Auteur/autrice : rédaction

  • Concours blogue ton école, ton collège, ton lycée : un moyen de travailler ensemble autour d’un projet pédagogique  et d’échanger autour de l’EMI

    Concours blogue ton école, ton collège, ton lycée : un moyen de travailler ensemble autour d’un projet pédagogique et d’échanger autour de l’EMI

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Clairelle Lestage présentera « Concours blogue ton école, ton collège, ton lycée  » sur la session I : Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    Les programmes 2016 du cycle 2 au cycle 4 rappellent l’importance de donner du sens aux apprentissages. Ils reprécisent également la place que doit occuper « le numérique », en tant qu’objet d’étude mais aussi en tant que moyen d’apprentissage.
     
    La production d’écrits ainsi que l’éducation aux médias et à l’information sont deux domaines fondamentaux dans ces programmes. Pour la seconde année consécutive, la DANE de Dijon, propose à l’ensemble des élèves de l’académie (école – collège et lycée) la possibilité d’avoir un blog ouvert et hébergé par les services du rectorat dans le cadre de ce concours académique. Si les thématiques des blogs sont très variées (« organisons un voyage scolaire », « travail autour de la Shoah », « les sciences en collège »…), l’ensemble des équipes inscrites au concours doit également se pencher sur les droits et les devoirs de toute personne contributrice du web. Ce projet annuel autour du blog permet également d’aborder les bases fondamentales de l’éducation aux médias et à l’information.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    L’an passé, la plupart des blogs était géré par des équipes d’enseignants, rarement par une seule personne. Tous ces participants peuvent bénéficier de formations proposées par la DANE de Dijon (7 formations inscrites au PAF autour de l’EMI, dont une plus particulièrement sur mener un projet autour d’un blog). Des parcours M@gistère sont ouverts pour chacune des formations, avec un espace de mutualisation, d’échanges et de partage.
     
    Un blog d’accompagnement à ce concours a été ouvert lors de la première édition . Il est alimenté régulièrement par des experts (deux articles par semaine, à destination de tous les niveaux des élèves).
    Une conseillère en numérique éducatif de la DANE Clairelle Lestage, est en charge de répondre aux questions techniques et pédagogiques et un envoi récapitulatif est fait régulièrement à la communauté des enseignants inscrits au concours.
     
    Une nouvelle étape va se mettre en place pour la rentrée prochaine, la montée de ce concours au niveau national. L’idée est de construire un groupe de personnes ressources par académie, qui sera des relais d’information et également force de proposition pour relayer les informations à tous les participants et proposer des aménagements à ce concours.
     

    Synthèse et retour d’usage en classe :

    Je vous propose deux retours réalisés par deux équipes inscrites l’année dernière.
     
    Retour du collège J.P. RAMEAU de Dijon. Thème du blog : le prix littéraire – liaison CM2/6ème
    « La participation du réseau REP de la Fontaine d’Ouche au concours « Blogue ton école » est partie d’un besoin : celui d’un espace de publication sûr et accessible, sans publicité et sans utilisation obscure des données personnelles des élèves. La publication de critique littéraire avec le nom de l’élève, utilisant un courriel personnel et nominatif de ces derniers ne pouvait s’envisager que dans un cadre sécurisé. Nous avons donc pu travailler jusqu’au bout la notion de responsabilité de publication par les élèves, sans la diluer avec par exemple l’utilisation d’une adresse courriel générique. A travers ce projet, il était également question de trouver un moyen de créer une passerelle école-collège autour d’un projet unique, et donc de travailler en collaboration avec les professeurs des écoles.
    L’assistance technique nous a permis de surmonter les petites difficultés liées à la méconnaissance du CMS WordPress et permis la mise en place d’un vrai projet EMI ! ».Johann Jambu pour l’équipe d’enseignants impliqués dans ce projet.
     
    Retour du lycée « La Prat’s » de Cluny. Thème du blog : Matricule 35494 – Mémoire et responsabilité.
    «Pour la seconde année de l’existence de ce blog dans le cadre du concours, ce sont 6 enseignants et 15 élèves qui vont travailler de nouveau sur ce blog qui a pour objectif principal de proposer un lieu qui répond au devoir de mémoire sur l’holocauste et la Shoah. Ce projet très ambitieux demande une collaboration entre élèves et enseignants, de France et d’ailleurs, très importante. Le fait que les élèves changent d’une année sur l’autre impose une mise en œuvre de moyens de transmission des ressources de l’édition précédente, et de la collaboration durant la phase de tuilage.
     
    Des personnes tierces au monde de l’éducation nationale ont également été sollicitées, c’est le cas par exemple d’un artiste contemporain. Les élèves sont les auteurs reporters du blog et ont dû se poser toutes les questions autour de l’EMI. Depuis la création de ce blog en septembre 2016, le projet a remporté de nombreux prix, dont le premier prix niveau lycée du concours « Blogue ton école » 2016.
     
     
    Plus d’info sur Clairelle Lestage
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  • Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Géraldine Larguier présentera « Classe inversée en cours de langue : quelques pistes d’exploitation » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     
    Grâce à l’évolution des nouvelles technologies, il est désormais facile de créer des capsules, ces petites vidéos que l’on donne en amont du cours pour inverser la classe, c’est-à-dire donner sinon un « savoir », du moins une « mise en bouche » du cours à venir, afin que pendant le cours en présentiel, les apprenants soient plus actifs et manipulent directement les outils linguistiques, méthodologiques ou autres, donnés avant le cours.

