Étiquette : iPad

  • Faciliter les échanges de ressources pédagogiques entre élèves et professeurs sans connexion internet

    [callout]Les divergences d’équipements et de connexion internet des établissements dans lesquels j’interviens m’empêchent de mettre à disposition des élèves des ressources différenciées et aux formats divers.[/callout]
    En effet, les classes étant composées d’élèves de niveaux et d’intelligences multiples, il est primordial de pouvoir offrir à chaque élève un contenu adéquate. Par ailleurs, le travail de groupe nécessite des apports également différents.

    Évoluant dans un contexte mêlant tablettes iPad et BYOD dans lequel les élèves sont amenés à utiliser sur propre matériel mobile (smartphone, ordinateur portable, tablettes), le besoin d’un moyen de diffusion et de récolte des ressources sans connexion internet était une priorité.

    L’application Documents by Readdle sur iOS permet de créer un serveur de fichiers fonctionnant à partir d’un simple réseau wifi, même non connecté à internet. Ce serveur est bi-directionnel, c’est à dire que les élèves peuvent télécharger et envoyer des fichiers.

    Ainsi, je peux mettre à disposition de mes élèves des ressources différenciées, de façon individuelle ou collective. Ceux-ci peuvent également renvoyer des documents de leur créations, travaux, photos; vidéos, enregistrements audio…
    L’intérêt de cette solution est d’une part qu’elle ne nécessite qu’une borne wifi et l’application Documents installée sur un iPad.

    D’autre part, tous les terminaux peuvent se connecter au serveur quelque soit leur système d’exploitation.

    Relation avec le thème de l’édition de Ludovia#12

    Créer un serveur interne à la classe est un palliatif à l’ENT qui est souvent soit défaillant soit non accessible faute de connexion internet suffisante, sans parler de la question des identifiants et mot de passe qui sont sans cesse égarés par mes élèves.

    À travers l’application Documents, on détourne l’usage d’un serveur WebDav dans le but d’en faire un ENT local.

    Utilisant depuis plus d’un an cette solution, je suis un fervent croyant en sa simplicité d’usage et de mise en oeuvre.
    Par ailleurs, le gage de réussite de l’intégration des tablettes ou des outils numériques des élèves en classe réside dans des dispositifs d’accès et d’échanges de données qui soit fiable et efficace. C’est l’avantage de cette solution offerte par l’app Documents sur iOS.

    C’est ainsi que les élèves, une fois saisie l’adresse du serveur, accèdent et envoient des fichiers de façon fluide et accessibles pour tous les systèmes d’exploitation (évitant aussi la frustration et la discrimination des systèmes d’exploitation).

    A propos de l’auteur : Nicolas Olivier
    Découvrir le programme du FabCamp Ludovia#12.

  • En direct du Sommet de l’iPad : pourquoi mettre en place une Webradio en classe ?

    En direct du Sommet de l’iPad : pourquoi mettre en place une Webradio en classe ?

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    Quel constat ? Pourquoi cet atelier ?

    Ces dernières années ont été marquées pour moi, par le constat d’un manque d’intérêt réel dans les phases de production d’écrit et une passivité croissante face à l’implication à l’oral. Ces observations m’avaient déjà poussé à accélérer les expérimentations via tablettes dans ce sens.

    L’implication en classe via tablette est actuellement une réussite (Un peu moins de 300 iPads actuellement, sont au service de nos chères têtes blondes).

    Les élèves se montrent plus investis dans les productions à réaliser, mais une ombre reste à mon tableau: Le manque de motivation face au volontariat de la prise de parole en classe. On dit communément que nos élèves sont plus à l’aise en classe, ce qui est le cas pour des prises de paroles inopinées, cependant, pour la prise de parole volontaire constructive, c’est une autre histoire !

    J’ai donc cherché à développer la prise de confiance en soi et la prise de parole volontaire durant les dernières semaines de cours par l’expérimentation suivante et la mise au point de ces techniques durant les semaines de vacances.

    Deux idées ont germé dans mon esprit (toujours très encombré d’une multitude de projets)

    • La webradio
    • La WebTv

    Mais pourquoi une WebRadio en 2015, où la culture de l’image est partout ?

