Étiquette : Vincent Peillon

  • Aménagement des rythmes scolaires et EPN : retours d’expériences

    Aménagement des rythmes scolaires et EPN : retours d’expériences

    Pouvez vous présenter votre municipalité et votre EPN en deux mots?

    jessJessica Labanne : Livron est une commune de 9000 habitants située entre Valence et Montélimar. Elle appartient au Canton de Loriol.

    Livron a deux groupes scolaires au centre-ville et deux écoles dans les hameaux.

    A Livron les temps d’activité périscolaires s’appellent des TAPS.

    L’EPI lilO (comprenez Espace Public Internet de Livron Loriol – Ndlr) a été créé en janvier 2013, cet espace est porté par les villes de Livron et Loriol. Deux espaces existent donc de chaque côté de la Drôme. LilO propose de l’accès libre Internet, de l’accompagnement sur mesure, des ateliers collectifs d’initiation et des ateliers partenaires.

    Les partenaires sont variés : les écoles, le foyer logement , l’UNRPA (Union Nationale des retraités et des personnes âgées), la MJC, le club de généalogie, l’IME (Institut Médico Educatif), les associations et bien plus encore.

    SamSamuel Pabion : La Voulte-sur-Rhône est une commune de 5084 habitants située entre Valence et Montélimar. Elle a trois groupes scolaires.
    Intervention de Vincent Peillon à La Voulte-sur-Rhône.

    À La Voulte les temps d’activité périscolaires s’appellent les TAPS.

    Le CCM (Comprenez Centre de Communication Multimédia Ndlr) a été créé en avril 1999. Cet espace est porté par la MJC de La Voulte depuis 2004. Le CCM propose de l’accès libre internet, des ateliers collectifs et particuliers d’initiation à l’informatique, des clubs informatiques, des ateliers en direction des adolescents.

    Nos partenaires sont variés : les écoles, l’Espace social, l’UNRPA (Union Nationale des retraités et des personnes âgées), la MJC, la maison de retraite, le collège, les associations locales, le syndicat mixte des Inforoutes, le Conseil Général de l’Ardèche, la Région Rhône Alpes, la CORAIA.

    L’intégration de l’EPN dans la réforme a-telle été naturelle ? Avez-vous été concerté en amont ?

    JL : Très naturelle, lilO était à peine ouvert lorsque les concertations ont été lancées, la médiathèque a été sollicitée, j’ai été invitée aux réunions et j’ai tout de suite eu envie de proposer un module de TAPS.

     SP : C’est la MJC qui a été intégrée dans la réforme. L’EPN faisant partie intégrante de cette structure, la direction nous a demandé de nous positionner. En effet, nous avions déjà l’expérience des Contrats éducatifs locaux et Loisirs éducatifs prioritaires (partenariat entre l’Education nationale, la municipalité, jeunesse et sport et la MJC) mais dans ce cadre l’EPN était mis à disposition et le matériel utilisé sur place. dans le cas des TAPS c’est nous qui nous nous déplaçons dans les écoles.
    Nous avons été invité à quelques réunions de présentation du déroulement de l’organisation générale.

    Avez-vous fait partie d’une équipe projet, d’un comité de pilotage ?

    JL : J’ai participé autant que possible aux réunions et concertations autour de la mise en place de la réforme.

    SP: La  participation a été celle des responsables de la MJC.

    Après un trimestre passé, que retenez vous de cette expérience ?

    JL: Comme je l’avais pressenti, c’est un excellent point d’entrée auprès du public jeune. Je suis aujourd’hui à mon 3ème groupe d’enfants. Les deux premières périodes ont été très positives malgré quelques difficultés d’ordre technique.
    Après une période de TAPs, il est fréquent que les enfants viennent à lilO avec leur parents.

     SP: Quelques frustrations ! Nous avons ¾ heures d’activité de 15h45 à 16h30 mais dans les faits seulement ½ heure d’activité est effectuée (installation, démarrage, retour au calme….). Les enfants ne choisissent pas l’activité à laquelle ils participent ce qui peut parfois être compliqué à gérer.

    Referiez-vous les mêmes propositions aujourd’hui ? Les mêmes ateliers ? Si non pourquoi?

    JL : Je ferai les mêmes propositions aujourd’hui mais enrichies par l’expérience de ce premier trimestre.
    L’intervention en TAPS est chronophage, en plus du temps d’intervention, il faut penser à la préparation du contenu de module et du matériel , aux déplacements et à l’installation et rangement du matériel. Pour 45 minutes d’animation il faut compter au moins 1h30.

    SP: Sur l’horaire 15h45 – 16h30 non car c’est un temps où les enfants ont besoin de se dépenser. De plus le fait de devoir s’absenter de l’EPN peut être problématique.

    Avez-vous des idées en tête pour les mois à venir ou l’année prochaine ?

    JL : Les idées ne manquent pas, les moyens un peu plus.

    SP : Une réorientation des horaires semblent se profiler. Déjà 2 groupes scolaires sur 3 on choisit le temps de pause méridienne. Les enfants seront plus posés pour des activités multimédias.

