Catégorie : ACTUALITÉS EN BREF

  • Pédagogie, Universités et Mondes Virtuels, retour sur le colloque

    Pédagogie, Universités et Mondes Virtuels, retour sur le colloque

    Colloque Droit et Justice dans les Mondes virtuels

    Le colloque a été introduit par M. Franck Marmoz, Doyen de la Faculté de droit.

    La matinée consacrée au « visage de la justice dans les Mondes Virtuels » a été entamée par Chrystelle Géazeau qui a su convoquer les grands penseurs (Lock, Montesquieu, Beccaria…) pour alimenter une réflexion introductive riche sur la notion de justice face à la virtualité.

    La seconde intervention a été l’occasion d’une mise en abyme des Mondes Virtuels, puisque Valentin Callipel s’est exprimé à travers son avatar dans le Monde Virtuel de la Faculté de droit de Lyon (http://maps.secondlife.com/secondlife/Lutece/206/199/22) , où le colloque était retransmis en direct).

    Cet intervenant a su, courageusement (il était alors de 4 heures du matin pour lui… !) démontrer, en prenant notamment appui sur les expériences de son laboratoire de Cyberjustice de l’Université de Montréal (http://www.laboratoiredecyberjustice.org/fr/Home/Home), en quoi la question de la territorialité conduisait à envisager une justice virtuelle hors de son état et hors de l’État.

    C’est ensuite le droit civil et le droit des obligations qui sont entrés en jeu. Le premier travail a consisté en la délicate mission de déterminer si les actions au sein des mondes virtuels avaient une nature réelle ou personnelle. Cette réflexion, qui est confiné au droit de la propriété, a été livrée au public par de Caroline Laverdet, avocat à la Cour (http://www.laverdet-avocat.com/), qui est par ailleurs l’une des rares universitaires à s’intéresser aux questions juridiques liées aux environnements virtuels. Cela a conduit naturellement à l’intervention d’Adrien Bascoulergue, qui a bien voulu prendre le parti de réfléchir sur les possibles implications d’un préjudice virtuel reconnu à l’avatar, en accordant une possible personnalité juridique à ce dernier.

    C’est sur cette prise de position fort prospective que la matinée s’est conclue. L’après-midi a fait suite à cette première série de réflexions, en s’attachant cette fois au « bras de la justice dans les Mondes Virtuels ». Les réflexions sont allées crescendo, grâce à des intervenants qui ont bien voulu se prêter au jeu (même si les Mondes Virtuels ne méritent certainement par cette qualification…).

    C’est ainsi que le lieutenant de police Dimitri Delpeut a exposé au public, à la lumière de sa pratique professionnelle, comment des investigations pourraient être menées par un policier virtuel. Étonnamment, une solution bien connue de la procédure pénale a été retenue : la technique de l’infiltration.

    Ce fut ensuite à Camille Kurek d’envisager en quoi une peine virtuelle pouvait exister et avoir vocation à s’appliquer à l’avatar. De son propre aveu, réticente à une telle idée, poussant à distinguer l’avatar du joueur qui le manipule, elle a pourtant su mener une brillante réflexion, qui l’a conduite à une démonstration parfaitement structurée tant en matière juridique que sociologique.

    Le dernier intervenant, Thomas Muller, huissier de justice, c’est à son tour placé dans la peau d’un avatar, devenant cette fois huissier de justice virtuel. Il a ainsi pu détailler quelles pourrait être les procédures mais aussi les pouvoirs qui seraient nécessaires à un avatar qui exercerait de telles fonctions dans les Mondes Virtuels.

    Enfin, le rapport de synthèse de cette journée a été proposé par Gérald Delabre, tentant une réécriture de dispositions de procédure civile et de procédure pénale à la lumière des réflexions menées par les conférenciers et les enjeux de la création d’une justice dans les Mondes Virtuels.

    L’ensemble de ces conférences sera disponible, à la suite de celles des deux colloques précédents, ici

    Il convient également de mentionner la prochaine publication des actes des deux premiers colloques consacrés au Droit dans les Mondes Virtuels (http://editions.larcier.com/titres/127133_2/le-droit-dans-les-mondes-virtuels.html) .

    Workshops autour des Mondes virtuels en éducation

    Cette journée a été organisée en deux parties. Elle a proposé dans un premier temps des réflexions et retours d’expérience sur l’utilisation des Mondes virtuels en pédagogie, en particulier à partir des réalisations menées par le Centre Droit et Nouvelles Technologies en partenariat avec d’autres universités françaises et étrangères.

