Catégorie : RETOURS D’USAGES

  • La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    La pédagogie active et le numérique à l’honneur

    Le 11 novembre dernier, la pédagogie active était à l’honneur à l’Académie Lafontaine de Saint Jérôme au Québec. Retour sur une série de démonstrations inspirantes.

    ninonlouise_academielafontaine2L’Académie Lafontaine a été l’hôte d’un Sommet Google pour l’éducation et iOS, en collaboration avec EdTechTeam. La veille, soit le 11 novembre 2016, l’établissement ouvrait ses portes pour une journée pré-sommet toute spéciale, sur le thème de la pédagogie active.

    Une quinzaine de personnes ont participé à cette immersion dans une école résolument entrée dans le 21e siècle, où des murs verts permettent aux élèves d’exercer au passage leurs talents de cinéastes et où divers moyens pédagogiques sont mis de l’avant pour les aider à apprendre et développer quatre compétences qui leur seront utiles tout au long de leur vie : la créativité, la communication, la collaboration et la pensée critique.

    Pendant la journée, différents « ateliers » ont permis d’observer les enseignants et les élèves en pleine action.

    Le décloisonnement, la différenciation et l’utilisation de Showbie en 6ème année.

    Tout d’abord, on a pu faire la connaissance des « 2K », Kathleen Godard et Karine Richard, deux enseignants qui travaillent en collaboration (on pourrait même dire en symbiose). Leurs classes se font face au bout d’un couloir. Les élèves circulent librement (et sagement) d’un local à l’autre, selon l‘intention pédagogique du moment.
    Nous avons visité leurs classes et observé les élèves s’affairer à diverses tâches adaptées au développement de leurs connaissances.

    Tous utilisent l’application Showbie  sur leur iPad pour faire le suivi de leurs travaux. L’application permet à l’enseignant de distribuer rapidement des travaux à toute la classe.

    Elle soutient aussi la différenciation pédagogique, une approche qui préconise la variété des travaux réalisés par les élèves autour d’un même objectif d’apprentissage, en facilitant la gestion des différents formats.

    Enfin, les parents peuvent l’utiliser pour voir les travaux de leurs enfants.  Showbie est disponible en version gratuite et en version Pro.

    Je me suis attardée à discuter avec deux écoliers formant équipe pour un travail en français. Afin de développer leurs compétences reliées à la lecture d’un texte, ils regardent un dessin animé muet «Pigeons impossibles » et doivent s’entendre pour donner la même réponse aux questions, sauf à la dernière pour laquelle chacun doit rédiger une réponse personnelle. Leur truc est de lire les questions avant de regarder la vidéo.

    Après le visionnement, ils écrivent les réponses sous la question de leur tablette. Ils préfèrent de beaucoup écrire sur leur iPad car écrire à la main leur donne des ampoules aux doigts m’affirment-ils !

    Google Expédition en classe de science de 3ème secondaire (4ème du collège)

    ninonlouise_academielafontaine

    Plus tard, avec l’enseignante Laurie Ruel et Google Expedition, nous avons exploré virtuellement une illustration du poumon humain en trois dimensions.

    Mme Ruel utilise occasionnellement cette nouvelle application avec ses élèves pour rendre plus concret l’enseignement et l’apprentissage de la biologie humaine.

    Les élèves ont alors vraiment l’impression de naviguer à l’intérieur du corps et cela leur permet de mieux comprendre différents concepts. Une présentation de 50 minutes en anglais permet d’en apprendre davantage sur cette technologie prometteuse, mais encore difficile d’utilisation compte-tenu de ses exigences techniques.

    Apprentissage de la rédaction d’un texte argumentatif en 4ème secondaire (3ème du Collège)

    Comme autre démonstration de l’apprentissage actif à l’Académie Lafontaine, l’enseignant François Hallé a assigné un sujet de discussion différent à chaque groupe de six élèves. Dans chaque équipe, les élèves se regroupaient deux par deux et disposaient de trois minutes pour formuler une question se rapportant au sujet. Puis, c’’était l’heure du « VoxPop ». Les deux élèves sont allés poser leur question à d’autres personnes (élèves ou visiteurs pour l’occasion!), en filmant les répondants avec leur iPad.

