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  • De nouvelles pratiques pédagogiques pour le collège Jean-Jaurès d’Albi à l’aide de tablettes Windows 8

    De nouvelles pratiques pédagogiques pour le collège Jean-Jaurès d’Albi à l’aide de tablettes Windows 8

    PUBLI – REDACTIONNEL

    [callout]A la clé : une nouvelle façon d’enseigner pour les professeurs, plus interactive et plus collaborative ; et une ouverture vers leur avenir post-collège pour des élèves trop heureux de troquer livres et cahiers contre un ordinateur flambant neuf.[/callout]

    « Il y a, à Jean-Jaurès, une véritable culture de l’innovation et de l’expérimentation. Nous avons la chance d’avoir une équipe pédagogique très impliquée dans la vie du collège, qui essaie sans cesse de nouvelles choses », souligne Jean-Pierre Crochet, le principal du collège.

    De fait, à la rentrée 2012, les élèves de la classe de 6ème 2 et leurs enseignants ont chacun reçu une tablette tactile Windows 8 comme support de cours. Ainsi, en cours d’Anglais, les élèves peuvent écouter des extraits sonores des textes affichés à l’écran et améliorer ainsi leur accent et leur prononciation.

    En éducation musicale, c’est avec Windows Movie Maker qu’ils apprennent à manipuler les sons et à les synchroniser avec les images. En mathématiques, GeoGebra permet d’explorer la géométrie affine en manipulant différents objets géométriques dans un plan… Dans chaque classe, le professeur peut projeter l’écran de sa tablette sur le tableau interactif via un vidéoprojecteur Wi-Fi et il peut à tout instant basculer vers l’écran d’un enfant.

    Plusieurs raisons ont poussé le collège Jean Jaurès vers des tablettes Windows 8. Tout d’abord,

    « il était important à nos yeux qu’il y ait une continuité pédagogique. 99% des enfants utilisent Windows à la maison, le collège est doté d’un réseau informatique sous Windows … Il était donc naturel de nous tourner vers des tablettes Windows 8 », précise David Arderiu, professeur de technologie et référent numérique

    Le nombre et la richesse des applications et des contenus pédagogiques disponibles ont également joué, tout comme la présence d’un véritable clavier détachable qui permet d’utiliser la tablette soit via son interface tactile, avec le doigt ou le stylet fourni, soit comme un ordinateur, avec le clavier.

    Pour l’heure, si les enseignants ne voient en la tablette que des avantages, les enfants – et leurs parents ! – l’ont également très rapidement adoptée. « Des fois, on est en avance sur les autres classes parce qu’avec la tablette, tout va plus vite », s’amuse Férouze. Et tous de s’accorder sur l’importance de maîtriser dès maintenant les outils qu’ils retrouveront plus tard dans leur vie étudiante puis professionnelle.

    Une opinion que partage Jean-Pierre Crochet : « la salle de classe traditionnelle, accueillant 30 élèves face à un enseignant, nous semble derrière nous. Ce sont de nouveaux citoyens que nous devons former, avec des outils qu’ils retrouveront dans le monde du travail, et avec une organisation et une hiérarchie qui sont en train de se modifier de manière considérable », conclut-il.

    En résumé

    Problématique

    Doter les élèves dès la 6ème d’un outil numérique afin de redéfinir leur relation à l’enseignement et les ancrer dans le monde moderne.

    Bénéfices

    • Une adoption immédiate des élèves et des enseignants
    • Plus de motivation de la part des élèves
    • La satisfaction des parents

    Plus d’infos : Retrouvez tous les retours d’usages tablettes et Windows8 en vidéo sur la playlist Educ ici.

  • A l’école Jacob II de Livry-Gargan, des tablettes Windows 8 font entrer l’enseignement dans l’ère du numérique dès les classes de primaire

    A l’école Jacob II de Livry-Gargan, des tablettes Windows 8 font entrer l’enseignement dans l’ère du numérique dès les classes de primaire

    PUBLI – REDACTIONNEL

    [callout]Convaincue par un premier projet autour d’un espace numérique de travail (ENT), l’école Jacob II a intégré des tablettes Windows 8 dans trois classes de CP, de CE2 et de CM1. L’école souhaitait que la tablette ne soit utilisée que pour certaines activités et s’intègre dans l’enseignement dispensé aujourd’hui[/callout].

    « Il s’agissait de voir comment on peut intégrer ce nouveau support dans les pratiques existantes en classe, pas de changer complètement l’enseignement », précise Myriam Ahmed Yahia.

    Les enseignants s’appuient sur différentes applications Windows 8, parmi lesquelles OneNote.

    Ce logiciel de prise de notes permet d’insérer du texte, de l’écriture manuscrite, des images, des sons enregistrés, des photos, des vidéos et même des captures d’écrans. Les élèves peuvent ainsi réaliser un album numérique qui sera ensuite finalisé avec PowerPoint puis projeté devant la classe entière. Malgré le jeune âge des enfants, la tablette a été prise en main sans difficultés.

    Les onglets se veulent très visuels pour permettre à tous de se repérer facilement. Du reste, le format hybride avec le clavier a séduit les utilisateurs, petits et grands, car chacun y trouve son compte. Si les élèves peuvent travailler individuellement à l’école ou chez eux, la tablette doit être avant tout un outil collaboratif. Elle est donc utilisée en binôme ou en petit groupe. La tablette devient ainsi un vrai outil fédérateur.

    « Cette expérimentation avec les tablettes Windows 8, c’est plus qu’un projet, c’est un bouleversement pédagogique. Les élèves et les enseignants sont vraiment motivés, il nous est impossible d’imaginer revenir en arrière », ajoute Myriam Ahmed Yahia, Directrice

    La collaboration se fait aussi entre les professeurs qui peuvent échanger entre eux sur les bonnes pratiques. En effet, Jacob II possède un espace dans le « Cloud » pour l’école et les utilisateurs. Il y est possible d’y stocker des documents qui sont partagés par toutes les tablettes et auxquels tout le monde a accès de n’importe où, que ce soit à l’école ou à la maison, ce qui facilite la préparation du travail de chacun.

    L’intégration de la tablette dans l’école est une réussite qui a aussi convaincu les parents d’élèves.

    « Les parents voient une plus grande motivation de leurs enfants à apprendre, nous avons de bons retours de leur part », rapporte Myriam Ahmed Yahia.

