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  • Le Conseil Général du Val d’Oise renouvelle  sa confiance à ITOP éducation

    Le Conseil Général du Val d’Oise renouvelle sa confiance à ITOP éducation

    [callout]ITOP éducation et le Conseil Général du Val d’Oise continuent de travailler main dans la main pour l’équipement de ses collèges en Environnements Numériques de Travail.[/callout]

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    Depuis 2011, ITOP éducation accompagne le département avec les performances des solutions NetCollège et Educ-Horus qui intègrent à la fois les fonctions de communication, de collaboration et de vie scolaire.

    A ce jour, 109 établissements soit la totalité des collèges Val d’Oisiens sont équipés des environnements numériques de travail ITOP éducation, permettant ainsi à 57 000 collégiens d’accéder à la solution la plus complète des ENT.

    Un renouvellement qui témoigne de la confiance existante pour le rectorat et le département avec la société française qui apporte son expérience et son savoir-faire aux académies et aux collectivités depuis plus de 10 ans. « Chaque jour, nous œuvrons pour faire de nos services les meilleurs proposés sur le marché. Avec plus de 4 millions d’utilisateurs, nous sommes présents partout en France. Nos clients nous renouvellent leur confiance car ils ont besoin d’une solution fonctionnelle et robuste », explique Hervé Borredon, Président du Groupe ITOP.

    En 2014, ITOP éducation avait déjà remporté entre autres les marchés des Rectorats de Strasbourg et Clermont-Ferrand, qui avaient choisi de changer de solution d’ENT pour celle proposée par ITOP éducation.

    À propos d’ITOP éducation

    ITOP éducation occupe une position clé dans le panorama de l’éducation. Présente depuis plus de dix ans sur ce secteur, elle produit une offre complète de logiciels innovants qui couvre tous les besoins des établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Plus de quatre millions d’utilisateurs échangent au travers des Environnements Numériques de Travail ou accèdent aux ressources pédagogiques multidisciplinaires ITOP éducation et gèrent notes et absences grâce au module de vie scolaire Educ-Horus. Sur plus de quinze projets ENT en généralisation, ITOP éducation offre également ses services d’accompagnement, formation, hébergement et support. Pour développer les nouveaux usages et conduire une stratégie d’innovation volontariste, plus de 20% du chiffre d’affaires sont consacrés chaque année à la recherche et au développement. Depuis 2012, Hervé Borredon, PDG d’ITOP est élu président de l’Afinef, Association Française des Industriels du Numérique pour l’Education et la Formation. Cette nouvelle entité fédère et structure l’ensemble de la filière numérique éducative et assure l’interface entre industriels et institutionnels.   
     www.itopeducation.fr
    www.afinef.net

  • Investissement et dynamique numériques présentés par le Président du Conseil général du Val d’Oise

    Investissement et dynamique numériques présentés par le Président du Conseil général du Val d’Oise


    Cela fait plusieurs années que le Val d’Oise a lancé le Plan Numérique des Collèges avec notamment l’ENT pour les 109 collèges (dont deux sont en cours d’installation de la solution) et des TNI dans quasi toutes les classes, programme qui avait été lancé il y a environ quatre années.

    « Cette année, ce sont près de 9 millions d’euros qui vont être investis dans le numérique éducatif pour les collèges du Val d’Oise », rappelle Arnaud Bazin.

    « Aujourd’hui, il est impensable que les enfants qui baignent au quotidien dans le numérique aillent à l’école avec un papier, une gomme et un crayon ».

    Arnaud Bazin voit dans le numérique comme un vecteur d’attractivité pour les jeunes et c’est en cela qu’il argumente sur les investissements réalisés par le département dans ce domaine.
    Côté enseignants et il s’en réjouit, nombre d’entre eux qui étaient frileux au départ, se mettent au numérique beaucoup plus facilement et s’avèrent très créatifs.