    J’ai réalisé une WebTv. Cependant, les inconvénients ont vite limité les avancées pédagogiques :
    Droit à l’image et droit de l’image
    « Je regarde la video de mon copain ou de ma copine parce qu’il est sympa, ou elle est trop belle.. ». Nous sommes alors loin des objectifs d’apprentissage.

    A l’inverse, la radio parait immédiatement plus pertinente et demande très peu de matériel à mettre en place, rassurons-nous. La problématique de cette expérimentation est essentiellement pédagogique et didactique. Les problèmes de droits sont moins nombreux… L’iPad se suffit à lui même. Le reste n’est que paramétrage et enrichissement.

    Pourquoi et comment réaliser cela ?

    Les situations pédagogiques déjà réalisées ont été diverses et variées :

    . le résumé de notions (objectif : optimiser la mémorisation par une forme auditive en plus de la forme visuelle)
    . la présentation d’une recherche effectuée
    . des mises en commun
    . des productions réalisées dans le cadre des enseignements réalisé en « classe inversée»

    Ces nombreux essais me procurent de nombreux retours à présenter, ici au sommet de l’iPad et du numérique.

    Les observations sont surprenantes :

    – 9 élèves sur 10 appréhendent ce passage à l’oral, d’autant plus si l’exercice se fait devant ses camarades et souhaitent lire leurs productions écrites à l’oral.

    – 4 élèves sur 5 réalisent cette tâche avec une préparation écrite préalable. (« Tiens, ils veulent écrire mes élèves…? oui, mais pour un besoin qui leur ai interne »)

    Nos jeunes apprenants de collège et lycée n’apprécient globalement pas les phases écrites dans les productions habituellement demandées. Ici, paradoxalement, ils s’imposent généralement une phase de rédaction exhaustive avant le passage à l’oral.

    Je suis, à mon avis, partiellement responsable de cet état de fait. Moi-même, j’impose très souvent une phase écrite avant toutes autres formes de productions, ma propre formation influence mes pratiques.

    Interrogeons nous sur nos propres pratiques avant de les imposer à nos élèves…

    Par l’usage de notre radio, baptisée « svt’expliquer » (jeux de mot à réinventer pour les professeurs d’histoire géographie !), voici les objectifs fixés pour cette nouvelle année, de ces outils pédagogiques.

    Maîtrise de la langue orale (mais aussi écrite)

    L’expression orale n’est pas facile à maîtriser par nos élè Se faire comprendre par d’autres, en réaliser des phrases simples et explicites qui se suffisent à elles mêmes.
    Parler avec un micro impose d’autres règles : articuler, parler distinctement, se tenir bien en face du micro (donc bien droit)

    Critique de l’information diffusée dans les médias

    S’accaparer une information, vérifier sa véracité ne sont pas des tâches évidentes pour les élèves « C’est juste, Monsieur, je l’ai trouvé sur internet ! »

    A l’inverse, le constat est plus facile à faire assimiler aux élèves, quand ce sont eux, qui diffusent une information :

    . Développement de l’esprit critique et scientifique, du point précédent, naît l’esprit critique dans l’esprit de l’élève, la nécessité de vérifier l’information scientifique fait alors son apparition au sein de nos petites têtes blondes. Cela renforce davantage le poids et l’intérêt de l’expérience.

    . Développement de l’autonomie

    Par cet exercice, l’élève est mis en perspective face à une tâche finale (complexe). Pour réaliser cette dernière, l’élève se découvre au cours de sa réalisation les tâches sous-jacentes nécessaires au préalable pour réaliser la tâche finale

    . Maîtrise des TIC

    Même si les outils décrits et utilisés sont relativement simples d’emploi, la réalisation d’un podcast audio nécessite quelques outils. (Evaluation de nombreuses compétences du B2i est ici possible)

    . Respect et écoute de l’autre

    Dans les aspects sociaux abordés lors de la réalisation de nos différentes émissions, 2 facettes sociales ont été particulièrement intéressantes ; la nécessité de faire silence pour réaliser l’enregistrement des autres équipe ; l’écoute des autres groupes qui ont réalisé une tâche identique ou différente à celle réalisée par l’individu. Certains sujets ont été écoutés jusqu’à une centaine de fois.

