Catégorie : e-books

  • Zarafa, un livre numérique enrichi

    Zarafa, un livre numérique enrichi

    conçu et réalisé par Prima Linea Editions, Zarafa est un livre numérique enrichi, animé, interactif et sonore, un enchantement pour ceux qui ont aimé le film, une découverte magique pour les autres.

    Zarafa en livre numérique enrichi, c’est toujours l’amitié entre Maki le petit garçon et Zarafa la girafe orpheline, cadeau en 1827 du Pacha d’Egypte au roi de France Charles X.

    Zarafa nous conte ce long périple qui les mènera du Soudan à Paris en passant par Alexandrie, Marseille et les Alpes enneigées. Zarafa et Maki vont vivre mille péripéties et croiser la route de l’aéronaute Malaterre, des étranges vaches Mounh et Souhn et de la pirate Bouboulina…

    Zarafa sur vos tablettes, c’est un récit de 71 pages écrit par Vanessa Portal, avec : – Une quarantaine d’interactivités à découvrir avec les mots colorés – De nombreuses images et extraits du dessin animé – 12 titres de la bande originale du film composée par Laurent Perez del Mar

    Après L’Herbier des fées de Benjamin Lacombe coédité avec Albin Michel Jeunesse, Prima Linea Editions repousse les limites de l’enrichissement audiovisuel et de l’interactivité du format ePub3, propre au livre numérique. Zarafa peut être lu sur un iPad avec iBooks, sur un iPhone (3G ou version ultérieure) ou iPod touch (2ème génération ou version ultérieure).

    Téléchargement en exclusivité sur l’iBook Store : www.primalinea.com/zarafa

  • Olivier Larizza  » Le livre numérique creuse la tombe d’un certain type de lecture « 

    Olivier Larizza  » Le livre numérique creuse la tombe d’un certain type de lecture « 

    Olivier Larizza vient de publier « La querelle des livres» chez les Editions Buchet Chastel. En ces temps instables où le livre ne parvient plus à distinguer clairement son avenir,  l’auteur nous donne son sentiment sur « cet enjeu de civilisation»  avec un discours à contre-courant de ce qui se dit et se décrète sur cette question.  Propos recueillis par NICOLAS VIDAL – BSC NEWS MAGAZINE 

    Vous déplorez que  » le livre n’est plus le lieu privilégié de la rencontre avec l’autre et avec l’ailleurs, ni l’outil premier de la connaissance du monde ». Qu’est-ce que le livre est appelé à devenir ou qu’est-il déjà devenu selon vous ?
Il a été déclassé dans ce registre par la télévision et l’Internet. Un symptôme le montrera facilement : quand vous avez un doute, une question, vous n’ouvrez plus une encyclopédie ; vous cliquez sur Google. C’est un réflexe. Auparavant on découvrait l’altérité à travers les livres ; maintenant elle nous est servie sur un plateau par la télé, elle est à portée de clic. Le livre se réduit de plus en plus …

    La première partie de votre ouvrage est dédiée au désir pour le livre et à  « la persistance du désir de l’objet livre ». À votre sens, quelle est sa force de résistance face à la lecture sur support numérique ?
(…) J’essaie de démontrer en tout cas, c’est que la plupart des fantasmes à l’origine du désir de livre ne sont pas transposables au numérique. D’où la persistance du papier. Mais prenons par exemple le cas de l’accessibilité. C’est l’idée d’avoir une bibliothèque de Babel à portée de clic. Voilà un fantasme de toute-puissance qui joue clairement en faveur du numérique…  »

    Pouvez-vous nous en dire plus sur  » cette supériorité incontestable du livre papier » dont vous parlez dans votre ouvrage ?
Elle est manifeste dans toute une série de domaines. Le papier comble les attentes et les fantasmes généralement bien mieux que le numérique. Impossible de tout développer ici. J’évoquerai simplement l’ergonomie : l’objet livre est organiquement supérieur à la tablette ou à la liseuse (mieux adapté à la lecture, venant dans le prolongement naturel du corps humain, etc.). Il suffit d’analyser les slogans utilisés par les concepteurs des liseuses : ils…