    Toutefois, comment éviter l’écueil du cours n’offrant qu’une démarche déductive dans les vidéos, si éloigné de l’approche communicative et de la perspective actionnelle, incontournables en cours de langue ? Est-il possible de conserver une démarche inductive qui invite les apprenants à faire des hypothèses et à découvrir par eux-mêmes les règles avec une vidéo qui est, par principe, figée ?

    D’autre part, la pratique de la classe inversée ne se réduit pas à l’utilisation de capsules à distance : il est intéressant de se demander comment le cours en présentiel en est modifié et surtout enrichi, et, comment, grâce à cette approche, le curseur peut réellement se déplacer vers la tâche finale qui donne un sens réel à tous les apprentissages.

    Enfin sur le plan des stratégies d’apprentissage que met en place l’apprenant, la classe inversée joue-t-elle un rôle dans les stratégies socio-affectives, notamment en ce qui concerne la gestion du stress étant donné qu’elle permet d’acquérir à son rythme et en autonomie certaines notions ? On peut aussi s’interroger sur son impact sur les stratégies méta-cognitives dans le sens où l’apprenant a davantage conscience de l’importance de planifier et de gérer son apprentissage.

    Pendant cet atelier qui proposera une approche modérée et sporadique de la classe inversée, nous verrons, à travers des exemples concrets de cours de Français Langue étrangère donnés à des étudiants étrangers de l’UPPA, comment cette pratique peut enrichir le cours de langues et comment elle peut remettre les apprenants au centre de l’apprentissage. Seront évoqués des cours inversés pour les faits de langue, pour l’apprentissage du lexique, mais aussi pour la méthodologie de l’écrit et de l’oral, ou encore pour la présentation de tâches finales.

    Les outils numériques sont importants dans le sens où ils vont permettre aux apprenants, entre autres, de travailler à distance et en autonomie comme dans toutes les pratiques de classe inversée. Toutefois en cours de langue, force est de constater que l’utilisation de capsules enrichit d’autant plus l’apprentissage qu’elle sollicite les différents canaux sensoriels des apprenants et contribue dans une certaine mesure à prolonger le bain linguistique. La capsule, que l’apprenant regarde à son rythme, avec la possibilité de la visionner plusieurs fois, fait travailler la compréhension orale, la compréhension écrite, l’orthographe, la prononciation, etc.

    De nombreux sites ou applications permettent de créer ces vidéos : lors de cet atelier, plusieurs outils seront proposés, toutefois, la scénarisation de la séquence et la scénarisation de la capsule importent tout autant que le choix d’un outil pour créer des capsules. L’essentiel étant sans doute de s’approprier un ou deux outils pour éviter de perdre du temps sur le plan technologique.

    D’autre part, d’autres outils numériques, comme les quiz en ligne, permettent de reléguer les exercices structuraux qui systématisent les acquisitions à distance et de privilégier les activités et les tâches en présentiel. Le fait que la correction soit faite par une machine dédramatise les erreurs et contribue à augmenter la confiance en soi. Ainsi, les outils numériques sont d’autant plus importants qu’ils contribuent à augmenter la qualité de la présence en cours.

    La notion de collaboration, de partage est fondamentale dans la classe inversée dans le sens où les connaissances sont co-construites par les apprenants en présentiel au moment où les connaissances sont reformulées et questionnées par les apprenants : le fameux conflit socio-cognitif y trouve un terrain de prédilection. D’autre part, la notion d’échanges est renouvelée sur le plan de la relation entre les apprenants et l’enseignant dont le rôle est modifié et qui aide à la maïeutique, dans une relation encore plus horizontale que dans un cours de langue traditionnel.

    De mon expérience, je peux tirer comme conclusion que le classe inversée en langues permet à mes apprenants (étudiants étrangers en cours de FLE) d’arriver en cours en ayant un horizon d’attente bien défini, par conséquent de connaître quels sont les pré-requis pour le cours suivant tout en ayant préparé des questions, annoté les points obscurs sur des (nouveaux) outils qu’ils ont commencé à découvrir chez eux et qu’ils vont essayer, manipuler, tester en présentiel : la priorité est donnée à la co-construction des savoirs par les apprenants et surtout, au réinvestissement des outils linguistiques. Ainsi, l’apprentissage d’un point de langue par exemple n’est plus une fin en soi, mais un outil pour réussir la tâche finale.

    L’autre avantage de la classe inversée est qu’elle redonne un espace et un temps de paroles aux apprenants : c’est au départ le douloureux constat que mon temps de paroles était beaucoup trop important par rapport à celui de mes apprenants qui m’a fait essayer cette pédagogie active. Depuis, il me semble que la classe inversée est une des approches actives qui contribuent à rééquilibrer les prises de parole apprenants/enseignant et qui rendent réellement actifs ces derniers en présentiel, à condition d’alterner les approches et de ne pas faire que de la classe inversée pour éviter toute monotonie.`
     

     
     
    Plus d’info sur Géraldine Larguier
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

     
     

  • Augmenter un roman pour mieux comprendre la réalité : co-construction des savoirs en Lettres-Géographie-EMI

    Augmenter un roman pour mieux comprendre la réalité : co-construction des savoirs en Lettres-Géographie-EMI

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Marie Especel et Marlène Partyka présenteront « Augmenter un roman pour mieux comprendre la réalité : co-construction des savoirs en Lettres-Géographie-EMI » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Contexte :

    Projet mené durant l’année 2016-2017en 4ème au collège Jacques Prévert de Bourg sur Gironde (33) par deux enseignantes, Marie Especel (Lettres) et Marlène Partyka (Histoire-Géographie). La classe et les deux enseignantes sont également engagées dans l’option média de l’établissement.
     