    Dans un second temps, des propositions et une discussion ont été ouvertes ouvertes quant aux aspects institutionnels de l’utilisation des Mondes virtuels au bénéfice des acteurs de l’enseignement, à travers le concept d’Université-Nuage.

    Workshop Simulation en pédagogie immersive

    Jean-Paul Moiraud, spécialiste de la pédagogie immersive, professeur au Lycée La Martinière Diderot (http://moiraudjp.wordpress.com/ , http://tutvirt.blogspot.fr/ ) a proposé une réflexion théorique et pratique sur les enjeux des mondes virtuels en pédagogie. Le débat a été enrichi par les réflexions et questionnements des différents acteurs déjà impliqués dans des actions de formation dans des environnements virtuels, et particulièrement grâce à la présence de Guillaume Reys, animateur du monde DentalLife (http://www.dentallife.fr/ ).

    La présentation a débuté par la diffusion du machinima issu de la simulation de procès pénal menée en immersion avec les étudiants de l’Ecole de Droit de Lyon (http://fdv.univ-lyon3.fr/ecolededroit/).

    Jean-Paul Moiraud a ensuite présenté les enjeux philosophiques du virtuelle grâce aux écrits de différents auteurs (Marcello Vitali Rosati, Alain Milon…), ceci le conduisant à proposer une définition du monde virtuel en tant que concept pédagogique.

    Cette définition lui permet alors d’identifier des usages pédagogiques qu’il classe au nombre de quatre : construire des cours, simuler des situations, s’immerger dans un concept et concevoir par collaboration. Les exemples donnés sont forts (cours et simulations juridiques à la Faculté de Droit de Lyon, médecine de catastrophe à la Faculté de Toulouse…). Au sein de ces usages repérés, une notion centrale est mise en avant : le tutorat. Là encore, les différents moments de tutorat (avant, pendant et après –postmortem– la simulation) ainsi que ces différents modes (tutorat disciplinaire, pédagogique et technique) sont largement étudiés. Pour cela, Jean-Paul Moiraud a créé la notion d’avatuteurs.

    La conclusion de cette présentation met l’accent sur la nécessité de scénarisation des processus pédagogiques en immersion dans les mondes virtuels.

    Les débats ont également laissé une large place à la manière dont il convient d’envisager les espaces et leur construction dans ces environnements spécifiques. A également été soulignée la nécessité de valoriser le travail fourni par chacun des acteurs contribuant à ces processus pédagogiques immersifs.

    Conférence de presse

    Une conférence de presse a permis de fournir un point d’étape sur le travail effectué depuis quatre ans par le Centre Droit et Nouvelles Technologies dans les Mondes Virtuels. La seconde partie a quant à elle été consacrée à une présentation du futur: l’Université Nuage.
    Voir la vidéo : http://youtu.be/eEzJb22ZRRA

    Workshop L’ Université Nuage

    La présentation a été conduite par Samuelle Ducrocq-Henry, professeur chercheur à l’UQAT (Université du Québec) (http://www.ludisme.com/)

    Le projet Université Nuage résulte de la connaissance approfondie du E-Learning par Samuelle Ducrocq-Henry, en particulier dans le cadre de ses recherches ayant conduit à travailler sur l’utilisation des jeux en réseau pour la formation (LAN pédagogique) (http://www.dailymotion.com/video/xcscpb_volet-pratique-du-lan-pedagogique_videogames#.UZ_FWMpdxqc) .

    La définition proposée de l’Université-Nuage est « un campus virtuel mondial recréé en 3D, favorisant une immersion des étudiants et professeurs dans des infrastructures virtuelles hébergées sur serveur dédié ». Ce projet serait ainsi de nature à accueillir « les établissements de formation internationaux dans leurs activités de transmission de connaissances et de recherche, tout en diminuant les coûts de l’enseignement supérieur (allégement des infrastructures, mutualisation des ressources). »

    L’un des intérêts de ce projet se manifeste rapidement à travers les chiffres. En effet, l’Université Nuage est de nature à réduire de moitié les coûts de l’enseignement actuel. Ainsi, pour former 100 000 étudiants, l’enseignement délivré en présentiel aura un coût de 4 440 000 €. Le même nombre d’étudiants pourra être formé en E-Learning dans le cadre de l’Université Nuage pour un coût de 37 000 €.