    Pour la directrice, pas question donc de se priver de cet outil auquel elle ne voit que des avantages ; elle espère pouvoir rendre accessible les tablettes aux autres classes :

    « ils sont tous digital native, ça me semble donc important que nous formions les élèves à ces outils ».

    Quant aux professeurs engagés dans cette pédagogie numérique et convaincus de ses bienfaits, ils souhaiteraient surtout utiliser la tablette plus souvent en classe.

    En résumé

    Problématique
    Continuer le développement d’un espace numérique à l’école et intégrer la tablette dans l’enseignement actuel
    Faire que l’école soit en phase avec la société en utilisant les outils numériques du quotidien
    Rendre les élèves véritablement maîtres de leur apprentissage

    Bénéfices
    Apprentissage plus rapide
    Amélioration du travail collaboratif
    Une plus grande motivation des élèves
    Une formation de fait des élèves aux outils numériques
    Plus grande autonomie des élèves et travail à leur rythme

    Plus d’infos :
    Retrouvez tous les retours d’usages tablettes et Windows8 en vidéo sur la playlist Educ ici.

  • Pour les élèves du collège Saint Régis-Saint Michel du Puy-en-Velay (43), «Windows 8, c’est génial !»

    Pour les élèves du collège Saint Régis-Saint Michel du Puy-en-Velay (43), «Windows 8, c’est génial !»

    S’il est situé dans un cadre chargé d’histoire, sur les hauteurs du Puy-en-Velay (la ville est le point de départ de la Via Podiensis, l’un des itinéraires contemporains du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle), c’est bien vers l’avenir que regarde le Collège Saint Régis-Saint Michel.

    Pour Emmanuel Belledent, le chef de cet établissement privé sous contrat d’association avec l’Etat, nul doute que plus tôt le numérique est maîtrisé, plus grands seront les bénéfices.

    « Il s’agissait aussi de susciter de la motivation de la part nos jeunes, puisqu’on sait très bien qu’ils sont passionnés par ce genre d’outil », précise t-il.

    Concrètement, 87 tablettes tactiles sous Windows 8.1 ont intégré à la rentrée 2013 les casiers des trois classes de sixième. Mené en partenariat avec Maskott, entreprise fondée par deux anciens enseignants, le projet a permis aux professeurs de développer de nouveaux usages pédagogiques. Il a aussi permis de favoriser les échanges de la part des élèves non seulement entre aux, mais aussi avec les professeurs.

    « ça nous rend plus autonomes dans notre travail. Et on a plus envie de travailler avec Internet qu’avec des livres et des cahiers ! », témoigne Antoine, élève en sixième

    La clé de ce succès, c’est tout d’abord Windows 8.1.

    Simple à utiliser, fluide, rapide, il est connu et maîtrisé par l’ensemble des utilisateurs – collégiens, enseignants et parents – et s’intègre parfaitement au réseau informatique du collège. Les enfants peuvent ainsi, sur les recommandations du professeur, rechercher de la documentation sur Internet ou se connecter à leur espace personnel sur l’espace de travail numérique (ENT) du collège.

    Les enseignants apprécient également le logiciel Tactileo Cloud : développé par Maskott, cet outil original, retenu par le Ministère de l’Education Nationale dans le cadre de l’APE II (appel à projet e-éducation), leur permet de concevoir en quelques clics ou pressions du doigt sur l’écran, des exercices sur mesure et offre un suivi personnalisé de chaque élève, toujours via l’ENT.

    Après 10 mois de présence au collège, la tablette est donc plébiscitée tant pour ses qualités que pour les avantages qu’elle procure. Et au-delà du strict cadre scolaire, elle a un autre effet très apprécié d’Emmanuel Belledent : les demandes d’inscription au collège sont en forte hausse… de sorte qu’une quatrième classe de sixième sera inaugurée à la rentrée prochaine.

    En résumé….

    Problématique
    Proposer un outil numérique aux élèves de sixième pour les familiariser au plus tôt avec les outils du monde du travail.

    Bénéfices
    Adoption immédiate par toutes les parties
    Meilleure image du collège (hausse des demandes d’inscription)

    PUBLI – REDACTIONNEL

    Plus d’infos :
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  • 13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

    13 000 tablettes tactiles Windows 8.1 forment les lycéens de la région Nord-Pas de Calais aux métiers de demain

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    Engagé dans un « schéma global de cohérence numérique », le Conseil régional veut accélérer le déploiement du très haut débit dans le Nord-Pas de Calais et développer l’utilisation des nouvelles technologies par l’ensemble de la population. Et cela commence dès le lycée, où des tablettes tactiles HP ElitePad 900 sous Windows 8.1 ont été distribuées aux 184 EPLE que compte la région.

    « La révolution des nouvelles technologies doit être la nôtre en Nord-Pas de Calais, et ce schéma le permettra ».

    Daniel Percheron, le Président de la région Nord-Pas de Calais, affiche sa détermination. Composé de plusieurs volets touchant aux infrastructures, au matériel, à l’emploi ou encore à la formation, le « schéma de cohérence numérique » adopté par le Conseil régional représente un investissement global de près de 500 millions d’euros et ambitionne d’amener le très haut débit partout sur l’ensemble des territoires, à tous les secteurs d’activités économiques et sociales, à tous les habitants.

    « C’est un devoir d’égalité territoriale mais aussi d’égalité d’accès des citoyens à la connaissance, à la formation, aux services publics et privés », ajoute le Président du Conseil régional.

    Aider la pédagogie, démultiplier les savoirs

    L’un des volets de ce schéma concerne les lycées. « Le Président Percheron a voulu que le numérique soit un outil qui aide la pédagogie à s’exprimer différemment, et que ce soit aussi un outil de démultiplication des savoirs », souligne Martine Pavot, Directrice générale adjointe chargée de l’éducation et de la jeunesse.

    Pour atteindre cet objectif, la Région dote progressivement ses 140 000 lycéens de tablettes tactiles avec clavier détachable fonctionnant sous Windows 8.1. Au terme de la première phase du projet, 13 000 tablettes sont déjà livrées.

    « Nous n’avons pas distribué 13 000 tablettes comme ça, prévient Ludovic Longueval, Directeur du projet « Région numérique » au sein du Conseil régional. Nous avons lancé un appel à projets afin de déterminer non pas la faisabilité – à terme, l’ensemble des 184 lycées de la Région seront équipés – mais l’ordre dans lequel nous allions procéder aux dotations ».

    Premier bon point : les réponses ont été nombreuses et de qualité. Preuve, s’il en fallait une, de l’intérêt des EPLE (établissements publics locaux d’enseignement) pour les nouvelles technologies et du bien-fondé de la démarche du Conseil régional.

    « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser ».

    Martine Pavot, Directrice générale adjointe, chargée de l’éducation et de la jeunesse

    Des tablettes tactiles Windows 8.1 avec clavier

    Microsoft1_240614Toutes les disciplines scolaires sont concernées, aussi bien les lycées professionnels que dans les lycées d’enseignement général. Ainsi, à Lens, les élèves du Lycée des Métiers Maximilien de Robespierre utilisent-ils la tablette dans le cadre d’un projet culturel et artistique en lien avec l’opéra : reportages et interviews en photo et en vidéo lors des déplacements (le dernier était à Florence, en Italie), diaporama et montage…

    L’ensemble des possibilités multimédias est mis à l’oeuvre. Au Lycée professionnel Pierre et Marie Curie d’Aulnoye-Aymeries, la tablette sert aux étudiants en MEI (maintenance en équipement industriel) à accéder à la base de données documentaire des machines et robots qu’ils utilisent. A Cambrai, au Lycée Louis Blériot, ce sont les travaux pratiques qui en profitent, notamment en cours de construction mécanique. Enfin, au Lycée Watteau de Valenciennes, les élèves se filment en cours d’EPS (éducation physique et sportive) et s’évaluent mutuellement.

    Des bénéfices immédiats et sur le long terme

    Le secret d’un tel engouement ? Tout d’abord, le format tablette et la possibilité d’utiliser l’appareil avec ou sans son clavier détachable – un atout qui rend la tablette Windows 8 polyvalente et lui permet de s’adapter à tous les projets. « Le matériel est nomade, fiable, et simple à utiliser », observe à ce sujet Martine Pavot.

    Vient ensuite Windows 8.1 lui-même, dont l’ergonomie, la facilité et la fluidité cadrent parfaitement avec les attentes des établissements. De plus, Windows 8.1 fait fonctionner tous les logiciels pour Windows 7 et la présence de ports USB et l’existence des pilotes dédiés permettent d’utiliser tous les périphériques présents dans les lycées.

    « Choisir Windows 8.1, c’est se garantir une interopérabilité au quotidien », résume Ludovic Longueval.

    L’écosystème global proposé par Microsoft offre également de nombreux autres avantages, moins visibles des utilisateurs mais cruciaux dans un projet d’une telle ampleur. D’un point de vue technologique, notamment, les tablettes Windows 8 s’intègrent à un réseau local aussi facilement que n’importe quel ordinateur.

    Elles profitent aussi de Windows Intune, la solution de management de parc informatique à distance de Microsoft. Grâce à Intune, les tablettes sont sécurisées en cas de perte ou de vol et surtout, la Région a pu mettre en place une « bulle applicative », sorte de Windows Store dédié grâce auquel « chaque administrateur local peut faire descendre à volonté sur l’ensemble des tablettes de l’établissement les applicatifs dont il a besoin », précise Ludovic Longueval.

    Enjeu prioritaire de la Région Nord-Pas de Calais pour l’ensemble de son territoire, le numérique revêt une dimension encore plus critique dans le domaine de l’enseignement. « C’est une démarche fondamentale, souligne Martine Pavot. La modernisation et le développement numérique sont tout à fait essentiels, surtout dans une région où entreprises numériques occupent les pôle-positions et sont réellement très performantes. C’est un outil qui est désormais présent et qu’il faut maîtriser parce que dans la vie professionnelle, ça a transformé complètement les métiers ».

    En résumé….

    Problématique
    Développer le numérique et l’accès au très haut débit sur l’ensemble des territoires dont la Région a la responsabilité, dont les lycées
    Permettre aux lycéens d’aborder les outils auxquels ils seront confrontés demain dans le monde du travail
    Conjuguer le déploiement du numérique dans les EPLE avec les autres schémas mis en place par la Région
    Assurer la continuité pédagogique et fonctionnelle via les matériels et les logiciels (système d’exploitation, applicatifs…) choisis.

    Bénéfices
    Adoption immédiate par toutes les parties (élèves, enseignants, familles)
    Compatibilité et interopérabilité avec l’existant dans les EPLE
    Management du parc à distance avec Windows Intune

     

    Plus d’infos :
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    PUBLI-REDACTIONNEL

  • Les tablettes hybrides, la solution pour l’Ecole ?

    Les tablettes hybrides, la solution pour l’Ecole ?

    La tablette fait la « une » et occupe toutes les conversations. Michèle Monteil, qui fut en charge du suivi des expérimentations tablettes à la DGESCO, argumente sur la question « la tablette peut-elle vraiment détrôner l’ordinateur en classe ? » et nous apporte quelques pistes de réflexion.

     

    Faciliter l’appropriation de l’outil par l’enseignant

    « Donner un outil comme celui-ci à un enseignant impacte sa vie professionnelle; cela va modifier sa manière d’enseigner. Il est donc absolument nécessaire qu’il se sente à l’aise avec l’outil qu’on lui propose ».

    « Se sentir à l’aise » avec l’outil : c’est la clé de la réussite de l’intégration du numérique en classe, d’après Michèle Monteil. En effet, un outil accepté par l’enseignant, va lui permettre d’être rapidement opérationnel, d’être efficace, créatif et donc de motiver aussi ses élèves.

    Ce qui est récurrent, c’est d’entendre des enseignants qui font le constat de la motivation des élèves au contact d’un nouvel outil numérique en classe.

    Pour Michèle Monteil c’est un « non-argument ».

    « C’est vrai que la motivation peut durer plusieurs mois parfois même 1 an mais on s’aperçoit à chaque fois qu’il y a une habitude et que la motivation n’est pas ce qui va vraiment changer les choses dans la classe. Ce qui va changer les choses, c’est la façon dont l’enseignant va susciter l’intérêt de ses élèves ».

    Après avoir visité beaucoup de classes dans lesquelles il y avait un usage pertinent de tablettes, elle constate que ce n’était pas la tablette qui était extraordinaire mais que c’était l’enseignant.

    On comprend dans la remarque de Michèle Monteil que l’outil n’est « pas pour grand chose » dans la réussite de l’introduction du numérique en classe ; tous les outils que l’on dit aujourd’hui dépassés ont été vecteurs de séquences parfois très innovantes et même modélisantes ; par contre, si la prise en main est plus ou moins facilitée, le contenu et la conception de cet outil peuvent conditionner son appropriation par l’ensemble des enseignants. Ce n’est pas l’objet technologique mais l’enseignant qui va vraiment faire la différence.

