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  • « L’Innovation Hub » accueillera le meilleur de l’EdTech sur le salon

    « L’Innovation Hub » accueillera le meilleur de l’EdTech sur le salon

    Pour cette nouvelle édition, devenu le « salon professionnel de l’innovation éducative », Educatec-Educatice se tourne résolument vers l’avenir, en créant un espace inédit, ‘l’Innovation Hub’, dédié à l’EdTech.

    Véritable vigie sur les pratiques et outils pédagogiques qui sont imaginés aujourd’hui, cet espace sera le lieu de rendez-vous pour les professionnels du secteur, institutions publiques et acteurs privés qui réfléchissent ensemble au futur de l’éducation. Accompagné par la Ligue de l’enseignement et le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche, Educatec-Educatice est le premier événement de l’intelligence éducative.

    « L’Innovation Hub » : une fenêtre ouverte sur l’école de demain

    À monde qui change, école qui change : parce que les compétences qui seront utiles aux élèves d’aujourd’hui évoluent, que les métiers qu’ils exerceront en sortie de cursus n’existent pas encore, envisager et repenser la manière d’enseigner et ce qu’on enseigne sont des enjeux primordiaux.

    Afin de préparer au mieux les parties prenantes de l’éducation à ces mutations, Educatec-Educatice proposera cette année à son public – enseignants, directions d’établissement et académiques, formateurs, élus, acteurs privés comme institutionnels – une vitrine dédiée aux technologies de l’enseignement : l’Innovation Hub.

    Sur plusieurs espaces, l’EdTech fera son show : 30 jeunes pousses du secteur se montreront sur le Village start-up réalisé en partenariat avec Educpro, et la crème de l’innovation se donne rendez-vous sur l’Innovation Lab, 100m² de démonstration et d’ateliers où 20 participants se relaieront durant toute la durée du salon pour donner un aperçu de ce que sera la classe de demain. Qu’il s’agisse de mobilier innovant, avec Vanerum et ses blocs iMO-LEARN qui bousculent l’environnement d’apprentissage des élèves, des e-blocks de Motiv’solutions qui importent le « learning by doing » à l’école, ou de robots programmables pour apprendre le code de manière ludique grâce à Easytis, tous les objets et logiciels qui guideront élèves et enseignants demain seront présentés.

    Parce que l’éducation n’est pas uniquement une question de supports, l’Innovation Hub sera également un espace de réflexion où responsables pédagogiques, chercheurs et entrepreneurs se succéderont sur l’Agora pour croiser leurs regards sur ce que signifient ces nouvelles façons d’enseigner.

    • Ainsi, Vanessa Lalo, psychologue, spécialiste du numérique éducatif, mènera la discussion sur la pédagogie à l’heure du digital,
    • Sur des aspects plus pratiques, Thierry Koscielniak, chargé de l’EdTech à l’Université Paris Descartes, viendra parler de réalité virtuelle, ou Svenia Busson, co-fondatrice d’EdTechWorldTour, partagera les meilleures pratiques de son tour d’Europe de l’innovation pédagogique.
    • D’autres sujets seront également abordés lors de battle-conférences, tels que le respect de la vie privée des enfants dans un système tout-numérique, ou encore la progression de la fracture numérique.

    Un programme complet pour penser et réinventer l’école ensemble

    Cette réflexion est prolongée dans le programme du salon, construit avec de la Ligue de l’Enseignement, partenaire historique du salon. Articulé autour de la personnalisation de l’enseignement, du défi que le numérique pose au modèle de l’Education nationale tel que nous le connaissons, ainsi qu’à la modification du rapport élève/professeur, il multiplie les formats afin de proposer toutes les perspectives possibles – en keynote, en atelier, en pecha kucha ou encore en controverses – pour décortiquer la problématique du numérique éducatif.

    • Chaque jour sera guidé par l’un de ces trois défis éducatifs :
      • Mercredi 15 novembre: « Personnaliser pour favoriser la réussite de tous les élèves », dont la keynote sera présentée par Franck Amadieu, du laboratoire Cognition, Langues, Langages, Ergonomie du CNRS
      • Jeudi 16 novembre: « Changer la forme scolaire »
      • Vendredi 17 novembre: « Coopérer pour apprendre », avec une keynote menée par François Taddei, directeur du Centre de Recherches Interdisciplinaires
    • Des initiatives locales – best practices comme prototypes – qui réinventent le travail en groupe, l’accompagnement, l’espace de travail ou encore les formes de la pédagogie, seront présentées chaque jour en plénière.
    • Au cours des controverses, le public sera interrogé : l’apprentissage sur-mesure est-il compatible avec le système éducatif actuel ? l’architecture est-elle un moule pour l’école ? le numérique est-il le pis-aller de la communication ?

    Enfin, les rendez-vous habituels d’Educatec-Educatice ne manqueront pas à l’appel : des plateformes de démonstration d’usages pédagogiques seront mises en place, à l’instar de la plateforme de l’académie de Versailles (espaces dédiés à des expériences menées par des enseignants de l’académie de Versailles) ou encore Num@creteil (espace d’animations et de démonstrations d’usages pédagogiques de l’académie de Créteil).