     

    Mais les avantages qualitatifs s’avèrent encore plus nombreux : abolition des distances, création de coopérations et de collaborations interuniversitaires, enrichissement du corps enseignant, tutorat par les pairs en classe…

    Enfin, en se fondant sur l’état de l’art et les meilleures pratiques, c’est-à-dire celles offrant la meilleure réussite en matière de E-Learning, Samuelle Ducrocq-Henry prône une Université Nuage permettant la mise en place d’apprentissages hybrides, mêlant à la fois environnements physiques et virtuels.

    Télécharger la présentation : http://www.slideshare.net/FaculteDroitVirtuelle/workshop-l-universit-nuage

     

    Références

    Chaine Youtube monde virtuel https://www.youtube.com/user/MrMoiraud

    Bibliographie en ligne Zotéro https://www.zotero.org/groups/mondes_virtuels/items/itemKey/8B6UMXP2

    Temps et espace dans les réseaux numériques https://www.zotero.org/groups/temps_et_espace_dans_les_rseaux_numriques/items/itemKey/J7Q25U9P

    Le tutorat en monde virtuel http://tutvirt.blogspot.com

    Curation mondes virtuels http://www.scoop.it/t/les-mondes-virtuels-en-pedagogie

    La stratégie du billard https://srv-podcast.univ-lyon3.fr/videos/?video=MEDIA110623170714146

    Apprendre et enseigner dans les mondes virtuels http://www.actualitice.fr/apprendre-et-enseigner-dans-les-mondes-virtuels

    Atelier monde virtuel JEL http://journees-elearning.com/index.php?option=com_content&view=article&id=197:atelier-de-jp-moiraud–qmonde-et-e-pedagogieq&catid=50:ateliers-2012&Itemid=121

    Les mondes virtuels en pédagogie entretien avec Gérald Delabre http://suel.univ-lyon3.fr/eltv/viewvideo/682/les-entretiens-du-cdnt/les-entretiens-du-cdnt–2–jean-paul-moiraud

    Les premiers pas de l’enseignement supérieur dans Second life http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/5369/les-premiers-pas-enseignement-superieur-francais/

    Enseignement et tutorat immersif blog de t@d http://blogdetad.blogspot.fr/2011/12/parution-du-volume-9-des-fragments-du.html

    Le blog de dental life Guilaume Reys – Odontologie  http://blog.dentallife.fr/blog/?p=3521

    Serious game de l’ADF http://blog.dentallife.fr/blog/?p=3305

    Canal U Formation Médicale 2011 – Serious Games, un projet pédagogique. http://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/formation_medicale_2011_serious_games_un_projet_pedagogique.8235

    What can we expect from a virtual world ? http://blog.dentallife.fr/blog/?p=1899

     Plus d’infos

    Gérald DELABRE Directeur adjoint du CDNT Tél. : (0033) 4 78 78 71 40 / (0033) 6 82 81 00 73
    E-mail : gerald.delabre@univ-lyon3.fr

    Centre Droit et Nouvelles Technologies
    Faculté de Droit Virtuelle
    15 quai Claude Bernard
    69007 LYON

    web : http://fdv.univ-lyon3.fr

  • Des tablettes surface en promo chez Microsoft !

    Des tablettes surface en promo chez Microsoft !

    surface

    Microsoft est un partenaire de longue date de l’écosystème éducatif en France. Grâce à des produits spécifiques, des programmes d’accompagnement et des tarifs préférentiels, nous participons activement au développement du numérique dans l’éducation.

    À l’heure où les tablettes tactiles représentent un outil de grand intérêt pédagogique, nous proposons au travers de Windows une plateforme riche en services et applications pour l’Éducation. Grâce à une interface intuitive, de nombreuses applications pour l’éducation, une grande autonomie, l’intégration de la suite Office optimisée pour le tactile*, Surface RT représente la solution adaptée pour les usages éducatifs en classe et au dehors.

    Cette promotion est une opportunité unique pour équiper à moindre coût vos élèves et votre établissement d’une tablette dernière génération.

    Quelques idées de prix et de remises proposés par cette opération :

    – Surface RT (32 Go) (sans clavier) – 169 € (HT) (prix de vente au détail généralement constaté : 408€ (HT)
    – Surface RT (32 Go) (avec clavier tactile) – 211 € (HT) (prix de vente au détail généralement constaté : 492€ (HT)
    – Surface RT (32 Go) (avec clavier classique) – 244 € (HT) (prix de vente au détail généralement constaté : 517€ (HT)

    Télécharger le document de référence (plus d’infos, spécifications, prix) sur http://www.microsoft.com/france/education/ 

    Publi-communiqué

  • Enseigner avec le numérique, c’est aussi être en veille…

    Enseigner avec le numérique, c’est aussi être en veille…

    L’école est aujourd’hui concurrencée par les médias et le numérique… L’enseignant semble avoir perdu le monopole de la maîtrise de l’information et de la parole autorisée à destination des élèves.