    On peut juger de l’adaptation de l’outil à sa transparence c’est-à-dire quand l’enseignant enseigne sa discipline plutôt qu’il ne « fait de l’ordinateur ou du TNI ou de la tablette ».

    Aujourd’hui, y a t-il sur le marché des produits qui répondent à ces exigences ?

    Les tablettes qui s’installent peu à peu dans le paysage des classes doivent être prises en main par les enseignants mais pas seulement : il faut aussi qu’elles favorisent les apprentissages dans leur discipline respective, pour que leur présence suscite un intérêt.

    En quoi la tablette favorise les apprentissages dans une discipline ?

    Tout au long de sa carrière, Michèle Monteil a tenté de convaincre les enseignants d’utiliser le numérique dans leur classe et son argument a toujours été :  « vous allez trouver un avantage considérable dans les apprentissages de votre discipline ».

    Elle donne l’exemple de sa propre expérience en tant que professeur de mathématiques où, quand elle a vu arriver les imagiciels et les logiciels de géométrie dynamique: « j’ai pu montrer à des élèves des choses qu’ils ne voyaient pas au tableau ; j’ai pu faire de la géométrie dans l’espace et accrocher toute une catégorie d’élèves pour qui il était vraiment difficile de se faire une représentation mentale de cette partie du programme ».

    Par contre, elle remarque qu’en ce qui concerne les tablettes, cet argument n’est pas aussi « vendeur » et elle avoue :

    « je n’arrive pas à dire à un collègue d’utiliser la tablette en expliquant que ça va être un plus dans les apprentissages disciplinaires ».

    Son constat est que toute activité qui est possible sur tablette peut être réalisée avec un ordinateur, du moins au collège et au lycée avec parfois beaucoup plus d’efficacité.

    Mais Il faut reconnaître qu’il y a des disciplines où les apprentissages se voient facilités par l’usage de la tablette comme par exemple en langues, la tablette pouvant s’assimiler à un système de baladodiffusion. En EPS, le fait de pouvoir déplacer la tablette du gymnase sur le terrain ; ou encore pour une sortie scolaire, la tablette s’avère beaucoup plus appropriée que l’ordinateur. Il est donc judicieux de l’utiliser quand elle est plus performante que les autres outils.

    Par contre, lorsqu’on regarde les retours d’expérimentation, on constate que ces exemples sont très limités.

    De plus,  la tablette n’est souvent pas très mobile et reste dans la classe ; peu de déplacement à l’intérieur même de l’établissement et encore moins à l’extérieur car comme le souligne Michèle Monteil, « c’est un objet qui reste coûteux et fragile et les chefs d’établissement sont prudents ».

    Alors pourquoi l’argument du « plus » qui va améliorer les apprentissages n’est-il pas utilisé par Michèle Monteil pour valoriser la tablette tactile ?

    Dans les explications qu’elle va nous apporter, c’est en partie parce que la fonctionnalité tactile d’une tablette grand public limite les usages possibles en classe et dans plusieurs disciplines.

    Limites de la tablette tactile : l’hybride, la solution mixte « multifonctions » ?

    A titre personnel et professionnel, Michèle Monteil utilise quotidiennement la tablette ; mais jusqu’à présent, elle sentait encore le besoin d’utiliser aussi son ordinateur pour « travailler », réservant sa tablette aux usages de consultation, de lecture et de visionnage vidéo.

    Elle avoue qu’avec l’arrivée de la tablette hybride sous Windows 8, elle a pu récupérer, sur celle-ci, son environnement professionnel et délaisse plus facilement son ordinateur.  Et elle peut désormais, avec ce nouvel outil, démontrer à ses collègues enseignants, que l’hybride peut être une solution pour qu’ils ne se sentent pas « perdus » ; Tous les logiciels spécialisés utilisés par les enseignants de toutes disciplines sont compatibles et peuvent être exécuter en mode tactile ou clavier selon le besoin.

    Rien qu’en prenant comme exemple l’écran d’accueil de sa tablette sous Windows 8, Michèle nous montre qu’on peut retrouver facilement le panneau de configuration comme sur un ordinateur : « ils vont s’apercevoir qu’ils ont accès à toutes les informations et à tous les menus auxquels ils accédaient avant ».

    A utiliser cet outil on se surprend à utiliser le tactile et le clavier simultanément en choisissant l’un ou l’autre en fonction de l’efficacité et de la rapidité, d’une façon assez naturelle.

    Côté élèves, elle constate que l’engouement pour la tablette est vraiment notable chez les petits ; celui-ci peut persister éventuellement jusqu’au collège mais à partir de la 5ème, les élèves sont plus adeptes du Smartphone dans leur poche que d’une tablette dans leur cartable.

    Elle donne l’exemple d’un retour d’expérimentation à Grenoble pour des élèves de Terminale. Le travail consistait à faire des interviews dans des entreprises, prendre des photos, enregistrer et faire un compte-rendu de leur expérience. En ce qui concerne les photos et les enregistrements, Michèle Monteil rapporte que les étudiants ont avoué qu’ils auraient tout aussi bien pu le faire (et peut-être même mieux !) avec un Smartphone ; quant au compte-rendu, ils ont préféré le faire sur leur ordinateur.

    Pour notre experte, la tablette classique tactile permet une fonction de recherche et de consultation mais si le travail doit donner lieu à une production, le clavier virtuel  qui prend les trois quarts de l’écran, comme c’est le cas pour la plupart des tablettes, n’est pas plébiscité.

    « Les élèves prétendent, d’après les retours d’expérimentations, qu’ils préfèrent écrire avec un clavier ». Comme elle le souligne, la frappe sur une tablette tactile n’est pas du tout la même que sur un Smartphone, à laquelle ces mêmes jeunes sont habitués.

    Les tablettes hybrides sont des solutions nouvelles qui intègrent le meilleur de la tablette et du PC, pour ne pas avoir à choisir entre les deux, car les usages de l’un ou de l’autre sont très complémentaires. Les nouvelles tablettes hybrides apportent le meilleur de la tablette : le tactile, elle démarrent instantanément, ont une batterie longue durée et tous les bénéfices de travail sur l’ordinateur pour produire du contenu, faire tourner des applications gourmandes etc.

    « Avec l’hybride, on a toutes les fonctionnalités d’une tablette classique mais aussi la possibilité de “travailler“ comme sur un ordinateur, produire du texte ou utiliser le tableur par exemple, au moyen du clavier », conclut Michèle Monteil.

