Auteur/autrice : Aurélie Julien

  • Entre Production Graphique et Produits Imprimés : découverte d’un monde « numérique » au lycée Gutenberg à Illkirch

    Entre Production Graphique et Produits Imprimés : découverte d’un monde « numérique » au lycée Gutenberg à Illkirch

    Les Industries Graphiques regroupent plusieurs domaines : la partie prépresse qui consiste à préparer le travail pour l’imprimeur, faire la mise en page, la retouche d’images et la création du fichier numérique ; et la partie Productions Imprimées, qui consiste à passer du virtuel au concret « en passant de l’encre sur une feuille » ; et enfin, la partie finitions.

    Le BTS au lycée Gutenberg propose ces deux options que sont Productions graphiques et Productions Imprimées comme nous l’expliquent Dominique Gendre et Raphaël Pascual, les deux enseignants, professeurs certifiés en Industries Graphiques, qui ont en charge ces deux options.

    Netjournees_Gutemberg1_140416Sur quatre semestres de formation (soit deux ans de BTS), il y a un semestre en tronc commun où les étudiants travaillent sur les deux domaines puis deux semestres dans leur domaine de recrutement et enfin, pour le dernier semestre, « les élèves travaillent sur un projet professionnel où ils touchent à nouveau à la fois à la production prépresse et à la production imprimée », décrit Dominique Gendre.

    Aujourd’hui, les élèves travaillent sur une carte de France avec les nouvelles grandes régions ; thématique qui va être le fil conducteur de la présentation à laquelle nous assistons, de la création graphique à l’impression offset.

    En amont, création graphique et travail prépresse.

    « Il est demandé aux étudiants de partir de documents non exploitables, avec un fond de carte qui a été récupéré sur internet ; ensuite, ils doivent récupérer les fichiers, les traiter, et réaliser la colorisation des différentes régions, ajouter les noms puis préparer le fichier à destination de l’impression », explique Raphaël Pascual.

    Netjournees_Gutemberg2_140416
    Les étudiants apprennent à utiliser différents logiciels comme Illustrator, « qui est un logiciel qui nous permet de faire des illustrations dépourvues de pixels, de très haute résolution et donc d’une très bonne qualité », décrit Antoine Sertling, étudiant en BTS première année communication et industries graphiques option Productions Graphiques.

    « Après, on importe tout sur InDesign qui est un logiciel de mise en page », ajoute Antoine.

    A la fin de la partie prépresse, le fichier est donc imprimé sur une presse numérique pour être soumis au client.
    « En cas d’accord du client, le fichier informatisé est exporté en PDF » ; « en PDF normalisé », précise Raphaël Pascual, « car nous essayons d’appliquer le plus possible une norme ISO ».

    Cette norme ISO nécessite aussi des informations techniques comme le format papier, le format de la plaque et le nom de la machine « pour pouvoir ensuite graver les plaques destinées à être mises en machine ».

    C’est ensuite Lambert Charoux, élève en BTS première année communication et industries graphiques option Produits Imprimés, originaire de l’Ile Maurice, qui va nous expliquer avec précision en quoi consiste le « gravage » des plaques.

    Graver les plaques avant impression.

    Il y a une plaque par couleur (Magenta, Yellow, Cian et noir) et « l’encre va se déposer là où la plaque a été gravée ».
    Avec le « compte-fils », les élèves vont vérifier à l’œil nu si les 4 couleurs sont bien superposées afin d’obtenir un bon rendu. Puis, avec la borne de contrôle, ils vont pouvoir régler, par zones, le niveau d’encre sur la feuille.

    Travailler sur un simulateur avant de lancer l’impression.

    Netjournees_Gutemberg3_140416Pour les gros travaux d’impression qui nécessite l’usage de machines haut de gamme et afin d’éviter tout gaspillage, les élèves sont invités à s’entraîner sur un simulateur.

    « Sur le simulateur, nous avons exactement la même interface que sur la machine que nous avons à l’atelier, les mêmes écrans tactiles, les mêmes boutons ; cela permet, avec cette interface, de faire un lien beaucoup plus rapide avec la machine », explique Dominique Gendre.

    En 2ème année, de l’apprentissage à la mise en pratique dans la « vraie » vie.

    En 2ème année, le travail devient très concret puisque les élèves ont un projet qui consiste à répondre à une demande réelle d’un client.
    « Ce sont des clients que nous trouvons qui sont uniquement des associations ou des établissements scolaires, afin de ne pas faire de concurrence déloyale à la profession », souligne Dominique Gendre.

