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  • Faire tomber les murs du laboratoire en collaborant

    Faire tomber les murs du laboratoire en collaborant

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Elisabeth Berbey et Coralie Ulysse présenteront « Faire tomber les murs du laboratoire en collaborant  » sur la session IV : Pratiques pédagogiques.

    Comment travailler ensemble quand une distance de 400 km nous sépare ?

    C’est en se posant cette question que l’idée nous est venue d’un travail collaboratif entre nos deux établissements….

    Nos particularités et nos points communs :

    Nous sommes deux enseignantes de Sciences de la Vie et de la Terre.
    Coralie Ulysse enseigne au lycée La Salle de Lyon, petit lycée qui n’a qu’une classe de TS.
    Elisabeth Berbey enseigne au lycée Saint Jean de Limoges, lycée qui a 3 classes de TS.
    Nos 2 établissements ont la particularité commune d’avoir un équipement de tablettes individuel pour nos élèves (iPad).
    Nous nous sommes rencontrées lorsque nous étions toutes deux formatrices au CEPEC de Lyon et nous partagions la même passion pour la pédagogie et l’innovation. C’est ainsi que l’envie de travailler ensemble nous a conduit à mettre en place ce projet l’année dernière (2015/2016)
    Nos Chefs d’établissements respectifs (Hervé Rossignon de Lassalle-Lyon et Thomas Beck de St Jean-Limoges) ont accepté de synchroniser nos emplois du temps pour nous permettre la réalisation de ce projet et nous les en remercions.

    Problématique pédagogique :

    Rompre la distance, faire tomber les murs de nos deux laboratoires pour ne faire plus qu’un en amenant nos élèves à collaborer aux cours de séances de travaux pratiques d’enseignement de spécialité SVT en Terminale S.

    Plusieurs séances dans l’année ont été organisées de façon collaborative avec divers objectifs et divers moyens :

    – Utiliser un matériel différent d’un laboratoire à un autre pour répondre ensemble à un même problème.
    – Prendre en compte les explications des autres pour établir un diagnostic médical partagé.
    – Collaborer pour augmenter quantitativement les données d’observation possibles sur une séance de TP.
    – Faire de petites compétitions sous forme de QCM pour augmenter la motivation.
    – Vérifier ses connaissances et les confronter aux autres.

    Présentation de la technique utilisée :

    Nous avons utilisé diverses applications collaboratives sur tablettes (iPad) avec une adaptation dans le temps en fonction des points positifs et des difficultés rencontrées :

    Pearltrees: outil de curation utilisé comme une application collaborative permettant aux élèves de mettre en commun leurs résultats de TP et leurs conclusions sous forme de textes et de photos légendés, en faisant deux comptes classes puis en s’invitant sur un dossier appelé « collection ». Ainsi tous les élèves peuvent voir les résultats de tous. Mais cette application ne permettait que difficilement un échange ponctuel et rapide entre les élèves. Cela leur posait un problème car ils devaient attendre une réactualisation et entrainait donc, auprès d’eux, un sentiment de perte de temps.

    Padlet : mur collaboratif sur lequel les élèves postent leur travail. Les enseignantes mettent en place deux comptes classes à partir de leur compte personnel, ainsi chacun sait à qui appartient le post. Les documents peuvent être partagés rapidement, même les vidéos. Les deux enseignantes peuvent modifier les posts si besoin. Cependant, les élèves n’avaient pas cette possibilité de modification d’un post déposé par un autre membre de l’équipe ce qui posait un problème dans le travail collaboratif car la réactivité était limitée. Ils devaient rajouter un post supplémentaire s’ils avaient des remarques à faire ou des questions à poser aux autres membres de l’équipe qui se trouvaient dans l’autre établissement. Ceci alourdissait la collaboration.

    Keynote en mode collaboratif: présentation de diapositives mise en place par Apple récemment, qui nous a permis de mieux travailler en mode collaboratif et même coopératif. Une des enseignantes invite les chefs d’équipe de chaque classe ainsi que l’autre enseignante. Ainsi chaque équipe sait qui modifie les données. Les élèves complètent, en temps réel, une ou plusieurs diapositives par équipe. Beaucoup plus réactive, cette application permet une communication immédiate. Les élèves peuvent même échanger entre eux, en temps réel, des messages au fur et à mesure de l’avancement de leur travail.

        

    Nous avons aussi utilisé Keynote en mode simple pour la réalisation de vidéo introductive et explicative, à destination des deux classes, dans une dimension de classe inversée.
    https://www.youtube.com/watch?v=Pmd5R9wlzXE

    Google form et Kahoot, deux applications permettant de faire, de façon synchrone, des évaluations en ligne sous la forme de QCM en début et/ou fin de séance. Une dimension plus ou moins compétitive a été également mise en place entre les 2 établissements selon les moments.