    Histoire du projet :

    Durant l’année 2015-2016, les deux enseignantes avaient expérimenté un EPI autour du roman Eldorado de Laurent Gaudé. L’objectif était de porter un regard croisé sur un sujet controversé : « les migrations internationales ».
     
    Ce projet interdisciplinaire Lettres-Géographie s’est également articulé autour de l’EMI. Il a été remarqué, suivi et présenté lors de diverses manifestations (FEI 2016, EIDOS64).
    Il mettait l’accent sur la collaboration entre élèves grâce au travail par groupes et à l’articulation entre les disciplines permettant de faire progresser le projet.
     
    Le numérique était au cœur de ce travail, favorisant le travail collaboratif de rédaction (via Google docs), permettant d’avoir des supports de travail communs d’une discipline à l’autre (via Padlet). Il favorisait aussi la partie EMI du projet (formation à la recherche et la vérification de l’information, travail de publication en ligne et utilisation d’un réseau social, Twitter).
     
    Plusieurs types de productions ont été demandées aux élèves : analyses de dessins de presse, production d’objets médiatiques, réécriture du roman sous forme de Twittroman (storify.com/mespecel/litterature-et-geographie-des-personnages-de-rom).
    Pour retrouver le projet dans son intégralité 
     

    Le projet 2016-2017 :

    Les enseignantes ont décidé de poursuivre sur la dynamique de l’année écoulée considérant le caractère urgent de travailler sur une thématique sujette à controverse (les migrations internationales, en particulier les migrations africaines) et donc d’armer les élèves face aux informations qu’ils reçoivent en masse, en particulier via Internet. La production attendue est nouvelle cette année.
     
    L’objectif est de produire une version augmentée du roman de Laurent Gaudé en ajoutant au texte des éléments issus des recherches des élèves et favorisant la compréhension du récit (production de résumés, de cartes d’identité des personnages) tout en élargissant les perspectives et en travaillant sur les thématiques abordées : ajout de cartes de géographie, lien vers des articles évoquant les thèmes du roman à travers le parcours d’un jeune soudanais fuyant vers l’Europe.
     
    Ainsi, la littérature amène les élèves à s’interroger sur l’actualité, l’actualité éclaire la littérature. Objectifs :
    – Etudier la manière dont la littérature évoque un sujet d’actualité.
    – Donner du sens à des concepts de Géographie abstraits grâce à la fiction.
    – Lire des documents littéraires et non littéraires (en particulier des articles) sur des supports médiatiques variés se rapportant à un même événement : les migrations internationales.
    – Acquérir des compétences en recherche et vérification d’information, en particulier en ligne.
    – Produire des informations sous des formes variées, textes et images : partage d’articles, résumés, synthèse de documents, cartes, infographies, interviews.
     

    Modalités pédagogiques et utilisation du numérique :

    Deux séquences, une en Lettre, une en Géographie, sont menées en parallèle avec la classe.
    Les élèves sont répartis en 6 groupes qui correspondent aux 6 chapitres pairs du roman Eldorado. Chaque élève travaille donc pour son groupe, chaque groupe pour la classe, chaque discipline pour l’autre discipline.
     
    Les travaux de recherche des élèves sont menés à partir d’un Padlet regroupant des supports interdisciplinaires provenant de différents médias. Au fil de leurs recherches élargies à l’ensemble du web, les élèves ajoutent des ressources au Padlet.
     
    Chaque groupe a un document de travail (Google doc) utilisé dans les deux disciplines.Les documents de travail sont ensuite utilisés pour ajouter des éléments dans le texte du roman grâce à l’outil en ligne Génial.ly : localisation sur une carte des lieux du roman et carte d’identité du pays, résumé de chaque chapitre, analyse de dessins de presse en lien avec les thématiques abordées dans le roman, partage d’articles permettant d’éclairer la fiction à la lumière de l’actualité, synthèses.
     
    Pour avoir un aperçu du travail (en cours de production à l’heure où nous déposons le projet pour Ludovia) 
     

    Relation du projet avec le thème de l’édition :

    Ce projet est au cœur du thème de l’édition 2017 de Ludovia. Le numérique, dans ce projet, permet à la fois la recherche et la collecte, mais aussi la production et le partage d’informations. Il s’agit également de collaborer au sein du groupe classe, en classe et hors la classe (via un groupe Messenger de classe par exemple).
     
    On demande par ailleurs aux élèves d’inscrire leur démarche dans un objectif de partage au sein du groupe classe (chaque groupe se charge d’une partie de la production finale), mais également de diffusion à destination d’un public plus large. Inscrire le projet dans une dimension collaborative favorise la motivation des élèves et permet à chacun de faire montre de ses capacités, quel que soit son niveau.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Travailler sous forme de projet a pour objectif premier de placer les élèves au centre des apprentissages. Les supports sont donnés en amont aux élèves en parallèle de la lecture du livre. Ils arrivent donc en classe sensibilisés au sujet et au thématiques abordées.
     
    La dimension transversale des activités donne du sens aux apprentissages et permet une meilleure construction du savoir. Les élèves ont pu comprendre que la littérature n’était pas forcément un objet déconnecté de la réalité. Plus encore, le personnage du roman a permis d’incarner des concepts assez complexes pour des élèves de 4ème.
     
    Au final, il s’agit d’un projet qui, de par les thématiques choisies et les modalités de travail, propose d’interroger le rapport au savoir : apprendre, c’est chercher ensemble, se poser des questions et relever collectivement des défis.
     
