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  • Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    Enseigner l’informatique, éduquer au numérique : quels enjeux ?

    code-ecole-educationSelon Gilles Dowek de l’INRIA, Quand on parle d’informatique dans l’éducation, pour certains il est déjà trop tard, mais pourtant on peut aussi résumer l’objectif de la classe de partager avec les élèves un objet qu’ils connaissent bien (le numérique, les outils numériques) et d’un autre coté l’enjeu de l’école est aussi de les préparer à un métier !

    A titre d’exemple, pour le métier d’hôtelier, aujourd’hui le métier c’est beaucoup d’échanges d’informations avec des clients et pas essentiellement accueillir dans un établissement hôtelier qui devient plus ou moins accessoire pour le développement de ce type d’entreprise (ce qui était essentiellement le cas il y a quelques années).

    Par manque de formation au numérique (qui n’était pas dans leur cursus de formation) les hôteliers le paient aujourd’hui, car ils ont laissé des plateformes de type Booking ou autre Expedia prendre le métier de la réservation à la place des hôteliers et ils récupèrent 30% du chiffre des ventes en guise de commission. Ainsi, par manque de formation au numérique, les hôteliers se sentent désemparés et ne peuvent plus lutter contre ce phénomène.

    L’enjeu est de sauver d’autres métiers et c’est l’enjeu de l’enseignement de l’informatique dans nos établissements.

    Enseigner l’informatique dans tous les cursus et les diplômes et non pas uniquement dans les filières informatiques.

    Selon Frédéric Josué de Havas media, l’enseignant doit changer de rôle dans l’enseignement.

    Frédéric Josué relate des expériences personnelles de ses enfants qui réussissent grâce a des didacticiels sur Internet à apprendre à programmer des jeux comme Craft ou d’autres..

    « Aujourd’hui, sur ce réseau internet, on montre que l’enseignant n’est plus le seul pourvoyeur de connaissances. Il lui reste un rôle de qualifiant ou d’accompagnateur. Dans l’économie de la connaissance et du partage il y a des services ou des plateformes qui font de la désintermédiation entre les clients et les producteurs.

    Nos enfants passeront-ils par des services privés en ligne à la place du service public de l’enseignement au vu de la frustration apportée par le manque d’offre sur certains types d’enseignements apportés par l’Education Nationale ?

    Selon Philippe Mussi (ex-chercheur aujourd’hui Conseiller Régional PACA), il faut redonner le pouvoir aux citoyens en maitrisant le numérique.

    « En 1968 j’ai fait parti des établissements qui ont fait la réforme des mathématiques modernes. Déjà à cette époque on m’a appris ce que c’était qu’un algorithme alors qu’il y avait tout juste quelques machines à cartes…

    Il y a eu aussi la même opération sur un programme dans les années 70 qui souhaitait former tous les jeunes militaires à l’informatique.

    Ce nouveau plan présenté aujourd’hui (Plan Numérique) où l’on souhaite faire apprendre le code dans les écoles est peut être une bonne chose, mais l’hétérogénéité entre les collectivités par les moyens qu’elles peuvent mettre ou qu’elle veulent mettre dans les établissements et les écoles font que tous les jeunes ne seront pas logés à la même enseigne, car le niveau d’équipements et d’investissements seront différents selon les établissements.

    …Ce qui nous paraît essentiel, c’est par contre de donner le pouvoir au citoyen de se réapproprier le fonctionnement de la technologie et des réseaux internet. L’éducation aux media est donc essentielle dans notre apport à la formation des futurs citoyens…

    Comme le Monde est rentré dans l’école, plus personne n’imagine de ne pas utiliser internet à l’école dans le cadre de son enseignement. La vogue des « makers » est essentielle, car il faut avant tout apprendre aux jeunes à produire des choses et ne pas être uniquement des consommateurs de l’internet et des technologies.

    « Le danger est de ne plus maitriser les outils comme ne plus maitriser l’information qu’il y a sur Internet » précise également Jean-Yves Capul.

    Dans les contenus de l’enseignement on constate qu’il n’est plus nécessaire d’apprendre des choses qu’il y a déjà sur internet, mais se concentrer sur l’exploitation de ces informations dans les programmes (pour les programmes de physique par exemple cela a été fait).

    Cette information et cet apprentissage doivent se faire dans un contexte disciplinaire bien entendu et non dans une discipline dédiée.