     

    Relation avec le thème de l’édition :

    En s’appuyant sur les possibilités que nous offre le numérique, partager et critiquer des résultats expérimentaux et des modes de rédaction scientifiques entre deux classes différentes, échanger sur les conclusions possibles en argumentant.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Ce travail collaboratif nous a amené à développer chez nos élèves et nous mêmes, des compétences :

    • Motiver nos élèves en les mettant en situation collaborative, en les amenant à partager leur travail, leurs résultats, à travailler en équipe. La distance impose aux élèves une plus grande explicitation de leur démarche, leurs résultats, leurs explications et leur raisonnement.
    Par ailleurs, nous leur avons laissé une part d’autonomie et de créativité dans leurs moyens de communication. Ainsi certains ont choisi de partager leurs résultats et l’analyse des données par l’écrit alors que d’autres ont produit de petites vidéos. Ces bilans corrigés sont ensuite transmis aux élèves sur leurs cours iTunesU afin d’être leur support de révisions pour les épreuves d’ECE (Evaluation des Capacités Expérimentales) du baccalauréat.

    • Travailler en équipe pour augmenter ses résultats individuels. Pour certains TP un seul des deux établissements avait le matériel ce qui amenait les élèves à partager les résultats de leurs observations. Ceux qui avaient le matériel devaient s’appliquer pour transférer leurs résultats, ceux qui ne l’avaient pas devaient attendre les résultats, puis avoir un regard critique sur ce qui leur était transféré.
    Cela nous a permis de faire des activités qui n’auraient pu être réalisées sans cette collaboration.
    « Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ! » : Pour d’autres activités, la collaboration consistait à étudier 2 cas différents, par exemples deux types de diabètes, ainsi nous pouvions soit augmenter le nombre de résultats pour s’approcher d’une moyenne rendant ainsi les résultats plus significatifs soit augmenter la diversité des cas étudiés sans prendre un temps supplémentaire.

    • L’entraide entre les élèves les a amenés à travailler pour eux mais aussi pour les autres. Communiquer sans se voir nécessite un écrit plus précis et plus argumenté. Le travail devait être fait dans le temps imparti faute de pénaliser ses pairs, les élèves de l’autre établissement. Ainsi, une responsabilisation des élèves vis-à-vis de leur travail s’est mise progressivement en place et un soin plus important dans la production réalisée.

    • Un échange pour de vrai ! Nous organisons en Terminale S, une classe de terrain dans les Alpes en début d’année. Nous avons décidé de la faire aux mêmes dates dans nos deux établissements et même de loger dans le même hébergement. Ainsi, nos élèves quittent le virtuel pour partager « en réel » une soirée et l’ascension du massif du Chenaillet le lendemain.

    • Collaboration entre les enseignantes : Si les élèves ont été amenés à collaborer, il en a été de même pour nous, les enseignantes ! Notre collaboration a dans un premier temps porté sur l’élaboration de fichiers Numbers collaboratifs présentant les activités et les modalités techniques de leur réalisation. Les élèves vont chercher ces fichiers sur le cours iTunesU, utilisé comme un serveur. Nous avons eu le souci d’intégrer en permanence la recherche à la fois de la plus-value pédagogique et de la diversité des situations.

    Dans un deuxième temps, il nous a semblé intéressant de tenter une co-évaluation des activités des élèves et elle nous a conduit à avoir un retour sur nos exigences. Nous avons décidé d’attribuer la même note à tous les membres de l’équipe (Lyon et Limoges) ce qui a conduit les élèves à collaborer davantage, à bien prendre connaissance du travail effectué à distance par les autres membres de l’équipe et à discuter d’éventuelles erreurs voir même à les corriger, ce qui est toujours très formateur pour nos élèves.
    Le débriefing de nos séquences après chacune d’elles et la recherche de nouvelles applications numériques pour rendre notre collaboration plus performante nous a amenées et nous amènent encore à innover tant du point de vue pédagogique que technique.
    Cela a par ailleurs modifié notre posture au sein de la classe l’orientant davantage vers un rôle de coach et d’accompagnateur menant les élèves vers la compréhension de l’intérêt de l’activité et du partage des tâches à effectuer.

    Nous souhaitons ainsi partager cette expérience avec des collègues au cours de l’Université d’été de Ludovia au mois d’août 2017 et, à cette occasion, imaginer une transposition du concept vers d’autres matières comme dans le cadre d’échanges linguistiques par exemple ou de divers jumelages entre établissements distants.

    Plus d’infos sur Elisabeth Berbey et Coralie Ulysse .
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet

    Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet

    Le colloque robotique et éducation « Recherches et Usages autour des robots Poppy et Thymio » aura lieu à l’occasion de la conférence mondiale Scratch 2017 qui se déroulera à Bordeaux du 18 au 21 juillet.

    À l’heure où les sciences du numérique, informatique et robotique, sont dans les programmes scolaires, nombreuses sont les questions qui se posent sur les objectifs et la mise en place d’activités pour les atteindre. La robotique étant un vecteur privilégié de l’enseignement des sciences du numérique, le Colloque Robotique et Éducation, organisé par Inria Bordeaux Sud-Ouest, est l’occasion d’échanger autour d’activités robotiques pour l’éducation, de retours d’usages (principalement orientés vers Poppy et Thymio), et des innovations à venir.