    . Mémorisation

    Une dernière phase reste à évaluer de façon rigoureuse : la mémorisation à court et à long terme des notions ou compétences développées par la réalisation de ces émissions de radio.

     

    Cependant, le tableau précédemment brossé possède quelques revers…

    Une travail de préparation important est nécessaire afin de faire appréhender cette démarche par les élèves. Ce type de démarche « différente » est souvent perçu comme ludique avant tout.

    De plus, une réelle culture numérique manque à nos élèves qui prélèvent sans compter et ne vérifient pas l’information omniprésente sur le net.

    Nous avons beaucoup encore à faire de ce côté afin d’aider à la constructions des citoyens responsables de demain, d’autant plus que ces derniers ont déjà, pour une grande majorité, une identité numérique pas toujours maîtrisée (réseaux sociaux entre autres).

    Personnellement, je ne pense pas qu’il faille diaboliser ces derniers qui sont omniprésents dans la vie de nos élèves. Au contraire, utilisons leurs propres réseaux et systèmes de partage de l’information pour les aider à construire compétences et notions abordées.

    La webradio précédemment évoquée est parfaitement compatible avec les réseaux sociaux les plus connus. Ainsi, on retrouve sur les réseaux sociaux des élèves la promotion de leurs (propres) productions. Une forme de fierté face à leurs productions…

    Ps: n’oubliez pas de faire remplir une charte d’autorisation par vos parents d’élèves pour réaliser ce type de production (souvent mise en annexe des documents remis aux parents en début d’année)

    Comment faire cela techniquement ?

    Nous pouvons utiliser deux applications pour réaliser cette tâche

    • GarageBand : parfait pour faire l’enregistrement et le montage et de plus gratuit.
    • Auria : Un Must si on veut aller plus loin et réaliser du multipostes : C’est à dire enregistrer chaque élève pour évaluer la pertinence de chacun au delà du travail du groupe.
    • Soundcloud : mon hébergeur de son que j’ai choisi car simple pour mes élèves, connu d’eux-mêmes et gratuit.

    Si on souhaite pousser plus loin la qualité de ce projet, on peut bien sûr connecter un (voir plusieurs) micro(s) USB plus qualitatif(s) que celui intégré via l’adaptateur USB (dédié à la photo théoriquement). Mon choix s’est portée sur une carte son paramétrée pour faire de la radio pédagogique: spécialement dédiée. A découvrir dans un prochain article…

    Retrouver un exemple concret d’exploitation en cours sur https://soundcloud.com/svt-expliquer. Mes élèves vous feront découvrir quelques exemples… mais aussi un entretien avec une véritable journaliste pour nous faire avancer sur la conception d’article. Enfin, écouter l’émission de radio !

    A bientôt sur les bonnes ondes… !

    Tous les articles de Sébastien sur le Sommet de l’iPad édition 2015 sont ici

  • J’ai crée mon 3ème manuel numérique, tout simplement !

    J’ai crée mon 3ème manuel numérique, tout simplement !

    [callout] »Le manuel de 5e est publié » ! Il vient de l’annoncer sur Twitter et c’est avec plaisir que LudoMag tient à relayer cette information. En Janvier 2013, nous l’avions interviewé et c’est avec une grande simplicité qu’il nous avait expliqué sa démarche.[/callout]

    Yannhoury2_301014
    Yannhoury3_301014Aujourd’hui, Yann Houry publie un nouveau manuel de français pour le niveau 5e. C’est le dernier d’une série de 3 manuels, puisqu’en août 2012 paraissait le manuel de 4e, puis le manuel de 6e l’année suivante en août 2013. Cela représente ainsi près de 2000 pages consacrées à l’enseignement du français, des pages gratuites, mais aussi libres, puisqu’elles sont sous licence CC-BY-SA.

    À l’origine de ce projet, un site, Ralentir travaux.com, dans lequel l’enseignant met ses cours depuis 2007, août 2007 précisément, un mois productif puisqu’il permet à nombre d’enseignants de produire les cours qu’ils partagent ensuite sur la toile.

