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  • International Scratch Challenge

    International Scratch Challenge

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Olivier Reggiani présentera « International Scratch Challenge » sur la session I : Culture numérique & codes

    Le projet « International Scratch Challenge » regroupe 100 classes à travers le monde. Les élèves vont devoir répondre à 3 défis de programmation. Des espaces d’échange et de communication leur permettront  de découvrir leurs cultures, de confronter leurs savoirs et au final, de travailler et réaliser des productions numériques ensemble.

    La langue commune sera le langage informatique, même si l’anglais sera aussi utilisé. Deux logiciels seront utilisés : Scratch Junior pour les plus jeunes élèves et Scratch pour les autres.
    La plateforme utilisée sera celle d’eTwinning.

    Problématique pédagogique :

    Les nouveaux projets de programmes de 2016 mettent l’accent sur un éveil progressif à la programmation. « Dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera en fin de CE2 à la compréhension, et la production d’algorithmes simples ». En Cycle 3 il est inscrit que les élèves « apprennent à utiliser des logiciels de calculs et d’initiation à la programmation ».

    Le logiciel Scratch permet de par sa conception de répondre avec pertinence à ces objectifs d’acquisition car c’est un langage dynamique qui permet de tester directement le code du programme en cours d’exécution. Tous les concepts de la programmation sont abordés grâce aux système de briques de couleurs : coordonnées, boucles, manipulation d’objets, de sons et d’images. De plus, de par son utilisation simple et variée, ce logiciel permet à l’enseignant de travailler de façon transversale et interdisciplinaire et d’aborder selon un axe différent des domaines d’apprentissages très variés : la géométrie et les mathèmatiques, la géographie, les sciences, etc …

    Le fait de partager cette activité avec d’autres classes en France et dans le monde permet d’amplifier l’attention et la motivation des élèves. En effet, de par les échanges de documents, ils vont apprendre en confrontant leurs productions et cela favorisera certainement la qualité de ces productions. La langue commune sera donc le code informatique car sur ce logiciel, le code est directement inscrit dans la langue maternelle de l’enfant (une vingtaine de langues européennes est disponible).

    Le projet sera aussi enrichi par des échanges en anglais, adapté aux niveau scolaire des élèves.
    Pour les enseignants, les objectifs sont là aussi multiples. Ils vont bien entendu enrichir leurs compétences pédagogiques, mais eux aussi seront dans une dynamique d’échange et de projet collaboratif. La découverte des pratiques des autres classes françaises ou européennes devraient favoriser une pratique de classe axée sur l’ouverture et la démarche de projet.

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Chaque classe utilisera les outils numériques à disposition. Des liens vers des tutoriels seront intégrés dans les deux sites du projet. En fonction de l’âge des enfants, l’emploi de la tablette ou de l’ordinateur sera privilégier.

    Sur ces deux médias, tous les travaux réalisés par les élèves seront ainsi mis en valeur. Une carte permet de situer l’ensemble des participants : https://goo.gl/Kl7wn6

    Relation avec le thème de l’édition :

    Le partage et la collaboration est au centre de notre projet, autant aux niveaux des élèves que des enseignants.
    Grâce aux échanges, entre les écoles partenaires, les élèves sont beaucoup plus impliqués et leur niveau d’exigeance vis à vis de leurs productions est bien plus élevé. Conçernant les enseignants, ce projet avait un double objectif : la découverte du Code, mais aussi l’apprentissage du travail collaboratif et international.

    Je suis en effet, ambassadeur eTwinning depuis plusieurs années, et par le bias de ce projet, j’ai pu accompagner un nombre important d’enseignants, français ou étrangers, dans la mise en place d’un premier projet de ce type.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Bilan intermédiaire :
    Sur les 105 classes inscrites : 72 ont vraiment participé, ce qui est très important pour ce type de projet.
    Certaines équipes ont abandonné pour des problèmes techniques ou d’organisation.