    Cette 3e édition du colloque se tiendra le mardi 18 juillet 2017 après-midi, en ouverture de la Conférence mondiale Scratch 2017 à Bordeaux du 18 au 21 juillet. Le colloque est exceptionnellement raccourci cette année, certains exposés étant intégrés dans la Conférence Scratch elle-même.

    Il se compose de deux temps : une série d’exposés rapides suivie d’un temps de démos sur stands.

    Les exposés du colloque seront traduits du français vers l’anglais en simultané si suffisamment de participants en font la demande (interprète présent et oreillette). Si vous souhaitez en bénéficier, merci de le signaler lors de votre inscription.

    Nous vous rappelons que si le colloque est gratuit, l’inscription est néanmoins obligatoire.

    Toutes les personnes inscrites au colloque sont également invitées à participer le même jour à la soirée d’ouverture de la Conférence mondiale Scratch 2017 qui aura lieu à Cap Sciences, sans avoir besoin de s’inscrire à celle-ci.

    Le Colloque a lieu à l’ENSEIRB-MATMECA, 1 avenue du Dr Albert Schweitzer, 33402 Talence. Au même endroit que la Conférence Scratch elle-même.

    Plus d’infos : Inscriptions & programme : dm1r.fr/roboeduc17

    Un évènement couvert par @ludomag !

     

    crédit photo à la une : @inriabordeaux

  • Le plan numérique pour les écoles de la ville d’Aix-en-provence

    Le plan numérique pour les écoles de la ville d’Aix-en-provence

    Hélène Deloche, directrice éducation et Jérôme Richard, DSI, à la ville d’Aix-en-provence sont venus témoigner au micro de Ludomag sur le plan numérique mis en place dans les écoles à l’occasion des Rencontres de l’Orme 2017.

    Toujours soucieux de vivre avec son temps, la ville d’Aix-en-Provence investit depuis plus de vingt ans dans le numérique pour ses écoliers.

    Aujourd’hui, elle s’intéresse au concept de Smart cities et ne s’intéresse pas au numérique que dans l’éducation…

    Plus d’infos dans la vidéo ci-contre.

  • Un ancien journaliste à la tête du CLEMI

    Un ancien journaliste à la tête du CLEMI

    Serge BARBET a été nommé directeur délégué du Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI). Ancien journaliste au Progrès de Lyon il était précédemment conseiller chargé de l’éducation à la citoyenneté, aux médias et à l’information au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem.

    Dans cet entretien Serge BARBET précise son parcours personnel et la feuille de route du CLEMI.

    L’éducation aux médias et à l’information (ÉMI) , écrit-il, permet aux élèves d’apprendre à lire, à décrypter l’information et l’image, à aiguiser leur esprit critique, à se forger une opinion, compétences essentielles pour exercer une citoyenneté éclairée et responsable en démocratie. L’ÉMI a également pour objectif d’accompagner la parole des élèves dans le cadre scolaire, pour les former à la responsabilité et à l’exercice de la liberté d’expression. L’essentiel de la formation de terrain, formation initiale et formation continue en éducation aux médias et à l’information, est pris en charge par les académies.

    Le poste de directeur délégué était vacant depuis le 10 novembre 2015 avec la démission de Divina Frau-Meigs. professeure à Paris-III, en sciences de l’information et de la communication et en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes.
    Elle avait elle-même succédé à France Renucci, en avril 2014.

    Mais qui est véritablement en charge de l’Education aux médias et à l’Information introduite dans la loi de juillet 2013 dans l’Ecole ?

    Dans son article 63 (Article L 332-5 du code de l’éducation) la loi précise que « la formation dispensée à tous les élèves des collèges comprend obligatoirement une initiation économique et sociale et une initiation technologique ainsi qu’une éducation aux médias et à l’information ».

    Le numérique bouleverse profondément le concept de média et d’information et plus encore les missions des acteurs de l’école . L’annexe de la loi fait le lien avec le numérique :

    « La formation à l’utilisation des outils et des ressources numériques comporte en outre une sensibilisation aux droits et aux devoirs liés à l’usage de l’internet et des réseaux, qu’il s’agisse de la protection de la vie privée ou du respect de la propriété intellectuelle.
    Au collège, l’initiation technologique comprend une éducation aux médias numériques qui initie les élèves à l’usage raisonné des différents types de médias et les sensibilise aux enjeux sociétaux et de connaissance qui sont liés à cet usage« .

    Les professeurs documentalistes sont dans les établissements secondaires au coeur de “l’information” et donc de l’initiation à l’EMI. Mais l’intégration de cette initiation dans tous les champs disciplinaires conduit à de nouvelles démarches pédagogiques comme la mise en oeuvre avec les enseignants de toutes disciplines de projets inter voire pluri-disciplinaires.

    Ils restent toutefois en particulier les initiateurs et les accompagnateurs sur le terrain de la semaine de la presse et des médias à l’école organisée par le CLEMI au printemps chaque année, depuis plus de vingt cinq ans.