    Ce double projet (faire un site en HTML 5 et concevoir des manuels réalisés avec iBooks Author pour iPad) verra bientôt apparaître des manuels lisibles sur tout support puisqu’on les trouvera dans le format ePub.

    Plus d’infos : rendez-vous ici : www.ralentirtravaux.com

  • Création d’un journal scolaire avec l’ipad

    Création d’un journal scolaire avec l’ipad

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    Problématique :

    Préparer une sortie scolaire avec l’iPad, explorer le terrain, prélever des informations, rédiger un journal web de voyage sur la tablette.

    Scénario proposé :

    Lorsqu’on organise une sortie pédagogique ou un voyage scolaire, se pose le problème de la mise en activité des élèves sur les différents sites. L’iPad va permettre à l’élève de créer un véritable web journal très facilement et de le mettre en ligne rapidement .

     Etape 1: Préparation de la sortie en classe journalsco3

    Les élèves utilisent l’application Plans pour se situer et repérer leur lieu de visite . Captures d’écran, calcul de distance, itinéraire, exploration du terrain. Mise en évidence du milieu.

     

     

    Etape 2: Annotation des images capturées. journalsco2

    Fonction d’une légende. Utilisation de l’application Skitch ( exemple : plan d’une église)

     

     

    Etape 3: Création sur site du web journal . journalsco

    Mise en place des photos, rédaction des textes…Utilisation d’iPhoto

     

    Etape 4 : Mise en ligne du web journal et consultation des parents ( iCloud et Safari)

    Etape 5: Au retour, rédaction d’un livret  ( Pages)  journalsco4

    Voir la biographie de Marie Soulié sur Ludovia 2014

  • Développer le travail en autonomie devant une tâche complexe avec l’iPad

    Développer le travail en autonomie devant une tâche complexe avec l’iPad

    systeme-solaire

    Problématique :

    Mettre les élèves en situation d’explorateurs dans un scénario qui va aviver leur créativité et leur curiosité.

    S’exprimer à l’oral, expliquer, décrire.

    Exemple du scénario en sciences -1er degré mais transposable dans plusieurs disciplines.

    Scénario proposé :

     Etape 1: Découverte de la mission par les élèves

    • Une mission est confiée au groupe : une nouvelle planète a été découverte, vous êtes présentateur d’un célèbre journal télévisé ,vous devez préparer votre reportage.
    • Mise à disposition des ressources sur l’iPad à partir d’un diaporama ( Keynote) et de l’application Star Walk

    Etape 2: préparation de l’infographie

    • Chaque groupe prépare son explication et sa présentation de la nouvelle planète avec l’application Explain everythings.

    Etape 3: Enregistrement du journal télévisé sur iMovie

    • création du générique du JT
    • Présentation
    • insertion de l’infographie
    • Bande son sur GarageBand

    Voir la biographie de Marie Soulié sur Ludovia 2014

  • Utiliser le temps de classe pour faire de la musique, enfin !

    Utiliser le temps de classe pour faire de la musique, enfin !

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    Problématique pédagogique

    Les exigences du programme d’éducation musicale sont multiples : pratique du chant, instrumentale, écoute, construction d’une culture, histoire des arts. Il est complexe de faire cohabiter toutes ces activités les 55 minutes hebdomadaires. En choisissant d’occulter une partie de ces exigences pour les déporter à la maison, les élèves peuvent prendre connaissance de la notion, de artiste ou de l’oeuvre en amont de la séance.

    On gagne ainsi quelques minutes précieuses afin d’approfondir un projet musical, une écoute ou se lancer dans des activités différentes (création de capsules…).

    Se pose alors la question de la compréhension des éléments découverts en amont. Question résolue par le suivi de la compréhension au travers de questionnaires et exercices en ligne.

     Apport du numérique, présentation de la technologie utilisée

    Côté enseignant, l’ordinateur ou la tablette (iPad) permettent la création des capsules, questionnaires, exercices, jeux ainsi que le suivi de la compréhension des élèves.

    En classe, le système des plickers (boîtiers de vote papier) permet également une vérification rapide de la compréhension d’une notion ou de la perception d’un élément musical.