    Plus d’infos :
    Informations et inscriptions sur www.educatec-educatice.com

  • Innovation et marchandisation, halte à l’amalgame !

    Innovation et marchandisation, halte à l’amalgame !

    Ces derniers mois, de façon très pernicieuse, certains accusent les profs qui innovent de jouer le jeu d’une marchandisation de l’école…

    Le schéma est à peu près toujours le même : un innovateur ou une innovation sont soi-disant analysés (souvent par quelqu’un qui n’est pas allé voir par lui-même ce qui était concrètement fait) puis cela débouche sur une série de remises en cause, à base souvent de fausses évidences, et… cerise sur le gâteau cela se termine par « cela est un marché juteux pour X, Y ou Z », ce qui sous-entend que « ce n’est pas très clair ni très éthique tout ça ! »

    Il est particulièrement injuste et malhonnête de s’attaquer ainsi à de très nombreux collègues qui ne comptent ni leur énergie, ni leur temps, pour que leurs élèves réussissent mieux et dans de meilleures conditions.

    Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qui sont ces profs qui innovent ? Pourquoi les soupçonne-t-on de nuire au système ? Décryptage…

    Qu’est-ce-qu’un innovateur ?

    L’innovateur est à distinguer de l’inventeur… En effet l’inventeur est celui qui crée du nouveau, alors que l’innovateur est celui qui le met en oeuvre dans un milieu social. C’est ce que précise Norbert Alter, sociologue auteur d’un ouvrage sur le sujet* : « L’innovation est associée à l’idée de progrès, de vie, de créativité et d’entrain. S’opposant à la routine et à l’ordre établi de trop longue date, elle bénéficie souvent d’un jugement de valeur positif. » Par extension, le prof qui innove, ou plutôt, les profs qui innovent (cela se passe souvent en équipe) ne font pas forcément des choses très originales, totalement nouvelles ou extraordinaires. Non, ils font juste autrement que ce qui est traditionnellement fait depuis longtemps dans la majorité des classes.

    Pourquoi les profs innovent-ils ?

    Pour être à la mode ? Non pas vraiment… Dans la plupart des cas, un prof innove simplement dans le but d’améliorer l’efficacité de son enseignement. L’immense majorité des professeurs est à un moment ou à un autre engagé dans une démarche innovante.

    En effet, sauf à considérer que ce qu’il fait est complètement pertinent et efficace pour tous ses élèves, innover fait intrinsèquement partie du travail du professeur. Innover c’est s’adapter à ses élèves, repenser ses façons d’enseigner au regard de la recherche, répondre aux nouvelles demandes de l’institution, procéder par essais-erreurs pour trouver des façons plus efficaces d’accompagner les élèves dans leur diversité. Précisons qu’innover ne rime pas obligatoirement avec numérique. Il peut y avoir un lien, mais ce n’est pas automatique ! Le numérique peut aussi tout à fait être utilisé de façon extrêmement classique et traditionnelle, de façon descendante et fermée : le diaporama et le quiz en sont deux très bons exemples.

    Bizarrement les plus ardents défenseurs des “bonnes vieilles méthodes qui marchent” sont bien souvent les mêmes qui déplorent le niveau des élèves qui ne cesserait de baisser. On ne va pas leur faire l’insulte de considérer qu’ils estiment qu’il n’y a pas de lien entre ce que met en oeuvre le professeur et ce que les élèves savent. Bref, si les “bonnes vieilles méthodes marchent”, alors les élèves devraient déjà tous réussir, non ?

    Et si on arrêtait de taper sur les innovateurs ?

    Il semble que les innovateurs soient les nouvelles figures à abattre, ils sont attaqués de tous les côtés.

    Pourtant il est facile de constater que les “anti-innovations” manquent de curiosité et de rigueur…

    On a par exemple ceux qui à longueur de tribunes fustigent la classe inversée en pointant ses écueils, mais qui n’ont pas eu l’honnêteté intellectuelle de se renseigner un minimum. Sinon, ils se seraient rendu compte par eux-même que les “dangers” qu’ils pointent font tout à fait partie de la réflexion pédagogique de fond des “inverseurs” et qu’ils ont trouvé des moyens de les éviter ou de les contourner.

    On a ceux qui profitent de l’agaçant succès médiatique -et effectivement discutable- de Céline Alvarez pour prouver, par son exemple érigé en généralité, que tout enseignant qui innove veut attirer les feux de la rampe et monétiser sa méthode.

    On a enfin, ces collègues à l’affût sur les réseaux sociaux, prêts à se moquer avec cynisme de tout partage de séance pédagogique sortant un peu de l’ordinaire : projet interdisciplinaire, tâche complexe, travail collaboratif…, rien ne trouve grâce à leurs yeux. C’est forcément “stupide”, “ridicule”, “infaisable”, “usine à gaz”… Ces mêmes collègues se gardent bien par ailleurs de partager leurs propres séances pédagogiques !