    Sur les deux premiers défis, les élèves ont créé plus de 300 programmes avec Scratch
    Les réalisations sont très originales et pertinentes.
    Au point de vue des apprentissages, de la motivation et de l’implication des élèves, tous les enseignants font le même constat : le bilan est extrèmement positif grâce à la dimension collaborative et aux échanges. Les élèves ont élevé leur niveau d’exigence du fait de la comparaison avec les autres productions.
    Il faut noter que beaucoup d’enseignants étaient débutants, mais ils se sont investis dans le projet et abordent le troisième défi en étant habitués à la plateforme etwinning.

    Des activités se sont rajoutées : code week, etc

    Pour le 3° défi, 11 équipes internationales ont déjà beaucoup travaillé.
    Les autres sont encore en attente.

    Ce projet est présent sur 4 continents : Europe, Afrique, Asie et Amérique. Nous accueillons après les prochaines vacances deux enfants australiens, ce qui permettra de rajouter le dernier continent.

    Un prochain questionnaire, au mois de mai permettra de faire un bilan final de ce projet.


    Plus d’infos sur Olivier Reggiani.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • L’Edtech au service de l’éducation du plus grand nombre avec Svenia Busson, « exploratrice »

    L’Edtech au service de l’éducation du plus grand nombre avec Svenia Busson, « exploratrice »

    Témoignage de Svenia Busson, « exploratrice », lors de l’évènement EduSpot France les 8, 9 et 10 mars dernier.

    Svenia Busson a entrepris un premier tour du monde il y a un an et demi et a parcouru 10 pays dans lesquels elle est resté un mois à chaque fois « pour vraiment explorer la culture, le contexte socio-économique pour parler au plus grand nombre d’acteurs dans le monde de l’éducation et surtout de l’innovation éducative« .

    Aujourd’hui, elle est sur le point de réitérer l’expérience en Europe pour partir à l’exploration de sept pays.

    Retour d’expériences de cette citoyenne engagée et surtout convaincue par ce que le numérique peut apporter en termes d’éducation.

    Tous les articles, interviews et vidéos EduSpot France 2017 sont à retrouver ici.

     

    source image : pixabay.com

  • A ne pas manquer : CLasse Inversée, la SEmaine! Du 30 janvier au 4 février 2017

    A ne pas manquer : CLasse Inversée, la SEmaine! Du 30 janvier au 4 février 2017

    La classe inversée vous intéresse ? Curieux ou praticien, vous vous posez des questions, vous voulez échanger ? La semaine de la classe inversée 2017 (ou CLISE2017) est faite pour VOUS !

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    La CLISE 2017, c’est permettre à chacun de s’informer, d’échanger et de partager localement autour de la classe inversée.

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    Inversons la Classe est fière d’annoncer qu’en France, Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a accordé son haut patronage à la CLISE 2017 et que la CLISE 2017 s’appuiera largement sur le réseau Canopé.

    En 2016, la CLISE a compté plus de 170 événements qui ont rassemblé plus de 2500 personnes de l’Aquitaine à la région parisienne, du Nouveau-Brunswick à Taiwan. Des classes ouvertes, des séminaires académiques, des ateliers, des apéros inversés… autant d’opportunités de rencontres, de débats et de partages.

    Vous souhaitez en savoir plus sur ce qui se déroulera dans votre région ? Rejoindre l’organisation de la CLISE 2017 avec Inversons la Classe !, organiser un événement ? Contactez les coordinateurs locaux Inversons la Classe ! les plus proches, ils sont listés sur la carte ici.

    Il n’y a pas encore de coordination locale Inversons la Classe ! dans votre région ? Vous trouvez cela dommage, contactez-les sur contact@clise2017.org !

    Plus d’infos :
    Pour retrouver les événements de la CLISE 2016, c’est par ici !
    #CLISE2017

     

    Crédits logo :
    Idée originale Christophe Le Guelvouit
    Réalisation Julien Ngo dit Gaston

  • Favoriser la réussite des élèves issus de l’immigration au Québec : sortie d’un webdocumentaire

    Favoriser la réussite des élèves issus de l’immigration au Québec : sortie d’un webdocumentaire

    Le 2 novembre avait lieu à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) le lancement du Web-documentaire : Des racines et des ailes  fruit de deux ans de travail de Jacinthe Moffatt, la réalisatrice.