    Côté élève, la consultation des ressources est accessible directement depuis le cours papier au moyen d’un code QR et d’un URL raccourci. Ces liens mène au cahier de texte (créé sur Evernote) dans lequel se trouve des ressources et des liens pour retravailler le chant (prononciation, mélodie…), consulter la vidéo (youtube), répondre au questionnaire (Google Form). Le tout, multiplateforme (pc, mac, terminaux iOs, Android, Windows, Blackberry) et sans aucune inscription afin d’occulter l’écueil de la perte d’identifiants.

    Relation avec le thème de l’édition

    Pour « créer » sa capsule l’enseignant « consomme » des ressources. Ressources qu’ils va « assembler » pour créer un contenu cohérent, clair, explicite.

    Par ailleurs, ce système de fonctionnement dans la classe est le fruit d’un assemblage de services donc certains n’étaient pas conçus initialement pour servir des fins pédagogiques (Google Form, Youtube, Evernote, codes QR, liens raccourcis).

     Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La problématique de l’intégration de toutes les exigences du programme d’éducation musicale dans le temps de classe étroit, est en partie résolue avec la mise en place de l’approche inversée et du système d’évaluation rapide Plickers.

    Les projets musicaux (chant, instruments) peuvent être approfondis, de nouveaux projets peuvent voir le jour. Tels que des échanges école-collège, la création musicale ou la création de capsules. La différenciation devient possible avec des jeux sérieux de remédiation en classe ou à la maison.

    Les élèves s’habituent au fonctionnement de consultation des ressources à la maison avec plus ou moins de réussite de l’approche selon les classes et les niveaux toutefois, l’intégration de notes d’humour décalées dans ces vidéos dissuadent les derniers récalcitrants !!

    Voir la bio de Nicolas Olivier sur Ludovia#11

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

  • Assembler pour concevoir : élèves créateurs de capsules !

    Assembler pour concevoir : élèves créateurs de capsules !

    nicolas-olivier_assembler

    Problématique pédagogique

    Internet met aujourd’hui à disposition de tous les connaissances, cependant, de nombreuses questions émergent de cet état de fait : Quelles connaissances doivent être acquises ? Pourquoi celles-ci ? Comment faire le tri ? Et puis, ces connaissances mises à disposition ne permettent pas forcément de développer les capacités à les manipuler. Alors que ces questions se posent à l’enseignant concepteur de ressources, n’est-il pas le rôle de l’enseignant de les développer également chez l’élève ? Une réponse à ces questions peut-être une inversion de la posture du concepteur de ressources. Mis en position de créateur, il doit se poser les questions suivantes : Comment communiquer un savoir ou un savoir-faire de façon claire, explicite et concise ? Comment le mettre en forme pour garantir une réception et un compréhension optimale ?

    Afin de répondre à ces questionnements, le concepteur doit développer un certain nombre de capacités mais également rechercher, trier, mobiliser des connaissances.

     Apport du numérique, présentation de la technologie utilisée

    Les smartphones sont dotés de fonctionnalités permettant la consultation de ressources mais également la création de contenu. Utilisés comme lecteur au moyen d’un serveur ouvert (créé avec Documents, pour terminaux Apple), les élèves constitués en groupe de 2 à 4 prennent connaissance de ressources (audio, vidéo, image, texte pdf…). La création d’une carte mentale (avec Simple Mind, multi plateforme) permet d’avoir un aperçu plus ou moins exhaustif de la notion ou la capacité à découvrir. Cette même carte mentale pourra servir de plan à l’élaboration du scénario de présentation de la notion/capactité.

    C’est enfin au moyen des smartphones des tablettes iPad en classe qu’une capsule est crée.

    Le choix de l’application est réfléchi en fonction du type de notion/capacité à présenter. Une position instrumentale pourra être présentée avec des photos commentées (Voice pour iPad), une danse plutôt présentée en vidéo (caméra native des smartphones ou iMovie pour terminaux Apple).

