POINT DE VUE

« L’état » des ressources numériques

Son intervention s’articulera autour de plusieurs points :

Une photographie succinte de l’état des ressources
Un constat sur les éditeurs privés et leur modèles actuels, « souvent dees pdf «augmentés» quelques initialives intéressantes comme celle de Belin avec la libthèque. Encore en devenir ou plutôt en interrogation sur le modèle économique ».
sur la Compatibilité ; en ligne ou en «dur», certains manuels ne sont lisibles que sous certains systèmes d’exploitation. Il est difficile aujourd’hui pour un enseignant de savoir s’ils vont être utilisables sur leur terminal.
et la question du coût
Concernant les manuels numériques des éditeurs, le modèle économique a aujourd’hui évolué. On peut trouver des manuels correspondant aux manuels papiers de l’établissement pour 1 à deux euros par an; Si l’établissement ne dispose pas de manuels papier chaque manuel numérique élève peut coûter jusqu’à 30 euros pour des mises à disposition de 1 à 4 ans

Les ressources «gratuites»
Autour des «manuels» comme Sesamaths, le livre scolaire.fr,  l’Académie en ligne etc.
et les autres outils et ressources : des outils ponctuels pour des points de programmes, des exerciciels (Edupad, apps education…), des mises en commun de cours de professeurs….

Questions de vocabulaire
Il s’agit ici non pas d’y répondre mais de se les poser et de les poser aux chercheurs.
Typologie des ressources, question de granules, qu’est-ce qu’une ressource pédagogique ?
Ressources pour construire des cours, ressources à destination des élèves, programme de l’année, séquence ou bien séance ?

Les «objets» pédagogiques
Depuis la photo ou la carte géographique jusqu’au manuel dernière génération, les «objets» doivent s’inscrire dans une typologie en vue de leur indexation et leur diffusion.
Typologie des usages ? Usages, pratiques et procédures ou la réalité du terrain.

« On se heurte souvent au quotidien à des pratiques personnelles des tices qui ne sont pas forcément réinvesties dans des usages pédagogiques. Il est nécessaire de faire la distinction entre une description d’usage et la mise ne œuvre pratique des outils dans ces mêmes usages« .

Les usages : la mise en situation pédagogique lors d’une séance ou une séance
Les pratiques : la relation entre la mise en œuvre matérielle et les intentions pédagogiques
Les procédures  : le pas à pas d’une utilisation de l’outil

L’accès aux ressources dans les années futures
La médiathèque numérique de demain, En complément des autres ressources (pas d’opposition mais donner les moyens aux 2)

Qu’est-ce ?
Une médiathèque qui regroupe tous les documents, ressources, livres, utiles dans l’enseignement et disponibles pour les enseignants et les élèves dans le cadre de leurs apprentissages (Telle qu’elle existe en papier dans un CDDP par exemple).
Les ressources de la médiathèque peuvent provenir du domaine public, des éditeurs publics, des éditeurs privés ou des enseignants eux même.

Le principe de la médiathèque est le même que la médiathèque classique, elle fonctionne par abonnement des enseignants et des élèves.

La gestion des contenus de la médiathèque pourrait être confiée au réseau Scéren qui reverse des dividendes aux différents fournisseurs de contenus en fonction de l’utilisation en téléchargement ou en consultation qui sont faits de leurs ressources.

Le fonctionnement de cette médiathèque s’apparente aux nouveaux modes de diffusion de la musique  (voire des exemple comme DEEZER par exemple) Il est à noter que ce type de médiathèque existe déjà en numérique sur des bibliothèques spécialisées dans l’enseignement supérieur ou au niveau des collectivités (voir Cyberlibris par exemple http://crdp.scholarvox.com) il y manque cependant l’offre complète et une indexation fine des contenus.
Comme pour les listes de lecture en musique, l’enseignant a la possibilité de créer une bibliothèque pour chacune de ses classes ou de ses niveaux d’enseignement pour un accès plus aisé de ses élèves.

  • Les avantages ?

Une disponibilité complète des ressources utilisables par les professeurs et les élèves qui peuvent consulter de nombreuses ressources de provenance différentes. Le cœur de métier du réseau Scéren c’est la médiathèque, la force de son réseau de documentalistes permet d’indexer, de valoriser les ressources produites.

Les nouveaux outils d’indexation comme le ScoLom.fr permettent aux utilisateurs de disposer d’outils de recherche puissants adaptés à leurs recherches et leurs attentes. Ils sont adaptés à des usages non documentaires et peuvent être utilisés par des élèves ou des familles à la recherche de ressources.

Le maintien d’une édition privée aux cotés de l’édition publique ou de l’édition en créative commons est le garant d’une qualité et d’une pluralité de ressources.

Les manuels sont aujourd’hui achetés pour des périodes longues et sont parfois non conformes lors des changements de programmes, de plus, ils ne sont que très rarement utilisés de façon unique dans un cours et les enseignants proposent la plupart du temps des ressources photocopiées ou créées de toutes pièce. On constate souvent que le ratio entre le prix du manuel papier et son utilisation réelle rend son coût prohibitif. L’utilisation d’une médiathèque permet l’utilisation réelle de plusieurs manuels complétés par de nombreuses autres ressources.

La visibilité du coût de la mise à disposition que ce soit pour l’éducation nationale ou la collectivité permet une vision claire du fonctionnement à l’année.
On peut imaginer une médiathèque premier degré, collège et lycée.
La médiathèque Collège semble la plus aisée à mettre en place dans un premier temps car le financement des manuels est assumé par l’état et celui-ci peut réaffecter certains de ses financements.

  • Les difficultés :

La nécessité pour les élèves et professeurs de disposer d’un terminal numérique et d’une connexion (tablette ou autres) pour disposer des ressources.

La réaction des éditeurs publics qui vont voir leur marge sur la publication classique amputée de façon drastique avec ce modèle où l’abonnement est partagé en fonction des utilisations des usagers. Les premiers entretiens avec certains éditeurs font apparaître qu’il ne sont pas forcément hostiles à étudier ce type de distribution.

La nécessité de revoir le modèle économique comme l’a fait le milieu de la musique qui reverse régulièrement aux maisons de production la quote-part de ce qui a été écouté sur une période donnée. Le modèle a pris une dizaine d’année à voir le jour dans la musique, cela peut néanmoins aller beaucoup plus vite avec une décision politique.

La nécessité de produire avec des formats ouverts les ressources proposées par les créateurs (html5 par exemple).

Un modèle de redistribution des abonnements doit être trouvé en fonction de l’hétérogénéité des ressources qui peuvent être proposées (du manuel complet à la simple carte géographique ou une poésie audio)

Ce modèle de distribution de ressources est parfaitement en phase avec les usages et les pratiques pédagogiques qui sont en cours aujourd’hui. Une décision politique forte doit permettre à l’éducation (aidée ou non par des prestataires privés) de mettre en place ce type d’outil, parfaitement réalisable en quelques mois. Les éditeurs classiques devront à terme adapter leurs productions ce qu’ils ont déjà commencé à faire.

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