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  • Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    « Partage, échange et contribution : quelles sont les solutions apportées par les producteurs de ressources numériques pédagogiques ? »

    Si le numérique porte la promesse d’enseignements et d’apprentissages enrichis / augmentés, d’une plus grande interactivité et d’un meilleur engagement des enseignants et des élèves et s’il contribue ainsi aux compétences et connaissances du XXIe siècle, quels sont les enjeux et les réponses apportées par chacun dans la conception, la production et la diffusion des ressources ?

    Disposer d’outils pour que chacun informe, participe au collectif, échange et partage suffit-il ?

    Intervenants : Margarida Roméro directrice du laboratoire LINE à l’ESPE de Nice enseignant chercheur, Alain Thillay direction du Numérique pour l’Education, Aurélie Houette Bayard, Nicolas Olivier enseignant d’éducation musicale et chant chorales AC Toulouse.

    Animateurs : François Jourde et Nicolas le Luherne.

    Ressource, ressource, est-ce-que j’ai une gueule de ressource ?!

    À partir du moment où une ressource est publiée, partagée, elle porte en elle la notion d’obsolescence technique, question abordée d’entrée de jeu par Margarida, et nous posons aussi la question de l’obsolescence des contenus de cette ressource.
    Voilà qui complexifie la tâche de l’acheteur public, doté d’une vision sur 3 à 5 ans, décourage les créateurs et les enseignants et élèves utilisant ces ressources.
    Est-ce que l’obsolescence fait partie du calcul d’investissement ?

    Pourtant, cette échelle de temps, de 3 à 5 ans est celle communément admise pour connaître, s’approprier de façon mature une ressource.
    Face à cette obsolescence existe la mise à jour. Mais voilà. Cette mise à jour entraîne une autre notion : celle du modèle économique, car elle a un coût.

    Margarida suggérait la notion de low-tech, possible partie d’une solution anti-obsolescence ?
    La ressource devient d’autant plus dépassée qu’elle est figée, monolithique, non modifiable. La ressource est unique et l’usage est multiple.
    Les ressources sont-elles conçues pour une consommation passive ou pour permettre une co-construction et la diffusion par les enseignants et les apprenants ?

    Alain Thillay évoque l’idée du “clé en main”, cette notion que l’on fustige et que l’on réclame. Souvent rejetée dans les discours mais quand des aménagements sont possibles peu s’y engagent, car le coût en temps et en énergie n’est pas négligeable.

    A quel point la ressource engage, permet de développer l’action, la recherche, le questionnement ?
    Le problème des droits pour réutilisation et partage est posé par les éditeurs soumis aux droits d’auteurs.

    Quelle part de granularité, pour permettre le “picorage” ?
    Le Socle commun est essentiel, on n’est pas que sur la personnalisation, il faut aussi respecter le bien commun (lui aussi), tout en respectant la liberté pédagogique.
    Mettre des ressources à disposition ne suffit pas pour qu’elles soient utilisées ! La découvrabilité est essentielle, via l’indexation, le hasard aussi… encore faut-il connaître déjà l’existence des ressources et qu’elles soient accessibles. La création d’un compte de façon simple, une connexion effective et suffisante, la possibilité d’usages hors ligne, l’adaptation aux besoins particuliers… tout cela compte.

    Nicolas Olivier, du collectif Edmus cite Youtube comme plateforme de partage avec ses élèves, par la facilité offerte et la possibilité d’action immédiate, celle permettant d’essayer, avancer et faire ensemble, diffuser hors les murs… Un accès facilité mais une question des droits compliquée.
    Quelles proposition des producteurs ? On parle de marché « non mature », y-a-t-il trop de ressources ? Pourtant les contenus mis à disposition par les instances publiques ou privées ne sont pas connues. N’oublions pas que la découverte d’une ressource implique un coût en temps et en énergie.

    Dans la notion de mise à disposition, y a-t-il la notion d’engagement, de suivi, de “service après usage” ?
    De quel écosystème parle-t-on lorsqu’il est question de ressource ? L’enseignant, l’élève, sa famille, l’institution locale et nationale, l’éditeur ? Comment cet écosystème est-il articulé ? Quelles sont les données de pilotage et comment sont-elles diffusées ?

    Les profs sont aussi créateurs de ressources individuellement ou via des collectifs, des réseaux, comme le soulignait Nicolas Olivier d’Edmus, comment et à quelle échelle ces ressources sont-elles partagées, augmentées ?

    La reconnaissance de ce travail par l’institution est une question qui n’est souvent même pas abordée… On ne peut pourtant qu’être bluffé par le dynamisme et l’enthousiasme générés par un projet comme “Survive on Mars”, lancé par des professeurs de lycée et adopté maintenant aussi par des profs des écoles. Multidisciplinaire, interdegré, contributif et participatif ce projet est assurément créateur de ressources de qualité, élaborées par des enseignants et leurs élèves au fur et à mesure de leurs besoins.

    Nous voilà avec beaucoup de questions encore sans réponse concernant les ressources pédagogiques, le marché ne serait pas “mature” en France… mais cela explique-t-il vraiment toutes ces problématiques complexes ??? Une affaire à suivre…

    Lien vers les tweets : https://twitter.com/i/moments/900392151519027200
    Synthèse rédigée par Jennifer Elbaz et Stéphanie de Vanssay

    L’avis du public, collecté en direct, le nuage de mot généré par le public au début de la table ronde pour définir la notion de ressource et les questions posées à la fin de l’échange, le tout en image :

              

  • Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour « Partager, échanger et contribuer »

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Jean-François Ceci présentera « Pédagogies actives et numérique : les outils incontournables pour Partager, échanger et contribuer  » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique et apports du numérique :

    L’enseignant peut être qualifié de professionnel autodidacte si nous considérons qu’il n’a été formé (pour l’essentiel) que sur les connaissances disciplinaires à transmettre. La méthodologie de la transmission des savoirs, la pédagogie, la didactique, la psychologie de l’apprenant, la docimologie, la sociologie de l’éducation et plus récemment l’apport du numérique éducatif sont autant de thématiques sur lesquelles il doit s’auto-former. Nous proposons de défricher cette dernière thématique, grâce à un atelier collaboratif via le numérique, durant lequel les participants pourront utiliser leur matériel pour co-créer la matière, via un panel d’outils numériques.