    Cet outil pédagogique accessible en ligne résulte d’une collaboration entre l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

    À l’origine de ce webdocumentaire, un proverbe hébreux qui dit : « On ne donne que deux choses à nos enfants, des racines et des ailes ».

    Des racines et des ailes présente les expériences et les démarches d’enseignants de classes d’accueil et de classes régulières de plusieurs écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).  Accompagnés par Sonia Fréchette, Conseillère pédagogique, Soutien à l’apprentissage du français au secondaire, Sonia Robitaille, Conseillère pédagogique, Soutien à l’apprentissage du français au préscolaire et au primaire et Réginald Fleury, Conseiller pédagogique, Éducation et relations interculturelles, Éthique et culture religieuse, ils ont cherché à répondre aux questions suivantes :

    • Comment favoriser l’apprentissage du français et les apprentissages en français?
    • Comment faciliter le passage de la classe d’accueil à la classe ordinaire?
    • Comment mieux collaborer avec les parents immigrants?

    Ce webdocumentaire, dans sa double dimension de prévention et d’aide aux élèves, s’adresse à tous ceux qui souhaitent accompagner leurs élèves vers la réussite scolaire.

    Le processus éducatif illustré ici contribue à la réduction des inégalités, à l’amélioration du climat scolaire et à la réussite de tous. Il concourt également à l’évolution des pratiques enseignantes. N’oublions pas que 51 % des élèves de la CSDM n’ont pas le français comme langue d’origine.

    On cherche aussi à développer au Québec francophone un domaine d’expertise sur l’acquisition du français par les élèves immigrants allophones.

    L’apprentissage du français, un long processus.

    La recherche démontre que l’apprentissage du nouvelle langue demande environ 7 ans. Mais au-delà d’une parfaite connaissance de la nouvelle langue, diverses étapes ont été identifiées pour faciliter les premiers pas de l’élève nouvel arrivant vers son intégration au système scolaire québécois.

    Le webdocumentaire couvre ce domaine car non seulement on peut y visionner quantité de témoignages et exemples de pratiques, mais aussi des références et ressources pédagogiques qui seront utiles aux enseignants qui travaillent auprès des élèves immigrants récents qui doivent apprendre le français et auprès des élèves plurilingues au quotidien.

    6 modules pour couvrir un vaste sujet

    Il est facile de s’orienter et retrouver les informations pourtant abondantes. Les six principaux blocs d’information, introduits au premier sous-menu, demeurent accessibles tout au long du visionnement, sous-forme d’un contenu immersif le long d’une ligne du temps.   Chaque bloc donne accès à diverses ressources pédagogiques qui se rapportent à cette étape.

    1 – L’arrivée au Québec

    Ricardo, jeune garçon de 11 ans originaire du Brésil, nous conduit vers cinq questions à répondre sous forme de VRAI ou FAUX visant à déconstruire quelques mythes sur les immigrants.

    2 – L’entrée dans le système scolaire québécois

    On y traite du protocole d’accueil de l’école pour que l’élève ne se sente pas perdu à son arrivée dans ce nouveau milieu où il lui est impossible de communiquer. On y parle aussi de mentorat/tutorat, de la collaboration école-famille-communauté, de la place des langues d’origine.

    3 – L’élève en classe d’accueil

    On y dresse notamment un portrait de la classe d’accueil. On y parle aussi des activités de décloisonnement, qui sont particulièrement favorables pour faciliter le passage du nouvel arrivant vers les classes régulières.

    4 – Le passage de la classe d’accueil à la classe ordinaire

    5 – Les élèves plurilingues en classe ordinaire

    6 – Réussite éducative
    Les élèves issus de l’immigration réussissent moins bien que les autres ? VRAI ou FAUX, un mythe à déconstruire.