    Ils devaient par la suite rédiger un texte argumentatif de 400 à 500 mots dans lequel ils exprimaient leur propre opinion sur la question. Ce texte sera appuyé d’extraits vidéo enregistrés au moment du VoxPop.

    L’activité se déroulait volontairement dans une grande salle. Les élèves disposaient alors d’un plus grand espace, d’une plus grande liberté de mouvement, pour interviewer les répondants au VoxPop. M. Hallé estime que le choix d’une telle salle joue certainement un rôle important dans le bon déroulement de l’activité, en comparaison avec l’espace restreint d’une classe. En effet, on a pu remarquer beaucoup de calme et de sérieux dans la tâche de la part des élèves.

    Atelier de rétroaction en art dramatique

    L’enseignant Sylvain Desautels a permis aux visiteurs d’assister à la première ébauche d’un spectacle de théâtre d’ombre. Ses élèves de 1ère secondaire préparent ce spectacle pour les élèves de 2e et 3e année du primaire, leur public cible.

    En groupe de trois, ils ont présenté tour à tour leur courte séance. Pendant ce temps, les autres élèves avaient pour tâche de regarder, puis d’inscrire leurs commentaires sur l’iPad. Les commentaires devaient se rapporter à certains aspects précis de la performance des comédiens et M. Desautels avait préalablement préparé un document Google Forms pour les guider.

    Comme il s’agit d’un travail de création collaboratif, on tiendra compte des commentaires de tout le groupe pour améliorer le spectacle. Lorsqu’ils seront prêts, les élèves pourront offrir aux spectateurs un éblouissant spectacle où l’héroïque chevalier saura vaincre tous les ennemis et libérer la belle princesse.

    On s’active aussi en troisième année

    Avec les enseignantes Maude Lamoureux, Kim Demers et Marieve Lapointe, ce sont des élèves de troisième année très occupés que nous sommes allés rencontrer.

    Les uns, dans le couloir, étaient affairés à programmer leur robot Sphero afin que celui-ci parcoure un tracé précis. Ici, les notions mathématiques de mesure d’angles formaient le sujet d’étude. Dans ce type de tâche, l’erreur est non seulement acceptée, mais joue un rôle prépondérant vers la réussite.

    D’autres élèves, à leur table, travaillaient seuls ou en équipe à rédiger et peaufiner l’histoire qu’ils ont créée suite à une séquence de littérature jeunesse sur le thème des monstres.

    Ils se sont montrés très habiles à utiliser les technologies, que ce soit Scratch (pour la programmation de leur robot), Book Creator ou PicCollage (pour la rédaction de leur histoire) et à critiquer leurs erreurs d’usage. On a remarqué qu’ils travaillent sérieusement dans une atmosphère où la collaboration et la communication sont essentielles.

    Conclusion de la pédagogue

    Voir des écoliers à l’oeuvre, entendre des enseignants échanger entre eux avec enthousiasme de leurs expériences et de leur quotidien dans l’usage du numérique me donne toujours beaucoup de bonheur. Comment chaque élève auprès desquels je me suis attardée avait un réel plaisir à m’expliquer le fonctionnement de l’application qu’il utilisait ainsi que la technique personnelle qu’il avait développée pour accomplir la tâche m’a particulièrement amusé.

    Au Québec, on donne le nom « Académie »à des établissement d’enseignement.

    Ce texte a été publié une première fois dans École branchée les 29 et 30 novembre.

  • Les ceintures de compétences 2.0, de la maternelle à la 6ème : osez changer de pédagogie !

    Les ceintures de compétences 2.0, de la maternelle à la 6ème : osez changer de pédagogie !

    Le collectif « ceintures de compétences 2.0″ ou c2c viennent de remporter un prix aux Trophées du numérique au colloque e-éducation organisé en novembre à l’ESENESR de Poitiers, le « Coup de cœur du public » pour sa vidéo de présentation. Mais que sont ces ceintures de compétences 2.0 ? Décryptage avec François Lamoureux, enseignant en CE1-CE2 et témoignage de mise en pratique avec Laetitia Vautrin, enseignante en Classe Préparatoire.

