Manche Numérique, syndicat mixte du département de la Manche, accompagné du Réseau Canopé via l’atelier Canopé de la Manche et de la DSDEN de la Manche, ont lancé une expérimentation ENT premier degré qui s’est généralisé à l’été 2017 sur l’ensemble du territoire pour la mise en place d’un ENT premier degré dans toutes les écoles de la Manche.
« Nous sommes sur un projet de 430 écoles publiques concernées par ce projet« , précise Agathe Busch, chargée de mission à Manche Numérique.
Aujourd’hui, après deux mois d’ouverture du service, 10% des écoles utilisent l’ENT premier degré soit 15% des élèves.
Rôle de chacun et organisation partenariale à 3, entre l’éducation nationale (DSDEN) qui apporte le volet pédagogique, la collectivité (Manche numérique) et le Réseau Canopé (atelier Canopé de la Manche) qui s’implique dans l’installation des ressources sur l’ENT ; objectifs et descriptif du projet dans la vidéo ci-contre, décrits par Agathe Busch et Christophe Gonet de Canopé, interviewés sur le salon Educatec-Educatice.
Le ministre de l’Education Nationale annonçait lors du colloque du Mouvement Contre la Constante Macabre au lycée Henri IV la création d’un conseil scientifique autour de tous les enjeux de l’enseignement scolaire qui doit (nous) permettre d’avoir une vision scientifique des évaluations que produit l’institution.
En déplacement à Toulouse, au forum Futurapolis, Jean-Michel Blanquer a annoncé que la présidence de ce conseil dont les membres seront connus prochainement, sera confiée au professeur Stanislas DEHAENE . “Il sera saisi sur tous les sujets, comme l’intelligence artificielle, afin d’apporter des éclairages pertinents. Je souhaite que ce conseil travaille dans un esprit d’avant-garde qui échappe aux opinions simplistes en matière d’éducation« , a affirmé le ministre
De l’Ecole Normale Supérieure à la Psychologie Cognitive Expérimentale.
Stanislas DEHAENE est ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en psychologie cognitive. En septembre 2005, il a été nommé professeur au Collège de France, sur la chaire nouvellement créée de Psychologie Cognitive Expérimentale, après avoir occupé pendant près de dix ans la fonction de directeur de recherches à l’INSERM. Ses recherches visent à élucider les bases cérébrales des opérations les plus fondamentales du cerveau humain : lecture, calcul, raisonnement, prise de conscience.
Ses travaux ont été récompensés par plusieurs prix et subventions, dont le prix Louis D. de la Fondation de France (avec D. Le Bihan), le prix Jean-Louis Signoret de la fondation IPSEN et la centennial fellowship de la fondation américaine McDonnell.
Expert reconnu des bases cérébrales des opérations mathématiques, Stanislas DEHAENE a étendu ses recherches sur l’arithmétique pour aborder la question plus générale de l’impact, sur le cerveau, de l’éducation aux symboles écrits et a réalisé les premières expériences d’imagerie cérébrale du traitement subliminal des chiffres et des mots.
Les recherches actuelles de Stanislas DEHAENE tentent de repousser les limites de l’imagerie cérébrale. L’objectif est de déchiffrer le code propre à chaque région corticale et d’en comprendre l’origine au cours du développement. Imagerie cérébrale de la lecture, de la compréhension des phrases, du bilinguisme ; visualisation de l’activité du cerveau du nourrisson ; variabilité du cerveau d’une personne à l’autre.
Dans ces domaines où l’imagerie cérébrale tisse des liens entre psychologie et neurosciences, les nouvelles recherches développées par Stanislas Dehaene et Denis Le Bihan au centre d’imagerie NeuroSpin du CEA à Saclay, ouvrent des perspectives renouvelées de compréhension du cerveau humain.
LUDO, un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux en maternelle.
L’Unité de NeuroImagerie Cognitive ( INSERM-CEA, NeuroSpin ), laboratoire de recherche qu’il dirige, en partenariat avec cinq collectivités territoriales , les ESPE de Nice et Poitiers et 50 établissements scolaires, coordonne le projet LUDO qui propose la conception, le développement et l’expérimentation en grandeur réelle d’un logiciel open source pour l’apprentissage ludique des fondamentaux sur les nombres et la lecture en Grande Section de maternelle .