    Le CLEMI c’est l’opérateur “officiel” du ministère “chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif”. Cet organisme est en fait dirigé par le directeur général du réseau Canopé – dont on attend la nomination après le départ de Jean Marc MERRIAUX nommé à l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale -qui délègue cette fonction, et d’un directeur opérationnel. Franck Caumont, le directeur opérationnel a assuré l’intérim de directeur délégué depuis novembre 2015. Le CLEMI est par ailleurs doté d’un Conseil d’orientation et de perfectionnement présidé par Didier Mathus.

    Avec ses antennes académiques, le CLEMI participe à la formation des enseignants dans le cadre des plans académiques.

  • Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices

    Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Martial GAVALAND présentera « Accompagner en formation les enseignant.e.s à partager leurs expériences professionnelles des usages numériques pour en dégager les bénéfices » sur la session III espaces d’apprentissage et de formation.

     

    Problématique pédagogique

    La naissance du projet provient d’une contradiction récurrente dans le monde de la formation continue des enseignants. Entre injonctions institutionnelles et liberté pédagogique, le numérique n’échappe pas à cette ambivalence depuis des décennies auprès du corps enseignants. Le résultat est implacable : l’atteinte d’objectifs, trop ambitieux, peut générer le sentiment d’échec chez les enseignants et avoir rétroactivement un effet négatif sur l’usage des outils et espaces numériques.

    Quelles conditions doit-on mettre en œuvre pour amener les enseignant.e.s à s’engager dans une démarche collaborative d’échanges de pratiques ?
    De quels outils descriptifs faut-il disposer pour mesurer le bénéfice et le rendre transférable à la communauté ?

    Il faut donc faire confiance au récit professionnel des enseignants, créer les conditions d’expression pour les amener à faire part de leurs vécus historiques à travers l’apprivoisement de ce « corps étranger » numérique fait de doutes, d’épreuves et parfois synonyme d’échec. Mais au final les longues heures passées, à apprendre et comprendre souvent seul l’usage possible de cette technologie numérique, si vantée et vue comme une nouvelle obligation professionnelle, s’effacent devant les actions mises en œuvre au service des phases d’apprentissages pour rendre efficace leurs actions pédagogies.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Objectif : à travers le témoignage des enseignants, il s’agit pour le formateur de faire identifier les bénéfices notables sur les apprentissages, les compétences des élèves.

    Par conséquent, il faut doter le formateur de modèles descriptifs, d’échelles de mesures et d’observables pour permettre à chaque enseignant de se juger, et de découvrir le chemin qu’il peut encore mener.
    Sortant de « l’outil pour l’outil », ne remettant pas en cause le « no signifiant difference » en terme d’acquisition de connaissances, le formateur doit expliciter les enjeux socio-constructivistes importants développés à travers un usage réfléchi des outils numériques dans le cadre scolaire et le développement important de compétences transversales.

    Pour cela, en tant que formateur, je présenterai 4 modèles :
    – Le modèle RMAS de Puentadura : de la substitution par l’outil à la redéfinition des tâches
    – Le modèle IMAIP de Lebrun + complété du modèle de Karsenti
    – Le modèle de Churches : la « digital » taxonomie de Bloom

    Que j’agrémenterai de témoignages enseignants (différés ou en direct) pour amener les enseignants présents à identifier l’apport autour de 3 questions (quoi de plus ? quel transfert ? quelle modification de posture élève/prof, quelle facilité ?)

    Relation avec le thème de l’édition :

    Il s’agit d’appliquer le principe de cohérence…..en formation.
    « Partages, échanges & contributions avec le numérique »
    La présentation magistrale de pratiques, trop souvent classées « innovantes », a un effet repoussoir pour la majorité des enseignants.

    Il faut donc :
    – Engager les collègues « experts », en posture de formateur, à permettre aux collègues d’échanger leurs expériences professionnelles du numérique, à en mesurer les apports, les bénéfices et les limites pour mieux « vivre » leur mission face aux élèves.
    – Mettre les enseignants-apprenants en situation d’apprentissages en respectant une logique de formation des adultes conçue sur l’échange et les 4 logiques suivantes :

    • Logique identitaire (est ce que je m’y reconnais ?)
    • Logique motivationnelle (qu’est-ce que j’y gagne ?)
    • Logique didactique (à quoi ça me sert ?)
    • Logique relationnelle (ai-je pu échanger ?)

     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    L’objectif est ici de faire prendre conscience au formateur et/ou enseignants de leur capacité à intégrer l’objet numérique à travers le témoignage professionnel.

    Les présentations assurées par des enseignants volontaires (ou par des témoignages pré-enregistrés) mettront en évidence que leurs compétences sont très hétérogènes tant du point de vue de leur maîtrise technique, de leurs pratiques que de leur prise en compte de la posture de l’élève avec le numérique. Certains enseignants ont déjà acquis des compétences pédagogiques permettant de modifier voir de redéfinir les activités et la posture de l’élève.
    Pour ces enseignants, l’arrivée du numérique est un catalyseur qui est rapidement intégré et qui vient enrichir les moyens déjà mis en place. Les compétences actuelles des autres enseignants ne leur permettent pas, sans accompagnement, de faire autre chose que d’utiliser le numérique en substitution, ce qui ne modifie pas la situation d’apprentissage ni la posture de l’élève.