    L’individualisation du travail, rendue possible grâce au numérique, tient particulièrement à cœur ce Président convaincu, notamment pour faciliter la scolarisation des élèves à besoins spécifiques ou en échec scolaire, par exemple ; arguments qui sont développés dans l’interview que M. Arnaud Bazin a bien voulu nous accorder.

    Retrouvez en images plusieurs retours d’usages dans les collèges du Val d’Oise, des reportages LudoMag, continuité du numérique à l’école, une priorité du Val d’Oise, Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles, Le numérique à l’Ecole, et si ce n’était qu’un support ?, Qui se cache derrière le bon fonctionnement du numérique dans les établissements ?

    Toutes les interviews réalisées sur les NetJournées sont à voir sur notre page plateau TV ici

  • 6ème édition des NetJournées, Forum national de l’Éducation Numérique, à suivre en direct sur LudoMag

    6ème édition des NetJournées, Forum national de l’Éducation Numérique, à suivre en direct sur LudoMag

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    Cette année, la Simply Digital School est mise à l’honneur : dans un espace de technologies avancées et en totale immersion, les visiteurs pourront découvrir la diversité des usages du numérique pour l’apprentissage. Pour la première fois, l’événement accueillera également des collégiens venus de toute la France et accompagnés de leurs professeurs jeudi 22 mai, qui seront les acteurs des démonstrations d’usages.

    « Cette nouvelle édition s’annonce riche d’échanges et nous avons choisi d’accueillir et de mettre à l’honneur nos utilisateurs : c’est pour eux que nous œuvrons chaque jour et c’est grâce à leurs retours d’expériences que nous pouvons proposer des solutions toujours plus novatrices et adaptées à leurs besoins », explique Hervé Borredon, Président du Groupe ITOP.

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    ITOP éducation réunit donc pour la 6ème année consécutive pendant trois jours académies, collectivités, enseignants, associations, industriels de l’éducation, élèves et parents d’élèves pour développer les échanges, créer l’interactivité entre utilisateurs et recueillir leurs témoignages.

     

     

    Journée d’ouverture au public : jeudi 22 mai 2014 de 9 heures à 18 heures.

    Intervenants à suivre en direct ici sur LudoMag Jeudi 22 mai de 9 heures à 18 heures.

    Plus d’infos :
    Entrée gratuite / Inscription obligatoire sur http://www.netjournees.fr/pre-inscription/
    Grand hôtel Barrière : 85 rue du Général de Gaulle 95880 Enghien-les-Bains.

    Détails d’accès et infos pratiques sur www.netjournees.fr

    À propos d’ITOP éducation

    ITOP éducation occupe une position clé dans le panorama de l’éducation. Présente depuis plus de dix ans sur ce secteur, elle produit une offre complète de logiciels innovants qui couvre tous les besoins des établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Plus de quatre millions d’utilisateurs échangent au travers des Environnements Numériques de Travail ou accèdent aux ressources pédagogiques multidisciplinaires ITOP éducation et gèrent notes et absences grâce au module de vie scolaire Educ-Horus.

    Sur plus de quinze projets ENT en généralisation, ITOP éducation offre également ses services d’accompagnement, formation, hébergement et support. Pour développer les nouveaux usages et conduire une stratégie d’innovation volontariste, plus de 20% du chiffre d’affaires sont consacrés chaque année à la recherche et au développement. Depuis 2012, Hervé Borredon, PDG d’ITOP est élu président de l’Afinef, Association Française des Industriels du Numérique pour l’Education et la Formation. Cette nouvelle entité fédère et structure l’ensemble de la filière numérique éducative et assure l’interface entre industriels et institutionnels.
    www.itop.fr     www.afinef.net

  • To BYOD or not to BYOD

    To BYOD or not to BYOD

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    Noelen Callaghan, enseignante australienne et formatrice au numérique, at Rooty Hill High School, détaille dans The Australian Teacher Magazine l’arrivée progressive du BYOD en classe.

