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  • Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Armande Le Pellec Muller, recteur de l’académie de Montpellier et recteur de la grande région académique, chancelier des universités et Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan, se sont retrouvés aux côtés des collectivités locales et des acteurs de la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu pour évoquer les projets de développement.

    Des valeurs fondamentales d’éducation et de citoyenneté

    Au-delà de l’image véhiculée autour des champions dans les différentes disciplines, Camille Lacourt, Killian Jornet, Martin Fourcade, pour ne citer qu’eux et du sport de haut niveau, ce sont aussi la collaboration, les échanges et l’entraide qui en font une cité d’excellence :

    les vraies valeurs du sport et de citoyenneté, en d’autres termes.

    Le titre mis en avant « Collaboration, échanges et partages à 1850m d’altitude » aurait pu laisser penser au prochain thème de l’Université d’été de LUDOVIA#14 « Partages, échanges & contributions » ; en fait, non, mais nous ne sommes pas très loin d’Ax-les-Thermes et nous sommes en montagne !

    Sur ce site d’exception, on est dans le vrai ; aujourd’hui, on ne peut penser un fonctionnement « seul dans son coin », il faut « chasser en meute », comme le souligne Fabrice Lorrente ; et c’est à plusieurs qu’on peut vraiment avancer et progresser.

    La cité de l’excellence sportive de Font-Romeu, qui va fêter cette année le 50ème anniversaire du lycée climatique Pierre de Coubertin et de la création du Centre National d’Entraînement en Altitude du CREPS de Montpellier, accueille également des étudiants en licence STAPS dépendant de l’Université de Perpignan.

    C’est dans ce mélange atypique d’institutions fonctionnant tout aussi bien de manière indépendante qu’ensemble autour d’interconnections qui se sont créées naturellement entre les différents univers (scolaires, universitaire, sportifs de haut niveau, compétitions ou encore de la santé…), que Mme le Recteur a souhaité organiser cette visite :

    « J’avais depuis longtemps le souhait de venir à Font-Romeu et de découvrir un modèle de coopération, à la fois lié aux collectivités et qui met en relation des ministères différents (…), qui fonctionne autour d’une dynamique liée au sport mais surtout autour des valeurs éducatives et positives que le sport peut véhiculer ».

    Une dynamique positive partagée par tous les acteurs de la cité d’excellence sportive.

    Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan (UPVD) remercie le rectorat de Montpellier et les collectivités et notamment la région Occitanie, pour leur implication dans le développement de la « Pépite » que représente Font-Romeu.
    Pour lui, c’est l’ensemble des acteurs dynamiques et « en phase » qui font de la cité sportive ce qu’elle est aujourd’hui.

    « Ce sont des aventures d’institution, mais ce sont surtout des aventures humaines avec des équipes qui partagent une vision commune et une passion », souligne t-il.

    Mme le Recteur rappelle tous les ingrédients qui font de Font-Romeu un modèle unique : l’altitude, l’ensemble des acteurs précédemment cités associés à un pôle recherche avec le LEPSA (Laboratoire Européen Performances Altitude) et pour lequel, le président Fabrice Lorrente, mène une politique de recrutement ambitieuse.

    Une image d’excellence, de citoyenneté et de bien vivre ensemble.

    « On a la création d’un écosystème à la fois éducatif, à la fois de construction de soi, d’épanouissement de soi, de bien-être et en même temps de pôles d’excellence auxquels chacun des acteurs participe avec beaucoup d’ambition », tient à souligner Armande Le Pellec-Muller.

    Mme le Recteur insiste sur l’image d’excellence qu’il est nécessaire de montrer à l’échelon national ; « mais de l’excellence qui doit se construire par la pugnacité, par l’enthousiasme, par la rigueur et par la méthode ».

    Pour toutes ces raisons, Mme le Recteur, en collaboration avec ses partenaires que sont la région Occitanie, l’UPVD et le proviseur de la cité scolaire Pierre de Coubertin, a entamé une réflexion depuis deux ans, sur la possibilité d’obtenir le label « Campus des métiers et des qualifications ».

    De l’excellence vers le label « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Profitant du 5ème appel à projets lancé dernièrement en février 2017 par Najat Vallaud-Belkacem, la cité d’excellence sportive de Font-Romeu est candidate pour devenir « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Pour Armande Le Pellec-Muller, tout est rassemblé à Font-Romeu.

    « En ayant sur place tous les dispositifs de formation, du niveau 5 au niveau 1, en réfléchissant avec les laboratoires sur tous les métiers du sport, on a un modèle intégratif sur la question de l’excellence et de tous les champs (…)».

    « Ce qui peut présenter, pour la région Occitanie, un modèle qui n’existe nulle part ailleurs en France métropolitaine ».

    Au vu des atouts précédemment cités, nul doute que le label puisse être attribué à la cité sportive de Font-Romeu.

    Quelques données sur la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu

    Ce sont près de 800 élèves qui sont accueillis sur le collège et le lycée Pierre de Coubertin.