    Il y a tellement de supports, d’objets, de sites qu’on ne sait pas par où commencer… Les ressources sont institutionnelles ou pas, labellisées ou pas, mais surtout pertinentes ou pas… , et des recherches seules ne suffisent plus toujours à trouver l’information dont on a besoin. Les principales difficultés auxquelles nous sommes confrontés lorsque l’on veut utiliser des ressources numériques sont l’infobésité et la dispersion.
    Il faut donc mettre en place une veille informationnelle et documentaire.

    • veiller, c’est faire venir de l’information automatiquement, ne plus avoir besoin de la chercher à chaque fois
    • veiller, c’est garder des traces
    • veiller, c’est apprendre, s’approprier les concepts et les connaissances
    • veiller, c’est aussi publier ou produire des contenus qui seront diffusés

    Rejoignez le dossier complet ici

  • Un Poème Un Jour, la poésie au jour le jour

    Un Poème Un Jour, la poésie au jour le jour

    untexteunjour_110613Une application pour redécouvrir la poésie française

    –    Découvrez chaque jour un poème de la littérature française, accompagné de notes et explications.

    –    Testez vos connaissances littéraires grâce aux défis qui vous sont chaque jour proposés.

    –    Archivez, partagez vos poèmes préférés et faites de votre iPhone, iPod Touch ou iPad le nouveau salon littéraire du XXIème siècle.

    –    Préparez votre baccalauréat de français ou vos épreuves de culture générale aux concours des grandes écoles.

     

     

    Quelques dates clé
    –    25 octobre 2012 : lancement d’Un texte Un jour sur iPhone, iPod Touch et iPad
    –    29 mai 2013 : lancement d’Un Poème Un Jour sur iPhone, iPod Touch et iPad

    Plus d’infos :
    Vous souhaitez tester l’application Un Poème Un Jour avant de la télécharger ? N’hésitez pas à télécharger Un texte Un jour !
    Sarah Sauquet : sarah@untexteunjour.fr  ; http://untexteunjour.fr

  • 25 jeux éducatifs pour 1 milliard d’enfants

    25 jeux éducatifs pour 1 milliard d’enfants

    LudoSchool_110613LudoSchool – 25 jeux innovants et gratuits pour lire, écrire, compter,  calculer

    L’objectif de LudoSchool est d’offrir à un milliard d’enfants et à leur famille l’accès libre et gratuit à 25 jeux éducatifs innovants pour maîtriser les 4 compétences clefs : lire, écrire, compter et calculer.

    LudoSchool comprend déjà 10 jeux innovants utilisés dans 50 pays et développés en 4 langues : anglais / français / espagnol / allemand.

    Cette action de crowdfunding permettra dès cette année la création de 15 nouveaux jeux dédiés à la lecture et au calcul. Au total c’est donc 25 jeux éducatifs qui seront en accès libre et disponibles partout dans le monde en 4 langues sur tout support (smartphone, tablette, PC, TV, iOS, Android, Windows).

    SUP’Internet accompagne le projet

    Un groupe d’étudiants de SUP’Internet (l’école supérieure des métiers de l’Internet, membre de IONIS Education Group) enthousiasmé par ce projet d’envergure et l’ouverture de l’éducation à tous met ses compétences au service de LudoSchool.

    Depuis le lancement officiel de LudoSchool sur Indiegogo.com le 30 mai 2013, les étudiants mettent en œuvre les relations médias (presse, web, réseaux sociaux). Dans un second temps, lors de la mise en ligne des nouvelles applications, ils seront en charge de l’App Store Optimization afin d’offrir la meilleure visibilité aux applications sur les différents stores.