    Avant de se lancer dans les projets, « nous élaborons, avec nos clients, la charge de travail qui sera demandée aux élèves et la faisabilité technique » ; les « clients » ne paient en fait « que le papier et l’encre », conclut Dominique Gendre.

  • Au défi de la programmation en maternelle et en primaire avec Bee-Bot et Blue-Bot

    Au défi de la programmation en maternelle et en primaire avec Bee-Bot et Blue-Bot

    A l’occasion des NetJournées 2016 à Bischoffsheim dans l’académie de Strasbourg, nous avons rencontré Karine Sadran, maître animateur informatique sur la circonscription de Grasse. Elle nous a fait une parfaite démonstration des usages possibles des deux robots « abeilles » que sont la Bee-Bot et la Blue-Bot, sur le stand de la société Easytis.

    Karine Sadran intervient dans les classes de la petite section de maternelle au CM2. Elle a proposé les projets liés à la robotique à l’ensemble des classes de sa circonscription et notamment en lien avec la Bee-Bot et la Blue-Bot « ayant trouvé cette petite bestiole à la bouille fort sympathique ».

    Ce robot a notamment reçu un très bon accueil dans les classes de maternelle et de CP dans lesquelles Karine a eu l’occasion d’intervenir.

    La Bee-Bot, le compagnon indispensable des maternelles

    Avec la Bee-Bot, il suffit de programmer un trajet avec les boutons qui sont sur son dos et d’appuyer sur « Go », le bouton vert, pour la faire démarrer. Les enfants peuvent voir immédiatement le résultat de leur programmation et « cela les motive énormément », souligne Karine.

    Cette activité va permettre notamment de travailler sur tout ce qui est organisation spatiale, « repérer un objet par rapport à soi, repérer la gauche et la droite etc ».

    Pour ce qui est du tapis, il est possible pour l’enseignant de fabriquer son propre tapis en y inscrivant ce qu’on veut dessus. Karine donne l’exemple d’un tapis qu’elle a conçu en lien avec la phonologie pour les CP ; pour les classes de maternelle, elle a utilisé un tapis d’une “ville“ avec différents magasins.

    « On avait déterminé la maison de l’abeille puis on a tiré une carte qui disait “aujourd’hui, Bee-Bot va chez le coiffeur“ donc il fallait trouver le salon de coiffure, déterminer un trajet, expliquer par où on allait passer et une fois qu’on était arrivé, dire “je suis bien arrivé au salon de coiffure“ ».

    Ce genre d’exercice aide les enfants à verbaliser ce qu’ils font, à les faire travailler à l’oral.

    « Ça a permis de dédramatiser la prise de parole ; certains enfants qui étaient des petits parleurs se sont engagés volontiers dans l’activité », souligne Karine.

    Avec la Blue-Bot, on va encore plus loin dans la programmation.

    La Blue-Bot est en liaison Bluetooth, soit avec la barre de programmation, soit avec la tablette.

    Pour la barre de programmation, on utilise des cartes qui indique la direction à prendre ou l’action à réaliser (tout droit, tourner etc).
    Lorsque le trajet a démarré, les élèves peuvent suivre sur la barre de programmation où en est l’abeille sur le tapis et vérifier si cela coïncide.
    « Les enfants sont très attentifs à ce que programment les autres et sont très enclin à indiquer une erreur éventuelle ou proposer une correction ».

    C’est aussi très intéressant de voir les interactions élèves.

    Avec la barre de programmation, on peut entrer dans de la véritable programmation avec la possibilité de créer des boucles et de comprendre le fonctionnement des boucles, en utilisant moins de cartes, « puisque quand on programme, on se doit d’économiser les signes », précise Karine.

    Encore un autre stade de programmation en utilisant Blue-Bot et son application sur tablette.

    C’est la dernière étape de programmation que Karine propose aux classes à partir du CE1 où on va utiliser la Blue-Bot avec son application dédiée sur tablette.
    « Il sera possible de créer des programmes beaucoup plus longs avec l’application ».

    « Au niveau de la compréhension spatiale, on passe sur un support complètement virtuel donc cela ne met pas en jeu les mêmes choses pour les élèves par rapport à la visualisation de l’espace », ajoute Karine.

    Et si on faisait un défi à plusieurs abeilles ?

    Enfin, Karine propose aux classes de CM2 qui maîtrisent déjà bien la programmation de la Bee-Bot ou de la Blue-Bot, de créer des défis à plusieurs abeilles, « qui vont permettre un vrai travail de résolution de problèmes ».