Le logiciel se présentera sous forme d’une suite de jeux sur tablette et rassemblera l’ensemble des idées qui ont fait leurs preuves en sciences cognitives de la lecture et des mathématiques.
L’innovation y est caractérisée par :
l’utilisation systématique des dernières avancées en neurosciences cognitives
l’apport des mécanismes de jeux issus des jeux sérieux
une forte attention apportée à la qualité de l’interface enfant-machine
un algorithme adaptatif permettant d’évaluer en permanence , subrepticement , le niveau de l’enfant, et donc d’adapter la difficulté afin de proposer une apprentissage individualisé.
la démonstration rigoureuse, par l’expérimentation randomisée, de l’efficacité des leviers d’apprentissage mis en oeuvre par le projet.
Le projet LUDO, a reçu une subvention au titre du Programme d’Investisements d’Avenir de 775 130 € .
Elles sont cinq, professeures de SVT ou de sciences physiques qui se rencontrent au gré des réseaux sociaux comme Twitter ou de colloques sur les classes inversées organisées par l’association Inversons la Classe ! de vrais ambassadrices du “faire”, des “makers” pour les anglo-saxons, au service d’une ingénierie pédagogique moderne et efficace sensée faire réussir un plus grand nombre d’élèves.
Enseigner certes, mais en utilisant toutes les stratégies qui permettent de s’assurer que les élèves apprennent et qui plus est avec le plaisir d’apprendre.
Ce sont toutes les panoplies de pédagogies actives, de travail coopératif, de démarche de projet, comme les classes inversées ou d’usage de technologies numériques ludiques comme les jeux sérieux ou les outils transmédias qui sont expérimentées par ces créatrices de solutions innovantes au service des élèves.
Car les valeurs sont naturellement au rendez vous en veillant par exemple à la gratuité de l’accès à ces ressources pour les élèves.
Elles sont formatrices bien évidemment et l’institution sait s’appuyer sur ces praticiens chercheurs qui font évoluer la professionnalité enseignante par l’échange de pratiques et la coopération entre pairs.
Très actives dans l’association Inversons la Classe ! Virginie MARQUET , Mélanie FENAERT et Geneviève PONSONNET ont ainsi avec d’autres collègues conçu le célèbre jeu sérieux “Survive on Mars” qui associe à la dernière rentrée scolaire un plus grand nombre d’auteurs de”missions” nouvelles et donne à cet outil remarquable une vraie dimension pluridisciplinaire.
Alors pourquoi pas un MOOC destiné aux élèves du secondaire ?
Dans cet entretien réalisé lors du CLICx organisé par Inversons la Classe! à Ludovia#14, trois d’entre elles nous expliquent la genèse et le pourquoi d’une telle initiative.
L’objectif de ce MOOC est d’aider les élèves de première L et ES à réviser l’épreuve du Bac Sciences . Il est organisé en cinq modules (2 thèmes : Nourrir l’humanité et Féminin Masculin ; les 2 autres thèmes au programme sont évoqués) et se déroule pendant 5 semaines.
Chaque module se compose de plusieurs parties dans lesquelles les élèves trouveront des activités, du contenu disciplinaire, des exercices auto-correctifs, des sujets d’annales de baccalauréat avec trois parcours selon les choix afin de permettre à chacun de déterminer et d’adapter son degré d’implication en fonction de ses objectifs de révision :
Reporteur : l’élève consulte les ressources librement sur FUN.
Explorateur : l’élève s’engage dans le parcours de formation et les activités proposés sur FUN (QCM et Exercice auto-correctif).
Aventurier : l’élève construit son parcours et consolide ses connaissances en participant aux évaluations par les pairs.
Il est en effet possible de travailler par groupe ou de choisir de travailler seul.