    Enfin, nous n’oublions pas ce que Clisthène -collège expérimental bordelais- a subi et subit encore… De la levée de boucliers de certains syndicats à sa création (c’est logique cela a bousculé les règles du mouvement des profs) à la régulière remise en question par l’institution des bonnes conditions de son fonctionnement (qui ne demande pourtant aucun moyen supplémentaire) jusqu’à la non-extension de l’expérimentation malgré son succès attesté par la recherche !

    En effet, même si ces dernières années l’Éducation Nationale a eu un discours porteur encourageant les innovations, de nombreux collègues qui essaient de nouvelles façons d’enseigner doivent se confronter concrètement sur le terrain qui à la résistance de son chef d’établissement, qui à celle de son IEN, quand ce ne sont pas carrément des bâtons qui leur sont mis dans les roues.

    Pourquoi les innovateurs dérangent-ils ?

    Ce phénomène n’est pas nouveau, les innovateurs ont toujours été présents dans la société en général et dans l’enseignement en particulier. Françoise Cros**, chercheure en sciences de l’éducation et membre du Cniré*** précise que jusque récemment l’innovation a été synonyme de danger, en ce sens qu’elle engendre du déséquilibre et du désordre, qu’elle est potentiellement génératrice de désintégration de la société civile et de schismes religieux.

    Actuellement la tendance est qu’il faut innover dans tous les domaines, les connotations positives (voire injonctives) de l’innovation n’empêchent pas les paradoxes… L’innovation provoque depuis toujours un conflit entre anciens et modernes, entre la logique de la règle et celle de l’innovation puisque les innovateurs œuvrent pour transformer les règles d’organisation. Les transformations et conséquences diverses qui en résultent ne sont pas contrôlées mais découvertes progressivement au cours de l’expérimentation. De plus, l’innovation représente l’émergence d’un autre état du monde, dont on ne connaît jamais bien les contours et, évaluer l’impact de quelque chose de nouveau avec des critères prévus pour codifier de l’ancien, s’avère très difficile. En effet, on risque ainsi de négliger des effets non attendus mais qui pourraient être essentiels.

    L’innovation rentre donc en conflit avec l’ordre, même quand ses buts sont ceux fixés par l’institution. Elle n’est ni prévisible ni prescriptible, elle est à la fois demandée et redoutée par la société. Elle bouscule, déstabilise, rompt un équilibre fragile. Elle est source d’incertitude et inquiète la société dans son ensemble.

    Ne pas se tromper d’adversaire !

    Ce sont les marchands qui se servent de l’image positive de l’innovation pour vendre et non les professeurs innovants qui souhaitent tirer profit de leurs innovations. Que l’éducation devienne de plus en plus un marché est un fait, mais vouloir faire porter la responsabilité de la marchandisation de l’école aux innovateurs relève de la manipulation. C’est comme si on reprochait aux professeurs des écoles d’apprendre aux élèves à lire car des marchands de méthodes de lecture utilise l’argument “ça va apprendre à lire à votre enfant” pour vendre leurs produits !

    Et puis, attention, si l’école publique se détourne de l’innovation, en la rejetant hors de ses murs, les écoles privées -et notamment celles hors contrat- sauront monétiser grassement ce que l’école publique sera alors incapable de proposer…

    Une des façons efficaces de lutter contre la marchandisation de l’école n’est-elle pas plutôt de rendre inutiles les outils marchands de compensation des manques de l’institution, en faisant le maximum pour que tous réussissent à l’école ? En effet, plus l’école est équitable -et les innovateurs y contribuent largement- plus il devient inutile de recourir aux cours particuliers, d’investir dans des logiciels d’entraînement ou d’acheter ses devoirs maison sur un site de triche !

    La marchandisation de l’école est un problème sérieux, raison de plus pour ne pas se tromper d’adversaire !

    *Alter, N. (2010). L’innovation ordinaire. Presses Universitaires de France – PUF.
    **Cros, F. (1997). L’innovation en éducation et en formation. Revue française de pédagogie, 118(1), 127–156.
    ***Cniré : Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative

     

    Photo : Pixabay CCO Public Domain

     

  • CADRE21 : Pour un développement professionnel reconnu et valorisé

    CADRE21 : Pour un développement professionnel reconnu et valorisé

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Claude Frenette et Normand Brodeur présenteront « CADRE21 : Pour un développement professionnel reconnu et valorisé » sur la session IV : Pratiques pédagogiques

     

    Problématique pédagogique :

    La profession enseignante n’échappe pas aux courants de changements sociétaux que nous vivons ; développements technologiques accélérés, nouveaux rapports aux savoirs et à l’information, ouverture sur le monde, diversité grandissante des regroupements d’apprenants, nouvelles finalités de formation, etc. C’est dans une posture d’apprenant perpétuel que l’enseignant d’aujourd’hui est appelé à « faire mieux ce qu’il fait bien ». Il importe que la valorisation professionnelle de l’enseignant, qui continue de questionner et d’innover sa pratique, se traduise par un système de reconnaissance de ce développement professionnel. La formation continue, comme l’indique son nom, vient complémenter la formation initiale.