    L’approche réflexive ne sera pas oubliée et servira de mise en contexte pédagogique, ou didactique, des outils proposés. En effet ces vingt dernières années, l’approche techno-centrée du numérique en éducation n’a pas produit de résultats probants :
    « Il faut mettre des TBI dans les classes, il faut utiliser des tablettes en classe, il faut utiliser le vidéoprojecteur pour faire cours », etc.

    La recherche montre même des résultats contre-productifs de l’intégration peu réfléchie du numérique éducatif. Nous devons donc réintégrer en force le « pour quoi faire ? » avant de trouver une réponse au « comment faire ? ». L’approche du numérique éducatif doit devenir pédago-centrée ; le besoin et l’usage doivent définir l’outil.

    Les outils utilisés seront connectés à des scénarios pédagogiques concrets (en présence, à distance ou hybrides), pour en comprendre la pertinence et l’amplification. La conclusion sera que « si l’on peut faire mieux sans le numérique, à quoi bon en mettre ? » mais aussi qu’ « on peut faire tellement mieux avec, quand on sait comment ! ». Nous adopterons donc une approche raisonnée, pédagogique et amplificatrice du numérique en éducation !
     

    Objectifs de l’atelier (relation avec le thème de l’édition) :

    L’objectif de cet atelier est de comprendre et pratiquer en situation, des outils incontournables en pédagogie active avec le numérique. Les participants pourront ainsi acquérir des bases techniques pour partager, échanger et contribuer avec leurs pairs et élèves, dans le cadre de toutes formes de pédagogies actives. Les principales formes de collaboration avec le numérique (en présence, à distance et hybrides) seront abordées et pratiquées.
     

    Public visé et matériel :

    Cet atelier vise les enseignants et formateurs de tous niveaux, souhaitant amplifier leur pédagogie avec le numérique, de préférence dans une approche BYOD (Bring Your Own Device). Il est donc proposé aux participants de venir avec une tablette, un ordinateur portable ou un smartphone et si possible avec les identifiants de leur compte Google. Une connexion Internet 3G peut aussi être souhaitable.
     

    Description de l’atelier et supports utilisés :

    Après un questionnement de groupe sur la pédagogie 2.0 et les constats technologiques qui en découlent, les participants seront amenés à produire la synthèse en pratiquant une palette d’outils numériques pour les usages suivants : Rédaction collaborative, réducteur de liens, carte mentale collaborative, mur de médias collaboratif, tableau blanc collaboratif, création et diffusion de capsules vidéo, quiz en ligne, production vidéo, visioconférence sans compte, partage de documents via un réseau wifi de poche et site portail.
     

    Principales productions des participants :

    Démonstrations et travaux collaboratifs sur : gdoc, goo.gl, coggle.it, padlet, NotebookCast, gdrive, Youtube, Screencastomatic, appear.in, socrative, Hootoo et Zeef
     

    Synthèse et apports du retour d’usage en classe :

    Cet atelier est issu d’un cours de 10h intitulé « enseigner à l’ère du numérique », dispensé au sein d’une L3 orientée « sciences de l’éducation ». L’approche outils intégrée à ce cours, a été condensée pour en faire un format atelier adaptable en durée (de 40 mn à 4h).
    Il a été réalisé sur des formats différents à EIDOS64 (2016 et 2017), ainsi qu’au 3e forum de la pédagogie de Toulouse (2016). Les retours, tous très positifs, m’ont encouragé à le faire évoluer et à affiner certains usages plébiscités.
     
    Les connaissances et habiletés développées sont très rapidement réutilisables. Chaque année, je vois des étudiants réfractaires au numérique (l’âge moyen étant assez élevé en formation continue), collaborer et mettre en place des stratégies numériques cohérentes (pas de numérique juste pour mettre du numérique), au sein des cours qu’ils conçoivent.
     
    Enfin, bien au-delà de l’usage formel en classe, la plupart des outils abordés durant cet atelier sont utilisables dans le cadre d‘un usage personnel, étoffant la culture numérique de l’usager. Le choix des outils découle d’ailleurs de ce concept, car nous sommes persuadés qu’il doit y avoir une continuité d’usages du numérique entre l’informel et le formel, entre le personnel et le scolaire, pour que le numérique éducatif soit efficace. Ceci est valable pour l’enseignant et aussi pour l’élève et étudiant !
     
     
    Plus d’info sur Jean-François Ceci
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas

    l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Amélie Mariottat présentera « l’APA, les blogueurs de l’apprentissage pour apprendre pas a pas » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    Comment faire découvrir aux élèves de 6e les méthodes ou outils pour mieux apprendre et se connaître dans le but de créer un blog à destination de tous?
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Dans le cadre de ce projet, nous avons travaillé avec ma collègue Ophelie Lenoir, enseignante d’EPS à la construction d’un programme particulier d’AP avec une heure par semaine.
     
    Dans ce cadre, les élèves ont mené des activités durant lesquelles ils ont créé des capsules vidéos à destination de leurs camarades. Ils donnent des méthodes d’organisation, de mémorisation… Ils ont évoqué le stress, les différents cerveaux ou l’importance d’un bon sommeil.
     