Ce MOOC peut être également envisagé en pédagogie hybride par l’enseignant : les élèves font les activités auto-correctrices en autonomie à la maison et le professeur fait avec eux en classe les activités évaluées par les pairs.
Il a pour but d’acquérir ou/et consolider ou/et approfondir :
les connaissances requises
les compétences liées à la rédaction d’un commentaire argumenté
les compétences liées à l’exploitation de documents scientifiques
les compétences liées à la lecture de documents scientifiques
les principales tendances de l’apprentissage virtuel
D’autre projets viendront, n’en doutons pas, s’ajouter à ceux-là pour le plus grand plaisir des enseignants… et des élèves.
Plus d’infos sur :
Géraldine BRIDON est Professeure de S.V.T au lycée Sainte-Louise (75020), membre du GIPTIC SVT et formatrice dans l’académie de Paris. Créatrice de sites pour ses élèves: svt4ever (aides en ligne) et svt-ludik (création de jeux pédagogiques). Co-créatrice du MOOC Bac2Sciences depuis mai 2016. La pédagogie active, le travail coopératif et les BYOD sont au centre de sa pratique.
Mélanie FENAERT est Professeure de SVT au Lycée Blaise Pascal d’Orsay (91). Formatrice dans l’académie de Versailles. Membre du GEP SVT (Groupe d’expérimentation pédagogique) de l’académie de Versailles, référent TraAM “Classes inversées en SVT” 2016-2017. Co-créatrice du MOOC Bac2Sciences depuis mai 2016 et du jeu sérieux numérique “Survive On Mars”.
Claire LAMBERT est Professeure de SVT au lycée Jeanne d’Arc de Nancy (54). Elle pratique la classe inversée dans ses classes depuis 4 ans et conçoit ses vidéos. Elle développe l’utilisation du numérique avec ses élèves. Cette pratique lui a permis de collaborer avec des collègues d’autres académies pour co-créer le MOOC Bac2Sciences depuis mai 2016.
Virginie MARQUET est Professeure de SVT au lycée francais de Vienne (Autriche-AEFE). Adepte du numérique et de la classe inversée, elle a un master en ingénierie pédagogique. Co-auteure du jeu sérieux numérique “Survive On Mars”, auteure et co- conceptrice du MOOC Bac2Sciences depuis mai 2016.
Geneviève PONSONNET est Professeure de physique-chimie au Lycée Blaise Pascal d’Orsay (91). Elle pratique la pédagogie inversée et est formatrice dans l’académie de Versailles. Membre du GEP physique-chimie depuis 2014 (Groupe d’expérimentation pédagogique). Co-créatrice du MOOC Bac2sciences depuis mai 2016 et de missions dans le jeu sérieux “Survive On Mars”.
Franck Amadieu, enseignant chercheur au Laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS est intervenu sur la table ronde « dans quelle mesure le numérique permet-il de personnaliser les apprentissages ? » sur le salon Educatec-Educatice en novembre dernier. Dans cette interview, il développe l’idée de numérique éducatif adaptatif.
« Dans le numérique adaptatif, nous parlons de systèmes qui analyseraient les comportements de l’élève, à évaluer par rapport à son niveau et son besoin pour l’apprentissage ; Le système pourrait proposer des activités d’apprentissage, des conseils, des contenus, des orientations qui feraient que l’apprenant serait dans un système plus adapté à son besoin et donc il apprendrait mieux (…) ».
Dans cette introduction du sujet, Franck Amadieu parle en fait des « tuteurs intelligents » ; aujourd’hui, la question est de savoir si ces tuteurs et si le numérique en général est adapté aux besoins différents des apprenants.
Il dresse le constat que déjà, avec les ressources numériques « on a cru qu’en diversifiant les formats de présentation, les accès à l’information, on allait améliorer les apprentissages et aider les élèves à faire plus de connexions« .
En fait, on crée de l’exigence que la plupart des élèves n’arrivent pas à gérer.
En effet, dans ce contexte de profusion d’informations et de sources multiples, l’élève ne sait quoi choisir et quoi sélectionner. Pour Frank Amadieu, « trop d’informations nuit à l’apprentissage« .
