernant l’observation des pratiques, une évaluation globale est mise en oeuvre grâce à des analyses et études universitaires, avec des enseignants qui mènent des missions de recherches-actions sur un long terme en fonction des conditions de chaque projet.

    Pour exemple, Frédéric Jourdan souligne les 2 expérimentations choisies par le département du Tarn et les services de l’Education Nationale : en effet, dans son collège, une classe a été équipée de tablettes, qui restent au collège et dans un autre collège, tous les élèves ont été équipés et remportent les tablettes chez eux.

    Ensuite au niveau local, chaque collectivité et chaque établissement doit définir ses critères d’évaluation et envisager ses champs d’évolution à venir.

    Certes comme le souligne, Jean Pierre Quignaux, un écart risque de se creuser entre les collèges pionniers (connectés, ou préfigurateurs) et les autres.

    Mais avec les années, la multiplication des projets combleront cette différence nous assure Max Aubernon pour tendre vers une généralisation des usages à travers la mise en place de procédures. Il s’agit de se rapprocher d’une notion de label, qualifier en fonction de compétences fédératrices, que véhiculent également le Club des Partenaires (ADF, AMF, DNE, AMRF, etc. )

    L’évolution sera également facilitée par un ajustement des référentiels ( CARMO) et des critères demandés dans les appels à projets successifs. Pour exemple, suite à un département qui a pu constater que son taux de casse de tablettes était passé de 20 à 2% grâce à l’équipement de certains types de coque, le dernier appel à projet a intégré cette donnée dans ses requêtes.

    A ceci Monique Groc confirme que les services de la Haute-Garonne sont bien décidés à proposer aux élus un nouveau plan en 2016 qui tiendra compte des enseignements des collèges préfigurateurs, en abandonnant la multiplication des unités centrales et en s’orientant vers des équipements individuels.

    Les retours d’experiences des collèges connectés et collèges préfigurateurs feront donc l’objet d’évolutions pour un deuxième vague d’appels à projets prévus en 2016.

    A suivre…..

    (1) Jean Pierre Quignaux est responsable de la Mission « Usages et Services numériques, Innovation et  Aménagement Numérique du Territoire » de l’Assemblée des Départements de France.

     

     

     

  • WiFi à l’école : que faire pour limiter l’exposition des élèves ?

    WiFi à l’école : que faire pour limiter l’exposition des élèves ?

    MFBodiguian_WIFI6_130415Si après avoir effectué toutes les études nécessaires (voir notre article wifi à l’école : comment arbitrer ?), votre choix est à présent établi, il vous reste encore une  question à résoudre : comment concilier développement des usages et limitation des expositions  aux ondes, afin d’en réduire les dangers potentiels pour les élèves ?

    En d’autres termes : « dans quel cas utiliser le wifi, et dans quelles conditions ? Existe-t-il des alternatives ? »

     

    A toutes ces questions, voici 3 points pour alimenter votre réflexion :

     Les alternatives aux réseaux WiFi et aux câblages traditionnels…

     

    L’usage du WiFi à l’école est souvent justifié pour des raisons budgétaires : il évite la construction d’un réseau filaire (type RJ45) dont beaucoup d’écoles anciennes sont dépourvues.

    MFBodiguian_WIFI3_130415Si un réseau filaire dédié est vivement recommandé pour desservir les classes – les débits sont plus performants, évolutifs et  la connexion plus stable  – il faut savoir qu’il existe une alternative avec la technologie des courants porteurs en ligne professionnel  (CPL appelé également BPL).

    Cette technologie utilise le courant électrique pour vous donner accès à internet. Mais attention, il ne s’agit pas là de ce que vous utilisez à la maison avec de simples boitiers branchés  à la  box et à la prise qui relie votre ordinateur. Nous parlons ici d’une technologie industrielle. Voir l’article « Avantage : l’installation est peu coûteuse, rapide et mobile… « .

    Autre alternative attendue de tous le Li-FI, qui diffuse le signal internet à travers la lumière et plus précisément les lampes LED.

    Pour permettre la mobilité, cette technologie, couplée au CPL, devrait normalement réunir toutes les conditions de performance et théoriquement de sécurité.

    MFBodiguian_WIFI4_130415Mais notons quoiqu’il en soit un manque de recul sur cette technologie, pour le moins très prometteuse. Car qu’en est il, comme le dit l’étude de l’ANSES « des composantes intenses dans la partie bleue du spectre de la lumière émise par certaines LED qui, posent la question de nouveaux risques sanitaires liés à ces sources d’éclairage » en particulier chez les petits dont le cristallin est encore très sensible. Qu’en est-il de la modulation haute fréquence « invisible à l’oeil » pour autant captée par les tissus ? A suivre…

    Un usage raisonné du WiFi,  dédié à la mobilité

     

    MFBodiguian_WIFI2_130415Il n’y a pas de doctrine officielle du ministère de l’Éducation nationale sur l’usage du WiFi à l’école. Quelques règles simples s’imposent cependant. Il s’agit tout d’abord de lister les cas d’usages où on peut l’éviter : si une prise réseau existe dans la classe et si les TBI, ordinateurs, imprimantes… en sont dotées, autant les utiliser !

    La qualité de la connexion y gagnera car le WiFi est une fréquence libre, partagée et à ce titre soumise à des variations de débits qui peuvent être préjudiciables à la qualité des cours.

    Un réseau filaire ne résout cependant pas tout : le Wifi s’avère très utile dans les derniers mètres pour gagner en mobilité et en flexibilité : en effet de plus en plus d’équipements utilisés par les élèves et en particulier les tablettes tactiles et les mini-ordinateurs portables ne comportent plus de prises réseau.

    Mieux vaut donc opter alors pour une régulation des usages, en rajoutant une borne à n’utiliser que pendant un temps délimité, le temps d’une session pédagogique mobile.

    Paramétrer et bien placer les équipements

    MFBodiguian_WIFI5_130415La plupart des terminaux, routeurs émetteurs WiFi de dernière génération comportent un bouton on/off pour le WiFi : pourquoi ne pas le désactiver lorsqu’il n’est pas utilisé ? Certains box permettent même d’ouvrir le réseau WiFi dans des créneaux horaires pré-programmés.