    Comment utiliser au mieux ses budgets éducation ? Ne plus acheter aux élèves les matériels type ordinateurs portables, tablettes etc, ne permettrait-il pas d’investir cet argent autrement ?

    Nil Sanyas, journaliste, a récemment évoqué le sujet de l’Australie dans son blog et il décrit particulièrement bien la situation.

    L’Australie est un pays développé avec des citoyens multi-équipés. Un programme de 2007 a été mis en place afin d’équiper tous les écoliers âgés entre 9 et 12 ans d’un ordinateur portable, habituant ces derniers mais aussi les écoles à leur utilisation. Ce sont près d’un million de PC portables qui ont été offerts à travers le pays pour un coût total de 2,1 milliars de dollars australiens. Avec les changements politiques récents, l’actuel gouvernement a décidé de stopper le programme et il n’y aura donc pas non plus de renouvellement des machines.

    Un constat qui pourrait être fait en France devant des opérations d’envergure telles que celles menées dans les Landes, les Bouches-du-Rhône, la Corrèze etc. Jusqu’à quand ces collectivités vont-elles pouvoir continuer d’équiper, de renouveler et de maintenir en état les parcs ?

    Ne faut-il pas comme l’Australie, prendre la vague du BYOD ?

    Certes, de nombreux éléments doivent être pris en compte car amener son ordinateur portable, sa tablette ou son smartphone pour l’utiliser à l’école, ce n’est pas si simple.

    Il y a les contraintes du réseau de l’école ou de l’établissement ; il y a les écarts de capacité et de qualité entre les matériels ; et enfin, il y a l’enseignant qui doit s’y retrouver et composer dans ce paysage techniquement nouveau et… peut-être un peu compliqué, il faut l’avouer !

    C’est une réelle nouvelle manière de penser l’éducation. Sommes-nous prêts ?

    Le monde moderne, lui, ne nous attendra pas et nos petits citoyens français auront du mal à se frayer un chemin sans être imprégnés dès le plus jeune âge de cette culture, avec la crainte de faire un peu « tâche » aux côtés d’interlocuteurs internationaux…

    Noelene Callaghan va même encore plus loin : pour elle, le monde dans lequel évoluent nos enfants doit déterminer les compétences qu’ils doivent acquérir à l’école et elle se demande même si toutes ces technologies mobiles qui représentent aujourd’hui leur univers ne vont-elles pas, à l’avenir, être remplacées par une autre « device » qui reste à inventer.

     A lire aussi à ce sujet, « le futur de l’éducation : BYOD en classe ? »

     

  • Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Continuité du numérique à l’école : une priorité du Val d’Oise

    Le Conseil Général, en partenariat avec l’Education Nationale et la Région Ile de France, joue, depuis une dizaine d’années, la carte du numérique et pas seulement dans ses collèges ; investir dans les écoles pour permettre une continuité numérique est aussi un des challenges que s’est lancé le département, au-delà de son champ de compétences.

    Continuité et partenariat sont les deux maîtres mots qui pilotent l’arrivée du numérique dans les collèges et les écoles du Val d’Oise.
     
    Cela se matérialise par la mise en place d’équipements numériques tels que les TNI, dans les classes de CM2 des écoles rattachées aux collèges concernés par le Plan Numérique des Collèges.De plus, l’accès aux ressources d’ANPER95 (une plateforme numérique proposant des contenus éducatifs) a été étendu aux élèves, enseignants et parents du primaire. Marie-Christine Cavecchi, Vice-Présidente du Conseil général en charge de l’Education et de l’enseignement supérieur et premier adjoint à la mairie de Franconville tient à souligner l’ambition du département de mettre en place cette continuité éducative.

    « Le département a équipé en tableaux numériques des classes de CM2 des écoles de Franconville qui envoyaient les enfants dans des collèges qui étaient déjà équipés en numérique afin qu’il y ait une liaison pour les enfants et que les enseignants puissent aussi travailler ensemble ».