Se référant à la théorie de Mayer, qui dit que d’utiliser juste du verbal accompagné d’une information picturale, comme une image ou un schéma, « c’est déjà très bien et suffisant et cela demande des compétences pour pouvoir intégrer les deux« , Franck Amadieu rappelle l’absolue nécessité de mettre en place un « guidage ».
Ce guidage peut prendre différentes formes comme par exemple, pointer les informations importantes au moment T de son apprentissage, proposer des stratégies pour attaquer de manière plus efficace les contenus (…).
« Si on le laisse trop libre, on se rend compte qu’il y a énormément de variabilité entre les apprenants ».
La première conclusion de Franck Amadieu est de concevoir des ressources numériques qui réduisent cette disparité entre les apprenants et qui permet de les guides, de les accompagner vers un meilleure apprentissage.
Franck Amadieu poursuit en évoquant le rôle de l’enseignant, en tant que guide dans ce foisonnement mais aussi dans son rôle social auprès des élèves, « que n’aura jamais le tuteur intelligent« .
Interview de Michel Reverchon-Billot, Directeur Général du CNED, lors du salon Educatec-Educatice sur la question des Learning Analytics ; sujet d’actualité dont le CNED s’est déjà emparé ! En effet, il utilise aujourd’hui ces « data » pour performer dans son offre de formation dans un but final : améliorer les apprentissages de ses inscrits.
« Le CNED aujourd’hui, étant un industriel de la formation, possède des data considérables avec plus de 245 000 inscrits et plus de 1,5 millions de copies corrigées en ligne ».
Tous ces inscrits laissent obligatoirement des traces d’apprentissage ; traces dont le CNED a bien saisi l’enjeu pour s’en servir, « aussi bien pour l’inscrit que pour le CNED et son évolution », souligne Michel Reverchon-Billot.
Rigueur autour de l’utilisation des données : l’éthique du CNED.
Il rappelle le cadre éthique extrêmement rigoureux dont fait preuve le CNED à l’égard de ces données.
« Nous ne sommes pas du tout dans l’optique d’utiliser ces données pour autre chose qu’au service de la majoration des apprentissages des élèves et de leur parcours ».
Ces « traces » vont être utilisées pour différents domaines d’activités. C’est ce que développe Michel Reverchon-Billot dans la vidéo ci-contre.
Tri et choix des données : répondre avant tout aux objectifs d’apprentissage.
Elles peuvent être notamment utilisées à des fins d’amélioration des apprentissages, pour améliorer la conception des dispositifs du CNED ou encore agir sur l’ergonomie et les interfaces.
« La question aujourd’hui n’est pas de savoir si nous avons des données mais plutôt de savoir quelles données faut-il choisir et quelles sont celles les plus pertinentes ».
Le CNED est déjà acteur dans le domaine des Learning Analytics et s’en sert déjà.
Learning Analytics : une réalité déjà ancrée au CNED.
« Nous avons déjà des activités au CNED qui sont très articulées aux données ».
Michel Reverchon-Billot donne l’exemple du nouveau dispositif d’apprentissage du français langues étrangères, « PROFLE+», lancé le 6 octobre 2017, en partenariat avec le CIEP dont il détaille le contenu dans la vidéo ci-contre.
Ou encore le dispositif D’COL, dispositif complet d’aide, de soutien et d’accompagnement en français, mathématiques et anglais pour les élèves en difficultés de 6ème et CM2 des écoles REP+ et REP (depuis la rentrée 2016) où l’historique des données d’un élève est très important. En effet, ce même élève peut passer de son enseignant à un tuteur du CNED ou encore avoir affaire à un avatar… « Chaque fois qu’un tuteur nouveau entre sur la plateforme, il a accès à l’histoire scolaire de l’élève. On voit bien que ces données-là remontent pour fournir de l’info et pas pour autre chose ».
Autant d’exemples sur le suivi des élèves, disponible grâce aux données, pour fournir aux enseignants-tuteurs une vision complète de l’activité de leurs élèves dans une classe virtuelle.