    Bref, ils ont utilisé des tablettes pour constituer ce premier vivier de ressources. La création du blog a été orchestré par les enseignantes mais réalisée entièrement par les élèves qui l’administre et le gère.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Lorsque le thème est paru, ce projet semblait tout indiqué. En effet, nous avons souhaité que l’AP, accompagnement personnalisé, soit certes personnalisé mais qu’il permette de convoquer les compétences sociales de coopération et de partage.
     
    En effet, expliquer à un pair un point de méthodologie ou de leçon est bien une tâche très compliquée réservée aux élèves experts. Il est donc impératif de valoriser ces tâches de coopération. Le blog permet aussi de s’ouvrir aux autres et de contribuer à une création commune.
     
    En effet, nous avons deux cibles: les élèves du primaire s’il s’agit donc bien de partager avec eux des ressources, des documents autour d’apprendre à apprendre mais sans oublier les élèves du collège qui peuvent aussi faire appel à ces contenus.
     

    Apport du retour d’usage en classe :

    Les élèves sont très impliqués dans les séances d’AP, ils prennent plaisir également à mettre en pratique leurs découverte dans les autres cours, c’est donc un beau défi de relevé. Il s’agit maintenant, grâce à la création de ce blog, d’ouvrir cette dynamique positive aux autres élèves pour partager tout en gardant l’œil expert.
     
    Quelques exemples de créations en attendant le blog en construction : https://www.f2epc.fr/côté-élèves/ap/
     
     
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
     
     

  • Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Nezha El Massoudi présentera « Classe collaborative connectée en langues : Les espaces numériques pour des scénarios authentiques et une pédagogie active. » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     
    L’usage pédagogique du numérique est devenu incontournable aujourd’hui particulièrement en raison de l’hétérogénéité des classes. Plusieurs questions se posent en terme de plus-value dans l’espace classe et en dehors. L’interrogation s’est imposée d’ailleurs tout naturellement dès l’arrivée de l’équipement mobile et l’expérimentation de deux classes tablettes menées dans mon établissement, avec cette question que les élèves se sont posés : « on va faire quoi avec les tablettes ? »
     
    En tant que professeur d’anglais, la démarche me semblait comme une évidence en terme d’apport en cours de langue, mais nécessitait une réflexion en amont sur la volonté d « ouvrir la classe ». Le terme ouvrir n’est pas choisi par hasard car il s’agit réellement de décloisonner la classe à travers des outils mobiles, tout en gardant à l’esprit les notions d’usage sécurisé relatives à la vie privée, le droit d’auteur, droit de l’image et à l’image ainsi que d’autres règles de diffusion.
    Cette acheminement implique par ailleurs de créer des espaces de partage, des réseaux « soucieux » afin de mutualiser la réflexion commune, dans le cadre d’un travail collaboratif.
     
    Je souhaite à travers cet atelier exposer et partager cette réflexion, à l’aide de démonstration d’outils et de mise en œuvre autour des questions suivantes :
    Dans qu’elle mesure les espaces numériques favorisent-ils les échanges et la collaboration entre pairs, en rendant l’élève actif et « maître de son apprentissage » ? Quelles sont les modalités de mise en place et les indicateurs qui permettent l’évaluation d’un tel dispositif axé sur le numérique ?
     
    Avant d’aller plus loin, je souhaite replacer la démarche dans son contexte initial. Il s’agit d’un travail en pédagogie inversée, afin d’optimiser l’apport du numérique et mettre en place des projets pédagogiques transversaux, d’ouverture à l’international ou d’éducation aux médias et à l’information.
     
    L’expérimentation de la classe inversée sur une année scolaire a en effet été un élément déclencheur pour ma part. Le temps en classe a ainsi été consacré dans un premier temps à une coopération entre les élèves suivi d’une évaluation par les pairs pour envisager ensuite, à un second niveau, la collaboration avec d’autres établissements au niveau international, avec l’Inde, les Etats-Unis ou encore le Pays de Galles.
     
    La finalité du processus est d’amener les élèves à acquérir des compétences multiples, bien entendu, mais également apprendre à apprendre, à mener une réflexion sur leur apprentissage au-delà du fait langagier, transcender le besoin communicatif pour atteindre un niveau de médiation interculturelle.
     
    Au travers des scénarios pédagogiques authentiques, en collaboration avec des correspondants on arrive à un réel échange riche et complémentaire sur des plateformes sécurisées telles qu’Edmodo (le Facebook de l’éducation selon mes collègues anglo-saxons). Un espace sécurisé pour faire réagir les élèves sur l’actualité, déclencher la prise de parole, une réaction ou encore un échange ou un débat. Cela a été particulièrement frappant durant la période électorale américaine ou le Brexit, des sujets qui permettent d’aborder des thématiques transversales, pour ne pas dire universelle et qui m’on fait prendre conscience de la possibilité d’appliquer ce processus à diverses disciplines.
     
    D’autres espaces numériques tel que Quizlet Live ou encore Quizziz permettent de déclencher une prise de contact au travers des activités interactives, favorisant l’échange à diverses niveaux de travail, îlot, classe ou interclasse.
     
    Ainsi, le numérique permet, dans cette démarche en particulier, de construire des passerelles et d’ouvrir des espaces de travail et d’échange. Il apporte une réelle plus-value en tant qu’élément facilitateur sur diverses activités langagières.
     
    Par l’attribution des rôles aux élèves et la mise en place d’un plan de travail, on organise au mieux les activités en classe avec un suivi régulier, ce qui ouvre la possibilité d’apporter à chaque élève une aide personnalisée, par le biais de la différenciation et la remédiation. Des outils, activités ou applications sont proposés aux élèves de manière personnalisée par un « envoi ciblé » sur Edmodo ou Seesaw, apportant le renfort sans stigmatiser ou mettre en exergue la difficulté. L’erreur n’étant pas une fatalité mais un indicateur.
     