    L’outil est donc objet de formation. Il se substitue, améliore mais aussi modifie et redéfinie les tâches des apprenants. Il faut se centrer sur l’usage approprié et pertinent, ne pas se centrer sur la technologie. Il faut poursuivre l’interrogation de la Technologie pour servir la Pédagogie.
    Au final, il s’agit de démontrer :
    – un minimum de maîtrise technique et cognitive de l’objet technologique.
    – De l’intégrer de manière significative et créatrice aux pratiques quotidiennes
    – D’identifier des possibilités de détournements, de contournements, de réinventions

    Plus d’infos sur Martial Gavaland.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Lire en affiches et QR-codes au CDI

    Lire en affiches et QR-codes au CDI

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Juliette Filiol présentera « Lire en affiches et QR-codes au CDI » sur la session II : Ressources, jeux & contenus.

     

    Problématique pédagogique :

    Sandrine Duquenne et Juliette Filiol, professeures documentalistes dans l’académie de Versailles, ont souhaité travailler ensemble sur la thématique de la promotion de la littérature classique auprès des élèves de lycée.

    En effet, comment favoriser l’accès des élèves aux auteurs classiques lorsqu’ils sont proposés par les enseignants de français et de langues dans le cadre des programmes ? Comment donner envie aux élèves de découvrir ces textes ?

    Comment, enfin, proposer un « tiers lieu », un CDI hors du CDI, qui puisse soit être intégré sur le portail documentaire de l’établissement, soit être accessible sur un autre support numérique (site internet d’établissement, ENT…) ?

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Le projet est construit via deux outils : Padlet et Genial.ly
    padlet.com/jfiliol_pro/qrcodeslectures
    Sur Genial.ly, nous avons réalisé l’ensemble des affiches, en utilisant des images issues de Wikimedia Commons et de Gallica. Les affiches présentent soit des auteurs, soit des groupes d’auteurs, soit des genres littéraires, le tout classé par siècle. Sur la version en ligne, le nom de l’auteur ou sa photo est cliquable et donne accès à sa biographie. Les QR-codes renvoient aux œuvres sur Wikisource.

    Le Padlet permet de regrouper l’ensemble des affiches avec trois types d’utilisation possible : une impression papier via une capture d’écran, une intégration individuelle d’une sélection d’affiches ou une intégration globale du Padlet sur un site.
    Nous souhaitons poursuivre l’enrichissement de ce « fonds » notamment par de la poésie, en impliquant éventuellement d’autres collègues intéressés.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Autant dans sa conception que dans la production, notre projet s’inscrit directement dans la thématique de l’édition 2017 de Ludovia « Partages, échanges et contributions avec le numérique ». Nous avons travaillé conjointement et en temps réel dessus, nous mobilisant parfois durant une journée entière sur ce projet, et nous avons produit un outil qui permet le partage à la fois avec les enseignants et avec les élèves.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le projet étant très jeune (février 2017), nous avons attendu que notre offre soit suffisamment riche pour la proposer dans nos établissements. Nous avons partagé cet outil avec nos collègues de discipline respectifs, il a également fait l’objet d’une diffusion auprès des collègues de nos bassins respectifs.

    Nous comptons d’ici la fin de l’année scolaire publier ce projet sur nos portails documentaires et utiliser certaines affiches dans des actions de valorisation du fonds au CDI (expositions thématiques, rallyes lectures, aide à la lecture des élèves en difficulté…)

    Plus d’infos sur Juliette Filliol
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Accroître l’intérêt des élèves pour les maths : étude de cas à l’Université de Turin

    Accroître l’intérêt des élèves pour les maths : étude de cas à l’Université de Turin

    L’Université de Turin et les autorités locales collaborent sur une utilisation de Maple T.A. pour accroître l’intérêt des élèves du secondaire pour les mathématiques.

    L’Université de Turin est non seulement un utilisateur de longue date avec succès de Maple T.A. en termes d’enseignement, devoirs et évaluation des cours de mathématiques, mais elle a aussi fait bénéficier d’autres établissements des avantages de Maple T.A. en partenariat avec les autorités locales.

    Le personnel de Turin a mené deux projets tout à fait uniques : « Ecole des devoirs » et « Formulation et résolution de problèmes ».

    Les deux projets impliquent l’utilisation de Maple T.A. et une intégration profonde dans le système de gestion d’apprentissage Moodle pour offrir tout en souplesse du contenu aux étudiants.

    En 2013, la Ville de Turin a lancé le projet « Ecole des devoirs » visant à réduire les taux d’échec scolaire au lycée. Des études ont révélé que les élèves abandonnant leurs études avant de décrocher leur diplôme rencontraient principalement des difficultés en mathématiques, italien et langues étrangères. Le projet a pour objectif d’accompagner les élèves de 14-15 ans, lorsqu’ils arrivent pratiquement à la fin de l’enseignement obligatoire, en offrant un moyen efficace de les empêcher d’abandonner l’école.