    On peut recommander de placer émetteurs WiFi en hauteur pour les éloigner des enfants, le niveau d’exposition aux ondes diminuant très fortement avec la distance comme l’a montré l’étude de l’ANSES (voir pg 76-77 du rapport).  Enfin, on privilégiera un usage des terminaux WiFi sur les tables et évitera qu’ils soient en contact directs avec le corps des enfants.

    Toutes ces règles auront avantage à être formalisées dans le cadre d’une charte des bons usages de l’informatique à l’école.

  • Et si l’expertise d’un A.M.O vous permettait de réussir votre Ecole Numérique ?

    Et si l’expertise d’un A.M.O vous permettait de réussir votre Ecole Numérique ?

    Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    MFBodiguianhomep_090315Pour vous assurer le succès de votre Ecole Numérique et trouver les réponses qui correspondent à votre territoire, pourquoi ne pas vous faire accompagner et bénéficier de l’expérience d’une Assistance à Maitrise d’Ouvrage (AMO) ?

    S’il a une expertise spécifique sur l’Ecole Numérique, votre AMO sera force de proposition sur des solutions budgétaires, techniques, organisationnelles voir pédagogique selon les cas.

    Voici les 5 valeurs ajoutées que peut vous apporter un AMO. Telle une cheville ouvrière, il vous accompagnera pour :

     

    Gagner du temps

    Avant d’équiper vos établissements, vos écoles ou vos centres de formation, il est essentiel de bâtir une stratégie sur le long terme. Or, aucune solution standard n’est applicable à l’Ecole Numérique : vous ne pourrez éviter l’état des lieux techniques et pédagogiques de chaque établissement, pour adapter les solutions proposées.

    Or, ce chemin prend du temps, surtout si vous n’avez pas de visibilité d’ensemble sur les expertises* nécessaires à la réussite de ce plan.

    Une Assistance à Maîtrise d’Ouvra respectera l’ensemble des étapes, mènera sa mission dans les délais impartis en vous proposant un calendrier d’actions qu’il respectera.

    Eviter le gâchis d’argent public, voir faire des économies

    MFBodiguian1_090315En ligne de mire : toujours et encore, trouver les solutions correspondants à vos besoins et à votre budget. Car au-delà des modes et des tendances, un AMO vous proposer les équipements et technologies, en phase la configuration des établissements et les besoins des acteurs impliqués à votre projet, qui seront au cœur de la conduite du changement.

    D’autre part le temps est à la baisse des dotations… une des missions de l’AMO peut être selon vos budgets de construire, à la lumière de l’audit détaillé, une stratégie pour redonner vie aux équipements déjà en place.

    Vous éviter les écueils

    Il est indispensable pour réussir votre Ecole Numérique d’ANTICIPER, ANTICIPER et ANTICIPER les évolutions de chaque poste, techniques, organisationnelles, pédagogiques, sur le long terme.

    Grâce à l’expertise d’un AMO, vous éviterez de nombreux écueils qui ont conduit au final tant d’enseignants ou formateurs à relayer les matériels au placard. Son rôle est de penser à tout, d’anticiper et vous faire bénéficier de l’expérience des autres projets, ainsi que de ses réseaux relationnels tant dans les rouages de l’Education Nationale à travers la France qu’auprès des constructeurs, éditeurs ou revendeurs afin de trouver la solution correspondant à vos besoins et à votre budget

    Bénéficier de l’expérience des autres territoires

    MFBodiguian2_090315

     

    Si votre Assistant à Maitrise d’Ouvrage est spécialisé dans l’Ecole Numérique, vous pourrez également profiter des retours d’expériences des autres territoires, collectivités, écoles ou centres de formation à travers la France.

    Depuis 2002, date des premiers usages des Tableaux Numériques Interactifs en France, puis des classes mobiles, nombreuses communes, départements ou régions ont lancé de multiples expérimentations, évaluations d’usages, bilan technique, etc.

    Votre AMO pourra ainsi vous faire partager ce vécu, afin que les conclusions positives ou négatives servent au succès de votre projet, et vous donne tous les éléments pour arbitrer.

     

     

    Trouver des sources de financement

    MFBodiguian3_090315Selon les enjeux  de votre projet, votre AMO vous peut vous aider à accéder à de nouvelle source de financement français ou européen. Pour cela il vous accompagnera dans la construction d’un projet éligible et la mise en place des indicateurs de suivi afin de donner aux organismes financeurs les garanties de l’efficience de vos futures actions

    Et vous, avez-vous choisi de vous faire accompagner dans votre projet d’Ecole Numérique ? Quelle en a été votre expérience ?

      *lié à l’informatique et aux réseaux, à l’organisation structurelle des écoles et pédagogique, aux spécificités des équipements et technologies, à la mise en scène de l’ensemble dans le cadre d’un budget

     

  • WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    WiFi à l’école : Comment arbitrer ?

    MFBodiguian_WIFIHomep_020315Par Marie-France Bodiguian du Cabinet AMO-TICE

    Au lieu de rester dans l’incertitude, la première étape est de fournir une information aussi complète que possible puis d’effectuer des mesures afin, selon les résultats, d’adopter sinon le principe de précaution, au moins le principe d’attention…
Pour vous y aider voici donc quelques éléments de réflexions et quelques bonnes adresses.

    Wi-Fi et santé… que penser des études ?

     

    MFBodiguian_WIFI2_020315Le WiFi est une des nombreuses radiofréquences auxquelles les humains sont exposés. La technologie est cependant assez récente et il n’existe pas d’étude scientifique reconnue portant spécifiquement sur les effets sanitaires du WiFi. En revanche, plusieurs centaines d’études scientifiques ont été réalisées sur d’autres radiofréquences et en particulier sur la téléphonie mobile. Une analyse de ces études est régulièrement réalisée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

    Les conclusions de l’étude de l’Anses

     

    MFBodiguian_WIFI3_020315La dernière synthèse de l’Anses date de 2013.

     

    Selon l’Agence « les conclusions de l’évaluation des risques ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés*. Certaines publications évoquent néanmoins une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables ».