    Et « c’est encore mieux quand le clavier se détache », ajoute t-elle.

     

    Une tablette hybride sous Windows 8 sur laquelle d’une part, l’enseignant pourrait facilement retrouver son environnement d’ordinateur, les logiciels spécialisés qu’il à l’habitude d’utiliser  pour qu’il ne perde pas de temps à s’approprier l’outil ou à rechercher des applis soit disant éducatives et d’autre part, l’élève pourrait à la fois utiliser le tactile mais aussi produire : la solution pour les classes ?

    D’après notre experte, c’est en tous cas une voie très intéressante à explorer.

    Et pour parfaire l’usage de l’outil en classe, elle ajouterait un élément complémentaire, qui lui semble indispensable pour faciliter le travail des enseignants  et qui leur permettraient de gérer au même instant tout le parc tablettes de la classe – car, on le sait, gérer 30 élèves avec 30 tablettes en même temps, c’est encore une nouveauté pour notre enseignant et ce n’est pas facile ! – C’est l’outil de gestion de classe.

    L’outil de gestion de classe : indispensable pour l’enseignant qui utilise des tablettes

    « On entend souvent dire : les enfants se débrouillent mieux que les adultes lorsqu’ils utilisent une tablette ». Pour Michèle Monteil, cet argument utilisé à tout-va est complétement faux.

    Oui, l’enfant va être attiré par le tactile et cliquer facilement partout mais il peut se perdre rapidement aussi si il n’est pas « coaché ».

    « Quand j’assiste à des démonstrations dans les classes, je vois des enfants qui cliquent et qui se demandent ce qui se passe parce qu’ils n’ont pas cliqué au bon endroit, ils ne savent pas revenir en arrière. Cela pose un vrai problème de l’utilisation de la tablette grand public en classe ».

    Pour les plus grands qui maîtrisent très bien l’outil il est particulièrement difficile d’empêcher ceux qui le souhaitent de s’évader sur internet.

    D’ailleurs, elle dresse le constat que, dans une classe, on voit souvent 6, 12 tablettes et rarement autant de tablettes que d’élèves. Parce qu’une classe avec 30 tablettes ce n’est pas facile d’en garder la maîtrise. Que se passera-t-il quand tous les élèves auront une tablette ?

    « C’est plus facile de contrôler sa séance quand on a un outil qui le permet »

    Pour Michèle Monteil, cet outil de gestion de classe est indispensable pour la réussite d’une intégration de tablettes dans une classe ; encore une fois, c’est un moyen pour l’enseignant de se sentir à l’aise et de maîtriser la présence de ces nouveaux objets « numériques ».

    Et comme nous l’avons vu en tout début d’argumentaire, c’est bien l’enseignant qui va, sur le long terme, instaurer la dynamique et développer une motivation dans sa classe, avec ou sans le numérique.

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  • Le cartable numérique, la solution intégrée ?

    Le cartable numérique, la solution intégrée ?

    « Le cartable numérique c’est un moment intéressant pour la pédagogie pour les professeurs, intéressant pour l’élève pour qu’il ait l’opportunité de s’approprier un outil mais c’est aussi pour alléger le cartable d’où le nom donné “cartable numérique“ et faciliter le transport quand les élèves rentrent chez eux », explique Alain Bossard.

    Cette année, le cartable numérique se matérialise par une tablette hybride avec les ouvrages à l’intérieur : finis les livres papier pour les élèves de 6ème 2 « cartable numérique », tel est le nom qui leur est attribué. Cet outil est utilisé tant pour les cours que pour les devoirs, tant pour la communication avec leurs professeurs que pour les loisirs (jeux, réseaux sociaux ou autres) car il appartient à l’élève.

    En effet, ce sont les parents qui ont financé la tablette hybride de leur enfant ; A l’inscription, le choix leur est laissé d’inscrire leur enfant en 6ème « classique » ou en 6ème « cartable numérique », mais comme le souligne Alain Bossard, « il y a plus de demandes pour les entrées en 6ème « numérique » ».

    Mise en place du cartable numérique au Collège Notre Dame : le facteur humain en première ligne

    C’est une réelle volonté d’Alain Bossard d’introduire le numérique dans son établissement et pour cela, il a commencé par « préparer » ses enseignants à l’arrivée de ces nouveaux outils.

    « La technologie doit être au service de l’humain et pas l’inverse ».

    En parallèle avec ce travail avec les professeurs, Alain Bossard a recherché auprès des constructeurs la solution qui répondait le mieux à leurs aspirations tant d’un point de vue matériel et technologique que d’assistance et d’accompagnement ; et c’est le groupement d’entreprises autour de Microsoft, Cebea et CAMIF collectivités, entre autres, qui lui a offert la solution globale qu’il espérait.

    La réflexion aura duré six mois pour atteindre les objectifs souhaités, « et qu’elle corresponde bien à la fois aux enjeux pédagogiques du corps professoral, à la fois à l’attente des familles puisque c’est quand même un objet qui rentre dans la maison et à la fois sur le contenu des cours car nous souhaitions que l’outil soit utilisable dans toutes les disciplines ».

    Des éditeurs ont aussi joué le jeu du projet cartable numérique en agrémentant l’outil de manuels numériques pour permettre vraiment d’alléger le cartable ; mais également pour se faire une place dans ce laboratoire d’idées et ne pas rester en marge de cette réflexion communautaire.

    Le cartable numérique, un projet sociabilisant dans la classe et à la maison

    Pour Alain Bossard, chaque enfant aborde l’apprentissage avec une « fragilité » différente. Pour des élèves ayant des « fragilités » particulières, comme c’est le cas dans leur classe ULIS dont fait mention M. Bossard, le numérique reste un outil permettant d’autonomiser l’élève, d’individualiser le travail et il constate que « le rapport avec l’ordinateur est facilitateur de ce type de relations ; pour des enfants de classe ULIS qui ont un niveau classique très bas, ils peuvent, avec l’outil numérique, acquérir une posture dans la classe qui leur permet d’être reconnu ».

    Il en est de même lorsque les élèves rentrent chez eux avec leur ordinateur ou leur tablette. La réalité éducative voudrait, comme le souligne Alain Bossard, « que les parents créent un lien avec leurs enfants et nous sommes souvent confrontés, de ce point de vue là, à une fracture où la communication est parfois difficile ».

    « L’outil numérique est un objet de médiation extraordinaire ».