     
    Plus d’info sur Marie Especel et Marlène Partyka
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Créer un magazine collaboratif en langue étrangère au lycée professionnel

    Créer un magazine collaboratif en langue étrangère au lycée professionnel

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Nathalie Coudore présentera « Créer un magazine collaboratif en langue étrangère au lycée professionnel » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    Je souhaitais motiver mes élèves à la production écrite en langue vivante étrangère à travers un travail collaboratif qui aurait une finalité concrète : la production d’un magazine numérique que nous pourrions diffuser sur notre page Facebook et d’une version papier qui pourrait être conservée pour servir à préparer les oraux du Bac professionnel an anglais.
     
    Les élèves sont responsabilisés puisque chaque groupe est responsable d’un article du magazine. Ils doivent apporter leur contribution à la création de la classe. Le site mad Magz permet la réalisation d’un magazine de très bonne qualité, au rendu professionnel avec un manipulation aisée. C’est cette facilité d’utilisation qui a été appréciée des élèves.
     

    Apport du numérique :

    La rédaction en anglais prend du sens grâce à la publication au cœur d’un magazine. Les élèves ont ainsi un but, une réalisation concrète à effectuer.
     
    Grâce à Framapad ils peuvent rédiger ensemble leurs articles et s’entraider ce qui permet de mettre en confiance les plus fragiles et de valoriser les meilleurs dans un rôle de ressource pour la classe. Le numérique donne un but à la rédaction et valorise les productions grâce à une mise en page originale et esthétique.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Dans leur magazine les élèves partagent leurs connaissances sur l’Australie et sur un film, exprime leurs opinions. Le magazine disponible au CDI est donc utiles aux autres élèves qui souhaiteraient s’informer et réemployer ces connaissances pour créer leur thème en anglais pour le Bac Professionnel.
     
    La collaboration est également présente dans l’élaboration du magazine puisque les élèves partagent leurs connaissances en anglais et échangent, mettent en commun à l’oral et à l’écrit pour progresser ensemble .
     

    Synthèse et retour d’usage en classe :

    L’utilisation de MadMagz a été techniquement un peu difficile au départ puisque pour créer un magazine commun il fallait avoir le même compte. Donc j’ai dû les connecter à chaque début de cours et ils ne pouvaient pas avancer le travail à la maison.
     
    De plus certains ont vu leurs pages disparaître et il a fallu les refaire ce qui a été un peu pénible pour tout le monde. Il faudra donc rédiger les articles sous WORD puis les copier-coller dans le magazine …
     
    Les élèves ont trouvé que le principe des modèles de textes proposés dans Madmagz étaient un peu trop rigides (on ne peut pas ajouter de photos supplémentaires ou du texte en dehors du modèle) mais ont apprécié la simplicité de réalisation.
     
    Sinon les élèves étaient motivés par le projet, ils ont aimé le principe de la collaboration et le fait de produire un magazine en fonctionnant comme une vraie rédaction professionnelle. Ils ont également apprécié d’avoir ainsi plusieurs thèmes qu’ils pourront proposer à l’oral du Bac Professionnel. Enfin, leur travail est accessible au CDI « commun vrai livre » ce qui valorise et concrétise leur travail.
     

     
    Pour plus d’info sur  Nathalie Coudore
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
     

  • Le numérique pour aider les publics en difficulté à créer un projet en langues vivantes au lycée professionnel

    Le numérique pour aider les publics en difficulté à créer un projet en langues vivantes au lycée professionnel

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Nathalie Coudore présentera « Le numérique pour aider les publics en difficulté à créer un projet en langues vivantes au lycée professionnel » sur la session IV : Pratiques pédagogiques.

     

    Problématique pédagogique :

    Je cherchais un moyen de favoriser l’expression orale en anglais de mes élèves de CAP ATMFC (Assistant Technique en milieu Familial et Rural). Je voulais aussi les mettre en valeur et les motiver en leur proposant un projet original débouchant sur une réalisation concrète que nous proposerons lors de la journée « Raconte-moi ton lycée » au sein de notre établissement, sur la chaine Dailymotion du lycée, sur la page Facebook du cours d’anglais, ainsi qu’aux journées portes ouvertes. Je voulais mettre en valeurs leurs qualités personnelles, leurs savoir-faire car ce sont des élèves souvent en manque de confiance et de valorisation.

    Ce projet permet de revoir des notions de bases en anglais pour savoir se présenter et parler de soi et permet également de découvrir de nouvelles structures langagières pour pouvoir exprimer ce que l’on sait faire.

    Apport du numérique :

    L’utilisation de la classe d’IPADS disponible au lycée est source de motivation pour les élèves. J’ai choisi l’application Adobe Spark pour permettre aux élèves de choisir des photos qui représentent leur personnalité, leurs goûts et libérer leur parole en langue vivante.

    Elles ont également souhaité parler de leur formation en réalisant un « Mannequin Challenge » avec les Ipads (en collaboration avec l’enseignante du domaine professionnel) puis en expliquant ce qu’elles savent faire en illustrant leur phrase avec une photo.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le partage est au cœur de notre projet : les élèves de CAP font connaitre leur formation et partagent grâce au numérique leurs savoir-faire professionnels. Le numérique étant source de motivation et de partage puisque leur film est diffusé sur la chaine Dailymotion du lycée, sur la page Facebook du cours d’anglais, ainsi que lors de notre journée « raconte-moi ton lycée ».