    Pour illustrer mon propos, l’exemple le plus significatif fut cette année sur un projet webmedia eTwinning, avec le Pays de Galles. Travailler sur la production commune d’un support audio-visuel, en partenariat avec Le réseau CANOPE, a donné la possibilité d’obtenir l’adhésion de plusieurs élèves, pour certains en décrochage scolaire. Collaborer sur un projet de WebTV avec des élèves britanniques apprenant le français, équilibre le partage, décomplexe l’apprentissage de la langue et permet un usage inter-linguistique et interculturel sur des espaces numériques tels que le Twinspace .
     
    Croiser et multiplier les compétences et les modes d’apprentissages sur les espaces d’échanges est aussi l’occasion de valoriser chaque élève et permettre à des intelligences multiples de s’épanouir. Les espaces numériques deviennent le prolongement ou la genèse de l’interactivité en classe.
    Garder uniquement la langue cible sur l’espace d’échange, était une stratégie pour favoriser l’authenticité des scénarios pédagogiques et inciter les élèves à une recherche lexicale, toujours dans une volonté actionnelle de les rendre plus actifs.
     
    L’effet inattendu fut aussi l’esprit de partage et de bienveillance entre les élèves, survenu assez rapidement après la prise en main de ce type d’outil. Les élèves réagissent mutuellement à leurs publications et répondent aux interrogations de leurs camarades.
    L’espace numérique dans ce cas là en particulier a créé des ponts et des possibilités de travail qui peuvent matériellement être visible sur le travail en îlot.
     
    L’impact d’une démarche de construction commune par le biais des outils numériques collaboratifs ou le travail en îlot est quantifiable par les retours positifs des élèves, des parents et de la cohésion de classe. Le parallèle entre l’espace virtuel et l’espace classe, sans hiatus, n’est plus binaire mais prend forme d’une fusion au service d’une pédagogie active.
     
    Plus d’infos sur le travail de Nezha El Massoudi :

    Exemple d’espace numérique de travail :

    Galerie :

      
     
     
    Plus d’info sur Nezha El Massoudi
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  • « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin présenteront « « EMC, partageons ! » : Dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique » sur la session Culture numérique & codes

     

    Problématique pédagogique :

    A la veille de la rentrée 2015, nous avons cherché comment mettre en œuvre les nouveaux programmes d’EMC en adéquation avec l’esprit dans lesquels ils avaient été pensés. Etait-il possible de construire ensemble des séances dans lesquels les élèves pourraient à la fois s’engager et échanger ? « EMC, partageons ! » est né de cette question.
    Aujourd’hui, c’est un dispositif inclusif, interactif, collaboratif et formatif en Enseignement Moral et Civique (EMC). Créé par des enseignants pour des enseignants, il fait vivre les programmes d’EMC depuis bientôt deux ans.
     
    Son objectif : permettre à des élèves de cycle 2 et cycle 3, ASH compris, de réfléchir librement autour des valeurs de la République et des Droits de l’Homme, de partager des réflexions et de s’engager. Le dispositif propose une progression sur toute l’année et des séances très structurées. Celles-ci reposent sur une pédagogie réfléchie pour que les élèves soient véritablement en action. Les interactions s’effectuent en classe et sur les réseaux sociaux. Les supports, adaptés pour les différents profils d’élèves, permettent de n’en laisser aucun sur le bord du chemin.
     
    La préparation se fait de manière collaborative par une équipe d’enseignants volontaires très soucieuse de rendre les supports accessibles à tous. Pour eux et pour tous les autres, le dispositif offre une formation continue en EMC et au-delà, sur la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves et de l’inclusion.
     

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :

    L’enjeu du parcours citoyen est de former des citoyens libres, responsables et engagés. Cela passe par l’éducation à la citoyenneté numérique, puisque le numérique fait partie intégrante aujourd’hui de la vie des élèves. Dans la démarche #EMCpartageons, il s’agit essentiellement de développer l’usage responsable des réseaux sociaux (en lien avec l’EMI). Nous avons choisi de rendre les élèves auteurs.
     
    Chaque séance se conclut par une production sur Twitter ou Babytwit, ou démarre par la lecture de productions d’autres classes. La production d’écrit est ainsi abordée sur un mode plus ludique et à visée interactive, en favorisant les échanges de savoirs et points de vue au moyen de messages courts (140 caractères maximum), de photographies commentées, de bandes-dessinées, de nuages de mots, de cartes mentales ou encore de vidéos. Le dispositif laissant libre court aux initiatives, bon nombre de classes utilisent des applications et des logiciels en vue de la publication.
     
    A cet effet, les élèves sont amenés à mobiliser leurs compétences langagières pour communiquer avec tout ce que cela implique en terme de vigilance orthographique, de niveau de langue adapté, de la notion de trace volontaire assumée et signée du message publié…
     
    L’usage du réseau social permet également de dynamiser les séances et de donner encore plus de valeur aux interactions produites en classe. Twitter et Babytwit permettent aussi aux classes de se lire (via la balise de chaque séance), de « rebondir » et de se sentir appartenir à une communauté. Des séances d’exploitation des tweets sont proposées à partir de corpus CP/CE/cycle 3, avec deux objectifs : mieux conceptualiser une notion à partir des apports d’autres classes ou relancer le débat.
     
    Le numérique n’est donc pas employé comme un simple outil de substitution mais pour apporter une plus-value en matière de communication. Tous les élèves prennent plaisir à partager leur avis dans et hors des murs de l’école. La réflexion n’a pas de frontières : elle est diffusée, exploitée.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le dispositif « EMC, partageons ! » s’insère dans le thème de l’édition de par sa philosophie et son mot d’ordre : #Partageons !
    Chaque séance est co-construite par une « équipe Créa » formée d’enseignants volontaires. Les échanges ont lieu sur le site emcpartageons.org via des documents collaboratifs, en messages privés sur Twitter ou lors d’un « Conseil Créa » en visioconférence qui rassemble, structure les séances et organise la préparation des supports. Ensemble, les pratiques s’enrichissent et évoluent. Le site dispose également d’un espace « ressources » contenant des articles à visée formative et des contributions d’enseignants.
     