    Pôles Espoir et Pôle France de la cité scolaire : Lutte, Natation, Pentathlon moderne, Short-Track, Ski alpin, Ski freestyle, Snowboard, Ski nordique soit 76 élèves.

    Section sportives de la cité scolaire : Athlétisme, Equitation, Football, Hockey sur glace, Luette, Montagne, Natation-Pentathlon moderne, Patinage artistique, Ski alpin, Ski freestyle, Ski nordique, Snowboard, Triathlon, Vol libre soit 217 élèves.

    Le STAPS de l’UPVD au cœur de la cité de l’excellence sportive

    Implanté depuis 1997, le département STAPS s’est doté en 2012 d’un bâtiment neuf, implanté à proximité des structures sportives du Centre National d’Entraînement en Altitude/CREPS.
    Les effectifs (455 étudiants en licence cette année) ne cessent de croître et plus de la moitié des candidatures sont refusées faute de places.

    Quelques données sur le sport en France et en région Occitanie Pyrénées Méditerranée

    Le sport est un moteur de croissance de l’économie. Malgré un contexte économique difficile, le secteur du sport est en forte croissance en France. Il occupe une place importante dans l’économie française :

    -> La dépense sportive s’élève à plus de 36,5 milliards d’euros en 2012, soit près de 2% du PIB français
    -> Le commerce des articles de sport correspond à un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros
    -> Près de 300 000 emplois qui sont directement liés au sport avec une croissance de l’emploi entre 1993 et 2010 de 49 %.

    Plus précisément, la région Occitanie / Pyrénées Méditerranée est une région où la pratique sportive est très répandue. On peut retenir les indicateurs suivants :

    . 31,5 millions d’euros consacrés au sport par la Région
    . 17 267 clubs affiliés à une fédération
    . 1 350 986 licenciés
    . 17 000 emplois sportifs

    Le nombre de création d’entreprises dans les activités du Sport, du Tourisme d’Aventure, des Sports de Pleine Nature et des Loisirs n’a cessé de se développer. En 2014, 18 058 entreprises ont été créées au niveau national, soit une croissance de 200 % entre 2002 et 2014.

    Il s’agit d’entreprises du secteur de l’enseignement, du tourisme d’aventure, du fitness et de la culture physique, des parcs de loisirs ou encore des activités de pleine nature.

    Au-delà de la diversité de ces activités, l’entrepreneuriat de la filière s’oriente également aujourd’hui vers des projets plus transversaux liés à l’innovation technologique, l’innovation numérique et l’innovation d’usage.

    Crédit photo Homepage : ludomag.com
    Sur cette journée de visite étaient présents Mme le recteur de l’académie de Montpellier, Armande le Pellec-Muller, le Président de l’UPVD, Fabrice Lorrente, La conseillère régionale de la région Occitanie, M. le maire de Font-Romeu, les acteurs et enseignants de la filière STAPS de l’UPVD et du CNEA-CREPS et le laboratoire de recherche LEPSA.

  • A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    A l’université de Perpignan, le changement avec le numérique, c’est maintenant !

    Bertrand Mocquet, Vice-Président en charge du numérique à l’UPVD souligne l’idée de l’horizontalité de la stratégie.

    Nous avons mis en place cette stratégie numérique qui se veut toucher tout le monde à savoir les étudiants, les personnels administratifs et les enseignants et enseignants chercheurs.

    Faire entrer le numérique dans l’Université : une logique d’accompagnement bien réelle.

    En effet, afin que personne ne « subisse » le numérique mais aussi que cette transformation ne concerne pas uniquement des « geeks » ou les personnes les plus à l’aise avec ces nouveaux outils, le Président et son équipe ont souhaité instaurer un accompagnement pour chaque membre de la communauté, au sein du dispositif « Pl@tinium », nouvel espace créé en octobre 2013.

    Concrètement, ils ont, par exemple, mis en place des décharges d’enseignement pour des enseignants « qui souhaitent apporter de l’innovation dans leur pédagogie, utilisant des dispositifs numériques ou pas. L’idée est de leur offrir du temps pour le faire », explique Bertrand Mocquet.

    Du côté des personnels administratifs, ils reçoivent aussi une formation dans les locaux de « pl@tinium » .

    Quant aux étudiants, ils ont dans leur formation un C2i « automatique », appelé le « C2i pour tous » ; un C2i niveau 1 pour les licences et un C2i niveau 2 pour les masters de cette université pluridisciplinaire sur les métiers de l’environnement, les métiers du droit, les métiers de l’ingénieur et enfin les métiers de la fonction et des organisations.

    Une révolution du changement visible aussi « à l’intérieur des murs ».

    Pour transformer l’établissement, il était aussi nécessaire de transformer la manière dont nous utilisions nos locaux, souligne Bertrand Mocquet.

    En dehors de nouveaux matériels pour aménager les espaces (mobilier, ordinateurs avec écrans tactiles, TNI etc), un endroit emblématique du numérique est né : c’est l’espace Pl@tinium+ (Plateforme d’Innovation pour une Université Numérisée), « où le numérique prend chair », précise Bertrand Mocquet.