    Relation avec le thème de l’édition

    Mettre ainsi les élèves en position de créateurs les place en face de la réalité de la richesse des ressources disponibles. Les habituer dès à présent à synthétiser puis à restituer une production résonne avec les capacités à « assembler » ces ressources, à les « bricoler » au moyen d’outils différents dans le but d’un assemblage cohérent.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe

    Etant encore aux balbutiements du projet, les retours sont basés sur l’énergie créative et motivante que sont la création de ressources multimédia. L’usage des smartphones et tablettes est une approche que les élèves ne rencontrent pas au quotidien de fait, lorsqu’ils peuvent les utiliser et découvrir une autre façon d’en tirer parti, c’est toujours avec de la bonne volonté.

    Cela étant dit, certains écueils quotidiens de l’enseignant restent immuables : le défi de susciter la motivation, l’envie de travailler et d’apprendre chez les élèves est toujours présent, il est toujours aussi complexe de composer avec les élèves en rupture scolaire. Leur participation restera sporadique mais il faut avouer que cette ponctualité de l’investissement est un levier à utiliser pour construire.

    Voir la bio de Nicolas Olivier sur Ludovia 2014

    Voir le programme complet des ateliers ExplorCamps

  • Retours « à chaud » du Sommet de l’iPad à Montréal : pédagogie générale

    Retours « à chaud » du Sommet de l’iPad à Montréal : pédagogie générale

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    Deux éléments me viennent immédiatement à l’esprit, avant de consulter mes notes durant la douzaine de conférences auxquelles j’ai assisté :

    Une communauté très active

    Environ 60 000 iPads sont sur le territoire Canadien.

    La communauté des utilisateurs éducatifs, ainsi que les personnes ressources : informaticiens, conseillers TIC (Très nombreux et très efficaces) se connaissent. Chaque découverte, chaque essai est très vite partagé. Cette logique de partage est naturel, par conséquent, ils apprennent très vite et très efficacement. Les résultats sont publiés et donc partagés : ainsi, nos « hôtes », Thierry Karsenti et Aurélien Fievez, ont publié un livre et un rapport très pertinent. Ce dernier est sans parti pris. Les faits sont basés sur une étude récemment réalisée.

    « Nous avons également questionné les enseignants sur les défis que comportait lusage quotidien de la tablette tactile en classe. Tout comme les élèves, ils ont été très nombreux à souligner que la tablette constituait avant tout une source de distraction majeure pour les élèves. Les difficultés pour les élèves à produire des longs textes ont aussi été mentionnées par plusieurs enseignants, tout comme les défis inhérents à la gestion des travaux scolaires.

    Comme les élèves, plusieurs enseignants ont souligné les problèmes de certains manuels scolaires, notamment ceux où les élèves devaient tous, en même temps, être connectés à Internet pour y avoir accès. Enfin, quelques-un ont même indiqué que cela pouvait avoir chez certains élèves un impact négatif sur leur réussite scolaire ».

    Ces mots ne sont pas ceux que j’attendais de l’auteur d’un tel sommet, mais les faits qui suivent ces constats, sont sans appel :

    « Nos résultats montrent que les avantages dépassent les défis rencontrés ». Ainsi, le ton est donné dès l’ouverture de ce sommet par la présentation de cet ouvrage.

    Des réactions rapides

    Sur les deux jours de sommets des centaines de tweets se sont échangés. Ici, les personnes ne s’échangent aucune carte de visite, on se tweete !

    Dans les prochains jours, je vous proposerai une sélection de ces tweets pour ceux qui n’ont pas accès à ces derniers qui mettent en avant quelques partages très pertinents. Ainsi, des dizaines d’iPads ou d’ordinateurs dans la salle sont sur twitter à chaque instant. Chacun réagit de manière constructive pour compléter le discours entendu, vérifier, affiner les chiffres avancer ou illustrer le contenu. La communauté se révèle ainsi.

    De nombreuses personnes absentes suivent le congrès de cette façon également. Certains ici se rencontrent pour la première fois physiquement, entre deux conférences, pour mettre un visage sur un pseudo twitter déjà connu.

    La culture est réellement différente. Ce don naturel du partage explique, selon moi, une grande partie de leur avance pédagogique.