    « Nous n’inventons rien avec les ceintures de compétences qui existent depuis plusieurs années dans la pédagogie institutionnelle », tient à souligner François Lamoureux.

    Il fait allusion à Fernand Oury notamment, qui avait tenté d’instaurer cette nouvelle forme de pédagogie dans les écoles urbaines (et se rapprochant en cela de ce qu’il avait découvert en adhérant au mouvement Freinet, mis en place à l’époque, plutôt en milieu rural)*.

    Avec plusieurs collègues, François Lamoureux décide alors d’échanger sur ce modèle et de voir en quoi les outils numériques pourraient être utiles pour démocratiser « les pédagogies actives ».

    Au départ avec l’objectif de balayer du CE1 au CM2, les c2c vont aujourd’hui de la maternelle jusqu’à la 6ème, avec les étoiles de compétences en maternelle puis les niveaux de ceinture, sur le modèle du judo, du CP jusqu’en 6ème (ceinture rouge !).

    « Ça change beaucoup le regard que les élèves portent sur l’école ».

    L’enseignant devient un guide. « Je ne suis plus devant toi mais à côté de toi », explique François Lamoureux.

    Il explique également qu’il est nécessaire de rassurer les parents sur la méthode qui peut se trouver assez « déroutante » par rapport aux « classiques » ; « mais passé un temps d’adaptation et de pédagogie avec les familles, les retours sont super bons ».

    Laetitia Vautrin, membre du collectif de 30 enseignants, a, quant à elle, mis en pratique les c2c dans sa classe de CP. Comme les élèves sont encore non lecteurs, le dispositif a été adapté afin de remplacer les écrits par des logos.

    Par exemple, pour la compétence « je suis capable de lire les prénoms de la classe », « on va faire une manipulation autour de jeux.

    « Ce n’est pas une évaluation avec tous les élèves de la classe ; c’est l’élève qui me demande à un moment donné de pouvoir passer l’essai s’il se sent prêt ».

    Et tout ce dispositif se fait avec une plus-value du numérique, comme l’explique Laetitia Vautrin. « Mes élèves apprennent leur poésie en scannant un QR code qui les amène sur l’enregistrement de ma voix récitant la poésie et quand ils sont prêts, ils me demandent de la réciter ».

    L’élève placé au centre de ses apprentissages, autonome, qui prend des responsabilités tout étant encadré ; mais aussi l’élève qui devient un tuteur pour ses camarades… autant de points positifs détaillés dans la vidéo ci-dessus.

    Le collectif c2c ne se décrit pas comme des formateurs mais plutôt comme des passionnés par ce qu’ils ont mis en place et parce qu’ils découvrent tous les jours. Tout le dispositif est réalisé dans le respect des programmes de l’éducation nationale.

    « Nous sommes des enseignants de la base ; nous avons une expérience que nous souhaitons partager pour discuter et apprendre des autres » et pour conclure :

    « Nous souhaitons montrer qu’il y a des choses différentes de possible ».

    Plus d’infos :

    *en savoir plus sur Fernand Oury et la pédagogie institutionnelle sur le site de Philippe Meirieu, par exemple,

    Retrouvez tous les lauréats des Trophées numériques du colloque e-éducation à l’ESENESR ici.

    Et la vidéo qui leur a permis d’obtenir ce Trophée :

  • La Twictée et ses effets

    La Twictée et ses effets

    Dans le cadre de notre chronique sur Twictée, nous profitons d’une interview de Catherine Massicot, professeur des écoles et Christelle Prince, conseillère pédagogique au micro de ludomag interviewées par Christophe Batier pendant la dernière Université d’été de Ludovia, pour amener le sujet de la « Twictée et de ses effets ».

    Comme tout le monde le sait maintenant, la Twictée est la contraction entre Twitter et dictée. « C’est donc un grand défi orthographique entre plusieurs classes de la francophonie internationale« , comme aime à le souligner Christelle.