    L’élève s’approprie l’outil, il en est maître et il sollicite fièrement ses parents pour découvrir l’outil avec lui. Il a même parfois un meilleur outil que ses parents comme le souligne Lucas : « mon père a un ordinateur à la maison avec Windows 8 mais il n’est pas tactile ».

    « L’élève est apprenant à l’école et devient professeur à la maison, les postures d’apprenant sont en éternel mouvement », ajoute Alain Bossard.

    En résumé, l’outil numérique pacifie la relation de l’élève avec ses parents et il unifie le lien entre l’élève et ses professeurs.

    Pourquoi une tablette hybride et pourquoi Windows 8 pour « porter » le projet du cartable numérique ?

    C’est avant tout la recherche d’une solution globale, un « package », un « tout en un » qui motivait le chef d’établissement, offre qui lui a été faite par le groupe d’entreprises partenaires de l’opération*.

    « Avec le « touch », on ne peut pas vraiment tout faire », témoigne Samy Laribi, enseignant en mathématiques. Il explique que pour des logiciels dédiés à certaines matières, le besoin du clavier et de la souris se fait sentir.

    Pour exemple aujourd’hui,  il fait un cours d’initiation au tableur Excel et 95% de ses élèves utilisent le clavier et la souris pour cet exercice.

    Seule Alisson préfère le tactile pour écrire, « car c’est comme envoyer un SMS sur un téléphone », témoigne t-elle. Pour Killian, pas de doutes, avec le clavier, il écrit beaucoup plus rapidement : « chez moi j’écris sur le clavier de mon ordinateur, je suis plus habitué à ce que les touches bougent sous mes doigts ».

    Par contre, il arrive fréquemment à Samy, notre enseignant de mathématiques, de passer du « touch » au mode clavier dans la même heure de cours, sans problèmes, « il n’y a rien à éteindre, tout se fait automatiquement ».

    Un ressenti de la part des élèves également comme en témoigne Lucas : « c’est bien parce qu’on peut faire tablette et écrire avec la tablette mais ça fait aussi ordinateur et on peut écrire sur le clavier ; ça se défait très rapidement, on va sur l’accueil très rapidement, on peut remettre le clavier rapidement ».

    C’est, d’après Samy, le gros atout de Windows 8, de proposer ces deux fonctionnalités et de pouvoir aisément passer de l’une à l’autre sans perturber la classe.

    En conclusion, même si il est encore tôt pour parler des résultats, Alain Bossard croit en cette démarche intégrée de cartable numérique qui s’inscrit dans sa philosophie. Ce dont il est fier, c’est d’être toujours en mouvement pour tester de nouvelles choses et surtout, le plus important d’après lui, c’est d’associer l’enfant à cette recherche puisqu’il fait, lui aussi, partie du laboratoire.

     

    Plus d’infos sur l’Institut Notre Dame :
    Avec 4 classes de maternelle, 13 de primaire (dont 2 de CLIS1 et un regroupement d’adaptation) et 13 de collège (dont une 3ème DP6 et une UPI), le Collège Notre-Dame de France, à Malakoff est un établissement mixte placé sous la tutelle des Sœurs de La Providence de Ruillé-sur-Loir et sous contrat d’association avec le Ministère de l’Education Nationale.

    *Les partenaires de l’opération :

    Microsoft Education, Cebea, Toshiba, Camif Collectivités, Editis et Hachette

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  • Lancement de « Little Croissant »

    Lancement de « Little Croissant »

    LittleCroissantLogo_281013Le tout nouveau site www.littlecroissant.com répond à cette double demande : proposer à prix doux chaque vendredi des offres de jeux, produits culturels et outils d’apprentissage réellement adaptées aux plus jeunes.

    Des éditeurs francophones de talent

    Little Croissant présente chaque vendredi l’offre d’éditeurs francophones Jeunesse de qualité. Le marché des applications pour les enfants, hautement compétitif, est composé de nombreux éditeurs et l’offre francophone a parfois du mal à être repérée parmi les milliers d’applications proposées.

    Tous les éditeurs participants à Little Croissant ont adhéré à la charte de qualité du Crak qui rappelle les règles d’une application adaptée à un jeune public.

    Crak : cercle du numérique Jeunesse

    Little Croissant est lancé par le Crak, le Cercle des éditeurs d’applications pour les Kids, qui rassemble les éditeurs francophones innovants. Ce cercle d’affaires, lancé en mai 2013, vise à rassembler les professionnels du numérique Jeunesse francophone de qualité dans une même communauté. Afin de leur donner une visibilité accrue au niveau national et international mais également pour aider le secteur à échanger et prospérer.

    Le Crak a organisé le 25 septembre avec Gobelins, Cap Digital, le Labo de l’édition, et Microsoft Éducation un grand événement sur les Tablettes à l’école et la quête du contenu (#educrak).

    La Souris Grise

    Le Crak et Little Croissant sont tous deux portés par la société ScreenKids, également éditrice du site média La Souris Grise. Depuis octobre 2010, La Souris Grise repère et conseille en toute indépendance des applications Jeunesse à ses lecteurs, parents et professionnels de l’enseignement ou de la médiation.

    La Souris Grise est le partenaire presse de Little Croissant : ce service répond aux demandes de ses lecteurs, de bénéficier, en plus d’un choix éclairé sur les applications Enfant, d’offres à petits prix mais de qualité.

    Plus d’infos :
    Le site Little Croisssant
    Le site du Crak
    Le site de La Souris Grise

  • L’éducation nationale face à la dialectique entre promesse politique et imaginaire technologique

    L’éducation nationale face à la dialectique entre promesse politique et imaginaire technologique

    Fidèle au thème que s’est donné Ludovia cette année, cette grande conférence de fin de journée a réuni plusieurs grands acteurs pour discuter de la question de l’éducation nationale face à la dialectique entre promesse politique et imaginaire technologique. La table ronde, sous l’animation de Philippe Moles, fut divisée en deux temps : d’abord à savoir si les promesses des TICE ont été tenues, et deuxièmement ce qu’on peut imaginer en matière de numérique pour les dix ans qui viennent.

    Toute la conférence en vidéo

    1er sujet : regards sur le passé

    Le premier tour de table fit appel aux intervenants de manière à résumer les réalisations TICE, particulièrement dans les dix dernières années, dans leurs divers champs de compétence. Dans cette première partie, nous relatons les éléments du discours qui sont liés à la question.

    Ludovia_confpol_YernaRaymonde Yerna, Chef de cabinet adjointe du Ministre Marcourt, représentant la Wallonie, présente l’action actuelle de la région en matière de TIC et TICE.