    Le projet « Ecole des devoirs », mis en œuvre dans 40 établissements secondaires, se compose de cours couvrant les mathématiques, les sciences, l’italien et les langues étrangères. Les élèves qui ont de faibles notes sont regroupés par équipes de cinq ou six. Des étudiants d’université formés dispensent deux heures de cours après l’école dans une ambiance de camaraderie. A la fin de chaque cours, l’étudiant-professeur distribue des devoirs Maple T.A. A la maison, les élèves peuvent utiliser Maple T.A. pour leurs exercices pratiques.

    Grâce au système de notation automatique et de retour d’information immédiat de Maple T.A., les élèves identifient les sujets difficiles et consacrent du temps aux exercices pratiques afin de mieux comprendre les concepts. En même temps, les enseignants peuvent aussi vérifier si l’étudiant a assimilé les concepts ou doit faire plus d’efforts sur tel ou tel sujet.

    Ce projet a enregistré des résultats très satisfaisants. Après son lancement initial au printemps 2013, l’Université de Turin a constaté que la confiance en soi des élèves avait (sur une échelle de 1 à 5) bondi de 2,76 à 3,96, que l’intérêt pour le sujet était passé de 2,95 à 3,83, l’assiduité à faire les devoirs de 2,8 à 3,6, la participation en classe de 3,1 à 3,8 et la connaissance du sujet de 2,6 à 3,7.

    Quatre ans plus tard, le projet est en constante progression, avec des résultats similaires d’une édition à l’autre. Les élèves qui ont suivi régulièrement les cours ont démontré une progression d’un point sur dix environ de leurs notes de mathématiques.

    « L’adoption de technologies que les élèves connaissent déjà les mettent davantage à l’aise », explique le Dr Marina Marchisio, Professeur de Géométrie à l’Université de Turin.

    « La technologie facilite non seulement l’apprentissage mais favorise également une attitude positive de la part des élèves, qui constitue l’un des fondements essentiels de l’acquisition de compétences. Nous nous sommes aperçus que la neutralité de l’ordinateur élimine les obstacles émanant parfois de la personnalité de l’enseignant, qui peut apparaître comme antagoniste aux yeux de l’adolescent, ce au détriment de l’apprentissage. Maple T.A. s’est avéré un excellent outil pour préparer les élèves et renforcer leur confiance ».

    Le projet « Formulation et résolution de problèmes » soutenu et financé par le ministère italien de l’Education, a notamment pour objectif le renforcement de l’intérêt pour l’Informatique, l’introduction d’innovations dans l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, la formation continue des enseignants, l’adoption d’un environnement d’apprentissage virtuel et un volume significatif d’activités de réseau social pour partager les matériels d’apprentissage. Le public cible, ce sont les professeurs de mathématiques, informatique et autres disciplines scientifiques de lycée.

    Les enseignants reçoivent d’abord une formation sur l’utilisation de Maple T.A. dans Moodle, et sont invités à adopter ces outils dans leur matériel de cours. Leur formation à Maple T.A. comporte trois phases. Tout d’abord, un cours d’initiation aux principes de base de Maple T.A. d’une durée de trois heures. Ensuite, un tuteur est à disposition pour deux heures par semaine pour des réunions sur le web et propose un soutien à l’utilisation de Maple T.A. selon deux niveaux différents (de base et avancé). Enfin, un forum est utilisé dans le cadre d’une expérience de tutorat asynchrone. Les enseignants peuvent poster leurs questions, auxquelles répondent des tuteurs ou des collègues.

    Les enseignants utilisent Maple T.A. dans leurs cours à des fins d’évaluation. Ils s’en sont servis au départ pour vérifier les compétences initiales de leurs élèves au début du cours. Tout au long de l’année, ils surveillent le processus d’apprentissage et préparent les devoirs et les devoirs maison. Enfin, ils ont utilisé Maple T.A. à des fins d’évaluation sommative en travaux pratiques, souvent en reprenant le type de devoir surveillé de Maple T.A.

    Le programme prend rapidement de l’ampleur et rassemble 900 professeurs en activité, 1200 professeurs en formation, 2000 cours et 18 000 étudiants.

    La technologie Maplesoft permet aux professeurs et aux élèves d’enrichir les cours, d’approfondir des concepts et de déterminer leurs forces et leurs faiblesses. L’utilisation des bons outils peut faire toute la différence. Maplesoft dispose de ces outils technologiques parfaitement adaptés à l’enseignement en ligne des mathématiques et matières scientifiques.

    Plus d’infos :
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    pour découvrir comment les étudiants et les enseignants peuvent bénéficier de Maple, Maple T.A. et Möbius

    Pour tester, recevoir une démonstration ou pour toutes informations sur cette plateforme d‘exercices et d’évaluations automatisés en mathématiques, contactez l’équipe académique de Maplesoft

    A propos de Maplesoft et ses solutions numériques pour l’enseignement :

    Avec plus de 25 années d’expérience dans le développement de produits pour l’enseignement technique et pour la recherche, Maplesoft s’implique particulièrement dans les initiatives innovantes d’enseignement et de pédagogie numériques. Maplesoft a été un précurseur dans l’innovation pédagogique en introduisant un changement fondamental dans l’enseignement technique via son initiative « Mathématiques cliquables et interactives » dans Maple, le développement de Maple T.A. l’outil d’évaluation en ligne, Möbius permettant la mise en ligne des cours de sciences et leurs contenus pédagogiques interactifs.