    Que conseilleriez-vous à un EPN intégré dans la réforme l’année prochaine ?

    JL : De ne pas hésiter à profiter de ce point d’entrée dans les écoles. Les enseignants ont un grand besoin d’accompagnement au numérique même lorsqu’ils sont utilisateurs réguliers. De bien chiffrer le temps dédié aux TAPS et de le valoriser dans les bilans.

     SP : De bien réfléchir aux ateliers qu’il va proposer en fonction de l’horaire et du temps d’activité qui lui est imparti.

    Comment se passe la relation avec les enfants ?

    JL : Je suis très bien accueillie dans les écoles, que ce soit par les enfants ou par les équipes enseignantes. En général, à la dernière séance les enfants sont déçus que ça soit déjà fini et c’est l’occasion de leur parler de la possibilité de venir à lilO pour continuer ou pousser plus loin les activités. Souvent je les vois pousser la porte de l’EPI avec leurs parents dans les semaines qui viennent.

     SP: Les enfants sont parfois agités. On peut parfois perdre du temps à demander le calme pendant l’activité.

    Quel point vous semble le plus positif ?

    JL : Les retombées en fréquentation de l’Espace, les participants à mon TAPS sont prescripteurs auprès de leurs parents, de leurs frères et sœurs collégiens ou lycéens. Et bien sûr le fait de permettre à des enfants d’utiliser un ordinateur.

    Nous sommes en 2014 et j’ai encore, dans mon groupe de cette période, 2 fillettes de 9 ans qui n’ont jamais utilisé d’ordinateur. Certains enfants en raison du manque de moyens, de motivation et/ou de connaissances de leurs parents n’ont accès à aucune activité culturelle, artistique ou sportive en dehors de l’école. Et c’est un point vraiment positif de cette réforme que de réduire cette inégalité.

    SP : Pour la majorité, les enfants sont contents de participer à cette activité.

    Quel point vous semble le plus négatif ?

    JL : L’impossibilité pour le moment de mettre en place un vrai projet suivi, 1 heure c’est court. Ce temps de TAPS doit être ludo-éducatif sans être de l’apprentissage. Il n’est pas question de faire garderie mais de proposer une activité aux enfants sans que ça soit trop lourd ou fatiguant. L’objectif principal de cette réforme étant d’alléger les journées. J’aimerai pouvoir accueillir les enfants dans mon EPI, mais avec le déplacement, le temps d’activité sera encore plus court.

     SP : L’énergie et le temps passé pour seulement ½ heure d’activité. Le nombre d’enfant par groupe (18 maxi). L’équipement de la salle informatique de l’école. 7 PC seulement et un réseau LAN n’est pas très stable.

    Pouvez vous nous décrire un déroulé type ?

    JL : J’ai un groupe pour 6 à 8 séances de période vacances à vacances.
    Mon module s’appelle découverte de l’ordi.
    La première séance est une prise de contact et de discussion autour des usages de l’ordinateur. Qui utilise, pourquoi comment. Cette séance est assez libre, on échange, j’explique qui je suis et comment fonctionne mon espace. Puis on allume les ordinateurs et on échange du vocabulaire. S’il reste du temps on lance un jeu. Puis on éteint les ordinateurs.

    Les 2 ou 3 séances suivantes, les enfants découvrent Tux Paint et la possibilité de dessiner avec un ordinateur (beaucoup ne font que regarder des vidéos sur youtube ou jouer à des jeux en ligne à la maison). Ceux qui le veulent sont photographiés pour que je créée des tampons à leur image pour qu’ils puissent s’inclure dans les dessins. Ils sauvegardent en fin de séance leur dessin le plus réussi afin que je leur imprime pour la séance suivante.
    Une des séances consistent à découvrir l’intérieur d’un ordi, j’apporte du matériel démonté dans une boite, des cartes que nous avons créées à lilO avec les noms et les photos des composants et périphériques et une vieille tour. Cette séance est très appréciée, ils adorent mettre les mains dans le cambouis !

    Une autre séance j’apporte des CD-ROM Mobiclic ou Toboclic de la médiathèque.
    En fonction des groupes et de la réactivité des enfants j’adapte mes propositions. J’ai eu un groupe qui a adoré jouer à Tux typing. Nous avons Track Mania qui est installé sur les postes et certains enfants ont eu envie de faire des courses.

    Mon programme à la base était d’utiliser des services web pour ce module de TAPS, des soucis de réseaux m’empêchent de bénéficier d’un accès internet stable. J’ai du complètement repenser le contenu de mon module pour qu’il soit cohérent même sans Internet. Finalement c’est plutôt un bien car les enfants avec Internet deviennent plus passifs, par habitude et ou facilité. Sans connexion ils explorent finalement plus de possibilités de l’ordi.