    Rappel : dans le dispositif Twictée, les élèves corrigent chaque erreur à l’aide d’une petite leçon orthographique qui s’appelle le « Twoutil« .

    Dans le cadre d’un mémoire de Master II qu’elles ont réalisé par validation des acquis, Christelle et Catherine ont tenté de savoir si les effets positifs constatés par les enseignants qui pratiquent la Twictée sur leurs élèves étaient réels ou non.

    Détails sur la méthodologie de ces « apprenties chercheuses » comme elles se nomment, et conclusions en visionnant la vidéo ci-contre.

     

    Et toujours plus d’infos sur : www.twictee.org

     

    Crédit Dessin à la une : équipe Twictée lors de l’université d’été Ludovia#12

     

  • Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Favoriser la compétence orale et l’échange interculturel grâce aux tablettes

    Stéphanie Woessner est enseignante en langues et notamment en FLE en Allemagne. Elle est venue partager son expérience d’usages de tablettes en classe au micro de ludomag, interviewée par Christophe Batier lors de la 13ème édition de l’Université d’été.

    Elle met ses élèves en situation de mobilité dans la classe ou même à l’extérieur dans la cour de l’établissement par exemple ; c’est sur quoi elle trouve un énorme intérêt aux tablettes par rapport à des ordinateurs classiques.

    Stéphanie essaie beaucoup d’applis et beaucoup de nouveautés et c’est comme cela qu’elle se crée plusieurs expériences qu’elle se plaît à partager sur son blog ou via les réseaux sociaux.

    « Le partage m’a appris tout ce que je sais« , souligne t-elle.

    Plus d’infos :

    Sur le blog de Stéphanie www.petiteprof79.eu

    Source image : blog de Stéphanie

  • Mise en route d’un projet numérique dans votre discipline : les outils de base

    Mise en route d’un projet numérique dans votre discipline : les outils de base

    David Claude, enseignant en éducation musicale et chant choral, utilise de plus en plus le numérique dans son enseignement. Avec ses nouvelles pratiques, il a choisi de réfléchir à « irriguer » au-delà de sa discipline notamment au sein même de son collège en environnement rural à Airvault près de Partenay, dans l’académie de Poitiers.

    Ce qui est important, c’est de toujours raccrocher à des utilisations contextualisées.

    Dans l’établissement rural où il enseigne, il y a très peu d’équipements numériques. Il a donc commencé son expérience numérique  en utilisant les Smartphones des élèves mais s’est très vite rendu compte des problématiques que cela engendrait.

    Après avoir interrogé le CARDIE sur cette pratique, il a donc monté un projet et est parvenu à mettre en place un TraAM sur l’utilisation raisonné du numérique en classe et du BYOD.

    Dès la rentrée, tous les élèves de son établissement ont pu sortir leur Smartphone pour l’utiliser à des fins pédagogiques en classe en respectant une charte d’utilisation. Bref, un moyen astucieux et légal de déroger au code de l’éducation et de pallier au manque de matériel dans son établissement.

    Dans trois ans, David Claude et son chef d’établissement devront faire un bilan de cette expérience.

    Si vous souhaitez vous aussi commencer à utiliser le BYOD dans votre enseignement, n’hésitez pas à contacter David via Twitter : @davidlemusico79.

     

     

  • Le réseau social Facebook, un outil pour travailler avec ses élèves ?

    Le réseau social Facebook, un outil pour travailler avec ses élèves ?

    Christine Childs, enseignante en allemand et en économie au collège et lycée St Joseph de Lectoure dans le Gers, a choisi d’utiliser le réseau social Facebook dans son cours de PFEG pour les classes de seconde.

    Elle nous a présenté son expérience lors de l’Université d’été de Ludovia, 13ème édition.

    Dans cet enseignement d’exploration, elle a proposé à ses élèves de créer une association nommée « les entrepreneurs de St Joseph » dans le but de créer une entreprise pour les élèves, de A à Z jusqu’à la vente du produit.

    Ce projet a été mis en place également avec l’aide du programme « Esprit d’entreprendre-Schola Ingeniosa » de l’académie de Toulouse.

    En quoi le numérique intervient-il dans ce projet ?