Dans la lutte contre le décrochage, qui est souvent d’actualité sur les formations à distance, il existe également un dispositif automatisé qui permet de renvoyer à l’inscrit des alertes, des messages, pour le remotiver en quelque sorte. Cette mise en oeuvre va d’ailleurs se voir renforcer par un accompagnement téléphonique.
« Je crois que c’est la force du CNED aujourd’hui, celle d’être dans l’hybridation des supports, d’hybridation de l’accompagnement et d’hybridation des modalités de formation. C’est un établissement multimodal dans toutes ces directions », conclut Michel Reverchon-Billot.
Genrimages est une plateforme dédiée à l’analyse des représentations et des stéréotypes sexués dans l’image développée par le centre audiovisuel Simone de Beauvoir. La plateforme, au travers des outils et ressources qu’elle contient, a obtenu le soutien de l’Education Nationale via la commission Édu-Up et également le soutien de la mission hommes-femmes du ministère. Cette plateforme, revisitée, a été présentée sur le stand du ministère pendant le salon Educatec-Educatice.
« L’image est aujourd’hui la première pratique culturelle chez les jeunes « , rappelle Laetitia Puertas, chef de projet sur le site Genrimages au centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
Le site contient donc tout type d’images : images et films analysés, des images fixes ou animées à annoter ou encore des ressources complémentaires qu peuvent être des vidéos, des sites, des liens, des articles etc, « pour appuyer l’analyse d’images » et permettre d’approfondir sur un sujet donné.
La question des stéréotypes a été choisie car, comme le rappelle Laetitia Puertas, « c’est un enjeu essentiel de mixité, d’égalité et de prévention des comportements sexistes ».
Dans Genrimages, ce sujet est abordé par l’image pour une pédagogie qui croise éducation à l’image et éducation à l’égalité filles-garçons.
L’application concrète pédagogique se fait très facilement sur le site qui propose de nombreux outils aux enseignants : travailler sur l’image dans le détail grâce à la fonction annotation, par exemple. Il existe plusieurs modes de travail.
« On peut rentrer dans l’image pour aller chercher les détails et comment chaque détail renvoie à un autre pour composer et faire sens« , explique Sophie Laurent, rédactrice des contenus pédagogiques chez Genrimages, lors de la démonstration proposée sur le salon Educatice.
Cette fonctionnalité d’annotations est d’ailleurs possible à proposer directement aux élèves pour qu’ils puissent, eux-mêmes, commenter et travailler sur l’image.
Le site Genrimages existait déjà avant d’être soutenu par le Ministère et Édu-Up et est connu des enseignants. Son outil d’annotations et les scénarios pédagogiques qu’il contient, lui donnent aujourd’hui une vraie valeur ajoutée.
L’association du centre audiovisuel Simone de Beauvoir propose des formations aux enseignants, dans le cadre du Plan Académique de Formation, principalement sur le territoire d’Ile-de-France et Auvergne Rhône-Alpes, mais avec vocation à s’étendre au-delà.
Les enseignants intéressés peuvent contacter l’équipe de Genrimages pour plus d’informations.
J’ai reçu ce témoignage de Florence RAFFIN enseignante de sciences physiques qui exerce au lycée Maurice Genevoix de Bressuire dans l’académie de Poitiers et dont j’ai pensé que la publication permettait d’éclairer l’inévitable problème posé par la mise en adéquation de l’espace de la classe, son architecture, son design, avec les pratiques mobilisant des pédagogies actives liées à l’utilisation des outils et ressources numériques ; en clair avec cette évolution de la forme scolaire qui facilite l’apprentissage entre pairs, et que nombre d’enseignants mettent en œuvre appuyés en cela par des collectifs particulièrement innovants.
Si la classe traditionnelle avec un bureau d’enseignant, un tableau (noir mais plus souvent blanc aujourd’hui) dans son dos et face à lui bien rangées seize à vingt tables réglementaires n’a pratiquement pas changé en plus d’un siècle, on voit de plus des enseignants réinventer leur salle de classe.
Vincent Faillet, avec sa “classe mutuelle”, propose d’installer des tableaux sur tous les murs de la salle de classe.