    Elle ajoute que ce continuum a été rendu possible par les liens étroits que le département entretient avec les services de l’éducation nationale.

    L’ENT arrive, après un déploiement massif de différents équipements, comme un point d’honneur, « comme une cerise sur le gâteau », pourrait-on dire.

    70 collèges sont déjà équipés et parmi eux, le collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, où le dynamisme de sa chef d’établissement, Mme Kerioui, et de son équipe, a rendu possible un développement permanent des usages.

    « L’environnement numérique de travail, ça change la vie », déclare t-elle « et cela nous permet de créer une véritable continuité éducative ».

    Continuité, il en est aussi question pour faire le lien entre l’école et la maison et c’est un des objectifs de l’ENT, comme le souligne Pascal Cotentin, Conseiller TICE auprès du Recteur de l’académie de Versailles, « l’ENT permet de faire sortir l’école de la classe et de l’établissement ».

    Remotiver les élèves par le numérique, c’est aussi un des enjeux de ce vaste plan car « face à la jeunesse la plus déprimée du monde, il faut bien redonner le goût à l’école », poursuit-il.

    Au collège Lucie Aubrac d’Argenteuil, les élèves que nous avons rencontré ont pris conscience des avantages du numérique dans leur classe notamment de l’ENT ; ils se comparent à certains collèges voisins  qui ne l’ont pas encore, comme le souligne Vincent, élève de 6ème, « au collège Ariane par exemple, ils n’ont pas d’ENT et lorsqu’un prof est absent, ils ne sont pas au courant à l’avance alors que nous, ça nous évite une heure de permanence ; en allant sur l’ENT, on sait quel prof ne sera pas là le lendemain ».

    On observe une dynamique de pratique, souvent insufflée par le chef d’établissement ; c’est le cas au collège Lucie Aubrac où Mme Kerioui a totalement adopté l’outil et ajoute même avoir dépassé le stade de l’utilisation de l’ENT comme outil de vie scolaire et « entrer maintenant dans une phase qu’elle décrit comme le cœur des ENT ».

    Il s’agit maintenant pour elle de travailler avec cet outil de manière pédagogique (enseigner à distance, utiliser des ressources…), pour entrer dans un temps de collaboration ; une collaboration à l’intérieur de son établissement, avec les parents mais aussi avec les équipes du primaire qui peuvent avoir accès à l’ENT et participer à des commissions, par exemple.

    A l’école Jules Ferry de Franconville, l’ENT arrive comme un  « jeune premier ». Installé depuis février 2013, les enseignants, déjà de gros consommateurs de numérique notamment par l’utilisation quotidienne du TNI, l’ont accueilli à bras ouverts.

    « Avec l’arrivée du TNI, nous avons constaté une réelle dynamique chez les enseignants », souligne Mickaël Prigent, le directeur de l’école. Il pointe du doigt le fait que les travaux des enseignants peuvent être partageables entre tous car le TNI laisse une trace ; une habitude qui pourra être d’autant plus facilitée avec l’ENT.

    Le numérique permet une discussion entre enseignants. « Il est vrai que le TNI, nous l’avons totalement approprié ; l’ENT, pas encore et il va faire l’objet de nombreuses conversations entre enseignants, élèves et parents ».

    Pour Mickaël Prigent, le contact que l’ENT va créer avec les parents lui semble un des atouts principaux.
    « Nous avons déjà des relations très étroites et apaisés avec les parents et nous pensons que l’ENT peut encore favoriser ces relations ».

    Des débuts prometteurs puisque dès les premiers jours, le directeur enregistrait un nombre de connexions important, « autour de 500 connexions sur les 3 premiers jours ».

    Reportage réalisé au cours d’un voyage de presse pendant les NetJournées d’ITOP éducation.

  • Qui se cache derrière le bon fonctionnement du numérique dans les établissements ?