    Il servira également à promouvoir le CAP ATMFC lors des journées portes ouvertes du lycée.

    Synthèse et retour d’usage en classe :

    Nous avons rencontré quelques problèmes techniques comme le fait que l’application Spark soit en ligne depuis un ordinateur mais qu’il faille télécharger l’application sur les tablettes (ce que j’ai découvert au moment de débuter l’activité avec les élèves).

    Ensuite il a fallu trouvé les codes pour pouvoir télécharger l’application. Nous avons aussi eu des problèmes de connexion internet. J’ai choisi de faire créer les vidéos depuis mon propre compte Spark car les élèves n’ont pas d’adresse mail et perdent souvent leurs identifiants. Du coup il faut que je connecte tout le monde en début de cours, ce qui prend un peu de temps…Sinon la simplicité d’utilisation par les élèves de cette application est très motivante car elles ont vu leur projet avancer rapidement sans difficulté pour chercher les photos ou écrire du texte.

    Le rendu vidéo est aussi très satisfaisant, certaines élèves ont même créé d’autres vidéos Spark pour le plaisir « parce que c’est beau ». Nous avons choisi de présenter notre film au concours Mediatik car la classe était très fière de sa réalisation.

    C’est agréable de voir des élèves en grande difficulté scolaire être fières d’elles même et de ce qu’elles font en classe. Je les ai vu reprendre confiance en elles, demander du vocabulaire pour s’exprimer en langue étrangère et partager leur réalisation avec fierté.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

      Qui est Nathalie Coudore ?

  • Travailler collaborativement avec un MOOC de révision pour le baccalauréat

    Travailler collaborativement avec un MOOC de révision pour le baccalauréat

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Virginie Marquet, Géraldine Bridon, Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Claire Lambert présenteront « Travailler collaborativement avec un MOOC de révision pour le baccalauréat » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations.

     

    Problématique pédagogique :

    Les élèves de 1ère ES/L passent à la fin de l’année de première, et en même temps que l’épreuve de Français, une épreuve coefficient 2 qui regroupe deux matières : SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) et Physique-Chimie. Une heure et demie par semaine en présentiel pour transmettre des connaissances et de la méthode est un défi pour aider au mieux les élèves. Or ils doivent rédiger un commentaire argumenté à l’épreuve anticipée de Sciences, sujet délicat.

    Au moment des révisions, les élèves sont très souvent perdus. Ne sachant pas comment réviser, ils se connectent et se perdent dans la masse d’informations. Ils utilisent des ressources vidéos, des supports numériques trouvés sur internet sans être capable de choisir les plus pertinents. Pour les plus aisés financièrement, des cours privés leurs sont proposés.

    Avoir un MOOC permet de proposer un accompagnement gratuit quelle que soit la localisation géographique, le niveau social ou les besoins particuliers des élèves.

    Comment optimiser les apprentissages en sciences en proposant aux élèves pendant cinq semaines des révisions au baccalauréat via un MOOC a été la problématique pédagogique de cinq professeurs de différentes académies.

    à souligner : mooc aussi utilisable en classe, avec professeur accompagnant

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    Deux compétences ont été au coeur de ce projet grâce à différents outils numériques : l’autonomie et la collaboration.

    Proposer un MOOC de révision gratuit (sur la plate-forme EcoLearning en 2016) permet d’apporter des outils utilisés quotidiennement par les élèves mais dans un cadre répondant aux exigences de l’éducation nationale. Cela permet également de rompre l’isolement des élèves à ce moment clé de l’année quelle que soit leur localisation, leur niveau social ou leurs besoins particuliers.
    Participer à un MOOC pour lycéen permet le développement de compétences variées :

    ● Apprendre à utiliser un nouvel outil de représentation du savoir : le MOOC.
    – développer ses compétences digitales dans un environnement numérique
    – devenir acteur sur Internet
    – apprendre à utiliser une plateforme
    – apprendre à travailler en autonomie dans un environnement numérique

    ● Maîtriser son identité numérique :
    – comprendre que toute trace sur Internet est définitive
    – savoir vérifier ses traces sur le MOOC
    – adopter une attitude responsable et savoir sécuriser son identité numérique

    ● Utiliser des outils collaboratifs
    Nous avons également réfléchi à la liste d’outils collaboratifs à mettre en place pour que tous les élèves puissent co-construire leur savoir. C’est ainsi que nous avons sélectionné :
    – Answergarten : création d’un nuage de mots-clés collaboratif sur le thème étudié. Mobilisation du vocabulaire.
    – Framapad : élaboration d’un glossaire collaboratif
    – Mindmup : création de carte mentale collective

    ● Acquérir de l’autonomie
    Un MOOC se déroule pendant un temps donné et limité, cela oblige donc les élèves à se concentrer sur cette tâche. On note aussi que les élèves acquièrent des compétences en autonomie puisqu’ils peuvent travailler uniquement les parties pour lesquelles ils ont des besoins (principe de la pédagogie différenciée).

    Relation avec le thème de l’édition :

    Pour les élèves :
    ● Apprendre à s’ouvrir aux autres :
    – travailler de manière collaborative avec des élèves de tous les pays francophones
    – trouver sa place dans l’environnement de travail mis à disposition
    – devenir tuteur en proposant son aide à ceux qui en ont besoin

    ● Apprendre à co-construire son savoir :
    – utiliser des outils Web 2 mis à disposition : Framapad (écriture de textes ou glossaires collaboratifs), Answergarten (mobilisation du vocabulaire)
    – évaluer ses pairs pour mieux comprendre les notions, ou les méthodes. Se mettre à la place du professeur
    -correcteur pour l’exercice de style qu’est le commentaire argumenté en sciences permet de mieux appréhender les attentes de l’examen.