     

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  • Pour une évaluation humaine

    Pour une évaluation humaine

    Que vous soyez recruteur ou responsable de formation, vous gérez un capital humain, dont l’avantage principal sur les machines est la capacité à traiter une information complexe, multiple et désordonnée. Hors vous êtes probablement amenés à utiliser des outils d’évaluation se concentrant sur leur capacité à traiter une information simple et séquentielle. Ne peut-on pas faire mieux à l’époque du numérique ?

    Depuis la démocratisation des outils informatiques, et en particulier de l’omniprésence d’internet dans le monde professionnel, les offres d’assistance à l’humain pour optimiser diverses tâches historiquement manuelles ne cessent de fleurir.

    Dans le domaine du recrutement par exemple, cela se traduit des outils permettant de démultiplier les forces du recruteurs en se concentrant sur l’optimisation de tâches, comme l’extraction de mot-clés ou la classification de cv. Cela fonctionne bien pour les tâches simples, séquentielles, mais lorsqu’il s’agit d’évaluation des candidats, il y a un risque de simplification excessive qui impacterait les résultats. Comment trouver le bon équilibre permettant un usage efficace des technologies existantes pour aider les recruteurs tout en offrant une évaluation de qualité ?

    Un robot, un algorithme, fonctionne sur la base d’un processus défini. Il est très efficace pour réaliser une série de tâches identifiées et planifiées. Que ce soit l’assemblage d’une voiture à la reconnaissance d’un visage, voire la conduite d’une voiture, un algorithme sera efficace pour réaliser une série d’actions qui mènent à un résultat attendu.

    Même si ces tâches sont complexes elles restent binaires : Je pose la pièce A sur la B. L’angle du menton est-il à plus ou moins 40 degrés, la ligne blanche est-elle à gauche de la voiture. La machine analyse la situation, répond à la question par oui ou par non et agit.

    La machine ne connaît pas la nuance et n’aime pas l’imprévu. C’est là le propre de l’humain, savoir s’adapter à une situation inconnue en analysant de nombreux paramètres pour apporter une réponse qui n’est pas binaire.

    “Vous conduisez et entendez une sirène de pompiers derrière vous. Comment placez-vous votre voiture pour les laisser passer ? Vous allez peut-être franchir une ligne blanche, avancer sur le carrefour malgré le feu rouge. Il existe une multitude de réactions, tout en nuances, pour arriver au résultat souhaité.”

    Ce constat est plutôt bien partagé. A la machine le séquentiel, l’automatique, à l’humain le multitâche adapté. Mais alors pourquoi l’évaluation des compétences se base-t-elle toujours sur une analyse automatique de la capacité à réaliser des tâches séquentielles ?

    Que ce soit un test psychotechnique ou votre dernière formation en anglais, vous êtes souvent évalués sur des réponses binaires à une série de questions précises. Il n’y a pas de prise en compte de cette nuance, de cette capacité à s’adapter, à réagir dont nous sommes justement d’accord pour dire qu’elle est l’un des principaux avantages de l’homme sur la machine.

    La réponse est simple, cela coûte plus cher d’évaluer des compétences complexes en situation que de vérifier si vous cochez les bonnes conjugaisons de verbes irréguliers.

    C’est vrai ﹣ enfin surtout c’était vrai. A l’époque du papier, où il fallait mettre un professeur devant chaque étudiant si on souhaitait les évaluer individuellement et où une mise en situation nécessitait du mobilier, des décors, …

    Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Le numérique permet de mettre en situation facilement. Sans même aller jusqu’à utiliser la réalité virtuelle une simple page internet permet de simuler des échanges d’email, une visio-conférence, …. Et l’évaluation peut être réalisée à distance par des experts du monde entier, sans aucune contrainte logistique.

    Utilisons donc la technologie comme un levier qui démultiplie nos efforts sur des tâches simples, mais conservons l’intelligence humaine pour les tâches complexes, et donc a fortiori pour une tâche aussi évoluée que celle d’évaluer le comportement d’autres humains.

    Que vous soyez recruteur ou responsable de formation vous travaillez avec des hommes et des femmes dont la qualité principale est cette capacité à traiter une information multiple et désordonnée. Arrêtons donc de les évaluer selon les mêmes critères que des machines!