    Par exemple, elle va donner trois Blue-Bot aux élèves avec trois points de départ différents sur le tapis mais le même point d’arrivée. La consigne est d’arriver en même temps mais de ne pas se tamponner.

    « Cela va supposer de trouver un parcours, de se mettre d’accord avec les autres pour ne pas se tamponner, éventuellement utiliser le bouton pause pour permettre à l’abeille de s’arrêter et de laisser passer une autre concurrente pour arriver correctement au point final sur le tapis ».

    Plus d’infos :
    Ne manquez pas les démonstrations de Karine en images en regardant la vidéo ci-contre.
    Encore un doute ou des questionnements ?
    N’hésitez pas à contacter la société Easytis qui distribue ces matériels : www.easytis.com

  • MAHARA, le nouvel outil en ligne de l’académie de Montpellier disponible dès la rentrée 2016

    MAHARA, le nouvel outil en ligne de l’académie de Montpellier disponible dès la rentrée 2016

    MAHARA est un outil en ligne permettant à des groupes d’élèves de collaborer, coopérer à l’élaboration de porte-folios de manière synchrone ou asynchrone.

    Ces porte-folios peuvent ensuite être remis à l’enseignant (qui peut éventuellement y accéder en amont) pour une évaluation, partagés avec d’autres groupes voire publiés sur le net avec un accès non-authentifié.
    Au-delà d’un fonctionnement encadré, MAHARA offre la possibilité à ses utilisateurs d’échanger, de travailler de manière simple et souple.

    Retrouvez une synthèse de l’atelier dans la vidéo ci-contre avec Emmanuel Rémy, enseignant en technologie à Manduel dans le Gard et formateur à la DANé de Montpellier.

  • Comment les usages du numérique favorisent-ils la mise en activité, l’autonomie et la responsabilisation des élèves ?

    Comment les usages du numérique favorisent-ils la mise en activité, l’autonomie et la responsabilisation des élèves ?

    Effectivement, la mise en activité est probablement une des pistes pour dépasser le paradoxe scolaire qui est le suivant : on dit aux élèves “soyez autonomes“ et on ne fait rien dans l’organisation scolaire pour qu’ils y soient.

    Mettre en place des activités où les élèves sont producteurs et ont une marge d’initiative et pour lequel l’enseignant a une marge d’incertitude, « c’est le moyen d’aborder des questions, non pas d’autonomisation car il ne faut pas rêver, mais au moins de responsabilisation ».

    Bruno Devauchelle donne l’exemple de donner un projet à des élèves, leur demander d’en rendre compte, de s’auto-évaluer qui sont des moyens de donner de l’autonomie aux élèves.

    En quoi le numérique peut-il aider à cela ?

    Bruno Devauchelle explique que « lorsque tu veux permettre aux élèves d’être maitres de leurs activités, ils ont aujourd’hui pléthore d’outils qui sont principalement des outils en ligne, qui vont du Smartphone à la tablette mais surtout des applications et des logiciels qui sont mis à disposition ».

    Sans oublier la base d’information représenté par le web « qui leur permet d’alimenter leur réflexion et d’être en face de ce que l’Ecole leur cache toujours, c’est à dire la véritable information, la source, avec sa médiocrité ou sa force selon les cas ».

    Tout le secret, c’est l’accompagnement des élèves ; ce que j’appelle la guidance.

    Il va falloir alors définir la part que l’enseignant prend dans la guidance et ce qu’il laisse à la machine. Cela peut prendre la forme d’un accompagnement des élèves au sens « cheminer avec les élèves » ; cette situation peut d’ailleurs amener l’enseignant à découvrir des choses en même temps que les élèves.

    Il y a une technique qu’utilisent certains enseignants en disant « ce n’est pas au programme, nous le verrons plus tard » et puis il y en a une autre où les enseignants proposent de chercher avec les élèves.

    Quand les enseignants disent aux élèves « on va chercher ensemble », il y a des portes qui s’ouvrent, conclut Bruno Devauchelle sur le résumé de son intervention.

     

  • Entre exposé oral et diaporama : méthodologie et usages du numérique en SVT au collège

    Entre exposé oral et diaporama : méthodologie et usages du numérique en SVT au collège

    Les élèves de Caroline Legleu ont déjà pratiqué le travail d’exposés mais cette fois-ci, elle leur demande un exposé scientifique et de « faire la relation entre un exposé oral en apportant des connaissances tout en ayant un support sous forme de diaporama qui sera mis en place au moment de leur exposé oral ».