    La pédagogie, cœur du congrès

    On peut penser à la lecture du titre brut du sommet, que c’est une population de geek chevronnée qui va se rencontrer et se conforter dans leurs choix matériels. Il n’en est rien !… 80 % des conférences sont pédagogiques.

    Tous ici sont enseignants ou responsables de déploiement de tablettes et tous ont une idée en tête : quel est l’apport de cette technologie sur ma pédagogie ?

    Par contre, 100% des conférenciers ont apporté la preuve que l’outil sert leur pédagogie et qu’ils ne sont pas au service de l’outil.

    Le plus grand défi noté durant le discours d’ouverture de M. Karsenti est : « le défi de gestion de classe ».

    Il ne faut pas oublier l’adage qui a été le nôtre durant 2 jours : « une activité ennuyante reste ennuyante, même sur l’iPad ».

    En effet, il est normal de passer par la voie de la substitution avant d’aller s’aventurer, éventuellement sur la voie de l’innovation. Le modèle SAMR (de Ruben Puentedura) est très souvent cité ici, comme exemple de mise en place de l’iPad dans une classe :

    Une première phase dite “d’amélioration” se découpe en 2 parties :

    . La substitution :

    on ne fait que réutiliser ce que l’on a déjà, il n’y a pas de modification réelle

    Exemple : lipad ne sert qu’à visionner un support : lire un livre, consulter internet

    . L’augmentation :

    on change un outil par un autre, avec une amélioration qui devient fonctionnelle

    Exemple : lipad est utilisé avec pour sa fonction de géolocalisation sur Plan ou sur google-earth

    La seconde phase dite  de “transformation”  se découpe à son tour en 2 parties :

    . La modification :

    la technologie permet de repenser de façon significative l’action engagée.

    Exemple : liPad est utilisé pour faire de la géométrie dans lespace avec Google Sketch-up ou plus ludiquement avec MineCraft

    . La redéfinition :

    la technologie permet à présent de créer de nouvelles tâches qui avant étaient inconcevables.

    Réaliser un reportage vidéo ou un livre interactif à partager en quelques minutes. (iMovie, bookCreator)

    En Vidéo : http://linkis.com/ow.ly/r778o

    Nous sommes d’accord ici, pour dessiner la roue pédagogique de Type SAMR en y proposant quelques applications pour l’illustrer http://apple.ididactic.com/wp-content/uploads/2013/09/photo.png

     

    Le point de discorde que nous nous autorisons dans les ateliers est la liste des applications que l’iPad doit posséder pour réaliser les différentes phases de cette dernière.

    Cependant, même si cela n’est que du détail, il ne faut pas oublier que le centre d’intérêt de tout cela reste l’élève.

    Evitons que ces derniers ne se perdent dans une foule d’applications. Il est donc inconcevable qu’un iPad d’élève puisse posséder cette liste d’applications. A nous, enseignants, à faire une veille active et efficace pour proposer à nos élèves peu d’applications, mais pertinentes et qui peuvent se compléter. (Ce que l’on nomme, depuis le sommet de Boston, le « App smash », les applications se complètent les unes les autres, en s’enchainant afin de créer une production originale : dans mon article précédemment paru, ma proposition pédagogique illustre ce principe.

    La loi Pareto, nous met tous d’accord sur ce sujet : 80% du temps sur l’outil est consacré à 20% de ses applications.

    Enfin, les questions techniques sont très rares ici, voir quasi inexistantes.

    Par contre, le constat est le suivant : actuellement, durant la première minute de mise en activité des élèves, une question technique survient toujours. Elle dure en moyenne moins d’une minute. Ce qui est plus étonnant, c’est que les élèves interrogés par nos collègues, dans les différentes enquêtes qui sont présentées ici, ne semblent pas comprendre la question !!!

    Les élèves ne voient pas de problèmes techniques majeurs, cependant, ils notent que certaines applications sont « plates« , comme on dit ici (pas grand intérêt).

    Dans les paroles de Nancy Brousseau qui brosse l’école de ses rêves, elle part des deux constats suivants :

    –   les élèves souhaitent des « Vrais problèmes », par là, il faut entendre des problèmes de la vie courante, de la vie réelle et non « à quelle heure vont se croiser deux trains qui roulent à des vitesses différentes en partant à des heures, elles aussi différentes ! »

    –   les élèves souhaitent apprendre des choses « vraiment importantes », comme ils disent.