    Côté élèves, les messages sont partagés sur les réseaux sociaux et exploités ; le pluralisme des idées permet au groupe d’aller plus loin dans la réflexion et la construction de concepts grâce aux apports extérieurs. Il est également possible de relancer le débat ou de se répondre entre classes.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Le dispositif forme les citoyens de demain et tend à « emmener » tous les élèves dans les séances, en fédérant le groupe classe autour de projets réguliers, en réaffirmant la place de chaque élève, en donnant à chacun confiance en soi par la valorisation de sa réflexion, en montrant que chacun peut être force de propositions au sein de l’école et de la société et en essayant d’apporter aux élèves du plaisir à réfléchir et à créer ensemble.
     
    Les élèves passifs ou en grande difficulté scolaire se montrent très régulièrement volontaires et pertinents. Des élèves présentant des troubles des fonctions cognitives rentrent dans les séances. Tout le monde manifeste sa réflexion. Le premier impact mesuré relève donc de la motivation et de l’implication des élèves.
    Les élèves sont sensibilisés à certains sujets (handicap, racisme, stéréotypes filles-garçons…). Ils sont en mesure d’expliquer avec leurs propres mots certains concepts (loi, laïcité, discriminations…). Ils parviennent à mettre en mots leurs émotions, ce qui est très positif chez les élèves porteurs de troubles du spectre autistique.
    Des améliorations ont été observées en lexique (en réception et en production).
     
    Des habitudes d’écoute se développent, donnant lieu à une meilleure attention, et une prise en compte de l’avis des pairs est observée.
    Enfin, les élèves acquièrent progressivement une culture commune allant de la Déclaration des droits de l’homme à la Charte de la laïcité à l’école, en passant par l’histoire de Gygès et de son anneau (Platon) ou de celle de Rosa Parks et de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Les élèves sentent l’importance des mots et les compétences utilisées en maîtrise de la langue prennent ici tout leur sens dans un but précis : produire, créer, communiquer, s’engager.
     
    Du coté des enseignants, la place de l’EMC a pris une autre mesure. Cet enseignement apparaît souvent pour la communauté austère et délicat. De nombreux témoignages nous confient qu’avec « EMC, partageons ! », l’enseignement moral est devenu « plus simple, clair et sexy ».
     
    200 classes en France et à l’étranger sont actuellement inscrites. Les deux tiers utilisent actuellement le réseau social Twitter ou Babytwit. Parmi les inscrits, on compte une vingtaine de dispositifs de l’ASH (essentiellement des ULIS écoles). Des enseignants de cycle 4 ont manifesté leur intérêt et une collaboration est envisagée.
     
    Plus d’infos sur le travail de EMC Partageons :
    Site internet : http://emcpartageons.org/
    Compte Twitter : @EMCpartageons
    Compte babytwit : https://babytwit.fr/emcpartageons
     

     
     
    Plus d’info sur Hélène Carré, Mélanie Bachimont et Valérian Florentin
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  • Débuter une nouvelle pédagogie

    Débuter une nouvelle pédagogie

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Vigé présentera « Débuter une nouvelle pédagogie » sur la session IV : Pratiques Pédagogiques

    Problématique pédagogique :
    Comment réussir à différencier ? À offrir du temps à chacun de mes élèves ? À permettre à tous mes élèves, les plus à l’aise comme les moins à l’aise, de progresser quel que soit leur niveau ? Comment rendre mes cours plus attractifs, à la fois pour les élèves et pour moi ? Comment respecter les rythmes de chacun ? Comment développer le tutorat ? Voici quelques questions auxquelles je ne pensais plus pouvoir trouver de réponse l’année dernière.

    Puis, j’ai découvert Twitter et de là, de nombreuses pédagogies alternatives. J’ai alors entrevu des pistes de solution. En septembre 2016, j’ai décidé de bouleverser complètement mes pratiques pédagogiques pour mettre en place des ceintures de compétences, inverser ma classe et y laisser entrer le numérique. J’ai mis de côté l’enseignement frontal que j’exerçais, pour accompagner mes élèves dans leurs apprentissages.

    J’ai choisi de mélanger mes propres ceintures à celles du dispositif Pidapi, ainsi qu’à deux de la professeure bloggeuse Charivari. Effectivement tout construire seul(e) n’est pas possible au début.

    Construire mes propres ceintures de compétences m’a amenée à m’interroger profondément sur les programmes afin de créer des parcours évolutifs pour les élèves. C’est une aventure très riche.
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    Grâce à plusieurs soutiens, inverser ma classe fut également une vraie révélation. Cela signifie pour moi : accorder du temps en classe pour s’exercer. Pour chaque inversion, j’ai recherché ou créé une vidéo, créé une évaluation diagnostique numérique, construit un parcours qui permet à chaque élève de progresser sur la notion travaillée (du pré-requis au niveau expert), invité mes élèves à créer, échanger et partager pour construire un savoir, puis je les ai laissés s’entraîner, manipuler, comprendre et progresser tout en les accompagnant.
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    Créer une twittclasse permet de participer à des projets enrichissants comme la Twictée, de découvrir, échanger et partager avec de nombreuses classes partout dans le monde. L’apprentissage prend alors une nouvelle dimension, plus attractive et actuelle pour les élèves. Elle permet également de les former à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée :
    Comme de nombreux collègues inverseurs, j’utilise un espace numérique de travail pour partager du contenu numérique avec mes élèves. Il s’agit de l’ENT Beneyluschool. J’ai eu la chance de bénéficier d’un prêt de tablettes durant deux périodes ce qui nous a permis d’utiliser des learning apps, de commencer à créer des capsules vidéos, de découvrir et publier plus aisément sur Twitter.

