Étiquette : classes

  • Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Quand la pédagogie hacke les espaces scolaires

    Comment permettre aux différents acteurs de l’École de repenser la forme scolaire (aménagement, architecture, espace) pour tenir compte des nouvelles démarches pédagogiques induites en particulier par les technologies numériques ? Le développement des environnements numériques dans les écoles et les établissements scolaires et la volonté de développer les approches pédagogiques innovantes modifie les situations d’apprentissage et interrogent l’organisation des espaces et des temps au sein de l’École. Est-il encore possible d’enseigner au XXIème siècle dans des salles de classes et des Écoles à l’architecture héritée du XIXème siècle ?

    Table ronde retransmise en direct en vidéo (désolé pour les quelques minutes de démarrage sans le son, qui revient après…)

    Intervenants : Roberto Gauvin (@gauviroo) directeur d’école Nouveau Brunswick Canada, Christophe Caron (@chcaron80) DNE, Bruno Vergnes (@bvergnes) enseignant dans l’académie de Bordeaux et Vincent Faillet, (@VFaillet) enseignant dans l’académie de Paris.

    Animateur : Catherine Becchetti-Bizot Inspectrice Générale

    Moins je parle, plus ils travaillent et plus ils apprennent

    La traditionnelle salle de classe n’a guère changé depuis le XVIIIe siècle, c’est à dire depuis que l’enseignement simultané porté par Jean de LaSalle s’était imposé (pour des raisons économiques) face à l’enseignement individuel. Le modèle de la traditionnelle “classe en autobus”se trouve dans les nefs des églises, dans laquelle les “fidèles élèves” devaient se tenir assis, immobiles et silencieux pour écouter la parole sacrée du maître.

    Si cet aménagement traditionnel s’est perpétué jusqu’à nous, la pédagogie descendante qu’il induit a souvent été contesté. L’École du XXIe siècle, qui se donne pour but de former des citoyens émancipés et autonomes, s’y sent littéralement à l’étroit. Mais vouloir changer l’organisation matérielle de la classe c’est prendre le risque de heurter les sensibilités de ses collègues, de sa hiérarchie. C’est difficile quand on est soi même en recherche d’un espace adapté à ce qu’on veut y faire.

    Il existe une interaction forte entre espace et pédagogie et la variété des “lieux” doit correspondre à la variété des temps et des modalités pédagogiques. “

    C’est d’ailleurs ce qui a poussé Bruno Vergnes ou Vincent Faillet à organiser différemment l’espace de leurs classes, en collaboration avec ses élèves. Le premier en aménageant les espaces en fonction de l’autonomie de ses collégiens, le second en s’inspirant de l’école mutuelle et en laissant les élèves s’organiser.

    Il n’existe pas de loi fondamentale qui dise que pour apprendre, l’élève doit être assis, immobile et silencieux.

    Modifier les espaces scolaires, c’est aussi permettre de faire émerger dans l’espace de la classe un élément dont on tenait rarement compte jusqu’à présent : le corps de l’élève. Si l’on est toujours attentif à ses besoins de sécurité, on l’est parfois moins concernant son besoin de bien-être en terme de lumière, de confort, de posture… La très grande majorité des salles de classes ne permet pas à l’élève de bouger, d’agir en autonomie, d’échanger avec ses pairs, d’écrire au tableau, de s’isoler…

    C’est pourquoi Bruno Vergnes a décidé d’organiser différemment l’espace de sa classe, organisation qui est appelée à évoluer cette année, en fonction des élèves.

    La pédagogie c’est du détournement, y compris des espaces et du mobilier

    Mais comment faire ? Tous les intervenants soulignent qu’il ne faut pas attendre d’obtenir des équipements sophistiqués pour commencer à transformer l’espace de la classe mais de le faire d’abord avec ce dont on dispose. Faire appel à la communauté éducative, dans toute sa richesse (familles, artisans locaux…), est d’ailleurs un excellent moyen de fédérer un village ou un quartier autour d’un projet scolaire. On peut ainsi récupérer du matériel d’occasion, trouver des bénévoles pour repeindre une salle de classe… Les parents peuvent aider à l’école en dehors des sorties scolaires !

    On peut détourner les lieux (les couloirs, la salle de restauration par exemple) et les matériels (les mange-debout de la cafétéria…). Vincent Faillet raconte les nappes en papier scotchées au mur qui lui ont permis de vérifier la pertinence de son dispositif d’enseignement mutuel et de préfigurer les tableaux blancs qu’il a ensuite pu installer dans sa salle.