    Un index permet de naviguer directement vers :

    • les sous-menus ;
    • les questions qui traitent des mythes relatifs à l’immigration entendus au sein de nos sociétés ;
    • l’ensemble des ressources ;
    • les multiples vidéos ;
    • les documents de référence ;
    • les résultats de recherches.

    Plus d’infos :

    Pour en savoir plus vous pouvez vous prendre contact avec les principaux responsables du projet.

    Voir le webdocumentaire en allant ici : gite.labunix.uqam.ca/webdocumentaireaccueil

     

    Source : Ninon Louise Lepage – Cet article est une reprise. Il a été publié à École branchée le 7 novembre 2016.

  • Comme elle est jolie mon école !

    Comme elle est jolie mon école !

    Au Québec, on donne le nom «Académie» à un établissement d’enseignement. L’Académie Sainte-Anne de Dorval, qui a ouvert ses portes en septembre 2015, est une école élémentaire bilingue français/anglais qui accueille des élèves francophones, anglophones et allophones.

    C’est une école logée dans un édifice ancien mais dont le design intérieur est contemporain. Cette école fait de l’innovation en éducation son leitmotive, non seulement par la mise-en-place d’un agréable décor mais principalement par une pédagogie avant-gardiste.

    Regardez la vidéo suivante qui décrit le projet pédagogique de l’Académie Sainte-Anne. On y raconte les réflexions qui ont mené au concept pédagogique de l’Académie. Il illustre non seulement la pédagogie préconisée mais on y insiste sur l’importance de l’aménagement d’espaces multiples d’apprentissage : « l’espace est un autre professeur, c’est comme un prof adjoint, un troisième prof qui va favoriser un meilleur apprentissage », dit Pierre Thibault en conclusion.

    Un comité pluridisciplinaire, sous la responsabilité de madame Isabelle Senécal, a travaillé dès 2013 à la conception de la vision pédagogique de cette école différente. 

    On y a redéfini :

    1 – les rôles de l’enseignant. Il sera :

    • non seulement un guide disciplinaire par ses connaissances des contenus d’apprentissages ;
    • un planificateur, en anticipant les obstacles à l’apprentissage ;
    • un communicateur, en favorisant les échanges avec les écoliers ;
    • un entraîneur, en motivant ses élèves ;
    • un modèle, dans ses comportements ;
    • mais aussi un collaborateur, en partageant avec ses collègues, un innovateur, un évaluateur et un ambassadeur représentatif de l’établissement.

    2 – les conditions de développement des compétences des élèves :

    • des stratégies et méthodes d’enseignement, variées, inclusives et adaptées à l’élève ;
    • du matériel didactique pertinent et adaptable ;
    • des outils numériques collaboratifs et interactifs;
    • un modèle de classe polyvalent ;
    • et des stratégies d’évaluation intégrées et signifiantes.

    3 – À la fin de son parcours scolaire, dont le primaire n’est qu’une étape, les élèves :

    – auront développé une pensée analytique et créative utile à la résolution de       problèmes ;

    • sauront écouter et s’exprimer avec clarté ;
    • sauront travailler en équipe ;
    • comprendront les environnements numériques ;
    • auront une compréhension de certains enjeux contemporains et apprendront à agir dans ce domaine ;
    • chercheront à se dépasser .

    Les fondements pédagogiques de l’enseignement préconisé par l’établissement sont présentées dans Stratégies et méthodes d’enseignement, mis en ligne à l’été 2016. Placer l’élève au centre de son apprentissage en lui faisant résoudre des problèmes, relever des défis, favoriser la collaboration, lier le contenu de l’enseignement à la réalité et créer une culture essai-erreur sont autant de principes mis quotidiennement en place à l’Académie Saint-Anne.

    Le projet éducatif de l’Académie est axé sur le bilinguisme, la science, la créativité et les mathématiques. Le raisonnement complexe, la ténacité, ainsi que l’intégration des technologies numériques forment les assises des apprentissages.