Quelles réponses l’institution peut-elle apporter à cette question ? D’une part bien sûr sont questionnés les chefs d’établissements dont le rôle pédagogique est majeur dans l’établissement mais évidemment les collectivités territoriales qui financent les investissements nécessaires.
Quelles réponses apportent les architectes, les concepteurs de mobilier scolaire pour traduire dans la classe l’évolution de la posture du professeur passant du face à face au côte à côte ? Sachant que la majeure partie de la vie sociale de l’enfant-élève se déroule à l’école au sein d’un espace, celui de sa classe.
Et au-delà de la classe, comment aménager les autres espaces afin que les élèves bénéficient d’un “climat scolaire”, d’un “bien-être “ dont on sait aujourd’hui qu’il est propice à leur réussite ?
Nul doute que les élus sont particulièrement sensibles à cette qualité de l’établissement.
L’établissement apprenant tel qu’il est décrit dans le rapport remis au ministre de l’Education Nationale par François Taddei , Catherine Becchetti Bizot et Guillaume Houzel, se construit véritablement par la recherche localement avec tous les acteurs et les partenaires, des meilleures solutions pour le bien-être et la réussite de tous les élèves.
Il y a dans ce témoignage quelques réponses à ces questions.
Voilà ce qu’écrit Florence RAFFIN dont j’ai également fait l’interview à Ludovia.
La classe inversée par la #TeamPhysBressuire, de la classe « autobus » a la classe en îlots
Je suis enseignante de physique-chimie dans un lycée d’enseignement général à Bressuire dans les Deux-Sèvres. J’ai découvert la classe inversée en mai 2014 et fait quelques essais au mois de juin pour terminer l’année scolaire. Après un mois, je fus convaincu et enthousiaste et j’ai alors décidé de travailler tout l’été afin d’inverser mes 2 niveaux de classes en septembre 2014.
J’ai eu la chance durant cette année 2014-2015 d’avoir des collègues qui ne portaient aucun jugement sur mon travail et qui m’ont facilité les conditions de mon expérimentation en me permettant d’occuper l’unique salle de classe modulable qui me permettait de travailler en îlots. En effet, quand on met en place la classe inversée, on dégage du temps en classe pour mettre en activité les élèves et cela passe le plus souvent par des ilots de travail. La difficulté est que nos salles, et en particulier dans ma discipline en sciences physiques, ne sont pas du tout modulables (paillasses de TP fixées au sol avec arrivée d’eau, de gaz et d’électricité). J’ai donc cette année-là, systématiquement « déménagé » les tables pour aménager des ilots à chaque heure de cours.
Après une année d’expérimentation, mes 7 collègues décident de me rejoindre et de mettre en place la pédagogie inversée en septembre 2015. Nous avons alors à cette rentrée une vingtaine de classes inversées en physique sur les trois niveaux (seconde, première S et terminale S).
Un problème se pose alors : comment faire pour qu’à chaque heure de cours nous disposions chacun d’une salle avec des ilots sachant que nous avions une seule salle de cours et des salles de TP servant aussi à faire des cours en classe entière.
· La salle de cours a donc été disposé en permanence en ilots. Finie la disposition « autobus »….
· Les salles de TP de chimie disposaient de grandes tables hautes de 4 entre les paillasses. Nous les avons enlevées et nous les avons remplacées par des tables classiques de 2 qui se trouvaient dans le grenier de l’établissement. Nous avons fait réussi à faire 8 îlots dans l’espace ainsi dégagé. Le problème est que nous avons des classes avec 35 à 36 éléves, donc un ilot manquait. On a trouvé la solution : le bureau du prof ne servant plus (ou rarement), ce serait le 9 ème îlot !
· Les salles de TP de physique disposaient de 9 paillasses avec des tables hautes de 2 dans l’allée centrale. L’espace étant beaucoup plus restreint qu’en salle de chimie, il était alors impossible de mettre des ilots avec des tables classiques comme en salle de chimie. Nous avons donc disposé ces îlots en « enfilade » et le 9ème ilot était au bureau.