    Effectivement, le reste du temps, nous nous débrouillons en utilisant la salle de vidéoprojection de l’école, la salle informatique (10 postes), ainsi que l’ordinateur fixe de notre classe et mon téléphone portable (réellement indispensable). Dès septembre 2017, nous attendons un TBI dans la classe et une dizaine de tablettes pour notre école.

    Relation avec le thème de l’édition :
    Ces nouvelles pratiques pédagogies mettent en avant le numérique, de manière évidente. Effectivement, celui-ci permet d’offrir du contenu à voir aux élèves lorsqu’ils sont chez eux, il permet d’enrichir les exercices que l’on peut proposer pour les faire progresser. Les élèves sont également amenés à partager, échanger et collaborer pour créer du contenu numérique destiné à leurs camarades.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :
    Après un an de pratique, je suis très heureuse des avantages de ces nouvelles pédagogies. Les résultats sont à la hauteur de mes espérances même si j’ai eu l’occasion de noter de nombreuses pistes d’amélioration possibles. Je prends bien plus de plaisir à préparer mes cours et j’ai, pour la première fois cette année, eu véritablement le sentiment d’enseigner et d’être utile pour tous.

    Je souhaite maintenant continuer sur cette voie et améliorer ma pédagogie. Même dans les moments de doute, je n’ai jamais pensé à revenir en arrière mais bien à aller encore plus loin.
    Les moments de partage et d’échanges que j’ai pu avoir tout au long de l’année m’ont aidée à peaufiner mon projet. Ce sont des moments essentiels et indispensables tellement ils sont riches.

    En tant que débutante, si mon expérience peut aider de nouveaux collègues à mettre en pratique ces pédagogies, j’en serai très heureuse.

    Plus d’info sur Julie Vigé
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale

    Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Rémi Massé présentera « Flipmusiclab : penser les transformations de pratiques numériques hors machine dans l’élaboration d’activités en Education Musicale » sur la session IV, pratiques pédagogiques.

    L’Education Musicale, territoire fertile au métissage des champs d’investigation de l’esprit, peut proposer de multiples façons d’être investie et transmise à son tour.

    L’une d’entre elle, la classe inversée, propose un temps de projet possiblement important, dans lequel aujourd’hui le monde numérique accélère, transforme ou initie de nouvelles pratiques.

    Le geste musical , la création se retrouvent influencés par ces apports tout autant qu’ils les influencent, de même que tout l’aspect méta-musical qu’il soit en lien avec les sciences, l’histoire, l’expression ou la transmission elle-même.

    Pensant le fond et la forme en liens étroits, il m’est apparu pertinent de proposer des formes d’organisations, d’évaluations, des outils, des méthodologies et des activités issues à leur tour de ce trajet passé vers le numérique pour l’emprunter dans l’autre sens, dans un retour vers le sensible à l’image d’un fil à plomb mobile, comme l’un des mouvements d’un pendule de Foucault.

    Le monde numérique apporte par sa nature la possibilité de l’immédiateté de la chose complexe, d’en saisir les résultats dans une perception inconsciente de ses démarches.

    Il suffit de déclencher un ordre pour obtenir quelque chose qui n’est pas séquencé mais achevé. Notre fonction en tant que professeur n’est-elle pas de mettre à profit de la conscience dans le but d’une liberté future d’utilisation des démarches achevées ?`

    Dans cet esprit, le sphérier en évaluation proposant en finalité l’autonomie vis à vis de l’outil numérique et son utilisation radicale, les ilots ludifiés et permutés proposant une vie à l’image des réseaux sociaux, les ludifications proposant des simulations virtuelles au sein même d’un cours pas forcément numériques ainsi que d’autres outils, apportent possiblement cette part d’imaginaire et de structure nécessaires à l’élaboration et à la conception du monde contemporain.

    Partages, échanges et contributions entrent alors comme autant de positionnements tendants vers, et éclairant une complexité de relations humaines déjà présente ou recherchée par le passé.

    Et si chaque partie d’un raisonnement n’était aussi que l’expression d’une complexité précédente ? Et si une pensée globale accompagnait chaque possibilité humaine ? Le numérique pourrait-il reprendre une place d’outil si la démarche d’acquisition de l’information redevenait centrée sur l’humain, d’une manière à inclure la pensée numérique dans ces interactions-mêmes ?

    Les systèmes et idées présentées ont été presque toutes vécues au collège de la 6° à la 3° ces quatre dernières années. Pour nombre d’entre elles, elles ont été éprouvées, modifiées, améliorées, parfois même abandonnées ou poursuivies.

    Le matériel utilisé en dehors d’internet et de ses services a été 6 tablettes et une station de travail ( Ipad mini et Mac mini ) ainsi que nombre d’objets quotidiens détournés afin de permettre une appréhension plus facile des activités artistiques musicales. Les liens avec d’autres formes d’expressions ou de compréhension du monde y sont inclus, en particulier avec le français mais aussi les maths, les langues, l’EPS, les Arts Plastiques etc.

    Plus d’infos sur Rémi Massé.
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  • eTwinning : un outil pour échanger et partager en milieu scolaire

    eTwinning : un outil pour échanger et partager en milieu scolaire

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Pascal Junger présentera « eTwinning : un outil pour échanger et partager en milieu scolaire » sur la session culture numérique & codes.

     

    Problématique pédagogique :

    En classe, il se passe des choses… et après…
    Dans toutes les classes, nous avons des projets spécifiques, et souvent ces projets restent à l’intérieur de la classe, au mieux font l’objet d’un affichage pour les autres classes de l’école.