    Le thème choisi est : « la respiration et la santé » et il se décline sous plusieurs thématiques choisies par les élèves : le tabac en tant que plante, les produits sur le marché, les méthodes pour arrêter de fumer, l’aspect économique, la législation, l’asthme, la pollution atmosphérique etc.

    « Et le but est qu’on arrive à faire un lien entre tous les exposés », explique t-elle.

    Pour ce faire, elle a demandé à chaque groupe d’élèves de poser trois questions issues de leur sujet à leurs camarades ; elle pourra donc mettre en place un questionnaire de 24 questions à l’aide des questions posées par les 8 groupes d’élèves. Les élèves auront ensuite à répondre à ce questionnaire en écoutant les exposés oraux de leurs camarades et en allant faire des recherches en parallèle.

    La recherche documentaire est aussi une partie importante du travail, tout comme réussir à faire un plan pour leur exposé, « quelque chose qui soit structuré », souligne Caroline Legleu.

    En classe, le travail s’effectue donc en groupe sur des ordinateurs portables de la « classe numérique » mis à disposition dans un chariot mobile. Puis, les élèves enregistrent leur travail sur une clé USB et peuvent ensuite le reprendre soit à la maison, soit au CDI, comme c’est le cas la plupart du temps pour cette classe « qui travaille beaucoup au CDI », précise Mme Legleu.

    Caroline Legleu insiste beaucoup sur le travail dissocié entre l’exposé oral et le diaporama sous format numérique. Elle ne veut pas non plus que ces élèves ne travaillent que sur ordinateur et que sur internet.

    Pour moi, il est important que les élèves écrivent sur papier, changent leurs idées, les barrent et qu’il reste cette trace de “brouillon“.

    Elle échange beaucoup sur cette méthode de travail avec ses collègues des autres disciplines, même si parfois « chacun est accaparé par sa matière ». Cette collaboration interdisciplinaire est essentielle surtout dans un établissement d’éducation prioritaire et

    je ne vois pas comment il est possible d’enseigner sans échanger avec les autres enseignants, souligne t-elle.

    Une mutualisation des documents entre enseignants comme la grille d’évaluation, par exemple, serait intéressante à mettre en place, même si les élèves le font déjà tout naturellement.

    « Pas plus tard qu’hier, des élèves m’ont montré ce qu’ils avaient fait comme grille d’évaluation en français (…) Des élèves qui ont un peu d’autonomie, s’y retrouvent parfaitement », conclut-elle.

     

  • Objectif BAC français : la seule appli entièrement gratuite pour réviser son Bac de Français

    Objectif BAC français : la seule appli entièrement gratuite pour réviser son Bac de Français

    Nomadbacfrancais_140416Cette nouvelle appli de NOMAD EDUCATION reprend la globalité du programme sous forme de QCM et de mini-cours (« Le personnage de roman » / « Ecriture poétique et quête de sens » / « Le théâtre : texte et représentation »…). Deux parties sont consacrées spécialement au Bac L (« Renaissance et humanisme » et « Les réécritures »).

    Les plus de l’appli :
    . Pour chaque question, une explication détaillée.
    . Des fiches de synthèse sur tous les points importants : mouvements littéraires, biographies, œuvres clés…
    . Un contenu entièrement rédigé par des professeurs de l’Education nationale.

    Plus d’infos :
    http://nomadeducation.fr/fr/

  • Belle affluence pour le 3ème séminaire académique sur le numérique éducatif au CANOPÉ de Montpellier !

    Belle affluence pour le 3ème séminaire académique sur le numérique éducatif au CANOPÉ de Montpellier !

    C’est déjà LA troisième édition du séminaire académique sur le numérique éducatif organisé par l’académie de Montpellier et « c’est une belle dynamique».

    Cette troisième édition a montré une réelle dynamique et un attrait certain au vu de l’affluence qui a même nécessité d’ajouter une salle de conférence supplémentaire avec retransmission en direct.

    En effet, la journée s’est découpée en plusieurs temps forts : deux conférenciers sont venus présentés leur réflexion sur la matinée.
    Chantal Charnet, professeur des universités Montpellier 3 et chercheur au laboratoire Praxling UM3-CNRS a présenté : « voici venu le temps de l’apprentissage numérique » (vous pouvez écouter quelques mots de Chantal Charnet dans la vidéo ci-contre).
    Bruno Devauchelle (que nous retrouverons très prochainement dans une vidéo) est intervenu sur le sujet : « de quelles manières les usages du numérique dans l’enseignement favorisent la mise en activité, l’autonomie et la responsabilisation des élèves ? ».