Après une année d’utilisation, nous devions trouver une solution pour les 2 salles de TP de physique qui n’étaient vraiment pas pratiques. Nous avons eu alors l’idée de faire pivoter les paillasses de 90 degrés de façon à ce qu’elle soit le long des murs. Bien sûr, nous aurions moins de paillasses mais cela ne nous dérangeait pas car nous fonctionnons par trinôme en séance de TP et donc 6 paillasses nous suffisent. Nous avons alors présenté notre projet à notre proviseur, qui était d’accord. Les travaux n’étant pas possible à réaliser en interne, il a demandé à la région Nouvelle Aquitaine, qui a accepté.
Nous disposons maintenant, à la rentrée 2017, d’un grand espace au milieu des 2 salles de TP de physique dans lequel nos tables hautes sont disposées en 9 îlots.
AVANT :
APRÈS :
Nous avons ensuite, avec l’appui de notre proviseur, déposé un dossier à la région Nouvelle Aquitaine pour disposer d’un mobilier modulable individuel qui permet de faire des îlots de différentes tailles (par 3, 4, 5…) et qui permet également de repasser en configuration frontal (pour du magistral ou encore pour faire des devoirs). Notre projet, de mettre en adéquation le mobilier avec la pédagogie, a été accepté par la région Nouvelle Aquitaine et nous allons donc disposer bientôt de ce mobilier.
Nous avons maintenant d’autres projets comme équiper les murs des salles de tableaux blancs pour les îlots ou bien encore développer.
Dorénavant si un professeur de physique, qui ne pratique pas la classe inversée, arrive dans notre établissement, il devra déménager sa salle de cours pour la mettre en configuration autobus….La « norme » étant dorénavant des salles en îlots. »
Easytis, après seulement 4 ans d’existence, a inondé le marché de petits objets connectés, utiles à l’enseignant et peu onéreux pour les coopératives scolaires ou les collectivités. Au salon Educatec-Educatice, ce sont plus de 1500 catalogues qui ont été distribués et beaucoup de visiteurs sur un stand où la « steam education » était au rendez-vous.
Découverte avec Patrice Ulles, fondateur et directeur d’Easytis…
Pascale Raulin-Serrier de la CNIL était au micro de Ludomag sur le salon Educatec-Educatice pour nous présenter le collectif EDUCNUM et ses actions. A ses côtés, un des partenaires associés dans cette mission d’éducation au numérique pour tous, La Ligue de l’Enseignement et son représentant, Antonin Cois.
Le collectif a été lancé en 2013 autour d’une quarantaine d’acteurs du numérique qui allaient tous dans le sens du développement d’actions et de contenus pédagogiques. Depuis, le collectif s’est enrichi de nouveaux membres, structures à but non lucratif, comme par exemple, des associations de parents d’élèves, des chercheurs, des fondations d’entreprise. Aujourd’hui, il rassemble plus de 60 membres très divers.
La Ligue de l’Enseignement est engagée dans le réseau EDUCNUM, comme le précise Antonin Cois : « il n’est pas étonnant que ce collectif soit porté par la CNIL puisque la question de la donnée est aujourd’hui une des questions fondamentales de l’éducation au numérique ».
L’intérêt de la la Ligue dans le collectif est de pouvoir se regrouper pour pouvoir affronter ce phénomène et « on y trouve également un certain nombre de champs qui servent aussi notre projet, comme les dynamiques partenariales, ou encore notre projet D-Clics numériques qui a été reconnu par les 60 acteurs d’EDUCNUM et donc « labellisé » EDUCNUM ce qui a permis d’alimenter sa diffusion« , souligne Antonin Cois.
La mise en commun via le collectif EDUCNUM « est plus une mutualisation d’initiatives portées par chaque acteur pour avoir d’autant plus de poids pour toucher tous les publics« , ajoute Pascale Raulin-Serrier.
Ressources pédagogiques en ligne, Trophées EDUCNUM… Plusieurs actions sont menées par le collectif pour faire avancer la connaissance sur le sujet de l’éducation au numérique.
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