    Dans cette perspective, le dispositif de développement des compétences professionnelles du CADRE21 ainsi que son système innovateur de badges numériques valorisent et reconnaissent la formation continue de l’enseignant-apprenant ; permettent à l’enseignant de grandir professionnellement de façon soutenue et reconnue dans des domaines pédagogiques en plein essor (compétences TIC, stratégies pédagogiques, gestion de classe).

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Le CADRE21 propose un accompagnement pédagogique en ligne aux enseignants engagés dans une démarche de formation continue. Il ne s’agit pas de cours astreints à des horaires ou à des contraintes de temps, mais plutôt d’une forme d’accompagnement qui se fait en ligne sur des sujets émergeants présentés avec des intentions pédagogiques claires, dans un parcours non-linéaire et en exploration libre. Les critères sont définis pour l’obtention de chaque niveau de compétence, qui est reconnu par l’attribution d’un badge numérique.

    Les sujets de formation se font dans 3 grands domaines en évolution constante : les compétences TIC, les stratégies pédagogiques et la gestion de classe. Une place importante est accordée à la rétroaction aidante entre l’apprenant en ligne et l’équipe du CADRE21. Il est aussi possible d’y développer et de nourrir sa communauté d’apprentissage grâce aux forums de discussion entre pairs.

    Relation avec le thème de l’édition :

    Lancé en janvier 2016, le CADRE21 connaît une croissance importante auprès des enseignants non seulement du Québec, mais du Canada et de la Francophonie. L’expérience de formation continue avec le CADRE21 permet aux apprenants de découvrir des ressources et des contributions en ligne surtout en langue française. Dans ce monde d’aujourd’hui, l’isolement professionnel en éducation est un choix que fait l’enseignant.

    Or, les retours d’usages pédagogiques et numériques par les enseignants en démarche d’action réflexive avec le CADRE21 permettent leur valorisation professionnelle et, surtout, un questionnement aidant le développement de nouvelles compétences, qu’elles soient en stratégies pédagogiques ou en usages judicieux des TIC pour apprendre.

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    Après douze mois d’activités, les accomplissements du CADRE21 sont multiples, comme en fait foi ce billet-synthèse : https://www.cadre21.org/innovation/le-cadre21-a-1-an-deja/ . Pour la suite, le CADRE21 vise de nouveaux partenariats établis partout en Francophonie, pour le bénéfice direct du développement professionnel des enseignants et leaders en éducation.

    Plus d’infos sur Normand Brodeur et Claude Frénette.

    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017

  • Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants

    Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants

    A l’occasion de l’université d’été de Ludovia, 14ème édition, de nombreux enseignants et autres membres de la communauté éducative vont venir présenter leur expérience avec le numérique sur le thème de l’année, « Partages, échanges & contributions avec le numérique ». Ludomag se propose de vous donner un avant-goût de ces ateliers jusqu’au début de l’évènement, mardi 22 août.

     

    Normand Brodeur présentera « Transformer son école en espaces d’apprentissage innovants » sur la session III : Espaces d’apprentissage et de formations

     

    Problématique pédagogique :

    Qu’est qu’un environnement d’apprentissage stimulant pour les élèves ? Cela se limite-t-il à réaménager autrement sa salle de classe, à faire de bons choix de couleurs et à intégrer du numérique ? Ces nouveaux environnements ont-ils un véritable impact sur les élèves ?
     
    La recherche et les études se multiplient sur le sujet et tendent à démontrer l’influence de ces nouveaux lieux en les élevant même au rang du troisième enseignant (third teacher) : le premier étant le titulaire de classe, le deuxième ; les collègues.
     
    Nous verrons les multiples facettes de ces nouveaux aménagements et leurs impacts tant sur la tâche de l’enseignante ou de l’enseignant que sur la gestion de la classe, les enjeux pédagogiques, les répercussions sur la motivation et l’engagement scolaire des élèves. Ces nouveaux environnements d’apprentissage offrent une occasion rêvée pour revoir ses approches en enseignement à la lumière de la différenciation pédagogique. Enfin des modèles inspirants pour donner un second souffle à son école seront présentés en guise d’exemples.
     

    Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée :

    Les nouveaux environnements d’apprentissage font appel non seulement à une redéfinition des lieux de la classe ou de l’école, mais aussi à une redéfinition des actions qui s’y déroulent. Après avoir fait éclater la structure des pupitres en rangée, il est maintenant possible d’insuffler de nouvelles vocations aux espaces ainsi créés et c’est là où le numérique prend toute sa force.
     
    Qu’il s’agisse d’espaces de recherche avec des accès à des ordinateurs branchés ou de zones d’apprentissage plus collectif où les tableaux numériques peuvent être optimisés ou encore d’îlots munis d’appareils mobiles tels les tablettes ou les portables ; on se rend compte que le numérique s’insère en filigrane des apprentissages, et ce, grâce à la diversité des lieux. Cela, c’est sans parler des zones de création plus spécifiques telles que les laboratoires créatifs (Maker Space, Fab Lab) qui ouvrent tout un pan d’exploration et de création pour les élèves grâce aux ateliers de programmation, de robotique ou de conception d’objets à l’aide du numérique.
     