     SP : Un groupe pour 6 à 8 séances de vacances à vacances. Mon module s’appelle « Activités multimédias ».
    Nous proposons des jeux en réseau. Le jeu de course TrackmaniaTM, qui se prête très bien à un format court par une mise en route rapide et une prise en main facile. Les enfants découvrent tous les modes de jeu : course contre la monte, en équipe, etc ; avec des niveaux de difficultés croissant. Pour finir on explore le mode de construction de circuit et la personnalisation des véhicules.

    Combien de séances par semaine ?

    JL : J’interviens actuellement une fois par semaine. Nicolas Capt, un de mes collègues qui a la double casquette médiathèque et EPI intervient 2 fois par semaine sur un module de TAPS reporter avec les tablettes.
    Nous proposerons le même module pour une intervention sur les écoles de Loriol qui vont passer à la semaine de 5 jours en 2014/15.

    Nous réfléchissons à un module supplémentaire qui serait proposé par Jean-Claude Bondaz, mon collègue animateur, renfort CUI-CAE de la deuxième vague.
    Le fait que nous soyons en capacité de proposer ces activités aux collectivités a été un argument de taille pour la prolongation du CUI de Jean-Claude que je n’ai pas hésité à brandir auprès de mes élus et responsables.
    Nous aimerions proposer un TAPS Sport Numérique, qui aurait sans doute un grand succès…

    Nous échangeons également autour d’un TAPS radio, de mon côté j’aimerai faire évoluer mon TAPS sur de la création de film d’animation.

     SP : Une fois par semaine

    Combien de groupes différents ?

    JL et SP : Autant de groupes que de périodes soit 5 pour cette année.

    Combien d’enfants par groupe ?

    JL : Un enfant par poste soit 8 à 10 enfants

    SP :Entre 16 et 18 enfants, pour 7 ordinateurs.

    Combien êtes-vous pour l’encadrement ?

    JL : Je suis seule.
    SP : Je suis seul. Ma collègue me remplace en cas d’absence.

    Source : Garlann Nizon, le blog des EPN,  http://epi.pole-numerique.net/amenagement-des-rythmes-scolaires-et-epn-retour-dexperience

    Rythmes scolaires : rencontre avec les équipes… par EducationFrance

  • Vincent Peillon : la France ne doit pas manquer le tournant du numérique

    Vincent Peillon : la France ne doit pas manquer le tournant du numérique

    Raccordement de tous les établissements scolaires au haut débit, formation des enseignants, production de logiciels pédagogiques, collèges connectés expérimentaux…pour ce 4ème jour, Vincent Peillon fait le point sur l’avancée du chantier très ambitieux lancé en 2013 pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique.

     

    Pour retrouver, en dehors de cette question sur l’éducation numérique les autres questions posées à Vincent Peillon voir www.gouvernement.fr

     

  • Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    Structuration de la filière économique du numérique éducatif : Un enjeu pédagogique et industriel majeur pour la France

    EducnatCP240913Commandé par Vincent Peillon, Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, il a vocation à préparer le volet industriel et économique de la stratégie pour « Faire entrer l’Ecole dans l’ère du numérique », présentée en décembre 2012.

    La filière du numérique éducatif recouvre une grande diversité de productions de contenus pédagogiques issues de l’édition publique et privée (manuels scolaires numériques, jeux sérieux, portails documentaires et logiciels pédagogiques, vidéos éducatives…) ainsi que les équipements et les infrastructures de la classe connectée et les plateformes de diffusion de ressources et de services (tablettes tactiles, tableaux numériques interactifs, espaces numériques de travail, plateformes d’accès à des applications éducatives, services pédagogiques…).

    Le rapport détaille les atouts de la France dans ce domaine (un secteur de l’édition scolaire performant, une tradition pédagogique, des opérateurs publics reconnus, un écosystème numérique de qualité, un potentiel à l’export lié à la francophonie…) et en identifie les freins (trop faible niveau d’équipement, manque de structuration du marché et notamment de la demande, en matière de gouvernance pour porter la transition vers le numérique…).

    Il souligne que le développement d’une filière industrielle du numérique éducatif performante est un véritable enjeu politique, une source de création d’emplois et un élément clef pour permettre à la France de continuer à avancer pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique.

    Le rapport énonce une dizaine de recommandations pour le développement de cette filière qui portent notamment sur :
    – une politique volontariste de formation des enseignants
    – une gouvernance resserrée avec la mise en place d’une structure en charge du pilotage de ces sujets et une coordination des acteurs au niveau déconcentré
    – le développement de la recherche dans le domaine des utilisations pédagogiques du numérique
    – une structuration de la demande publique au sein d’une Conférence des financeurs et la mobilisation du Comité stratégique de la filière numérique
    – la poursuite de la politique d’infrastructure et d’équipement des établissements
    – une stratégie en matière de définition de standards et de normes applicables à la filière éducative.

    Le ministère de l’éducation nationale partage les analyses du rapport et s’est déjà engagé dans la mise en œuvre de certaines recommandations, notamment : en matière de gouvernance avec la mise en place prochaine d’une direction du numérique éducatif au sein du ministère, en matière de formation dans les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, en matière d’équipement avec les collèges connectés et le déploiement du très haut débit pour les établissements scolaires.