    Pourtant, selon Innovation Sainte-Anne, innover à l’école, ce n’est pas sorcier.

    Plus d’infos :
    vous pouvez suivre l’Académie Saint-Anne sur son site Facebook

    Conclusion de la pédagogue :
    L’éducation et nos écoles changent. C’est une évolution dynamique, un processus à suivre.

  • Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    Ecole et numérique : Evaluer autrement grâce aux tablettes

    JulieHigounet_260413

    L’introduction des tablettes dans les classes a déjà permis d’ouvrir le champs des possibles et surtout de pousser les limites usuelles des apprentissages en apportant sens, complexité et inédits[1] dans le quotidien des classes. L’évaluation au combien décriée, stigmatisée et remise en question dans les systèmes éducatif français et internationaux, pourrait peut-être tirer partie de ce complexe inédit apporté par les tablettes.

    Comment ?
    Grâce aux applications permettant la réalisation de mind mapping (cartes heuristiques), les enseignants ont trouvé une porte innovante pour évaluer les élèves.

    Ils ont enfin tout le loisir de sortir du questionnaire fermé et passer à un degré d’analyse et de synthétisation bien plus élevé. La carte heuristique ou mentale est un schéma calqué sur le fonctionnement du cerveau[2] permettant de représenter visuellement le cheminement  associatif de la pensée. Cela permet de mettre en évidence les liens existants entre un concept, une idée et les informations y étant associées.

    Vers une évaluation plus exigeante

    A l’issu d’une notion vue, l’évaluation sous forme de carte heuristique portera sur la capacité des élèves à organiser et structurer l’ensemble des notions abordées. L’organisation du support devra permettre de définir par une mise en liens individualisée et personnelle, une indexation propre des connaissances.

    L’enseignant, en utilisant ce type de méthodologie d’évaluation, évite la décomposition en tâches isolées, et permet de centrer l’exercice sur une mise en activité des élèves rendant compte de ce qu’ils savent ou peuvent « faire » à l’issue du cours. C’est la restitution d’une notion dans son ensemble qui est visée et non des bribes à sortir aléatoirement d’un tiroir.

    Vers une évaluation plus équitable

    Cette évaluation plus équitable est également une évaluation où l’accès à la connaissance n’est plus enclenchée par une prioritarisation arbitraire de l’information par un questionnaire subjectif. Elle permet ainsi de prendre plus largement en compte les processus de mémorisation mis en œuvre par les élèves.

    Les mémoires qu’elles soient sémantiques, lexicales, épisodiques, sensorielles ou lexicales seront toutes mises à profil dans ce type de démarche. En effet, grâce au support numérique, ce système d’encodage de l’information va permettre de fait des associations multiples ( images, mots, vidéos ..) et donc ainsi ouvrir les portes d’accès à la connaissance de manière plus large.

    Des  études[3] ont montrées que seuls quelques mots-clés appelés « mots de rappel » permettent de mémoriser un texte. Ces mots ne représentent qu’environ 10% des mots employés dans ce texte. Il est donc ainsi globalement plus facile pour un élève de reconstruire en mettant au fur et à mesure de l’exercice les pièces du puzzle en commun.

    Par une vision d’ensemble progressivement construite les zones d’ombres vont plus rapidement et avec plus de sens trouver une réponse.

    A l’issue de cette mise en place, le niveau général de compréhension et de connaissance des élèves sur le long terme augmente. En effet, en évitant l’écueil de surcharge et d’empilement de données décrochées, on favorise là l’articulation des connaissances. La mise en liens se fait naturellement et procède automatiquement à une inscription durable du savoir en mémoire. L’attitude positive face à la tâche et les méthodologies de mémorisation s’en trouvrent également renforcées.