    En conséquence, au-delà d’une nécessaire poursuite des études en particulier sur les technologies émergentes (4G, WiFi…), l’agence recommande essentiellement de limiter l’exposition du corps humain aux téléphones mobiles et aux terminaux sans fil utilisés. Ces terminaux constituent en effet la principale source d’exposition aux ondes, loin devant les antennes et routeurs WiFi.

    *A ne pas confondre avec les effets biologiques comme l’échauffement des tissus

    Du principe de précaution au principe d’attention

     

    Dans sa jurisprudence, le conseil d’État a annulé systématiquement les arrêtés municipaux visant à limiter l’implantation d’émetteurs hertziens (essentiellement les antennes de téléphonie mobile) pour des motifs sanitaires. Le conseil d’État estime qu’incertitude ne vaut pas principe de précaution. Celui-ci s’applique à des risques où existe un faisceau convergeant de preuves ; or, pour le moment, la communauté scientifique n’est pas unanime.

    Les experts (associations, opérateurs, collectivités, experts indépendants) réunis par l’État dans le cadre du Grenelle des ondes ont en revanche estimé que la crainte des populations devait être entendues, au nom d’un « principe d’attention ». En clair, il s’agit de mesurer les expositions et de diffuser largement l’information disponible pour répondre aux interrogations (légitimes) des habitants.

    Le conseil de l’Europe, pour sa part, estime dans une recommandation de 2011, que les connexions filaires doivent être privilégiées dans les classes.

    Mesurer pour rassurer…ou réagir !

     

    MFBodiguian_WIFI4_020315La meilleure méthode pour rassurer la communauté éducative est donc la réalisation de mesures de champs électromagnétiques dans l’école dans les conditions d’usage réelles des équipements sans fil. Ces mesures sont gratuites, elles ne passent plus par les opérateurs mais par l’agence nationale des fréquences (ANFR) et des laboratoires accrédités.

    Le formulaire de demande est à cette adresse et avec des explications sur le protocole ici. Il est également possible de réaliser des mesures via des « dosimètres individuels » qui fournissent une mesure en continu (24h ou +). Attention les dosimètres ne sont pas normalisés et les résultats doivent être pris avec précaution !

    Une des solutions les plus raisonnables serait également de faire appel à un organisme indépendant tel que le CRIREM, qui accompagne les collectivités en effectuant des mesures dans des classes en situation avec des bornes et des tablettes ou ordinateurs allumés. Il vous suffit pour cela d’effectuer une demande par courrier à cette adresse.

    Une exposition à maîtriser

     

    Le site cartoradio.fr, édité par l’agence nationale des fréquences (ANFR), recense toutes les mesures réalisées.

    Les mesures montrent que globalement l’exposition aux ondes dépasse très rarement 1V/m, à comparer aux niveaux maximaux d’exposition fixées par la réglementation (41 à 61 V/m pour la téléphonie mobile).

    Par ailleurs, selon les simulations du « Grenelle des ondes » en 2012-2013, 90% des niveaux d’exposition modélisés sur le territoire d’une dizaine de communes pilotes sont inférieurs à 0,7 V/m.

    Concernant le WiFi, l’exposition générée par cette technologie est la plupart du temps à peine mesurable, l’essentiel de l’exposition provenant de la téléphonie mobile et de la radio FM.

    En revanche toutes les mesures montrent que le développement de tous les usages sans fil (WiFi, Bluetooth, 4G…) provoquent une hausse tendancielle cumulée de l’exposition aux ondes. Il convient donc de rester vigilant.

    Et vous, qu’en est-il de vos écoles ? Avez-vous effectué des mesures en situation ? Comment avez-vous arbitré, à quelle problématique vous êtes-vous confrontés ?

     

  • Economisez avec l’Ecole Numérique !

    Economisez avec l’Ecole Numérique !

     Par Marie-France Bodiguian Cabinet AMO-TICE

    [callout]Car oui, n’ayons pas peur de le dire : l’école numérique est aussi une question d’argent ! École numérique, évolution technologique, révolution pédagogique riment étrangement avec… trésorerie et gestion financière.[/callout]

    Amotice1_031114

    Mais après 10 ans d’usages, des solutions existent pour limiter les dépenses mais aussi pour vous faire faire des économies avec le numérique éducatif, sans jamais rogner sur la qualité des projets pédagogiques !

    Des économies simples mais réelles grâce au numérique

     

    -> Réduisez les photocopies

    La première chose serait de dire que vous, ou plutôt l’école, économisez sur les coûts de photocopies : « L’introduction des TNI dans les classes a permis de générer des économies dans l’utilisation des craies, feutres effaçables, éponge, cartes murales, équipement audiovisuel ainsi que les photocopies dont la consommation a été divisée par cinq. Sur son budget global, l’école a rendu à la mairie 2 000 euros en 2 années scolaires ! », souligne Ludovic 
Bleuzet, Directeur d’école à l’École élémentaire Raymonde Fiolet à Soissons
[1].

     

    -> Dématérialisez !

    Amotice5_03114Vous n’êtes pas convaincu au regard des investissements engendrés ? Pensez en réalité aux bénéfices de la dématérialisation ! Dématérialiser les échanges entre les écoles et la collectivité permet d’optimiser la gestion des écoles et faire des économies d’échelle. Notamment au niveau de la mutualisation des contenus pédagogiques entre les classes d’une même école ou entre les différentes écoles de votre commune.

    L’accélération des échanges grâce au numérique est un gain d’efficacité fort appréciable dans les échanges entre les services administratifs de la ville et l’école, ou entre l’école et les familles.

    Grâce à l’Espace Numérique d’Échange, que l’on connait aujourd’hui sous le nom d’ENT, Espace Numérique de Travail, les enseignants peuvent donner des informations de dernière minute aux parents et pour vous, collectivité, il vous permet d’organiser par exemple la cantine ou les activités périscolaires. À  long terme, c’est une garantie d’économie, certes sur l’achat de papier et les affranchissements postaux, souvent non négligeables, mais surtout en faveur d’une meilleure productivité dans la gestion de la ville avec les écoles.

     

    -> Réduisez les intervenants extérieurs !

    D’autres économies ? Le numérique permet également de réduire le coût des frais d’intervenants extérieurs tant en langue que pour les projets pédagogiques culturels. Ce peut être le cas pour des projets périscolaires. Par exemple, le Château de Versailles est accessible en visite virtuelle sur une plateforme collaborative en ligne, via une surface interactive.