    En lien avec les autres ministères concernés et après concertation avec les acteurs économiques de la filière, un point d’étape sera réalisé dans les prochains mois pour préciser les suites données aux différentes recommandations du rapport.

    Ce rapport, issu du travail conjoint des inspections générales concernées (Inspection générale des finances, Inspection générale de l’éducation nationale, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies, est consultable sur : www.education.gouv.fr/rapport-filiere-numerique-educatif

  • Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

    Faire entrer l’école dans l’ère du numérique

    refondation_CP030613
    Cet appel à projets «Services et contenus numériques innovants pour les apprentissages fondamentaux à l‘Ecole» s’inscrit dans le cadre du soutien des investissements en faveur de l’innovation de procédé et d’organisation dans les services et contenus d’une part, et de la recherche et au développement (R&D) qui inspire les nouveaux usages du numérique d’autre part.

     

    Dans une société où le numérique bouleverse les modes d’accès aux savoirs, les modes de travail et les rapports sociaux, l’Ecole doit être actrice des évolutions pour accompagner tous les élèves dans leurs apprentissages « avec le numérique », « par le numérique » et « au numérique ».

    Il ne s’agit pas seulement de mettre l’École à l’heure du numérique, mais plus encore de poursuivre les efforts déjà initiés et de se saisir du numérique pour refonder l’École.

    Le développement généralisé du numérique est à même de faire évoluer et progresser l’efficacité de notre système éducatif dans la prise en charge des élèves, mais aussi dans son fonctionnement et son ouverture. Le numérique offre la possibilité d’adapter la formation aux parcours individuels, au niveau de connaissance et au rythme d’apprentissage de chacun, et cela en particulier dès l’école primaire et les premières années du collège.

    Cette formation enrichie permet ainsi la familiarisation des élèves avec le numérique, leur donnant une compétence clé pour s’insérer dans une société exploitant les technologies de l’information et de la communication de manière extensive.

    Conformément aux priorités définies lors du lancement de la stratégie numérique par le ministre de l’éducation nationale en décembre 2012, cet appel à projets concerne tout particulièrement les apprentissages fondamentaux dans l’enseignement primaire et dans leur articulation avec le début du collège (lire écrire, compter, apprendre une langue étrangère à caractère universel, utiliser les technologies de l’information et de la communication).

    Au‐delà de la mobilisation des enseignants, des chercheurs et des collectivités territoriales, l’entrée de l’École dans l’ère du numérique doit aussi être propice à l’essor d’une filière numérique française compétitive dans la création de contenus numériques et d’e‐services pédagogiques de haute qualité technologique.

    Cet appel à projets s’inscrit donc dans une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique. Il constitue enfin une étape de la mise en œuvre de la feuille de route du numérique du Gouvernement, dont un des trois axes vise à faire du numérique une chance pour la jeunesse.

    La gestion de cette action, pour laquelle une quinzaine de projets pourront être soutenus pour un montant total indicatif d’aide de dix millions d’euros est confiée au Fonds pour la société numérique (FSN) qui est géré par la Caisse des Dépôts, en son nom et pour le compte de l’État.

    L’appel à projets sera clos le 30 septembre 2013 à 12h.

    Pour télécharger l’appel à projets:

    http://cdcinvestissementsdavenir.achatpublic.com

    En savoir plus : bientôt sur ludovia.com, après le 10 juin, un nouvel article sur ce programme

  • Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

    Vincent Peillon répond à l’avis du CESE sur l’avant-projet de loi pour l’école

    Sénat vincent peillon

    Après l’ouverture par Jean Paul Delevoye, Président du CESE (Conseil Economique social et environnemental) qui a déclaré que « Si l’école est vue comme un refus par nos enfants, alors l’école de la république a échoué », le rapporteur Xavier Nau, a pris la parole.

    Le CESE estime que les grands objectifs de l’avant-projet de loi correspondent à ce qu’il recommandait dans son avis sur « les inégalités à l’école » notamment la priorité au premier degré, la politique d’éducation prioritaire et la formation initiale des enseignants. Le CESE préconise d’affirmer le rôle des parents et de développer une véritable formation continue des enseignants, ainsi que la diffusion des innovations pédagogiques les plus performantes. Enfin, le CESE insiste sur l’implication des acteurs du système éducatif et l’importance d’une publication rapide de l’ensemble des textes réglementaires.

    Xavier Nau rappelle les très mauvais résultats de la France : 1 élève sur 6 éprouve des difficultés à l’école primaire ; 1 élève sur 5 éprouve des difficultés à l’écrit à la sortie du collège et 130 000 jeunes se retrouvent chaque année en échec scolaire sans diplôme alors même que l’insertion professionnelle exige de plus en plus un niveau minimal de formation.