    ● Apprendre à communiquer
    – utiliser le forum de la plateforme
    – évaluer ses pairs avec bienveillance
    – savoir utiliser un langage correct et idéal en français, langue du MOOC

    Pour les professeurs :
    Une grande majorité des enseignants ne font qu’utiliser internet. Avoir accès à ce type de dispositif a été apprécié par les collègues pour différentes raisons :
    – avoir un support 100 % numérique, utilisable directement, a permis à certains collègues réticents de se lancer. Ils ont pu mettre en place la classe inversée : le professeur assurent la partie présentielle avec l’aide personnalisée, le soutien face aux difficultés rencontrées (méthodologiques ou cognitives). Il fait faire à ses élèves à distance le visionnage des vidéos, les quiz mais les sujets d’annales de baccalauréat étaient faits en classe. Les professeurs ont donc appris à faire cours côte à côte plutôt que d’avoir des révisions transmissives.
    – Création d’une communauté de partage et d’entraide à l’utilisation de ce nouvel outil. Un grand nombres de collègues sont les seuls enseignants de cette discipline dans cet établissement. Avoir un support de travail commun permet des échanges constructifs pédagogiques. Les professeurs auteurs du MOOC sont à la disposition des collègues se posant des questions.
    – Une pédagogie différenciée a ainsi pu être mise en avant : le professeur pouvait faire le choix de donner le même sujet d’annales à l’ensemble de ses élèves ou les élèves pouvaient choisir un sujet d’entraînement.

    Utiliser de manière efficace ce nouveau système de représentation et de communication du savoir qu’est le MOOC nécessite un apprentissage. En accompagnant les participants dans l’utilisation de ces nouvelles pédagogies collaboratives, cela permet aux élèves et aux professeurs de s’ouvrir à de nouveaux horizons. L’espace classe ne s’est donc plus limité à une classe/un professeur mais à plusieurs professeurs/des lycéens francophones localisés dans le monde entier pouvant interagir grâce au MOOC.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Des classes entières ont été inscrites aux quatre coins de la planète et de la France (1- établissements scolaires). Ils avaient à faire des carte mentales collectives, un glossaire commun sur chacun des chapitres. En parallèles, ils avaient à rédiger des sujets bac mais également corriger leur pair. Les travaux ont été corrigés par des élèves venant d’autres établissements et même d’autres régions géographiques. Ce travail collectif international est remarquable. Ainsi, le nuage de mots construit de manière collaborative, comme le glossaire, reflétait la dynamique qui était présente. Les collègues ont fait réaliser les exercices complexes en classe avec leurs élèves.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

      Qui sont les intervenants ? Retrouvez les sur la page #Ludovia14 ludovia.org/2017/category/intervenants-moderateurs/

  • Survive On Mars, un jeu sérieux numérique et collaboratif

    Survive On Mars, un jeu sérieux numérique et collaboratif

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

     Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Grégory Michnik présenteront « Survive On Mars, un jeu sérieux numérique et collaboratif » sur la session II : Ressources, jeux & contenus

     

    Problématique pédagogique :

    SurviveOnMars permet de répondre à de nombreuses problématiques pédagogiques :
    – mettre les élèves en activité au sein de tâches complexes plausibles et motivantes, remobilisant compétences et connaissances déjà acquises
    – entamer une séquence, un thème… avec une accroche engageante, en s’appuyant sur la ludification
    – permettre la différenciation des activités en classe, en proposant une mission en alternative à des exercices classiques, ou après ceux-ci pour les plus rapides
    – donner des informations sur l’orientation dans les filières scientifiques
    – rendre les élèves producteurs de leur propre savoir et créatifs, tout en développant la rigueur scientifique et l’esprit critique
    – éduquer à l’information et aux médias
    – développer la collaboration au sein et entre classes
    – développer l’évaluation bienveillante et entre pairs
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    L’univers de Survive On Mars s’appuie sur de nombreux outils numériques :
    les bases, stations spatiales et vaisseaux sont créés grâce au site genial.ly, et sont le support des ressources proposées aux élèves sous forme de vidéos, liens vers des articles scientifiques… les personnages sont créés avec face.co, et leurs biographies sont présentées avec Adobe Spark Page.
     
    Les documents fournis aux élèves permettent l’utilisation du BYOD en classe, grâce aux ID cards avec QR codes. Une adaptation des ressources est aussi envisageable quand les classes n’ont pas accès à Internet.
    Les formats de productions proposés aux élèves s’appuient aussi sur le numérique : traitement de texte, création de diaporama, de vidéo… avec dépôt sur le site Padlet. Ce site permet de me ttre en œuvre la collaboration entre classes d’établissements différents et l’évaluation entre pairs.
     
    Site pour les professeurs : surviveonmars.portail-svt.com/
    Accès général aux plateaux de jeu pour les élèves : www.genial.ly
    Exemple de productions d’élèves : padlet.com
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Survive On Mars est tout d’abord un projet construit grâce au partage de compétences entre professeurs, qui se sont rencontrés sur le réseau social Twitter.
     
    Les échanges constants entre les professeurs créateurs et/ou utilisateurs ont permis la création d’un univers complexe et adapté aux différentes pratiques des enseignants dans leurs classes.
     