     

    ->  Gagnez en attractivité du territoire

    Sans oublier que le numérique dans les établissements constitue un formidable accélérateur d’attractivité des territoires… Ici, les choses se retournent en termes de gain !

    Amotice2_031114Choisissez l’école numérique dont vous avez besoin !

    N’optez que pour ce qui vous est utile… car nécessairement toutes les options de l’école numérique ne sont pas appropriées à votre projet et à votre budget : la clé de cette efficience repose essentiellement sur l’étude de l’accointance entre les besoins d’usages des enseignants et les configurations, et  infrastructures des écoles en regard. Pourquoi maintenir une salle informatique si ses usages ne sont plus adaptés ? D’autres solutions existent pour répondre efficacement et économiquement aux besoins d’apprentissages des élèves !

    De même, entre la mise en place du tableau numérique interactif, ou d’un vidéoprojecteur interactif, les choix se font selon certains critères qui peuvent vous faire éviter des dépenses inadaptées. Sans oublier les choix d’infrastructures et de maintenance, déterminants pour le budget et la continuité de service des outils.
    A chaque usage, ses outils, déterminés également en fonction de la configuration de vos écoles, afin de ne pas tomber dans une surenchère de matériel et d’équipement.

     

    Des outils numériques à petits prix

    Amotice3_031114Si vos choix ne s’orientent pas systématiquement vers les performances technologiques les plus récentes, sachez que les prix de certains matériels et outils baissent d’année en année. Des solutions à moindre coût existent.

    D’autre part, les constructeurs, éditeurs et revendeurs adaptent  leurs offres à la réalité financière des collectivités, pour permettre en particulier des usages progressifs, et ainsi mettre le pied à l’étrier aux enseignants motivés, mais encore peu expérimentés, ou pour développer le numérique dans les activités périscolaires. Nous y reviendrons dans un prochain article.

    N’oublions pas également, le groupement de commandes intercommunales, qui, une fois les évaluations de chaque commune effectuées, reste un outil incontournable pour vous permettre d’acquérir  des équipements et des prestations à des prix compétitifs.

     

     

    Échelonnez vos dépenses !

    Pas d’investissement dans les écoles, sans évidemment de plan pluriannuel ! Mais comment définir ce plan ?

    financial statement with calculator and penLà encore, pas de solution standard : votre audit et vos contraintes budgétaires vous dicteront votre calendrier d’équipements.
    Des modes de financement permettent d’autre part de différer ou d’étaler dans le temps votre charge financière. Pour votre gestion financière, à vous de voir s’il est plus avantageux de réfléchir en termes d’investissement ou de frais de fonctionnement. Si vous investissez en frais de fonctionnement, vous vous tournerez par exemple vers le leasing : une solution proposée par des revendeurs. Son avantage ? Ne pas vous départir de votre trésorerie grâce à des petits loyers payables chaque mois, mais attention, au coût global, qui au final, s’avère naturellement plus important.

    Comme nous venons de le voir, des solutions financières, des économies et des avantages existent ! Chaque paramètre compte dans la construction de votre politique numérique éducative à juste prix.

    Et vous, comment avez-vous monté votre stratégie d’investissement pour votre Ecole Numérique ?
    Faites nous part de vos réussites ou de vos déceptions, pour que je puisse, peut-être, vous proposer des solutions.

     


    [1] Source : guide méthodologique, « L’école numérique un enjeu de territoire ».

     

  • Séminaire Collectivités et établissements du XXIème siècle de LUDOVIA : 3 ateliers pour une rentrée scolaire optimisée grâce au numérique.

    Séminaire Collectivités et établissements du XXIème siècle de LUDOVIA : 3 ateliers pour une rentrée scolaire optimisée grâce au numérique.

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

    Trois ateliers convergents vers une nouvelle gouvernance où continuité éducative, mutualisation des ressources et valeur ajoutée économique du numérique éducatif seront les maîtres mots de cette 3ème session du séminaire collectivtés qui a lieu sur l’Université d’été Ludovia, les 26 et 27 août prochains.

    En effet le nouveau cadre fixé par la loi sur la refondation de l’école impose aux collectivités de repenser leur organisation pédagogique et financière tant dans la nouvelle transition CM2-6eme du cycle 3, que dans les activités périscolaires avec les nouveaux rythmes.

    Situation complexe à laquelle vient s’ajouter les restrictions budgétaires accrues des collectivités.

    3 ateliers autour d’1 questionnement
    L’école numérique : source d’économie financière ou moyen d’investissement éducatif ?

    3 ateliers pour un triple enjeu organisationnel, pédagogique et financier.
    Quelle est la place du numérique et le rôle financier et pédagogique des collectivités territoriales dans le contexte de la loi sur la refondation de l’école ?

    ⇨    Dans l’atelier « Le numérique dans la transition CM2-6ème », Marie-France Bodiguian et Jean-Loup Burtin feront progresser les échanges sur les possibilités qu’offre le numérique comme levier de la continuité éducative entre l’école et le collège.
    Quel rôle pour chacun dans cette nouvelle orchestration (communes, CG, Enseignants, Parents) ? Quelle gouvernance, quels moyens mis en oeuvre ?

    ⇨    L’atelier « Numérique et activités périscolaires » s’appuiera sur le lien à créer entre les usages du numérique et l’offre périscolaire comme opportunité de la réforme des rythmes scolaires. Ce lien n’est-il pas in fine un levier contre les inégalités sur un territoire ?

    ⇨    L’atelier axé sur les « Enjeux financiers » posera une question fondamentale : Comment intégrer les usages du numérique dans la gestion financière des collectivités ?

    Plus d’infos :
    Voir le programme détaillé des ateliers animés par Marie-France Bodiguian et Jean-Loup Burtin ici: http://ludovia.org/2014/programme-seminaire-collectivites-territoriales/

    S’inscrire en ligne : ici

    « Venez nombreux, nous comptons sur vous pour faire avancer le débat ! »

  • ENT & ressources à l’Orme 2.14 : le nouveau duo de choc des usages pédagogiques !