    On ne parle pas souvent d’eux, qui sont-ils ? Ce sont ces personnes qui font que, sans leur présence, le numérique ne fonctionnerait pas. Souvent, ces « petites mains » du numérique ont connu des parcours professionnels très variés avant d’en arriver à s’occuper de la maintenance. Au collège Joliot-Curie, nous avons rencontré Joël et Frédéric, qui nous parlent de leur métier.

    Jöel Mogade est au départ ouvrier d’entretien et d’accueil ; il passera ensuite ouvrier professionnel et suivra une formation de 4 mois en tant que technicien de réseaux de maintenance pour devenir « correspondant technique de proximité ».
    Aujourd’hui,  titulaire au Conseil Général du Val d’Oise sous l’autorité du rectorat de Versailles, il a en charge 9 établissements, soit un parc de 150 machines. Son quotidien est rythmé par les appels à l’aide des établissements qui arrivent sur un portail d’assistance ; ceux-ci sont ensuite gérés par un superviseur qui à la charge de distribuer les missions en fonction des bassins concernés.

    Il aime son métier et ce qu’il lui plaît surtout, c’est de pouvoir travailler en équipe.
    « En tant qu’ouvrier professionnel, j’étais plutôt en solitaire et en tant que correspondant technique de proximité, je me retrouve dans une équipe où il y a un partage, un échange de compétences ». Il avoue que ce n’est pas si simple de basculer d’un métier où il ne connaissait rien en informatique à ce qu’il est devenu maintenant. Et il se perfectionne chaque jour avec l’aide de ses collègues « et je trouve cela formidable », conclut-il.

    Frédéric Quinot travaille à la Direction des Services d’Information du rectorat de Versailles. De son côté, il a en charge la supervision des équipes techniques de proximité du Conseil Général, dont fait partie Joël, pour leur intervention sur le terrain.

    La gestion des missions se fait de manière rigoureuse, car il faut savoir donner des priorités ! Frédéric nous donne l’exemple d’une panne internet dans un établissement : « cela nécessite une intervention codée  « accord de niveaux de services de 4 heures »», qui sous-entend que la mission doit être effectuée dans ce laps de temps.

    Un travail de terrain en cas de panne, mais pas seulement ; les équipes techniques de proximité interviennent également en amont lors de visites préventives qui servent, par exemple, à effectuer la mise à niveau des logiciels, des vérifications sur l’efficacité des solutions de sauvegarde ou à donner des conseils aux utilisateurs dans les politiques de sécurité…
    « C’est une politique voulue par le Conseil Général et qui constitue une des raisons de l’embauche des conseillers techniques de proximité », souligne Frédéric.

    Enfin, il ajoute que l’arrivée de ces nouveaux personnels a favorisé la mise en place des réseaux unifiés dans les collèges. Pour schématiser, le réseau pédagogique et le réseau administratif travaillaient chacun de leur côté de manière indépendante. Les MIP (équipes Mobiles d’informatique de Proximité) interviennent aujourd’hui à la fois sur le pédagogique que sur l’administratif, ce qui fluidifie les échanges entre les différentes institutions.

    Un ordinateur, un TNI ou un VPI dans une salle ne fonctionnent pas tout seuls. Ces témoignages viennent souligner l’absolue nécessité des ces équipes qui effectuent au quotidien un travail de plus en plus dense, au fur et à mesure que les matériels se multiplient dans les classes.

    Le Conseil Général du Val d’Oise a su réagir à ces nouveaux besoins, grâce à l’embauche et à la formation de personnels spécifiques et en bonne entente avec les instances académiques. Cette bonne entente profite au collège Joliot-Curie d’Argenteuil.

    Certes, le sujet est beaucoup moins « sexy » que la nouvelle tablette ; cependant, il soulève un problème de fond dans les établissements : le numérique à l’Ecole et les investissements qui en découlent sont à penser de manière «globale »,  sans oublier des « wagons » en route, si nous voulons que le train puisse avancer à grande vitesse…

  • Le numérique à l’Ecole, et si ce n’était qu’un support ?