    Aujourd’hui l’essentiel est de savoir maitriser les logiciels que l’on utilise, dans l’éducation nationale on utilise la plupart du temps des logiciels libre et la culture du libre, l’essentiel est de connaître les limites de ces logiciels.

    Selon Jean-Yves Capul de la DNE,  aucune discipline ne peut aujourd’hui s’affranchir de contenus numériques et de technologies numériques. L’apprentissage et les compétences générales transversales sont en prises avec la philosophie du numérique.
    Le numérique sert le mode projet notamment. On peut coder, mais aussi produire des vidéos, des images, des machines sans que l’on passe par la maitrise d’un langage informatique. Ces savoir-faire ou ces techniques numériques, seront plus à la portée de la majorité des enseignants que l’enseignement de l’informatique et du code proprement dit.

    En guise de conclusion, Jean-Marc Merriaux rappelle que 60% voire 100% de nos métiers n’existeront plus dans une 50taine d’année ; il est donc évident que l’enseignement doit nous préparer à ces changements.

     

    Table ronde ORME 2.15 ; prise de notes Eric Fourcaud

    Animation : Jean-Marc Merriaux, directeur général de Réseau Canopé.

    Jean-Yves Capul, chef du Service du développement du numérique éducatif du  ministère de l’Éducation nationale.

    Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Inria.

    Frédéric Josue, conseiller exécutif auprès de la direction de Havas média France.

    Philippe Mussi, vice-président d’Open Data France, conseiller régional délégué au numérique et à la recherche au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

     

  • Easytis, partenaire des NetJournées et présent aux Rencontres de l’Orme, présentera la Num-Class !

    Easytis, partenaire des NetJournées et présent aux Rencontres de l’Orme, présentera la Num-Class !

    Easytis_netjOrme_200514Fini les classes mobiles immobiles, avec la Num-Class, vous disposez d’une complète autonomie et d’une mallette facile à transporter (moins de 9kg) pour travailler avec des tablettes en classe.

    Proposée à un tarif abordable « spécial Education« , cette solution « tout en un » concentre les technologies les plus récentes optimisées pour un usage simplifié en classe dans un environnement connecté.

    Elle est composée de 9 tablettes de marque française Android 7,85’’, garanties 2 ans, spécialement paramétrées pour un usage scolaire, avec des applications pré installées tel que Mythware. Ce logiciel permet de manière très simple la gestion des tablettes dans une classe. Mythware fonctionne sans serveur, avec ou sans connexion à internet.

    L’enseignant visualise instantanément les tablettes des élèves et peut interagir avec eux. Il permet aussi à distance l’installation d’applications et le paramétrage des tablettes.

    Les tablettes se chargent automatiquement via le hub USB intégré dans la Num-Class, qui fait à la fois la charge et la synchronisation. Grâce à son temporisateur, la recharge de la Num-Class est sécurisée et écologique, avec la possibilité de limiter le temps de charge à 30 minutes, 3h ou 6h.

    Le routeur wifi sur batterie présent dans la Num-Class autorise la connexion automatique des tablettes. Il se connectera à internet grâce à une clé 3G ou 4G ou se connectant directement au réseau de l’établissement à l’aide d’un câble ou du wifi. De plus, il servira de Cloud local grâce à sa fonction de partage de fichiers.

    L’enceinte Bluetooth sur batterie s’apparie aux tablettes offrant un son de qualité pour salle de classe. Ainsi la Num-Class offre une telle mobilité qu’elle peut parfaitement être utilisée en dehors de la classe.

    De plus, elle s’intègre parfaitement à des équipements déjà présents dans la classe (TBI, VPI…).

    La Num-Class est une solution évolutive, plusieurs mallettes peuvent se compléter.