    « Lors de son développement, LudoSchool s’est appuyé sur SUP’Internet et sur son vivier d’experts. Je prévois ainsi d’y recruter quelques talents », déclare Xavier Laplaze, fondateur de LudoSchool

    LudoSchool2_110613« Au-delà des nombreux projets intégrés à la pédagogie de l’école nous encourageons les étudiants à s’investir dans des initiatives en phase avec nos valeurs comme Ludoschool qui vise à améliorer encore le lien entre technologie et éducation »,
    Benoît Lachamp, directeur de SUP’Internet

    « Travailler sur ces jeux ludo-éducatifs est enrichissant, c’est un véritable plaisir. Le projet porte des valeurs fortes et nous pouvons mettre en œuvre le savoir-faire acquis à SUP’Internet », Guillaume Sicard, SUP’Internet promo 2014

    Plus d’infos sur les jeux LudoSchool : www.ludoschool.com
    Plus d’infos sur le projet crowdfunding et sa vidéo : http://igg.me/at/ludoschool

    Suivez l’actualité de LudoSchool : www.facebook.com

  • La révolution numérique selon les Africains

    La révolution numérique selon les Africains

    elarningafrica_110613Voici l’une des conclusions surprenantes du Rapport eLearning Africa 2013. Lancé aujourd’hui (jeudi) au Safari Conference Centre de Windhoek par le ministre namibien des TIC, l’Honorable Joel Kaapanda, le rapport pose un nouveau regard sur les utilisations complexes de la technologie dans l’éducation en Afrique, du point de vue des Africains eux-mêmes.

    « J’ai été particulièrement encouragé par les échecs en eLearning exprimés ouvertement », a déclaré le ministre, « ainsi que par l’attention portée cette année au contenu numérique local et à l’intégration des langues africaines ».

    En fournissant une vision générale unique du développement des TIC sur le continent, le Rapport eLearning Africa va au-delà des statistiques et donne la parole à des centaines d’Africains impliqués dans la pratique de l’eLearning sur le terrain. L’objectif est de refléter les « les anecdotes, les opinions et les expériences des professionnels du continent et leur contribution au grand récit africain de l’eLearning ».

    Ces expériences offrent un aperçu étonnant. Si, par exemple, 40 % des personnes interrogées indiquent que ces technologies créent des contenus locaux, seul 16 % est rédigé dans les langues africaines. Tandis que les médias sociaux et la mobilité gagnent en popularité, l’accès aux ressources en ligne et l’apprentissage en salle de classe demeurent les utilisations les plus courantes de la technologie.

    « Le rapport confirme que l’Afrique connaît une mobilité accrue en termes d’apprentissage et d’enseignement au niveau de l’éducation et du développement des compétences, mais que cette augmentation n’a pas encore supplanté les approches traditionnelles de l’enseignement », a affirmé Shafika Isaacs, rédactrice du rapport, qui précise « alors que nous débattons du programme de développement post-2015, la grande priorité reste de relever les défis dans le domaine de l’éducation ».

    Le rapport, distribué gratuitement sur Internet en français et en anglais, est destiné à un large public non seulement d’Afrique mais du monde entier.

    Voir le Rapport eLearning Africa 2013 : www.elearning-africa.com

    Notes à l’attention des rédacteurs
    eLearning Africa, 8e Conférence internationale sur les TIC appliquées au développement, à l’enseignement et à la formation
    du 29 au 31 mai 2013
    Safari Conference Centre, Windhoek, Namibie
    Organisateurs : ICWE GmbH (www.icwe.net), gouvernement de la République de Namibie
    eLearning Africa 2013 est soutenue par le Sponsor Platine DELL Wyse, les Sponsors d’Or Microsoft et NComputing ainsi que les Sponsors d’Argent Samsung, PC Training & Business College, ITIDA et Egypt On. Les autres sponsors de la Conférence sont les suivants : JP SA Couto, Gilat Satellite Networks, Teachers Media International (TMI), SES Broadband Service, les Éditions Éburnie, IEEE, E-Course, Telecom Namibia, MTC, UNICEF, PWC et MTN.

  • Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

    Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

    refondation_CP030613
    Cet appel à projets «Services et contenus numériques innovants pour les apprentissages fondamentaux à l‘Ecole» s’inscrit dans le cadre du soutien des investissements en faveur de l’innovation de procédé et d’organisation dans les services et contenus d’une part, et de la recherche et au développement (R&D) qui inspire les nouveaux usages du numérique d’autre part.

     

    Dans une société où le numérique bouleverse les modes d’accès aux savoirs, les modes de travail et les rapports sociaux, l’Ecole doit être actrice des évolutions pour accompagner tous les élèves dans leurs apprentissages « avec le numérique », « par le numérique » et « au numérique ».

    Il ne s’agit pas seulement de mettre l’École à l’heure du numérique, mais plus encore de poursuivre les efforts déjà initiés et de se saisir du numérique pour refonder l’École.