    Après le plan Cyberécole, lancé dès 1999 et qui avait permis de diffuser près de 20.000 ordinateurs dans les classes des écoles de la Région wallonne, le plan Cyberclasse a été initié en 2005. Il visait cette fois l’installation de 40.000 ordinateurs dans les 3.350 implantations scolaires.

    Ce deuxième plan d’équipement se terminant bientôt, et en vue de préparer l’avenir en termes d’équipement et d’encadrement,  les Ministres respectivement en charge de l’enseignement obligatoire et de promotion sociale et de l’enseignement supérieur et des technologies nouvelles, ont souhaité initier une nouvelle dynamique. Dynamique qui s’inscrit dans un plan de redéploiement économique et créatif – ”Creative Wallonia”.

    C’est dans ce cadre et cette optique que le projet pilote “Ecole numérique” est initié. Celui-ci suit des objectifs stratégiques pour la région visant l’augmentation des usages des TIC dans l’approche pédagogique, l’amélioration et la modernisation le fonctionnement de la communauté éducative en vue de créer les conditions pour que l’éducation des jeunes tire profit de la société numérique.

    Les axes d’actions du projet permettront de tester de nouveaux équipements et connexions dans un système mouvant et en perpétuelle révolution. En parallèle augmenter la formation initiale et continuée des enseignants en favorisant de nouvelles formations aux usages. Enfin soutenir une communauté éducative active basée sur l’expérience et le partage.

    A termes, ce projet pilote doit et après retour d’expérience, être étendu et devenir le moteur de l’action TIC et TICE de la région.

    Selon Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice Générale chargée par le Ministre de la préfiguration de la direction du numérique éducatif, le tâtonnement a marqué la réflexion et les actions ces dernières années, tant au ministère qu’ailleurs, tantôt pour imposer, tantôt pour proposer des solutions. Aujourd’hui, on cherche davantage des stratégies intégrées, incluant les méthodes d’apprentissage.
    Ludovia_confpol_CBizot

    Parmi les autres nouveautés qu’elle décèle aujourd’hui, elle cite l’acceptation générale que l’école est désormais dans le numérique, le changement paradigmatique des TICE vers les usages, le phénomène global d’une culture numérique, l’urgence de réduire les inégalités sociales, la reconnaissance des TICE dans la lutte au décrochage, la possibilité de répondre aux besoins particuliers (notamment les usagers défavorisés), la démocratisation de l’accès et de la production des ressources culturelles, la préparation aux métiers de demain, et le développement d’une filière de développement de ressources numériques.

    À savoir si les promesses ont été tenues, elle demande « quelles promesses? »

    Des promesses ont-elles réellement été faites à l’avènement du numérique? Si oui, elles ne pouvaient guère anticiper l’énormité du changement à venir. Elle souligne également que dans ses débuts, les TICE manquaient cruellement de fondements.

    Elle reconnait que le numérique constitue un formidable accélérateur de changement. Elle a cette conviction personnelle que si on outille les enseignants, ceux-ci participeront au changement. Cependant, il faut changer les pratiques pédagogiques en fonction du potentiel des nouveaux outils numériques. C’est alors seulement qu’il y aura une réelle prise de conscience des enseignants de la valeur du numérique.

    Hélène Bernard, Rectrice de l’Académie de Toulouse, est d’avis que le numérique pour lui-même, dans les collectivités territoriales principalement, ne peut suffire. Beaucoup d’argent a déjà été dépensé, mais une sous-utilisation des moyens techniques n’a pu effectuer les changements nécessaires.

    Les difficultés observées plus tôt en Wallonie sont transposables à d’autres entités administratives. Par conséquent, il importe de former la communauté éducative dans son ensemble, non seulement les enseignants, mais aussi les chefs d’établissement, tous moteurs de changement. La formation demeure une question primordiale, et des initiatives ont cours afin de stimuler l’expérimentation des outils et des pratiques pédagogiques, sensibiliser les praticiens aux multiples dimensions des usages, offrir un soutien en ligne, proposer des ressources pédagogiques avec une granularité spécifique pour les enseignants et les usages souhaités (l’Académie est par ailleurs un producteur associé aux enseignants dans ce cadre), et organiser des réseaux de référents, d’innovateurs, de producteur de contenu et de nouveaux usages afin de communique au mieux les expériences.

    Pour Viviane Artigalas, Vice-Présidente en charge de l’enseignement secondaire et des TIC, région Midi-Pyrénées, la fracture numérique demeure un souci important, que la région souhaite réduire. Sur le plan des équipements, de 3 à 4 millions € sont mis en oeuvre annuellement pour ces politiques. Ces investissements reposent sur l’adéquation avec les besoins des établissements, dans la conviction que le développement de nouveaux usages passe par un équipement complet et un accès fluide.

    Aujourd’hui, tous les établissements sont dotés d’ENT, avec un  souci de répondre aux usages spécifiques des établissements. Cette évolution est rendue possible grâce à un plan de raccordement Internet en fibre optique de tous les établissements scolaires et établissements publics.

    Prenant la relève, Marie-Christine Cavecchi, Présidente de la Commission éducation numérique à l’Assemblée des Départements de France, évoque qu’à ses débuts, les TIC s’avéraient un objet de prédilection pour se faire du bénéfice politique. Les politiciens ont alors imaginé l’outil comme une réponse simple à un problème complexe, faisant miroiter des avantages pratiques. Il s’en est suivi une certaine concurrence entre les collectivités.Ludovia_confpol_Cavecchi

    Elle constate aujourd’hui que les outils numériques remettent en question les relations entre humains.

    De plus, ils ont transformé le rapport à l’intelligence et au savoir, maintenant collectif.

    Pascale Luciani-Boyer, Présidente de la commission numérique à l’Association des maires de l’Île-de-France et représentante de l’Association des maires de France au Conseil National du Numérique, fait valoir qu’on a été obnubilé par les outils, en négligeant de regarder comment ils allaient transformer toutes les sphères de la société. Au constat des erreurs commises, elle souligne l’importance de colliger des données de « benchmarking » pour le développement à venir.

    Heureusement, il y a aujourd’hui une réelle préoccupation des enjeux sociétaux. Dans la sphère scolaire, elle constate qu’un dialogue général s’est établi autour de numérique, mais qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

    En abordant la question sous l’angle de l’entreprise privée, Angelica Reyes, de Microsoft Éducation, affirme que les moyens numériques doivent être intégrés, ce qui n’est pas le cas actuellement. Par ailleurs, elle croit que la création de l’Association Française des Industriels du Numérique dans l’Éducation et la Formation (AFINEF), est un regroupement intéressant pour faire évoluer les TICE.