    Roberto Gauvin insiste sur la notion de besoin pédagogique. Il faut avant toute chose être très clair sur ce que l’on veut faire en classe avant de s’équiper. L’inverse a bien peu de chance d’être efficace. Et quand on voit ce que les élèves ont présenté lors de l’événement #Clair2017, on ne peut qu’être d’accord.

    Documenter pour essaimer

    Toutes ces initiatives ont vocation à être mutualisées. C’est pourquoi le ministère de l’éducation nationale a initié le projet “ArchiCl@sse” en collaboration avec la Cité du design de Saint-Étienne, afin d’élaborer des outils qui permettent à la communauté éducative d’être plus efficace et pertinente dans l’aménagement des espaces scolaires. Ces outils ne sont encore que des documents de travail, mais seront bientôt disponibles sur Eduscol.

    Pour aller plus loin :

    Auteurs de la synthèse : Stéphanie de Vanssay et Mila Saint Anne

    Le Moment avec tous les tweets émis pendant la table ronde à retrouver ici : https://twitter.com/i/moments/900664694578581504

  • Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Le Canada répond Oui

    Le WIFI est-il sans risques pour notre santé ? Le Canada répond Oui

    La vidéo ci-contre – en anglais, pardonnez-nous pour les lecteurs non anglicistes- datant de 2010, tient à démontrer que des recherches approfondies ont été menées et que le WIFI n’est pas dangereux :
    –  les ondes diffusées par le WIFI se situent sur une échelle inférieure à d’autres ondes qui sont présentes dans notre quotidien (ex le micro-onde) ;
    – leur niveau est d’ailleurs inférieur au seuil de tolérance établi au Canada, lui-même correspondant au seuil de tolérance de la majorité des pays du monde.

    D’un autre côté, des associations canadiennes dénoncent ces recherches qu’elles qualifient comme « une tromperie et une aberration« , pointant le fait que les industriels et les gouvernements se réfèrent à des normes jugées obsolètes. De plus, ils argumentent sur la durée d’exposition des enfants en classe et la vulnérabilité plus importante du jeune public par rapport à ce phénomène (plus d’infos ici).

    En France, Fleur Pellerin déclarait en mars 2013 ne pas s’alarmer sur le Wi-Fi mais sur les ondes émises par les téléphones mobiles. La ministre annonçait le lancement d’une grande campagne de prévention incitant les utilisateurs de portables à utiliser leur kit main libre ou oreillettes Bluetooth. L’organisation mondiale de la santé (OMS) considère les téléphones portables comme cancérogènes depuis mai 2011.

    Argument qui est largement controversé et à prendre avec modération puisque dans une enquête datant d’août 2012, une monographie (étude qui se veut exhaustive sur un sujet précis) de l’OMS classait les ondes des téléphones portables dans le groupe « 2B », interprété totalement différemment selon les commentateurs.

    En tout état de cause, le groupe 2 de la classification des champs électromagnétiques comprend les agents dont la cancérogénicité n’est pas parfaitement démontrée.

    ci-dessous une capture d’écran de l’article en question à lire aussi ici page 77 :

    WIFI_artpointdevuecanada_170214

     

    Nous sommes preneurs d’éléments de votre part, chers lecteurs, sans engager la polémique, mais pouvant nous permettre d’alimenter le débat et de nous éclairer sur la question. Vous pouvez déposer vos suggestions dans notre rubrique « contacter la rédaction« . Merci !

     

  • Libérons l’instinct «techno» de nos enfants dans les écoles

    Libérons l’instinct «techno» de nos enfants dans les écoles

    1411201250a373a226521

    Au-delà des programmes divers d’équipement dans les classes, pour lui, l’école n’adopte pas la bonne stratégie face à l’arrivée des nouvelles technologies. « Dans leur quête pour savoir comment les élèves doivent utiliser au mieux ces nouvelles technologies, ils en oublient un aspect fondamental qui est amené par la technologie elle-même : la responsabilisation de l’élève », souligne Robert Schwartz. Pour lui, il faut donner la technologie aux enfants et les laisser faire. « En fait,  tout le monde a peur car ils se rendent bien compte qu’en donnant une technologie aux enfants, ils en savent déjà plus que tout ce que peut leur apprendre l’enseignant », ajoute-t-il.