    Le développement généralisé du numérique est à même de faire évoluer et progresser l’efficacité de notre système éducatif dans la prise en charge des élèves, mais aussi dans son fonctionnement et son ouverture. Le numérique offre la possibilité d’adapter la formation aux parcours individuels, au niveau de connaissance et au rythme d’apprentissage de chacun, et cela en particulier dès l’école primaire et les premières années du collège.

    Cette formation enrichie permet ainsi la familiarisation des élèves avec le numérique, leur donnant une compétence clé pour s’insérer dans une société exploitant les technologies de l’information et de la communication de manière extensive.

    Conformément aux priorités définies lors du lancement de la stratégie numérique par le ministre de l’éducation nationale en décembre 2012, cet appel à projets concerne tout particulièrement les apprentissages fondamentaux dans l’enseignement primaire et dans leur articulation avec le début du collège (lire écrire, compter, apprendre une langue étrangère à caractère universel, utiliser les technologies de l’information et de la communication).

    Au‐delà de la mobilisation des enseignants, des chercheurs et des collectivités territoriales, l’entrée de l’École dans l’ère du numérique doit aussi être propice à l’essor d’une filière numérique française compétitive dans la création de contenus numériques et d’e‐services pédagogiques de haute qualité technologique.

    Cet appel à projets s’inscrit donc dans une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique. Il constitue enfin une étape de la mise en œuvre de la feuille de route du numérique du Gouvernement, dont un des trois axes vise à faire du numérique une chance pour la jeunesse.

    La gestion de cette action, pour laquelle une quinzaine de projets pourront être soutenus pour un montant total indicatif d’aide de dix millions d’euros est confiée au Fonds pour la société numérique (FSN) qui est géré par la Caisse des Dépôts, en son nom et pour le compte de l’État.

    L’appel à projets sera clos le 30 septembre 2013 à 12h.

    Pour télécharger l’appel à projets:

    http://cdcinvestissementsdavenir.achatpublic.com

    En savoir plus : bientôt sur ludovia.com, après le 10 juin, un nouvel article sur ce programme

  • Les étudiants ne sont pas des mutants !

    Les étudiants ne sont pas des mutants !

    cyborg
    Cela vaut aussi pour les étudiants qui ne sont pas les mutants numériques que l’on se laisse aller à imaginer parfois, lorsqu’on les assimile à des « agents » d’une révolution sociétale à l’œuvre.

    Cela semble évident… Et pourtant, nous sommes imprégnés depuis une dizaine d’années maintenant des discours sur la faillite du système scolaire qui échouerait à intégrer les technologies numériques et sur l’écart grandissant entre la société et l’école, qui contribuerait à expliquer le décrochage dans le secondaire et l’échec en premier cycle… !

    Au fondement de ces discours, on retrouve toutes les analyses sur cette génération d’abord dite Y (parce qu’elle succédait à la génération X, qui elle même suivait la génération W), maintenant couramment nommée C parce qu’elle Crée, Communique et Collabore.

    Les premiers travaux sont américains et remontent à la fin des années 1990. Certains ont connu – et connaissent encore – une fortune réelle, bien au-delà des frontières imposées par l’Atlantique ; ceux de Mark Prensky en particulier avec son incontournable formule opposant digital natives (les natifs du numérique) et digital immigrants (les migrants du numérique).

    Tous ces travaux s’appuient sur une argumentation binaire distinguant les pratiques (naturelles) de ceux nés dans les années 1980 et après, des pratiques adoptées (ou non) par ceux plus âgés qui n’ont pas été exposés aux technologies numériques dès leur naissance.

    Peu questionnée de prime abord, cette argumentation générationnelle est aujourd’hui soumise à l’examen de nombreuses études empiriques, dont nous allons tenter de rendre compte ici brièvement.

    Les étudiants sont-ils techno-compétents parce qu’ils utilisent beaucoup les TIC ?

    La réponse est facile, c’est non.
    Plusieurs éléments d’explication sont avancés. D’abord, les usages développés par les jeunes sont essentiellement de nature récréative : ils utilisent les TIC pour communiquer avec leurs proches (familles et pairs) et plus occasionnellement pour approfondir leurs centres d’intérêt ; les garçons jouent en ligne, les filles investissent davantage les réseaux sociaux.

    D’autres facteurs que le genre battent en brèche ces représentations d’une génération homogène : l’âge bien évidemment, car les lycéens, les néo-étudiants et les étudiants de 3e cycle ont des pratiques de loisirs différenciées, et aussi l’environnement culturel, car les jeunes Québécois sont de faibles consommateurs de SMS comparés aux Américains, tandis que les Français sont plus amateurs de blog que leurs homologues européens.