    Retrouvez la Num-Class présentée lors des Net Journées, Forum national de l’Education Numérique à Enghien les Bains les 21, 22 et 23 mai prochains. Pour en savoir plus : http://www.netjournees.fr

    Ainsi qu’aux Rencontres de l’Orme à Marseille les 27 et 28 mai prochains autour du thème «  Ecole numérique, école augmentée ? ». Pour en savoir plus : http://www.orme-multimedia.org/r2014

    Plus d’infos :
    Easytis, distributeur spécialisé pour l’éducation, propose des solutions innovantes tout en un,  autour des tablettes en classe. Découvrez la gamme de produits NUMETIS sur http://easytis.com/fr/5_numetis. Les solutions NUMETIS sont disponibles chez Manutan Collectivités (ex CAMIF).
    Retrouvez les solutions connectées et mobiles sur le site d’EASYTIS : www.easytis.com et sur les réseaux sociaux ! (Facebook, Twitter, , Linkedin…)

  • Rendez-vous aux rencontres de l’Orme 2.14

    Rendez-vous aux rencontres de l’Orme 2.14

    Orme4_200514

    L’École numérique à l’honneur

    L’École numérique apporte-t-elle une réelle plus-value pédagogique ? Procure-t-elle aux élèves, dans le cadre scolaire et périscolaire, toutes les clés pour s’intégrer dans cette société fortement marquée par le numérique ? Comment l’École et ses différents partenaires peuvent-ils ensemble relever ce défi ? Ainsi, à l’heure de « l’entrée de l’école dans l’ère du numérique », une question essentielle se pose : « École numérique : une école augmentée ? ».

    Responsables d’éducation, professionnels de la formation, collectivités, chercheurs, enseignants, élèves et industriels échangeront pendant deux jours sur cette grande thématique, au cours d’un colloque dédié.

    À ne pas manquer 

    La table-ronde inaugurale, le mardi 27 mai de 11h15 à 12h45,
    autour du thème fort de la manifestation, « École numérique : une école augmentée ? »

    Sous la présidence de :
    Ali Saïb, Recteur de l’académie d’Aix-Marseille

    Et avec l’intervention de :
    Catherine Becchetti-Bizot, Directrice du projet « Stratégie numérique »
    au ministère de l’Éducation nationale
    Rémi Bachelet, Maître de conférences à l’École centrale de Lille,
    Sophie Pène, Professeur à l’Université Paris Descartes
    et chargée du groupe de travail « Éducation et numérique » au Conseil national du numérique,
    François Taddei, Directeur de recherche à l’Inserm.

    Zoom sur… quatre espaces dynamiques et novateurs

    1. L’École communicante®

    l’espace de démonstration des usages pédagogiques, rencontre chaque année un franc succès auprès des décideurs, des enseignants, des formateurs, mais aussi des élèves et des étudiants venus témoigner de leurs pratiques concrètes en classe.

    À ne pas manquer :

    « Quand les élèves développent une application pour tablettes et deviennent médiateurs culturels… Gréasque a bonne mine ! ». Classe de sixième. Collège Moustier à Gréasque (13). Le mardi 27 mai de 14h à 15h.

    Les élèves conçoivent un parcours interactif pour tablettes visant à valoriser le patrimoine minier. Ils décrivent, commentent, photographient les sites. Des textes littéraires, sons, chansons, sont enregistrés.
    À terme, l’objectif est de rendre accessible cette application au grand public, gratuitement.

    2. IntégraTice

    l’espace d’échanges et de démonstration des outils numériques dans le cadre de l’accompagnement des élèves à besoins spécifiques, fête sa 10e édition. Il mettra l’accent notamment sur l’apport des outils tactiles pour les élèves présentant des troubles spécifiques des apprentissages.

    À ne pas manquer : Nao, le robot humanoïde. Société ERM. Le mercredi 28 mai de 14h à 15h

    Présentation de Nao, le robot humanoïde, outil innovant pour accompagner les enfants atteints d’autisme. ASK Nao est un projet développé par la société française Aldebaran Robotics, en collaboration avec des thérapeutes. Il a pour but de proposer des applications qui permettent aux enfants autistes de stimuler leur apprentissage des relations sociales et d’améliorer leur niveau d’indépendance.

    3. Les acteurs culturels

    l’espace qui met en lumière l’offre éducative des structures culturelles et les productions des enseignants et des artistes. Rencontres entre créateurs et usagers pour renforcer les collaborations entre éducation, arts et culture ; échanges autour de produits et services éducatifs ; découverte de productions artistiques, diffusées sur différents supports… Autant d’occasions de comprendre en quoi le numérique est un vecteur de création artistique et d’accès à la culture !