    Lire l’intégralité de l’interview sur le BSCNEWS.FR en suivant ce lien

  • Numérique ou non, le livre ne doit pas être un produit d’appel

    Jusqu’à la sortie de l’iPad en 2010, le monde de l’édition américaine fonctionnait sur un modèle unique : l’éditeur vendait ses titres à un prix de gros, laissant au libraire détaillant le soin de fixer le prix de son choix.
    Afin d’attirer des clients dans son écosystème, Amazon vendait systématiquement à perte les titres les plus recherchés. Ainsi, une nouveauté dont l’édition papier se vendait 28$, était vendue à 9.99$, Amazon perdant sciemment plus de 10$ par titre vendu.

    Dans le monde papier, ces prix fracassés ont permis à Amazon d’anéantir ses concurrents de façon systématique. Aujourd’hui, depuis la fermeture de Borders en 2011, il ne reste plus qu’une seule chaîne indépendante spécialisée dans la vente de livres aux USA ; Barnes & Noble. Précisons que sa situation financière est catastrophique.

    Le livre numérique permet à Amazon de mettre en place une stratégie encore plus agressive. En vendant de nombreux livres dans un format propriétaire, bloqué pour ne fonctionner que dans son écosystème, il rend l’acheteur totalement captif.

    Cette combinaison du bâton (captivité) et de la carotte (vente à perte) assure à terme une situation de monopole dans laquelle Amazon pourrait alors dicter toutes les règles du jeu.

    Inquiets face à cette situation, les éditeurs américains ont profité de l’arrivée d’Apple sur le marché pour changer les règles du jeu, basculant sur un modèle où un même prix s’appliquerait à l’ensemble des revendeurs, permettant de conserver une diversité de canaux de distribution et donc davantage de compétitivité dans ce marché.

    Une récente décision du Department of Justice (DoJ) remet cependant ce modèle en cause. Accusant les éditeurs d’entente illicite sur les prix, le DoJ s’apprête à imposer la fin de ce modèle auprès de cinq des plus grands éditeurs américains, créant ainsi toutes les conditions pour que Amazon reprenne son rôle de prédateur dominant. Cette décision défiant le bon sens est le signe avant-coureur d’une tendance lourde que l’édition va devoir combattre : pour ces acteurs, le livre n’est qu’un produit d’appel. Pour Apple ce n’est qu’un moyen de vendre des tablettes, pour Google nos lectures sont un moyen comme un autre d’en savoir toujours plus sur nous et nos comportements de consommateur afin de nous inonder de publicités ciblées. Ces préoccupations sont bien éloignées des attentes des lecteurs comme des éditeurs, et si les autorités laissent le marché entièrement entre leurs mains, tout le monde sera rapidement perdant.

    Fixer le prix du livre numérique n’est pas suffisant en soit, mais c’est une condition préalable à un véritable marché. Un prix unique sur le livre numérique pourrait être perçu comme une opportunité par les éditeurs de ralentir l’adoption de la lecture numérique. Au lieu de cela, il doit absolument devenir un outil leur permettant de mieux comprendre le marché, que ce soit via des politiques de prix ciblés dynamisant leurs ventes, ou en lançant de nouvelles collections adaptées aux attentes des lecteurs numériques.

    Quant aux libraires, dans un monde où les catalogues n’ont plus de limites, leur rôle sera plus que jamais nécessaire pour guider le lecteur dans ses choix. Mais être libraire numérique, c’est aussi repenser la médiation et la manière dont le lecteur navigue dans un catalogue, et c’est seulement en mettant son expérience au service de nouvelles expériences que la librairie trouvera sa place. Plutôt que d’un portail de la librairie, c’est de standards, et d’outils  leur permettant de se différencier dont les indépendants ont besoin.

    Créons ensemble les conditions favorisant la diversité des acteurs et des expériences, le livre mérite mieux que d’être un simple produit d’appel.