    L’avis approuve la priorité sur le premier degré avec l’embauche de nouveaux personnels ; les 2/3 des efforts iront à ce niveau d’enseignement.
    c’est bien dans la classe que les choses devront changer pour que l’on puisse réussir. La formule « plus de maîtres que de classes »,  doit susciter un effort de formation et d’accompagnement. Il ne s’agit pas de prendre la même classe et d’y mettre deux maîtres mais bien de réformer la pédagogie. Sans oublier les liaisons entre l’école maternelle et l’école élémentaire ainsi qu’entre l’école primaire et le collège.

    Même si le CESE souscrit au fait que le numérique est en mesure d’améliorer la pédagogie, il émet quelques réserves quant à la place très importante donnée à celui-ci dans l’avant-projet de loi. 

    Si le numérique peut en effet faciliter la mise en œuvre d’une aide personnalisée pour les jeunes en difficultés, il ne doit en aucun cas se substituer à la relation entre l’enfant et l’adulte.
    Le CESE adhère au plan numérique qui doit être mis en oeuvre sur tout le territoire
    En comparaison aux efforts qui vont être fait pour le numérique, le CESE trouve que la place laissée au domaine artistique et culturel n’est pas très importante.

    Le CESE encourage tout à fait l’énergie qui va être déployée pour améliorer la formation initiale et continue des enseignants et approuve totalement la création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Enseignement-ESPE, sigle à mémoriser à l’avenir.
    La participation des parents à la réussite éducative, la « co-éducation » doit être une expression claire.

    Il conclut sur le fait que c’est un projet très ambitieux, aux contraintes multiples et pas seulement budgétaires. Mais c’est un projet indispensable puisqu’il s’agit de la réussite des jeunes de notre pays.

    Vincent Peillon intervient en suivant pour répondre à l’avis.

    Ce travail de refondation doit rassembler tous les français. Il y a des réformes de l’éducation dans d’autres pays qui donnent des résultats mais en France, nous ne sommes pas bons. Et en plus, nos résultats s’aggravent. Nous sommes entrain de devenir les derniers de la classe.

    C’est une loi d’orientation, pour donner un certain nombre d’impulsions. L’idée, il le rappelle, est de passer un nouveau contrat entre l’Ecole et la Nation.

    Il rappelle la priorité donnée au primaire- « nous mettons la priorité sur la primaire car il faut bien commencer par le commencement »-, car c’est là où se mettent en place les « bases ». La France consacre beaucoup moins au primaire qu’au secondaire par rapport aux autres pays de l’OCDE.

    « En ce qui concerne le numérique, nous voyons que c’est encore là, dans cette école primaire, que nous fournissons le moins d’efforts« .

    Il revient sur la suppression de la formation initiale en précisant que la réussite scolaire est souvent due à la rencontre d’un professeur et d’un élève à un moment donné.
    Les ESPE sont l’instrument majeur de la réforme.

    Au sujet du numérique, il rappelle les ambitions affichées dans le projet de loi qui ont toutes leur importance :  le raccordement des zones rurales en très haut débit (150 millions d’euros), la création d’une filière française du logiciel pédagogique (Louis gallois a promis 10 millions d’euros dans un contrat d’avenir), l’organisation de la maintenance avec les collectivités locales (qui ne seront plus considérées comme des « carnets de chèque ») , les aides accordées aux petites communes pour faire leurs achats, la mission des ESPE également en matière de numérique, un grand service public du numérique pour servir toute la communauté éducative (enseignants, chefs d’établissement, parents, élèves,…).

    « La tâche que nous avons entreprise ne sera pas d’un instant, elle ne sera pas d’un homme ni d’un gouvernement, elle est d’une nation toute entière ».
    Il met la concertation en premier plan pour la réussite de ce projet.
    Il affirme qu’il n’y a pas de « désamour » entre les français et leurs professeurs.
    C’est une action publique de long terme.

  • Vincent Peillon : une stratégie globale pour le numérique à l’école

    Vincent Peillon s’est tout d’abord réjoui de pouvoir réunir l’ensemble de la communauté éducative autour de ce projet. La priorité est l’Education, et « il est difficile dans ce pays de parler d’école », a t-il souligné lors de l’émission le «sept-neuf» de France Inter ce matin. Il a rappelé l’évaluation très dure de l’Ecole française il y a quelques jours encore par l’annonce des résultats sur les difficultés des enfants en lecture et la régression de la France pour les apprentissages fondamentaux.

    « J’ai la chance de conduire une action qui me semble fondamentale et dont on a voulu qu’elle soit la première pour notre pays et qui concerne l’ensemble de nos enfants » a t-il ajouté sur France Inter.
    « Plutôt que de commenter ce qui ne va pas, il faudrait mieux se mobiliser pour réussir».

    Le numérique modifie profondément notre relation au savoir et notre relation à la connaissance. C’est pourquoi le numérique interroge la place et le rôle de l’institution scolaire. « Je veux ouvrir une discussion sur le métier d’enseignant », a t-il déclaré.

    Il annonçait ce matin au budget de 2013, 10 millions d’euros prévus pour le numérique à l’Ecole, dans le cadre d’une stratégie globale.

    Globale, car elle va appréhender le numérique dans toutes ces actions : de l’équipement, du raccordement à la maintenance, aux contenus, et à la formation des acteurs. Globale aussi, car elle est à destination de tous les membres de la communauté éducative.