    Relation avec le thème de l’édition :

    Les nouveaux environnements de classe ou d’école font appel à l’éclatement des lieux traditionnels et, par le fait même, au partage entre les différents intervenants et professionnels de l’enseignement. Ces lieux invitent évidemment au réseautage entre les élèves, certes, mais aussi à celui des enseignants qui seront appelés à actualiser leur pratique professionnelle à la lumière d’intentions pédagogiques plus ciblées et mieux différenciées.
     
    Au-delà des murs de l’espace classe qui évoluera, c’est le rôle de l’enseignant qui sera interpelé, afin qu’il s’ouvre davantage sur les communautés d’apprentissage.
     

    Synthèse et apport du retour d’usage en classe :

    La personnalisation des apprentissages est une des premières répercussions des nouveaux environnements d’apprentissage.
     
    D’une part, les élèves se sentent investis dans les tâches proposées en raison de l’aménagement des séquences d’enseignement qui sont plus souples et, d’autre part, les enseignants peuvent mieux gérer leur temps et s’investir davantage auprès des élèves qui ont véritablement besoin de soutien, en raison de l’autonomie qu’offrent ces nouveaux lieux.
     
    Bref, c’est toute la relation enseignants-élèves qui gagne en bout de piste : ce qui a une incidence directe sur l’engagement, la motivation et la réussite des élèves. « Selon les recherches, plus le degré d’engagement scolaire d’un ou d’une élève est élevé, meilleur sera son rendement. » (Klem et Connell, 2004).
     
     Plus d’info sur Normand Brodeur 
    Retrouvez tous les articles sur Ludovia#14 et toutes les présentations d’ateliers sur notre page www.ludovia.com/tag/ludovia-2017
    Lien vers LUDOVIA-Espaces dapprentissage innovants-FINAL

  • Expérimentation et innovation dans l’académie de Nice

    Expérimentation et innovation dans l’académie de Nice

    Présentation des projets innovation et expérimentation dans l’académie de Nice par Frédérique Cauchi-Bianchi, IA-IPR de lettres et Conseillère académique CARDIE, au micro de ludomag sur écriTech’8.

    « Mon équipe accompagne les équipes ou les enseignants qui ont des pratiques innovantes et qui les déclarent« , explique t-elle.

    Le Recteur de l’académie lance un appel à projets en début d’année et les enseignants du premier degré ou second degré font remonter leurs activités.

    Elle explique sa présence et celle de ses équipes sur le colloque écriTech’8 dans l’interview ci-contre.

    Retrouvez toutes les interviews et articles d’écriTech’8 ici.

    source image : pixabay.com

  • Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention

    Bruno Vergnes est enseignant en français au collège Innovant Pierre Emmanuel de Pau. Il a participé au projet d’un nouvel espace d’apprentissage et de travail, en collaboration avec les élèves. Ce reportage vidéo a été réalisé dans le cadre des journées EIDOS 64 du 25 janvier 2017.

    « L’idée, c’était d’impliquer les élèves dans la construction d’un nouvel espace de travail ».

    En accueillant ses deux classes de 6ème en début d’année, il a tout de suite constaté un fort manque d’attention de la part de ses élèves et a donc décidé de réorganiser l’espace classe.

    « J’ai fait le pari que l’espace pouvait être un vecteur pour reconquérir l’attention ».

    Il s’est notamment inspiré de la méthode de travail des Savanturiers en suivant un de leur MOOC.
    Comment questionner les élèves ? Comment les impliquer dans cette recherche-là.

    Dans la vidéo ci-contre, vous pouvez suivre les témoignages d’Antoine et de Mohamed sur la façon dont ils se sont engagés dans la réflexion aux côtés de leurs camarades.

    Différencier l’espace de travail, un des axes de réflexion de Bruno Vergnes.

    Comme il le décrit très bien, il y a, dans une classe, tous les profils : les élèves peu attentifs sont placés devant ; les élèves autonomes sont placés au fond de la classe et peuvent s’auto corriger en utilisant des outils numériques mis en place par leur enseignant (QR code etc).
    Les élèves qui se situent entre les deux, sont positionnés en îlots, par quatre, « qui peuvent s’entraider ».

    Une fois que les élèves autonomes ont réalisé le travail, ils vont aller aider les plus en difficultés.

    Enfin, la communauté a également créé un sas que Bruno Vergnes appelle « le coin lecture ».
    Il permet d’isoler certains élèves énervés ou agressifs, d’aller se calmer dans ce sas pour un court moment.

    « Faire en sorte d’offrir à cet élève-là, un sas de décompression mais petit à petit, le ramener dans les apprentissages qui sont prévus dans la séance », explique t-il.

    « C’est aussi avoir une attitude un peu différente avec lui : aller lui parler calmement et se mettre à son niveau ».

    Le « mange-debout » fonctionne aussi assez bien car il permet aux élèves qui ont du mal à se tenir assis pendant une durée prolongée, de pouvoir bouger un peu.