    Auteur : Hadrien Gardeur, Co-Fondateur de Feedbooks

  • Réviser le bac de français avec les TICE

    À quelques semaines du baccalauréat de français, lePetitLittéraire.fr, la collection de référence en matière d’analyses littéraires, propose dès à présent des outils de révisions clairs et précis pour les lycéens. Téléchargeables immédiatement et consultables sur smartphone, tablette, liseuse ou ordinateur, les fiches de cours du Petitlittéraire.fr constituent l’outil indispensable pour la réussite du bac de français

    Pour faciliter leur travail de révision, les élèves pourront télécharger les corrigés des épreuves anticipées du bac de français 2010 et 2011 – toutes séries confondues. Quant aux étudiants de terminale L, ils pourront se préparer grâce aux fiches de lecture des quatre œuvres au programme du bac 2012. Mais ce n’est pas tout, lePetitLittéraire.fr propose pour la première fois des fiches méthodologiques sur la rédaction de fiches de lecture, de dissertations et de commentaires composés, capables de fournir aux lycéens de précieux conseils pour le jour J.

    Fidèle à son projet pédagogique, lePetitLittéraire.fr met à disposition des lycéens des ressources :

    Fiables, rédigées par des professionnels
    Complètes et synthétiques
    Adaptées au niveau des élèves
    Et directement utilisables
    De quoi optimiser son étude et recevoir l’assurance d’avoir toutes les clés pour la réussite du bac !

    Plus d’infos :
    Toutes les ressources du PetitLittéraire.fr sont disponibles au format PDF sur son site internet (www.lepetitlitteraire.fr) et au format ebook sur les sites des librairies en ligne telles qu’iBookstore, Amazon,ePagine, Feedbooks et bien d’autres.

  • Kindle Touch et Kindle Touch 3G sortent avec 7 jours d’avance

    Kindle Touch et Kindle Touch 3G sortent avec 7 jours d’avance

    Kindle Touch 3G, la liseuse la plus aboutie de la gamme Kindle, proposant une connexion 3G gratuite permettant de télécharger des livres, sans contrat ni facture supplémentaire pour les clients, est déjà disponible sur amazon.fr.

    Amazon.fr a annoncé avoir commencé à livrer les nouveaux modèles, Kindle Touch et Kindle Touch 3G, à ses clients dans toute la France, avec 7 jours d’avance sur la date du 27 avril annoncée lors du lancement. Derniers nés des liseuses Amazon, Kindle Touch et Kindle Touch 3G offrent les fonctionnalités les plus complètes du marché. Kindle Touch 3G, le nouveau modèle haut de gamme de la famille Kindle, dispose du même design novateur et de toutes les fonctionnalités de Kindle Touch. A cela s’ajoute une connexion 3G gratuite permettant de télécharger des livres, un avantage incomparable.

    « Les commandes pour nos nouveaux modèles de liseuses électroniques Kindle ont dépassé nos attentes au niveau mondial. », commente Jorrit Van der Meulen, Vice-Président de l’activité Kindle d’Amazon EU SARL. « Kindle Touch et Kindle Touch 3G offrent les fonctionnalités les plus complètes, auxquelles s’ajoutent : une technologie d‘encre électronique E Ink qui garantit un rendu et des images d’une très grande netteté, une plus grande rapidité et facilité pour tourner les pages ainsi qu’une autonomie supérieure. Nous savons que les consommateurs français sont impatients de recevoir ces nouveaux Kindle, c’est pourquoi nous sommes ravis de pouvoir commencer à les livrer avec plusieurs jours d’avance sur la date prévue. »

    Dotée d’un écran tactile, la liseuse Kindle Touch est le tout nouveau membre de la famille Kindle disponible sur le site Amazon.fr. Grâce à la technologie tactile EasyReach, il suffit de toucher la page au lieu de la faire glisser, ce qui permet à l’utilisateur de tenir confortablement sa liseuse dans l’une ou l’autre main sans fatigue. Ce modèle léger aux dimensions réduites élimine les soucis de batterie, dont la durée de vie extra-longue peut atteindre jusqu’à deux mois. Kindle Touch dispose d’une connexion sans fil intégrée et peut stocker jusqu’à 3 000 ouvrages.