    N’ayant qu’une heure et demi de cours dans cet enseignement par semaine, Christine Childs a décidé d’emprunter un outil dont les jeunes sont très familiers, à savoir Facebook et également le réseau Instagram. Ils ont été utilisés pour faire la promotion des produits, échanger sur leurs actions via Messenger, etc.

    « Le fait de sortir des murs de la classe, nous a permis d’avoir plus de temps que les traditionnelles heures de cours, pour finaliser ce projet« .

    Christine a endossé le rôle de modérateur. « Il y a bien eu des petits débordements et j’ai du faire le gendarme quelque fois« .

    Certains élèves avaient des comptes Facebook et d’autres non ; Christine souligne qu’elle n’a pas incité les jeunes à en créer un. Les retours sur l’expérience de la création d’entreprise ont été vraiment positifs. Elle avoue par contre que si c’était à refaire, elle prendrait la précaution d’en parler aux parents avant de se lancer.

    Plus d’infos :
    Schola Ingeniosa est un dispositif académique créé en 2010, dont l’objectif vise à développer l’esprit d’entreprendre chez les lycéens et lycéennes de l’Académie de Toulouse.

    La page Facebook « Rainbow Tees » créée par les élèves.

  • EPI vie scolaire – arts plastiques : mission accomplie !

    EPI vie scolaire – arts plastiques : mission accomplie !

    · dans Enseigner au quotidien

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    Emmanuelle, CPE expérimentée et Joëlle, enseignante et plasticienne, ont construit un EPI commun dans le cadre de la réforme du collège. Une initiative originale qui entraîne une dynamique positive dans l’établissement et qui s’inscrit pleinement dans la logique du socle commun.

    Pourquoi ce choix ?

    D’une part, la Professeure d’Arts Plastiques et la CPE travaillent avec les élèves des 4 niveaux du collège. « Nous avons donc la possibilité de mettre en place un EPI sur toutes nos classes« .
    D’autre part, Joëlle Gonthier-Cohen, plasticienne et enseignante, est la créatrice de la Grande Lessive©. Il s’agit d’une installation artistique éphémère : on tend des fils dans des lieux accueillant du public : établissements scolaires et universitaires, écoles d’art, centres de formation pour adultes, centres aérés, crèches, etc. On s’inscrit en ligne pour y participer (c’est gratuit) : chacun vient accrocher sa réalisation à l’aide de pinces à linge selon un thème commun proposé à chaque édition.

    Les objectifs du projet

    Il s’agit de promouvoir la pratique artistique et de renforcer le lien social. C’est aussi l’opportunité de faire un cours en vraie grandeur, c’est-à-dire de ne pas en rester à des contenus limités à la classe et au cours, mais de mettre en place un projet artistique de l’idée à sa réalisation effective, y compris, -pourquoi pas- hors des murs de l’établissement. C’est aussi la possibilité pour les élèves de créer un projet en commun : s’organiser, débattre, élaborer une action de façon autonome.

    Cette année, la Grande Lessive© a 10 ans ! Elle a pris une ampleur considérable -notamment par le biais d’internet- et a lieu dans 97 pays sur 5 continents, elle rassemble à chaque édition plus de 500 000 personnes ! La majorité des participants ont moins de 20 ans et sont scolarisés dans des établissements français implantés dans le monde entier.

    L’organisation concrète

    Deux temps forts ponctuent l’année : 13 octobre 2016 et 23 mars 2017. Nous avons décidé que notre EPI concernerait les classes de 5e et de 4e et se déroulerait d’octobre à mars, les délégués de classes en seront le fer de lance. Ainsi, une action collective associant différents champs disciplinaires et de multiples compétences regroupera les élèves autour d’activités menées en classe ou avec la CPE, sur des temps choisis.