    Plus d’infos :

    Pipplet développe depuis 2015 des solutions innovantes pour l’évaluation en langues étrangères. Lauréat du concours iLAB en 2015, puis du Concours d’Innovation Numérique, Pipplet est incubée au sein de l’incubateur parisien Agoranov.

    www.pipplet.comcontact@pipplet.com

  • Ludovia#14 : l’Educ-Maker Faire au pieds des montagnes

    Ludovia#14 : l’Educ-Maker Faire au pieds des montagnes

    Une réflexion de @profleluherne sur LUDOVIA, ce qui vous donnera peut-être envie d’y aller ou PAS…

    Certains pourraient se dire, il se mouche pas du coude @profleluherne (oui je sais, je suis victime du syndrome patronymo-gazouilleur, et en même temps, à Ludovia : il n’est pas rare d’entendre : “ah mais oui ! Je te reconnais mais euh comment ah oui ! @profleluherne”) quand il a écrit son titre. Ils seraient peut-être susceptibles de croire que, Blogueur officiel, il n’est pas tout à fait partial ou même raisonnable. Trois remarques :

    • vous avez raison, je ne suis pas objectif mais qui l’est ?
    • franchement en toute objectivité, Ludovia c’est vraiment un colloque à faire une fois,
    • Serais-je victime du biais d’intention pour interpréter celle d’un lecteur qui n’existera peut-être jamais #jetravailletropsurlecomplot (#personnalBranding).

    Je sais Aurélie et Eric, encore une fois, je parle trop de moi !

    Maker Faire Kezako ?

    Alors, je vais vous dire la vérité : “en vrai, je ne sais pas !”. Enfin si, j’imagine ce que c’est. Si je reprends la définition donnée par l’édition du Maker Faire Paris* qui aura lieu à Paris du 9 au 11 juin, c’est à la fois “une fête de la science, une foire populaire et un événement de référence pour l’innovation”. Bon, oui là, je sais, on n’est pas bien avancé… Est-ce que le mot Kermesse vous dit quelque chose ? Beaucoup d’entre vous (souvent les plus vieux) voient la pêche au canard, les jouets emballés dans du papier journal (lowtech ?), le barnum et le camion prêté par l’assurance ou l’agence bancaire du village. (Au-delà du fait, qu’encore une fois, j’affirme ma bretonnité )

    La kermesse c’est un lieu où l’on présente son travail de l’année au travers du spectacle des enfants, où les parents discutent voir collaborent entre eux (c’est ce que je fais en ce moment), on joue, on se détend et où les enseignants échafaudent déjà le thème de l’année à venir.

    La fête de l’École, ce n’est jamais la fin de quelque chose, c’est le devenir de l’année scolaire qui vient.

    Si je reprends le fil sérieusement : Michel Lallement, dans l’Âge du Faire, parle “d’évènement populaire” et ajoute “non un obscur rassemblement de quelques geek en mal de sociabilité”. Ludovia est tout cela à la fois pour l’éducation : une fête de la pédagogie, une foire aux idées, un lieu où l’on joue à jouer de la musique connectée et où l’on est au contact. C’est un événement centré sur l’innovation pédagogique puisqu’il s’agit d’abord d’un lieu de discussion et de créativité. A Ludovia, on y va par choix à la fin de l’Été pour y rigoler peut-être ; mais surtout pour travailler.

    Oui, mais Ludovia alors

    Bien sûr Ludovia ( @ludovia14 ) n’a pas l’histoire, ni l’affluence de l’évènement né à San Matéo en 2006. Vous allez pourtant y croiser des dandys numériques, des chercheurs chevronnés, des chanteurs connectés, des professionnels, des institutionnels. Les gens se mélangent et prennent une pause à la terrasse d’un café. Le plus important à ludovia : l’apprentissage de l’élève en gardant l’idée en tête que nous sommes tous des apprenants qui

    • investiguent,
    • réfléchissent,
    • échouent,
    • transforment,
    • et finalement réussissent.

    Les lieux de sociabilité informels ont l’avantage de casser les barrières et peut-être les sylos disciplinaires qui empêchent tant de travail en équipe. Il s’agit avant tout d’humanité à Ax-Les-Thermes. L’échange est facilité parce que facilitant.

    Les chemins buissonniers


    Pechakucha1 Ludovia#13 : Christophe BATIER

    Il y a deux Ludovia : celui où l’on suit le programme et celui où l’on va au devant de l’autre. Les gènes de cet évènement sont peut-être le mieux représentés par les Edmustech. Voilà, une équipe d’enseignants d’éducation musicale qui au détour de quelques improvisations, ont construit leur association. Ludovia est un évènement qui se hacke. Il y a un air d’”eductivistes” qui se rencontrent, échangent, créent, partagent et contribuent à l’essor de nouvelles communautés. Le colloque se partage et couve les initiatives pédagogiques : des twictonautes, de la team ceinture de compétences ou des amis de Inversons la classe. Ces nouveaux collectifs reviennent même pour en faire un moment cosmopolite. C’est un Ludovia du bricolage qui participe à cette kermesse de la créativité parce que travailler sérieusement à la fin de l’été c’est éviter de se prendre au sérieux.

    Qu’est-ce qu’il manque alors à Ludovia ?

    Un Burning man (non, non Aurélie, c’est une blague enfin pas vraiment), non il manque celui qui lit ses lignes sans y avoir été. L’intelligence collective se nourrit de chacun, de l’altérité, car à Ludovia on aime l’ami critique. Qui sait demain, vous serez les “educ-maker” ?

    Source :

    http://paris.makerfaire.com*