    Rural et premier degré en ligne de mire
    Elle prévoit notamment le raccordement en très haut débit des écoles rurales. Il rappelle les objectifs du plan ENR ; une réussite à ses yeux, car « il faut commencer par le commencement ». Beaucoup d’enseignants innovants travaillent dans le rural et offre, avec le numérique, une ouverture au monde à des zones reculées.

    Collaboration plus étroite et coordination avec les collectivités locales
    Une clarification des compétences en ce qui concerne la maintenance des équipements va être engagée avec les collectivités locales ; rappelant que le bon fonctionnement des matériels reste souvent une des causes de la réticence des enseignants à utiliser le numérique.

    Priorité aux usages, créer des ressources
    Mais la grande priorité de ce plan repose sur les usages du numérique. Il explique le retard de la France par le fait d’avoir oublié la production de contenus pédagogiques numériques ; alors même que les collectivités ont souvent beaucoup investi dans les matériels, rappelle Vincent Peillon, ces équipements sont souvent peu ou pas utilisés dans les établissements par manque de contenus. « C’est à cette situation que nous voulons remédier dans l’élaboration d’une stratégie globale ».

    Elle prévoit notamment la mise à disposition de ressources numériques accessibles pour tous ; il donne l’exemple de la mise en place d’un service public d’aide aux devoirs pour les élèves de 6ème des zones en difficulté à partir de septembre 2013 et la création d’une plateforme de ressources pour favoriser la production des enseignants.
    Pour pallier au manque, il a fait appel à Louis Gallois sur les investissements d’avenir pour travailler sur la construction d’une filière pour l’Ecole du XXIème siècle.

    Former les enseignants et redonner une dynamique interne
    Enfin, un autre gros point noir relevé est celui de la formation des enseignants « qui utilisent le numérique pour préparer leur cours ou souvent pour être en relation avec les parents mais ne peuvent pas l’utiliser en classe parce qu’ils ne sont pas formés à cela (…) le grand retard français vient de là »( propos recueillis sur France Inter).
    L’objectif est de former en deux ans près de 150 000 enseignants aux usages du numérique dans leur discipline. Il souhaite aussi, pour y parvenir, mettre en avant les enseignants innovants et redonner une dynamique interne.

    En conclusion, la stratégie globale fixe ses priorités sur le premier degré, car « il faut prendre les problèmes à la base» ; un changement de pédagogie inévitable, notamment par l’introduction du numérique ; et une formation adaptée pour les enseignants. C’est un projet de société.

    « Nous avons perdu trop de temps ; en Turquie, 16 millions de tablettes ont été commandées et en Corée du Sud, une généralisation des manuels numériques pour 8 millions d’élèves vient d’être mise en place ; ces pays progressent sur la maîtrise des apprentissages fondamentaux alors que nous régressons ».

    Plus d’infos : www.education.gouv.fr

    Crédit photo : Education Nationale

  • 80% des Français contre la suppression des notes

    Faut-il abandonner les notes ? Après les politiques et les enseignants, c’est au tour des Français de donner leur avis. Et c’est non. Selon un sondage exclusif Ifop pour Metro, 80% des sondés sont en effet défavorables à la suppression des notes. Parmi eux, 77 % sont des parents d’élèves. « Quelles que soient leurs opinions politiques ou leur âge, c’est un rejet massif », souligne pour Metro Frédéric Dabi, directeur général adjoint l’Ifop, qui note même que « les 50-64 ans, c’est-à-dire la génération 68, sont les plus opposés à une réforme du système de notation, à 85% ».

    Une véritable institution en France
    Comment expliquer un tel rejet ? « Les notes sont, pour les parents, une façon de garder le contrôle sur leur enfant », analyse Frédéric Dabi. « Elles permettent de savoir précisément où il se situe et quelles sont ses difficultés. C’est donc un système qui les rassure ». Un repère d’autant plus important que les Français seraient de plus en plus soucieux pour l’avenir de leurs enfants, selon le dernier Baromètre Ifop. « Les notes leur permettent ainsi d’anticiper, d’une certaine façon, les difficultés à venir des enfants », conclut Frédéric Dabi.

    Ce sondage révèle ainsi qu’outre sa longévité, la notation de 0 à 20 est une véritable institution en France. Elle est même souvent la base de tout dialogue familial. « T’as eu combien ? » est l’incontournable question posée à tout élève de retour chez lui. Un système qui date de la création de l’école républicaine, par le ministre Jules Ferry, dans les années 1880. Les historiens de l’éducation constatent en outre que, depuis les années 1970, le rôle des notes s’est accentué avec la course au diplôme.