    Ces élèves « un peu plus toniques que les autres », pourrait-on dire sont aujourd’hui de moins en moins nombreux car, comme le souligne Bruno Vergnes, « cette salle a vraiment permis de reconquérir de l’attention ».

  • Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Cité d’excellence sportive de Font-Romeu : un modèle atypique autour des valeurs d’échanges, de partages et de collaboration

    Armande Le Pellec Muller, recteur de l’académie de Montpellier et recteur de la grande région académique, chancelier des universités et Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan, se sont retrouvés aux côtés des collectivités locales et des acteurs de la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu pour évoquer les projets de développement.

    Des valeurs fondamentales d’éducation et de citoyenneté

    Au-delà de l’image véhiculée autour des champions dans les différentes disciplines, Camille Lacourt, Killian Jornet, Martin Fourcade, pour ne citer qu’eux et du sport de haut niveau, ce sont aussi la collaboration, les échanges et l’entraide qui en font une cité d’excellence :

    les vraies valeurs du sport et de citoyenneté, en d’autres termes.

    Le titre mis en avant « Collaboration, échanges et partages à 1850m d’altitude » aurait pu laisser penser au prochain thème de l’Université d’été de LUDOVIA#14 « Partages, échanges & contributions » ; en fait, non, mais nous ne sommes pas très loin d’Ax-les-Thermes et nous sommes en montagne !

    Sur ce site d’exception, on est dans le vrai ; aujourd’hui, on ne peut penser un fonctionnement « seul dans son coin », il faut « chasser en meute », comme le souligne Fabrice Lorrente ; et c’est à plusieurs qu’on peut vraiment avancer et progresser.

    La cité de l’excellence sportive de Font-Romeu, qui va fêter cette année le 50ème anniversaire du lycée climatique Pierre de Coubertin et de la création du Centre National d’Entraînement en Altitude du CREPS de Montpellier, accueille également des étudiants en licence STAPS dépendant de l’Université de Perpignan.

    C’est dans ce mélange atypique d’institutions fonctionnant tout aussi bien de manière indépendante qu’ensemble autour d’interconnections qui se sont créées naturellement entre les différents univers (scolaires, universitaire, sportifs de haut niveau, compétitions ou encore de la santé…), que Mme le Recteur a souhaité organiser cette visite :

    « J’avais depuis longtemps le souhait de venir à Font-Romeu et de découvrir un modèle de coopération, à la fois lié aux collectivités et qui met en relation des ministères différents (…), qui fonctionne autour d’une dynamique liée au sport mais surtout autour des valeurs éducatives et positives que le sport peut véhiculer ».

    Une dynamique positive partagée par tous les acteurs de la cité d’excellence sportive.

    Fabrice Lorrente, président de l’Université de Perpignan (UPVD) remercie le rectorat de Montpellier et les collectivités et notamment la région Occitanie, pour leur implication dans le développement de la « Pépite » que représente Font-Romeu.
    Pour lui, c’est l’ensemble des acteurs dynamiques et « en phase » qui font de la cité sportive ce qu’elle est aujourd’hui.

    « Ce sont des aventures d’institution, mais ce sont surtout des aventures humaines avec des équipes qui partagent une vision commune et une passion », souligne t-il.

    Mme le Recteur rappelle tous les ingrédients qui font de Font-Romeu un modèle unique : l’altitude, l’ensemble des acteurs précédemment cités associés à un pôle recherche avec le LEPSA (Laboratoire Européen Performances Altitude) et pour lequel, le président Fabrice Lorrente, mène une politique de recrutement ambitieuse.

    Une image d’excellence, de citoyenneté et de bien vivre ensemble.

    « On a la création d’un écosystème à la fois éducatif, à la fois de construction de soi, d’épanouissement de soi, de bien-être et en même temps de pôles d’excellence auxquels chacun des acteurs participe avec beaucoup d’ambition », tient à souligner Armande Le Pellec-Muller.

    Mme le Recteur insiste sur l’image d’excellence qu’il est nécessaire de montrer à l’échelon national ; « mais de l’excellence qui doit se construire par la pugnacité, par l’enthousiasme, par la rigueur et par la méthode ».

    Pour toutes ces raisons, Mme le Recteur, en collaboration avec ses partenaires que sont la région Occitanie, l’UPVD et le proviseur de la cité scolaire Pierre de Coubertin, a entamé une réflexion depuis deux ans, sur la possibilité d’obtenir le label « Campus des métiers et des qualifications ».

    De l’excellence vers le label « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Profitant du 5ème appel à projets lancé dernièrement en février 2017 par Najat Vallaud-Belkacem, la cité d’excellence sportive de Font-Romeu est candidate pour devenir « Campus des Métiers et des Qualifications Métiers du Sport ».

    Pour Armande Le Pellec-Muller, tout est rassemblé à Font-Romeu.

    « En ayant sur place tous les dispositifs de formation, du niveau 5 au niveau 1, en réfléchissant avec les laboratoires sur tous les métiers du sport, on a un modèle intégratif sur la question de l’excellence et de tous les champs (…)».