    À ne pas manquer : Table-ronde « En quoi le numérique peut-il favoriser l’égalité d’accès aux arts et à la culture ? » Le mardi 27 mai de 14h30 à 16h

    L’éducation artistique et culturelle, vecteur de réussite et d’épanouissement, est une priorité réaffirmée par les ministères de l’Éducation nationale et de la Culture. Cette table-ronde interrogera la manière dont le numérique peut y contribuer, qu’il s’agisse de la formation des équipes, de l’accès aux ressources ou de la créativité des élèves. Sera présenté à cette occasion le nouveau portail Éduthèque.

    4. Le Bocal

    où s’organiseront des entretiens radiophoniques avec des acteurs du numérique présents à Orme 2.14, diffusés en streaming pendant les deux jours, en partenariat avec Radio Grenouille et la radio lycéenne Radio-Mix. Chercheurs, industriels, enseignants, artistes… le Bocal donne à la parole aux porteurs de projets numériques !

    Orme1_200514Gros plan sur le « college connecté »

    Le collège de la Belle-de-Mai à Marseille fait partie des vingt-trois « collèges connectés » sélectionnés par le ministère de l’Éducation nationale pour développer les usages pédagogiques du numérique. Il présentera sur son stand les différentes actions engagées au sein de l’établissement pour intégrer le numérique dans les pratiques des équipes éducatives et des élèves.

    Des formations et séminaires associés

    Cette année encore, les Rencontres de l’Orme accueillent différentes structures nationales et régionales qui ont souhaité inscrire leurs actions dans la dynamique marseillaise, avec des temps de travail en groupe fermé et des moments de réflexion ouverts à tous les publics intéressés.

    Parmi les événements au programme, le séminaire national sur l’Éducation aux médias et à l’information organisé par le ministère de l’Éducation nationale, séminaire auquel participeront 130 personnes.

    Deux manifestations sur une plate-forme commune

    Orme2_200514Grande nouveauté de cette édition 2014, les Rencontres de l’Orme se tiendront pour la première fois en parallèle du Salon des Éditeurs, le rendez-vous annuel des éditeurs scolaires et jeunesse. Produits pédagogiques, manuels scolaires, outils pour la classe… les professionnels  du secteur présenteront en avant-première toutes les nouveautés de la rentrée.

    À propos du CRDP de l’académie d’Aix-Marseille, organisateur de l’événement

    Le CRDP de l’académie d’Aix-Marseille (réseau Canopé) agit pour le développement des usages du numérique dans l’éducation. Dans le cadre de partenariats régionaux et nationaux, il conduit des observations d’usages auprès des enseignants ; développe des prestations d’expertise et de conseil auprès des collectivités territoriales ; fait connaître l’offre de produits et de services ; met en relation concepteurs, décideurs et usagers pour une meilleure adéquation entre les besoins et les offres.

    Suivez en live l’événement sur notre fil d’infos Twitter #orme2014

    Plus d’infos sur : www.orme-multimedia.org/r2014

    L’intégralité du programme à retrouver ici

    Retrouvez les rencontres de l’Orme sur LudoMag grâce à notre correspondante sur place, Marie-France Bodiguian, AmoTice

  • En quoi le numérique change t-il les contenus et les formes d’apprentissage ?

    Mireille Betrancourt, Université de Genève :  «Nous sommes aujourd’hui en matière de numérique, confronté à une approche de l’usage des technologies en classe sous plusieurs angles».  

    Une première approche qui est d’apprendre à utiliser les technologies. Cette approche s’attache à développer les compétences bureautiques, l’éducation aux media, les compétences informationnelles, les modes de construction du savoir. «Le défi de l’école est en effet aujourd’hui de permettre aux élèves d’être capable de juger de la pertinence d’une ressource ou d’un savoir. Nous sommes notamment dans le domaine des vidéos sur une problématique d’infobesité ; il faut que les élèves sachent valider une information».

    La deuxième approche est de mener des projets technologiques, cette approche envisage de doter les élèves des compétences de programmation, d’ingénierie et de CAO …Elle est plus spécifique.

    La dernière approche est d’apprendre avec les technologies, de permettre d’acquérir du savoir avec les technologies numériques. Cette dernière approche qui paraît la plus simple à mettre en œuvre, est paradoxalement la moins mise en œuvre en salle de classe. La question est de comprendre pourquoi il est parfois difficile d’intégrer cette dernière approche dans un cours.

    Le propos est de trouver les conditions d’une intégration réussie de ces technologies dans l’apprentissage. On note que l’informatique a constitué une rupture dans l’organisation de l’établissement ; elle fut principalement due aux matériels qui n’étaient pas adaptés au contexte de l’école (exemple de salle informatique où on ne voit pas les élèves derrières leurs écrans).