    Sur 33 enseignants, trois quarts d’entre eux utilisent le numérique de manière assidue, via l’ENT et la messagerie élèves-enseignants, en postant des ressources sur l’ENT ou encore via les usages du TNI dans toutes les matières (chaque classe du collège est équipée d’un TNI fixe). Et contrairement aux apparences, qui pourraient laisser penser que ces bons résultats peuvent être attribués à l’âge peu élevé des enseignants «parachutés » en banlieue, ce n’est pas la seule explication.

    « Le fait que nous soyons jeunes et dynamiques dans l’équipe implique que nous utilisions plus facilement ces outils, mais lorsqu’on regarde les plus anciens enseignants, qui ont pratiquement fait toutes leur carrière à Argenteuil, ils utilisent tout autant ces outils (…) La demande de passer au « collège numérique » a été clairement faite par tout le monde, indépendamment de l’âge de chacun », précise Sandrine Chedouteaud, référent numérique du collège.

    Témoignage : création de ressources numériques en histoire-géographie

    Pour exemple, François Wartelle, 61 ans, professeur d’histoire-géographie depuis plus de 20 ans dans l’établissement a adopté le numérique dès son arrivée.
    Il avoue ne pas pouvoir utiliser le numérique pour la totalité de son cours. « Le TNI est utilisé comme support de cours mais un contenu entièrement axé sur le numérique, cela reste exceptionnel », souligne notre enseignant.

    Néanmoins, il voit de nombreux avantages à l’utilisation du numérique ; entre autres, la possibilité à l’enseignant d’individualiser les corrections et à l’élève de revenir sur son travail.

    François Wartelle essaie, au maximum, de donner aux élèves des devoirs à réaliser sur outil numérique mais là encore, cela implique des changements dans son quotidien.  Il donne comme exemple un travail sur les espaces portuaires qui nécessite de la recherche documentaire, l’utilisation d’un logiciel «Paint» et le chargement d’images. Plusieurs problématiques viennent modifier son organisation.

    D’une part, un travail comme celui-ci exige de laisser du temps aux élèves pour le réaliser (environ 1 mois), ce qui signifie aussi qu’à chaque séquence de classe, les élèves peuvent poser des questions sur le travail en cours de réalisation.

    D’autre part, l’enseignant doit «former» ses élèves à faire de la recherche sur support numérique ou tout simplement à utiliser le logiciel dont ils ont besoin…
    Cet effort d’introduction du numérique dans sa pédagogie quotidienne, François Wartelle ne le regrette pas car il sait que le fait de demander aux élèves de produire des ressources peut être un facteur de valorisation de leur travail.

    Une ressource numérique originale : création d’un «Pinterest» pour le club de lecture du collège 

    Une autre production de contenus, peu banale, attire notre attention : celle d’Anouck Marchais, professeur documentaliste qui nous présente l’utilisation de «Pinterest» avec ses élèves du club de lecture. Elle a récréé les étagères du CDI sur son «Pinterest» pour que les adhérents du club lecture puissent partager entre eux et avec les autres élèves du collège, voire sur internet, leurs «coup de cœur».

    Ils peuvent poster des images et surtout, ils doivent rédiger leurs commentaires sur les ouvrages choisis ; une manière de rendre ces élèves acteurs responsables de leur rédactionnel.

    Au delà des usages personnels de chacun dans sa classe, le numérique au collège Joliot-Curie se pense avant tout «collectif».

    Une toile solide, tissée par des collaborateurs actifs et engagés dans leur mission

    L’esprit d’équipe et la communication entre enseignants, y compris interdisciplinaires, sont, dans cet établissement, les facteurs de réussite de l’intégration du numérique.  Pour preuve, lors de l’interview d’Anouck Marchais, elle souligne l’entente entre collègues.