    ENT & ressources à l’Orme 2.14 : le nouveau duo de choc des usages pédagogiques !

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

    Alors comment, dans ce contexte aux pourtours encore flous, réussir la transformation d’un ENT, outil de gestion des notes, des absences, en un ENT véritable support de contenus pédagogiques ? Comment définir les usages et les articuler ? Comment éviter l’effet des briques superposées façon « millefeuille » ?

    Pour essayer d’éclairer ce sujet éminemment riche, Gérard Puimatto directeur adjoint de Canopé de l’académie d’Aix Marseille s’est entouré pour cet atelier des Rencontres de l’Orme 2.14. des industriels Eric Julien, Directeur Technique du Kiosque Numérique de l’Education, d’Eric Borgnet, de la société SETEC, ainsi que de collectivités avec Thierry Cagnon, Directeur de l’Education au Conseil Régional d’Aquitaine et pilote du projet de déploiement d’un Environnement Numérique de Travail , Pierre Marin, région Ile-de-France, Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Conseil régional PACA, Michel Pérez, Inspecteur Général de l’Education Nationale, et, Frédéric Meilac pour le département des bouches-du Rhône.

    Comme ont pu le souligner l’ensemble des intervenants de cet atelier, les collectivités devraient être amenées à porter un regard intéressé sur les possibilités conjuguées qu’offrent les ENT & les ressources. Et comme le précise Gérard Puimatto, ce vif intérêt est déjà visible sur le terrain : augmentation du nombre de déploiements, montée des initiatives, et l’inclusion des ressources dans de plus en plus d’appels d’offres.

    De l’ENT aux Ressources

    Les Environnements numériques de travail, utilisés dans un premier temps comme de simples outils permettant de faciliter la gestion des établissements : gestion des notes, gestion des absences….ont évolué ces dernières années de façon conséquente. Aujourd’hui, forts d’une décennie de recul sur leurs usages, et au vu du développement rapide du numérique, il est devenu quasiment impossible de parler ENT sans parler ressources. Alors comment construire un ENT ?

    Car la complexité de la mise en œuvre d’un ENT est réelle : si elle fait appel à de nombreux acteurs aux domaines d’intervention très différents : éditeurs, Education Nationale, collectivités locales, elle nécessite également une mobilisation de moyens à la fois humains, juridiques et techniques. Dans ce domaine par exemple, alors même que les offres des éditeurs se multiplient, la question de l’interopérabilité reste prégnante. Face à ces enjeux, et pour garantir une homogénéité de projet, de plus en plus de synergies se créent, permettant de mieux collaborer aux enjeux et limiter les écueils entre ENT & Ressources.

    Quel modèle d’ENT choisir ?

    Avant tout, évaluer quels seront les besoins de l’ensemble des usagers reste l’étape incontournable pour définir l’architecture du futur ENT. Car le risque principal est de se retrouver avec un ENT millefeuille, où la superposition des couches rend finalement les ressources invisibles.

    Alors que bien au contraire, destiné à être le porte voix des projets pédagogiques des enseignants, l’édifice à mettre en place doit permettre une articulation souple de toutes ses briques, de leurs contenus, pour l’ensemble des utilisateurs.

    Passer par des phases d’expérimentation peut s’avérer un bon modus operandi. Ce choix offre des temps d’essais et de réflexion qui participeront à faire mûrir l’ENT. Pour exemple, le catalogue de ressources en ligne Courdécole13 sera ainsi intégré à l’ENT et déployé dans tous les collèges des Bouches-du-Rhône dès la rentrée prochaine, comme le précise Frédéric Meilac.

    Autre modèle de construction en expérimentation, EGO-PAC de la Société CP-TIC : cet Environnement Global et Ouvert dédié aux enseignants, a été testé entre autre par l’Académie d’Aix Marseille. Son but est de pouvoir réutiliser des granules existants dans des ressources, afin de permettre aux enseignants de produire des activités pour leurs élèves. De nouvelles perspectives s’ouvrent pour l’ENT : il devient peu à peu un outil de soutien pédagogique.

    Le poids de la technique

    Quel que soit le parcours de construction choisi, la mise en œuvre d’un ENT impose des prérequis : un raccordement et une connectivité irréprochables des infrastructures. La région PACA l’a bien compris et s’est attachée en 2013 à acheminer du haut débit dans tous ses établissements. Parallèlement à ses prérequis, une autre évolution attendue et nécessaire commence à émerger: une instauration de standards entre les différentes ressources proposées pour plus de fluidité et d’homogénéité dans leur utilisation, comme le fait remarquer Eric Julien du Kiosque Numérique de l’Education.

    Pour cela, on ne peut déroger à la mise en place d’un SSO (Single Sign On) qui dans la simple langue de Molière repose sur une authentification unique des usagers à l’ENT, et à toutes les ressources intégrées.

    L’importance de l’accompagnement

    Qu’il soit financier, pédagogique, humain, l’accompagnement est la pierre angulaire à la réussite du projet. Plusieurs exemples l’illustrent :

    « L’espace Numérique des Savoirs » créé en 2003, où l’état, après avoir impulsé le projet s’en est désengagé quelques années après. Les collectivités très impliquées dans ce projet se sont alors tournées vers les collectivités, qui ont refusé de payer », rappelle Pierre Marin.

    Le plan ENR, qui a fait souffler un vent numérique nouveau dans les zones rurales.

    Mais ce qu’illustrent également ces exemples, c’est un besoin de pérenniser l’accompagnement. Sans cela, beaucoup de projets sont mis en place par des équipes dédiées, sans passage de relais, et de ce fait se voient abandonnés au départ desdites équipes.

    « Résultat : des projets laissés en l’état, à l’abandon » poursuit Pierre Marin.

    Pourtant, Michel Pérez rappelle que, si la loi du 8 juillet, par ses art.38 et 53, sans oublier le très célèbre art.21 précise les rôles des départements et régions en matière d’équipements, de ressources, de formation,…, l’élément central de tout dispositif demeure l’élève ! Elève avec lequel la pédagogie d’enseignement a été bouleversée par le numérique ! Preuve de ce succès, l’intégration de la baladodiffusion aux épreuves du bac cette année !

    Les initiatives en soutien des ENT ne manquent pas !