    Justement, Hervé Borredon, président de l’AFINEF, présente cette association composée de 36 acteurs de l’industrie techno-éducative, qu’il considère une véritable filière de ressources éducatives. Il rappelle que celles-ci ont énormément évolué depuis dix ans. En 2003, par exemple, on assistait aux débuts du iPod et des tableaux blancs interactifs, tandis que les ENT supportaient à peine les PowerPoint.

     

    2ème sujet : regards sur l’avenir


    Ludovia_confpol_general

    Le second tour de table, plus rapide en raison du temps qui filait, a porté cette fois sur les prospectives au regard des TICE durant la prochaine décennie. Quoique les prédictions sont toujours difficiles, particulièrement au vu de l’accélération de l’évolution, elles demeurent néanmoins intéressantes, quand on met en commun l’ensemble des analyses, pour tenter d’y voir plus clair.

    Angelica Reyes, de Microsoft, ouvre la discussion en évoquant des technologies déjà émergentes et remplies de promesses. Les appareils tactiles viennent d’abord à l’esprit. Elle donne ensuite en exemple des technologies sans doute moins connues, notamment les technologies immersives, l’inter-connectivité des objets et la visioconférence avec traduction simultanée. Au-delà des technologies, elle croit que la baisse des prix rendra les technologies actuelles plus abordables, accélérant ainsi le passage au BYOD (bring your own device / apportez votre propre appareil) et augmentant du coup la demande sur les infrastructures de bande passante.

    Pour Hervé Borredon de l’AFINEF, il importe d’écourter les délais entre l’adoption sociale des technologies et leur intégration scolaire. Pour y arriver, il y lieu de reconsidérer les rapports dans le triptyque gouvernement-éducation-industrie.

    Pour Raymonde Yerna de la Wallonie, il est indubitable que les outils numériques vont évoluer. Du coup, le rôle de chaque acteur va et doit aussi évoluer. Dès lors que le savoir est accessible en tout temps et en tout lieu, l’enseignant devient le centre de l’action pédagogique, celle-ci étant de plus en plus assistée des nouvelles technologies, d’où l’intérêt de développer des partenariats publics-privés.

    D’entrée de jeu, Catherine Becchetti-Bizot du ministère dément l’opinion trop répandue voulant que les TIC ne soient que des outils. En guise d’exemple, les instruments de lecture et d’écriture modifient fondamentalement les pratiques établies. Les outils ne sont donc pas neutres, ni sur le plan pédagogique qu’éducatif, voire économique et social. Par conséquent, les outils ont également un envers contraignant. L’outil ne fait pas tout, mais il fait beaucoup. Il importe désormais de comprendre le texte qui se dissimule sous le texte, soit le code ou les métadonnées, tout comme le langage des médias.

    Elle souligne que la verticale de la gouvernance n’est plus ce qu’elle était et qu’elle permet aujourd’hui la collaboration. L’occasion est belle de s’unir pour travailler à la reconstruction de l’espace et du temps scolaire, de changer les modes d’évaluation, et de ramener le plaisir et le jeu dans l’apprentissage.

    Hélène Bernard de l’Académie de Toulouse poursuit en évoquant la numérisation des manuels et en demandant si on en viendra à la disparition du papier. Ces exemples soulignent quant à elle l’urgence d’une réflexion nationale sur la prospective. Beaucoup d’argent et d’énergie sont consacrés au virage numérique. Il faut donc coordonner les actions entre les collectivités et l’État afin d’éviter les gaspillages et favoriser l’innovation.

    Viviane Artigalas, de la région Midi-Pyrénées, continuera de prioriser, du moins dans le proche avenir, l’enrichissement des ENT en contenus pédagogiques et l’implantation des équipements numériques. Pour sa part, Marie-Christine Cavecchi de l’ADF s’inquiète du décalage croissant entre l’État et les collectivités et réclame plus de moyens pour répondre à la motivation des collectivités. Par ailleurs, la mutualisation semble indispensable, tant les solutions proposées par l’industrie coûtent cher.

    Enfin, Pascale Luciani-Boyer de l’AMIF croit important de continuer à rattacher les TIC aux enjeux électoraux. Du côté des écoles, les nouvelles approches éducatives doivent être en cohérence avec ce que sera le citoyen de demain. Il faut donc se pencher, non pas sur les outils, mais sur une vision plus globale de l’enseignement et des TICE.

    Somme toute, il appert que d’importantes divergences existent entre les instances nationales, territoriales et locales, tant dans les bilans que dans les prospectives. Le clivage entre les considérations matérielles et pédagogiques, plutôt que de s’atténuer, semble au contraire se creuser. Si les promesses de la dernière décennie en matière de TICE ne se sont pas réalisées, il faut espérer qu’elles serviront de leçon pour celle qui s’amorce.

     

     

  • Les industriels du Numérique dans l’Education et la Formation créent leur association

    L’AFINEF a pour mission la valorisation, la promotion et le développement économique de la filière numérique de l’éducation et de la formation professionnelle continue en France et à l’international.

    Elle a également pour objectif de rassembler de façon large, de fédérer et de structurer l’ensemble des entreprises de la filière afin d’assurer l’interface de la profession avec les autres acteurs présents sur ces secteurs (Ministères, collectivités territoriales, partenaires sociaux, OPCA, associations et fédérations d’acteurs de l’enseignement, instances européennes, autres associations professionnelles et internationales…).

    Enfin, l’AFINEF ambitionne de développer une puissante industrie numérique éducative « à la française », au travers d’une démarche collective d’innovation technologique, économique, sociale et pédagogique.

    Rassemblant, sous l’égide du pôle de compétitivité CAP DIGITAL, PME, start-ups, grands groupes et associations, les 26 membres fondateurs, , témoignent de la diversité des acteurs du secteur : 4n Media Group, Alterway, Educaweb, eInstruction, Encyclopaedia Universalis, GEDEM, GIE lesite.tv, Ilobjects, Itop Education, Jeulin, Kosmos, KTM Advance, Logica qui fait maintenant partie de CGI, Microsoft, Milliweb, myBlee, PM Conseil, Promethean, Simple IT, SNE (Groupe Education), TELLMEMORE, Texas Instruments, Tralalère, Unowhy, Viforma, WebServices Pour l’Education.

    Plus d’information sur http://www.afinef.net