    Les nouveaux équipements de type notebook ou tablettes apportent un apport certains dans ces premiers inconvénients de l’informatique en classe car ils permettent de retrouver une organisation plus proche de ce que l’école connaît au vu de l’organisation d’une salle de classe.
    Deuxième aspect dans cette adaptation du numérique à l’école ; le numérique ce n’est pas que l’utilisation de ressources mais aussi la capacité de production en classe. Troisième point ou de freins est de penser à l’orchestration dans le cours pour que les enseignants retrouvent leur place en utilisant ces ressources.

    François Villemonteix de l’Université de Cergy Pontoise présente quelques travaux de recherche sur les pratiques de production de ressources des enseignants. (Tentative de synthèse de sa présentation par nos soins)

    L’enseignant agit en salle de classe pas uniquement avec un savoir ou une compétence, il met en œuvre via la technologie éducative une production de ressources qu’elle soit numérique ou non. Ces ressources restent la plupart du temps «locales» car ils ne sont pas sûr de la viabilité de cette ressource, ils ont peur du regard de l’institution sur leur production de ressources. La question est de savoir comment l’enseignant gère la vie de sa ressource, sa vie, sa distribution…

    La conception relève en général du bricolage (prendre des petits bouts et en faire une nouvelle ressource). Les constats effectués prouvent, même s’ils ne s’agissait que de travaux de recherche sur des expérimentations, que la mise en œuvre du numérique prend du temps à l’enseignant, que la contrainte technique et un frein, qu’il y a un besoin de routine pour intégrer une facilité dans son processus de production de ressources numériques.

    Reste ensuite la réflexion sur les pistes de normalisation et de diffusion de ces ressources via des réseaux d’enseignant ou de prescription par d’autres réseaux à imaginer et mettre en œuvre.

    Béatrice Drot-Delange Université Blaise Pascal : Education à l’information et informatique.

    Les moteurs de recherche peuvent être considérés comme des médias informatisés, ils sont les principaux moyens utilisés pour accéder à l’information sur Internet. Il est important de comprendre le dimension technique et informatique pour mieux appréhender les résultats qu’ils proposent et leur fiabilité.
    Les étudiants utilisent peu de concepts pour décrire le fonctionnement des moteurs de recherche, ce qui compte, c’est le résultat … pas la compréhension. Or les moteurs opèrent des traitements «transparents» … qui déterminent les résultats affichés. Dans le cadre d’une recherche sur une population d’étudiants en information et communication en 1ère année de licence, on cherche à expérimenter et se documenter pour se prononcer sur les fonctionnalités des moteurs : Sensibilité à l’ordre des mots et sur les suggestions de recherche.

    Résultats : le moteur «accorde une grande importance» à l’ordre des mots, un tiers considère qu’il n’y a pas de sensibilité
    La documentation est peu employée, pas nécessairement perçue comme nécessaire, privilégie l’investigation et difficile à utiliser.

    Jacques Ginestié IUFM Université de Provence :  «Les processus d’enseignement d’apprentissage amènent à repenser les rapports au savoir dans le contexte de la formation à distance».

    L’enseignement existe car la structure d’Etat a décidé que l’enseignant était celui qui avait cette fonction de transmette le savoir ; comme le savoir est un moyen d’agir sur son environnement, il y a un enjeu de pouvoir. L’élève par l’école a pour objectif de s’élever dans la société ; dans ce contexte l’enseignant est un organisateur de la connaissance et des apprentissages, il met en place et accompagne chaque élève.

    Aujourd’hui on doit légitimiser la position de l’enseignant car elle s’est affaiblit et son rapport au savoir a changé, aujourd’hui par rapport à la multiplicité des ressources numériques, sa position doit évoluer : aujourd’hui il y a notamment une peur de perte d’identité disciplinaire ; perte de son rôle, remise en cause  de sa position dans la classe et dans la société. Il doit donc être formé dans ce nouveau contexte numérique.

    Corolaire et conclusions : l’intégration de l’usage des tice dans les pratiques des enseignants pose le problème de leur formation, mais surtout de manière plus complexe de l’intégration, des tic dans les pratiques des formateurs de ces nouveaux enseignants !!!