    Des élèves « malheureux »
    Depuis, impensable de s’en passer et pourtant…  Près de 39 % des enseignants estiment qu’il faut « abandonner les notes chiffrées à l’école primaire et au collège », selon une récente enquête du syndicat enseignant Unsa. Une idée à laquelle le ministre de l’Education, Vincent Peillon, ne semble pas hostile. La note est bien souvent un « découragement pour les élèves », a-t-il ainsi jugé.
    Alors, faut-il abandonner les notes ? Le débat ne date pas d’hier. En 1969, le gouvernement avait tenté de remplacer les notes par des lettres : A, B, C, D. Un fiasco. Les professeurs ajoutaient en effet à leur sauce des chiffres, des mentions – ou +, conduisant aux mêmes dérives que le précédent système. Aujourd’hui, le ministre de l’Education dit simplement vouloir réfléchir à une « évolution de notre système de notation », sans en dire plus. Les petits Français seraient en effet « parmi les plus malheureux du monde », selon le ministre. En France, c’est ce qu’on appelle un zéro pointé.

    *Sondage Ifop pour Metro, « Les Français et la suppression des notes à l’école », réalisé du 28 au 30 août 2012, sur un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing).

  • Vincent Peillon précise les pistes du Ministère en matière de numérique à l’Université d’été de Ludovia

    L’École numérique, la nouvelle frontière

    Monsieur le Président du Conseil général de l’Ariège, Cher Augustin,
    Madame la Vice Présidente  de la région Midi-Pyrénées, qui  représente d’ailleurs l’Association des Régions de France,
    Monsieur le Maire d’Ax-les-Thermes,
    Monsieur le Président  de l’Association des Départements de France, Cher Claudy,
    Madame la Présidente de l’ANDEV,
    Mesdames, Messieurs,
    Je voudrais d’abord m’excuser auprès de vous de ne pas pouvoir être physiquement parmi vous aujourd’hui, et en particulier ce soir, mais la préparation de la rentrée scolaire me contraint à rester à Paris.
    J’aurais aimé passer un moment avec vous parce que j’ai besoin de votre réflexion, et parce que je sais qu’au-delà de la qualité des interventions dans ce genre de réunion, et en particulier celle que vous organisez pour la 9ème année consécutive, les contacts informels, les échanges en dehors même des tables rondes sont aussi importants pour la formation du jugement, pour l’information quant aux expérimentations qui existent, que les échanges formels.
    Je voudrais vous dire l’importance que j’accorde au sujet qui est le vôtre. Le Président de la République, vous le savez, a décidé de faire de l’École la priorité de son quinquennat, et nous a confié une tâche difficile mais importante pour nos enfants, pour nos élèves, pour l’avenir du pays : celle de refonder l’École de la république.

    On ne peut pas refonder l’École de la République et faire la République du 21ème siècle si nous ne prenons pas en compte pleinement, volontairement, efficacement la dimension nouvelle introduite par le numérique dans notre culture et dans notre civilisation.

    De très nombreux secteurs de la société sont évidemment modifiés par le numérique et ils le seront encore plus demain, tout particulièrement par l’internet. Ils ne peuvent donc pas rester à la porte de l’École.
    Il nous revient donc de repenser l’École d’aujourd’hui et de penser évidemment celle de demain. Préparer les jeunes, travailleurs de demain, citoyens de demain, hommes et femmes complets de demain, à la société dans laquelle ils vont vivre, qui est considérablement modifiée et qui peut être considérablement améliorée, du point de vue même des valeurs républicaines, par le numérique et par l’internet.
    Il appartient donc à l’école de se saisir pleinement de cette révolution, dont je considère qu’elle est aussi importante que la révolution du livre ou la révolution industrielle.

    Imaginons une École qui en resterait à la révolution précédente. Elle passerait à coté de son temps et elle marquerait le déclin de notre civilisation. Nous le savons déjà – et vous en êtes d’ailleurs les acteurs depuis de nombreuses années –, les enseignants, les élèves, les chefs d’établissement, les parents d’élèves ont la possibilité de communiquer via des environnements numériques de travail. On peut dématérialiser, on le fait d’ailleurs déjà pour une partie des relations et des apprentissages. Notre École n’est plus définie uniquement par l’enceinte matérielle qui est la sienne. L’acte III de la décentralisation, et je sais que vous l’avez évoqué dans vos tables rondes, permettra de mieux articuler l’action des collectivités locales, qui est éminente et tout à fait essentielle, et celle de l’Etat, qui parfois pêche.

    Nous avons besoin que le numérique trouve toute sa place dans ce projet de refondation,.

    C’est pourquoi, vous le savez, nous avons décidé de consacrer un pan très important de la concertation sur la refondation de l’École à la question d’une grande ambition pour le numérique. Nous ne voulons pas ajouter un plan de plus : il n’y en a eu trop, trop petits, avec des effets insuffisants. Nous voulons vraiment inscrire cette ambition au cœur de la refondation.
    C’est pourquoi nous travaillons à l’élaboration d’une stratégie ministérielle en matière d’e-éducation et de numérique à l’École.