    Dispositif soutenu par la région Languedoc-Roussillon, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la communauté d’agglomération de Perpignan et l’université dans un objectif d’animation du territoire, les moyens mis en œuvre pour Pl@tinium ont permis de créer des emplois et notamment un tout nouveau service de production qui accompagne les enseignants qui souhaitent mettre en place des projets utilisant le numérique.

    « Le but était de doter l’université d’un service qui puisse à la fois faire de la production de médias mais aussi de l’accompagnement à destination des personnels, toutes catégories confondues, afin qu’ils intègrent les outils numériques dans leurs pratiques, à la fois dans un cadre administratif ou pédagogique mais toujours à destination des étudiants au final », explique Yves Chevaldonné, Responsable de Pl@tinium+.

    L’accompagnement peut se faire par exemple, autour de la création de capsules vidéo à but pédagogique, la formation sur des logiciels, le dépôt d’éléments de cours sur l’ENT ou encore la visioconférence etc.

    Pl@tinium+ est un des dispositifs de la stratégie numérique mais qui est aussi ponctuée par d’autres projets comme la formation à distance, par exemple.

    Dans la stratégie numérique de l’UPVD, la formation à distance et en ligne occupe toute sa place.

    L’enseignement à distance et en ligne se caractérise d’une part par la plateforme de MIRO (Master online en valorisation touristique des patrimoines) par laquelle l’UPVD a construit un partenariat transfrontalier avec l’université d’Andorre, l’université de Girona et l’université des îles Baléares.

    Cette plateforme, entièrement conçue pour un enseignement à distance, sera disponible en quatre langues (français, catalan, espagnol et anglais) avec un thème très novateur qui est celui de la valorisation du territoire par le patrimoine.

    « MIRO est innovant car nous dépassons les frontières nationales et également parce que nous sommes entièrement dématérialisés avec une formation qui concerne des étudiants du monde entier et pas seulement de France ou d’Espagne », souligne Julien Lugand, enseignant et délégué général au projet MIRO.

    Ce master a pu été envisagé après avoir remporté un IDEFI (Initiatives d’excellence en formations innovantes) il y a trois ans et il accueillera ses premiers étudiants en septembre 2015.

    PerpignanMOOCFUN3mini_260115L’UPVD est aussi active dans le domaine des MOOC ; à ce titre, Fabrice Lorente, Président de l’Université, est membre du comité de pilotage de France Université Numérique et Bertrand Mocquet pilote la « collection » de MOOC sur « les compétences numériques et C2i », qui ouvre le 02 février (en collaboration avec l’université de Cergy, l’université de Lille 1 et des enseignants répartis dans toute la France sous la responsabilité de la Mission numérique de l’enseignement supérieur du MENSR).

    « Dans nos cartons, nous avons aussi un MOOC dont la production devrait démarrer en mars 2015 sur les énergies renouvelables avec UVED ». Ce choix du thème des énergies renouvelables est tout à fait cohérent sur un territoire qui connaît déjà des sites comme Themis, par exemple.

    Des projets liés de près ou de loin au numérique et des initiatives qui se veulent novatrices : le vrai changement pour l’université de Perpignan.

    La dernière ambition de l’UPVD a été de travailler sur de la diplomation dans le domaine du numérique, pour que la « boucle soit bouclée », pourrait-on commenter.

    En observant leur territoire et notamment au travers du festival international du photojournalisme « Visa pour l’image », Bertrand Mocquet nous explique avoir constaté un certain « vide » en matière de diplômes dans ce domaine.

    Perpignandrone_260115Aujourd’hui, il existe un Diplôme Universitaire sur « l’écriture transmédia et le photojournalisme » basé à Carcassonne et L’UPVD vient tout juste d’inaugurer un petit nouveau : le DU « Photojournalisme, communication et images aériennes », basé à Perpignan.

    Ces deux Diplômes Universitaires ont pour but de valoriser le métier de photojournalisme, « là où pour l’instant, il n’y a pas de formation initiale reconnue », précise Bertrand Mocquet.

    De plus, il se nourrit du savoir-faire et des compétences des autres dispositifs de la stratégie numérique : « Miro nous apporte de l’expertise et nous prête des drones, Pl@tinium nous apporte une salle informatique équipée avec des logiciels de montage vidéo et également une expertise puisque des enseignants de Pl@tinium interviennent dans le DU », explique Thierry Gobert, responsable du DU Photojournalisme, communication et images aériennes.

     

    L’université de Perpignan a connu du changement durant ces trois dernières années ; certes, le numérique y est pour beaucoup dans ces transformations mais n’est-ce pas naturel d’évoluer avec son temps ?
    A venir et à la réflexion à l’UPVD : pour aller plus loin que « l’open-space », elle s’offrirait bien un espace « co-working » et avec des sièges à roulettes en prime ; le changement, c’est maintenant !