    Ces usages récréatifs sont quantitativement plus importants que les usages académiques et augmentent plus vite, grâce notamment à l’essor des équipements mobiles et à la convergence entre téléphonie et réseaux sociaux.

    Mais ces usages sont ceux du temps libre et nombre de lycéens et d’étudiants ne souscrivent pas à l’idée que l’institution doit les solliciter dans ces espaces « extimes » qui sont les leurs.

    Quoi qu’il en soit, la quantité ne fait pas non plus la qualité. L’observation met au jour des pratiques souvent peu spectaculaires. Une minorité d’étudiants développe des usages avancés et se montre pro-active dans l’adoption de nouvelles technologies ; elle joue finalement un rôle de prescripteur en œuvrant à la régénération des normes sociales. Mais la majorité reste silencieuse : il y a plus de followers que de leaders

    La plupart des typologies montre qu’un étudiant sur deux a des usages vraiment basiques, qui relèvent essentiellement de la réception : dans sa boîte à outils, on trouve Google, Facebook, YouTube et Wikipedia, point final ! Les usages impliquant une production, même mineure, sont rares ; les routines sont parfois profondément ancrées et s’apparentent plus à un appauvrissement du social qu’à une augmentation des possibilités humaines ; Jean-Michel Besnier parle d’« homme simplifié ».

    Autrement dit, les potentiels d’usage accentuent les inégalités : ce n’est pas tant l’existence de telle ou telle technologie qui impacte les valeurs et les attitudes que ces dernières qui influencent son usage.

    La différence se fait moins sur le fait d’être équipé ou pas : les étudiants sont de plus en plus nombreux à posséder un ordinateur portable par exemple. La fracture numérique s’est donc déplacée, elle n’a pas disparu.
    Les inégalités résident désormais davantage dans la nature et la qualité des équipements et dans l’amplitude et l’intensité des usages. On ne naît donc pas agile avec les technologies, on peut le devenir… ou pas.

    Les étudiants sont-ils critiques vis-à-vis des enseignants qui utilisent peu les TIC dans leurs cours ?

    La question paraît d’emblée moins évidente, mais là encore, il convient de répondre par la négative. Toutes les recherches empiriques montrent une préférence constante des étudiants pour un usage modéré des technologies numériques. Ils sont généralement satisfaits des fonctionnalités de communication et d’accès aux ressources fournies par les plateformes pédagogiques, et plébiscitent sans ambiguïté le côté « pratique ».

    Mais une technologie n’est pas identifiée comme un besoin pour les études et il n’y a pas de demande naturelle des étudiants pour plus de web 2.0, plus de blog, plus de wiki, plus de mondes virtuels, etc. En fait, ils imaginent difficilement des configurations différentes de celles qu’ils ont toujours connues, surtout au début de leurs études supérieures.

    Ainsi, ils ne souhaitent pas que les cours à distance, perçus comme adaptés aux apprentissages solitaires, remplacent les cours en présence, ni que les cours magistraux soient supprimés. Ils sont en revanche demandeurs de ressources à utiliser en autonomie et de méthodes pour être plus efficaces dans leur travail. Ils sont critiques, non pas quand les enseignants n’utilisent pas les TIC, mais quand ils les utilisent mal… et trouvent que ces derniers ont souvent une vision trop partielle des dispositifs numériques.

    En définitive, la technologie ne garantit pas la qualité d’un cours à leurs yeux, son adoption doit être évidente ou ne pas être… La qualité est donc ailleurs : dans la cohérence du cours (et des cours) et dans l’expérience vécue en cours, en particulier dans la communication avec les enseignants et entre pairs.

    Bien qu’ils tendent (et que nous tendions aussi) à surestimer leurs compétences, cette « présomption de compétences » évoquée par Michel Serres doit être relativisée. Les difficultés se cristallisent souvent autour de deux points : on observe des lacunes importantes pour tout ce qui concerne l’évaluation de l’information (effet « vu dans Google ») et une appréhension superficielle des questions de plagiat, de droit d’auteur et d’identité numérique.

    Mais les pratiques d’études n’ont pas évolué radicalement ces dernières années : le temps consacré aux études en dehors des cours reste faible, même si les technologies induisent un investissement plus chronophage.

    Les étudiants prennent par ailleurs assez peu d’initiatives : ils étudient comme on leur dit qu’il convient d’étudier : la dépendance à la consigne est démontrée dans plusieurs travaux et il est désormais tout-à-fait prouvé qu’ils ne savent pas spontanément tirer profit des opportunités en termes de flexibilité (temps) et de mobilité (espace).