    Tous ces efforts de préparation, recherche, travail… méritent mieux qu’une diffusion sur site.
    Pour cela il y a un outil « eTwinning », une plate-forme de collaboration sécurisée pour développer des projets avec des classes à l’étranger, Europe continentale, pourtour de la méditerranée et certains pays d’Asie et du Moyen-Orient, en utilisant l’anglais ou toute langue européenne.

    Certains collègues n’utilisent que le français pour communiquer, école en France, collègues francophones ; d’autres préfèrent se servir de cet échange pour faire communiquer en anglais.
    Une des problématiques pédagogiques, à mon sens, est de faire découvrir aux élèves la diversité des modes de vie, de l’alimentation, des paysages…, puis de s’appuyer sur le thème du projet pour faire faire connaître la diversité de chaque « culture », connaître l’autre, c’est contribuer à l’accepter.

    Une autre, qui me tient à cœur, est d’inclure les élèves dans une démarche active de projet avec un calendrier, des contraintes de temps, des obligations de qualité dans la présentation.

    Apport du numérique :

    Dans les écoles maternelle et primaire, les élèves sont souvent habitués, très tôt, à l’utilisation des outils numériques (whatsapp, Facebook, skype).
    Le grand travail de l’école, c’est de donner à tous un accès et une réflexion sur l’utilisation de cet outil numérique. C’est aussi de les informer de leurs devoirs en tant qu’utilisateur d’Internet.

    Dans les classes, il s’agit d’utiliser quelques outils numériques simples : padlet, nuages de mots, learning apps, …
    Cela sans délaisser une utilisation et une réflexion sur la photo et la vidéo : qu’est-ce que j’ai voulu dire, quel est mon message ?

    Dans un projet eTwinning, les élèves deviennent des acteurs de l’outil numérique, chaque étape de l’émission d’un message (quel que soit son format), est soumis à une décision collective. La réception est tout aussi intéressante que formatrice.

    De plus nous sommes parfois amenés à construire des questionnaires en ligne, de se servir de google docs pour produire des contes (chaque pays rédige une étape), de construction de bandes dessinées (Pixton), de présentations plus élaborée (Madmagz).

    Rapport au thème de l’édition :

    La démarche des eTwinners s’inscrit entièrement dans votre problématique, à savoir « comment partager et échanger ». Nous utilisons l’outil numérique pour échanger des photos, des vidéos, des textes, … entre les classes. L’espace sécurisé que nous offre la plate-forme eTwinning, nous permet de partager toutes les informations nécessaires à l’élaboration et la réussite de nos projets. L’important, pour nous, en école maternelle et élémentaire, est d’aider les élèves à se responsabiliser dans l’utilisation d’Internet et à partir du cycle 3 de pouvoir utiliser les outils numériques pour transmettre des données à la classe.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Outre le fait de présenter la plate-forme eTwinning, en l’illustrant par mon travail en classe, mon expérience d’eTwinner, je souhaite que cette rencontre entre pédagogues, chercheurs et innovateurs soit un réel moment d’échange entre professionnels de l’enseignement. De plus, j’attends vraiment de rencontrer des personnes qui ont un autre vécu que celui de d’un enseignant en école primaire et qui me permettent de me repositionner au niveau pédagogique par leurs travaux ou recherches spécifiques.

    Plus qu’un retour en classe, j’espère pouvoir donner quelques pistes de travail ou d’organisation, tout d’abord à mes collègues au sein de l’école. Et comme il m’arrive d’intervenir au niveau départemental à des informations sur eTwinning et que j’ai comme projet de donner une information aux jeunes collègues débutants dans le cadre de l’ESPE, j’aimerais pouvoir compléter mes présentations par des illustrations recueillies lors de mes rencontres pendant l’université d’été de Ludovia.

    Plus d’infos sur Pascal Junger.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Les Boîtes CAPC : un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France

    Les Boîtes CAPC : un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Julie Nio et Véronique Darmanté présenteront « Les Boîtes CAPC Un outil numérique éducatif sur l’art contemporain pour tous les élèves de France » sur la Session I, culture numérique.

     

    Problématique pédagogique

    La première édition des Boîtes CAPC permet aux élèves d’aller à la rencontre des couleurs, de leur perception, de leurs propriétés physiques et de leur dimension culturelle, tout en se familiarisant avec vingt-six œuvres de la Collection du CAPC. Six couleurs sont abordées (couleurs primaires et secondaires) ainsi que les valeurs noir et blanc. Entre trois et cinq œuvres sont associées à chaque couleur, dressant ainsi un panel des différents types de productions possibles.

    Du CP à la 6ème, les ateliers de la boîte CAPC La Couleur éveillent les enfants aux formes d’expression et de création issues de l’art contemporain. Préparés par les enseignants et intégrés aux programmes scolaires, les élèves découvrent ces concepts qui ouvrent vers des expériences du quotidien, de l’environnement et de la science.
    Un ensemble de ressources documentaires est mis à la disposition de l’enseignant pour étendre la découverte des œuvres et des artistes à l’ensemble de l’histoire de l’art. Ces ressources comportent des propositions d’ateliers de pratique artistique pour compléter les exercices sur tablettes.

    Les activités abordent différentes thématiques: nuances, tonalités, contrastes, couleurs primaires et secondaires, expressions.
    Afin de mieux appréhender les possibilités de création grâce au contenu numérique, voici quelques exemples de principes abordés dans les activités pédagogiques ou dans les ressources complémentaires mises à disposition de l’enseignant :
    > Expressions de la langue courante (un exercice est par exemple dédié à l’utilisation du mot rouge pour exprimer ses sentiments : rouge comme une tomate, etc.)
    > Opposition couleur matière / couleur lumière : sur l’écran, l’enfant manipule un curseur (relatif à la matière ou à la lumière). L’écran simule l’ajout ou la soustraction de matière (la couleur apparaît plus claire ou plus foncée) ou de lumière (pour appréhender les œuvres en trois dimensions) dans l’image.
    > Couleurs primaires et complémentaires : l’élève doit mélanger sur la tablette des cercles colorés des couleurs primaires pour obtenir les couleurs secondaires.
    > Pistes pédagogiques par couleur et par œuvre

    Le corpus pédagogique a été élaboré par Véronique Darmanté, enseignante mise à disposition au CAPC et Sylvie Caillaut, conseillère pédagogique en arts visuels. L’ensemble des ressources documentaires et scientifiques a été sélectionné par l’équipe du musée.