    C’est pourquoi nous inclurons dans la formation des enseignants, à travers les Écoles supérieures du professorat et de l’éducation, une formation substantielle à l’usage pédagogique du numérique et de l’internet, qui fait souvent défaut aujourd’hui. La présence, très nombreuse parmi vous, des inspecteurs et des inspectrices de l’éducation nationale montre l’importance qu’ils accordent eux-mêmes à ces questions.
    Cette formation devra s’appuyer sur la recherche. Elle est indispensable et elle devra être mieux soutenue.
    Nous devons aussi, la France, prendre toute notre place au niveau international dans la création de contenus et d’e-services. Nous voyons bien qu’il y a des financements qui ont été prévus pour cela. Il y a beaucoup d’innovations, d’ingéniosité, de recherche en France.

    20 millions d’euros seront alloués à un certain nombre de projets innovants dans le cadre des investissements d’avenir dans les semaines qui viennent. C’est bien, mais ce n’est pas assez, et il faudra faire davantage.

    Nous portons le grand projet de faire naître, à côté des initiatives du secteur privé – elles sont déjà nombreuses – une nouvelle offre de services publics numériques éducatifs, qui soit une composante à part entière du service public d’enseignement et puisse bénéficier aux élèves. Je pense, notamment – on en parle assez – à un service public de soutien scolaire en ligne.
    Je pense aussi que le Ministère de l’éducation nationale doit mettre à la disposition des enseignants des services, une plateforme qui leur permettront d’échanger et de mutualiser beaucoup plus aisément qu’aujourd’hui leurs productions, leurs innovations pédagogiques.

    On doit aussi être capable d’organiser et de distribuer aux élèves et aux enseignants les productions pédagogiques qui émanent du service public, comme nous devons être capables de mettre en ligne les sujets et les corrigés des examens et des concours. Bien entendu, pour que tout cela se fasse – et ce sera notre programme de travail de l’année qui vient –, il faut poursuivre et sans doute intensifier, dans un souci, aussi, de justice territoriale et de cohésion, l’équipement des établissements scolaires et leur bonne connexion à l’internet, car c’est un facteur essentiel de diffusion du numérique à l’École.
    Le message que je veux vous adresser, en vous félicitant pour votre initiative, en me réjouissant du succès qu’elle rencontre année après année et qui s’amplifie, c’est que le numérique à l’École est pour nous une nouvelle frontière. Il nous revient aujourd’hui, c’est en tout cas l’engagement que je prends et la responsabilité que je souhaite, d’inscrire la devise de la République, présente sur le fronton de toutes nos écoles, dans les territoires numériques éducatifs du 21ème siècle.

    C’est un beau projet pour notre pays, c’est un beau projet pour nos enfants.
    En vous remerciant de votre engagement, en souhaitant pouvoir poursuivre avec vous, je vous souhaite une université d’été enrichissante et une excellente année scolaire à tous.

  • Réunion de concertation sur la refondation de l’École sur Ludovia le 28 aout

    Elle a besoin de changements pédagogiques et éducatifs importants que les familles et les personnels attendent. L’engagement de création de 60 000 emplois supplémentaires sera mis au service de la refondation de l’école. En vue de la rentrée 2012, des mesures ont été prises. 1 000 professeurs des écoles supplémentaires sont recrutés pour atténuer les tensions constatées dans le premier degré. Des aménagements de services sont accordés aux enseignants stagiaires des premier et second degrés pour favoriser leur entrée dans le métier. 100 conseillers principaux d’éducation seront recrutés pour le second degré.

    Au-delà de ces mesures, le Gouvernement entend mobiliser les acteurs de l’école pour assurer son redressement. Ainsi débute aujourd’hui une vaste concertation « Refondons l’École ».

    Cette concertation s’engagera par un diagnostic partagé de l’état du système éducatif. Les questions les plus décisives pour bâtir une école plus juste et plus efficace dans tous les territoires, seront au cœur de la concertation : la priorité à l’enseignement primaire et aux premières années d’apprentissage, l’amélioration des rythmes scolaires, la scolarité obligatoire et ses enjeux, en particulier pour faire diminuer les sorties sans qualification et améliorer l’orientation, et la mise en place d’une formation initiale et continue de qualité pour les personnels enseignants et d’éducation.

    Au niveau national, quatre personnalités auront la responsabilité d’organiser la concertation au sein de quatre groupes. Y seront associées étroitement toutes les parties prenantes à l’école.

    La concertation aura également lieu dans les territoires pour mettre en lumière les initiatives et les propositions les plus innovantes et les plus efficaces. Sur Midi-Pyrénées, la première réunion de concertation de la refondation est organisée par le Rectorat en partenariat avec les collectivités à l’occasion de Ludovia, le 28 aout de 17h00 à 19h00 en présence du Recteur Olivier Dugrip et de Nicole Belloubet premiere vice présidente de la Région en charge de l’éducationet de la Recherche. Le sujet sera consacré au « développement des usages pédagogiques dans le cadre de l’ENT »

    Sur la base des travaux issus de cette concertation, le Gouvernement proposera au Parlement, avant la fin de l’année, un projet de loi et un ensemble de mesures associées pour refonder l’école de la République.

    Source : Education.gouv.fr, rectorat Midi-Pyrénées.