    « Ce qui peut présenter, pour la région Occitanie, un modèle qui n’existe nulle part ailleurs en France métropolitaine ».

    Au vu des atouts précédemment cités, nul doute que le label puisse être attribué à la cité sportive de Font-Romeu.

    Quelques données sur la cité de l’excellence sportive de Font-Romeu

    Ce sont près de 800 élèves qui sont accueillis sur le collège et le lycée Pierre de Coubertin.

    Pôles Espoir et Pôle France de la cité scolaire : Lutte, Natation, Pentathlon moderne, Short-Track, Ski alpin, Ski freestyle, Snowboard, Ski nordique soit 76 élèves.

    Section sportives de la cité scolaire : Athlétisme, Equitation, Football, Hockey sur glace, Luette, Montagne, Natation-Pentathlon moderne, Patinage artistique, Ski alpin, Ski freestyle, Ski nordique, Snowboard, Triathlon, Vol libre soit 217 élèves.

    Le STAPS de l’UPVD au cœur de la cité de l’excellence sportive

    Implanté depuis 1997, le département STAPS s’est doté en 2012 d’un bâtiment neuf, implanté à proximité des structures sportives du Centre National d’Entraînement en Altitude/CREPS.
    Les effectifs (455 étudiants en licence cette année) ne cessent de croître et plus de la moitié des candidatures sont refusées faute de places.

    Quelques données sur le sport en France et en région Occitanie Pyrénées Méditerranée

    Le sport est un moteur de croissance de l’économie. Malgré un contexte économique difficile, le secteur du sport est en forte croissance en France. Il occupe une place importante dans l’économie française :

    -> La dépense sportive s’élève à plus de 36,5 milliards d’euros en 2012, soit près de 2% du PIB français
    -> Le commerce des articles de sport correspond à un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros
    -> Près de 300 000 emplois qui sont directement liés au sport avec une croissance de l’emploi entre 1993 et 2010 de 49 %.

    Plus précisément, la région Occitanie / Pyrénées Méditerranée est une région où la pratique sportive est très répandue. On peut retenir les indicateurs suivants :

    . 31,5 millions d’euros consacrés au sport par la Région
    . 17 267 clubs affiliés à une fédération
    . 1 350 986 licenciés
    . 17 000 emplois sportifs

    Le nombre de création d’entreprises dans les activités du Sport, du Tourisme d’Aventure, des Sports de Pleine Nature et des Loisirs n’a cessé de se développer. En 2014, 18 058 entreprises ont été créées au niveau national, soit une croissance de 200 % entre 2002 et 2014.

    Il s’agit d’entreprises du secteur de l’enseignement, du tourisme d’aventure, du fitness et de la culture physique, des parcs de loisirs ou encore des activités de pleine nature.

    Au-delà de la diversité de ces activités, l’entrepreneuriat de la filière s’oriente également aujourd’hui vers des projets plus transversaux liés à l’innovation technologique, l’innovation numérique et l’innovation d’usage.

    Crédit photo Homepage : ludomag.com
    Sur cette journée de visite étaient présents Mme le recteur de l’académie de Montpellier, Armande le Pellec-Muller, le Président de l’UPVD, Fabrice Lorrente, La conseillère régionale de la région Occitanie, M. le maire de Font-Romeu, les acteurs et enseignants de la filière STAPS de l’UPVD et du CNEA-CREPS et le laboratoire de recherche LEPSA.

  • Le numérique pour enrichir l’enseignement des mathématiques dans une classe à effectif pléthorique au Cameroun.

    Le numérique pour enrichir l’enseignement des mathématiques dans une classe à effectif pléthorique au Cameroun.

    L’université d’été Ludovia aura lieu du 23 au 26 août 2016 dans l’Ariège. Lors de cet événement des ateliers Explorcamps et Fabcamps seront proposés. Marius Tchakounang Nanhou présente «Le numérique pour enrichir l’enseignement des mathématiques dans une classe à effectif pléthorique au Cameroun.»

    Problématique pédagogique

    Dans les grandes villes du Cameroun, les salles de classes sont de plus en plus bondées de monde. Aujourd’hui, on note dans certaines classes des effectifs allant même à cent vingt élèves. Toutefois, les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) avancent avec une vitesse fulgurante. Les élèves sont très passionnés par l’outil informatique et les usages qu’ils en font sont très variés mais souvent pas portés vers l’apprentissage. Pourtant, le numérique s’impose d’ores et déjà comme un outil important même pour l’enseignement et l’apprentissage. Dans ce contexte d’effectif pléthorique et d’intérêt incessant des élèves pour le numérique, il faudrait trouver une formule adéquate pour à la fois enrichir ses enseignements en salle de classe en captivant les élèves, en leur donnant une nouvelle motivation d’apprendre tout en utilisant des outils à la fois innovant et performant.