    « C’est un travail de collaboration avec les enseignants de discipline mais aussi avec l’infirmière- souvent, on ne parle pas assez des collaborateurs extérieurs qui ne sont pas des enseignants- pour proposer à nos élèves et aux familles, des ressources sélectionnées en amont par le collège ».

    Anouck Marchais effectue un travail pour ses élèves, comme nous l’avons évoqué précédemment avec « Pinterest », mais pas seulement ; elle aide aussi les enseignants à trouver des ressources, des idées de sortie…Pour elle, le numérique n’est qu’un support, « la communication est parfois le fruit du hasard ou le résultat d’un travail de veille, mais c’est aussi parce qu’il y a une communication directe entre nous que nous pouvons nous servir du numérique comme support ».

    La communication semble être le point fort de ce collège en zone sensible. En fait, le numérique est venu se greffer sur un travail d’équipe déjà bien ancré ; il vient compléter la dynamique, peut-être rendre les échanges plus fluides et plus rapides et, incontestablement, apporte une richesse de données et de contenus à disposition de toute une communauté éducative.

    Plus d’infos :
    Retrouvez Anouck Marchais et ses explications détaillées sur le Pinterest, dans la vidéo ci-contre
    Retrouvez le travail de François Wartelle sur les espaces portuaires « TNI & ENT supports des échanges autour de Travaux interactifs » ici

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; «majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ?», d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.

  • Le numérique, levier d’intégration sociale et de communication vers les familles


    Cette envie d’y aller et d’y rester, c’est Susanna Deutsch et son équipe, par leur dynamisme et leur motivation, qui l’ont créée. Devenu collège numérique grâce aux investissements du Conseil Général du Val d’Oise, toute l’équipe utilise ces nouveaux outils de manière positive et convaincante pour proposer aux élèves et aux familles un environnement moderne et accueillant.

    Au bord d’une cité sensible mais aussi d’une zone pavillonnaire, le collège accueille des enfants de milieux sociaux très différents. Afin de ne pas marginaliser les familles les plus en difficultés, Susanna et son équipe ont eu l’idée d’organiser, à l’occasion de l’inauguration du collège numérique, une soirée porte ouverte à destination des parents.

    Intéresser les familles à la vie de l’établissement

    Cette opération « collège numérique » a été entièrement financée par le Conseil Général du Val d’Oise et inclut notamment un TNI dans chaque classe et la mise à disposition de l’ENT Netcollège d’Itop éducation.

    L’objectif de cette soirée : intéresser les familles à la vie de l’établissement et leur expliquer les apports du numérique dans un contexte de classe mais aussi pour la maison. Cet événement a remporté un vif succès ; les parents ont pu voir fonctionner les TNI fraîchement installés et la démonstration de l’ENT dans une salle dédiée où du personnel ressources de l’établissement et de l’académie leur expliquait comment se connecter et comment s’en servir.

    De même, à chaque rentrée en 6ème, les parents sont invités à se réunir en soirée autour du professeur principal de leur enfant pour découvrir le TNI et les usages de l’ENT.

    Enfin, en début d’année scolaire, les familles sont invitées à compléter un formulaire où elles indiquent si elles possèdent un ordinateur à  la maison avec accès internet ; « majoritairement, les familles ont un ordinateur ; par contre, les connexions internet sont plus aléatoires car souvent liées aux situations économiques des familles », souligne la chef d’établissement.

    Une fois ces étapes passées, la réflexion se poursuit au sein de l’établissement pour maintenir la communication avec les familles, notamment via l’ENT.

    Le numérique, vecteur d’intégration sociale ?