    Il croit aux « digital natives » et donne l’exemple de sa fille de six ans et de ce qu’elle est capable de faire avec une tablette, ou encore l’histoire de ces enfants en Ethiopie à qui on a fourni des tablettes et qui, sans aucune connaissance informatique, ont appris l’anglais seuls en même pas 5 mois !

    Il prône le changement : changer la manière dont les enseignants font leur cours. Et ce changement doit se faire dès le départ. Il rappelle que nous parlons ici de modifier 200 ans d’institution et d’habitudes, ce n’est donc pas si simple !
    La plupart des décideurs du monde éducatif se focalisent sur « comment les élèves vont utiliser les technologies en classe ». D’après Robert Schwartz, moins les adultes bloqueront avec ça et plus les élèves réussiront à apprendre au moyen des TIC.

    Plus d’infos :
    Retrouvez l’article en intégralité et en version originale ici

  • Avantages du système MimioCapture comme outil pédagogique pour élèves et parents

    Comme la solution n’implique pas nécessairement l’usage d’un vidéoprojecteur, l’enseignant peut conserver son support ainsi que ses outils d’écriture (feutres ou Craie) sans modifier ses habitudes de travail. Ce système permet de transformer instantanément des notes manuscrites en notes numériques, et donc de les partager a posteriori avec des élèves, professeurs ou parents. Il ne s’agit donc pas de la seule capacité d’effectuer des captures d’écran, mais bien de la faculté d’enregistrer tout ou partie du cours, tel qu’il ait apparu au tableau. Les ressources pédagogiques ainsi enregistrées peuvent être réutilisées ou modifiées à tout moment.

    Les stylos employés pour cette opération peuvent accueillir aussi bien des feutres de couleur que des craies standard, afin de permettre la capture, aussi bien sur un tableau blanc que sur les tableaux verts ou noirs classiques mais également à plat sur des supports horizontaux (bureau de l’élève – plan de travail…). À ce titre, l’outil capture ouvre des perspectives pédagogiques innovantes, notamment pour le 1er degré (voir l’exemple de l’établi numérique décrit ci-après).

    L’enregistrement numérique du cours réel, récupéré à travers une solution de stockage en ligne (serveur de données pédagogiques de l’établissement accessible via le Web, serveur FTP, blog de la classe ou de l’enseignant…) ou encore via une clé USB, offre aux élèves présents et a fortiori aux absents, le moyen de revoir le déroulement de la séance à son rythme.

    Un avantage notoire pour les élèves ayant des difficultés à écrire.
    Les élèves qui n’ont pas la possibilité de prendre des notes sur leur cahier au même rythme que les autres, notamment pour les enfants atteints d’un handicap moteur, peuvent ainsi se concentrer sur le cours, sans perdre la possibilité de réviser ou de revoir les parties qui n’auraient pas été bien assimilées.

    Un renfort pédagogique pour les parents.
    Le mode capture apporte également une aide précieuse aux parents qui souhaitent accompagner leurs enfants dans leurs révisions effectuées à la maison ou lorsque l’élève n’a pas bien compris ou assimilé la leçon. De cette manière, l’enregistrement du cours permet de donner aux parents un guide plus approprié que le manuel de cours pour tenter de comprendre la difficulté rencontrée par son enfant lors de la leçon. Le mode capture est aussi un moyen pour l’élève d’expliquer à leurs parents ce qui a été fait en classe et de revoir le cheminement du cours.

    Un moyen didactique pour vérifier la progression des acquis.
    L’enregistrement des cours au fil de l’année scolaire permet aux élèves en difficulté de revoir les étapes du processus d’apprentissage afin de retrouver quel a été le point de décrochage ou la pierre d’achoppement qui n’a pas permis une bonne acquisition des connaissances par rapport au programme.

    L’Établi Numérique
    Conçu par Le Cube (Centre de création numérique) en collaboration avec Nodesign et en partenariat avec Nathan et Mimio, L’Établi Numérique a été présenté dans le cadre de Futur en Seine 2012, avec le soutien de la Région Ile-de-France et de Cap Digital. Il se présente sous la forme d’un mobilier interactif mobile élaboré pour des usages multiples et enrichi de fonctionnalités propres au numérique. L’Établi Numérique est à la fois un outil pédagogique, un support de création et une plate-forme de contenus adaptés à un jeune public (3-6 ans). Il s’adresse principalement aux établissements scolaires maternels.