Je continue à filer la métaphore de la randonnée. Pour le jeune innovateur comme pour le néo randonneur, il y a trois facilitateurs ou obstacles à l’engagement : les chaussures, le poids du sac et le parcours. Mal choisis, mal adaptés même si la motivation est belle pour découvrir des horizons pédagogiques nouveaux : l’abandon n’est pas loin.
Un bon sac et de bonnes chaussures
C’est pour cela que le poids du sac est fondamental en randonnée. Au départ, il faut investir dans des outils mais de manière juste. Quand on enseigne, c’est comme quand on marche, il ne suffit pas de compiler les outils. Un simple couteau suisse résout plus de problème parfois qu’une mallette riche en outils mais obscure en perspectives d’usages. Le plus complexe, c’est souvent la simplicité.
La simplicité du parcours
La simplicité, ce n’est pas être simpliste ; c’est se connaître pour se donner la chance de réussir. En tant qu’enseignant, il faut apprendre à apprendre et à comprendre les sensations que l’on ressent. Nous nous surprenons toujours au fur et à mesure que nous découvrons de nouveaux chemins. Le GR20 est l’Everest du marcheur d’exception.
Pour le randonneur amateur que je suis, le chemin à côté de chez moi, c’est le plaisir de progresser afin de se sentir en capacité de voir plus grand ; la politique des petits pas pour déplacer des montagnes.
Raisonnable et innovant
Innover doit s’envisager sous la forme d’un programme d’entrainement. C’est un parcours progressif pour celui qui choisit de faire faire différemment. Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner et à apprendre avec les autres. Pour pasticher le cyclisme : l’enseignement est « un sport individuel qui se pratique en équipe ».
Un dispositif pédagogique ambitieusement raisonnable et progressif est souvent le plus court chemin vers la réussite, la confiance et l’engagement. N’oublions jamais que l’enseignant n’a jamais été aussi important depuis l’ère du numérique.
Pour engager les élèves, il faut que nous soyons nous même convaincus et engagés.