    Au-delà du clivage « est-ce que les familles ont un ordinateur ou internet à la maison ? », d’autres paramètres sont à prendre en compte, notamment celle de la langue, comme nous l’explique Naïma :  « on ne parle pas assez de la barrière de la langue qui est réelle et très présente dans beaucoup de familles et qui est souvent perçue comme un désintéressement, mais c’est en fait une incapacité à utiliser l’outil ». Cette représentante de parents d’élèves nous parle de pudeur et même parfois de honte que certains parents peuvent ressentir à avouer qu’ils n’utilisent pas l’ordinateur et donc l’ENT, tout simplement parce qu’ils ne savent pas le faire.

    Pour tenter de ne pas laisser se creuser les écarts, l’établissement a mis en place des formations à destination des familles ; et encore une fois, tout a été pensé de manière à faire tomber les barrières : la formation est, dans un premier temps, dispensée à des représentants de parents, comme Naïma, qui deviennent des parents « ressources » qui seront en mesure d’accompagner, au travers d’un langage simple et accessible, les familles qui en éprouvent le besoin.

    En effet, une formation directement dispensée par des enseignants aux parents aurait été mal perçue et aurait certainement dissuadé certains d’entre eux, comme l’explique, Sandrine Chedouteaud, référent numérique de l’établissement.  « Je vais peut-être un peu loin en disant cela, mais les parents formés par des enseignants auraient l’impression d’être jugés ; c’est pourquoi une formation dispensée par des parents à des parents nous a paru plus appropriée au vu du contexte social ».

    Elle ajoute que les parents ont bien conscience de l’importance du numérique pour la réussite de leurs enfants mais ont, malgré cela, du mal à s’investir personnellement dans l’utilisation du numérique. « Pourtant, ils n’imaginent pas leur foyer sans outil informatique ». Dans cet investissement il pense uniquement à leurs enfants ; le manque de matériel à la maison serait perçu comme un décrochage social de la société actuelle. Leur implication personnelle est, à l’heure actuelle, très limitée. C’est pourquoi, au travers de ces formations, l’équipe du Collège Joliot-Curie espère leur faire comprendre que leur usage personnel et leur implication sont tout aussi importants pour le futur de leurs enfants.

    Des actions menées conjointement entre établissements et collectivités locales

    Ces efforts d’intégration sociale sont conjointement menés avec la collectivité ; la commune propose également des formations et groupes d’accompagnement au numérique, notamment au « cybercafé » de la maison de quartier. Il existe même un groupe spécifique de femmes, car, comme nous le précise Christophe Rousseau, Coordonnateur du Réseau de Réussite Scolaire (RRS)Joliot Curie « nous nous sommes aperçus que sur le quartier, ce sont les femmes qui pouvaient être porteuses de l’amélioration de l’investissement des parents au suivi de la scolarité en général comme aux usages du numérique ».

    Face à la problématique soulevée par Naïma dans son discours sur la barrière de la langue, Christophe Rousseau évoque les cours d’alphabétisation et d’apprentissage de la langue française, en complément des formations aux usages du numérique. Il précise :
    « Nous constatons, ici comme ailleurs, que dans l’accompagnement des familles non francophones, les actions doivent intégrer le renforcement des compétences langagières dans leur langue d’origine et dans le respect de l’échange interculturel. Ce travail de fond modifie le rapport aux institutions et à l’apprentissage de la langue écrite et/ou française.  Vecteur d’intégration, cela peut permettre d’aborder alors aussi l’outil numérique et ses usages ».

    Finalement, c’est grâce au numérique et à la volonté de le faire adopter par tous les parents, notamment au travers de l’ENT, que la communication s’est établie entre le collège et les familles. Il a permis, en outre, de s’attaquer de plus près aux problématiques linguistiques, dans une zone géographique socialement complexe.

    Un bel exemple encourageant sur ce que peut engendrer l’arrivée du numérique dans les établissements, et assez inhabituel des « classiques » écrits ou filmés sur ce sujet. On sort du champ des TICE dans l’enseignement et cet exemple, qui n’est peut-être pas le seul, démontre aussi tout l’intérêt d’une collectivité à investir dans le numérique à l’Ecole, qui n’a pas que des retombées dans les salles de classe.