    Le scénario est ouvert et complètement adaptable aux souhaits des enseignants désirant s’impliquer dans le projet, et évolue au fil de leurs contributions : développement de nouvelles missions, nouvelles bases, enrichissement du scénario, création de nouveaux personnages, ouverture à des matières non scientifiques…
    Cette philosophie de travail déteint sur les pratiques en classe : au fil des missions, les élèves développent leurs capacités à coopérer et échanger au sein de groupes restreints, mais aussi avec d’autres classes dans d’autres établissements.
     
    Des missions ont été développées afin de faire collaborer des classes pouvant être de niveaux différents, grâce à Twitter ou Padlet : des élèves ayant déjà accompli une mission devenant les experts en aidant d’autres, ou bien deux classes travaillant sur différents aspects d’une même mission en échangeant des informations et en partageant leurs résultats.
     
    Au-delà du travail en classe autour des missions, des élèves contribuent directement à l’évolution du jeu, avec par exemple la création de personnages, et le développement des biographies des personnages existants.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Survive On Mars permet de faire réaliser des tâches complexes en SVT, sciences physique et chimiques, et autres matières… dans un univers scénarisé et ludifié, tout en étant plausible scientifiquement.
     
    L’exploitation de certaines mécaniques des jeux, comme la mise en scène, la scénarisation, les décors de type science-fiction, l’incarnation de personnages, permettent de booster l’engagement des élèves dans les activités en classe, leur motivation.
     
    Selon les souhaits et pratiques du professeur, les missions proposées peuvent servir d’accroche pour une séquence, afin de découvrir de nouvelles notions, ou être exploitées en cours ou en fin de séquence, dans un objectif de remobilisation des connaissances et compétences développées en classe.Les personnages dont les noms cachent des jeux de mots amusent les élèves, ils les incarnent d’assez bonne volonté ce qui les amène à se renseigner sur leurs métiers.
     
    Faire coopérer les élèves au sein d’une classe et entre classes crée de l’émulation, et dynamise des groupes qui ont pu se montrer peu impliqués auparavant.
    Les productions voient leur qualité s’améliorer au fil des missions : les écrits sont plus rigoureux scientifiquement, voire plus critiques. La créativité augmente aussi : les premières missions sont souvent résolues par le biais de textes, puis la nécessité d’illustration pousse de nombreux élèves à créer des diaporamas, voire des vidéos et des BD en ligne.
     
    L’évaluation bienveillante grâce aux badges n’est pas vécue comme une sanction. L’évaluation entre pairs aiguillonne les élèves, pimentant les enjeux de la mission ce qui est encore facteur de motivation ; pour les élèves évaluateurs, se positionner en tant que « professeur » les amène à réfléchir au respect des critères d’évaluation et à la tournure et la bienveillance de leurs appréciations, ce qui les renvoie à la qualité de leurs propres productions et donne du sens aux appréciations de leur professeur.
     

     
     
    Plus d’info sur Mélanie Fenaert, Geneviève Ponsonnet et Grégory Michnik
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Convaincre et aider une collègue : atelier tutorat codage en CE2

    Convaincre et aider une collègue : atelier tutorat codage en CE2

    L ‘idée était de montrer de façon pratique à une collègue comment introduire l’activité codage dans sa classe : lien avec le programme, gestion du groupe classe en demi groupe et maitrise de l’outil en sachant qu’elle même n’était pas du tout experte.

    Article par Ch. Billot, professeur des écoles dans l’académie de Toulouse.

    Deux séances de une heure et quelques discussions informelles de 10 -15 minutes ont suffi , maintenant, elle souhaite continuer l’aventure et a découvert qu’il est possible d’apprendre en s’amusant et en jouant.

    La première étape consistait à rappeler les liens avec le programme et lui montrer dans notre livret d’évaluation à quoi cela correspondait :

    Domaine 1 : des langages pour penser et communiquer

    « L’élève sait que de langages informatiques sont utilisés pour programmer des outils numériques (..).Il connaît les principes de base de l’algorithmique et la conception des programmes informatiques. Il les met en œuvre pour créer des applications simples. »

    Deuxième étape lui expliquer avant le déroulement de la séance que j’allais animer dans sa classe sans rien lui demander en retour, juste d’observer si elle en avait envie.

    Je me suis donc lancée, avec des prénoms d’élèves que je ne connaissais pas et des élèves qui n’avaient jamais touché une tablette dans le cadre scolaire d’où une grande excitation.

    (Dans ma classe, je me lance dans la création de contenu avec les élèves lorsque ils ont d’abord eu quelques séances pour maitriser l’outil avec les règles d’utilisation : comment ouvrir, fermer, proprement une application, comment partager un outil à deux ..)

    Très vite, ma collègue est intervenue comme partenaire d’animation.

    Elle s’est aussi rendue compte par elle-même qu’il n’y avait pas besoin de maîtriser les fonctionnalités de l’application, il suffisait juste de maîtriser son intention pédagogique : réaliser les défis, travailler à deux, respecter l’opinion de l’autre…

    En raison d’un manque de temps (classe qui m’attendait revenant de sport, pleine d’entrain…), nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour faire le bilan de la séance. Mais le principal est que ma collègue m’a demandé si, à mon avis, elle pourrait recommencer seule la semaine prochaine avec les mêmes défis de codage :-).

    Extra, la démarche était lancée !

    Je suis donc intervenue, une dernière fois avec des défis de codage un plus élaborés : faire disparaître et réapparaître derrière un décor ou un personnage ..

    Lors de cette troisième étape, je lui ai montré l’utilisation de la fonction « recopie vidéo » pour faciliter la présentation des groupes. Volontairement, la première fois, les groupes se déplaçaient pour se brancher au vidéo projecteur en filaire.