    Kindle Touch 3G est destiné aux lecteurs à la recherche d’une liseuse électronique haut de gamme. Ce modèle dispose du même design et des mêmes caractéristiques que Kindle Touch : petite taille, légèreté, écran tactile facile à utiliser, capacité de stockage de milliers de livres et autonomie exceptionnelle.

    Mais il y ajoute en plus un atout pratique sans précédent : la possibilité d’accéder aux contenus Kindle via une connexion 3G gratuite. L’utilisateur n’est plus obligé de rechercher ou de payer l’accès à un point d’accès Wi-Fi. La connexion 3G est directement prise en charge par Amazon, ce qui évite tout abonnement mensuel ou contrat annuel pour l’utilisateur. Cette connexion sans fil permet aux clients – qu’ils soient sur la plage, dans un train ou coincés dans une salle d’attente – de pouvoir télécharger un livre ou un journal en moins de 60 secondes et de commencer à lire immédiatement.

    Pour en savoir plus sur Kindle Touch et Kindle Touch 3G, visitez les pages www.amazon.fr/kindletouch et www.amazon.fr/kindletouch3G.

  • Révisez le Bac avec une librairie en ligne gratuite

    Révisez le Bac avec une librairie en ligne gratuite

    160420124f8bcc588e7c4 A quelques semaines du baccalauréat, Feedbooks, premier libraire numérique indépendant Français, propose dès maintenant et gratuitement les grands classiques du programme du Bac de Français. Pour faciliter les révisions des élèves, FeedBooks met à disposition également des fiches de lecture payantes, accessibles en un clic à partir de n’importe quel smartphone, tablette ou liseuse électronique.

    Avec FeedBooks, les lycéens peuvent dire STOP aux sacs à dos remplis à ras-bord de dizaines de livres et se plonger dans leurs révisions facilement à tout moment, qu’ils soient dans le métro, dans la cour de récréation, chez eux ou en vacances. Avec FeedBooks, ils possèdent ainsi une assurance supplémentaire de ne pas être victime du syndrome de la feuille blanche le jour J.

    Créée en 2007 à Paris, Feedbooks a contribué à la révolution du livre numérique et s’est imposé en quelques années comme l’une des plateformes majeures de téléchargement de livres au niveau mondial. Sa technologie innovante de distribution de livres électroniques aux formats ouverts, sa présence dans plusieurs pays et son catalogue de plus de 250 000 ouvrages en font un acteur incontournable du marché de la libraire en ligne.
    L’entreprise enregistre aujourd’hui 3,5 millions de téléchargements par mois, dont 500 000 en France.

    Feedbooks peut également se targuer d’avoir remis le libraire au cœur de l’innovation en proposant des avis et conseils, interviews d’auteurs, classifications et développement du catalogue.

  • PocketBook lance une nouvelle liseuse tactile pour une lecture aux bouts des doigts

    Comptant parmi les leaders mondiaux du livre électronique, PocketBook International S.A. annonce le lancement de PocketBook Touch 622, la première liseuse 6 pouces multi-sensorielle de la gamme dotée d’un écran nouvelle génération E Ink Pearl. Tactile, ce modèle devient encore plus compétitif et s’apparente ainsi à une tablette. De nombreuses fonctionnalités s’offrent aux utilisateurs grâce à une interface unique et un logiciel performant.

    Une navigation multi-sensorielle pour le plaisir du toucher
    Parce que nous avons tous nos habitudes de lecture, PocketBook développe sans cesse des appareils performants dans le total respect des émotions générées par le toucher d’un livre. Ainsi, le modèle Pocketbook Touch 622 est doté d’un capteur simple et intuitif qui permet aux utilisateurs de retrouver les mêmes sensations qu’offre un livre en papier.