    Autrement dit, les pratiques d’études sont largement conditionnées par les exigences académiques. La question du poids de la discipline mériterait sans doute d’être creusée.

    Parallèlement, aucune recherche ne met de façon probante en évidence l’apparition de nouveaux styles d’apprentissage. Les processus cognitifs ne semblent pas encore profondément impactés, même si les stimulations extérieures modifient effectivement l’activité des zones du cerveau.

    Les travaux sur la mémoire montrent que les étudiants se souviennent désormais plus aisément du « où et quand » ils ont accédé à telle information, plutôt que de l’information elle-même. Mais leur mémoire de travail reste limitée : le multitâche est opérant quand les tâches ne sont pas réellement en concurrence, c’est-à-dire dans une configuration où des tâches mineures sont juxtaposées à une tâche majeure.

    On observe également un affaiblissement de l’intelligence verbale au profit de formes d’intelligence plus visuo-spatiale. Mais les cerveaux de nos étudiants n’ont pas muté dans les dix dernières années… Il suffit, pour s’en convaincre, d’analyser les pratiques numériques de lecture et d’écriture. La prise de notes reste une difficulté majeure en première année et peu d’étudiants utilisent leur ordinateur portable.

    De même, la lecture sur écran, plus exigeante car elle oblige à être sélectif, à choisir son chemin via les hypertextes, à exercer son esprit critique, n’est pas innée. La littératie numérique n’est pas un prérequis : c’est un objectif à atteindre.

    Quels enseignements tirer de ces travaux ?

    Remettre en cause l’existence de cette génération internet, c’est réintroduire de la complexité là où on se contentait jusqu’alors de réifier les pratiques numériques et d’opposer celles des étudiants à celles des enseignants. Mais ces décalages de représentations ne sont pas irréversibles, ils sont d’ailleurs beaucoup moins marqués dans les pays d’Europe du Nord et en Allemagne, que dans les pays du Sud de l’Europe.

    Et les étudiants ne sont pas fermés au changement, comme l’a montré une enquête récente de la CRÉPUQ : ils réagissent positivement quand le cours offre des défis intellectuels intéressants, quand les exposés magistraux sont utilisés à bon escient, quand les ressources proposées sont pertinentes, quand l’évaluation fait sens par rapport aux savoirs et aux compétences sollicités pendant le cours, etc.

    Pour faire évoluer sa pratique pédagogique, il ne s’agit pas de s’interroger sur comment utiliser telle ou telle technologie, il s’agit bien de faire bouger ses représentations : cesser de raisonner en termes de déficit et s’affranchir des discours communs sur la génération internet qui, s’ils peuvent permettre de penser l’avenir (en fait on n’en sait rien), sont inopérants pour nous aider à comprendre et à agir dans le présent.

    Non, les étudiants ne sont pas naturellement agiles avec les technologies numériques !

    Oui, les enseignants peuvent (re)prendre le contrôle en misant sur la pédagogie.

    Il n’y a pas d’urgence à changer radicalement de pédagogie ; mais l’institution se doit de fournir aux enseignants un cadre structurant propice pour qu’ils renforcent leurs capacités (empowerment) individuellement et collectivement. Et les enseignants se doivent, non pas de transmettre un savoir, car d’un certaine façon, avec l’internet, il est déjà transmis, comme le dit si bien Michel Serres ; il leur revient en revanche de créer les conditions favorables à l’apprentissage et d’orchestrer ces opportunités.

    Source : Par Laure Endrizzi, Chargée d’étude et de recherche au service Veille et Analyses, Institut français de l’Éducation (ENS de Lyon)

    Lien article : www.unisciel.fr/les-etudiants-ne-sont-pas-des-mutants/

     

  • « e-virtuoses 2013 », J-1 !

    « e-virtuoses 2013 », J-1 !

    evirtuoses_une_210513Lieu d’échange incontournable des acteurs du Serious game et de la Gamification, plus de 500 professionnels (commanditaires publics et privés, studios de développement, chercheurs et universitaires internationaux) de tous secteurs (santé, énergie, transports, recherche, services, industries, commerces…) se réuniront durant 2 jours autour d’un programme particulièrement riche et dense.

    Les inscriptions en ligne sont closes. Cependant, vous pouvez vous présenter directement au Phénix scène nationale de Valenciennes et vous enregistrer sur place.

    Retrouvez toutes les informations et renseignements ici