    Nous ne sommes aujourd’hui qu’aux prémices de mise en place de ces méthodologies de travail et d’autres portes semblent également s’ouvrir. La globalisation de la tâche ainsi générée permet aux élèves les plus en difficultés de s’ouvrir à une mise à distance des contenus d’apprentissage et à automatiser une certaine prise de recul sur les savoirs.

    Cette capacité de mise à distance au préalable majoritairement accessible par les “bons” élèves[4] semblerait améliorer la compréhension des situations problèmes. Le champs des possibles offerts par cet outil nous demande légitimement de revisiter nos approches de l’évaluation et ce, afin d’ouvrir la porte à un plus grand nombre d’élèves.

    A propos de l’auteure : Julie Higounet, après avoir été consécutivement conseiller pédagogique en France, sur la côte ouest des Etats Unis ainsi que directrice d’école en amérique du sud, est actuellement directrice pédagogique du Lycée International de Los Angeles et  travaille activement depuis 5 ans désormais pour une integration réfléchie des nouvelles technologies au sein de l’établissement.


    [1] Carette Vincent, 2009. “Et si on évaluait des compétences en classe ? A la recherche du «cadrage instruit» “. In Mottier Lopez Lucie & Crahay Marcel . Évaluations en tension. Bruxelles : De Boeck.

    [2] Tony Buzan, 1971. An encyclopedie of the brain and its use.

    [3] Farrand, Paul, Fearzana Hussain, and Enid Hennessy. 2002. The efficacy of the ‘mind map’ study technique. Medical Education, Vol 36 (Issue 5), 22 May, page 426-431.

    [4] Morlaix Sophie, 2009. Compétences des élèves et dynamique des apprentissages. Rennes: Presses universitaires de Rennes.

  • La créativité des enseignants mise à profit pour un logiciel international

    Les 4 principaux atouts du logiciel Open Sankoré, mis en avant par ses représentants :

    • Il est libre, gratuit, universel et ergonomique
      • Il combine la simplicité des outils pédagogiques traditionnels avec les avantages de l’enseignement interactif
        • Grâce à son moteur de recherche intégré, il  permet de trouver des éléments de cours, des illustrations et des vidéos pour préparer votre cours sur TNI
          • Il permet d’un simple clic de partager vos propres ressources d’enseignement avec les communautés enseignantes du monde entier sur Planète-Sankoré

    Planète-Sankoré : un portail de tous les enseignants

    Le portail planete.sankore.org est dédié aux enseignants du monde entier. Il leur permet de trouver les meilleures ressources sur le Web grâce à un moteur de recherche intelligent qui fonctionne sur une base regroupant les meilleurs sites internationaux. En un seul clic, ils peuvent sélectionner une bonne ressource, l’évaluer,la partager et enrichir la base de données Sankoré.

    Le portail www.planete.sankore.org permet également aux enseignants du monde entier de se rencontrer. Ils peuvent y constituer des espaces de travail individuels ou collectifs par discipline, par pays ou par affinité.

    Pour la France, Albert Claude Benhamou souligne que « le programme Sankoré va travailler en collaboration avec les Inspections TICE et les Inspections générales d’Académie, discipline par discipline et par niveau scolaire, afin de récolter les expertises des enseignants intéressés par le numérique (…) pour avoir un terme un véritable programme assez panaché venant de plusieurs CRDP de France (…)pour avoir tout le matériel pédagogique nécessaire, à la fois la ressource élève mais aussi la ressource enseignant (…)« .

    En ce qui concerne le programme en Afrique, car c’est bien là aussi l’enjeu d’Open-Sankoré, il prévoit l’équipement des écoles en numérique et le logiciel libre et gratuit va permettre d’amener les ressources. Comme le souligne Alain Madelin : « Le numérique permet le partage gratuit de n’importe quelle ressource, la plus riche, la plus complète, de la plus riche école à la plus petite école du Sénégal et du Cameroun ».

    Et il ajoute : « La grande force révolutionnaire de l’enseignement dans les années qui viennent : la créativité de l’enseignant multipliée par la force du web, c’est l’enseignant 2.0« .