    D’un seul doigt, vous contrôlez l’appareil à travers le menu tactile et vous naviguez ainsi entre les éléments du menu et les livres récemment ouverts. Les utilisateurs peuvent également agrandir et réduire l’image de l’écran avec la fonctionnalité multi zoom, ou même tourner les pages des livres en tapant ou glissant le doigt sur l’écran.

    Un mot inconnu ? Il suffit de toucher simplement le mot sur l’écran et satraduction s’affiche à l’instant. L’utilisateur peut également prendre des notes à tout moment pendant la lecture. Pour les habitués des liseuses classiques, ce modèle peut aussi être contrôlé à l’aide des boutons qui se trouvent en bas de l’écran.

    Un écran nouvelle génération et une interface améliorée pour un confort de lecture optimal
    PocketBook Touch 622 est la première liseuse de la gamme équipée d’un écran en papier électronique nouvelle génération, le E Ink Pearl. Grâce à ce nouveau type d’écran, la liseuse promet une expérience de lecture encore plus proche d’un livre papier. La lisibilité est améliorée grâce au contraste du texte nettement supérieur que sur tout autre type d’écran auparavant. De plus, cette technologie permet également de tourner les pages très rapidement.

    Cette nouvelle liseuse dispose d’une nouvelle interface. L’utilisateur retrouve ses applications mais également les dernières activités. Par exemple, après avoir ajouté cinq nouveaux livres, plus besoin de les chercher ensuite dans la bibliothèque. Ils seront directement accessibles depuis l’interface.

    Une liseuse design et complète à emporter partout
    Pocketbook Touch 622 est la liseuse à toujours avoir à portée de main. Grâce à sa petite taille et son poids léger, elle se glisse facilement dans toutes les poches. Son étui renforcé de parties métalliques protège l’appareil en toute circonstance.

    Comme tous les produits PocketBook, la liseuse Pocketbook Touch 622 est immédiatement prête à l’utilisation. Elle est équipée d’une collection de 100 livres préinstallés en 8 langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, russe et ukrainien). De plus, les 15 formats de livres téléchargeables s’ouvrent sans conversion.

    Cet appareil bénéficie d’un logiciel polyvalent, tout comme les gammes Pro de PocketBook. Il est ainsi parfaitement adapté à toutes les utilisations simultanées durant la lecture : ouverture de formats multiples ou jusqu’à 10 livres en même temps,  fonctions Text-to-Speech, consultations de dictionnaires préinstallés  ABBYY® Lingvo, recherche dans la bibliothèque ou sur Internet.

    « Le modèle Touch a été développé pour répondre aux souhaits et attentes des utilisateurs. Ainsi, nous proposons aujourd’hui une liseuse mise à jour et parfaitement optimisée pour offrir une lecture confortable, » déclare Alexandre Shabaev, représentant de PocketBook France

    PocketBook Touch 622 sera disponible courant mars 2012

  • Le numérique menace le modèle économique des éditeurs

     

    Le développement du livre numérique menace fortement la rentabilité des éditeurs à moyen et long terme s’ils ne modifient pas leurs méthodes de production. Aujourd’hui, les éditeurs produisent leurs livres au format papier, et, c’est seulement dans un deuxième temps, qu’ils  se posent la question de leurs déclinaisons numériques. En d’autres mots, ils doivent financer deux fois la production.

    « On a déjà vu ce modèle dans la presse lorsqu’au début des années 2000, on avait d’un côté les rédactions papier et de l’autre les rédactions internet. Une dizaine d’année plus tard, la plupart des rédactions avaient fusionné » rappelle François-Xavier Hussherr, le fondateur de Gutenberg Technology, une entreprise française basée à Paris et New York. « Dans l’édition, nous avons d’un côté les éditeurs-auteurs chargés de produire la version papier du livre sous un fichier PDF, et, de l’autre, les départements de la production qui, à partir du fichier PDF, doivent se débrouiller pour produire des versions numériques (tablette, web, smartphone…), chacun à sa manière, avec plus ou moins de succès ».