    Retour d’expérience, études, expérimentations ont mis en avant des dispositifs qui viennent soutenir les volontés de mise en œuvre d’ENT. Le catalogue chèques ressources issu du Plan DUNE, a permis  aux établissements d’être aidés dans l’acquisition de ressources. Cette initiative a débouché sur la préconisation d’un portail national de référencement de la ressource pédagogique actuellement à l’étude souligne Michel Pérez, de l’Inspection Générale de l’Education Nationale.

    « Ce portail pourrait référencer tout ce qui existe sur un même sujet. Dans le même temps, en résonnance, notons les expérimentations en cours avec l’aide de l’INA, le Site TV, et Universalis, quant à la création de mini moteur de recherche, intégrés aux ENT, pour assurer une fluidité et faciliter des recherches ».

    Et le primaire dans tout ça ?

    Car si l’ENT est bien en route pour les établissements, qu’en est-il des écoles ? Quelles sont les initiatives prévues car les écoles restent dans une situation particulière à plusieurs égards. Tous les intervenants soulignent en effet  :

    – un manque de connectivité : trop peu d’écoles ayant accès à internet en haut débit

    – la disparité des communes rendant difficile de contenter tout le monde. De fait, Michel Pérez a pu constater sur le terrain une grande diversité dans les solutions mises en place : ENT communaux, intercommunaux, voire de circonscription, ou encore départemental, comme dans les Landes

    –  des enseignants pluridisciplinaires aux besoins spécifiques, auquel le Canopé de l’Académie d’Aix Marseille propose une solution à travers son portail de ressources Coréprim, intégré depuis l’an dernier à un ENT dédié au primaire (Iconito).

    « Alors certes, la tache sera plus ardue, concède Michel Pérez, mais les écoles aussi auront leurs ENT ! » Et Corinne Martignoni, de la Direction du Numérique Educatif de rajouter que malgré les difficultés, impossible d’arrêter un enseignant qui a commencé. Le métier se transforme et c’est très stimulant d’y participer !

    Et vous ? De quel ENT rêvez-vous ?

    N’hésitez pas à réagir sur notre blog http://www.amotice.com/blog ou sur nos réseaux sociaux   

     

     

     

     

     

  • Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Orme 2.14 : le très haut débit, le nouvel Eldorado des collectivités pour leurs établissements scolaires

    Leurs développements sont tels que de nombreuses collectivités se concentrent à présent de plus en plus vers le très haut débit et plus précisément vers la fibre optique, afin de garantir aux enseignants les conditions optimum pour des usages continus et efficaces.

    Afin de permettre aux collectivités de réussir leurs premiers pas vers le très haut débit, Gérard Puimatto, directeur adjoint de Canopé de l’académie d’Aix-Marseille, s’est entouré pour ce nouvel atelier proposé lors des Rencontres de l’Orme 2.14, d’industriels, de collectivités, de représentants de l’Education Nationale et du Conseil National du Numérique.

    Amotice_orme3_240614Thierry Coilhac Directeur du développement e-education et e-learning Orange Business System, et Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel (groupe Numéricable) ont pu ainsi nous dresser un panorama des principales offres du marché, tandis qu’Éric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Mertz, ‎Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Pascale Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique, et Michel Perez, Inspecteur générale de l’Éducation nationale, nous fait ont partagé leur expertise du sujet et livrer  leurs solutions.

    La fibre optique devient-elle incontournable ?

    Aujourd’hui les établissements scolaires bénéficient dans leur grande majorité de connexions internet via des abonnements ADSL, avec pour 65% des écoles, un débit inférieur à 2 Mg, comme le précise Michel Perez, Inspecteur Général de l’Education Nationale.

    Si elle reste intéressante pour son coût et sa capillarité territoriale, elle devient insuffisante et le partage de bande passante ne permet plus de répondre aux évolutions des usages au sein des établissements.

    Mais au-delà du nombre de mégas octets disponible, qui théoriquement donne accès à des flux allant jusqu’à 20 mégas, l’ADSL, implique comme son acronyme l’indique, un flux asymétrique qui ne permet pas une réception du débit égale à son émission. Comme nous le démontre Johan Pourchaire Directeur Méditerranée chez Complétel, cette technologie est malheureusement très sensible à l’éligibilité et aux distances des centraux téléphoniques, et n’offre aucune garantie de délai de rétablissement

    Ce qui n’est pas le cas en revanche des accès SDSL, qui offrent des flux théoriques jusqu’à 16 mégas et une garantie de temps de rétablissement (GTR) de 4 h.

    Aux côtés de ces solutions, la fibre optique est devenue en moins de deux ans le nouveau challenge des collectivités, car elle offre non seulement des flux pouvant aller jusqu’à 1 giga bit/seconde, une GTR de moins de 4h, mais  également  une grande évolutivité. En effet, nul besoin d’intervention sur les réseaux pour augmenter le débit. Il suffit d’un simple remplacement des équipements. Mais la fibre dispose d’encore bien d’autres avantages : stabilité technique, nombre d’incidents près de 5 fois inférieur qu’avec l’SDSL, évolutivité à moindre coût et un coût d’abonnement à peine supérieur à l’ADSL (moins de 5% pour 2 fois plus de débit).

    Le très haut débit oui, mais pour quels usages ?

    Si le très haut débit – comprenez la fibre –  permet une utilisation presque sans limites du numérique, est-elle pour autant devenue indispensable ?

    Aujourd’hui, les besoins en très haut débit sont déplacés des infrastructures aux services, tels que supervision, administration, centralisation de gestion, infogérance,… Car il faut rappeler que les deux principales préoccupations des collectivités sont les coûts de maintenance des équipements, et de fournir du débit pour les usages, comme le rappelle Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

    Pour exemple, la région Paca, dont la volumétrie des échanges Internet a été multipliée par 4 en 4 ans, et qui n’a pas d’environnement numérique, a mis en place la fibre optique dans tous ses lycées : 60 % d’entre eux disposent à présent de plus de 40 mégas. Cette réalisation a été rendue possible en jouant sur les initiatives locales telles que la délégation de services publics portée par les agglomérations.