    Je pense que la première fois, il ne faut pas vouloir en faire trop pour ne pas « noyer »  la personne à qui on vient donner un coup de main.

    Donc OUI, même les personnes les plus «  allergiques à la technologie » peuvent être initiées au codage car ce sont des éducateurs passionnés qui n attendent qu’un petit coup de pouce dans un domaine qu’ils ne maîtrisent pas.

    Comment serions nous, à leur place si du jour au lendemain, on nous demandait d’être des experts dans … la mécanique ou la couture ou un autre sujet qui ne nous est pas du tout familier ?

    Auteur : Ch.Billot @nerolicaCDB avril 2017

  • Dans l’industrie, ce sont les collégiens et lycéens qui refont le monde !

    Dans l’industrie, ce sont les collégiens et lycéens qui refont le monde !

    16 collèges et lycées de l’académie de Montpellier, accompagnés par FACE Hérault, FACE Aude, FACE Gard ont relevé le défi TEKNIK le 11 mai à l’IUT de Montpellier.

    Relever le défi Académique TEKNIK : c’est ce à quoi ont participé 24 groupes de collégiens et de lycéens de 16 établissements de l’Académie de Montpellier, le 11 mai, de 8 à 13 heures, à l’IUT de Montpellier.

    Ce challenge met en compétition les « objets connectés » crées par les élèves, durant les séances de créativité, dans le cadre du programme TEKNIK.

    Durant l’année, ils ont bénéficié de l’intervention de professionnels venus présenter leur métier et secteur industriel tel que l’aéronautique, les énergies renouvelables, l’informatique, l’agroalimentaire, l’environnement, l’électricité… Autant de secteurs qui recrutent dans la région. Autant de métiers d’avenir boudés par les 15-25 ans, pour qui l’industrie évoque le travail à la chaîne (85%), les métiers pénibles (81%), non-mixtes (89%) ou mal rémunérés (68%)[1].

    Après délibérations du jury, les prix ont été remis à 12h par Armande LE PELLEC-MULLER, recteur de la région académique Occitanie, recteur de l’académie de Montpellier, chancelier des universités, Mattéo VALENZA, directeur de l’IUT de Montpellier, Clare HART, présidente de FACE Hérault, Gaëlle ALBARIC, directrice de FACE Aude, Julien ROUYAT, directeur de FACE Gard.

    A l’heure où 1 jeune Français sur 6 quitte le système éducatif sans diplôme, TEKNIK sensibilise les élèves de la 4e à la 1e aux métiers techniques et industriels, via des séances des médiations innovantes déployées en classe avec la participation de collaborateur.rice.s d’entreprises et des enseignant.e.s.

    Pour la première fois en France, ce programme fait le lien entre 3 univers :

    • les acteurs de l’orientation scolaire et professionnelle
    • les experts de la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI)
    • les entreprises.

    Ce challenge s’inscrit ainsi parfaitement dans la dynamique de l’académie de Montpellier visant à élargir le champs des possible des élèves en matière d’orientation, à leur ouvrir un maximum de perspectives de formations ou de carrières.

    Ces rencontres sont une nouvelle occasion de se mobiliser pour renforcer l’estime de soi des élèves afin que chacun puisse s’orienter vers le niveau de qualification le plus ambitieux.

    ouronnement de la créativité des collégiens et des lycéens, ces prix sont aussi des tickets pour l’édition nationale du défi TEKNIK. Car l’aventure ne s’arrête pas là…

    Avec l’appui de la Fondation TEKNIK, les meilleurs projets de collégiens et lycéens de 15 académies se confronteront le 30 mai 2017, à Paris, en présence de partenaires nationaux tels ENGIE, REXEL, ENGIE HOME SERVICE, DASSAULT…

    Créée en avril 2015, par Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Gérard Mestrallet, Président de FACE, la Fondation TEKNIK prévoit de sensibiliser 100 000 jeunes bénéficiaires et de mobiliser 3 500 collaborateur.rice.s d’entreprises dans 14 champs industriels, ces cinq prochaines années.
    Cette mobilisation nationale porteuse d’avenir s’adresse en 2017 à 25 000 bénéficiaires dans toute la France, dont 2000 élèves au total accompagnés par les clubs FACE Hérault, FACE Aude, FACE Gard, plus particulièrement dans les établissements des Réseaux d’Education Prioritaire (REP et REP+).

    TEKNIK bénéficie du concours du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) et des entreprises membres de la fondation TEKNIK et du soutien du Ministère de l’Éducation nationale.

    « Trop souvent stigmatisé, le secteur de l’industrie a été délaissé par les jeunes générations mais aussi par les structures scolaires, en particulier lors des phases d’orientation. Pourtant, il représente un vivier d’emplois important et un levier majeur d’insertion sociale et professionnelle pour les jeunes.

    Le projet TEKNIK a pour rôle de redonner goût à cette culture et de gommer les stéréotypes liés à ces métiers, notamment sur les questions d’égalité des chances et de mixité. Avec la participation des acteurs de l’orientation scolaire, les experts de la culture scientifique (CNAM, musée des Arts et Métiers), technique et industrielle, les petites et grandes entreprises et en cofinancement avec le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA), TEKNIK ouvre de nouvelles perspectives d’orientation aux élèves en créant de nouvelles vocations professionnelles », souligne Vincent Baholet, Délégué Général de FACE.

    [1] IFOP-Institut Lilly (2013), « Les jeunes et les métiers de l’industrie »