    Les élèves du collège pourront à la fois :

    • Étudier un champ artistique contemporain impliquant l’installation artistique éphémère et une forme d’art participatif.
    • Développer des compétences en matière d’information et de communication : apprendre à argumenter, rédiger une lettre officielle, un communiqué de presse, une affiche, prendre la parole, enregistrer un message audio ou vidéo, réaliser un reportage…
    • Intervenir en tant que citoyen dans la vie du collège et du quartier où est implanté celui-ci.
    • Organiser et animer des réunions ou un groupe de travail.
    • Intervenir dans le cadre d’une rencontre avec des élus, un conseil d’administration, une association locale…
    • Apprendre à monter et à suivre un projet, etc.
    • Connaître les interlocuteurs au sein de l’Éducation nationale, en mairie, etc.

    La première édition s’est déroulée en deux temps :

    • les réalisations plastiques en classe à l’aide des consignes de la Professeure d’arts Plastiques
    • l’organisation matérielle par les délégués (réception pour l’accrochage et récupération après le décrochage des productions de chacun) +Aide pour l’installation (participation de tous les élèves).

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    Une approche de l’évaluation transversale et disciplinaire

    L’évaluation de l’EPI associera une dimension formative, une évaluation entre pairs et une évaluation formative.

    Les évaluations formatives seront déployées sur trois axes :

    • autoévaluation (explications, projection d’organisation, révision correction),
    •  évaluation entre pairs (explicitation, appréciation, conseils),
    • évaluation par le professeur (capacités et savoirs disciplinaires : savoirs intégrés, procédures), + capacités transversales : maîtrise des langages, démarches envisagées, domaine du numérique : La Grande Lessive© utilise le numérique et l’internet pour se diffuser et témoigner de ce qu’elle est.

    Les évaluations formatives pourront se faire :

    • dans le cadre de devoirs communs : selon le format traditionnel mais faisant converger les disciplines concernées ; dans des devoirs permettant de transférer les compétences travaillées en EPI.
    • dans le cadre de la restitution, visant la capacité à expliciter les démarches : sous la forme d’oral ou d’écrit d’explicitation.
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    Et ensuite ?

    Le but, pour la prochaine édition -celle des 10 ans- est de concevoir une installation hors les murs, débordant sur le quartier, associant plusieurs partenaires (écoles élémentaires du secteur, lycée le plus proche, collège voisin, mairie, centre de loisirs, etc.) et tous les usagers du collège Raymond Queneau.

     

  • EPS, EPI, Numérique … de la pratique à la théorie !

    EPS, EPI, Numérique … de la pratique à la théorie !

    Et voilà c’est la rentrée. Là où certains découvrent les EPI d’autres remettent au goût du jour les IDD et l’interdisciplinarité… question de sémantique.

    Qu’est-ce qui a changé ? Les ambitions, les moyens, … ? Si ce n’est un cadre d’intervention mieux défini, en réalité peu de choses, si ce ne sont … les outils !

    Les EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires, ont pour objectif essentiel de rendre concrets les apprentissages et acquis, dans l’idée de leur exploitation par l’élève. Cette valorisation relève de l’impérative nécessité d’inciter les élèves à réaliser une production mettant en avant les compétences acquises dans le temps, quelque soit leur antériorité ; une activité créatrice intéressante où la place de l’élève est prédominante.

    L’EPS, éducation physique et sportive, se trouve bien placée dans cette stratégie de penser l’éducation et la formation. Par tradition plus proche des capacités physiques et cognitives des élèves, par des actions de pédagogies différenciées, d’exigences personnelles, d’auto et co-évaluation, activités d’évaluations formatives, formatrices et certificatives, proposer un travail de réflexion personnelle construit sur l’exploitation de connaissances diverses et variée, rentre dans le cadre des préoccupations récurrentes de la discipline.

    Les supports interdisciplinaires peuvent être nombreux. Les exemples d’accompagnement du site Eduscol proposent des exemples « typés EPS » très intéressant et touchant à de nombreux domaines : Sciences de la Vie et de la Terre, Mathématiques, Sciences Physiques, Français, … de nombreuses disciplines se joignent et s’appuient sur la pratique physique pour conceptualiser au quotidien les apprentissages.