    Autre exemple :

    les Hauts de Seine, qui, afin de répondre à l’intensification des usages pédagogiques comme la vidéo ou la visioconférence, ont opté pour un déploiement rapide de la fibre sur 100 % du territoire, ce qui représente 750 000 foyers et 80 000 entreprises à fin 2015.

    La nouvelle organisation, très orientée virtualisation (type cloud), prévoit le raccordement de tous les établissements à un réseau privé, lequel délivrera l’ensemble du trafic sur une plateforme de services. Un site central gèrera tous les aspects sécurité et proxi. De plus, « le fait d’être propriétaires des routeurs offre une certaine indépendance et latitude quant à un éventuel changement d’opérateur« , précise Christian Mertz, Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges des Hauts-de-Seine.

    Certes, il y a là de quoi faire rêver bien des collectivités. Toutefois, Laurent Tixier, chef du service Informatisation des collèges du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, souligne l’importance de la répartition des rôles dans la construction de ces projets d’envergure. Trop souvent, les marchés sont passés par des directions qui, n’étant pas les utilisateurs finaux, ne prennent pas toute la mesure des enjeux.

    Cette problématique, que rencontrent nombre de collectivités, ont amené les Bouches-du Rhône, dont le collège Belle de Mai à Marseille est une très belle illustration de réussite dans la mise en œuvre du très haut débit, à une réflexion en profondeur sur un prochain marché Télécom, qui engloberait tous les services : téléphonie, IP, GTC.

    La fibre oui ! Mais pour qui ?

    Si chacun reconnait en la fibre une véritable révolution, force est de constater que sa mise en œuvre est pour les collectivités loin d’être globalisée.

    Amotice_photo1_orme3emeart_240614En effet les exemples ci-dessus d’aménagement numérique des territoires restent à la marge et concernent principalement des zones très urbanisées, comme le précise Patricia Luciani-Boyer, membre du Conseil National du Numérique.

    Or, les zones rurales, qui ont pourtant exactement les mêmes besoins de très haut débit, sont pour beaucoup confrontées à des contraintes à la fois de reliefs, d’éloignement, qui ne leur permettent pas d’envisager d’avoir la fibre. Heureusement, des alternatives existent !

     

    Les alternatives à la fibre optique

    Le réseau cuivre
    qui assure également le service téléphonique, peut être utilisé dans des zones dégroupées ou non. Il offre un débit intéressant, des performances qui évoluent notamment avec la mise en place de VDSL2. Cette solution reste toutefois soumise aux critères d’éligibilité, et donc sensible à la distance du répartiteur.

    La 4G
    Permet un débit jusqu’à 150 mégas, et offre des avantages la rendant très attractive : coût de l’abonnement, délai de mise en œuvre. Pour exemple, Thierry Coilhac cite une nouveauté Alcatel : le routeur 4G H850, 30 ports, wifi, qui sera destiné aux classes mobiles. En un temps record d’à peine une minute, une classe entière se retrouve connectée ! Il existe également des dominos 4G, qui raccordent de 5 à 10 ports pour un petit budget d’une centaine d’euros.

    Ces solutions peuvent procurer une continuité d’usages dans des structures « annexes » aux établissements.

    Le Satellite
    Particulièrement destiné aux zones rurales non couvertes, ces solutions permettent d’avoir jusqu’à 20 méga descendant et 6 mégas montant, pour un coût d’abonnement équivalent à celui de la 4G, soit environ 50 €. La société NordNet, filiale d’Orange, travaille actuellement, après une période d’expérimentation, sur un appel à projet afin d’équiper plus de 10 000 écoles non éligibles au haut débit. En plus d’être rapidement opérationnelle, son installation bénéficie d’une prise en charge par l’Etat du surcoût d’installation (500€).

    Ces solutions, mobiles ou non, permettent de gommer les disparités territoriales. Mais au-delà de ces différences, la mise en œuvre de ces projets est souvent longue et complexe, et fait appel à de réelles compétences très techniques, qui restent insuffisantes malgré l’émergence de synergies.

    Quoiqu’il en soit, l’ensemble des intervenants s’accorde à conclure que la principale question reste d’abord de déterminer localement l’évaluation des usages, pour ensuite définir le débit nécessaire à offrir en regard.

    Vaste débat qui induit d’autres questions : ces usages sont-ils modifiés par le bénéfice d’un débit augmenté ? Ou bien au contraire l’augmentation du débit est-elle source du développement des usages ?

    Et vous, quelles solutions envisagez-vous pour augmenter le débit dans vos établissements scolaires ?

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE
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  • Rencontres de l’Orme 2.14 : Comment assurer la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ?

    Rencontres de l’Orme 2.14 : Comment assurer la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ?

    par Marie-France Bodiguian, Cabinet AMO-TICE

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    Pour en débattre, l’atelier proposé à cet effet lors des Rencontres de l’Orme les 27 et 28 mai dernier à Marseille, animé par Gérard Puimato, Directeur adjoint du Canopé de l’Académie d’Aix Marseille, a accueilli Sandrine Dangreville Chef du Pôle Équipements d’Infrastructures, Conseil régional Ile de France, Pascale Luciani-Boyer Membre du Conseil National du Numérique, Éric Mazo Chef de service Technologies de l’Information Educatives, Conseil régional PACA, Christian Mertz Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges (ENC) des Hauts-de-Seine, Michel Pérez Inspecteur général de l’Éducation nationale et Laurent Tixier Chef du service d’informatisation CG des Bouches du Rhônes.

    Amotice_orme1_170614Tous ont livré leur témoignage sur les différentes modalités et moyens mis en œuvre, bien avant la loi. Forts de leurs expériences, les intervenants restent dans une recherche permanente pour améliorer les dispositifs. Leurs propos constituent ainsi un véritable carrefour d’échanges et apportent de réelles pistes de réflexion pour les collectivités.

    Comment développer des compétences de proximité dans une logique standardisée ?

    Qu’est ce que la maintenance dans les établissements scolaires en 2014 ? Assurer la continuité de service des usages du numérique recouvre à présent des compétences qui se complexifient au fil du développement des technologies. Les besoins et les attentes des établissements de la région Ile de France ainsi que les contraintes des services du Conseil Régional ont pour exemple fait l’objet d’une longue étude, comme le précise Sandrine Dangreville, Chef du Pôle Équipements d’Infrastructures, au Conseil régional Ile de France.