    Par ailleurs, les acteurs de l’édition évoluent aujourd’hui dans un environnement numérique  particulièrement complexe, qui subit des changements rapides et permanents. Les iPad ont leurs spécificités que les Kindle ou les tablettes  Kobo (commercialisées par la FNAC) n’ont pas. Aux Etats-Unis, où 20% des livres sont vendus au format numérique, la situation est encore plus complexe puisqu’Amazon vient de sortir en plus de son Kindle historique son « Kindle Fire » qui fait concurrence à l’iPad; c’est encore sans compter avec le reader Nook de Barnes&Noble. Alors  que certains acteurs comme Apple, s’orientent vers des produits compatibles avec la norme epub 3 tout en développant des fonctionnalités propres, Amazon fait le choix inverse en s’appuyant sur des formats propriétaires. En résumé, la production numérique se révèle un véritable casse-tête pour le monde de l’édition.

    Quand bien même le roman est numérisable à des coûts raisonnables, c’est loin d’être le cas de la littérature de jeunesse, des beaux livres, de la littérature technique ou bien de la littérature scolaire. Un rapport de l’inspection générale*  mentionne qu’un livre scolaire numérique augmente les coûts de production du livre de … 50%.

    Cette augmentation des coûts de production qui va grever la rentabilité du secteur n’est cependant pas une fatalité.

    Il n’est pas dit que le livre connaîtra le destin de la musique numérique avec la disparition de grands acteurs et un marché mondial qui passe par l’intermédiaire d’Apple.

    « Cependant, il est certain que pour passer à l’ère du numérique, les maisons d’édition ne doivent pas avoir peur de refondre en profondeur leur mode d’organisation », ajoute François-Xavier Hussherr. « Cela doit passer par une refonte complète des chaînes de production et par une organisation décloisonnée ».

    Désormais, les auteurs et les éditeurs doivent dès la conception du livre prendre en compte les contraintes imposées par le numérique aux départements en charge de la production.

    Les livres ne doivent plus être stockés dans un format unique et propriétaire comme le PDF (Format de Adobe) mais dans des bases de données qui seront toujours réutilisables dans 30 ans. Il faut aussi réfléchir au format sous lequel seront saisis les livres. Dans le cas des livres avec photo, il faut voir que le logiciel word n’est pas forcément le format le plus adapté.

    C’est pour répondre au défi de la transition numérique que Gutenberg Technology travaille depuis plus de deux ans  à mettre en place des outils qui répondent à la fois à l’exigence du format papier qui reste encore la principale source de revenu, mais aussi aux exigences du numérique. Avec les solutions de Gutenberg Technology, les livres sont édités au format papier et au format numérique simultanément sans coût supplémentaire. La société sortira d’ailleurs en avril une nouvelle version de sa plateforme de multisupport : Gutenborg 3.0. La société annonce d’ailleurs qu’elle vient de signer un contrat très important avec Pearson, le numéro mondial de l’édition dont plus de 2/3 des revenus viennent du scolaire et de l’universitaire. Elle est aussi en discussion avancée avec McGraw-Hill et Cengage Learning qui font partie du Top10 américains. La société a également signé plusieurs prestations de service pour 4 des 10 plus grands éditeurs français. « Nous récoltons les fruits de 2 ans de travail et de centaines d’heure passées à réfléchir sur les meilleures solutions possibles pour numériser et éditer simultanément sur plusieurs supports, ce qui est loin d’être une tâche facile », ajoute François-Xavier Hussherr.

    La société conseille, également via des formations professionnelles, les entreprises sur leur organisation pour qu’elles apprennent à composer avec la complexité du numérique et trouvent des solutions organisationnelles afin que les équipes de tous les départements des entreprises échangent plus.

    Avec la montée du livre numérique dont le coût de distribution est largement inférieur au livre papier, et la mise en place de solutions novatrices, la rentabilité des maisons d’édition sera amenée à augmenter. En définitive, le devenir des acteurs historiques du monde de l’édition dépendra de leur capacité à relever le défi de la transition vers le numérique.