    Je ne m’attacherai pas à vanter la valeur de la seule discipline s’adressant directement au corps dans son action. Ce serait présomptueux. Par contre, je souhaite dans cet article, revenir sur les années passées et valoriser les travaux entrepris numériquement et les intégrer dans le contexte de cette rentrée.
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    Un exemple avec la course à pied

    Je m’appuie pour mon exemple sur la course à pied. Une activité physique de base, aux objectifs qui font sourire à la mémoire du vécus scolaire, et qui pourtant occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la société. « Il n’y a pas de progrès sans effort ». C’est ainsi que je prends part cette année à cette mini révolution des EPI. C’est ainsi que tous ceux qui travaillent avec des élèves y prennent part depuis le premier jour de leur travail d’enseignement.

    De la tablette au smartphone, il s’agit de permettre aux élèves de faire le lien entre ce qui se passe à l’école et ce que l’on peut y amener à l’extérieur. Une démarche d’éducation à la contextualisation plus large que celle de l’environnement scolaire.

    Les expériences menées en différents lieux (atelier CANOPÉ, établissement scolaire, formation disciplinaire, groupe d’expérimentation pédagogique)(1) et en des temps mettant à contribution élèves et adultes, ont permis de proposer différents outils : eRUN, pour le côté élève transférable à une pratique personnelle, et EPS Running, pour le côté prof/élève, utilisé dans une pratique de classe ou de groupe de travail.

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    Du point de vue matériel, les situations varient de la nécessité à utiliser plusieurs matériels à celle de n’en utiliser qu’un.

    Au regard de l’ensemble de ce qui a été dit, il en ressort que, dans la cadre de la mise en oeuvre de la relation Activité/Outil, de nombreuses situations pédagogiques ont pu être testées, mettant en avant l’autonomie des élèves face à la pratique et ses objectifs d’une part, et l’accession immédiate ou différée, aux résultats de l’action d’autre part.

    Grâce à cet ensemble, un ensemble de contenus allant de la globalisation à la différenciation, une mise en relation de l’action produite et son auto-évaluation, et le rôle délégué à l’analyse par le filtre de contenus extraits d’autres champs d’apprentissage.

    Un exemple concret sur la course : les modèles d’effort.

    Réaliser 3 courses à allure différenciées, proposant chacune une correspondance avec les formes d’efforts associés à des objectifs différents : s’échauffer, produire une performance et récupérer.

    Proposer par la suite aux élèves une activité de performance correspondant à leurs capacités, évaluer cette performance et la mettre en relation avec un ressenti (sentiment de facilité guidé par une meilleure préparation, une épreuve adaptée, des choix ambitieux), et donner la possibilité de visualiser la réalisation à postériori, tout en la valorisant dans l’action.

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    Les moyens mis en oeuvre ne se limitent pas à l’utilisation d’un outil. Ils sont dépendants de l’offre augmentée des impératifs de transmission des résultats. Ces résultats, aux formes très différentes en fonction des objectifs de chaque enseignant (ici PRO-EPS (c)PDAgogie.com) transitent par les ENT, ou autres espaces sécurisés, pour une exploitation optimale par les élèves.

    Un des aspects développés ici se situe dans la différence entre le temps scolaire et l’intégration des éléments prélevés sur le terrain au sein d’autres espaces de temps. Il ne s’agit pas de faire de l’omniprésence scolaire dans la vie de l’élève, mais bien de transmettre des éléments d’analyse et d’évaluation ne se traduisant pas forcément par l’affichage d’une note.

    Ainsi, sur cet exemple, deux graphes représentent la réalisation d’un élève sur une consigne particulière (« s’échauffer, une course nécessitant un effort progressif« ), à deux dates distinctes, et accessibles sur l’espace en ligne, permettraient à l’élève d’associer ressenti, résultat et constat aux consignes données par l’enseignant ainsi que de s’auto-évaluer.

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    Cet exemple est d’autant plus intéressant qu’il permet, au travers du visuel des courbes d’appréhender la réalisation d’une manière et, au travers des données inscrites, de pousser la réflexion sur les conditions de réalisation. S’échauffer n’implique pas une performance, mais bien une préparation à la performance. Un effort se prépare progressivement, et nécessite de prendre son temps et de bien identifier ses résultats…

    Il ne s’agit pas dans cet article d’exposer un EPI, mais bien d’identifier les relations et modalités d’usage du numérique afin qu’il soit efficace, utile et intéressant dans un travail personnalisé avec les élèves.