    Le séminaire académique sur le numérique éducatif, c’est vraiment de la formation pour les acteurs clés de l’académie , souligne Mathieu Ruffenach, DAN de l’académie de Montpellier.

    En cela, 17 ateliers sont proposés durant l’après-midi au cours desquels référents numériques, chefs d’établissements, formateurs, inspecteurs et autres enseignants peuvent découvrir ou redécouvrir des usages numériques.

    « L’originalité de ces ateliers est que chacun se construit son parcours de l’après-midi suivant ses besoins et sa curiosité », explique Mathieu Ruffenach.

    Les 17 ateliers proposés ont pour objectif de couvrir l’ensemble des dispositifs et des champs du possible qui sont une réalité dans l’académie de Montpellier ou qui le seront à la rentrée prochaine.

    Le séminaire accueille de nombreux partenaires, entreprises privées ou associations, qui jouent un rôle dans le domaine du numérique éducatif, invités pour l’occasion par Canopé, partenaire de ce séminaire académique.

  • Les outils numériques, en cuisine !

    Les outils numériques, en cuisine !

    La DANE de l’académie de Strasbourg ainsi que les corps d’inspection ont en effet acté à la mise en place et la réussite de ce projet tablettes.

    Du côté de la DANE de Strasbourg, « nous sommes tout à fait dans notre rôle de faire émerger des projets, de les soutenir et de les porter auprès des collectivités pour qu’ils puissent aboutir », explique Dominique Zahnd, DAN adjointe.

    Eric Deschaintre, IA-IPR en économie-gestion, chargé, pour sa discipline, de la commission disciplinaire du numérique, qui réunit un (ou plusieurs selon le cas) inspecteurs et quelques professeurs motivés ayant une appétence pour le numérique a été également très impliqué dans le projet.
    Avec Ginette Kirmecher, IEN, ils ont soutenu le projet auprès de la DANE qui a ensuite pris le relais au niveau de la collectivité afin que le projet puisse voir le jour d’un point de vue financier (la région Alsace, ainsi dénommée à l’époque, a en effet investi dans trente tablettes ACER pour l’enseignement de Sébastien Deschenes).

    Pour Sébastien Deschenes, les technologies sont déjà présentes en cuisine, par exemple avec des fours en WIFI ou il est possible aussi de connecter une clé USB : « je peux brancher directement ma clé USB contenant mes recettes ».

    Dans les programmes d’enseignement, il est de plus en plus demandé d’aborder tous ces nouveaux aspects technologiques en cuisine et leurs usages afin de faire que les élèves deviennent des utilisateurs avertis.

    Avec la tablette, il en va de même car, bien que familière pour les élèves, il est nécessaire de les initier aux usages.

    Les élèves sont habitués à ce type d’outil car ils ont leur Smartphone dans leur poche ; le tactile est quelque chose de très ludique pour eux ; par contre, le dilemme, c’est l’usage, souligne Sébastien Deschenes.

    Netjournees_lyceehotelier1« L’intérêt de la tablette en cuisine, c’est bien la mobilité de l’outil », ajoute t-il.

    Dans la séquence de classe qu’il nous a présenté, il a mis en place plusieurs ateliers et notamment un sur le dressage d’une assiette, un autre sur la découpe du poulet et enfin, un sur la cuisson des brochettes de poulet à la plancha.
    Dans chaque atelier, la tablette a trouvé sa place pour aider aux apprentissages.

    Pour le dressage, cela permet de voir en mode « accéléré », comment s’y est pris l’élève pour ajouter chaque élément dans l’assiette, détailler les mouvements ou encore voir si les élèves ne se marchent pas dessus. Pour cette étape, Sébastien Deschenes peut aussi se servir du Smartphone.

    « Après, je vais le projeter au tableau directement en synthèse où je vais faire un service tout accéléré ; donc un service qui va durer 15 minutes, il va se résumer en une ou deux minutes », explique t-il.

    « Pour cette raison, il y a plein de possibilités qui s’offrent à nous avec le numérique ».

    Pour l’atelier avec le poulet, l’objectif n’est pas la production mais la décomposition du geste pour découper la cuisse ou encore la cuire sur la plancha.

    « On est vraiment là pour décomposer le geste professionnel ; la vidéo va aussi nous aider à connaître le temps que l’élève a mis pour effectuer la tâche ; avec la vidéo, ça ne trompe pas ! ».