    Apport du numérique et présentation de la technologie utilisée.

    Depuis sa création, le CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux mène une réflexion sur des dispositifs de médiation favorisant le partage de connaissances. Dans les années 1980, le service éducatif du musée a développé le concept des Boîtes/exposition, un dispositif pédagogique permettant de réfléchir en classe à l’usage et au contenu des concepts fondamentaux véhiculés par l’art contemporain.
    Face au succès constant rencontré par cette collection d’outils auprès des enseignants d’Aquitaine, en 2013, le musée décide de la faire évoluer vers une version numérique.

    La nouvelle boîte se déploie ainsi en une marelle interactive qui servira de point d’entrée vers les activités pédagogiques. La boîte sert également à transporter et à recharger un parc de treize tablettes dédiées à l’exploitation en classe.
    Douze tablettes permettent la réalisation des activités pédagogiques grâce à une application pré-installée ou téléchargeable. Cette application permet d’activer les marqueurs présents sur la marelle par le biais de la réalité augmentée.

    L’enseignant, muni de la treizième tablette du parc, accède à l’interface de gestion de l’atelier. Les contenus pédagogiques et scientifiques présents lui permettent alors de construire son parcours et de sélectionner les activités selon le niveau de sa classe ou les objectifs qu’il souhaite fixer. L’enseignant peut, sur sa tablette, identifier les douze autres tablettes et suivre ainsi la progression des enfants au sein du parcours. Il peut alors compiler les travaux réalisés pendant la session et les afficher sur le tableau numérique interactif.

    Une seconde application hébergée sur internet, dédiée au Tableau Numérique Interactif (TNI) donne accès aux contenus scientifiques et multimédias sélectionnés par l’équipe du CAPC. Le TNI permet de centraliser les productions des élèves et d’accéder à des contenus scientifiques (vidéos thématiques, images et textes) en lien avec la thématique étudiée.
    Cette application Web est accessible via un mot de passe fourni au moment de l’emprunt.

    Une version dématérialisée.

    Dans le cas où – pour des questions de distance ou de disponibilité – la boîte ne peut être empruntée au musée, il est possible de télécharger de manière sécurisée les applications (tablettes et/ou TNI) associées à l’objet boîte.

    Une fois inscrit sur le site internet, l’enseignant choisit le mode d’utilisation qu’il souhaite faire de la boîte. Ces différents scénarios tiennent compte des équipements informatiques d’une classe.

    1/ Si la classe dispose d’un TNI et de ses propres tablettes Android, l’enseignant peut télécharger l’application et l’installer sur son matériel. La marelle est imprimable et fonctionne de la même façon.
    Concernant l’application TNI, son hébergement sur le web permet un accès à tous les enseignants disposant du mot de passe fourni par le musée.

    2/ Un enseignant ne disposant pas de tablettes mais souhaitant avoir accès aux contenus scientifiques de l’outil peut faire une demande d’accès à l’application TNI. Le mot de passe est communiqué à l’enseignant et fonctionne pendant une durée limitée.
    Cet accès dématérialisé permet de diffuser plus largement les contenus d’une boîte et de favoriser l’accès à la Collection du musée pour des publics éloignés géographiquement.

    Relation avec le thème de l’édition.

    Notre outil est conçu comme une plateforme d’acquisition et d’échange de connaissances, dans son utilisation comme dans sa diffusion.
    En amont de son emprunt par les enseignants, la Boîte CAPC fera l’objet de formations régulières au musée, enrichissant ainsi nos échanges avec la communauté d’enseignants mobilisés autour de nos projets.

    Lors de son exploitation dans l’espace de la classe, la Boîte CAPC devient un espace d’échange et de partage entre les élèves :
    – les activités pédagogiques sur tablettes sont à réaliser en binômes et nous avons déjà pu constater lors des phases de tests que les élèves s’entraident et discutent des activités et de leurs résultats.
    – certaines activités amènent les élèves à réaliser une production qui sera ensuite transmise à l’enseignant et partagée avec l’ensemble de la classe via le TNI.
    – enfin, au moment où les élèves découvrent les contenus d’archives sur le TNI, celui-ci devient un espace de discussion autour des pratiques et des questionnements liés à l’art contemporain.

    Synthèse et apport du retour d’usages en classe.

    La Boîte CAPC a été inaugurée le 12 avril 2017, nous attendons donc des retours des enseignants utilisateurs d’ici peu de temps.
    Cependant, outre des présentations lors d’événements, nous avons accueilli plusieurs classes au musée pour tester l’outil et pouvoir prendre en compte leurs remarques dans le développement. Les élèves et les enseignants ont été séduits par la marelle dont les dimensions permettent une circulation confortable des élèves.`

    Nous avons également noté une prise en main rapide de la part des élèves même si le côté un peu « magique » de la réalité augmentée prend le pas sur l’attention portée à la consigne.
    Des modules de formation ont été demandés pour permettre une prise en main technique facilitée afin que l’enseignant puisse se concentrer sur la création et la gestion de son parcours.
    Retrouvez aussi notre reportage sur les boîtes CAPC ici.

    Plus d’info sur Julie Nio et Véronique Darmanté.
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017