    Les plus-values essentielles de ces outils résidant dans le traitement et la délivrance de résultats, leur utilisation se doit être le plus adaptée aux attentes individuelles et vont permettre de réorganiser les espaces et le temps, rompant avec la traditionnelle verticalité des enseignements.

    Encore une fois, en plus de répondre à une commande institutionnelle forte et justifiée de cohérence éducative, ce genre de développement met l’enseignant en situation très favorable pour délivrer un savoir dans le plus grand intérêt des élèves, favorisant le travail en autonomie et différencié.

    (1) atelier CANOPE d’Evry, GEP EPS de l’Académie de Versailles

  • Réforme du collège : l’ENT vous facilite la vie !

    Réforme du collège : l’ENT vous facilite la vie !

    Disponible depuis le 30 août 2016, la nouvelle version de l’ENT Kosmos intègre les premières évolutions pour faciliter la mise en œuvre de la réforme du collège.

    Avec cette version, Kosmos confirme son attachement à accompagner les utilisateurs de sa plateforme, au plus près de leurs besoins. Pour cette rentrée, le focus sera donc mis sur la réforme du collège avec, en particulier la mise en œuvre des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), du référentiel de compétences et du format unique de bulletin pour les collèges.

    Enseignements Pratiques Interdisciplinaires, l’ENT vous facilite la vie.

    Depuis septembre 2016, les chefs d’établissement et les enseignants peuvent créer et gérer les enseignements pratiques interdisciplinaires.

    L’ENT, conçu nativement pour favoriser la collaboration et l’interdisciplinarité, simplifie la mise en œuvre de ces nouveaux enseignements.

    Les services collaboratifs tels que dossiers partagés, blog, chat etc., nativement intégrés dans l’ENT supportent pleinement la mise en œuvre des EPI.

    Kosmos met à la disposition des établissements des espaces collaboratifs pré-paramétrés, qui servent de socle pour la mise en place, la réalisation et le suivi des EPI.

    Chaque établissement établit le paramétrage final qui lui convient : droits d’accès, liste des services… En quelques clics, les EPI sont définis et les environnements destinés à abriter les travaux associés sont créés.

    Exemple : les professeurs impliqués dans un EPI demandent à des élèves de produire un blog pour la restitution de leur travail de recherche. Ils peuvent utiliser les dossiers partagés pour conserver et échanger leurs documents. Ils disposent d’un chat pour collaborer à ce travail. Enfin, ils produisent les articles du blog directement dans l’ENT.

    Le référentiel de compétences et le format unique de bulletin pour les collèges.

    Cette version de l’ENT de Kosmos intègre aussi les autres volets de la réforme du collège que sont le Référentiel des compétences et le Format Unique de Bulletin pour les collèges.

    Ces éléments concernent en particulier les utilisateurs du module Vie Scolaire.

    Les enseignants peuvent évaluer les élèves des cycles 3 et 4 sur la base du nouveau référentiel de compétences du Ministère. Ils conservent également, s’ils le souhaitent, le système de notation actuel.

    Le bulletin unique, défini par le Ministère, s’applique dès la rentrée à l’ensemble des classes du collège. Il synthétise les éléments du programme travaillés et les évaluations des EPI sur la période concernée.

    Jean Planet, Président de Kosmos : « Avec la transition numérique dans l’enseignement, les usages de l’ENT s’intensifient. Nous avons travaillé en collaboration étroite avec nos clients pour concevoir la version qui arrive à la rentrée. Notre objectif est de rendre le plus intuitif possible les nouveaux usages, de façon à simplifier la mise en place des nouvelles directives. Les retours du K-lab, où clients et ergonomes travaillent sur nos solutions, sont excellents ».

    D’autres évolutions viendront enrichir l’ENT en cours d’année pour accompagner les chefs d’établissement et les enseignements dans la mise en place de la réforme du collège.

     

    Plus d’infos :  www.kosmos.fr

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