    Fort de ces deux jours de conférence, je pense que travailler avec les outils de leur quotidien est un déjà aller vers eux, dans leurs « vraies » réalités. Cela ne suffit évidement pas.

    «La folie, c’est de se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.»
    [ Albert Einstein ]

    Dans la suite de mes prises de notes, que je tenterai de partager, je m’attarderai sur les faits sur lesquels il faut se pencher pour faire évoluer nos pratiques afin de s’attendre à un résultat différent.

    La conclusion de cette première journée, que j’ai entièrement consacrée à la pédagogie générale, sera pour moi que cet outil possède un immense potentiel mais que c’est ce que l’enseignant amène à faire à ces élèves qui fait la différence.

    Cependant, cet outil exacerbe les différences de pratique entre les enseignants : ces derniers qui ont quelques difficultés à se questionner sur leurs pratiques ont encore plus de problèmes à s’emparer efficacement de l’iPad. La phase de transformation de la pratique est alors peu souvent atteinte. Soyons attentifs à chacun, afin de réfléchir ensemble et de ne laisser personne de bonne volonté sur le chemin.

     

  • 2e Sommet francophone sur les usages de l’iPad en éducation

    2e Sommet francophone sur les usages de l’iPad en éducation

     

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    Le premier Sommet de l’iPad en éducation a initié une réflexion et de nombreux échanges sur l’utilisation de ce nouvel outil en contexte éducatif. Cette seconde édition permettra de prolonger la réflexion sur cet outil technologique de plus en plus présent dans les salles de classe.

    Le Sommet sur l’iPad en éducation 2014 réunira plus de 120 intervenants d’établissements scolaires québécois et internationaux (des chercheurs, des conseillers pédagogiques, des enseignants, des directions et des professionnels) qui partageront leurs recherches et leurs pratiques sur l’utilisation de l’iPad à l’école.

    Depuis son apparition en 2010, l’iPad semble avoir suscité un engouement sans précédent dans les écoles primaires et secondaires. Au Québec, ils sont actuellement 10 000 élèves à utiliser de façon quotidienne l’iPad en classe. De telles expériences sont aussi en place dans de nombreuses écoles à travers le monde où des milliers d’élèves utilisent l’iPad chaque jour.

    Ces usages suscitent de nombreux questionnements quant aux effets de cet outil sur l’enseignement et l’apprentissage. Afin d’apporter un éclairage, tant scientifique que pratique, à tous les acteurs de l’éducation (enseignants, élèves, parents, directeurs d’école, conseillers pédagogiques et autres), les intervenants proposeront leurs recherches, conclusions et expertises.

    Comment intégrer ce nouvel outil dans les établissements scolaires? Comment concevoir des séquences de cours efficientes? Quels sont les usages dans les classes? Quels sont les défis rencontrés? Quelles modifications apporte-t-il au niveau de l’enseignement et de l’apprentissage?

    C’est à cet ensemble de questions que le second Sommet de l’iPad en éducation tentera de répondre.

    Notre correspondant, Sébastien Verbert, sera présent pour LudoMag ; plusieurs articles et retours sur ce Sommet seront à suivre prochainement sur notre média.
    Plus d’infos :
    Pour en savoir davantage, consultez le site sommetipad.ca.

    À propos

    La Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation se situe au cœur d’une stratégie nationale visant à faire du Canada l’un des meilleurs pays en matière de recherche et de développement. Les titulaires de chaire visent à atteindre l’excellence en recherche dans les domaines des sciences naturelles, du génie, des sciences de la santé et des sciences humaines.

    Le Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE) a connu depuis sa fondation en 1993 un développement remarquable et représente aujourd’hui, en ce qui a trait aux effectifs, à la productivité et au rayonnement provincial, national et international, l’un des plus importants centres de recherche scientifique au Canada dans le champ de l’éducation et, de façon plus particulière, dans le domaine de l’enseignement et la profession enseignante.