    « L’objectif était de définir les dispositifs à mettre en place et surtout de concilier les différents enjeux liés à la technique certes, mais aussi à la sécurité, aux ressources humaines et bien sûr aux coûts ».

    Alors comment faire converger ces différents paramètres pour une efficience des usages ?

    Malgré la variété des dispositifs présentés lors de l’atelier, tous s’orientent aujourd’hui vers une approche phasée et industrielle de la maintenance. Tous sont passés d’une logique d’innovation, d’un processus « artisanal » à une logique de performance.

    Mais une maintenance réussie répond avant toute chose à un besoin de relation de proximité avec l’usager, dans des délais et conditions satisfaisants.

    Afin de concilier ces deux notions, parfois contradictoires, les intervenants présents à l’atelier ont mis en place des dispositifs dont de nombreuses collectivités pourront s’inspirer : il s’agit avant tout de déployer des ressources humaines adaptées en mutualisant les moyens, tout en augmentant les effectifs grâce à l’embauche d’emplois d’avenir.

    C’est le choix qu’ont fait les régions :

    . PACA, qui compte plus de 180 lycées publics, près de 58 000 ordinateurs et 1162 serveurs. La mutualisation des moyens s’est faite par la mobilisation d’une centaine d’agents STIL (Support Informatique des Lycées) ou ATIE. Des ressources qui ont ainsi été complétées par l’embauche d’une trentaine d’emplois d’avenir.

    . Ile de France qui comprend 471 lycées, 200 000 ordinateurs et regroupe 3 académies. Le dispositif OPTIC (Opérateur de proximité pour les technologies de l’Information et de la Communication) mis en place a permis la création d’une centaine d’emplois d’avenir. Chaque agent consacre chaque semaine 1 journée par établissement et 2 journées à suivre sa formation, au terme de laquelle il sera diplômé.

    . Autre solution choisie par le département des Hauts de Seine : l’externalisation totale ou partielle des compétences auprès d’experts Christian Mertz, Responsable du suivi du déploiement Environnement Numérique des Collèges (ENC) des Hauts-de-Seine nous expose le projet ENC mis en œuvre en partenariat avec l’Académie de Versailles : « Cet écosystème totalement infogéré est axé sur la qualité de service, dont la maîtrise est rendue possible par l’expertise et le savoir-faire même des prestataires ».

    Côté maintenance, il est ainsi possible de connaître à distance l’état du parc des 125 postes en temps réel et d’en prendre la main. Côté utilisateur, la mise en place d’un catalogue des services permet de connaître les  champs  délais d’intervention.

    La gouvernance,  clé de voûte de la maintenance

    Pour articuler les différents ressorts de la maintenance, nos intervenants soulignent l’importance d’une gouvernance harmonisée et fluidifiée qui répond à des problématiques multi compétences : RH, externalisation, arbitrage politique, contraintes budgétaires,… sans oublier l’articulation avec l’Education Nationale ! Pour exemple, la Convention signée entre les Hauts de Seine et l’Académie de Versailles trouve un équilibre tripartite entre   :
    . Le collège , le centre de gravité du programme
    . Le département, qui assure la maîtrise d’ouvrage d’ensemble en mettant à disposition les infrastructures, matériels et services
    . L’Académie de Versailles, qui prend en charge la formation, l’accompagnement et la conduite du changement.

    Une gouvernance réussie doit par exemple également trouver un équilibre dans la demande exponentielle de logiciels de la part des enseignants.

    Encouragés à rechercher, expérimenter, innover sur les usages, la mise en place d’un encadrement n’est pas encore définie, même si les avis vont majoritairement vers une liste à choix unique, calquée sur le modèle actuel d’un choix d’ouvrage unique par l’enseignant pour l’année entière. Point de vue partagé par Laurent Tixier, qui rappelle que « dans une logique industrielle et standardisée qui se veut performante, il est impossible d’installer tous les logiciels que l’on souhaite sans un minimum d’encadrement des processus ».

    Développer la maintenance, oui, mais à quel coût et pour quelle satisfaction d’usager ?

    Les différentes expériences exposées lors de l’atelier ont permis de nous éclairer sur les différentes  solutions à mettre en œuvre par les collectivités. Mais à quel coût et pour quelle satisfaction d’usager ? « Car celle-ci, comme le souligne Pascale Luciani Boyer, du Conseil National du Numérique n’est pas forcément liée au budget dépensé ».

    D’autant comme le rappelle Eric Mazo, Chef de service Technologies de l’Information Educatives au Conseil régional de PACA que « le nombre encore confidentiel d’études menées sur le numérique à l’école ne permet aux élus de justifier leurs investissements à de résultats quantifiés ».

    Toute la difficulté de cette équation réside donc dans un dosage savant entre technicité et accompagnement des usages. Michel Pérez,  Inspecteur général de l’Éducation nationalepose à cet effet le constat « des grandes disparités dans la mise en œuvre des dispositifs de maintenance  : des systèmes les plus aboutis aux systèmes les plus bricolés ».

    Et demain, quelle maintenance dans les nouveaux paysages numériques et territoriaux ?

    Amotice_orme2_170614C’est donc certain, des solutions existent pour répondre aux problématiques d’aujourd’hui. Mais quid de demain? « Car face à la révolution permanente des équipements et technologies du numérique, il est essentiel de pouvoir adapter la vitesse de déploiement de l’Ecole Numérique, voire de l’anticiper » comme le précise P. Luciani-Boyer.

    Face aux nouveaux usages nomades  du numérique, voire aux BYOD (Bring Your Own Device) comme y réfléchit actuellement le département des Bouches-du-Rhône, quels dispositifs envisager pour une utilisation efficiente, sécurisée et synchronisée des terminaux?

    Et qu’adviendra-t-il des dispositifs actuels de maintenance, dans le nouveau paysage territorial qui se dessine : comment devra-t-on organiser notamment le déploiement de moyens humains de proximité, lorsque les structures départementales n’existeront plus ?

    Et vous quel dispositif de maintenance avez-vous mis en place dans vos établissements ? Et à quelles problématiques êtes vous confrontées ?

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