    Bref, la tablette va être très utile pour travailler sur la rapidité et l’efficacité du geste professionnel. C’est ce que Sébastien Deschenes appelle l’autoscopie, soit le fait de se filmer et de faire sa propre analyse de sa personne.

    Il est prévu que le numérique prenne encore plus de place au lycée hôtelier Alexandre Dumas et dans la cuisine de Sébastien Deschenes comme il l’explique :

    « Dans le cadre des travaux de la restructuration, il va y avoir toute une mise en place qui va être faite en terme de numérique : vidéoprojection en courte focale au niveau des cuisines, une salle de lancement de TP accolée à la cuisine… » ; en bref, un aménagement des espaces qui s’adapte à l’évolution des outils et de leurs usages quotidiens dans notre société.

    C’est d’ailleurs une évolution à laquelle la Délégation Académique au Numérique de Strasbourg réfléchit depuis longtemps, comme l’a souligné Dominique Zahnd :

    nous essayons de réfléchir à la place du numérique et à l’organisation de l’espace, que ce soit dans ce type d’établissement ou d’autres, comme on peut déjà le constater dans les CDI qui se sont transformés en 3C.

    « Cela fait partie des projets que nous avons avec les collectivités, d’essayer de planifier à trois ou quatre ans ce que pourraient être les usages du numérique pour que les espaces scolaires soient adaptés à ces nouveaux usages », conclut Dominique Zahnd.

    Crédit photos : JC Rocca

  • Créer, produire et communiquer tout simplement avec le numérique en maternelle

    Créer, produire et communiquer tout simplement avec le numérique en maternelle

    Véronique est passée par plusieurs étapes (de une seule tablette au départ) avant d’avoir sa tablette personnelle dans son cartable et cinq tablettes iPad2 et iPad3 à disposition pour sa classe.

    Actuellement à l’école rue d’Orsel du 18ème arrondissement de Paris, elle enseigne aux petites sections de maternelle, de manière tout à fait normale, comme elle s’en défend, sauf qu’elle y ajoute la petite « touche » numérique qui rend tellement de services, notamment quand il s’agit de partager des moments sympathiques avec les parents pour leur rendre compte des inventions et progrès de leurs jeunes bambins.
    Et dieu sait qu’on a besoin de savoir quand on est parent d’un enfant de 3 ans !

    Il peut y avoir des jours où les tablettes restent dans le placard car on en a pas besoin ; et si on les sort, ce sera vraiment au fils des besoins de la classe.

    Certains enfants n’ont pas trois ans à leur entrée en septembre donc apprendre les règles de la classe, apprendre à se séparer de sa famille sont des exemples de priorités données en septembre, comme l’explique Véronique Favre.
    « Et puis, petit à petit, d’une application avec une grenouille, d’une application avec des lettres, d’une application en numération, etc », les élèves vont se faire à la présence de la tablette en classe de manière naturelle.

    IMG_2548L’idée aussi, c’est de pouvoir laisser des traces, comme exemple les faire s’enregistrer pour raconter une histoire sur un dessin animé qu’ils ont vu au cinéma ou encore les filmer lors d’une séance de motricité pour qu’ils se voient.
    « Toute occasion est bonne », souligne Véronique.

    Et le gros avantage des tablettes est qu’elles sont mobiles car « à contrario d’un ordinateur qui serait posé sur une table où les enfants s’y relaient, la tablette, elle, se déplace ; selon le lieu où elle va être, ce sont les enfants qui s’organisent autour ».

    Véronique a également créé un blog qu’elle alimente elle-même et sur lequel elle ne fait pas participer les enfants ; d’une part, parce qu’elle n’a pas d’ordinateur et de connexion internet dans sa classe et d’autre part parce que les enfants sont un peu petits.

    Le blog, c’est vraiment pour montrer aux parents ce qu’on fait avec le numérique, pour le désacraliser en quelque sorte et de montrer que les enfants de 08h20 à 16h30 ne sont pas le nez sur un écran, précise t-elle.

    Véronique est une passionnée du numérique et des arts visuels ; elle prend donc plaisir à intégrer le numérique dans son enseignement. « C’est passionnant car les développeurs avec qui je peux être en contact sortent toujours des applications et c’est à nous de faire le tri ».

    « J’aime le numérique en classe car cela me permet de faire des choses que je ne faisais pas avant ; j’aurais pu m’en lasser ? Ben non, pas encore, car je découvre encore des choses », conclut-elle.

     

    Source photos : Véronique Favre