    A propos de Gutenberg Technology
    Gutenberg Technology est une société créée en septembre 2009 qui propose des solutions de numérisation des livres. Avec la plateforme Gutenberg 3.0, les livres sont produits simultanément aux formats papier, web, tablette (iPad&Android),  et smartphone. Gutenberg Technology travaille pour trois des plus grands éditeurs mondiaux mais aussi avec de nombreux éditeurs américains, français, anglais et russes. La société est basée à Paris et à New York.

     

     

  • Les acteurs de la chaîne du livre à l’ère du numérique

    Le livre numérique n’a pas encore décollé en France (à peine 1 % du marché), alors qu’il représente 15 % des ventes de livres aux États-Unis et 10 % en Grande-Bretagne. Un changement majeur est cependant sur le point de se produire ; le livre numérique va bousculer la chaîne traditionnelle du livre et ses acteurs (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires). Cela ne signifie pas que nous ne lirons plus demain de livres en papier.

    Mais les livres numériques vont se multiplier à la faveur des ventes de tablettes et de liseuses dont le succès ne faiblit pas : 15 millions d’iPad ont été vendus dans le monde rien qu’au dernier trimestre 2011 ; 450 000 tablettes tactiles vendues en France au cours du seul mois de décembre.

    Le livre numérique offre en effet plusieurs avantages :

    – Un accès rapide : la possibilité de télécharger le livre de son choix en quelques dizaines de secondes.
    – Une lecture personnalisable soit par le choix de l’ergonomie (taille des caractères notamment), soit par l’utilisation des fonctions incluses (dictionnaire). Un nouveau rapport au texte avec les livres dits « enrichis » qui incluent des sons, des vidéos, du son et de l’image.
    – Les genres de livres sont variés, y compris dans leur présentation. Un roman, un essai, un ouvrage de sciences humaines sont du texte, qu’une liseuse montre facilement sur son écran ; à l’inverse, un ouvrage pratique ou un livre d’art, avec des illustrations et des photos, ne s’adapte pas bien à l’écran d’une liseuse, et même pas du tout si on considère un beau livre comme un cadeau à offrir.

    Dans 3 notes exclusives, le Centre d’analyse stratégique propose de développer le livre numérique en préservant la chaîne de valeur du livre et la diversité éditoriale de l’édition française, voici quelques-unes de ses propositions :

    – Des prix plus attractifs : les consommateurs souhaitent évidemment une forte ristourne par rapport au prix papier. L’équilibre reste à trouver entre des prix bas qui renforcent évidemment l’attractivité du livre numérique, et la nécessité de préserver l’économie du secteur du livre.

    – Une meilleure rationalisation de la distribution : On compte 3 plateformes de distributions en France. Les libraires et les lecteurs s’y perdent et cela ne peut que favoriser Amazon qui dispose actuellement de l’offre la plus riche. Une plateforme unique de distribution doit être recherchée.

    – Une vraie interopérabilité, le livre numérique doit être accessible sur tous les modèles de liseuses.

    – Les libraires sont aujourd’hui dans une situation fragile qui les empêche pour beaucoup de prendre le tournant du livre numérique. L’un des objectifs est de soutenir la politique de stratégie multicanal – vente en magasin et sur le web – auprès des librairies traditionnelles, pour éviter une fuite de la clientèle vers les géants du web.

    – Les auteurs doivent être en confiance avec le marché du numérique. Il serait opportun d’envisager une évolution du contrat d’auteur précisant les clauses concernant l’exploitation numérique.

    – Enfin, le Centre d’analyse stratégique ouvre une réflexion sur la bibliothèque dans l’ère numérique.

    Plus d’infos sur ce sujet :

    voir la présentation des notes et propositions par Vincent Chriqui, Directeur général du CAS (Rapport en Pdf)  
    Télécharger les 3 notes d’analyses et les propositions sur le site Internet du CAS