    Apport du numérique ou présentation de la technologie utilisée 

    L’apport du numérique a été à deux niveaux : au niveau de l’enseignement et au niveau de l’apprentissage des élèves. Pour l’enseignement en salle, le numérique a été utiliser pour enrichir les enseignements, c’est-à-dire comme un support pour captiver davantage les élèves et les aider à mieux appréhender certains notions du cours. Nous travaillons dans un contexte d’hybridation : le tableau noir et l’utilisation d’un vidéo projecteur. En effet, à partir des animations, simulations et illustrations vidéo, l’enseignant enrichit le cours et permet davantage aux élèves de mieux comprendre les notions du cours. Après l’enseignement en salle, les élèves reçoivent un didacticiel numérique et interactif fonctionnant sur ordinateur, Smartphone et tablette leur permettant à la maison, de continuer l’apprentissage au travers d’autres animations, simulation et illustration couplé avec des exerciseurs interactif à la fin.

    Relation avec le thème de l’édition

    Ce travail s’inscrit dans un engagement véritable du numérique à deux niveaux. Dans un contexte de manque de matériels informatiques, et d’effectif pléthorique, l’utilisation du numérique à la fois en classe, le suivi et l’accompagnement en dehors par le biais d’un didacticiel numérique interactif permet non seulement d’accroitre le degré d’attention et de motivation des élèves mais aussi et surtout d’avoir un apport conséquent sur leur rendement.

    Synthèse et apport du retour d’usage

    L’utilisation des animations, des simulations et des illustrations vidéo a permis de captiver grandement l’attention des élèves. Aussi l’instauration d’un didacticiel pour suivre les élèves et les accompagner dans leurs apprentissages a permis aux élèves qui sont déjà présent sur leur tablette, Smartphone et ordinateur de toujours y être mais pour des raisons autres : l’apprentissage des mathématiques. Plus encore, il est clair que ce travail nous a permis sur le plan des usages d’avoir une forte attention et présence des élèves au niveau des cours et des activités d’apprentissage, mais aussi au niveau du rendement scolaire avec une nette amélioration des résultats scolaires. Dans ce contexte, de manque de matériel informatique suffisant pour tous les élèves, l’hybridation que nous avons expérimentée semble être un type d’usage à envisager par les enseignants. C’est sans doute ce qui nous a valu à deux reprises obtenir le prix du meilleur enseignant utilisateur et intégrateur des TIC au Cameroun.

    Plus d’infos sur les ateliers EXPLORCAMPs Ludovia#13
    http://ludovia.org/2016/ateliers-sur-explorcamps-ludovia13/

    A propos de l’auteur 

  • Le Département des Yvelines lance la concertation pour la construction d’un collège innovant

    Le Département des Yvelines lance la concertation pour la construction d’un collège innovant

    « Nous avons réalisé que, chargé depuis 1982 de la construction des collèges et, plus récemment, de leur équipement numérique, le département avait la possibilité d’apporter une contribution décisive aux innovations pédagogiques, en construisant un établissement d’une conception différente qui offrira la possibilité de développer des pratiques d’enseignement nouvelles, adaptées aux besoins des jeunes et aux technologies du XXIe siècle. » a déclaré Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines.

    Cet établissement expérimental, dont l’entrée en service est prévue pour la rentrée scolaire 2019, sera situé dans le quartier du Val Fourré à Mantes-la-Jolie, en zone d’éducation prioritaire (REP+).

    Nous avons pensé que la portée de cette expérimentation, et en particulier l’évaluation de ses bénéfices pour les élèves, serait d’autant plus grande qu’elle interviendrait dans une zone socialement difficile, a poursuivi M. Bédier.

    Un groupe de projet, constitué entre le Département des Yvelines, la mairie de Mantes-la-Jolie, l’Education nationale et des personnalités qualifiées, a engagé le 16 mars 2016 un processus de concertation avec les futures équipes pédagogiques de l’établissement ainsi qu’avec les parents d’élèves concernés afin d’intégrer les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes.

    « Au nom de la communauté éducative toute entière je me réjouis de cette initiative. Le collège innovant offrira, grâce à une organisation spatiale originale et à des équipements numériques puissants, un cadre propice au développement d’une pédagogie fondée sur le désir d’apprendre et centrée sur l’acquisition, à un rythme adapté à chaque élève, des savoirs essentiels. » a ajouté M. Serge Clément, Inspecteur d’académie des Yvelines.

    Le collège innovant de Mantes-la-Jolie offrira une capacité d’accueil de 600 places et permettra la fermeture de deux établissements plus anciens situés à proximité. Il représente pour le département des Yvelines un investissement de 24 M€ et s’inscrit dans la politique du département visant à renforcer l’effort d’investissement de la collectivité départementale en faveur des jeunes et des établissements scolaires.

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    Jérôme Saltet, fondateur et président du groupe de concepts éducatifs et de presse pour les jeunes publics Play Bac, et André Giordan, ancien directeur du laboratoire de didactique et d’épistémologie de l’université de Genève, sont notamment les coauteurs de « Apprendre à Apprendre » (Librio 2007) et de « Changer le Collège c’est possible » (Oh! Editions 2010)

     

    Source texte et photos : Direction de la communication, département des Yvelines